Nº 6 • MAI 2015 plus de bonnes nouvelles sur ctmi.org/magazine édito Dans un monde qui milite pour que les femmes prennent une place qui n’est pas celle que Dieu, depuis la création, a prévu pour elles, nous avons un choix à faire en tant qu’église : soit de permettre aux mentalités de ce monde de s’infiltrer dans le corps, soit de rester fidèle aux valeurs bibliques malgré l’éventualité de passer pour ridicule ou de s’exposer à de l’opposition. Dieu a établi un ordre d’autorité dans l’église (voir l’article d’Audrey Hardy page 3). Se soumettre à cet ordre permet à l’homme comme à la femme de Le servir dans une liberté totale et avec joie. Dans ce numéro, nous célébrons les femmes dans l’église, et le rôle irremplaçable qu’elles y jouent. Car, sans leur service unique et vital, le corps ne pourrait pas fonctionner efficacement (voir les témoignages page 2). Il est temps que les femmes se lèvent dans l’esprit, et qu’elles servent Dieu avec une nouvelle passion et un nouveau zèle – déterminées à garder Ses voies, en étant pour tous, des exemples de l’amour de Christ. Editeur : CTMI Hub Office Rédaction : Peter, Gilbert, Louise, Elizabeth Design : Olivier, Nathalie, Alex, Sandra, Fabien, Marc Contribution : Véronique, Tatiana, Anne-Laure Une initiative du département communication. Trianon, Ile Maurice • (230) 403 4500 info@ctmi.org • www.ctmi.org Mesdames, saviez-vous qu’il y a une section consacrée à la famille sur notre site web? Visitez ctmi.org/magazine Louange et adoration à la conférence de sœurs | Shinyanga | Tanzanie “ Verset Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.. | 1 Pierre 3:3-4 ” Nous aimons, en tant que femmes, être considérées comme belles - c’est un désir souvent reflété par l’attention que nous donnons à notre apparence. Cependant, l’apôtre Pierre transmet à l’Eglise, que la beauté et la valeur d’une femme sont le résultat de l’œuvre de Dieu dans sa vie, qui transforme son cœur et son esprit afin de ressembler à Christ. ctmi magazine | Nº 6 • MAI 2015 | ctmi.org/magazine Zoom L’impact des femmes Bartley Block En 1985, Felicity Blatch, a commencé à visiter une personne âgée à “Bartley Memorial Block Hospital” à Bulawayo au Zimbabwe. Elle fut rapidement confrontée aux besoins des nombreux résidents et, avec d’autres sœurs de l’église, elle a commencé à jouer un rôle actif en prenant soin des patients : elle faisait des repas, la lessive et soulevait des fonds pour acheter du matériel médical de première nécessité. En 1994, l’organisation de bienfaisance “Friends of Bartley Memorial Block” était formée. Aujourd’hui, elle a pris de l’ampleur, pour servir les hommes et les femmes de “Bartley Block” de manière très variée. Chaque jeudi, une équipe visite les patients du service de gériatrie, pour chanter, partager l’évangile et prier avec eux. Beaucoup de personnes assistent à cette réunion, y compris certains patients hospitalisés qui, depuis des mois ou des années, se remettent de très graves brûlures. Un autre groupe de dames visitent les patients de l’hôpital, en apportant leur aide où elles le peuvent, fournissant des médicaments (en passant par le personnel infirmier) quand il n’y en a pas. Deux dames sont également employées, pour laver leur literie tous les jours et pour faire des repas plusieurs fois par semaine. Une fois par mois, les patients sont invités à une petite rencontre au cours de laquelle l’équipe peut vraiment exprimer son amour pour eux. Ces hommes et ces femmes apprécient énormément chacune des personnes de l’équipe qui les visite et les soutient. Ils viennent fidèlement à toutes les rencontres mensuelles et la réunion du jeudi, sauf s’ils sont trop malades pour le faire. Leur visage s’illumine, et leurs yeux brillent, vous pouvez ressentir la gratitude et l’amour qu’ils ont pour ces moments partagés ensemble. Sue Bloom prenant soin d’un patient Precious Life Foundation Agnes Kwenda Les filles, le jour de la remise des diplômes Je m’appelle Agnes Kwenda, je vis au Zimbabwe. J’ai démarré “Precious Life Foundation” en 2007 après avoir adopté une petite fille de 18 mois, beaucoup affectée par l’absence de sa mère. Après 2 ans de difficultés, Dieu nous a défié, nous demandant de considérer combien d’enfants souffrent comme elle, et comment nous pourrions les aider. A cette époque, nous avons commencé à remarquer le nombre de mères adolescentes vulnérables dans notre quartier. Beaucoup d’entre elles avaient perdu leurs parents à cause du sida et étaient forcées de vivre chez des gens qui ne voulaient pas d’elles ! Désespérées, sans sécurité, sans aucun soutien, certaines ont cherché un mari pour prendre soin d’elles, ou pire, d’autres se sont tournées vers la prostitution. Inévitablement, elles se retrouvaient avec une autre bouche à nourrir ! Nous avons réalisé que Dieu nous avait envoyé cette petite fille pour ouvrir nos yeux a un monde de souffrance, non dans un lointain champ missionnaire, mais à notre porte. Nous avons découvert qu’il y a des centaines de personnes qui ont besoin de l’amour de Jésus, là où nous habitions – il en résultât la création de cette association. “Precious Life” joue le rôle de parents, offrant amour et soutien, tout en donnant à ces jeunes filles des compétences professionnelles pour qu’elles trouvent du travail et puissent prendre soin d’elles-mêmes et de leurs enfants. Nous prions avec elles. Nous pleurons avec elles. Nous rions avec elles. Nous les aidons à voir que, quelles que soient les circonstances, la vie peut être normale ; et que, par-dessus tout, nous avons un Père Céleste qui nous aime sans condition et qui a un plan merveilleux pour leur vie. ctmi magazine | Nº 6 • MAI 2015 | ctmi.org/magazine Audrey Hardy Audrey Hardy est la femme du pasteur Miki Hardy, co-fondatrice de CTMI. Depuis plus de trente ans Audrey a servi le Seigneur fidèlement aux côtés de son mari à Maurice, et a voyagé partout avec lui et avec l’équipe de CTMI en Afrique et ailleurs. Elle a été l’oratrice lors de nombreuses conférences de sœurs, et sa passion c’est de voir les femmes servir le Seigneur remplies de zèle et dans une liberté totale. La femme et l’autorité dans l’église Aujourd’hui, dans le monde chrétien, il y a une grande confusion concernant le rôle de la femme dans l’église. Dans certaines congrégations, les femmes ont beaucoup de difficultés à se faire une place, alors que dans d’autres, c’est l’inverse : ce sont des femmes qui dirigent l’église. Dieu a-t-il prévu une place et un rôle spécifique pour la femme dans l’église ? Ce rôle et cette place doivent-ils évoluer au fil du temps ? C’est en examinant ce que dit le Nouveau Testament que nous pourrons être éclairés sur ces points, car il est certain que Dieu n’a rien laissé au hasard pour la construction de son Eglise ! En lisant les évangiles, nous pouvons noter, au cours de la vie de Jésus, avant que l’Eglise ne prenne naissance, la présence de femmes qui “le servaient en l’assistant de leurs biens” (Luc 8:3). Certaines avaient une place remarquable, comme Marie Madeleine qui a suivi Jésus durant tout son ministère et pendant sa crucifixion. Elle a été la première à qui le Seigneur est apparu et a parlé après sa résurrection, et c’est elle qu’Il a chargée d’annoncer aux apôtres qu’il était ressuscité et de leur demander de l’attendre en Galilée. (Mat. 28:9) Dans le livre des Actes, nous constatons la même chose que dans les évangiles : les femmes participaient activement à la vie de l’église. Dans le chapitre 1 au verset 13, nous voyons qu’il y avait des femmes parmi ceux qui attendaient le Saint-Esprit dans la chambre haute. Puis, alors que l’église grandissait, nous voyons des femmes, comme Phoebe, prendre leur place et être nommées “diaconesses” (Rom. 16:1). L’apôtre Paul pour sa part reconnaît le soutien qu’apportent des sœurs comme Marie (Rom. 16:6), Tryphone et Tryphose ou encore Perside (Rom. 16:12). Il note qu’elles ont travaillé pour le Seigneur par amour pour Lui ou, comme Evodie et Syntyche, qu’elles ont “combattu pour l’évangile” (Phil. 4:2). De même, il parle à plusieurs reprises, avec beaucoup d’admiration, de Priscille et Aquilas, comme étant ses “proches collaborateurs” ou “compagnons d’œuvre” et il les recommande à l’église de Rome (Rom. 16:3). Toutefois, quand Jésus encore sur terre a nommé ceux qui prendraient la relève après Lui et seraient à la tête de l’Eglise, les douze apôtres choisis étaient uniquement des hommes. Même pour remplacer Judas, il n’a été question que d’un homme. Pierre a été clair sur ce point : “Il faut donc choisir un homme parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu avec nous.” (Actes 1:21-22, version Segond 21). De même, dans la suite du nouveau Testament, les femmes n’exercent jamais l’un des cinq ministères ou la fonction d’ “ancien”, ni ne manifestent une quelconque autorité. Dans ses épîtres, l’apôtre Pierre s’adresse spécifiquement aux femmes, aux serviteurs, aux maîtres, mais à aucun moment il ne mentionne une femme qui aurait été en position d’autorité et à même de prendre des décisions dans l’église. Ainsi, que ce soit au moment de la controverse sur la circoncision des non-Juifs et du respect de la loi de Moïse (Actes 15:6), ou encore dans le cas de la conversion de Corneille (Actes 11:1), il apparaît clairement que l’autorité de l’église a été confiée à des hommes. Après avoir évangélisé à Derbe, Paul et Barnabas “désignèrent des anciens dans chaque église, et après avoir prié, les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru.” (Actes 14:23). Pour éviter toute confusion, dans sa description d’un ancien, l’apôtre Paul précise à Tite dans son épître : “[…] afin que tu établisses des anciens dans chaque ville en suivant mes instructions : des hommes irréprochables, fidèles à leur femme, dont les enfants soient croyants et ne soient pas accusés de débauche ou insoumis.” (Tite 1:5-6). Il est donc clair ici encore que la responsabilité de l’église reposait sur des hommes, les anciens, dont certains exerçaient l’un des cinq ministères, comme l’apôtre Pierre qui écrit : “Voici donc les recommandations que j’adresse à ceux qui sont anciens parmi vous, moi qui suis ancien comme eux […]” (1 Pierre 5:1). Cela voudrait-il dire que nous, les sœurs, serions moins considérées par le Seigneur que les frères ? Certainement pas : Dieu nous aime tous de la même façon. Simplement, il a confié un rôle précis et une autorité aux hommes dans l’église, tout comme il a établi ce même ordre d’autorité dans la famille où l’homme est le chef de la femme. Mais il est bien certain que, s’il existe des rôles différents, le plan de Dieu est le même pour l’homme et pour la femme. Nous le constatons en parcourant les épîtres de l’apôtre Paul, dont la plupart sont adressées, comme celle de Jacques, “aux frères et aux sœurs”. Il n’y a aucune différence, qu’il s’agisse du plan de Dieu, de ce que nous sommes en Christ, de l’espérance de la résurrection (1 Cor. 15:50-51), de celle qui est attachée à son appel, (Eph. 2:17), de l’enlèvement des chrétiens au moment du retour Jésus (1 Thess. 4:13), de l’appel à la liberté (Gal. 5:13) ou à la perfection (Eph. 4:12-14), ou encore de l’exercice des dons de l’Esprit. Même espérance, mêmes promesses ! Du reste, les Ecritures ne laissent aucun doute à ce sujet : “[…] il n’y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ.” (Gal. 3:27-28). D’ailleurs l’apôtre Pierre, dans sa première épître, encourage les maris à montrer de la compréhension vis-à-vis de leur femme, en tenant compte de leur nature plus délicate, et de leur montrer de l’estime, car elles doivent hériter avec eux de la grâce de la vie (1 Pierre 3:7). Les femmes ont donc un rôle important à jouer dans l’église même si, comme cela ressort clairement des Ecritures, elles ne sont pas appelées à y exercer une autorité ou l’un des cinq ministères. A toutes celles qui aiment le Seigneur et veulent Le servir de tout leur cœur, soyez donc rassurées, et souvenez-vous que ce qui compte pour Lui, ce n’est pas une position, un titre ou encore un ministère : Il regarde aux coeurs ! Prenons donc notre place dans l’église, servons-Le et soyons zélées pour son Royaume en attendant le jour glorieux de son retour ! ctmi magazine | Nº 6 • MAI 2015 | ctmi.org/magazine Nous y étions le mois dernier... Conférence de leaders à Shinyanga L’implication de CTMI dans les églises de l’ouest Tanzanien, connu sous le nom de région des Grands Lacs, a débuté en 1994. Il en résulte aujourd’hui une grande croissance, ainsi que le développement d’une merveilleuse équipe de leaders. Cette année, Miki Hardy a eu très envie de les rencontrer, de les encourager et de les établir encore un peu plus dans l’évangile, renforçant ainsi, leur relation avec l’équipe de CTMI. Miki a partagé pendant 3 jours sur différents aspects du leadership : les finances, la vision, le ministère, la vie de famille, la vie personnelle, et sur le fait de devenir un fils dans l’évangile. Il a mis les leaders au défi d’examiner chaque aspect de leur vie : “Un leader doit être un vase d’honneur dans la maison de Dieu, pas un homme qui vit contrairement à la parole de Dieu, et qui influence le troupeau à faire de même...“ Ce fut merveilleux de ressentir l’ouverture de leur cœur et leurs réponses sincères à chaque message. Les nombreux leaders présents, ainsi que l’équipe de CTMI, ont été extrêmement bénis par l’hospitalité des membres de l’église locale. Conférence de sœurs d’Afrique de l’Est 2015 La 13ème Conférence annuelle de sœurs d’Afrique de l’Est s’est tenue à Shinyanga, en Tanzanie. Malgré de fortes pluies, près de 500 déléguées de Tanzanie et des pays avoisinants se sont rassemblées à cette occasion. Pour beaucoup de sœurs, il a fallu 24 à 48 heures de trajet dans des bus bondés, brûlants et très inconfortables. Il y avait tellement de monde que certaines étaient assises dehors, sous des auvents de fortune, des arbres et même dans des voitures avec les vitres baissées. Différents intervenants ont prêché durant les sessions : Audrey, Miki, Beatrice, Peter et Marie-Josée. Nous avons aussi entendu les témoignages merveilleux de certaines d’entre elles. Les sœurs planifient déjà leur venue à la prochaine Conférence d’Afrique de l’Est qui se tiendra en mars 2016 à Nairobi, Kenya. Evénements futurs ctmi magazine | Nº 6 • MAI 2015 | ctmi.org/magazine
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