FORUM MONTRÉALAIS SUR LA CITOYENNETÉ CULTURELLE DES JEUNES DOCUMENT PRÉPARATOIRE LUNDI 20 AVRIL 9h30 — 17h SALLE LA VERRIÈRE MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL 1380, RUE SHERBROOKE OUEST PEEL OU GUY-CONCORDIA Table des matières Un mot sur la démarche 3 Comité sur la citoyenneté culturelle des jeunes 4 5 Petit glossaire du Forum montréalais La culture, mon avenir Quelques données démographiques de Montréal 7 La culture à Montréal — quelques chiffres 9 horaire de la journée 10 Annexe 1 16 La participation culturelle des jeunes à Montréal – Des jeunes culturellement actifs / Faits saillants Annexe 2 19 Quelques ressources Annexe 3 21 Des lectures pour approfondir le sujet Conclusion 23 Références et bibliographie 24 Un mot sur la démarche La première fois où vous avez mis les pieds dans une salle de théâtre; l’odeur si particulière de la peinture à doigts; les mille et un spectacles que vous avez présentés, enfant, devant la visite à la maison; le livre, à l’adolescence, qui a révélé quelque chose d’insoupçonné en vous; vos premiers accords à la guitare… Toutes des premières fois où les arts et la culture vous ont fait vibrer, ont allumé l’étincelle. C’est un fait reconnu par la communauté scientifique, les effets bénéfiques de l’éducation aux arts et à la culture sont permanents et se manifestent tout au long de l’existence. Il existe un lien fort entre l’éducation artistique pendant l’enfance et un ensemble d’indicateurs d’intégration sociale à l’âge adulte, tel que le taux de diplomation post-secondaire, l’employabilité et l’engagement civique. En deux mots, les arts et la culture forment des citoyens créatifs et plus aptes à relever les défis de la condition humaine et de la vie en société. Culture Montréal se préoccupe depuis longtemps de l’importance des arts et la culture dans le développement personnel et social des jeunes. Un grand travail de réflexion a été mené à ce sujet au cours des dernières années, dont la présentation d’une étude sur la participation culturelle des jeunes à Montréal en 2012. Les résultats de l’étude nous ont permis d’identifier les multiples facettes de la présence des arts et de la culture dans la vie des jeunes Montréalais, et les nombreux défis que pose cette participation culturelle en mutation. Nous avons d’ailleurs inclus quelques faits saillants de l’étude en annexe 1. Organisée par Culture Montréal, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal, le Forum « La culture, mon avenir » s’adresse à tous ceux et celles qui souhaitent valoriser le développement de la citoyenneté culturelle des jeunes. Notre Forum s’inscrit dans une vaste consultation sur cet enjeu proposée par le Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec, dans le but de présenter un plan d’action national sur dix ans qui permettra de répondre à deux grandes préoccupations: Comment intégrer davantage l’éducation et la participation aux arts et à la culture chez les enfants et les jeunes ? Comment engager l’ensemble de la communauté dans l’atteinte de cet objectif ? Depuis l’automne 2014, plusieurs forums régionaux ont eu lieu à travers la province et d’autres sont à venir. Saisissons l’occasion de la révision de la Politique culturelle du Québec, annoncée pour 2016, pour inscrire les arts et la culture comme des axes déterminants dans l’avenir de nos enfants, ainsi que pour notre avenir en tant que société. Le 20 avril prochain à Montréal, les jeunes et la culture seront à l’honneur! 3 Comité sur la citoyenneté culturelle des jeunes Président André Leclerc Associé, Gagné Leclerc Groupe Conseil et membre du conseil d’administration de Culture Montréal Kelvin Arroyo Directeur du développement régional et pédagogique, Fusion Jeunesse Sylvie Beaupré Coordonnatrice, Une école montréalaise pour tous Frédéric Bélanger Président du Festival Petits bonheurs et membre du conseil d’administration de Culture Montréal Lorena Corradi Directrice générale, L’Arsenal à musique Anne-Marie Jean Directrice générale, Culture Montréal Aïda Kamar Présidente-directrice générale de Vision Diversité et partenaire de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) Dominique Leduc comédienne, membre du conseil d’administration du Conseil québécois du théâtre et membre du conseil d’administration de Culture Montréal Richard Moisan Ressource professionnelle, Une école montréalaise pour tous Anne Pontbriand Responsable du Bureau du loisir, Direction de la culture et du patrimoine, Ville de Montréal Pierre-Paul Savoie Directeur général et artistique, PPS Danse Louise Sicuro Présidente-directrice générale, Culture pour tous Isabelle Tanguay Responsable du programme de mentorat culturel Passeurs de rêves, Culture pur tous — À la coordination Isabelle Longtin, directrice de projets, recherche et développement, Culture Montréal 4 Petit glossaire du Forum montréalais La culture, mon avenir Culture La culture réfère à la création, la circulation, la réception et la mise en valeur d’œuvres, de textes, de culture immatérielle et de patrimoine possédant du sens et de la signification pour les individus et les communautés en tant que créateurs, récepteurs et diffuseurs actifs culturellement. La culture peut être comprise comme un système de sens, c’est-à-dire un « système de significations, de conceptions, d’interprétations et de ressources symboliques utilisées par les personnes pour donner un sens au monde que les entoure, faire des choix et déterminer des actions »1. Citoyenneté culturelle Vision de la culture basée sur la démocratie culturelle, où les personnes et les collectivités apparaissent comme des acteurs et des bénéficiaires privilégiés de l’action culturelle. La citoyenneté culturelle entend établir les conditions propices à l’appropriation, par les individus et les communautés, des moyens de création, de réception, de diffusion et de circulation des arts et de la culture, et ce, dans une perspective soucieuse des différences entre les individus et les groupes d’appartenance et de prise en compte du collectif. La citoyenneté culturelle, comme toute citoyenneté, s’exerce. Elle nécessite une participation active à la culture, donc aux activités de création, production, diffusion et réception de la culture, d’où la nécessité d’une définition plus inclusive de la culture, qui ne fait pas de distinction entre les disciplines, les arts reconnus ou marginaux et les pratiques professionnelles ou exercées en amateur. L’exercice de cette citoyenneté culturelle ne nécessite pas seulement un accès aux moyens de création et aux lieux culturels. Il faut aussi que l’individu puisse s’approprier la culture, la comprendre, l’interpréter :il doit avoir une éducation culturelle.2 Démocratie culturelle Notion qui défend la pluralité des formes d’expression et prône leur intégration au quotidien. La démocratie culturelle, ainsi nommée pour la distinguer de la démocratisation de la culture, appelle une définition inclusive et participative de la culture. L’approche favorise une plus large participation des citoyens à la vie culturelle et à la fréquentation des œuvres, mais également au processus de création et à l’exercice des pouvoirs culturels.3 5 Participation culturelle C’est l’ensemble des activités artistiques et culturelles réalisées par des individus et des groupes sur les plans de la création, de la production, de la diffusion et de la fréquentation, et ce, selon une perspective centrée sur la démocratie et la citoyenneté culturelles, sur les relations entre les citoyens, le tissu associatif et les institutions, ainsi que sur les impacts élargis de la culture pour les individus, les communautés et le vivre-ensemble. 4 Éducation culturelle L’éducation culturelle est la transmission, l’acquisition, l’apprentissage et le développement de connaissances, d’habiletés et de pratiques culturelles, donc relatives aux activités de création, de production, de diffusion et de réception d’œuvres issues du domaine des arts, des lettres ou du patrimoine. L’éducation culturelle est un continuum, non une finalité. Elle se poursuit tout au long de l’existence. Elle nécessite de faire l’expérience de la culture, d’entrer en contact avec elle.5 Culture-éducation Nous parlons de l’intégration de la dimension culturelle dans l’apprentissage et l’enseignement. Il s’agit d’exploiter les repères culturels signifiants, puisés dans les sociétés d’hier à aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, qui sont traités à l’intérieur des stratégies d’apprentissage et d’enseignement. Cette façon de faire favorise le développement d’une approche culturelle de l’enseignement et enrichit le processus de développement des compétences de l’élève.6 Médiation culturelle La médiation culturelle est un modèle d’action qui cherche à « jeter des ponts entre l’art, la culture et la société; elle favorise la participation culturelle, mais aussi la culture de la participation ». À travers différentes activités, dont les rencontres et échanges avec les créateurs, elle vise à faciliter l’appropriation des arts et de la culture par les citoyens. Exemples :murale et graffiti, ateliers à la bibliothèque, exposition d’un musée dans la rue, etc.7 Diversité culturelle Multiplicité des formes par lesquelles les cultures des groupes et des sociétés trouvent leur expression. La diversité culturelle se manifeste non seulement dans les formes variées à travers lesquelles le patrimoine culturel de l’humanité est exprimé, enrichi et transmis grâce à la variété des expressions culturelles, mais aussi à travers divers modes de création artistique, de production, de diffusion, de distribution et de jouissance des expressions culturelles, quels que soient les moyens et les technologies utilisés. 8 Partenariat Forme de coopération entre deux ou plusieurs organisations pour réaliser des actions ou des projets par la mise en commun de moyens matériels, intellectuels, humains ou financiers. 9 6 Quelques données démographiques de Montréal L’agglomération de Montréal est composée de 16 municipalités liées, dont la ville de Montréal, et abrite 1,9 million d’habitants, soit 24 % de la population du Québec. L’âge médian est de 39,2 ans et 28 % de la population a moins de 25 ans. La présence de quatre universités et de nombreux établissements collégiaux se reflète par ailleurs dans une concentration significative des jeunes de 15 à 24 ans, plus marquée qu’elle ne l’est dans l’ensemble de la région métropolitaine. Montréal, ville de diversité Montréal accueille près de 76,3 % des nouveaux arrivants du Québec par année. En 2011, d’après une étude d’Immigration et diversité ethnoculturelle au Canada, Montréal comptait 846 600 immigrants. Plus d’une personne sur deux issue directement ou indirectement de l’immigration : 56 % des citoyens montréalais sont soit nés à l’étranger ou ont au moins l’un de leurs parents nés à l’extérieur du Canada. Les pays d’origine des immigrants sont très variés. Toutefois, ceux qui habitent l’agglomération de Montréal proviennent plus particulièrement de l’Italie, d’Haïti, de l’Algérie, du Maroc ou de la France. Selon une étude de 2011 de la Ville de Montréal, bien que le français et l’anglais constituent toujours la langue maternelle de la majorité des citoyens de la grande région de Montréal respectivement 64,5 % et 12,5 % - une proportion de 23 % de la population de la région est de langue maternelle étrangère. Il s’agit d’une augmentation par rapport à la proportion de 21,8 % du recensement de 2006. L’arabe, l’espagnol, l’italien, l’une ou l’autre des langues chinoises et le créole constituent les principales langues maternelles - autres que les deux langues officielles - des citoyens de la région de Montréal. 7 Et les enfants… Près des 2/3 des familles montréalaises ont des enfants vivant à la maison. Plus de la moitié de ceux-ci sont âgés de 14 ans ou moins Dans la grande région de Montréal, plus de la moitié des enfants sont immigrants de première ou de deuxième génération. Parmi les familles de ces jeunes, de nombreuses ont vécu des situations difficiles dans leur pays d’origine et se retrouvent en état de grande précarité dans notre pays. Malgré cette exposition élevée à l’adversité, ces familles font très peu appel aux services de santé mentale qui leur sont offerts, notamment par crainte d’être stigmatisées. L’art et l’expression créatrice peuvent jouer un rôle de premier plan dans l’intégration sociale des enfants, dans leur mieux-être et dans notre bien-être collectif. Nombre de naissance à Montréal: 23 534 naissances en 2013. Nombre de jeunes à l’école primaire et secondaire à Montréal : 235 756 (préscolaire (4 ans), primaire et secondaire privé et public). Précarité La ville de Montréal se caractérise par un taux élevé de pauvreté : 29% de la population vit sous le seuil de faible revenu. Dans le Grand Montréal, ce sont près de 530 000 personnes qui vivent sous le seuil du faible revenu. sources http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/MTL_STATS_FR/MEDIA/DOCUMENTS/PROFIL_SOCIOD%C9MO_ AGGLOM%C9RATION.PDF http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=6897,67887743&_dad=portal&_schema=PORTAL http://www.mels.gouv.qc.ca/references/publications/resultats-de-la-recherche/detail/article/effectif-etudiant-aleducation-prescolaire-primaire-et-secondaire/ http://www.sherpa-recherche.com/recherche-pratiques/expression-creatrice/ 8 La culture à Montréal — quelques chiffres Le réseau Accès culture compte 24 diffuseurs municipaux qui présentent des activités culturelles gratuites ou à petits prix dans près de 60 lieux répartis au coeur des 19 arrondissements 183 salles de spectacles, 20 cinémas ou cinéparc (192 écrans), 112 librairies et 71 institutions muséales 45 bibliothèques de proximité et la Grande bibliothèque 48 organismes culturels et artistiques de médiation culturelle répartis dans 16 arrondissements L’Association des diffuseurs culturels de l’île de Montréal est composée de 10 diffuseurs issus des municipalités reconstituées de l’île de Montréal. 9 ANIMATION / SÉBASTIEN DIAZ Sébastien Diaz a animé le magazine culturel Voir durant 5 ans, rendez-vous incontournable au Québec devenu référence autant dans le milieu qu’auprès du public. À l’automne 2014, sa collaboration avec Télé-Québec se poursuit avec 2 nouveaux projets : Formule Diaz, un nouveau magazine culturel, et Format Familial, magazine familial qu’il a créé et qu’il coanime et réalise. FORUM MONTRÉALAIS SUR LA CITOYENNETÉ CULTURELLE DES JEUNES © Andréanne Gauthier Horaire de la journée 8h45 Accueil et inscription 9h30 Mots de bienvenue 10h Créer des mondes et les habiter / Conférence d’ouverture par Cécile Rousseau, psychiatre L’art est une ressource précieuse qui soutient le développement des enfants et des jeunes, leur permet de mieux se connaitre et de développer des liens avec leur environnement. Il confère le pouvoir de transformer l’adversité et la souffrance, celle qui se vit dans l’intimité mais aussi celle qui érode le lien social et menace le vivre ensemble. Loin d’être accessoire et superflu, l’art devrait être au cœur du long parcours d’apprentissage nécessaire pour devenir citoyen d’un monde imparfait. Cécile Rousseau, professeure titulaire au département de psychiatrie à l’université McGill est directrice scientifique du centre de recherche du CSSS de la Montagne. Elle travaille comme clinicienne en soins partagés auprès des enfants immigrants et réfugiés dans des quartiers pluriethniques de Montréal, tout en poursuivant des recherches sur les programmes de prévention en milieu scolaire et sur l’impact des politiques migratoires. 10 10h20 Quelques initiatives et projets culturels exceptionnels à Montréal qui relèvent de façon innovante certains défis pour stimuler la participation culturelle des jeunes. Défi 1 – Rejoindre les tout-petits C’est là que tout commence. L’éducation et la familiarisation aux arts et la culture durant l’enfance entraineront une participation culturelle accrue et les bienfaits qui en découlent. Mais pour rejoindre les tout-petits, il faut sensibiliser les plus grands (parents, famille, éducateurs). L’éducation culturelle des enfants se concrétise lorsque les bambins font des sorties au théâtre et assistent à des concerts de musique, mais il est possible de l’ancrer encore davantage dans les pratiques quotidiennes en invitant les tout-petits à développer pleinement leur créativité. Projet — Le centre de la petite enfance (CPE) Au cœur de l’enfance / Tchou-Tchou L’un des premiers CPE au Québec à appliquer un projet éducatif inspiré de l’approche Reggio Emilia, axée sur les intérêts des enfants et considérée par les chercheurs en éducation de la petite enfance du monde entier comme l’une des meilleurs méthodes pédagogiques à l’heure actuelle. Patrice Gauthier est éducateur depuis une douzaine d’années. Il approfondit l’approche Reggio Emilia au CPE Tchou-Tchou, à Ville Saint-Laurent, en plus de donner des conférences et des formations. Placer l’enfant au centre de ses apprentissages se veut le moteur de sa pratique. 11 Défi 2 – Tenir compte de l’identité montréalaise L’une des grandes richesses de Montréal est sa diversité : la diversité de ses quartiers et de sa population. C’est au cœur de l’identité montréalaise et les projets culturels jeunesse doivent en être le reflet. En fait, quel que soit l’âge, la proximité est un incitatif à la fréquentation culturelle. Les jeunes des quartiers excentrés ont plutôt tendance à participer aux activités de leur quartier, quand il y en a. Les projets doivent essaimer dans les quartiers, aller vers les jeunes et leurs familles et tenir compte de la diversité de la population montréalaise. Les bibliothèques de Montréal, nichées dans les multiples quartiers, ont pour mission de démocratiser l’accès à la culture et peuvent devenir un outil d’intégration et de développement social. Projet — Les contes de mon grand frère et de ma grande sœur – Bibliothèque de Montréal-Nord (pour les 5 à 11 ans) Les enfants qui fréquentent la bibliothèque et qui sont les plus âgés choisissent une histoire qu’ils vont raconter à leurs cadets. Ils décident comment la raconter et s’entraînent à le faire. Les plus vieux deviennent des médiateurs entre le livre et les enfants plus jeunes. Claire-Acélie Sénat œuvre dans le domaine de la culture depuis plus d’une dizaine d’années. Elle cumule des expériences en gestion et en développement de projets touchant à des domaines aussi variés que le cinéma, les arts de la scène, les arts visuels, le patrimoine, l’art public et les bibliothèques. Depuis cinq ans, elle est chargée de projet en médiation culturelle à l’arrondissement de Montréal-Nord. Ses principaux intérêts portent sur la recherche de pratiques culturelles novatrices pouvant soutenir le développement des publics et le rayonnement des artistes. Marie Désilets est actuellement Chef de division – Bibliothèques dans l’arrondissement de Montréal-Nord. Elle a été Bibliothécaire responsable des bibliothèques Centrale-jeunes et Père-Ambroise dans le quartier Centre-Sud pendant dix ans et a occupé la fonction de Conseillère à la Direction associée — Bibliothèques. Elle a coordonné notamment des programmes de médiation visant à répondre à des enjeux sociaux de persévérance scolaire, d’inclusion et de développement social, notamment le programme Coup de poing. 12 Défi 3 – Savoir interpeller et impliquer les jeunes Les grandes firmes de publicité l’ont compris, les jeunes ont un langage qui leur est propre, un mode de pensée bien à eux, une vision de monde ancrée dans notre époque. Au même titre que les grandes marques, les grandes institutions culturelles doivent trouver de nouvelles façons de les intéresser et de les faire participer. La culture est un vecteur de connaissances, une façon de les éveiller à notre monde, autrement. Au centre de la citoyenneté culturelle, il y a cette notion immersive pour les jeunes, ils doivent s’engager, agir, créer à travers la culture pour développer leur sens critique, leur curiosité et leur créativité. Projet—Séjours culturels – Festival TransAmériques (pour les 14 à 17 ans) Une immersion culturelle de quatre jours destinée aux élèves du second cycle du secondaire. Ce projet initie les jeunes à la critique de spectacle, les sensibilise à la création contemporaine et à ses enjeux et leur permet de rencontrer des artistes de renommée internationale et influents sur la scène contemporaine. Maude Calvé-Thibault a entre autres œuvré au Wapikoni Mobile pendant plusieurs années, puis à la TOHU à la coordination de la programmation artistique et des projets d’action culturelle – arts visuels et arts de la scène. Par le passé, elle s’est impliquée auprès de divers projets tels les Quartiers culturels et les cafés culturels citoyens, le Club culture de Vivre Saint-Michel en santé, le Festival Petits Bonheurs et l’événement Bust a Move entre autres. Depuis l’automne 2014, Maude travaille au Festival TransAmériques comme responsable du développement des publics, coordonnant les projets éducatifs et professionnels, ainsi que les projets d’action culturelle. Après des études universitaires en administration des affaires, David Lavoie s’est investi dans le développement de projets et de compagnies artistiques. Il est l’un des fondateurs du Festival du Jamais Lu, de Carte Premières et du théâtre Aux Écuries. Il a parallèlement dirigé l’administration du Théâtre de la Pire Espèce de 2001 à 2012. Depuis janvier 2013, David Lavoie œuvre au sein du Festival TransAmériques. Il en assume la codirection générale et la direction administrative depuis juin 2014. 13 Défi 4 – Faire le maillage avec l’univers numérique Les avancées technologiques permettent un développement culturel phénoménal et poursuivent leur course en créant de nouvelles occasions qui bouleversent le rapport entre artistes professionnels et spectateurs, entre créateurs et citoyens, entre les jeunes et leur accès à la culture. Les citoyens, toutes origines et âges confondus, possèdent dorénavant des outils qui leur permettent d’échafauder pour eux-mêmes, en dehors des lieux de diffusion traditionnels, un paysage culturel accessible, hybride, de plus en plus interactif et participatif. Les outils numériques, souvent l’une des premières fenêtres sur la culture chez les jeunes, sont intégrés à leur quotidien, alors comment les utiliser pour stimuler leur créativité? Projet — Des mots qui font du bien – Centre Turbine (pour les 12 à 17 ans) Un laboratoire de création où des adolescents explorent concrètement leur rapport à la messagerie technologique – le texto – en découvrant la danse actuelle. Marie-Pierre Labrie se préoccupe de l’engagement des jeunes et de l’affirmation de leur identité dans des projets de création artistique. Depuis 2005, elle réalise avec des enfants et des adolescents diverses créations pédagogiques avec la photographie et la vidéo, entre autres avec le Centre éducatif communautaire René-Goupil et l’organisme LOVE. Depuis 2012, elle collabore avec le Centre Turbine comme éducatrice artistique et coordonnatrice. Marie-Pierre Labrie est chargée de cours à l’Université Concordia et à l’UQÀM, en enseignement des arts. Sara Hanley évolue dans le milieu de la danse québécoise depuis une quinzaine d’années. D’abord impliquée comme interprète et chorégraphe, elle élargit son champ d’intérêt à l’enseignement de la danse et des arts visuels. Dans son travail chorégraphique, elle recherche une certaine dissolution de l’image projetée des corps pour accéder aux sensations intérieures, tentant de rendre visible l’invisible. Son travail a été présenté à Tangente, au festival Espace émergent, au studio 303, au Festival de théâtre de rue de Shawinigan et au Wakefest de Wakefield. 14 MidiDîner (fourni sur place) 13h15 Travail en ateliers L’objectif de l’après-midi est de réfléchir aux bases d’un outil unique qui permettrait à la fois de stimuler le goût des arts chez les jeunes Montréalais; de stimuler leur participation à la vie culturelle de la métropole et d’assurer l’équité de l’expérience culturelle pour tous, depuis la petite enfance. Comment réaliser une telle initiative ? Quelle forme donner à cet outil ? Comment le rendre accessible ? Quels partenariats développer et comment s’assurer d’engager tous les acteurs préoccupés par le développement de l’enfant dans la démarche ? 15h Pause 15h20 Reprise des ateliers 16h20 Plénière 16h50 Mot de la fin 17h Cocktail de réseautage et visite libre de l’Espace éducatif du MBAM 15 ANNEXE 1 La participation culturelle des jeunes à Montréal – Des jeunes culturellement actifs / Faits saillants Au cours des dernières années, un grand travail de réflexion a été mené par Culture Montréal sur l’importance des arts et de la culture dans le développement personnel et social des jeunes, dont la présentation d’une étude sur la participation culturelle des jeunes à Montréal en 2012. Plusieurs données statistiques existent sur la fréquentation des art et de la culture, mais peu d’études jusque là avaient évalué les autres aspects de la participation culturelle, dont la pratique amateur. Nous en savions aussi très peu sur les motivations et les impacts de cette participation, le comment et le pourquoi. Bien que souvent considérés comme des « nonpublics », l’étude a plutôt révélé que les jeunes étaient culturellement actifs, mais à leur façon. Les résultats nous ont permis d’identifier les multiples facettes de la présence des arts et de la culture dans la vie des jeunes montréalais, et les nombreux défis que pose cette participation culturelle en mutation. Le défi à relever est énorme et emballant: les jeunes sont plus actifs, souhaitent être plus impliqués, plus interpelés dès les débuts d’un projet culturel (par exemple :de la programmation d’une nouvelle saison aux coulisses d’un spectacle). Chaque défi posé par l’évolution de la participation culturelle doit mener à des opportunités très concrètes pour aller à la rencontre des jeunes. Il est dorénavant important de reconnaître la nécessité d’une approche participative pour rejoindre les jeunes, ainsi que le besoin d’adapter le langage et les façons de faire pour assurer un réel maillage entre l’offre culturelle, la médiation culturelle et les nouveaux univers numériques. Cet enjeu fait appel à notre capacité d’adaptation et d’innovation face à ces changements de paradigmes, d’habitudes. C’est aussi une occasion pour tous les acteurs de la société d’inscrire les arts et la culture dans la trajectoire de vie des enfants au Québec, et d’orienter ce processus dans des directions nouvelles et captivantes pour les générations futures. 16 Quelques faits saillants de l’étude • Chez la plupart des jeunes rencontrés, création et consommation sont entremêlées : il n’y a pas de profil de « pur créateur » ou de « pur consommateur ». La notion de « prosommateur », contraction de producteur/professionnel et de consommateur, traduit bien cette tendance. • De la même manière, on observe une grande diversité dans les pratiques de création et de consommation; les genres se mélangent. On peut écouter du classique et du rap ; pratiquer le théâtre et adorer le photomontage ; fréquenter les grands festivals comme les petits lieux culturels plus en marge… • Le numérique est bien implanté dans la vie des jeunes, particulièrement chez les 12-24 ans. Ils sont bien équipés (cellulaire, Ipod, etc.) et leurs pratiques d’utilisation couvrent un large spectre : présence sur Facebook, téléchargement (musique, séries et émissions télé, cinéma, etc.), création et diffusion, (montage photo et vidéo, musique, etc.). • Les pratiques numériques sont bien souvent complémentaires des pratiques traditionnelles : par exemple, certains jeunes continuent d’écouter de la musique sur CD ou sur vinyle. Les adolescents (12-17 ans) et les jeunes adultes (18-24 ans) délaissent toutefois massivement l’écoute de la télévision. • Les pratiques de téléchargement démontrent une réflexion souvent poussée de la part des jeunes, y compris chez les ados : on ne télécharge pas tout et, si on ne paie pas tout, la condition des artistes, notamment québécois, est prise en considération (redevances et droits d’auteur). • Oui, les adolescents lisent… même en dehors de l’école. Par contre, ils se disent très peu attirés par la bibliothèque. La tendance s’inverse à l’âge adulte : les jeunes de 18-24 ans que nous avons rencontrés disent fréquenter la bibliothèque. On observe un phénomène semblable pour la fréquentation des musées et des galeries d’art. • Les parents et la famille comptent de manière très significative dans la transmission des arts et de la culture auprès des jeunes, surtout s’ils sont eux-mêmes des créateurs ou des consommateurs. Mais même lorsque ce n’est pas le cas, ils peuvent avoir une influence déterminante pour encourager et soutenir une pratique. • L’école joue un rôle essentiel dans la découverte, l’apprentissage et la pratique des activités culturelles. La pratique d’un instrument, l’improvisation et le théâtre, par exemple, sont des activités fortement liées au contexte scolaire. L’influence des professeurs est repérable, de même que celle d’autres types d’éducateurs (ex. : animateur en Maison de jeunes). 17 • Le manque d’argent est la principale barrière à la participation culturelle des adolescents (12-17 ans). En vieillissant, le manque de temps devient également un obstacle à la fréquentation, tout particulièrement après l’entrée dans la vie professionnelle. • Les sorties culturelles sont très importantes chez les 25-34 ans. Les spectacles de musique constituent la sortie culturelle la plus prisée, notamment lors des festivals. Les styles musicaux sont très variés : jazz, blues, rock, gospel, électronique, alternatif, classique, etc. De manière générale, la musique est l’activité (écoute et pratique) la plus populaire pour tous les groupes d’âge. • Montréal est une ville culturellement active. C’est l’un des constats de notre étude. Les jeunes le reconnaissent et le célèbrent. Un bémol : plusieurs déplorent que l’offre soit surtout concentrée au centre-ville. Quelque soit l’âge, la proximité est un incitatif à la fréquentation culturelle. Les jeunes des quartiers excentrés ont plutôt tendance à participer aux activités de leur quartier (quand il y en a). • Estime de soi; épanouissement personnel; gestion de stress; ouverture d’esprit; développement de l’imaginaire et de la créativité comptent au nombre des bienfaits que les jeunes attribuent à la fréquentation et à la pratique des arts et de la culture. • Communauté, solidarité, engagement social et politique sont liés aux pratiques culturelles et artistiques de plusieurs jeunes, particulièrement chez les 25-34 ans. De nouvelles pratiques se développent, tel que le « tricot graffiti » (yarn bombing). • Beaucoup de jeunes considèrent la culture comme un important vecteur de liens entre les gens; elle permet de créer des amitiés et des communautés d’intérêt, de renforcer un sentiment d’appartenance à un groupe ou à un quartier et de bâtir des ponts entre différentes communautés ethnoculturelles ou linguistiques. La culture permet d’accéder à une liberté individuelle, mais aussi « sociale » (valeur de tolérance; lutte contre les préjugés). • La définition de la culture la plus commune chez les jeunes interviewés s’appuie sur la notion d’identité : la culture représente un moyen de définir, d’exprimer et de communiquer ce qu’est une société, et ceux qui la composent. 18 Annexe 2 – Quelques ressources Les grands programmes de soutien pour les projets jeunesse Libre comme L’art — conseil des arts de montréal Ce programme accorde un soutien financier à des organismes artistiques professionnels montréalais pour la réalisation de résidences de création en lien avec les écoles publiques francophones et anglophones de l’île de Montréal desservies par les cinq commissions scolaires de l’île. La culture à l’école Le programme La culture à l’école met à la disposition des établissements scolaires, des enseignantes et des enseignants une aide financière provenant du ministère de l’Éducation et du ministère de la Culture et des Communications visant à soutenir la présentation d’activités à caractère culturel réalisées à l’école. Le programme s’adresse à l’ensemble des élèves québécois du préscolaire, du primaire et du secondaire, des écoles francophones et anglophones, publiques et privées. Un nouveau volet, « Une école accueille un artiste », a pour objectif de donner la possibilité à un artiste professionnel de vivre une expérience en milieu scolaire et de s’en inspirer pour créer, tout en permettant aux élèves de participer à un travail d’expérimentation artistique de longue durée (de quatre à douze semaines). Mesure de soutien aux sorties scolaires en milieu culturel La mesure de concertation régionale en culture-éducation est un outil mis en place par le ministère de la Culture et des Communications pour soutenir les sorties culturelles scolaires dans les organismes culturels professionnels inscrits au Répertoire de ressources cultureéducation. Elle vise à mobiliser les différents intervenants locaux et régionaux intéressés par le développement culturel chez les élèves et à encourager la mise en commun des ressources. Cette mesure a pour but de permettre au plus grand nombre d’élèves de s’initier à la culture à l’extérieur de l’école et de développer le goût et l’habitude des jeunes de fréquenter des lieux culturels professionnels. 19 Le Répertoire de ressources culture-éducation Un répertoire d’environ 2 000 artistes, écrivains et organismes offrant des ateliers artistiques ou des sorties culturelles aux élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, des écoles publiques et privées. Le Répertoire est indissociable de la Mesure de concertation régionale en culture-éducation et du programme La culture à l’école. Cette mesure et ce programme encouragent la mise sur pied d’activités à caractère culturel et visent à soutenir la réalisation de projets régionaux liés à la mise en œuvre de la politique culturelle d’une commission scolaire. En plus de contribuer à la réalisation de projets subventionnés dans le cadre du programme La culture à l’école, le Répertoire de ressources culture-éducation constitue une source unique d’information pour les personnes ou les organismes qui désirent organiser des activités culturelles avec les jeunes. Une école montréalaise pour tous, Programme de soutien à l’école montréalaise Ce programme du ministère de l’Éducation vise à soutenir la réussite scolaire, personnelle et sociale des jeunes Montréalais issus des milieux défavorisés, notamment en contexte pluriethnique. Une équipe régionale de ressources professionnelles et 164 écoles primaires se mobilisent pour le transfert des connaissances issues de la recherche et le développement de modèles de pratiques innovantes en milieu défavorisé. L’équipe professionnelle contribue au développement et au déploiement de l’expertise des écoles les plus défavorisées des cinq commissions scolaires de la région de Montréal. L’allocation Jeune public a pour objectif de permettre à tous les élèves des écoles ciblées par Une école montréalaise pour tous de fréquenter un lieu culturel à chaque année de leur parcours scolaire au primaire. Plus d’une soixantaine d’organismes proposent au delà de 300 activités culturelles différentes. Toutes les écoles ciblées par Une école montréalaise pour tous ont droit à l’allocation Jeune public, soit 20 $ par élève (excluant le préscolaire 4 ans). Le programme offre aussi des projets de médiation culturelle qui ont pour objectifs de faire vivre aux élèves des expériences culturelles (artistique, littéraire ou scientifique) et d’accroître leur participation à la vie culturelle et sociale de Montréal. Ville de Montréal : Programme montréalais d’action culturelle La Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec souhaitent soutenir les initiatives des milieux culturels professionnels visant une plus grande accessibilité des Montréalais aux arts et à la culture. Ce programme vise à inciter les organismes à s’engager dans la médiation culturelle par des activités facilitant l’appropriation de la culture auprès de publics qu’ils auront ciblés. Cela permet alors aux citoyens de créer un contact, un échange avec le secteur culturel et artistique. Ce programme est offert dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal. 20 Annexe 3 – Des lectures pour approfondir le sujet RECHERCHES RÉCENTES Non, les tablettes ne nuisent pas à la lecture ! Par Thierry Karsenti, M.A., M. Ed., PgD. et Olivier Bruchesi Ce texte présente les résultats préliminaires des recherches portant sur la lecture, les jeunes et les tablettes électroniques. deux études disponibles sur le site Web du Conseil québécois du théâtre — Étude sur la sortie au théâtre en contexte scolaire Cette étude est à l'initiative du comité Théâtre Jeune Public du CQT afin de mieux comprendre le milieu scolaire québécois et de déterminer les meilleures façons de dialoguer pour inscrire la sortie au théâtre dans le parcours scolaire des jeunes Québécois. — Étude de quatre modèles de réussite en fréquentation des arts de la scène par les élèves du primaire et du secondaire dans le cadre de sorties scolaires L'étude illustre le fonctionnement et le succès de quatre structures de concertation œuvrant pour la fréquentation du théâtre par la jeunesse. Hill Stratégies Recherche Société canadienne consacrée à la préparation d’études et d’analyses pertinentes et perspicaces de première qualité sur les arts avec la série Regards statistiques sur les arts, des rapports statistiques, et le bulletin Recherches sur les arts, des comptes rendus d’études de diverses sources. SurLesArts.com propose un accès rapide aux différents articles des numéros actuels et antérieurs de Recherches sur les arts. 21 Une préoccupation mondiale Les bénéfices qu’apporte une éducation artistique à l’individu comprennent l’engagement émotionnel profond que l’on peut ressentir lors du contact avec une œuvre d’art ainsi que la satisfaction et le bonheur naturellement associés avec l’expression esthétique. De nombreuses études menées au Canada et dans d’autres pays démontrent que les arts servent à renforcer et à enrichir le développement social, cognitif, moral et physique de l’enfant ou l’adolescent et à contribuer à ce que celui-ci devienne une personne saine, productive, à l’esprit démocratique. Arts for Learning (A4L) Cette initiative américaine mise sur le fait que tous les élèves peuvent atteindre et même surpasser les objectifs d’apprentissage au contact des arts, tout en développant une curiosité et un intérêt pour ceux-ci tout au long de leur vie. Soutenu par Arts Endowment Challenge America Leadership Initiative, et dirigée par Young Audiences Inc., cette initiative répertorie entre autres sur le web des organisations proposant différentes disciplines artistiques aux enseignants et à toutes personnes qui souhaitent intégrer les arts et la culture dans les programmes dédiés aux jeunes. Creative Partnerships Créé en 2002, « Creative Partnership » est le programme amiral du gouvernement britannique destiné à favoriser la créativité des élèves et des enseignants de l’école primaire. Sa gestion a été confiée au Arts Council England. Le programme vise à alimenter et soutenir les enseignants dans l’apprentissage créatif à tous les niveaux. Il encourage les approches répondant aux besoins précis des écoles et il est taillé sur mesure pour les besoins et les aspirations de chacun des enfants. Le programme suscite la collaboration avec des créateurs pour développer une expérience pertinente à long terme. Son objectif « vise à accroître les opportunités offertes aux enfants de développer leurs habiletés créatrices en favorisant la rencontre et la collaboration entre les enfants, les enseignants et les créateurs; et, dans des lieux éducatifs ou culturels comme les musées, les galeries et les théâtres ». Le programme privilégie les jeunes issus des milieux modestes. A New Direction for Arts, culture and young London A New Direction (A.N.D), financé par Creative Partnership, est le leader en matière d’éducation culturelle à Londres, en établissant des liens entre les enfants, les jeunes et le milieu de l’éducation pour qu’ils entrent en contact avec le meilleur des arts et la culture. Sommet de Bilbao Réunis à Bilbao du 18 au 20 mars 2015, des représentants de cités et de gouvernements locaux du monde entier, convoqués par l’Organisation Mondiale de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) lors du Sommet Culture, adoptent le document, « Culture 21 : Actions ». Voir la section : La culture et l’éducation / Promouvoir une citoyenneté active à travers la construction de capacités culturelles 22 conclusion Dans le contexte actuel de la globalisation des économies, notre bien-être collectif et notre prospérité dépendent de plus en plus de notre capacité à innover, à nous réinventer, rapidement et intelligemment. Les jeunes représentent notre avenir collectif et dans cette perspective, l’apport des arts et de la culture se doit d’être porté par l’ensemble de la population. La citoyenneté culturelle des jeunes est un enjeu de société. Nous espérons que le contenu de ce document vous aura permis d’amorcer ou de poursuivre votre réflexion sur la citoyenneté culturelle des jeunes. L’objectif est de faire ensemble un pas de plus lors du Forum, avec la préparation d’un plan d’action montréalais qui comprendra des actions concrètes autour de trois angles : favoriser l’accès aux arts et à la culture pour tous les jeunes Montréalais, leur participation active aux arts et à la culture ainsi que l’acquisition d’une culture artistique. Toute l’équipe de Culture Montréal a contribué à l’organisation du Forum montréalais La culture, mon avenir : Annie Billington — Valérie Bilodeau — Julie Calvé — Anne-Marie Jean — Marie-Claude Lépine — Isabelle Longtin — Nathalie Roy — Laure Vanlerberghe — Terence Wissler Merci à nos partenaires Le Forum montréalais « La culture, mon avenir » s’inscrit dans une vaste démarche de consultation nationale proposée par le 23 RÉFÉRENCES ET BIBLIOGRAPHIE 1 Les Arts et la Ville, La valise culturelle de l’élu municipal, 2e édition (2014) Cette explication a été bâtie à la suite de diverses lectures. Les Arts et la Ville, La valise culturelle de l’élu municipal, 2e édition (2014). Conseil montérégien de la culture et des communications, document préparatoire au Forum sur la citoyenneté culturelle des jeunes, octobre 2014. 2 Santerre, Lise (1999). De la démocratisation de la culture à la démocratie culturelle. Rapport d’étude, ministère de la Culture et des Communications, gouvernement du Québec. 3 4 Les Arts et la Ville, La valise culturelle de l’élu municipal, 2e édition (2014), page 166 Cette définition est en partie inspirée de la définition de cultural learning de John Holden (2008). Conseil montérégien de la culture et des communications, document préparatoire au Forum sur la citoyenneté culturelle des jeunes, octobre 2014, page 9. 5 Ministère de la Culture et des Communications (2008). Programme d’aide aux initiatives de partenariat. Lexique, ministère de la Culture et des Communications, gouvernement du Québec. 6 Les Arts et la Ville, La valise culturelle de l’élu municipal, 2e édition (2014) 7 UNESCO (2005). Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, UNESCO. 8 Les Arts et la Ville, La valise culturelle de l’élu municipal, 2e édition (2014). 9 24
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