Compte-rendu de la Conférence Eco-Label Eau en partenariat avec

Compte-rendu de la Conférence
Eco-Label Eau en partenariat avec la
commune de Chêne-Bourg
Vendredi 12 décembre 2014
Au Point-Favre à Chêne-Bourg
Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Table des matières
Introduction ........................................................................................................................... 3
Programme ........................................................................................................................... 3
Intervenants .......................................................................................................................... 4
Madame Beatriz de Candolle – Maire de Chêne-Bourg ..................................................... 4
Monsieur Christophe Higy – République et Canton de Genève ......................................... 4
Monsieur Yves de Siebenthal - SIG ................................................................................... 4
Monsieur Giovanni Mirata – Steiner SA ............................................................................. 4
Le concept des tables rondes Eco-Label............................................................................... 4
Synthèse de la démarche Eco-Label..................................................................................... 5
Contexte et objectifs de la conférence .................................................................................. 5
Commune de Chêne-Bourg et l’eau - Actions cité de l’Energie ............................................. 6
Challenge et défis de l’état .................................................................................................... 6
Economies d'eau et développement durable ......................................................................... 8
Economiser l’eau dans les ménages et les petites entreprises .......................................... 8
La consommation d’eau en baisse .................................................................................... 9
Nappe ou léman ? ............................................................................................................. 9
Solutions et outils pour économiser et gérer son impact environnemental sur l’eau - Cas
Concrets ............................................................................................................................. 10
Les questions à suivre ........................................................................................................ 10
Conclusion .......................................................................................................................... 11
Coordonnées ...................................................................................................................... 11
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Introduction
L'amendement de la loi L2 05 sur les eaux et la loi L 11086 adoptée par le grand conseil en
novembre 2013 induit une augmentation du prix de l'eau dès janvier 2015 à Genève. Madame
Beatriz de Candolle, Maire de Chêne-Bourg, et Eco-Engagement ont donné rendez-vous le
12 décembre 2014 aux entreprises et aux communes du canton afin de mieux comprendre la
gestion de l’eau dans le canton. La parole a été donnée aux acteurs clés du domaine afin de
trouver des solutions pour réaliser des économies. Comme à l’accoutumée, une entreprise
exemplaire dans le domaine traité a pu présenter ses solutions avec les participants. Les
présentations ont été suivies d’une table ronde.
Programme
9h00-9h30
9h30-9h45
9h45-10h00
10h00-10h15
Accueil (café, croissants)
Introduction
M. De Winter, Mme Valentin
Eco-Label Eau
Eco-Engagement Sàrl
Commune de Chêne-Bourg et l’eau
Mme de Candolle
Actions cité de l’Energie
Maire de Chêne-Bourg
Challenge et défis de l’état
M. Higy
Directeur général de la Direction générale
de l'eau
Département de l'environnement, des
transports et de l'agriculture (DETA),
République et Canton de Genève
10h15-10h30
Economies d'eau et développement durable
M. de Siebenthal
Directeur Service Environnement
SIG
10h30-10h45
Solutions et outils pour économiser et gérer son impact
environnemental sur l’eau. Cas concrets
M. Mirata
10h45-11h45
Table Ronde
Tous
11h45-12h00
Conclusion
M. De Winter, Mme Valentin
Responsable QSE
STEINER SA
Eco-Engagement Sàrl
12h00-13h00
Apéritif Dînatoire
Offert par la commune de Chêne-Bourg
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Intervenants
Madame Beatriz de Candolle – Maire de Chêne-Bourg
Madame de Candolle est journaliste de profession. Conseillère administrative de la commune
de Chêne-Bourg depuis 2003 et actuellement Maire de la commune, elle est plus
spécifiquement en charge des dicastères suivants : Travaux, Bâtiments communaux,
développement durable, voirie et parcs publics, cimetière, information, sécurité et prévention.
Madame de Candolle est également députée au Grand Conseil depuis 2005.
Monsieur Christophe Higy – République et Canton de Genève
Monsieur Higy est ingénieur et docteur de l’EPFL. Il est depuis 2013 directeur de la Direction
générale de l’eau de l’Etat de Genève. Ses activités portent sur la gestion et la protection
intégrée des ressources en eau. Monsieur Higy a collaboré avec plusieurs organisations
nationales et internationales dans les domaines de la gestion intégrée du cycle de l'eau, la
maîtrise de la qualité de l'eau de boisson et la valorisation énergétique des ressources
naturelles.
Monsieur Yves de Siebenthal - SIG
Monsieur de Siebenthal a un diplôme d'ingénieur mécanicien de l'Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne et un master en Ingénierie du Gaz, de l’Ecole Nationale Supérieure
des Mines de Paris. Après une douzaine d’années dans l’industrie, il rejoint les SIG en 1992
tout d’abord comme directeur du service du gaz puis comme directeur de celui de l’eau.
Depuis 2006 il est directeur du pôle environnement à la direction générale des SIG.
Monsieur Giovanni Mirata – Steiner SA
Monsieur Mirata a une formation de base de technicien en génie civil et béton armé et il a
suivi une spécialisation en système de management intégré. Chargé de Sécurité CFST et au
bénéfice d’un CAS en développement durable, il est responsable de la qualité-sécuritéenvironnement auprès de l’entreprise générale Steiner SA depuis près de 5 ans. Auparavant,
il a travaillé quelques années auprès de l’entreprise Losinger Marazzi dans le département
QSE.
Le concept des tables rondes Eco-Label
Les Tables Rondes Eco-Label visent à instaurer le dialogue entre les entreprises, les
communes et l’état sur une des 5 thématiques Eco-Label (Tri, Energie, Eau, Mobilité, Social).
Les entreprises sont aussi invitées à faire part de leurs expériences et à partager leur
expertise. Lors de ces événements la parole est laissée aux participants afin qu'ils puissent
poser leurs questions, faire part de leurs remarques et proposer leurs solutions.
Comme dit précédemment, la table ronde du 12 décembre 2014 a concerné la gestion de
l’eau pour les entreprises genevoises.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Synthèse de la démarche Eco-Label
La démarche Eco-Label a pour but de :
Dynamiser les agenda 21.
Créer un réseau fort entre l’Etat, les communes, les entreprises et les citoyens.
Agir avec des projets concrets.
Intégrer le développement durable dans toute structure, petite ou grande, publique ou
privée.
Atteindre les objectifs de développement durable des entreprises, des communes, des
cantons et de la confédération.
A Chêne-Bourg, plusieurs projets sont menés tant au niveau de l’organisation interne de la
commune que sur sa communication avec ses entreprises et ses habitants. La collaboration
avec Eco-Engagement Sàrl couvre les projets suivants :
Soutien dans le renouvellement du label cité de l’énergie (rédaction du plan directeur
de l’énergie, du plan directeur du trafic, etc.).
Subvention communale pour les entreprises pour l’adhésion au réseau Eco-Label.
Ainsi la commune s’assure de l’efficacité de sa politique sur le tri des déchets,
l’énergie, l’eau et la mobilité.
Mise en place de l’Eco-Carte, une carte de rabais pour les habitants. La carte est
valable chez les entreprises signataires membres du réseau à Chêne-Bourg et permet
ainsi de stimuler le tissu économique local et de valoriser les entreprises qui mettent
en place des actions en faveur du développement durable. Une partie de prix de vente
de la carte est reversé à un fonds du développement durable géré par la commune.
Contexte et objectifs de la conférence
L'amendement à la loi L2 05 sur les eaux, la loi L 11086 adoptée par le grand conseil en
novembre 2013, induit une augmentation du prix de l'eau dès janvier 2015 à Genève.
Ce projet de loi répond au principe de pollueur-payeur (taxe d'épuration), introduit une taxe
sur l'imperméabilisation des sols et l'autofinancement pour les infrastructures en matière
d'assainissement des eaux. Ainsi, le prix de l'eau va augmenter surtout pour les gros
consommateurs.
Pour plus d'informations visitez le lien suivant:
http://www.ge.ch/grandconseil/data/loisvotee/L11086.pdf
Les objectifs de la conférence sont les suivants :
Comprendre le rôle de l’Etat, des SIG et des Communes.
Connaître les actions de l’Etat, des SIG et des Communes.
Trouver des solutions pour économiser l’eau.
Ouvrir le dialogue entre les entreprises, l’Etat, les SIG et les Communes.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Commune de Chêne-Bourg et l’eau - Actions cité de
l’Energie
La commune de Chêne-Bourg est engagée depuis de nombreuses années dans le
développement durable. Comme le rappelle Madame Beatriz de Candolle, la commune se
veut exemplaire. Ainsi la stratégie de développement durable de son plan directeur communal,
son agenda 21, son label cité de l’énergie et la démarche Eco-Label pour ses entreprises est
traduite en faits sur le terrain avec des résultats encourageants.
Plus particulièrement pour l’eau, des actions simples comme par exemple l’installation de
brise jets sur les robinets des écoles et bâtiments communaux, lui permet de réaliser une
économie de 30% à 40% d’eau ou encore la modernisation des installations sanitaires (arrêt
d’eau automatique, détecteurs de présence, etc.) et la séparation des alimentations eau
potable et eau d’arrosage au Parc Floraire permettent des économies importantes. La
commune communique également régulièrement auprès de ses habitants sur cette
thématique, pour preuve le calendrier annuel communal dont le contenu contient au moins
15% d’information sur l’eau et cela depuis sa création il y a 10 ans.
Aujourd’hui, Chêne-Bourg a remis à jour son plan d’évacuation des eaux et elle attend sa
validation par le Conseil d’Etat. Le plan contient 3 phases :
Phase I: diagnostic de l’ensemble des équipements existants, que cela soit le cadastre
des canalisations, des déversoirs d’orage, et les ouvrages spéciaux.
Phase II : développement du concept général d’évacuation des eaux.
Phase III : description du plan d’actions pour les prochaines années.
La commune de Chêne-Bourg a ainsi à cœur de prendre les actions nécessaires afin de
construire un avenir durable.
En matière de coût, le changement de loi de janvier 2015 engendrera une dépense annuelle
supplémentaire d’environ 10'000 CHF pour les immeubles et les écoles de la commune.
De plus, les communes et le canton devront s’acquitter d’une taxe périodique sur les surfaces
imperméables des voiries publiques. Pour la commune de Chêne-Bourg cela représente près
de 25'000 CHF par an.
Challenge et défis de l’état
Le cycle urbain de l’eau se distingue au cycle naturel de l’eau par un stress sur l’écosystème
bien plus important. Il est primordial pour la santé humaine. La variation de la courbe de
mortalité des populations est directement liée à la qualité de l’eau.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Les 4 objectifs de la stratégie 2030 présentés par Monsieur Higy sont :
(1) Augmenter la durabilité énergétique – en tenant compte des conséquences du
dérèglement climatique, de l’impact des nouvelles technologies sur l’eau et en valorisant les
ressources hydriques.
(2) Conserver et préserver les ressources naturelles locales – en tenant compte de leurs
particularités, à savoir une forte densité hydrographique, une forte composante frontalière et
une gestion qualitative et quantitative de la forte urbanisation.
(3) Prévenir et prendre en compte les risques en lien avec l’environnement et la santé humaine
– notamment par rapport aux micropolluants et aux événements météorologiques extrêmes
(fortes pluies, canicule, sécheresse).
(4) Favoriser l’émergence d’espaces urbains à haute performance environnementale – en
ramenant l’eau dans les villes, dans des espaces ouverts.
Depuis les années 60, les mentalités et les politiques ont évoluées. Aujourd’hui les projets
tendent à favoriser des cours d’eau avec des protections durables, économes et qui incluent
des espaces et aménagements souples.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Economies d'eau et développement durable
Les spécificités géographiques du canton de Genève font de lui un moteur dans la gestion
d’eau. C’est le canton ayant la plus forte densité de cours d’eau (5 fois plus que le canton de
Vaud par exemple). Ensuite il se situe au bord d’un lac et est entouré de la France et du
canton de Vaud. Tous ces éléments doivent être pris en compte pour l’approvisionnement et
le traitement des eaux usées, car le cycle urbain de l’eau tout comme le cycle naturel de l’eau
n’a pas de frontières. Notamment il y a des échanges de services sur certaines zones
frontalières autant sur l’approvisionnement que le traitement de l’eau.
A Genève la consommation personnelle moyenne est de 130 à 140 litres par personne et par
jour. La majorité de cette eau est utilisée pour le rinçage des toilettes (31%), puis viennent les
bains et les douches (24%). Le nettoyage de la vaisselle vient en dernière position avec 2%
de la consommation. Ceci s’explique grâce à l’amélioration technologique des machines étant
plus performantes et moins gourmandes en eau.
Economiser l’eau dans les ménages et les petites entreprises
Il est commun de penser que prendre une douche consomme moins que de prendre un bain.
Cela est vrai si l’on n’excède pas environ 8 minutes. Au-delà, la quantité d’eau qui continue
de couler dépasse celle nécessaire à remplir la baignoire et le bain devient moins gourmand
en eau. Une solution permettant de prolonger son temps de douche serait donc d’installer des
brises jets sur sa douche et de garder un temps de douche raisonnable.
Les mesures les plus efficaces pour économiser l’eau sont les chasses d’eau à 2 flux (6 et 9
litres), investir dans de l’électroménager moderne moins gourmand en eau et, surtout, d’éviter
d’arroser l’herbe ou le gazon en été.
D’autres moyens existent pour économiser l’eau comme la récupération de l’eau pluviale pour
l’arrosage par exemple. Monsieur de Siebenthal souligne que cette solution doit être mise en
place avec prudence car elle peut poser le problème de la qualité de l’eau avec notamment
les résidus d’hydrocarbures qui se déposent sur les toits et sont lessivés par la pluie (ils
peuvent contenir des métaux lourds) et les développements biologiques en cas de stockage
(algues, microorganismes, odeurs, etc.). Un participant (Ville de Genève) confirme les
difficultés et les coûts liés à de telles solutions.
Il est aussi souvent proposé de récupérer l’eau de ses lavabos, douches, etc. pour les utiliser
dans les chasses d’eau. Cette solution soulève aussi de nombreux problèmes comme l’eau
qui tourne et qui dégage de mauvaises odeurs. Cette solution n’est pas recommandée.
Dans tous les cas, le risque de consommer de l’eau non potable existe (double réseau), de
même que le rejet à l’égout d’une eau qui n’a pas été comptée comme eau potable, donc dont
l’épuration ne sera pas facturée. En ce qui concerne les SIG, il serait impossible de fournir
autre chose que de l’eau potable pour l’approvisionnement des toilettes tant pour la raison de
la potabilité et de la non facturation de l’épuration que vu les coûts qu’un dédoublement des
réseaux et des installations intérieures (aux frais des propriétaires cette fois) engendrerait.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
La consommation d’eau en baisse
La consommation totale par habitant est en baisse depuis 1990 à un rythme d’environ 1% par
an alors que la démographie est en hausse. Plusieurs facteurs expliquent cela ; les
équipements sont moins gourmands en eau, un grand effort est mis pour l'éducation des plus
jeunes, et les consommateurs font plus attention. Aujourd’hui consommer moins d’eau c’est :
Diminuer sa facture d’électricité car produire 1m3 d’eau potable demande 0.66kWh
Préserver l’environnement car pour 1 m3 d’eau potable il faut environ 45 grammes
(selon les titres et dilutions des produits) de produits de traitement (principalement des
floculants).
Cette baisse de consommation a un impact sur le chiffre d’affaire de SIG. En effet, la
production et la distribution de l'eau impliquent environ 80% de frais fixes qui doivent être
répartis sur les litres consommés, quel qu'en soit le nombre. A partir du moment où vous
consommez moins d'eau, le poids de ces frais fixes sur chaque litre devient donc plus
important et les coûts par litre augmentent. Ce phénomène induit par ailleurs un double et
important problème car l'assainissement des eaux usées est facturé sur la base des m3 d'eau
potable consommés (il n’existe en effet pas de méthode de comptage individuel de la pollution
rejetée dans les eaux et le comptage de l’eau potable, réputé correspondre à peu près aux
quantités d’eau rejetées, est la meilleure mesure causale disponible). La diminution de la
consommation d'eau a donc aussi un impact sur ce domaine. En 2013, 51.9 millions de m3
d’eau potable ont étés vendus, et 71,9 millions de m3 d’eaux usées ont été traitées. Même si
ce volume doit être pompé pour être acheminé vers les STEP, c’est la charge polluante qui
est la première source de coûts de l’épuration.
Le développement durable est un équilibre permanent entre les aspects sociaux,
économiques et environnementaux d’une activité humaine. Il s’applique particulièrement bien
ici puisque diminuer la consommation pour protéger l’environnement engendre des difficultés
économiques qu’il faut un jour compenser par des augmentations de tarifs (moins de litres
mais plus chers), lesquelles ont impact sur les consommateurs, donc sur l’axe social.
Nappe ou léman ?
Genève dépend à 80% du lac Léman et à 20 % de la nappe phréatique du Genevois, qu’elle
partage avec la France voisine, pour son approvisionnement en eau potable. Le Léman,
aujourd’hui, se porte plutôt bien grâce aux efforts conjoints et de longue date des pouvoirs
publics, de la Confédération, l’Etat, des communes, mais aussi de la France, coordonnés
depuis 50 ans par la CIPEL (Commission Internationale pour la Protection des Eaux du
Léman), et de la société civile symbolisée par l’ASL (Association pour la Sauvegarde du
Léman), les deux influençant tant les entreprises à risque de pollution que les particuliers, la
législation, les normes d’épuration, etc. L’eau est précieuse, c’est une ressource naturelle
fragile indispensable au quotidien et dont notre santé et notre bien être dépendent
directement.
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Solutions et outils pour économiser et gérer son impact
environnemental sur l’eau - Cas Concrets
Steiner SA est une entreprise de construction active depuis 1915. Elle est présente dans
plusieurs pays et met une attention tout particulière à son impact environnemental.
Les eaux issues des chantiers sont généralement chargées de matières en suspension et
parfois polluées par des hydrocarbures. De plus, celles qui sont en contact avec du béton, du
ciment ou du mortier deviennent alcalines (pH > 9) et peuvent contenir des métaux toxiques
et des substances polluantes dissoutes (adjuvants).
L’évacuation de ces eaux nécessite donc impérativement un prétraitement, afin de minimiser
les atteintes à l’environnement (sols, cours d’eau) et aux infrastructures (réseau de
canalisations, station d’épuration).
La gestion des eaux de chantier doit être planifiée dès le début de la conception du projet.
Les valeurs limites fixées par l’Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux1) pour le
déversement dans les eaux sont comprises entre 6.5 et 9. Ainsi avant le début des travaux,
Steiner établi un plan de suivi environnemental permettant d’identifier les risques propres au
chantier. Ce document est transmis à tous les partenaires (sous-traitants) pour application et
suivi durant toute la durée du chantier.
Ensuite, par différentes méthode, l’entreprise prétraite les eaux de ses chantiers avant de les
déverser dans le système des eaux usées.
Quel que soit le type d’entreprise, il est donc important de se familiariser avec les différentes
législations telles que l’OEaux et de comprendre son impact environnemental notamment sur
les eaux usées. Des mesures peuvent être mises en place, certaines par obligations légales
et d’autres par volonté de protéger son environnement.
Les questions à suivre
La Table Ronde a permis de mettre en lumière des solutions et de clarifier certaines
interrogations. Néanmoins il reste encore des zones d’ombres. Le fait que l’installation de
sous-compteurs pour les particuliers ou les petites entreprises est très compliqué
techniquement et très cher, ne permet pas d’avoir une vue réelle sur sa consommation d’eau
au même titre que celle de l’électricité. Cependant, Y. de Siebenthal a bien montré que la
consommation d’eau potable diminuait naturellement et régulièrement depuis 20 ans sans
qu’il ait été nécessaire de procéder à de tels investissements. Il a été également souligné que
si les entreprises recevaient facilement de l’information sur la sécurité, elles regrettaient de
ne quasiment rien recevoir sur les problématiques de développement durable et plus
particulièrement d’eau de la part de l’Etat. Aujourd’hui l’éducation pour les économies d’eau
est faite avant tout aux enfants et par les enfants, ce qui exclut une partie de la population
mais a néanmoins un impact important sur les familles et prépare positivement la société de
demain.
1
http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19983281/index.html
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Compte rendu Table ronde Eco-label Eau
Conclusion
La gestion de l’eau si importante pour notre santé et notre qualité de vie passe
malheureusement souvent au second plan dans nos préoccupations. Nous avons l’habitude
de l’utiliser sans réfléchir et nous trouvons cela normal. N’ayant pas de restrictions
particulières dans le canton et peu ou pas de visibilité sur notre consommation, ce sujet est
peu débattu. Malgré cela il est important de souligner deux points positifs, la consommation
d’eau baisse régulièrement et la qualité de l’eau est bonne, ce que confirment l’Etat (organe
de surveillance de la santé publique), par les SIG (producteur et distributeurs de l’eau potable
et agents de l’épuration des eaux usées responsables du respect des lois fédérales et
cantonales en matière de qualité) et par la CIPEL, présente dans la salle. Il faut toutefois être
conscient que la qualité et la distribution ou la collecte de l’eau ont un coût (investissements,
exploitation) et que la gestion de l’eau aujourd’hui à Genève est toujours à la limite des chiffres
négatifs car la chance de disposer d’une eau potable irréprochable et d’un environnement
aquatique préservé a un coût. Les habitants et les entreprises ne sont donc pas à l’abri
d’augmentations du prix de l’eau à l’avenir.
Coordonnées
Eco-Engagement Sàrl
M. Maarten De Winter
Directeur du Programme Eco-Label
1 avenue du Mail
1205 Genève
mdw@ecolabels.ch
Eco-Engagement Sàrl
Mme Caroline Valentin
Géologue et Conseillère en Environnement
1 avenue du Mail
1205 Genève
caroline.valentin@ecolabels.ch
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