MAI 2015 Revue des marchés Les finances de la Grèce étaient une fois de plus en question en mai, obligeant les investisseurs à évaluer les perspectives d’un défaut. Si elle ne rembourse pas 1,6 milliard € avant la fin de juin, la Grèce pourrait devoir quitter la zone euro. Les craintes d’un tel « Grexit » ont contribué à produire des résultats boursiers et obligataires mitigés en mai. Des statistiques économiques faibles aux États-Unis ont aussi dominé l’actualité et incité certains investisseurs à envisager un report des hausses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed). Mais la présidente de la Fed, Janet Yellen, a réitéré aux marchés qu’une hausse des taux des fonds fédéraux serait « appropriée cette année », si l’économie continue de prendre du mieux. Rendements* INDICES BOURSIERS Mai 2015 AAJ Indice MSCI Monde 3,50 % 13,55 % Indice MSCI EAEO 2,65 % 17,40 % Indice MSCI Marchés Émergents -1,07 % 13,91 % Indice Dow Jones des valeurs industrielles 4,45 % 10,08 % Indice S&P 500 4,38 % 11,25 % Indice Russell 2000 5,41 % 12,06 % Indice S&P/TSX composé -1,22 % 3,79 % Indice S&P/TSX petites capitalisations 0,26 % 4,75 % * Rendements totaux, en dollars canadiens. Chez nous, la Banque du Canada a maintenu le taux de financement à un jour à 0,75 % malgré les piètres données qui témoignaient d’une panne de l’économie au premier trimestre. La banque centrale s’est aussi inquiétée de la croissance plus lente au sud de la frontière, l’économie canadienne étant tributaire de celle des États-Unis. Mais, le gouverneur de la banque centrale, Stephen Poloz, estime que le Canada rebondira bientôt, éliminant la nécessité de nouvelles mesures de stimulation prochainement. Les prix du pétrole ont brièvement augmenté en mai, avec une certaine volatilité, mais se sont maintenus entre 57 $ et 61 $ le baril. L’incertitude a encore été accentuée avec l’élection du Nouveau parti démocratique, de gauche, en Alberta, ce qui, selon certains critiques, représenterait un risque pour les producteurs pétroliers de la région déjà très éprouvés. Mais ce sont des incendies de forêt en Alberta qui ont freiné la production de brut canadien, la faisant chuter de plus de 15 % en mai. Outre-mer, les efforts de la Banque centrale européenne (BCE) pour stimuler son économie ont commencé à porter leurs fruits et soulagé les craintes d’une déflation. L’inflation de base a augmenté à 0,9 % ce qui a fait dire à la BCE que l’assouplissement quantitatif commence à porter fruit. Ce commentaire a agité les marchés qui ont commencé à spéculer sur un arrêt prématuré du programme, perception que la banque centrale a voulu corriger en affirmant que pour atteindre l’objectif de 2 % d’inflation il fallait exécuter le programme à la lettre et jusqu’au bout (c.-à-d. jusqu’en septembre 2016). Source : Standard & Poor’s, MSCI, Bloomberg En Asie, les exportateurs japonais ont pâti du revers de conjoncture aux États-Unis et en Chine, leurs deux principaux partenaires commerciaux. Néanmoins, la Banque du Japon n’a pas accru ses injections de liquidités préférant retarder la date cible de son objectif de croissance de 2 %. En Chine, les problèmes de surcapacité et les travers immobiliers persistent. En mai, les autorités ont réduit leur taux directeur d’un quart de point (la troisième réduction en cinq mois) pour soulager une économie souffreteuse. En ce début de juin, les marchés demeurent en territoire incertain; toutefois, le consensus croit que la baisse aux États-Unis durant le premier trimestre était passagère, et que de meilleurs jours pour l’économie viendront très prochainement. Un regain d’élan des États-Unis devrait avoir des conséquences positives pour la croissance du Canada. C’est le point de vue de la majorité des membres du Federal Market Open Committee (FOMC) aux États-Unis, point de vue qui pourrait se traduire par un relèvement des taux d’intérêt dès septembre. Ceci étant, la récente flambée du dollar US, combinée à une inflation toujours modérée, pourrait garder la Fed à l’écart jusqu’en 2016, selon certains. REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015 Canada La production économique canadienne a baissé de 0,6 % au premier trimestre, freinée par le ralentissement des exportations en raison de la croissance léthargique aux États-Unis. Le PIB a accusé sa plus forte baisse depuis la crise financière de 2009, à la grande surprise de beaucoup d’experts qui prévoyaient une progression de 0,3 %. Pendant ce temps, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a défendu sa décision de ne pas réduire les taux d’intérêt en mai, en assurant à nouveau que le Canada finira par ressentir les avantages de la baisse de taux initiale dans les domaines des exportations et de la fabrication. Les actions canadiennes, telles que mesurées par l’indice composé S&P/TSX, ont terminé le mois sur un résultat négatif. Les secteurs de la santé, de la consommation discrétionnaire et de base et des télécommunications ont enregistré le plus de gains. Le secteur de la santé a rapporté 11,42 % en mai, propulsé par Valeant Pharmaceuticals, du Québec, qui a dégagé 13,26 %. Valeant a dépassé la Banque TD (deuxième société de l’indice S&P/TSX) par la capitalisation boursière et n’est plus devancée, en termes de taille, que par la Banque Royale du Canada. La société a participé à plusieurs transactions, et les rumeurs les plus récentes portaient sur l’acquisition possible d’Amoun Pharmaceutical en Égypte. En outre, son médicament Xifaxan (pour traiter le syndrome du côlon irritable) a obtenu le feu vert des autorités de réglementation. Le secteur de la consommation discrétionnaire s’est classé au deuxième rang avec une progression de 5,23 % sur le mois. Sur un plan individuel, Amaya Inc. et Magna International en étaient les vedettes. Amaya Inc., une des plus grandes sociétés de jeux de hasard en ligne, a décollé après la publication de ses résultats trimestriels en mai. Son chiffre d’affaires a augmenté de plus de 2 500 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. De son côté, Magna a aussi affiché un premier trimestre positif. Son chiffre d’affaires a baissé de 7 % à 8,33 milliards $, mais a dépassé les estimations qui faisaient consensus, tout comme son bénéfice, d’ailleurs. Les télécommunications ont rapporté 1,71 %; Telus Corporation et Manitoba Telecom Services étaient les grands gagnants du secteur. Au cours du mois, Telus a déclaré une hausse de 10 % de son bénéfice trimestriel, alors que les revenus de ses services filaires et sans fil continuaient d’ajouter de la valeur. Par contre, les recommandations sur MTS ont été rehaussées au cours du mois par certains analystes qui voient dans Allstream (une division de la société) une cible d’OPA susceptible de devenir intéressante au cours de la prochaine année. Le secteur de la consommation de base a dégagé 1,65 % en mai, propulsé par des sociétés comme Cott Corporation et Loblaw. Cott, le producteur de boissons, a annoncé une 02 _ Indice S&P/TSX composé Performances des secteurs Mai 2015 AAJ Énergie -6,04 % -0,47 % Matériaux de base -0,71 % 6,21 % Produits industriels -3,46 % -5,30 % Consommation discrétionnaire 5,23 % 7,97 % Consommation de base 1,65 % 1,91 % Soins de la santé 11,42 % 66,35 % Services financiers -1,57 % 1,11 % Technologie 0,29 % 8,80 % Télécommunications 1,71 % 1,69 % Services publics -2,63 % 1,50 % Source : Standard & Poor’s hausse de son chiffre d’affaires de près de 50 % par rapport à douze mois plus tôt. Et Loblaw, la chaîne d’épiceries, a monté après l’annonce d’une augmentation du bénéfice trimestriel de plus de 21 % depuis un an (à 146 millions $). Les services financiers, les services publics, les produits industriels et l’énergie occupaient le bas du classement. Dans les finances, les banques canadiennes ont présenté de bons résultats. La Banque Nationale du Canada a augmenté son dividende à la suite d’une hausse de 12 % de son bénéfice et la Banque Royale du Canada, la Banque Toronto-Dominion et la Banque Canadienne Impériale de Commerce ont aussi affiché des gains. Malgré cela, les valeurs bancaires sont restées à la traîne et le secteur financier a terminé la période sur une note négative, notamment à cause de la Société de gestion AGF, de Canadian Western Bank et de Home Capital Group. Enfin, à part les services publics sensibles aux taux d’intérêt − dont les investisseurs anticipent une hausse aux États-Unis, ce qui a continué de plomber ces titres −, les secteurs des produits industriels et de l’énergie étaient les deux secteurs les plus pénalisés en mai. Dans celui de l’énergie, Enerplus Corporation et Trilogy Energy étaient de ceux qui ont perdu le plus. Enerplus, un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz d’Amérique du Nord, a déclaré en mai une perte nette de 293 millions $ pour le premier trimestre (comparativement à un gain net 40,04 millions $ en mai 2014). Pendant ce temps, Trilogy Energy a en partie été ébranlée par l’élection du Nouveau parti démocratique (NPD) en Alberta, qui parle d’augmenter les impôts des sociétés, de réviser les redevances pétrolières et gazières et de resserrer le contrôle des émissions de carbone. Cela n’a fait qu’ajouter aux incertitudes d’un secteur déjà aux prises avec une myriade d’autres difficultés. Parmi les valeurs industrielles, Chemin de fer Canadien Pacifique a nui le plus en cédant près de 11 % en mai. Certains croient que la baisse des prix du pétrole menace de réduire le chiffre d’affaires de CP qui a moins de brut à transporter, alors que d’autres jugent le titre surévalué par rapport à son secteur et craignent une correction. REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015 États-Unis Les investisseurs ont commencé à réévaluer leurs projections de croissance américaine en mai, car l’expansion du PIB du premier trimestre a été révisée à la baisse à -0,7 % (après une estimation préalable de +0,2 %). L’activité avait surtout été freinée par les intempéries et l’appréciation du dollar US, qui a diminué le chiffre d’affaires des exportateurs et a creusé le déficit du commerce international des États-Unis. Si la confiance des investisseurs américains a été ébranlée (selon l’Université du Michigan), la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, semblait imperturbable devant les mauvais chiffres économiques et a réitéré qu’elle s’attend à hausser les taux d’intérêt si ses prévisions se matérialisent. L’inflation de base (qui exclut les aliments et le carburant) a augmenté plus que prévu en avril, laissant penser que la Fed se rapproche un peu plus du taux attendu pour enclencher la normalisation. Le taux de chômage, descendu au plus bas en sept ans en avril à 5,4 %, ajoutait du poids aux arguments de Mme Yellen. Les marchés boursiers ont aussi semblé indifférents à ces données, l’indice composé S&P 500 progressant de 4,38 % en dollars canadiens. Neuf secteurs sur dix ont terminé la période sur un résultat positif, notamment ceux de la santé, de la technologie de l’information ainsi que de la consommation discrétionnaire et de base. Le secteur de la santé a dominé le classement, avec une hausse de 7,72 %. Sur le plan individuel, Humana Inc., Cigna Corporation et Regeneron Pharmaceuticals étaient en tête. La société d’assurance maladie Humana a bondi sous l’effet de rumeurs d’OPA par une ou plusieurs autres membres du secteur. Bien que rien n’ait été confirmé, Cigna Corporation, une des autres sociétés les plus performantes en mai, s’intéresserait à Humana. La spéculation sur une prochaine vague de transactions dans le secteur de la santé dont le principal catalyseur serait le faible loyer de l’argent a animé les conversations ces dernières semaines. Enfin, Regeneron Pharmaceuticals a aussi dégagé un rendement positif pendant la période. La société de biotechnologie, qui est spécialisée dans le développement de médicaments et de traitements pour des maladies graves, a vu ses actions grimper au-delà de 500 $ pour la première fois en mai, ce qui a fait croire à certains analystes que l’action pourrait monter encore plus haut. Le secteur de la technologie de l’information suivait, entraîné pendant le mois par Broadcom Corp, Avago Technologies et Skyworks Solutions. Les actions de Broadcom Corporation et d’Avago Technologies ont bondi de plus de 30 % sous l’effet de l’annonce de la fusion des deux entreprises. L’opération de 37 milliards $ donnerait naissance à la troisième plus grande société du secteur des semi-conducteurs. Sur le même créneau, Skyworks Solutions a vu ses actions monter de plus de 22 % en mai. Certains investisseurs croient que Skyworks pourrait être la 03 _ Indice S&P 500 Performances des secteurs ($CA) Mai 2015 AAJ Énergie -1,85 % 6,34 % Matériaux de base 3,54 % 12,72 % Produits industriels 3,39 % 7,18 % Consommation discrétionnaire 4,42 % 14,39 % Consommation de base 3,92 % 8,91 % Soins de la santé 7,72 % 18,40 % Services financiers 4,95 % 7,69 % Technologie 5,43 % 13,48 % Télécommunications 1,23 % 13,81 % 3,75 % 2,42 % Services publics Source : Standard & Poor’s cible d’une OPA par le deuxième acteur du secteur, Qualcomm. Forte d’une trésorerie bien garnie, celle-ci accuse un ralentissement de la croissance dans un secteur où se sont multipliés les regroupements d’entreprises. Le secteur financier a aussi connu un bon mois. Bien que les investisseurs ne l’aient pas particulièrement affectionné dernièrement, certains pensent qu’il est sur le point de rebondir. Ses caractéristiques fondamentales semblent solides, puisqu’une série d’annonces de résultats et d’augmentations récentes de dividendes ont été globalement positives. Les hausses de taux par la Fed et l’élan économique américain sont aussi bien vues. Certains spécialistes croient que la moindre embellie économique pourrait avoir un effet extrêmement stimulant sur le secteur en général, alors que les consommateurs se montrent plus disposés à emprunter et que les taux de remboursement commencent à s’améliorer. En mai, les géants du secteur, Goldman Sachs et JP Morgan, étaient du nombre des dix titres les plus performants. Le commerce de détail a trébuché en avril a-t-on appris en mai. Des données séparées ont aussi révélé un repli des dépenses de consommation. Mais les secteurs de la fabrication et de la construction ont accéléré la cadence vers la fin de mai, démentant ces mauvaises statistiques. Dans ce contexte, les deux secteurs de la consommation, discrétionnaire et de base, ont produit de bonnes performances. Mais les vedettes de ces deux secteurs appartiennent à celui de la consommation discrétionnaire Cablevision, Time Warner Cable et Expedia. Enfin, le secteur de l’énergie est le seul qui a perdu des points. En mai, plus de 1,5 milliard $ ont été retirés des fonds négociés en bourse reliés à l’énergie. Les prix du pétrole ont culminé puis se sont détériorés (mettant fin à 49 jours de reprise). Pendant ce temps, les stocks de brut atteignaient des records inégalés depuis plus de deux décennies aux États-Unis, laissant les investisseurs se demander si la récente hausse des prix était justifiée par la demande. Au cours de la période, Pioneer Natural et QEP Resources étaient le plus à la traîne du secteur. REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015 Ailleurs dans le monde Les investisseurs européens ont continué de recevoir des messages contradictoires au sujet de la négociation de la Grèce avec ses créanciers. Les craintes que le pays ne soit pas en mesure de rembourser des fonds d’aide à l’échéance ont miné leur moral et dévié temporairement l’indice Stoxx 600 en mai. Mais l’indice large a clôturé le mois en hausse. Sur un plan économique, l’Irlande et l’Espagne continuent d’avoir le vent en poupe tandis que la France et l’Italie luttent contre des vents debout. En Asie, les actions japonaises ont connu un mois de mai positif; depuis le début de l’année, elles ont gagné plus de 17%. Selon certains experts, les valorisations restent intéressantes tant d’un point de vue historique qu’en termes relatifs (comparativement aux États-Unis). Les bénéfices étaient aussi impressionnants, beaucoup de sociétés, plus concurrentielles grâce à la baisse du yen, dépassant les prévisions au premier trimestre. Malgré une forte reprise cette année, les actions chinoises ont plongé à la fin de mai, amputant l’indice composé de Shanghai de 6,5 % en un seul jour. Le recul, survenu après une ascension de 15 % les 7 jours précédents, a fait craindre de nouvelles corrections. Certains experts l’ont attribué à une ponction de liquidité par la banque centrale chinoise et ont appelé à ne pas réagir exagérément en bradant les positions, convaincus de la persistance de vents porteurs puissants. Revenu fixe et devises Les signes de réaction positive des économies aux interventions des banques centrales dans certaines régions et une insuffisance générale de liquidité ont contribué à une liquidation sur le marché obligataire mondial en mai. Dans la zone euro, l’inflation a récemment monté un peu pour la première fois en six mois alors que la réglementation obligeant les intermédiaires de marché à atténuer les risques contribuait à limiter la liquidité. Dans ce contexte, les rendements obligataires se sont envolés dans la plupart des régions, mais c’est en Europe que les hausses ont été les plus fortes (sauf au RoyaumeUni et en Suisse). Pendant ce temps, les obligations du Trésor américain de 10 ans ont légèrement monté puisque les perspectives de hausses des taux d’intérêt restent liées aux données. Par contre, les rendements ont baissé sur les marchés émergents, sous l’impulsion de baisses en Russie, Turquie, au Brésil et en Inde. Ceux 04 _ Rendements INDICES OBLIGATAIRES Mai 2015 AAJ Bons du Trésor à 91 jours FTSE TMX Canada 0,06 % 0,33 % Univers obligataire FTSE TMX Canada 0,20 % 2,94 % FTSE TMX Canada obligataire court terme 0,40 % 1,85 % FTSE TMX Canada obligataire moyen terme 0,28 % 3,27 % FTSE TMX Canada obligataire long terme -0,13 % 4,20 % FTSE TMX sociétés de 0,22 % 2,76 % obligations 0,19 % 3,01 % Indice J.P. Morgan des obligations gouv. mond. 0,88 % 4,41 % Indice haut rendement MLHY* 0,34 % 4,28 % Canada obligations FTSE TMX Canada gouvernementales * 85 % indice MLHY “BB/B”, US Cash Pay et 15 % indice MLHY “C” US Cash Pay DEVISES NIVEAU (Fermeture Londres) ∆ Mai 2015 CAD/USD 1.211 3,05 % USD/EUR 1.121 -2,16 % CAD/EUR 1.357 0,83 % CAD/CHF 1.293 2,35 % USD/JPY 0.008 -3,57 % CAD/JPY 0.010 -0,62 % Source : PC BOND, BofA Merrill Lynch de certains pays asiatiques comme la Corée du Sud et Taïwan ont aussi chuté en mai. Au Canada, l’indice FTSE TMX Canada a affiché des gains; les émissions à court et moyen terme ont dépassé celles à plus long terme au cours de la période. Globalement, les obligations à rendement élevé ont une fois de plus émergé comme les titres les plus performants, à l’instar obligations des marchés émergents libellés en dollars américains. Sur le front des devises, l’amélioration des statistiques économiques américaines (après une révision du PIB du premier trimestre à la baisse) et l’affirmation par la Fed que les taux directeurs augmenteront fort probablement en 2015, ont apaisé les craintes d’un report de la hausse du loyer de l’argent. Le dollar US a donc repris de la vigueur et dépassé l’euro, le yen et la livre sterling. Le dollar canadien a évolué parallèlement avec les prix du pétrole et a terminé le mois en baisse par rapport au dollar US, alors que l’économie canadienne avait subi sa plus forte contraction en quatre ans. REVUE DES MARCHÉS — MAI 2015 05 _ Point d’intérêt Quel avenir pour le secteur de la santé? $ Ces dernières années, le nombre d’entreprises du secteur de la santé ont Le secteur de la santé a surperformé l'indice S&P 500 en un peu augmenté graduellement dans les portefeuilles des investisseurs. Ce plus de cinq ans phénomène a contribué largement à la surperformance du secteur, qui a 30000 (croissance d'une investissement initial de $10,000) gagné plus de 9 % en 2015 et près de 140 % en un peu plus de cinq ans (voir le graphique). La demande de ce secteur « défensif » est rampante alors qu’un certain nombre de banques centrales ont commencé à 20000 assouplir leur politique, que les taux d’intérêt atteignent des creux records et que l’incertitude règne sur le marché. L’activité de fusion et d’acquisition a aussi été un moteur; de grandes sociétés aux trésoreries 10000 bien garnies rachètent des entreprises plus petites pour élargir et enrichir leur gamme de produits, et ainsi prendre une longueur d’avance en termes d’innovation. Mais alors que les investisseurs américains se préparent à une normalisation des taux directeurs, beaucoup se 0 04/01/2010 04/01/2011 04/01/2012 04/01/2013 04/01/2014 04/01/2015 demandent si l’essor du secteur de la santé tire à sa fin. Les investisseurs apprécient généralement la santé comme une protection contre Health Care sector (S&P 500) Broad-based Secteur de la santé (S&P S&P 500 index - S&P 500 l’incertitude, mais celle-ci semble aussi faire des adeptes parmi ceux qui 500) aspirent à un flux régulier de revenu dans un monde assoiffé de Source: Bloomberg rendements sûrs. Maintenant que les possibilités de gagner des intérêts se matérialiseront sans doute dans d’autres domaines à mesure que les taux monteront, l’attrait pour le secteur de la santé se dissipera-t-il? La transformation du secteur par les progrès technologiques Les progrès de la technologie transforment le secteur. Des applications mobiles aux superordinateurs, tout devrait jouer un rôle crucial pour le faire avancer dans les années à venir. Le développement en cours de superordinateurs vise de meilleurs diagnostics, recommandations de thérapies et suivis des antécédents médicaux des patients. Des applications mobiles deviennent aussi populaires, dans le cadre d’une tendance plus générale vers la médecine préventive. Les gens utilisent leurs téléphones et autres appareils mobiles pour mieux suivre leur état de santé en surveillant leurs habitudes d’alimentation, de sommeil et d’exercice physique. L’avènement de la médecine préventive De plus en plus de gens veulent se maintenir en bonne santé. Les consommateurs conscients de leur santé vivent mieux, manger mieux et font plus d’exercice. Le secteur des jeux profite aussi de cette nouvelle tendance, mettant au point des jeux interactifs pour promouvoir à la fois la santé mentale et physique. Comme la croissance dans ce domaine devrait continuer, elle devrait ouvrir de nombreux débouchés aux entreprises qui servent ce nouveau type de consommateurs. Approbation de médicaments – de plus en plus de traitements Dans le monde entier, on s’attend à ce que les patients injectent de l’argent dans le secteur à mesure que les chercheurs continuent de mettre au point des médicaments et que les traitements réalisent des percées. Bien que le nombre de médicaments innovants approuvés augmente régulièrement depuis 1950, celui-ci a grimpé en flèche depuis 2010 et devrait le faire encore plus vite en 2016 et au-delà, ce qui laisse espérer d'autres innovations. Grâce à ces avancées, des gens atteints de maladies chroniques vivent plus longtemps, de meilleurs traitements améliorant leurs chances de survie après un diagnostic. L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA), qui est la référence pour les autres organismes de réglementation en matière de santé à travers le monde, a contribué à la tendance générale visant à approuver rapidement les nouveaux médicaments et thérapies permettant de sauver des vies. Le pari « Smart Money » des investisseurs avertis Alors que certains pourraient qualifier d’excessive la récente reprise des titres des soins de santé, les injections de capitaux des fonds de couverture étaient largement concentrées dans le secteur de la santé au premier trimestre de 2015. Selon le fournisseur de données S&P Capital IQ, les dix plus grands fonds de couverture ont canalisé près de 4,8 milliards $ vers ce secteur, ce qui laisse penser que les investisseurs les plus avertis trouvent toujours de la valeur dans ces investissements. Les investissements dits « intelligents » suivent de près le consensus, ce qui laisse croire que les bénéfices du secteur devraient dépasser les 12 % cette année, comparativement à moins de 1 % pour le marché en général. Cette croissance des bénéfices supérieure au marché devrait aussi se prolonger en 2016. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada, qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX). Les renseignements contenus aux présentes ont été obtenus de sources que nous croyons fiables, mais ils ne sont pas garantis par nous et pourraient être incomplets. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation d’offre d’achat ou de vente des valeurs cimentionnées. La Firme peut agir à titre de conseiller financier, d’agent fiscal ou de souscripteur pour certaines des entreprises mentionnées aux présentes et peut recevoir une rémunération pour ses services. La Firme ou ses agents, ses administrateurs, ses représentants et ses associés peuvent être détenteurs des valeurs mentionnées aux présentes et peuvent exécuter des achats ou des ventes de ces valeurs de temps à autre sur le marché ou autrement. Les fournisseurs d’indices suivants sont inclus dans ce document : BofA Merrill Lynch (Indice Merrill Lynch), Standard & Poor’s (indices S&P/TSX, S&P 500), PC Bond (indices DEX) et MSCI (indices MSCI). Ces compagnies ont accordé un permis d’utilisation de leurs indices « tel quel ». Elles ne garantissent pas l’utilisation faite par cette présentation, n’en garantissent pas la pertinence, la qualité, la véracité, la ponctualité et si la totalité de l’information relative à l’indice y est présentée et/ou si cette information est complète, relative à celle-ci ou dérivée de celle-ci. 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