THE GIMUN cHroNIclEs M ig ratio n

Migration
THE GIMUN chronicles
Mo n day 23 r d M a r c h 2015
G e n eva I n t e r n a t i o n a l Mo de l U n i t e d N a t i o n s
content
Bienvenue à GIMUN 2015
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Bienvenue à GIMUN 2015
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Who is the Security Council President?
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How does the IOM work?
Il est 18 heures. Une foule d’étudiants se pressent autour des portes de l’un des principaux auditoires d’Uni Mail. Chacun cherche
une place avant que ne commence la cérémonie de bienvenue. Celle-ci vient clôturer
une longue après-midi d’accueil des participants, de présentation des règles en vigueur
pendant la conférence et des différents
comités. Après que les membres du comité
exécutif ont été présentés, la parole est
donnée à M. Olivier Coutau, ancien membre
du CICR et désormais délégué à la Genève
internationale.
GIMUN en vidéo, c’est nouveau !
5
En Australie, priorité à l’économie au détriment de l’environnement
En Corée encore ?
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Human Rights: A Westerner’s Privilege, A Migrant’s Dream
7
Student mobility: the happier migration phenomenon
Adhésion de la Turquie à l’UE : un processus qui s’essouffle
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Cartoon of the day
S’appuyant sur des métaphores, celui-ci
commence son allocution par un parallèle
entre la scène de l’ONU et celle d’un théâtre,
L’immigration syrienne en Roumanie
9
Boko Haram’s Bloody Ambition
chacune ayant ses décors, ses accessoires, ses
acteurs. Le temps d’une semaine, ce sont ces
étudiants qui l’écoutent avec attention qui se
prêteront au jeu. Un jeu aux problématiques
bien réelles : réchauffement climatique,
épidémies ou encore traite des êtres humains.
M. Coutau en est convaincu : certains qui
l’écoutent en ce moment seront parmi les
prochaines générations à siéger à l’ONU.
Mais avant que nous nous installions dans
les salles confortables du Palais des Nations,
il nous rappelle la nécessité de l’expérience
du terrain. Après tout, la Genève internationale dont l’ONU est le fer de lance est née au
milieu des cadavres et des champs de ruines
de la bataille de Solférino.
Camille de Félice
Le discours se termine. À tour de rôle, les
Sous-Secrétaires généraux des départements
de GIMUN se présentent — médias, ressources humaines, logistique, activités culturelles, presse — souhaitant la bienvenue
à tous les participants et surtout espérant
que la semaine à venir soit enrichissante. Ils
les encouragent à donner le meilleur d’euxmêmes afin de garder un excellent souvenir
de cette semaine à l’ONU.
La cérémonie s’achève ; tous les participants
à la conférence sont cordialement invités à
se joindre au buffet international qui se tient
dans le hall de l’université.
Venezuela: Maduro’s fears and the escalation of repression
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Quel avenir pour les réfugiés syriens ? Bilan de quatre années d’exil
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Interview de Simon et Francesca
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game
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Bits and bobs
editor’s note
De tous temps et en tous lieux, l’être humain
s’est déplacé. Les raisons sont diverses et
variées et aujourd’hui on peut principalement
citer les conflits, les difficultés économiques
et, dans un avenir proche, les changements
climatiques qui pousseront des millions
d’hommes, de femmes et d’enfants à quitter
leur foyer pour toujours.
Aujourd’hui, l’Europe fait face à une immigration qu’elle n’arrive pas à contrôler et
pour laquelle elle n’arrive pas à prendre des
mesures adéquates. Des mouvements nationalistes refont surface pour critiquer ces
étrangers qui viennent « voler » le travail des
« vrais » européens. Pourtant, l’Europe oublie
qu’il y a un petit plus de cent ans, un grand
nombre de ses citoyens sont partis tenter leur
chance ailleurs, en Amérique du Nord et du
Sud principalement. L’exemple de la Suisse
est édifiant. Au XIXe siècle, sur une population d’environ 2 millions d’habitants, plus
de 500 000 Suisses émigrent vers un avenir
qu’ils espèrent meilleur. La Suisse est alors un
pays encore majoritairement rural et pauvre.
La tendance s’inverse complètement au XXe
siècle grâce à l’industrialisation et au besoin
1
de main d’œuvre. Aujourd’hui, ce pays est
une terre d’accueil pour beaucoup et compte
environ 2 millions d’étrangers sur une population totale de 8 millions.
La représentation du migrant dans l’imaginaire collectif est celle d’un individu pauvre
et peu formé. Pourtant, la réalité est autre.
Bien sûr, on entend beaucoup parler des
migrants non qualifiés qui posent justement
la problématique de l’accueil, de savoir quel
travail ils vont pouvoir effectuer dans le
pays d’arrivée. Mais, à l’opposé, on retrouve
les migrants hyper qualifiés qui n’ont aucun
problème pour trouver du travail puisqu’on va même les « chercher », à l’image du
nouveau directeur général du Crédit Suisse, le
français d’origine ivoirienne Tidjane Thiam.
Entre ces deux cas de figure se situent
les migrants qualifiés qui ont obtenu un
diplôme dans leur pays d’origine, diplôme
non reconnu dans le pays d’arrivée. Ils se retrouvent alors à devoir faire un autre métier
que celui pour lequel ils ont été formés.
Ces migrants représentent une perte pour
tous ; pour le pays d’accueil qui n’exploite
pas le potentiel qu’ils ont à offrir et le pays
d’origine qui perd des concitoyens qu’il a
formé.
En ce début de XXIe siècle, le défi posé par
la migration est immense, complexe et il concerne tous les pays. Nous devrions tous travailler main dans la main pour lutter contre
la corruption, répartir plus équitablement
les ressources et aplanir les inégalités qui ne
cessent de se creuser. De telles actions pourraient permettre de diminuer le flux des migrants et d’éviter le déracinement qui provoque un déchirement douloureux et inévitable.
Anouk Peytremann
Coéditrice en chef
2
Who is the Security Council President?
You’ve taken part in 15 MUNs so far, but
this is your first GIMUN; what motivated
you to join GIMUN?
This is my 10th experience as a chair and my
first at GIMUN. I’ve been to other GIMUN
programs, including last year’s Study Trip.
It was a lovely experience and I met a lot
of wonderful people. Everyone was talking
about the Annual Conference, so I thought
I should give it a try. At first I applied for
chairing the IOM, which is linked to the
topic of my research. I wasn’t accepted, but a
couple of months later, my USG asked me if
I wanted to be on the Security Council. And
now I’m the President.
What is the funniest experience you ever had
during a MUN?
I actually think it was during the last few
days preparing this year’s GIMUN. We had
so much fun. We had a debate on North
Korean belly dancers and on Justin Bieber’s
music: is it crime against Humanity? We
adopted the resolution to create Biberia,
where everyone can get free tickets for his
concerts and fans can live.
What was the worst crisis you ever had to
deal with during a MUN, without anyone
noticing?
This is a hard one. When I was organizing
my first conference, in Flensburg, it was
chaotic. There were many dropouts and
we had to join two committees: Social and
Cultural and Human Rights Council together. The topics were fairly similar, but for the
organizers, it was a nightmare.
fun fact!
3
I’d love to, but maybe a bit later when I have
more experience. I’d like to work in Human
Rights affairs.
Do you consider yourself a MUN veteran?
Can you give any tips for this year’s
newcomers?
Yesterday, March 20th was the International
Day of Happiness. To mark this event a
#HappySoundsLike Playlist was created.
Ban Ki-moon chose Stevie Wonder’s “Signed
sealed delivered”. What song would you
nominate?
I could talk about this forever…! I come
from a border region myself: the RussianJapanese border. I spent all my life on a
border region, including the Russian-Finish
border. Now, I’m living in the DanishGerman border region, where we had a
MUN conference with the theme “Acting
beyond borders”. I’m fond of promoting
this theme. I think it’s wonderful that it’s not
only discussed in a border region but also at
the GIMUN level.
I like organizing, coordinating, logistics and
looking after staff. But chairing is also wonderful because you get to watch the delegates
at work: how they vote and how they work
together!
After you’ve ended your studies in European
Studies at the European University of
Flensburg in Germany, would you like to
work for the UN?
I consider myself a MUN addict. Tips: don’t
be shy when speaking, take the chance to
speak for the first time (it will get easier),
have fun at socials, take all possible opportunities to make contacts and get to know
people.
What’s your take on this year’s conference
theme? Does it affect you personally?
What has your favorite position been in
MUNs so far?
Emma Drouin
Anastasia Trubnikowa
I gather you’re of Russian origin. How is
GIMUN perceived in Russia at the moment?
I honestly don’ t know, I haven’t been there
for three years. All the MUNs I’ve done
were outside Russia. But the MUN concept
is just starting to grow in Russia. When I left
there was only the Moscow MUN, but now
I follow pages online to see how it’s starting
to grow. I hope it actually really develops in
Russia.
Having already been to Geneva, what do you
most enjoy about the city?
Ohhh that’s a great idea! This is also difficult. Opera makes me happy. I might have to
write down the names of the arias though…
My pronunciation in Italian is pretty bad.
One aria is from the opera Tosca. It’s so
beautiful; it lifts my spirits up, though it is a
bit tragic.
Do you feel that MUNs give a truly realistic
view of what is actually going on in the world
and how the UN is taking part in that?
MUNs are a great educational tool. Some
are less like the real UN and others are much
more realistic. Generally they give you a peek
into what the UN really is. When you go to a
MUN, you go to compete, to win an award,
to show yourself off. The real UN people,
they compromise, a lot. 80 % of resolutions
are adopted by consensus rather than by
competition and struggle. GIMUN is different and it’s great!
How does the IOM work?
The
International
Organization
for
Migration (IOM) was established in 1951
as the Provisional Intergovernmental
Committee for the Movement of Migrants
from Europe (PICMME), in order to help
European governments to arrange transport for the millions of people displaced
by the war. Committed to the principle that
“humane and orderly migration benefits
migrants and society”, the committee grew
from a logistics agency to the international migration agency. Today it consists of
156 Member States plus 10 States that hold
observer status. In 2006, the organisation
signed a cooperation agreement with the
United Nations and now holds observer
status in the General Assembly.
The Constitution of the IOM, adopted on
October 19th, 1953, is the legal basis of the
committee and provides a framework of the
rules, principles, purposes and functions that
determine its functioning. The international
legal framework regulating migration is provided by the International Migration Law that
covers a broad range of principles and rules
belonging to several branches, such as human
rights law, humanitarian law, labour law,
refugee law, consular law and maritime law.
In close collaboration with governments, the
IOM aims at increasing knowledge and acceptance of the legal instruments in favour
of migrants’ rights and actively promotes
the ratification and implementation of these
instruments, as well as the development
of migration policies that comply with the
International Migrant Law. The organization
provides assistance in case of humanitarian
emergencies, works in favour of the reintegration and protection of the rights of migrants and refugees, fights against human
trafficking and supports the integration of
migrants in their host countries.
Francesca Paschetta
Since its creation, the IOM has played an essential role in crisis such as those in Hungary,
Czechoslovakia, Chile, Vietnam, Kuwait,
Kosovo, Timor and, more recently, during
the Asian tsunami and the earthquake in
Pakistan. The organisation has also organized elections for migrant communities
outside their countries, such as the elections
in Iraq in 2005.
The headquarters of the committee are located
in Geneva, while its administrative centres
are in Manila (Philippines) and Panama. With
offices in more than 150 countries, the IOM’s
structure is highly decentralized in order to
deliver an increasing number of projects that
meet the needs of its Member States.
GIMUN en vidéo, c’est nouveau !
Alors, voilà un département qui vient de voir
le jour, le nouveau-né, le département média.
En quoi consiste-t-il ? Pour l’instant, ce n’est
encore qu’un projet, mais le premier jour de
la Conférence pourra vous éclairer ! Il s’agira
d’un podcast assez court qui résumera un
peu toute la journée de la veille. Il passera par
des « street interviews », des images drôles,
des blagues, des « vis ma vie », des anecdotes,
des histoires… Bref, ce sera un condensé
de ce que vous allez voir, faire et vivre dans
cette aventure d’une semaine.
Vous pourrez le voir, que dit-on, le dévorer
tous les matins sur la page Facebook du
GIMUN. Pour le présenter, nous avons une
petite équipe mais qui s’avère être pleine de
ressources ! Nous sommes quatre et de tous
les horizons : Juliette est étudiante en illustration à Bruxelles et Michael en cinématographie à Paris, ce sont les assistants média.
Les Sous-secrétaires généraux eux aussi font
partie de mondes différents : Seleman fait
des études de paix en Tanzanie et Joyce de
traduction en Belgique. Préparez-vous à nous
Joyce Charles
voir débarquer dans toutes les salles de conférence, les salles de pauses, toutes les soirées
et bien plus encore ! Rien ne sera laissé de
côté, nous ne raterons rien ! Et comme c’est
une première pour nous tous, croisons les
doigts pour que tout se passe bien et pour
que vous en ayez plein les yeux tous les
matins !
I’ve now been twice to Geneva. I really like
water and I’ve always lived near the sea. So
the lake and the UN are definitely my favorite spots.
Le Président de GIMUN aurait semble-t-il déclaré : « Un SSG Logistique sans
couteau, c’est comme un SSG Presse sans stylo ! »
4
En Australie, priorité à l’économie au
détriment de l’environnement
Jean-Victor Nappey
La récente annonce du gouvernement australien, le samedi 24 janvier, d’interdire prochainement les déchets de dragage dans la
grande barrière de corail, a surpris tout le
monde.
En effet, depuis l’arrivée au pouvoir des
conservateurs, l’Australie semble nettement
privilégier le développement économique du
pays, souvent au détriment de l’environnement. Depuis son arrivée au pouvoir en
2013, Tony Abbott, actuel premier ministre
australien issu des rangs conservateurs et climato-sceptique affiché, a progressivement
démantelé toute la politique environnementale mise en place par son prédécesseur travailliste Julia Gillard. La taxe carbone, par
exemple, entrée en vigueur en 2012 et qui
concernait les 500 entreprises les plus polluantes du pays, a été supprimée, conformément à ses annonces de campagne. Pourtant,
l’Australie est l’un des plus gros pollueurs au
monde par habitant en matière de CO2. Plus
grave encore, M. Abbott a supprimé, après
son arrivée au pouvoir, trois institutions
australiennes spécialisées dans l’environnement, chargées de conseiller et d’informer en
matière d’environnement : le Ministère des
sciences, l’Autorité du changement climatique et la Commission du climat.
D’autres mesures viennent encore s’ajouter à ce triste palmarès. L’année dernière, les
autorités de Tasmanie ont demandé le retrait
de la liste du patrimoine mondial de l’humanité de 74 000 hectares de forêt primaire
afin de pouvoir les exploiter. Le gouvernement australien a lancé un « plan requins »
visant à tuer tout squale de plus de 3 mètres
nageant à moins d’un kilomètre des côtes.
Dans cette lignée, ce même gouvernement
avait également autorisé, en janvier 2014, le
En Corée encore ?
L’envoi d’une délégation nord-coréenne à
Séoul en octobre dernier laissait présager une
reprise du dialogue entre les deux Corées. Cet
espoir répété, depuis leur scission définitive
en 1953, s’est vu de nouveau balayé par les
évènements de ces derniers mois, amorçant
du même coup une reprise du conflit.
Un récent rapport de l’ONU revient sur
l’interception, en juillet 2013, d’un navire
nord-coréen transportant des armes cubaines. La société de transport maritime de
ce pays (Ocean Maritime Management) s’est
vue sanctionnée économiquement, dans
la lignée des sanctions au régime pour son
programme d’armement. Le pays n’a pas
attendu pour riposter et le rapport révèle sa
parade au contrôle international : à travers
des sociétés écrans étrangères, la compagnie
a pu continuer ses transports balistiques en
toute impunité. Cette provocation envers le
Conseil de Sécurité n’a, à ce jour, toujours
pas été résolue.
Ce phénomène n’est pas isolé. Le 2 mars
dernier, en prévision d’essais militaires sudcoréens et américains, le gouvernement de
Pyongyang a envoyé deux missiles en Mer
du Japon. Une « mesure défensive » contre
une soi-disant invasion de leur pays. On peut
y ajouter la récente disparition d’un pasteur
canadien en territoire nord-coréen et l’agression de l’ambassadeur américain à Séoul par
un sympathisant du Nord, une agression
dont le gouvernement en question dénie
toute responsabilité.
rejet dans les eaux de la Grande Barrière de
corail de déchets de dragage provenant des
travaux d’extension d’un port d’exportation
de charbon. Or, ces déchets rejetés dans
cette zone classée au patrimoine mondial
de l’UNESCO entraînent des conséquences
désastreuses sur l’environnement, dénoncées par les associations écologistes et l’UNESCO, qui avait même menacé de classer la
zone sur sa liste du patrimoine mondial en
péril.
Cette annonce du gouvernement d’interdire prochainement les déchets dans cette
zone paraît donc encourageante en matière
d’environnement. Reste à voir comment elle
sera appliquée, et comment la politique environnementale mondiale évoluera, compte
tenu du poids considérable de l’industrie
minière dans le pays.
Elliot Clarke
Ces évènements inquiètent la communauté
internationale qui ne parvient pas à réguler
les excès du régime nord-coréen. La Russie
et la Chine continuent de jouer l’ambiguïté
sur ce sujet (comme le prouve la potentielle
visite de Kim Jong-Un à Moscou), annihilant
tout espoir de résolution du conflit NordSud. Le danger mondial d’un surarmement
balistique et nucléaire en Corée du Nord
nécessite pourtant une attention toute aussi
particulière qu’au Moyen-Orient. Mais la
communauté internationale reste entravée
par des stratégies géopolitiques à grande
échelle qui ne vont pas sans aggraver la situation dans la péninsule coréenne.
Human Rights: A Westerner’s Privilege,
A Migrant’s Dream
Modupe Macaulay
The Universal Declaration of Human
Rights is considered to be the standard of
which we are to treat all human beings. The
right to life, liberty and security of person are
values that are enshrined in Western philosophy and culture – the shining beacon of hope
that distinguishes the civility of Western societies from other “draconian” worldviews. But,
are these universal rights we are so proud of
merely a smokescreen of equality and fairness
for all? When in reality, the very rights on
which we claim to have founded our Western
society, including freedom, equality and security, are merely granted to those of us who hold
a suitable passport?
Migrant lives do not matter
After the October 2013 tragedy, in which
over 300 migrants perished whilst attempting
to reach Europe in dangerous Mediterranean
waters, we would expect the political establishment to do more to protect the safety and lives
of migrants – we could not be more wrong.
The United Nations special reporter for
migrant rights, François Crépeau, has criticized European governments for not putting
up a forthright effort in order to protect
migrant lives. Despite the fact that migrants
die every year in European waters on the
treacherous journey from Northern Africa to
countries such as Spain and Italy, European
governments are actively cutting expenditure to fund search and rescue missions for
missing migrants by two thirds. Not only is
this a careless decision, but also heartless;
according to Amnesty International, such
scaling down could potentially put thousands
of migrant lives at severe risk.
This flippant attitude towards the importance of migrant lives is not isolated to
Europe, but can also be seen across the pond
in the Americas. The infamous train route
that carries South and Central Americans
from Mexico to the US boarder is frequently referred to as The Beast or The Train of
Death. Although there are no official figures,
it is estimated that approximately 20,000
men, women and children are abducted,
raped or killed each year making this deadly
fun fact!
5
journey. Indeed, Mexican police fuels the
problem instead of assuaging it, with many
police officers involved in robberies. For the
lucky few that survive this journey, many are
confronted with hostility in the United States.
According to a Rutgers University study approximately 22% of Latinos experience discrimination in the workplace. According to
official FBI statistics, hate crime towards
Hispanics shot up by a shocking 35%
between 2003 and 2006.
Migrants Sustaining the Illegal Job
Market
Recent reports by the Walk Free Foundation
estimated that approximately 30 million people
work as slaves today. A large proportion of
these slaves in the West are migrants. It is a
widely held belief that the migrants in Europe
and the United States currently working in
unpaid forced labor entered the West illegally.
However, this is not always the case. In several
instances, the migrants who now forcibly work
as prostitutes, farmers and in extreme cases,
organ donors, entered the West legally, with
the promise of a better life, only to have their
vulnerable situation exploited by those who
wish to make money at all costs.
With the somewhat recent legalization of
prostitution in the Netherlands in October
of 2000, Amsterdam has become a hotspot
for those seeking out a thriving Red Light
District experience. But, has this cultural
and political acceptance of prostitution in
the Netherlands served to protect vulnerable
migrant women who may be lured into the
illegal sex trade?
women as sexual objects, void of voice,
dignity and rights. Meanwhile, Western governments, the protectors of liberty and
justice, have negligently imposed legislation
that effectively fuels the problem, as opposed
to fixing it.
Migrants as Scapegoats
Due to their lack of assimilation into Western
societies, migrants become an easy target
when countries encounter economic hardships and even social tensions. The rise of
rightwing political parties in Europe such
as UKIP in the UK and Le Front National
in France demonstrates the accusatory sentiment directed towards migrants. Indeed,
ahead of the 2015 British general election,
the nationalist party UKIP has been distributing posters blaming migrants for rising
unemployment amongst Britons. Such accusatory, racist and careless rhetoric only serves
to isolate migrants in the West, pushing them
into the periphery of society and further away
from the rights they ought to be granted.
The fundamental rights to life, security of
person and remunerable work are non-negotiable rights we must grant to all persons,
whether migrants or not. These liberties have
been fought for tooth and nail in the history
of Western civilizations at no cheap cost.
When people attempt to pursue these rights,
fleeing war, violence and poverty in their
country of origin, we should welcome them
not with closed fists, but with open arms.
Despite the Dutch government’s best intentions to fight sex trafficking by legalizing
the sex trade, a recent study by the London
School of Economics has demonstrated that
countries that have legalized prostitution
mark an increase in human trafficking, as
opposed to the desired decrease.
From Nigerians to Poles to Filipinos these
are just a few of the nationalities that make
up Amsterdam’s primarily foreign sex
workers. Western men use these migrant
Heard a funny joke in today’s session ? Seen a delegate in a colourful attire ?
Share the joy by sending your fun facts to press@gimun.org
6
Student mobility: the happier
migration phenomenon
Globalisation and international migration
are usually represented through migrant
workers, refugees, human trafficking and
horrible stories of people desperate to
cross borders from the South to the North.
However, globalisation has also opened
borders for students, those who wish to get
a different education in a different country,
those who hope to get work experience
abroad and those who just want to discover
the world through one year of studying in a
different culture and environment.
Student mobility has increased more than
fivefold since 1965 (OECD report 2012).
It has been very important in Europe, with
the Erasmus program encouraging partnerships between European universities. But it is
also a worldwide phenomenon. While most
students from developing countries chose
to go study in English-speaking universities,
students from developed countries enjoy the
adventure of going to areas that they consider “exotic”, in Latin America or South Asia.
While most governments in the developed
countries are increasingly worried about immigration, they do not seem to make student
migration a part of that worry. When the
British government recently called for reducing immigration, they specifically mentioned
that student migration would be left out of
those limitations. As a matter of fact, international students are an asset for most universities, who value student motivation, hard
work and cultural diversity.
We could almost say a world market has been
created, generating competition between
universities, for example with world rankings, and making us forget the differences in
culture and in education methods. Demand
for highly qualified international student
is important, and most foreign students
are found in the research departments of
Adhésion de la Turquie à l’UE :
un processus qui s’essouffle
En 1987, la Turquie dépose sa demande
d’adhésion à l’Union européenne. Près de
trois décennies plus tard, les négociations
lancées en 2005 sont au point mort. Cellesci avaient pourtant entraîné dans un premier
temps une série de réformes économiques et
politiques ; mais sur les 35 chapitres de négociations prévus, seuls 14 ont été ouverts en
dix ans.
La lenteur du processus a provoqué en
Turquie une chute de popularité du projet
d’adhésion. Ainsi, selon l’Eurobaromètre,
le pourcentage de la population turque
soutenant l’initiative serait passé de 75 % en
2002 à environ 35 % fin 2013. Quant aux
Européens, ils restent dans l’ensemble frileux
face à la perspective d’une quelconque adhésion de la Turquie à l’UE, pointant du doigt
les dossiers chypriote, kurde et arménien,
ainsi que les dérives autoritaires d’Erdogan
et les maintes atteintes aux libertés fondamentales. Il faut néanmoins rappeler que la
fun fact!
7
candidature de la Turquie pose d’autres questions de fond parfois moins avouables. Ainsi,
outre le fait que l’Europe se voit obligée
de s’interroger sur son identité, elle craint
surtout une importante augmentation de
l’immigration turque une fois les frontières
ouvertes ; par ailleurs, avec ses 75 millions
d’habitants, la Turquie pèserait lourd dans la
prise de décision au sein de l’institution, ce
qui n’est pas sans déplaire à certains États.
Le scepticisme grandissant en Turquie
provient également de l’impression que
celle-ci a le droit à un traitement particulier, sentiments habilement récupérés par les
politiciens dans leurs discours nationalistes.
Toutefois, vu la situation actuelle de l’UE,
l’adhésion de l’État turc est devenue moins
séduisante et semble présenter plus d’inconvénients que d’avantages. La politique
pro-européenne du Parti de la justice et du
développement (AKP) entre 2002 et 2006
a permis d’introduire plusieurs réformes
Cartoon of the day
Ghada Ben Saïd
L’immigration syrienne en Roumanie
Ghada Ben Saïd
Pauline Escaron
universities (80% of Luxembourg’s incoming students are part of advanced research
programmes). This type of movement, from
developing to developed countries, seems
to be far more important: OECD countries
received three foreign students for every
student they sent abroad in 2012. While the
US and Europe are the main host countries,
it is China, India and Korea that represent
the largest source countries.
The phenomenon of student migration is
one that is less often talked about although it
concerns everyone, maybe precisely because
its practice has become so common that we
don’t even pay attention to it anymore. It can
however be considered one of the greatest
achievements of globalisation and of our
generation, although it still doesn’t affect everyone equally.
Camille de Félice
importantes en Turquie, tant au sujet de
l’armée et de la peine de mort que des dossiers délicats comme les questions arménienne et kurde, permettant un premier rapprochement aussi bien avec Erevan qu’avec
le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Néanmoins, malgré des efforts importants,
les faibles résultats obtenus font, aux yeux
des Turcs, de cette adhésion un mirage. À
tel point que le président Erdoğan, pour
lequel l’UE ne semble définitivement plus
faire partie des priorités, contrairement à
d’autres partenariats comme avec la Russie
et les États du Moyen-Orient, a annoncé que
la Turquie retirerait sa candidature en 2023 si
les négociations n’aboutissaient pas d’ici là.
Décembre 2013, arrivée à Timisoara, ville dans
l’est de la Roumanie. Je cherche à changer les
quelques francs suisses que j’ai sur moi. Un
charmant passant roumain à l’anglais hésitant
me conseille d’aller chez Jabri, une chaîne de
bureaux de change bien connue dans la ville.
Jabri ? Ce nom ne sonne pas roumain du tout.
Et ce n’est pas le seul patronyme à la consonance clairement arabe que l’on peut croiser
un peu partout dans Timisoara. Entre les
boucheries hallal, les magasins orientaux et les
Roumaines voilées parlant un arabe parfait dans
le marché de la ville, tout semble indiquer la
présence étonnante d’une importante communauté moyen-orientale dans la région, et plus
particulièrement de nombreux Syriens.
Alors que la plupart, venus pour leurs études,
sont installés en Roumanie depuis des années,
une nouvelle vague d’immigrants arrive chaque
jour depuis la Syrie. Ils représentent aujourd’hui
68 % des nouveaux arrivants en Roumanie.
Au dernier étage d’un petit centre commercial de la ville se trouve un café oriental où se
réunit habituellement la communauté syrienne de Timisoara. Ils sont tous installés là
depuis longtemps et beaucoup sont mariés à
des Roumaines. Étrangement, on y parle peu
de politique. Qu’ils soient pour ou contre le
gouvernement syrien, leur opinion n’est que
chuchotée. La seule chose qui les réunit est la
nostalgie de leur pays, réduit aujourd’hui en
cendres, où un habitant sur dix ne réside plus
là où il habitait seulement deux ans auparavant.
Un an plus tard, peu de choses ont changé. Les
Syriens sont de plus en plus nombreux à rejoindre la Roumanie, soit chez des connaissances,
soit, pour les moins chanceux, dans l’un des six
camps de réfugiés du pays, où ils ne reçoivent
que l’équivalent d’une trentaine de francs pour
survivre chaque mois. Leur seule certitude est
de n’avoir pas encore perdu l’espoir de reconstruire leur Syrie.
When the USG Logistics ask the bakery to prepare gluten-free meals for the
Welcoming Day, the bakery gives them salads and a bag of… bread.
8
Boko Haram’s Bloody Ambition
Boko Haram has been wreaking havoc in
towns and villages in the northern region
of the most populous African country:
Nigeria. Founded in 2002, the terrorist organization has used brutal and heinous tactics
to establish Sharia Law in their target areas
and those strategies appear to be escalating.
Their merciless slayings have left people in
places like Monguno, Marte and Baga in a
state of panic while leaving countless bodies
scattered around the region. The majority of the deceased are children. Although
the group controls much of the north-east
region of Nigeria it has become danger to
security in the neighboring countries sharing
the north-eastern border namely Cameroon,
Chad, and Niger. As a result of the ongoing
armed conflict, over one million men,
women and children have been displaced as
Boko Haram continues to gain and regain
territories. The pushback on the part of the
Nigerian army has proved to be effective to
some degree and since January of 2015 Chad
and Cameroonian soldiers have established a
joint effort and military coalition in order to
combat the extremist faction.
Roughly translated to “western education is
forbidden”, Boko Haram uses their ideology as a platform in order to perform their
extreme interpretation of Islam. Over 2,500
miles away from Syria, Boko Haram has
taken a hint out of ISIS’ playbook by utilizing social media to push their agenda, instill
fear and lure in potential recruits. In April
of 2014, Boko Haram triggered worldwide
attention and condemnation by invading the
Nigerian village of Chibok and abducting
276 girls. Boko Haram’s leader, Abubakar
Shekau appears to have followed through on
his threat to force the young girls into forced
marriages as well as converting them all to
Islam. Only a third of those girls have reportedly been released.
Ashlee Pitts
and distrust by the Nigerian people. Political
corruption has also been a longstanding
contributing factor in bringing shame to
President Goodluck Jonathan’s administration in the court of public opinion. With the
additional military strength of the Chadian
and Cameroonian fighters as well as Nigeria’s
upcoming elections, hope and change may be
on the horizon.
The Nigerian government’s failure to
provide security and reinvigorate stability
has been met by a high degree of skepticism
Venezuela: Maduro’s fears and the
escalation of repression
Francesca Paschetta
Mr Maduro’s fear of losing his presidency is
more dangerous for the country than the troubles it is facing after Chavez’s death in 2013.
Why? The President has ordered the repression
of all his political opponents. Many have been
barred from the parliament or even exiled; ordinary citizens who oppose the left-wing regime
are barred from jobs in the public sector and
from government benefits; demonstrations, so
far, have ended with the death of many protesters, including a number of students.
What is new? On February 19th the agents
of the Venezuelan security service arrested
the mayor of Caracas, Antonio Ledezma,
who is now detained in a military jail on
charges of attempting a coup to overthrow
the President. It is not the first time that a
member of the opposition is arrested, but
what happened last month represents an escalation in the regime’s repression, because
Ledezma is an elected mayor.
Together with other members of the opposition, Mr Lopez and Maria Corina Machado,
he published an advertisement calling for the
establishment of a transitional government
that would involve Mr Maduro’s resignation.
Given the poor support that the president
enjoys (around 20%), democratic elections
would probably allow the opposition to
win and hold a referendum to dismiss the
president in 2016. Mr Ledezma’s arrest didn’t
provoke demonstrations as some had predicted, mainly because it would be an excuse
for further repression and violence.
The opposition parties, members of the
Democratic Unity Alliance (MUD), are
determined to gain power democratically, but there are not many chances that the
forthcoming elections will take place in a
democratic way without the support of the
Organisation of the American States. The
organisation has already rejected calls by the
opposition to discuss the violation of democratic principles and it doesn’t seem willing
to find a concrete solution to the problem.
Quel avenir pour les réfugiés syriens ?
Bilan de quatre années d’exil
Sara Hussami
Seriez-vous étonnés d’apprendre qu’aujourd’hui les Syriens représentent le plus haut
contingent de réfugiés au monde ? C’est
pourtant le constat énoncé dans le rapport
du Haut-commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés (UNCHR) du 7 janvier
dernier. Avec près de quatre millions de ressortissants bénéficiant de l’aide du HCR, ce
qui représente 23 % des réfugiés assistés par
l’organisation, la Syrie détrône l’Afghanistan
qui restait jusque là en tête du classement
depuis trois décennies. Ce résultat alarmant
mérite qu’on se penche sur la question syrienne qui semble à ce jour sans issue.
D’abord, quelques chiffres pour visualiser la situation : il y a actuellement plus de
1, 6 millions de réfugiés syriens en Turquie,
près de 1,2 millions au Liban, qui compte à
peine 4 millions d’habitants, et près de 625
000 en Jordanie. Antonio Guterres, HautCommissaire pour les réfugiés, parle de «
la pire crise de réfugiés depuis la Seconde
Guerre mondiale » et dénonce la passivité de
la communauté internationale à apporter son
aide à ces pays.
Si les pays limitrophes, et en particulier le Liban, sont les premiers à subir les
conséquences migratoires de cette crise syrienne, puisque comme le précise Philippa
Candler du bureau bruxellois du HCR :
« à titre de comparaison, 750 000 réfugiés
syriens accueillis au Liban équivaudraient à
une arrivée de 11 millions de personnes au
Royaume-Uni », en Europe aussi le nombre
de demandes d’asile ne cesse d’augmenter
: on dénombre plus de 200 000 demandes
d’asiles déposées entre avril 2011 et décembre 2014 bien que seulement 5 % des Syriens
ayant réussi à fuir le conflit cherchent refuge
en Europe.
Parmi la communauté européenne, l’Allemagne et la Suède sont les deux principales
terres d’accueil. Elles accueilleraient à elles
seules plus de 52 % des Syriens réfugiés en
Europe. Si la générosité du gouvernement
suédois redore le blason de la communauté
fun fact!
9
européenne, cette dernière a jusqu’ici été
plutôt stricte depuis le début du conflit
syrien.
En effet, bien que le HCR ait établi une
liste de 380 000 personnes fragiles à accueillir d’urgence, l’Union européenne ne s’est
engagée que pour 36 300 d’entre elles. En
France par exemple, Jean-François Dubost,
responsable du programme pour les réfugiés
et migrants chez Amnesty International,
déplore la politique d’asile française : «
La politique restrictive des visas limite le
nombre de Syriens qui peuvent déposer une
demande d’asile, puisqu’il faut être en France
pour le faire. Notre rapport relève aussi que
le 27 mars 2014, cinq d’entre eux ont été interpellés par la police à leur arrivée gare de
Lyon et priés de quitter le territoire, alors
qu’ils voulaient déposer une demande d’asile
». Si les propos de François Hollande invitent
à la générosité envers le peuple syrien, l’accueil sur le terrain est bien plus compliqué.
Dès lors il s’agit de se poser les questions
suivantes : de quelle manière ces réfugiés
vont-ils s’adapter à leur nouvelle vie ? Les
politiques d’intégration sont-elles vraiment
efficaces ? Peut-on craindre que les camps de
réfugiés au Liban, en Turquie et Jordanie ne
se transforment en « ghettos » de population
syrienne ?
Le camp de Zaatari en Jordanie accueille 83
827 réfugiés selon le dernier recensement.
La plupart viennent de Deraa, au sud de la
Syrie, pionnière dans le mouvement révolutionnaire anti-régime en mars 2011. Plus de
60 % de la population de Zaatari est mineure,
selon Kilian Kleinschmidt, administrateur
auprès du HCR et responsable du camp.
Ces enfants, indisciplinés et traumatisés par
la guerre, ne sont évidemment pas faciles à
gérer. L’école s’efforce de les tenir en vain.
Six écoles ont pu ouvrir : les filles viennent
le matin, les garçons l’après-midi. Les frais
d’éducations sont financés grâce au partenariat avec l’UNICEF dont l’investissement
s’élève à plus de 30 millions d’euros dans les
programmes d’éducation en Jordanie.
Dans cette véritable jungle urbaine, les jeunes
vivent au quotidien l’incertitude quant à leur
avenir et font face à une constante insécurité. Les jeunes filles sont poussées par leurs
parents, souvent mères veuves, à se marier
afin de retrouver ce semblant de stabilité
qu’ils avaient en Syrie. Sachant que les écoles
sont situées à dehors des camps, les longs
chemins de route que les filles empruntent
seules ne sont pas sécurisés et décourage les
parents à envoyer leurs filles étudier. Malgré
cela, certaines décident de poursuivre leur
scolarité, espérant en vain pouvoir entrer à
l’université en Jordanie, bien qu’aucun programme pour réfugiés soit prévu.
Mais le camp Zaatari, c’est aussi des cybercafés, des livreurs de pizza, des boutiques
de vêtements. Un camp pour réfugiés qui
devient ville, mais pour combien de temps ?
Personne ne le sait encore, du moins tant que
le conflit syrien persistera.
À des centaines de kilomètres de Zaatari,
à Bekaa, dans l’Est-Liban, on comptabilise
plus de 400 000 réfugiés syriens. La situation
au Liban est différente de celle en Jordanie :
le pays compte à peine 4 millions d’habitants
sur 10 452 km² et connaît la plus forte concentration de réfugiés dans le monde par tête
d’habitant, sachant que douze camps pour
Palestiniens ont vu le jour depuis 1948. En
réponse à l’inefficacité de l’aide internationale et soucieux des tensions qu’entraîne ce
flux incontrôlable d’immigrés, le gouvernement libanais a décidé début 2015 d’imposer des visas aux Syriens lorsqu’ils franchissent la frontière.
Si les pays voisins gèrent difficilement cet
afflux de réfugiés syriens, la communauté
internationale, elle, reste passive face à cette
problématique. L’avenir de ces réfugiés, dont
beaucoup sont des enfants, est préoccupant,
surtout si l’on espère qu’ils puissent reprendre un jour le cours de leur vie lorsque la
guerre civile prendra fin.
Entendu à la Conférence annuelle 2014 : « Je refuse de traduire cette résolution du Conseil de Sécurité dans les toilettes d’un bunker ! »
10
Interview de Simon et Francesca
Comment t’es-tu retrouvé Président de
GIMUN ?
En étant élu tout simplement… Non, plus
sérieusement je me suis investi dans beaucoup de projets l’année passée et cela m’a
convaincu que GIMUN est une association
qui peut apporter énormément aux étudiants
intéressés par les problématiques mondiales
contemporaines. C’est pourquoi j’ai décidé
de m’investir pleinement dans GIMUN en
prenant la présidence.
Si tu pouvais résoudre un problème dans le
monde, lequel ce serait ?
Il y en a tellement qui me viennent à l’esprit
que c’est impossible de choisir, mais je pense
que je déciderais de rendre l’ONU fonctionnelle en réformant le Conseil de Sécurité
et en faisant en sorte qu’il soit réellement
capable de traiter des problématiques contemporaines mondiales.
Si tu devais choisir un endroit du monde où
habiter, où irais-tu ?
En Suisse, sans aucun doute, plus particulièrement dans l’arc lémanique. Les
Qui est à la tête
de GIMUN ?
conditions de vie y sont idéales avec la tranquillité de la campagne et la proximité de
villes attractives et dynamiques comme
Genève et Lausanne.
Si tu pouvais poser une question à Ban KiMoon, que lui demanderais-tu ?
Qu’est-ce que ça fait de rencontrer tous les
dirigeants des principaux Etats, mais de ne
jamais vraiment être écouté et pris au sérieux
? Et par extension, quelle est l’influence qu’il
pense avoir en tant que Secrétaire Général ?
Paradoxalement, je suis incapable de ne rien
faire. Il faut toujours que je sois occupé,
sinon je m’ennuie à mourir.
Une chose que tu n’oserais jamais faire...
Devenir vegan… J’aime trop la viande et le
GIMUN ne se réduit pas à la conférence annuelle ; c’est aussi
une ONG aux nombreuses activités. Mais qui coordonne
tous ces évènements ?
Je pense qu’il serait intéressant de connaître
plus de détails sur son parcours en relation avec le poste qu’il occupe aujourd’hui,
ainsi que de lui demander quelles sont ses
opinions réelles sur les problèmes vis-àvis desquels il doit maintenir une approche
diplomatique.
L’idéal pour moi serait de trouver un endroit
près de la mer où il fait beau toute l’année.
On ne dirait pas que j’ai grandi en Sicile,
n’est-ce pas ?
11
Je n’ai pas vraiment d’idole, mais si je devais
choisir certaines capacités, je prendrais le
charisme et la rhétorique de Barack Obama
ainsi que le réalisme froid de Vladimir Poutine.
Une chose que tu es incapable de faire...
Au début je m’étais plutôt intéressée à la
Conférence annuelle, et c’est en m’investissant en tant que Sous-Secrétaire générale
l’année passée que j’ai commencé à mieux
connaître l’association. J’ai participé à plusieurs autres projets, et cela m’a convaincu
à postuler pour le poste de Vice-Présidente
pour pouvoir m’occuper de près du côté
ONG de GIMUN.
Si tu devais choisir un endroit du monde où
habiter, où irais-tu ?
Qui est ton idole ?
Durant mon enfance, le métier de pilote
d’avions militaires me faisait rêver. En effet,
quoi de mieux que d’avoir tout le ciel pour
soi et de profiter de magnifiques paysages.
Si tu pouvais poser une question à Ban KiMoon, que lui demanderais-tu ?
Si je devais en choisir un seul, je dirais les inégalités, surtout de genre et de race, car elles
sont souvent à l’origine de la violence et des
conflits.
poisson pour pouvoir m’en passer.
Quel était le métier de tes rêves étant petit ?
Comment t’es-tu retrouvée Vice-Présidente de
GIMUN ?
Si tu pouvais résoudre un problème dans le
monde, lequel ce serait ?
game
Qui est ton idole ?
Il ne s’agit pas d’une véritable idole, mais
d’une personne que j’apprécie beaucoup
pour la carrière qu’elle a menée jusqu’à maintenant, Amal Alamuddin (non, je veux bien
le préciser, ce n’est pas parce qu’elle a épousé
George Clooney !)
Quel était le métier de tes rêves étant petite ?
Quand j’étais toute petite, je rêvais de devenir
pilote de F1 et d’être la première femme à en
gagner une course !
Une chose que tu es incapable de faire...
Rester dans le froid ou sous la pluie plus de
deux minutes sans me plaindre.
Une chose que tu n’oserais jamais faire...
Le saut à l’élastique, sans aucun doute. La
seule idée de sauter dans le vide attachée à un
fil me fait paniquer.
12
Ce soir, c’est soirée musique !
Vous aimez valser au son du tango ? Faire des
claquettes sur un air de salsa ? Ou même rester
posés sur un canapé en découvrant de nouveaux
airs ? Quel que soit votre style de musique, vous
ne serez sûrement pas déçus de la soirée de ce
soir ! Rejoignez-nous dans ce haut lieu des sorties
étudiantes genevoises qu’est la Taverne de la
République, appréciée pour son charme sans
prétention et sa bière à prix modique. Rien de tel
qu’un peu de musique et de danse pour détendre vos muscles tout endoloris après cette longue
première journée de sessions passée cloués sur
une chaise.
13
On parle d’interprétation consécutive lorsque
l’orateur parle pendant quelques minutes avant
de céder la parole à l’interprète, qui va rendre le
message qu’il aura mémorisé à l’appui de quelques
notes. L’interprétation simultanée, qui a fait son
apparition à partir des années 1920, permet quant
à elle d’obtenir un rendu quasi instantané, avec
quelques secondes de décalage à peine. C’est aujourd’hui la technique la plus communément utilisée au sein des grandes organisations.
la maîtrise de cette langue reste à relativiser : si
on peut se débrouiller au quotidien à l’étranger,
se sentirait-on tout aussi confiant pour rédiger un
contrat important liant deux entreprises, alors que
les faux amis entre la langue française et anglaise
ne manquent pas ? Sans doute vaudra-t-il mieux
coucher sur papier les nuances juridiques dans la
langue qu’on maîtrise au-dessus de tout soupçon,
et laisser la tâche de la traduction précise à un
spécialiste.
De même, alors que la prise de parole en public
est source de stress pour nombre de personnes,
et donc synonyme d’une perte des qualités
rhétoriques et oratoires, il est très certainement
préférable de pouvoir parler sa propre langue
avec éloquence que de courir le risque d’être mal
compris, voire incompris. Et même si tout francophone natif ne ressemble pas à un certain JeanPierre Raffarin lorsqu’il parle anglais (« Win, the
“yes” needs the “no” to win, against the “no” »), il
reste malgré tout généralement préférable de s’en
remettre à des interprètes capables de trouver le
mot juste.
Blog UNO You Know
À quoi servent les traducteurs et interprètes ?
Le grand public a tendance à se mélanger les pinceaux et à utiliser abusivement le terme de « traducteur » pour désigner deux métiers distincts : le
premier, celui de traducteur, concerne les supports
écrits — qu’il s’agisse d’un roman, du manuel technique d’un véhicule, d’une directive européenne
ou d’une résolution onusienne. Le second, celui
d’interprète de conférence, ne se concentre que
sur l’interprétation, c’est-à-dire la traduction orale,
des propos prononcés lors d’une réunion où se rencontrent des participants ne parlant pas la même
langue.
Your blog for all events in, around and about the UN
UNO, You know?! is GIMUN’s bilingual blog on
international affairs. Only two years old, the blog
already boasts more than 50 posts and over 13
000 views. UNO, You know?! showcases students’
research in three main directions: law, culture and
international, region-specific work.
The blog is always looking for new contributors
with a keen interest in these and other themes.
With a team of editors, journalists and translators
based in Geneva, The Hague, Paris, Hanover, York,
Brussels, Lisbon and Ljubljana, UNO, You know?!
is the perfect multidisciplinary platform for presenting your unique take on current international
affairs. Find out more here: http://unyouknow.org/
Melanie and Petya,
Editors-in-chief
On serait tenté de croire que l’omniprésence de
l’anglais dans les milieux internationaux va sonner
la disparition des deux professions. Cependant,
francesca
marie
jean-victor
elliot
pauline
camille
sara
caroline
ashlee
ghada
modupÉ
editors in chief
emma
graphic designer
journalists
Rejoignez-nous donc ce soir à partir de 20h30 à
la Taverne de la République pour vous laisser entraîner par ce tourbillon musical !
Editors in chief
& journalists
Nos merveilleuses Sous-Secrétaires générales aux
activités culturelles nous ont concocté un véritable tour du monde musical, avec rien de moins
que trois concerts en une soirée ! Nous aurons
ainsi le plaisir de célébrer la diversité en écoutant
le groupe de musique balkanique Sevdah FM,
le groupe de musique arabe Nahr Alkhalid et
le groupe de musique latino-américaine Daniel
Correa y Los Milagros. Le cadre parfait pour fêter
le succès de cette première journée de débats et
faire plus ample connaissance avec les autres participants dans une ambiance festive et rythmée.
anouk
marie-ambrym
dee
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