Volume 10, numéro 2, 2015 P t ui le! at ezGrren 1 Appareils auditifs : Les avancées technologiques L’otite du baigneur Marcel Lebœuf : Passionné et inspirant lobe.ca Qu’est-ce que l’amusie? La surdité subite © Magazine Lobe 2015 2 À vos marques, prêts, sortez! Ardemment attendu par les coureurs, les marcheurs et les cyclistes (je salue l’équipe Lobe CYCL‑ORL du Grand défi défi Pierre Lavoie 2015!), voilà que le printemps nous revient enfin. Quelques irréductibles ont bravé le froid et la neige durant ce rude hiver, mais la plupart d’entre nous avons préféré retourner au quartier général et poursuivre l’entraînement bien au chaud en attendant le retour des beaux jours! Voilà que le mois de mai se pointe à nouveau le bout du nez. Température clémente, trottoirs et pistes cy‑ clables dégagés…l’heure de chausser ses espadrilles ou d’enfourcher son vélo a sonné! Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il faut absolument que j’écoute de la musique quand je m’entraîne…Les écou‑ teurs dans les oreilles, ça me motive, et je m’active. Sauf que pour couvrir le bruit du vent et celui de ma respiration, j’ai pris la mauvaise habitude de mettre le volume…trop fort. Disparus les désagréments et ma furieuse envie de grimper le volume à un niveau dangereux! En ce mois de la parole et de l’audition, je vous invite à faire comme moi. Protégez votre audition et offrez-vous des bouchons personnalisés pour l’entraînement! Vous n’êtes pas l’athlète de la famille? Que voilà un cadeau original à offrir à la fête des Mères ou la fête des Pères! Je vous souhaite un bel été, on se reparle à la rentrée! Isabelle Roy Éditrice iroy@lobe.ca Mais ce temps-là est révolu. Dès ce printemps, je me tiendrai en forme tout en prenant aussi soin de ma santé auditive. Pour y arriver, rien de plus simple : je me suis fait fabriquer des embouts personnalisés. Parfaitement moulés à mes oreilles, j’ai installé mes embouts sur mes écouteurs standards. Ils sont con‑ fortables, ils tiennent très bien en place malgré mes mouvements répétés et ils étouffent le bruit du vent. lobe.ca Pour faire fabriquer vos embouts personnalisés, prenez rendez-vous avec un audioprothésiste exerçant dans une clinique Lobe! 1-866-411-LOBE © Magazine Lobe 2015 3 Table des matières Courrier du lecteur .....................................................................................................................4 Lobe était là! ....................................................................................................................................4 Avancées technologiques : les appareils auditifs suivent la parade! .............5 Lobe CYCL-ORL roulera pour la cause! .........................................................................6 Marcel Lebœuf : passionné et inspirant ........................................................................7 La perte auditive : savoir la dépister ..................................................................................8 Choisir les appareils auditifs adaptés à sa réalité.......................................................9 Un casque d’écoute adaptable aux besoins des malentendants ..................10 L’amusie, ou quand le cerveau chante faux… ............................................................11 De nouveaux appareils auditifs plus performants – 2e partie ........................12 Le syndrome de Waardenburg .........................................................................................13 Transformer une situation bruyante en une paisible escapade ....................14 La surdité subite ........................................................................................................................15 À deux, ça va deux fois mieux ! ..........................................................................................16 Pour mettre l’acouphène en sourdine ..........................................................................17 Pour que vieillir rime avec plaisir... ..................................................................................18 L’otite du baigneur ....................................................................................................................19 La gérontechnologie ................................................................................................................20 L’humidité et vos appareils auditifs ................................................................................21 Lobe appuie la Fondation du Collège de Rosemont............................................21 Les professionnels de la santé auditive .......................................................................22 Quoi de neuf dans les cliniques Lobe ............................................................................22 Adresses des cliniques ...........................................................................................................23 Anecdotes des professionnels Tiens donc, certains bruits ne me manquaient pas du tout! Un client est venu me voir pour son rendez-vous post-appareillage. Deux semaines s’étaient écoulées depuis l’appareillage auditif initial. Je lui ai demandé comment il avait trouvé son expérience jusqu’à maintenant. « J’entends beaucoup trop le bruit des talons des femmes quand je suis au centre commercial. Je ne veux plus entendre ça! Mais je veux quand même continuer à porter mes appareils auditifs », m’at-il répondu. En souriant, je lui ai ré‑ torqué que pour ce faire, il devrait demander à ces dames d’enlever leurs chaussures… © Magazine Lobe 2015 Mon patient a alors compris qu’il s’agissait là d’une demande irréa liste, et nous avons ri de bon cœur. En revanche, j’ai pu ajuster les réglages de ses appareils auditifs de façon à minimiser le son des impacts comme ceux des talons de chaussures. Éditrice Isabelle Roy Conception et montage Jonathan Mathys Imprimerie Imprimerie Solisco inc. Droits et responsabilités Toute traduction, reproduction ou adapta‑ tion des textes, illustrations et photos du présent ouvrage, par quelque procédé que ce soit, en tout ou en partie, est stricte‑ ment interdite sans l’autorisation écrite de l’éditrice. Les opinions émises dans les articles publiés par Publications Lobe n’engagent que la responsabilité de leur auteur. Dépôt légal ISSN 1911-5660 Bibliothèque nationale du Québec, Montréal Bibliothèque nationale du Canada, Ottawa Publications Lobe 3520, rue de l’Hêtrière, bureau 107 Saint-Augustin-de-Desmaures (Qc) G3A 0B4 Sans frais : 1 866 302-5623 Tél. : 418- 877-7222 Téléc. : 418- 872-1451 Courriel : courrier@lobe.ca www.lobe.ca Imprimé au Canada Marques de commerce propriété de Lobe Santé auditive inc. / Document produit par Publications Lobe. À retenir : Les nouveaux por‑ teurs d’appareils auditifs doivent toujours prévoir une période d’adaptation aux nouveaux sons. De plus, il faut s’assurer que le patient connaît bien les diverses fonctions de ses appareils auditifs, notamment l’utilisation du contrôle du volume! lobe.ca 4 Lobe était là! Courrier du lecteur Mon médecin de famille recommande que mon fils de quatre ans consulte un médecin ORL pour ses problèmes auditifs. Si je vais dans une de vos cliniques pour voir un médecin ORL, combien cela me coûtera-t-il? V-Télé Les animateurs de l’émission Trucs & cie, Josée Turmel et Alain Dumas, reçoivent Michèle Veilleux, audiologiste exerçant dans les cliniques Lobe, et échangent avec elle sur les acouphènes. Mme Cormier, Valleyfield Facebook Elaine Gagnon s’est rendue au Manoir Louisi‑ ane | Résidence privée pour aînés à Montréal pour donner de l’info sur la perte auditive. Bonjour Mme Cormier, Bonne nouvelle, vous n’aurez pas un sou à débourser! En effet, les frais d’honoraires des médecins ORL qui exercent dans les cliniques Lobe sont remboursés par la Régie de l’assurance maladie du Québec, sur présentation de la « carte soleil ». YouTube Des professionnels de la santé auditive à l’émission Les Professionnels.tv, diffusée sur TéléMag. Toutes les capsules Lobe sont en rediffusion sur le Lobe.TV. Je suis dans une situation financière difficile. Est-ce qu’il existe des programmes d’aide financière pour les gens comme moi qui ont besoin d’appareils auditifs? Twitter Samedi 28 fév. et dimanche 1er mars : Charles Halluin était au @SalonMieuxVivre à Gatineau. M. Thériault, Montréal Bonjour M. Thériault, Vous serez heureux d’apprendre qu’environ 80 % de nos patients répondent aux critères d’admissibilité des programmes d’appareillage auditif de l’un ou l’autre des organismes payeurs suivants : Régie de l’assurance maladie du Québec, CSST, Anciens Combattants Canada ou régimes privés d’assurance maladie. Pour ces patients, le coût d’un ou de deux appareils auditifs est défrayé, selon le cas. LinkedIn Lobe Réseau s’est classé parmi les finalistes des Trophées Vision de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec dans la catégorie « Entreprise visionnaire de l’année ». Écrivez- nous! Suivez- nous! Écrivez-nous à courrier@lobe.ca, ou commentez les articles du magazine en ligne en visitant le lobe.ca. facebook.com/cliniqueslobe twitter.com/lobe_ca linkedin.com/cliniqueslobe youtube.com/user/votreLobeTV Abonnement au Magazine Lobe Consultez la version numérique du magazine sur lobemagazine.ca. C’est gratuit! Nom : Abonnement papier pour le grand public Un an (4 magazines) : 10,00 $* Mme Adresse : Deux ans (8 magazines) : 20,00 $* * Frais de poste seulement Abonnement papier sans frais pour les associations, écoles, organismes, professionnels de la santé, etc. M. Nombre de copies par parution : Ville : Province : Code postal : No de téléphone : Veuillez remplir et découper ce formulaire et le faire parvenir à l’adresse ci-dessous, accompagné de votre paiement si nécessaire. Le chèque doit être fait à l’ordre de « Publications Lobe ». lobe.ca rue de l’Hêtrière, bureau 107, Magazine Lobe, 3520, Saint-Augustin-de-Desmaures (Qc) G3A 0B4. Adresse de courriel : (facultatif) Magazine 2015 Pour tout savoir sur la santé©auditive et laLobe communication, abonnez-vous à notre infolettre au lobe.ca. 5 Avancées technologiques : les appareils auditifs suivent la parade! Les progrès technologiques des dernières années améliorent notre quotidien de plusieurs façons : téléphones intelligents, tablettes, domotique, etc. Mais qu’en est-il des appareils auditifs? Si leur look n’a pas beaucoup changé ces cinq dernières années, on trouve maintenant une panoplie de fonctionnalités innovatrices sous le boîtier des nouvelles générations d’appareils auditifs. La miniaturisation des pièces Pendant longtemps, l’industrie a tenté de mettre au point un écou‑ teur pour appareil auditif semblable à ceux des haut-parleurs classiques. En effet, ces derniers comportant deux membranes (une petite pour les sons aigus et une grande pour les sons graves), ils offrent une qualité sonore accrue et une bande de fréquence élargie. De nos jours, le fait d’utiliser des pièces et des composantes plus petites permet aux manufactu riers de fabriquer des produits plus performants. Ainsi, un manufactu‑ rier a enfin réussi à concevoir un écouteur à deux membranes en se servant de pièces miniatures. De la même taille que l’ « ancienne » génération à une seule membrane, il produit cependant un son de qualité supérieure. La puissance de calcul Vous serez peut-être étonné d’apprendre que les appareils auditifs modernes ont à la fois un microprocesseur, de la mémoire vive, des antennes Bluetooth et un microprogramme. Ce sont pour ainsi dire des microordina‑ teurs portables, qui permettent d’accomplir des tâches beaucoup plus complexes qu’avant. Par exemple, la puissance de calcul permet maintenant à un appa reil auditif d’utiliser l’information de ses deux microphones (avant © Magazine Lobe 2015 et arrière) en plus d’analyser les entrées des deux microphones du deuxième appareil auditif. Chaque appareil auditif peut ainsi gérer l’information provenant de quatre micros (et un réseau virtuel de huit micros pour la paire) et ajuster le son en temps réel et sans aucun retard perceptible. Cette prouesse technique améliore grandement l’audition en environnement bruyant. La compatibilité Bluetooth Certains appareils auditifs dotés de la technologie Bluetooth peuvent être couplés à un téléphone intel‑ ligent ou à une tablette. L’utilisateur peut recevoir des appels et écouter de la musique à même ses appareils auditifs. Il peut aussi utiliser son téléphone ou sa tablette pour les trouver lorsqu’il les égare. Il peut même utiliser son cellulaire comme micro pour l’écoute à distance! Par ailleurs, lorsqu’il se trouve dans un endroit particulièrement bruyant, il peut se servir de son téléphone pour modifier le son et le volume de ses appareils auditifs en fonction du bruit ambiant et en‑ registrer sa position géographique à l’aide de la fonction de géolocali‑ sation. La prochaine fois qu’il ira à cet endroit, ses appareils auditifs s’ajusteront automatiquement selon les réglages préétablis (à condition bien sûr d’avoir son télé‑ phone avec lui). Pour de plus amples détails au sujet des nouvelles technologies en ma tière d’appareils auditifs, consultez un audioprothésiste. Simon Dufort Audioprothésiste Saint-Laurent Références : -http://www.widex.pro/en/innovations/creating-thebest-sound/clearband/ -https://us.hearing.siemens.com/pro/hearing-productportfolio/binax/key-features/ -http://www.starkeycanada.ca/starkey-products/product-overview/browse-by-technology/made-for-iphonehearing-aids/Halo - http://en.wikipedia.org/wiki/Nanotechnology Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déter‑ miner quels appareils auditifs conviennent à vos besoins. Le seuil de tolérance au bruit constant nocturne (ex. : thermo‑ pompe, filtreur de piscine) dans les secteurs rési‑ dentiels varie d’une ville à l’autre. Par exemple, le seuil maximal est de 40 décibels (dB) à Mon‑ tréal, 50 dB à Québec et 55 dB à Gatineau. lobe.ca 6 LOBE CYCL-ORL roulera pour la cause! Pierre Lavoie donne rendez-vous aux cyclistes chevronnés et engagés les 11-12-13 et 14 juin prochain pour la 7e édition de l’événement du 1000 km, depuis le Saguenay-Lac-Saint-Jean jusqu’à Montréal. Le Grand défi Pierre Lavoie est le plus grand événement santé organisé au Québec. Il a pour mission d’encourager les jeunes à adopter de saines habitudes de vie et de sensibiliser les parents à l’importance d’adopter un mode de vie sain. Voici les membres de l’équipe : École parrainée Christophe Grenier, capitaine de l’équipe et audioprothésiste à Thetford Mines En 2015, ce sont près de 200 équi‑ pes de cyclistes, parrainant autant d’écoles primaires, qui relèveront ce défi pour amasser de l’argent qui servira à améliorer les infra‑ structures sportives et à acheter de l’équipement pour motiver les jeunes à bouger. Simon Darveau, médecin ORL à Drummondville L’équipe Lobe Cycl-ORL appuie en‑ core cette année l’École oraliste de Québec pour enfants malentend‑ ants ou sourds. En 2014, l’équipe a fièrement remis un chèque de 15 000 $ à l’école. Son objectif pour 2015 est d’égaler ou de surpasser cette somme, rien de moins! L’équipe Lobe Cycl-ORL Ainsi, après avoir pédalé des mil‑ liers de kilomètres et s’être en‑ traînés intensivement pendant plu‑ sieurs mois, les cyclistes de l’équipe Lobe Cycl-ORL s’aligneront une fois de plus sur la ligne de départ à La Baie pour pédaler les 1000 km de ce défi hors du commun. lobe.ca Martin Cousineau, président et chef de la direction du réseau des cliniques Lobe Frédéric Hélie, médecin ORL à St‑Jérôme et Ste-Dorothée Serge Principe, CPA auditeur, CA associé chez Mazars et Pierre Lacroix, remplaçant et chauffeur attitré de l’équipe Chacun de nos cinq valeureux cyclistes roulera entre 350 et 500 km au cours de ces quatre jours intensifs! Faire un don Pour faire un don, rendez-vous sur le site Web du Grand défi Pierre Lavoie (https://www.legdpl.com/ le-1000-km), cliquez sur le bouton bleu Donnez à une équipe du 1000 km et choisissez l’équipe Lobe Cycl-ORL. Merci d’encourager nos cyclistes et d’aider les enfants sourds ou malentendants du Québec! Suivez l’équipe Lobe Cycl-ORL! © Magazine Lobe 2015 7 Marcel Lebœuf passionné inspirant Si vous avez besoin d’un appareil auditif, allez-vous être réticent à le porter? Non, pas du tout. Si je dois en venir à ça, je vais en porter un. Je n’ai aucun problème avec ça. Vous avez publié un livre qui s’intitule Sur les chemins des hasards. Considérez-vous que le hasard a bien fait les choses pour vous? Oui. Je tiens toutefois à préciser que je ne détiens pas la vérité sur le hasard. Par contre, ce que je réalise, c’est que pour tout le monde, des portes s’ouvrent et d’autres se ferment. C’est d’être capable d’identifier quand une porte s’ouvre et de décider ce que l’on fait avec ça. Monsieur Lebœuf, vous avez participé au fil de votre carrière à de nombreux tournages. Avez-vous une anecdote à nous raconter? Oui absolument! Je tournais dans le Vieux Port de Montréal la minisérie policière 10-07 : L’affaire Kafka. Lors de la première journée de tournage, j’arrive sur les lieux de tournage tôt le matin. J’entre dans la salle des costumes. Il y a une costumière sur place. On se salue. Je prends une loge, je mets mon linge-là et je me fais un gros lunch. La costumière me demande quel est le nom de mon personnage. Je lui réponds. Les autres acteurs arrivent. Ils viennent me saluer et me demandent aussi le nom de mon personnage. Encore une fois, je leur réponds. Mais un moment donné, je réalise que… je suis sur le mauvais plateau de tournage! Mon tournage se déroulait sur une rue adjacente! Il y avait deux films en même temps! C’est le régisseur de plateau qui m’a dit que je n’étais pas sur le bon plateau! (Rires) Avec le métier que vous exercez, j’imagine que votre audition est importante pour vous? Oui, d’ailleurs je vais devoir aller passer des tests d’audition bientôt. J’ai de la difficulté à entendre de l’oreille gauche, et je fais souvent répéter mon entourage. Ça ne m’inquiète pas trop, mais si je devenais sourd du jour au lendemain par contre, j’aurais une peine immense. Entendre, c’est un bonheur incroyable! © Magazine Lobe 2015 Par exemple, à 18 ans j’ai suivi un cours de théâtre par pur hasard au cégep. À l’époque, je ne croyais pas devenir comédien parce que j’étais quelqu’un de très timide. Ma professeure, Sophie Clément, m’a un jour dit que je devrais devenir comédien puisque, selon elle, j’avais le talent pour faire ce métier. À ce mo‑ ment, elle a ouvert une porte. J’avais alors le choix de devenir comédien ou de faire autre chose. Le hasard et les coïncidences me parlent beaucoup. Je pense également que dans la vie, on fait notre chance. Le hasard et les coïncidences me parlent beaucoup. Je pense également que dans la vie, on fait notre chance. Parlant de hasard, est-ce que le fait de devenir conférencier en est un? Oui, absolument! J’ai fait une entrevue à l’émission de Michel Jasmin et des gens dans le domaine de la formation, qui cherchaient un nouveau conférencier, l’ont vue. Ils m’ont contacté pour me dire que j’avais le talent pour faire ça. Je les ai rencontrés et ils m’ont suggéré de parler de la passion, et c’est comme ça que ma carrière de conférencier a commencé, il y a 14 ans. Ça a donné un sens à ma vie. Pour lire l’entrevue intégrale, visitez : http://lobe.ca/nouvelles/entrevue-avec-marcelleboeuf/ lobe.ca 8 La perte auditive : savoir la dépister * Ordre des audioprothésistes du Québec. Vous soupçonnez avoir une perte auditive? Consultez dès maintenant et vivez votre vie pleinement! Saviez-vous que 80 % des personnes ayant une perte auditive ne sont pas diagnostiquées ou traitées?* Les signes de la vie quotidienne D’une perte auditive Voici plusieurs mises en situation de la vie courante. Vous reconnaissez-vous? OUI NON 1. Je n’entends jamais la sonnerie du four ou du micro-ondes. Je ne sais jamais quand c’est prêt. 2. Je confonds souvent les chiffres quand j’écoute les messages sur mon répondeur. C’est agaçant parce que je fais des faux numéros. 3. Je sais que je ne suis pas sourd parce que j’entends les bruits, mais je trouve que les gens marmonnent et qu’ils ne parlent pas fort. 4. Je dois très souvent demander à mes interlocuteurs de répéter, et je les comprends mieux lorsque je suis face à eux. 5. Mon conjoint se plaint tout le temps que le volume de la télévision est trop fort…Pourtant, moi je trouve que c’est juste bien! 6. Les spectacles d’humour, c’est fini pour moi. Je n’entends rien, je rate les blagues et je me sens stupide. Je fais semblant de rire quand les autres rient. 7. Je suis exténué après une réunion de famille. Participer à des conversations me demande beau‑ coup de concentration. 8. J’entends très mal mes petits-enfants. Je dois toujours demander à leurs parents de me répéter ce qu’ils ont dit. 9. Je déteste aller manger à la cafétéria. Avec les bruits de vaisselle et le brouhaha, je ne comprends rien. J’ai perdu l’appétit. 10. Quand je joue aux cartes, j’ai remarqué que j’ai plus de difficulté à comprendre le joueur qui est à ma gauche que celui à ma droite. 11. Lorsque je prends l’air, j’ai de la difficulté à entendre le chant des oiseaux ou le bruissement des feuilles dans les arbres. Si vous avez répondu oui à plusieurs des situations ci-dessus, vous avez probablement une perte auditive. Prenez rendez-vous avec un audiologiste pour faire un test d’audition. Pour prendre un rendez-vous : 1-866-411-5623 lobe.ca • lobe.ca © Magazine Lobe 2015 9 choisir les appareils auditifs adaptés à sa réalité Avant de choisir un type d’appareils auditifs, il est primordial de dresser un portrait juste de ses habitudes de vie et de ses besoins. En effet, un jeune pompier malentendant n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne âgée en perte d’autonomie. Pour faire un choix judicieux, demandez l’aide de votre audioprothésiste. Le choix final Pour vous aider dans votre réflexion, voici les trois facteurs importants à considérer avant de faire un choix final. Vos besoins Il faut savoir qu’une perte d’audition sévère nécessite un appareil auditif plus puissant qu’une perte légère ou modérée. Quelqu’un qui travaille dans un milieu où l’eau est omniprésente et qui doit absolument bien enten‑ dre (ex. : notre jeune pompier), devra privilégier l’imperméabilité à l’eau de l’appareil auditif au lieu de l’esthétisme. Dans un autre contexte, un patient qui souhaite utiliser des accessoires tels qu’une télécommande, un transmetteur Bluetooth intégré pour cellulaire, un téléviseur ou un microphone pour conférence devra choisir un type d’appareils auditifs particulier. Vos attentes Si vous souhaitez avoir la Formule 1 des appareils auditifs mais que vous disposez d’un budget restreint, il vous faudra certainement faire un © Magazine Lobe 2015 compromis. D’un autre côté, si vous êtes un travailleur qui participe à de nombreuses conférences et réu nions, vous aurez besoin d’appareils auditifs perfectionnés offrant un rendement grandement supérieur à celui d’autres appareils auditifs, qui conviendraient pourtant très bien à une personne retraitée. Votre budget En général, plus un bien est perfor‑ mant, plus son coût sera élevé, et les appareils auditifs n’échappent pas à cette loi…C’est là que votre audioprothésiste entre en scène : il vous conseillera adéquatement de sorte que vous fassiez le meilleur investissement. Ses connaissances techniques, sa formation et son ex‑ périence font de lui le professionnel de l’audition et la personne la mieux placé(e) pour vous guider parmi les différents modèles et marques sur le marché. Évidemment, le choix final vous revient toujours. Une de mes pa‑ tientes, âgée de 100 ans, voulait la « Cadillac des Cadillac » en matière d’appareils auditifs. Même si elle aurait pu opter pour un modèle moins dispendieux offrant moins d’options, elle m’a dit « Tu sais mon p’tit gars, à l’âge que j’ai, je veux ce qu’il y a de mieux pour entendre! » Comme quoi l’appareil auditif le mieux adapté est celui que l’on veut bien porter! À l’inverse, certains patients sur le marché du travail, qui devraient normalement porter deux appareils auditifs de milieu de gamme ou mieux, choisissent pourtant d’acheter un seul ap‑ pareil auditif d’entrée de gamme afin d’économiser pour un voyage, par exemple. Au final, le rôle de l’audioprothésiste n’est pas de juger les priorités des gens, mais plutôt de les conseiller pour s’assurer qu’ils fassent un choix éclairé qui respecte leurs besoins, leurs at‑ tentes et leur budget. Si vous souhaitez être conseillé dans le choix d’appareils auditifs adaptés à votre style de vie, con‑ sultez un audioprothésiste. Charles Halluin Audioprothésiste Gatineau, Aylmer, Buckingham et St-André-Avellin lobe.ca 10 Un casque d’écoute adaptable aux besoins des malentendants Lorsque l’on a une perte auditive et que l’on souhaite se procurer un casque d’écoute pour la télévision, il est souvent difficile de s’y retrouver parmi les nombreux modèles disponibles sur le marché. Trop souvent, ces casques sont préconfigurés et n’offrent pas la possibilité de modifier les réglages pour palier une perte auditive. Heureusement, le nouveau casque fermé RS 195 vient combler ce besoin en compensant la perte auditive. L’appareil offre un choix de sept préréglages avec profils sonores différents. Ces derniers compriment, accentuent ou renforcent au besoin les aigus, les fréquences moyennes et les graves, tout en compen‑ sant les pertes auditives de l’individu. En plus de produire une qualité de son supérieure, les commandes pratiques et la conception conviviale de ce casque d’écoute le rendent facile à utiliser. De plus, son design ergonomique assure un bon confort, même après plusieurs heures d’écoute. Que vous regardiez la télévision ou écoutiez de la musique, ce casque d’écoute vous permet de ne rien manquer : la technologie sans fil numérique assure une transmission de signal, même quand vous vous déplacez d’une pièce à l’autre dans la maison. Par ail‑ leurs, les différents modes d’écoute vous permettent d’adapter le son en fonction de vos besoins et de vos préférences personnelles. Vous pourrez entendre les nuances subtiles des dialogues et les plus légers détails de vos pièces de musique préférées. Caractéristiques • Casque circumaural fermé (qui entoure l’oreille) à transmission audio sans fil numérique; • Grande clarté audio numérique et portée de trans‑ mission jusqu’à 100 m (en ligne de mire directe); • Préréglages de correction audio sélectionnables et mode supplémentaire de suppression de bruit pour des dialogues plus nets et une meilleure intelligibilité de la parole; • « Mode musique », qui reproduit la musique avec Casque d’écoute RS 195 de Sennheiser une dynamique accrue pour préserver l’image sonore de la meilleure façon possible; • Compatible avec les entrées audio analogiques et numériques et permet de basculer de l’une à l’autre; • Émetteur multifonction – fonctionne égale‑ ment comme base de «recharge facile» et station d’accueil; • Contrôle de la balance pour un ajustement du volume droite / gauche; • Conception ergonomique pour un plus grand confort. Maxime Bacon Représentant pour l’est du Canada Sennheiser Canada inc. www.sennheiser.ca Pour en savoir davantage sur les casques d’écoute pour la télévision et les autres types d’aides de sup‑ pléance à l’audition, consultez un audioprothésiste. lobe.ca © Magazine Lobe 2015 11 L’amusie, ou quand le cerveau chante faux… On dit souvent des gens qui ont peu de talent pour le chant ou la danse qu’ils n’ont pas « l’oreille musicale ». En réalité, cette expression réfère à la capacité du cerveau humain d’analyser la musique de façon à la comprendre, à la reproduire ou à la créer. Cette capacité peut varier d’une personne à l’autre : en effet, le niveau d’exposition et de pratique d’un musicien professionnel sera très supérieur à celui d’un simple amateur de musique. Mais au-delà de ces écarts somme toute nor‑ maux, certaines personnes sont dénuées de tout sens musical : on dit alors qu’elles souffrent d’amusie. Bien que cette condition ait été sus‑ pectée depuis longtemps, notam‑ ment chez des personnes célèbres comme Ernesto Che Guevara ou encore Theodore Roosevelt, son identification officielle est assez récente et peu documentée, plus particulièrement chez les enfants. Les découvertes de l’imagerie cé‑ rébrale soutiennent toutefois son existence et précisent de plus en plus la nature du déficit. Comment savoir si je suis amusique? Environ 4 % de la population vivrait avec ce trouble, dont les signes les plus courants sont une incapacité à détecter les changements de tonalités (de grave à aigu), à recon‑ naître ou à retenir une mélodie ou à reconnaître ou à reproduire un rythme. Autrefois inconnue, cette incapacité peut aujourd’hui être détectée grâce entre autres à des tests de reconnaissance de tons, d’intervalles ou de rythmes et à des tests de mémoire mélodique. On compare les résultats obtenus à ceux d’un grand bassin de gens, ce qui permet de déterminer si © Magazine Lobe 2015 l’incapacité est à l’intérieur des limites normales ou non. En plus des tests sur les habiletés musicales, des méthodes d’imagerie cérébrale permettent aussi de décoder le chemin que la musique parcourt dans les différentes zones du cerveau. Les études menées sur les personnes souffrant d’amusie ont ainsi permis de constater que certaines zones de leur cerveau étaient légèrement différentes de celles des gens dotés d’un sens musical normal. Faites le test! C’est la première fois de votre vie que vous enten‑ dez parler d’amusie, et vous vous reconnaissez dans cet article? Nous vous invitons à faire le test en ligne mis au point par l’équipe du Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son (BRAMS) : www.brams.umontreal.ca/amusiademo Les causes de l’amusie L’amusie peut être congénitale, c’est-à-dire présente à la naissance dans le système neurologique d’une personne. L’amusie peut également être acquise, par exemple à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui aurait touché les zones impliquées dans le traitement de la musique. Pour l’instant, quelques zones pré‑ cises ont été identifiées en lien avec l’amusie acquise, principalement dans le lobe temporal droit. Une atteinte à ces zones peut donc oc‑ casionner des symptômes sembla‑ bles à ceux décrits ci-haut à la suite de l’accident. Carol-Ann Boudreault Orthophoniste Commission scolaire de l’Estuaire Références : -- LAMBERT-CHAN, M. (2011) « Découverte du premier cas d’amusie congénitale chez l’enfant », International Laboratory for Brain, Music and Sound Research, repéré à http://www.brams.org/2011/02/malebrun/ -- LIU, F. et al (2010) « Intonation processing in congenital amusia: discrimination, identification and imitation » BRAIN, 133: 1682-1693. -- PERETZ, I. et R.J. ZATORRE. (2005) « Brain Organisation for Music Processing » Annual Review of Psychology, 56: 89-114. lobe.ca 12 De nouveaux appareils auditifs plus performants – 2e partie Dans l’édition précédente du Magazine Lobe, nous avons mentionné qu’il existe sur le marché une nouvelle gamme d’appareils auditifs conçue pour offrir d’excellentes performances d’écoute. Dotés de la technologie sans fil 900sync, ces nouveaux appareils auditifs ouvrent la voie à la performance, au confort, à la personnalisation et à la connectivité. Tirer parti de la connectivité de demain dès aujourd’hui La combinaison de la technologie sans fil 900sync et de la cartographie spatiale binaurale permet l’évaluation de l’environnement sonore de l’utilisateur. La carto graphie spatiale binaurale produit une performance sans fil accrue dans toutes les situations. De plus, la mémoire optimisée pour la diffusion Stream Boost offre à l’utilisateur une qualité sonore naturelle doublée d’une expérience auditive complète, et ce, sans qu’il ait à porter des dispositifs intermédiaires lors de l’écoute de la musique ou de la télévision. La mémoire Stream Boost permet un réglage automatique qui aug‑ mente le flux audio aux appareils auditifs lorsqu’ils sont connectés à un média externe. Une qualité sonore accrue et plus naturelle La qualité sonore accrue produite par ces appareils auditifs est obtenue grâce à la combinaison de la car‑ tographie spatiale binaurale et du réducteur de bruit Voice IQ². Le procédé de cartographie donne lieu à un confort d’écoute maximal pour les sons forts sans com‑ promettre la qualité sonore, ce qui permet de conser ver une gradation naturelle du son. Ainsi, l’utilisateur percevra les sons forts comme étant forts, les sons faibles comme étant faibles, les sons loin comme pro venant de loin, et ce, sans provoquer d’inconfort et en demeurant audibles. Réducteur de bruit Voice IQ2 Finalement, le réducteur de bruit Voice IQ², un système de préservation de la parole et de la gestion du bruit destiné à optimiser la parole en situations bruyantes, peut être activé. Le Voice IQ² intègre une technologie de détection qui différencie presque instantanément la parole des bruits indésirables. Optimisée par la car‑ tographie spatiale binaurale, cette identification rapide et précise des signaux vocaux permet au Voice IQ² de réduire les segments de bruit entre les syllabes d’un même mot lors de conversations. Pour de plus amples détails au sujet des nouvelles technologies en matière d’appareils auditifs, consultez un audioprothésiste. Julie-Catherine Ste-Marie, M.Sc.S. Audiologiste Starkey Canada www.starkey.com La cartographie spatiale binaurale optimise intelligem‑ ment les paramètres de réduction de bruit selon les estimations des deux oreilles, réduisant ainsi la fatigue liée à l’écoute. Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer quels appareils auditifs convien‑ nent à vos besoins. lobe.ca © Magazine Lobe 2015 13 Le syndrome de Waardenburg Le syndrome de Waardenburg est une maladie génétique rare associant plusieurs malformations à la naissance. Ce syndrome a été décrit pour la première fois en 1951 par l’ophtalmologiste et généticien hollandais Petrus Johannes Waardenburg comme étant un ensemble de malformations pouvant affecter le système oculaire, dermatologique et auditif. Les quatre types de syndrome de Waardenburg Les types I et II sont les plus communs. Les malformations et symptômes qui y sont associés (énumérés ci-dessous) sont simi‑ laires pour les deux types. La diffé‑ rence réside dans le gène touché. Le syndrome Waardenburg de type III, ou syndrome de WaardenburgShah, est plus rare. En plus des mal‑ formations et symptômes ci-haut, le système musculosquelettique est atteint, ce qui engendre des problèmes moteurs. Finalement, le type IV se subdivise en trois sous-types, selon le gène atteint. Les anomalies combinent des malformations typiques du syndrome et de la maladie de Hirschsprung (atteinte intestinale). Les symptômes Tous les types du syndrome ont en commun les malformations et symptômes suivants : • Dystopie canthale interne (déplacement latéral de l’angle interne des yeux); • Altération de la pigmentation des cheveux (mèche blanche ou blanchissement prématuré avant 30 ans); • Surdité neurosensorielle pos‑ sible. Les conséquences sur l’audition Les surdités de perception sont celles typiquement associées aux différents sous-types du syndrome. Elles sont présentes dès la nais‑ sance et causées par une malforma‑ tion de l’organe de Corti (organe de perception contenant les cellules sensorielles de l’oreille). Ces sur dités restent généralement stables et ne s’aggravent pas. Le déficit au‑ ditif peut affecter une seule ou les deux oreilles, et le degré de surdité peut varier de léger à profond. Certaines recherches ont avancé que 25 % des personnes atteintes du syndrome de type I et 50 % des personnes atteintes du syndrome de type II présentent une surdité de perception aux deux oreilles. Selon ces mêmes recherches, une atteinte auditive profonde aux deux oreilles serait la plus commune pour ces deux types. • Élargissement de la base du nez; • Fente palatine (bec-de-lièvre); • Altération de la pigmentation de la peau; © Magazine Lobe 2015 1 personne sur 40 000 en serait atteinte. On es‑ time qu’il serait la cause de 2 % à 5 % des surdités congénitales. Lorsque la surdité n’est pas pro‑ fonde, elle peut affecter les basses fréquences (sons graves) ou se présenter sous forme de U sur l’audiogramme (la personne entend moins bien les fréquences moyen nes des sons vocaux que les sons aigus ou graves). Traitement Malheureusement, il n’existe aucun traitement spécifique au syndrome. On déterminera plutôt des solu‑ tions ou traitements propres à chaque patient. Dans les cas de surdité, le port d’appareils auditifs ou l’implant cochléaire, selon la sévérité de la perte auditive, sont les solutions à envisager. Pour de plus amples détails à ce sujet, consultez un audiologiste. Rym Dinedane, M.P.A. Audiologiste Pointe-Claire, Boisbriand, Sainte-Dorothée Références : -- HAGEMAN M. et DELLEMAN J. « Heterogeneity in Waardenburg syndrome », The American Journal of Human Genetics, 1977; 29: pages 468-85. -- READ A. P. et NEWTON V E. « Waardenburg syndrome », Journal of Medical Genetics,1997; 34: pages 656-665. -- MILUNKSY JM. « Waardenburg Syndrome Type I ». http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK1531/. Article publié à l’origine parr: PAGON R.A., M.P. ADAM, H.H. ARDINGER et al., éditeurs. GeneReviews, Seattle (WA): University of Washington, Seattle; 1993-2014. lobe.ca 14 Transformer une situation bruyante en une paisible escapade Les personnes vivant avec une perte auditive ont des styles de vie très différents les uns des autres, mais les voyages font partie des points qu’ils ont tous en commun. Qu’il s’agisse de se rendre au travail en train de banlieue, de se faire raccompagner en taxi un samedi soir, de prendre l’avion vers une destination vacances ou de voyager en train par affaires, ces environnements s’avèrent généralement très bruyants. En effet, les passagers d’un avion sont exposés à des bruits provenant de sources sonores très spécifiques, comme les hélices, les moteurs et les turbulences à grande vitesse. Ces sources génèrent un niveau de bruit élevé, avec des crêtes pouvant être supérieures à 80 décibels1. ants comme le train, l’autobus, le métro ou la voiture. Lorsque l’utilisateur active cette fonctionnalité, les paramètres de réduction du bruit et de directivité sont réglés automatiquement de manière à réduire le bruit et à améliorer le confort d’écoute. C’est un fait bien établi que l’exposition à des bruits semblables sur une longue période peut avoir des effets néfastes sur la santé, le confort et le bien-être psychologique. Heureusement, il existe maintenant différents pro‑ grammes d’écoute qui rendent ces moments plus agréables pour les porteurs d’appareils auditifs, comme le programme Confort dans l‘avion. Bien qu’il ait été conçu spécialement pour les utilisateurs d’appareils auditifs qui prennent l’avion, il peut tout aussi bien être utilisé dans tous les moyens de transport bruy‑ Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer quels appareils auditifs conviennent à vos besoins. lobe.ca Julie Dinon Audiologiste Bernafon www.bernafon.ca Références : -- OZOAN, H.K. et S. Nemlioglu. « In Cabin Noise Levels During Commercial Aircraft Flights. », Canadian Acoustics, 2006, 34(4), 31-35. © Magazine Lobe 2015 15 La surdité subite Vous est-il déjà arrivé de vous lever un bon matin et de constater une grande diminution de votre audition? Vous est-il déjà arrivé d’entendre un « Pop! » dans l’une de vos oreilles et de noter par la suite avoir plus de difficulté à entendre et l’apparition d’un sifflement ou d’un bourdonnement? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, vous présentez peutêtre une surdité subite. Qu’est-ce que la surdité subite? Une surdité subite est caractérisée par une baisse rapide et soudaine de l’audition. Elle survient géné‑ ralement à une seule oreille. Voici les critères établis par le National Institute on Deafness and Other Communication Disorders (NID‑ CD) pour conclure à une surdité subite : • Baisse d’audition d’origine neu‑ rosensorielle (atteinte de l’oreille interne ou du nerf auditif); • Baisse d’audition d’au moins 30 décibels (ex. : la personne n’entend plus les gens chucho‑ ter); • Perte auditive touchant au moins trois fréquences (tonalités différentes) audiométriques con‑ sécutives; • Apparition subite de la baisse, avec une progression variant de quelques secondes à 72 heures. Quels sont les symptômes? Très souvent, les patients rap‑ portent la sensation d’oreille bouchée. Par ailleurs, entre 30 % à 40 % des patients ressentent des vertiges (impression que la pièce © Magazine Lobe 2015 tourne) ou de l’instabilité (sensa‑ tion de perte d’équilibre). La surdité subite est généralement accompa‑ gnée d’acouphènes (sifflements ou bourdonnements dans l’oreille). Quelles sont les causes d’une surdité subite? Bien qu’environ 70 % des surdités subites sont d’origine inconnue, elles sont parfois d’origine infec‑ tieuse, immunologique, vasculaire, traumatique ou néoplasique (ex.: tumeur), etc. Entre 5 à 30 habitants sur 100 000, dont les enfants, développent une surdité subite chaque année. Quel est le pronostic de récupération de l’audition? La récupération dépendra de plusieurs facteurs : l’âge du patient, la présence ou non de vertiges lors de l’apparition de la perte subite, la sévérité et la configuration de la perte auditive à l’audiogramme, de même que le temps écoulé entre l’apparition de la perte subite et la prise en charge. récupéreront complètement, tandis que d’autres verront leur condition ne s’améliorer que partiellement. Que dois-je faire si je soupçonne avoir une surdité subite? Malgré les chances d’amélioration spontanée, il est conseillé de consulter un médecin ORL ou un audiologiste dans un délai maximal de 72 heures pour augmenter vos chances de récupération. Notez que les audiologistes exerçant dans les cliniques Lobe offrent le service de consultation d’urgence pour ce type de cas. Wenna D’Costa, M.P.A. Audiologiste Gatineau et Aylmer Références : -STACHLER, R. J., S.S. CHANDRASEKHAR, S.M. ARCHER, R.M. ROSENFELD, S.R. SCHWARTZ, D.M. BARRS (...) et P.J. ROBERTSON (2012). « Clinical Practice Guideline: Sudden Hearing Loss », Otolaryngology - Head and Neck Surgery, 146(S1). - CHAU, J. K., J.R. LIN, S. ATASHBAND, R.A. IRVINE et B.D. WESTERBERG (2010). « Systematic Review of the Evidence for the Etiology of Adult Sudden Sensorineural Hearing Loss », Laryngoscope, 120(5), 1011-1021. doi: 10.1002/lary.20873. - LEONG, A. C., J.W. FAIRLEY et N.D. PADGHAM (2007). « Sudden hearing loss », Clinical Otolaryngology, 32(5), 391-394. La récupération diffère aussi selon les personnes : certains patients lobe.ca 16 À deux, ça va deux fois mieux ! Au cours des 10 dernières années, la technologie en matière d’appareils auditifs a évolué à un rythme étonnant. Mais au-delà de ces avancées technologiques, le but premier est de faire une différence dans la vie des gens en brisant l’isolement causé par la perte auditive. La plateforme binax Le fait de porter des appareils auditifs plus perfection‑ nés et plus performants permet d’améliorer considéra‑ blement l’audition des utilisateurs en environnement bruyant ou venteux. Dans ces situations, les fonction‑ nalités de la technologie binax contribuent à améliorer la qualité d’écoute. Transmission sans fil oreille à oreille La fonction de transmission sans fil oreille à oreille 3.0 transmet les signaux audio directement aux deux appareils auditifs; chacun d’eux utilise l’information captée par ses deux microphones, en plus d’utiliser le signal acoustique des deux microphones du deux‑ ième appareil auditif. Ainsi, chacun des appareils auditifs traite l’information provenant de quatre microphones. La combinaison des deux appareils auditifs crée un réseau virtuel de huit microphones qui permet d’accroître la sensibilité acoustique de l’environnement, aussi appelée « résolution sonore à haute définition ». La résolution sonore à haute définition (RSHD) La RSHD permet aux deux appareils auditifs de décider ensemble du traitement sonore à faire, tout comme le fait notre cerveau lorsqu’il combine naturel‑ lement le son de nos deux oreilles pour améliorer la compréhension de la parole dans le bruit. Grâce à la transmission sans fil oreille à oreille 3.0 et à la RSHD, la plateforme binax peut offrir trois fonctionnalités intéressantes : Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer quels appareils auditifs conviennent à vos besoins. lobe.ca • Directionnalité étroite Cette fonction automatique de binax résout la difficulté d’écoute dans le bruit en mettant l’accent sur les sons provenant de l’avant et en réduisant l’importance des sons venant de partout ailleurs. La zone d’accentuation est plus étroite que celle d’un micro directionnel traditionnel et offre une réduc‑ tion du bruit accrue, ce qui permet à l’utilisateur de soutenir plus facilement une conversation en milieu bruyant (fête, restaurant, réception). • Fonction SpeechFocus spatial Cette fonction permet au système de mettre l’accent sur la voix, peu importe sa provenance. Dans une voiture par exemple, binax active le micro directionnel vers l’arrière ou vers le côté, selon la position de l’interlocuteur. L’utilisateur peut donc continuer de participer à la conversation sans de‑ voir tourner la tête vers son interlocuteur. • Fonction eWindscreen binaurale Par temps venteux, la fonction eWindScreen binau‑ rale des appareils auditifs binax transmet automa‑ tiquement le signal audio de l’appareil auditif qui capte le mieux le son vers l’appareil auditif qui capte trop le vent. Cette stratégie réduit efficacement les effets désagréables du vent sans compromettre l’intelligibilité de la parole. Finalement, il faut mentionner que cette technologie a été développée afin de pas compromettre la durée de vie des piles des appareils auditifs, somme toute limitée par la petite taille de ce type de piles. Manon Larivière, M.Sc.S. Audiologiste Sivantos Inc. www.sivantos.ca © Magazine Lobe 2015 17 pour mettre l’acouphène en sourdine Le mois de mai étant le mois de la parole et de l’audition, c’est le moment idéal pour parler d’une nouvelle plateforme de traitement sonore conçue pour aider les millions de porteurs d’appareils auditifs touchés par l’acouphène, le programme SoundSupportMC. Qu’est-ce que l’acouphène? L’acouphène est un bruit ou un tintement que la per‑ sonne atteinte est la seule à entendre. En réalité, c’est le cerveau qui perçoit un son, et ce, alors qu’il n’y a aucun son externe audible. L’acouphène est un trouble commun qui touche près de 50 millions d’adultes aux États-Unis seulement. Certaines personnes en sont très peu incommodées, tandis que d’autres, touchées plus gravement, voient l’acouphène compromettre leur travail et leurs relations interpersonnelles, ce qui peut entraîner une détresse psychologique. Quelle en est la cause? Même s’il est souvent associé à la perte auditive, il est faux de croire que l’acouphène cause la perte audi‑ tive, comme il est faux que la perte auditive cause l’acouphène. Cela dit, on estime que 90 % des gens ayant des acouphènes ont aussi un certain degré de perte auditive causée par le bruit. L’acouphène n’est pas une maladie en soi; c’est plutôt le symptôme d’une affection sous-jacente comme la perte auditive causée par la surdité professionnelle ou le vieillisse‑ ment, une blessure à une oreille ou un désordre du système circulatoire. Bien qu’il soit très incommodant, l’acouphène n’est habituellement pas le signe d’un problème plus grave. Il est possible que l’acouphène s’aggrave avec l’âge, mais un grand nombre de person‑ nes voient leur état s’améliorer grâce à des traitements malgré tout. Se servir de ses appareils auditifs pour amenuiser l’impact de l’acouphène En 2014, la première version du générateur de bruit SoundSupportMC a été intégrée à nos gammes d’instruments contour d’oreille (BTE, Behind-the-ear). En avril dernier, une nouvelle plateforme de program‑ mation Inium Sense a fait son apparition sur le marché, en même temps que la deuxième mouture du généra‑ teur de bruit SoundSupportMC. Cette plateforme s’appuie sur la thérapie sonore et permet de réduire le stress induit par l’acouphène sur le cortex auditif. Elle se démarque par son vaste choix de sons, qui permet à chacun d’y trouver son compte. On y trouve notamment la bibliothèque « Sons de la nature », qui propose maintenant les sons de l’océan. Bien que la thérapie sonore utilise habituellement les bruits à large bande comme le bruit rose ou le bruit blanc, nous avons choisi d’ajouter trois sons de l’océan différents, parce que ces sons dynamiques et apaisants semblent prometteurs pour réduire l’inconfort généré par l’acouphène. Pour de plus amples renseignements sur cette plate‑ forme de traitement sonore, consultez un audiopro‑ thésiste. Josée Guillemette Audiologiste Représentante et formatrice au programme adulte et pédiatrique Oticon Canada www.oticon.ca Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer quels appareils auditifs conviennent à vos besoins. © Magazine Lobe 2015 lobe.ca 18 Pour que vieillir rime avec plaisir... Alors que le discours ambiant et plusieurs stéréotypes alimentent une vision négative du vieillissement, le titre de cet article peut sembler utopique à première vue. Heureusement, un vent nouveau souffle sur nos collectivités, porté par la volonté gouvernementale d’implanter le Programme Mu‑ nicipalité Amie des Aînés (MADA), qui est l’aboutissement de sept projets pilotes amorcés en 2008. Aujourd’hui, plus de 700 munici‑ palités et MRC ont entrepris les démarches MADA. L’objectif de ce programme est de favoriser la création des liens qui contribuent à mettre un frein à l’âgisme et qui cultivent le respect, l’inclusion sociale et la participation des personnes aînées à la vie de la collectivité. Les aînés eux-mêmes participent activement à ce grand virage, partout au Québec. Une fois mises en place les condi‑ tions gagnantes et favorables à la participation sociale sous toutes ses formes (culture, loisirs, poli‑ tique, ateliers, bénévolat), il ne reste aux principaux intéressés qu’à investir les lieux et à prendre leur place au sein de ces communautés inclusives, accueillantes et sécu‑ ritaires. On prône de plus en plus un vieil‑ lissement actif pour une meilleure santé. C’est à chacun de saisir les occasions offertes, qui sont nombreuses et variées. Le mois de mai est le mois de la parole et de l’audition. Pourquoi ne pas inscrire à votre agenda une consultation en audiologie si des signaux de troubles auditifs apparaissent? Vous éviterez ainsi qu’un problème auditif vienne entraver votre vie sociale et vous vous assurerez de vieillir avec plaisir! Pour en savoir plus sur le Programme MADA : http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/ aines/mada/pages/index.aspx Martine Gagnon Directrice générale Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées Lévis-Rive-Sud (AQDR) Nos collaborateurs DRE ! À REVEN RGIE ’ÉNE DE L lace des aînés lobe.ca © Magazine Lobe 2015 19 L’otite du baigneur L’otite externe aiguë (OEA), souvent appelée « otite du baigneur », est une inflammation du conduit auditif externe souvent causée par une infection. L’OEA est plus fréquente dans les climats chauds et humides, ou en été au Québec. Elle peut toucher tous les groupes d’âge, mais elle est plus fréquente chez les 5 à 14 ans et plus rare chez les moins de 2 ans. Facteurs de risque La baignade est le facteur de risque le plus souvent associé à l’OEA. Après une baignade, l’eau peut demeurer dans le conduit auditif et augmenter le taux d’humidité, créant ainsi un milieu propice à la multiplication des bactéries et des champignons. D’autres facteurs peuvent aussi causer l’OEA, comme les problèmes dermatologiques (eczéma, psoriasis), des anomalies anatomiques et une obstruction du conduit auditif (bouchon de cérumen). Bref, tout ce qui peut oc‑ casionner des blessures du conduit auditif ou emprisonner l’humidité à l’intérieur de celui-ci. Symptômes Les personnes atteintes d’une OEA ont mal à l’oreille, et ressen‑ tent une vive douleur dès qu’on la touche. L’oreille peut démanger, et le conduit auditif peut être rouge et enflé. Il peut aussi y avoir des sécrétions dans l’oreille, et la personne peut remarquer une diminution de l’acuité auditive ou avoir l’impression d’avoir l’oreille © Magazine Lobe 2015 « pleine » ou bouchée. Ce type d’otite ne cause généralement pas de fièvre et n’est pas contagieux. Traitement • Éviter de mettre la tête dans l’eau lors de la baignade du‑ rant 10 jours après le début de l’infection. Si vous souffrez d’otites du baigneur à répétition et que vous souhaitez les prévenir, il est recom‑ mandé d’utiliser des bouchons de baignade faits sur mesure. Pour plus d’information sur ce type d’embouts personnalisés, consultez un audioprothésiste. Émilie Bédard Pharmacienne Pharmacie Fleury Charest, Guilbert • Maîtriser la douleur avec de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène. • Privilégier les gouttes antibio‑ tiques et les gouttes avec corti‑ costéroïdes (anti-inflammatoire sous prescription). Les gouttes anesthésiques vendues en phar‑ macie ne sont pas un premier choix de traitement, car elles ont une action de courte durée et peuvent engendrer des derma‑ tites de contact. Références : - BARRETTE G. « L’otite du baigneur », Québec Pharmacie, juillet-août 2012, vol. 58(4) : 5-7. - NAÎTRE ET GRANDIR. « L’otite du baigneur », [en ligne], [http://naitreetgrandir.com/fr/mauxenfants/ indexmaladiesa_z/fiche.aspx?doc=naitre-grandir-santeenfantmal-oreille-otite-baigneur], page consultée le 23 février 2014. - TRINH TRUC BA. « Les otites du baigneur », Le Médecin du Québec, novembre 2007, vol. 42(11) : 25-31. • Nettoyer le conduit auditif avec un linge doux, ce qui facilite la pénétration des gouttes otiques dans le site d’inflammation et favorise la guérison. • Appliquer un coussin chauffant tiède sur l’oreille pour aider à diminuer la douleur. lobe.ca 20 La gérontechnologie Persistons-nous à croire que les aînés sont incapables de s’adapter aux environnements technologiques qui façonnent notre quotidien? Sommes-nous en mesure au Québec d’exploiter ces environnements à leur pleine capacité et d’en être de bons utilisateurs? Ces technologies déjà utilisées dans d’autres pays sem‑ blent pourtant méconnues chez nous. Conséquemment, seules la promotion, l’information, la forma‑ tion des produits et services et le fait de les expérimenter, témoi gnages à l’appui, sauront lutter con‑ tre ces préjugés. Bien sûr, elles ne remplaceront jamais une approche humaine. Considérant que les ressources sont de plus en plus rares, il est im‑ pératif que ces technologies soient considérées comme des solutions complémentaires incontournables pour faciliter le maintien à domicile des aînés et venir à la rescousse des proches aidants (naturels ou professionnels). La gérontechnologie est le domaine d’étude qui combine l’étude du vieil‑ lissement et le développement de la technologie. En effet, des inter‑ faces informatiques adaptées, des téléphones, des fours micro-ondes, des voitures, des montres-bracelet ou pendentifs en télécommande ou encore des capteurs-détecteurs de mouvements reliés à une centrale lobe.ca Catherine Geoffroy Spécialiste en gérontologie www.aqg-quebec.org © Magazine Lobe 2015 Votre association pour la retraite... Il ne manque que vous ! lobe.ca peuvent rendre le maintien à domicile plus sécuritaire pour les aînés et rassurer les proches aidants. L’objectif premier de la gérontechnologie est de mieux comprendre les avantages que la technologie peut apporter à une société vieillissante. n pale associatio uébec. ci n ri p la P, R Q Q Bienvenue à l’Ade retraité(e)s de l’État au indépendante ir membre ? n e v e d i o u Pourq de mes droits se n fe é d la à r gion • Collabore ales dans ma ré ci so s é it iv ct a des : • Participer à économiques s e g ta n a v ’a d santé, ’une foule • Bénéficier d La Capitale, culture, loisirs, assurances à core plus… tourisme et en alité exclusifs de qu s e ic rv se s e d • Obtenir 1 800 653-2747 • www.aqrp.qc.ca © Magazine Lobe 2015 21 L’humidité et vos appareils auditifs Saviez-vous que le taux d’humidité naturel dans l’oreille est très élevé (85 % - 88 %)? Cette humidité est mélangée à l’air plus chaud du canal auditif. Lorsqu’elle s’échappe et entre en contact avec les parties en métal plus « froides » de l’appareil auditif, l’eau se condense en de microscopiques gouttelettes qui s’accumulent dans le microphone, les ports de récepteur, les mem‑ branes et le compartiment de la pile et de l’amplificateur. Cette accumulation peut mener à une dégradation à long terme des transducteurs et à l’apparition de rouille dans le comparti‑ ment à pile, ce qui peut créer de l’intermittence ou un courtcircuit de l’amplificateur, en plus d’endommager le contrôle du volume. Pour contrer cet effet et assurer le fonctionnement optimal des appareils auditifs, il faut éviter de laisser l’eau entrer dans son canal auditif lors du bain, de la douche ou de la baignade et prendre soin de Que puis-je faire? L’humidité qui se trouve dans les cache-micros peut réduire de 4 à 6 décibels l’intensité des sons en hautes fréquences. bien assécher son conduit auditif par la suite. L’achat d’un déshumi dificateur pour appareils auditifs ProtectLobeMC peut aussi être utile. Mon appareil auditif est saturé d’humidité parce que : 1) J’ai oublié d’assécher mon con‑ duit auditif (appareil CIC). 2) Il y a de l’eau dans le tube de mon appareil (appareil BTE). La première chose à faire est d’enlever la pile pour éviter les courts-circuits. Ensuite, essuyez bien votre appareil avec un pa‑ pier mouchoir et placez-le dans le déshumidificateur ProtectLobeMC pendant au moins 12 heures. S’il ne fonctionne toujours pas après ça, prenez rendez-vous sans tarder avec un audioprothésiste. Janie Durette Audioprothésiste Québec (Saint-Sacrement) Références -- Hearing Journal, March 2001 - Volume 54 - Issue 3 - p 89 -- http://journals.lww.com/thehearingjournal/ Fulltext/2001/03000/KEEPING_HEARING_AIDS_ DRY.15.aspx -- Hearing Journal, February 2006 - Volume 59 - Issue 2 - p 44 -- http://journals.lww.com/thehearingjournal/Fulltext/2006/02000/For_healthier_hearing_aids_and_ happier_patients,.9.aspx -- Hearing Journal, June 2012 - Volume 65 - Issue 6 - pp 8,9 -- http://journals.lww.com/thehearingjournal/Fulltext/2012/06000/Nuts___Bolts___The_Perfect_Marriage_of_Technology.7.aspx Lobe appuie la Fondation du Collège de Rosemont Les audioprothésistes exerçant au sein du réseau des cliniques Lobe sont heureux d’annoncer qu’ils appuieront le Collège de Rosemont et son programme d’études en au‑ dioprothèse, et ce, par l’entremise d’une contribution financière à la Fondation du Collège de Rosemont. La mission de la Fondation est notamment de soutenir des activités de recherche et d’expérimentation pédagogique à des fins d’avancement de © Magazine Lobe 2015 l’éducation, de développer la col‑ laboration et le partenariat avec le milieu économique et socioculturel et de faciliter l’accès aux études de niveau collégial. Dans le cadre de cette entente de soutien financier, les audioprothé‑ sistes exerçant dans le réseau des cliniques Lobe verseront annuel‑ lement une somme de 5000 $ à la Fondation pendant cinq ans, pour un grand total de 25 000 $. Par ailleurs, chaque audioprothé‑ siste propriétaire fera une con‑ tribution personnelle de 200 $ et deviendra « Ami de la Fondation du Collège de Rosemont » pour la du‑ rée de la campagne de financement quinquennale 2015-2019. Les audioprothésistes exerçant au sein du réseau des cliniques Lobe sont fiers de soutenir l’éducation des étudiants du Collège de Rosemont et de contribuer à leur réussite. lobe.ca 22 La mission des professionnels qui exercent dans les cliniques multidisciplinaires Lobe est de faire une différence dans la vie des gens, et ce, en offrant aux personnes ayant des troubles de l’audition, du langage et de la parole tous les moyens nécessaires afin d’améliorer leur qualité de vie en privilégiant une approche multidisciplinaire dans laquelle l’individu est au cœur des interventions. Médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste) Traite les maladies de la tête et du cou (oreilles, nez et gorge). Ses honoraires sont remboursés par la RAMQ. Audiologiste Effectue les tests d’audition et l’évaluation du trouble de traite‑ ment auditif central (TTA). Ses services sont remboursés par la CSST, les Anciens Combattants Canada et la plupart des assurances privées. Audioprothésiste Conseille les patients dans le choix d’appareils auditifs et d’aide de suppléance à l’audition. Procède à l’ajustement et l’appareillage des patients. Ses services sont remboursés par la RAMQ, la CSST, les Anciens Combattants et la plupart des assureurs privés. Éducatrice spécialisée En collaboration avec l’audioprothésiste, assure l’éducation prothétique et la ré éducation auditive des patients. Ses services sont offerts sans frais. Orthophoniste Évalue et traite les troubles de la parole, du langage oral et du lan‑ gage écrit et les troubles de dégluti‑ tion. Ses services sont remboursés par la plupart des assureurs privés. Infirmière Oriente les gens dans leurs dé‑ marches auprès des professionnels de la santé auditive. Sensibilise les gens par des conférences dans différents milieux (usines, écoles, cliniques médicales, résidences pour personnes retraitées / âgées). Ses services sont offerts sans frais. Quoi de neuf dans les cliniques lobe? Changements de pratique professionnelle en audioprothèse Services d’orthophonie à SainteFoy et à Sainte-Marie Services d’audioprothèse à St-Jérôme Nous sommes heureux d’annoncer que la pratique professionnelle des trois audioprothésistes ci-dessous est dorénavant localisée dans les cliniques Lobe suivantes : De nouveaux services d’orthophonie sont maintenant offerts dans les cliniques de Sainte‑Foy et de Sainte-Marie en Beauce. Les orthophonistes accueillent la clientèle préscolaire 0-5 ans présentant des difficultés de langage. Mme France Morrissette, au‑ dioprothésiste exerçant dans les cliniques Lobe, offre maintenant des services d’audioprothèse à la clinique de Saint-Jérôme. M. Jean-Yves Desjardins, ap, à la clinique de Châteauguay. Mme Hélène Trussart, ap, à la clinique de Thetford Mines. Mme Lorraine Béliveau et M. François Caron, ap, à la clinique de Gatineau. lobe.ca Les services d’orthophonie sont remboursés par la plupart des régimes privés d’assurance maladie. Informez-vous! Nouvelle clinique! Lobe s’installe dans Rosemont-Petite-Patrie Une nouvelle clinique Lobe ouvrira ses portes d’ici le début du mois de juillet 2015! Des services de médecine ORL, d’audioprothèse, d’audiologie et d’éducation spéciali‑ sée seront offerts à la clinique. © Magazine Lobe 2015 Les types de professionnels peuvent varier d’une clinique à l’autre. Les professionnels de la santé auditive ADRESSES DES CLINIQUES Lobe Capitale-Nationale Centre-du-québec Portneuf • Pont-Rouge Au 2e étage de la pharmacie Familiprix 69, rue du Collège, bur. 203 Pont-Rouge (Qc) G3H 0J4 Audiologistes : 581-329-8476 Audioprothésistes : 581-329-8401 Drummondville Face à l’Hôpital Sainte-Croix 110, rue Saint-Jean, bur. 300 Drummondville (Qc) J2B 7T1 Médecins ORL : 819-857-4777 Audiologistes : 819-857-4666 Audioprothésistes : 819-472-7676 Québec • Beauport Clinique médicale de Giffard Les Promenades Beauport, porte 3 3333, rue du Carrefour, bur. 210 Québec (Qc) G1C 5R9 Audiologistes : 418-780-6270 Audioprothésistes : 418-780-3007 Chaudière-appalaches Québec • Charlesbourg La Cité Médicale de Charlesbourg Carrefour Charlesbourg, porte 3 8500, boul. Henri-Bourassa Bur. 250 Québec (Qc) G1G 5X1 Médecins ORL : 418-780-3015 Audiologistes : 418-780-6270 Audioprothésistes : 418-780-3007 Québec • Lebourgneuf Polyclinique Lebourgneuf 777, boul. Lebourgneuf, bur. 120 Québec (Qc) G2J 1C3 Médecins ORL : 418-780-3015 Audiologistes : 418-780-6270 Audioprothésistes : 418-780-3007 Québec • Neufchâtel Clinique médicale DuChatel 9465, boul. de l’Ormière, bur. 102 Québec (Qc) G2B 3K7 Audiologistes : 418-915-8919 Audioprothésistes : 418-843-5244 Québec • Saint-Sacrement Complexe La Cité Verte 1200, rue des Soeurs-du-BonPasteur, bur. 310 Québec (Qc) G1S 0B1 Audiologistes : 581-742-3880 Audioprothésistes : 581-742-6050 Québec • Sainte-Foy Clinique médicale Saint-Louis (stationnement : 75 min. gratuites) 3165, chemin Saint-Louis, bur. 420 Québec (Qc) G1W 4R4 Médecins ORL : 418-781-1735 Audiologistes : 418-781-1734 Audioprothésistes : 418-781-1733 Québec • Val-Bélair Polyclinique médicale Val-Bélair 1147, boul. Pie XI Nord, bur. 205 Québec (Qc) G3K 2P8 Audiologistes : 418-915-2117 Audioprothésistes : 418-915-2116 Saint-Augustin-de-Desmaures Complexe médical l’Hêtrière 3520, rue de l’Hêtrière, bur. 103 Saint-Augustin-de-Desmaures (Qc) G3A 0B4 Médecins ORL : 418-614-1665 Audiologistes : 418-614-1662 Audioprothésistes : 418-614-1661 © Magazine Lobe 2015 Lévis Complexe Lévis 1 1655, boul. Alphonse-Desjardins, Bur. 210 Lévis (Qc) G6V 0B7 Médecins ORL : 418-830-5622 Audiologistes : 418-830-0987 Audioprothésistes : 418-830-5623 Saint-Georges Au 2e étage de la pharmacie Uniprix 14640, boul. Lacroix Saint-Georges (Qc) G5Y 7G8 Médecins ORL : 418-228-7684 Audiologistes : 418-228-7071 Audioprothésistes : 418-228-2970 Sainte-Marie 733, boul. Vachon Nord Sainte-Marie (Qc) G6E 1M3 Médecins ORL : 418-386-3643 Audiologistes : 418-386-4426 Audioprothésistes : 418-387-7988 Sainte-Marie Centre médical de La Nouvelle-Beauce 774, rue Étienne-Raymond, bur. 8 Sainte-Marie (Qc) G6E 0K6 Orthophoniste : 418-386-4426 Thetford Mines Édifice Ameublement Carrier 611, boul. Frontenac Est, bur. 201 Thetford Mines (Qc) G6G 6Y7 Médecins ORL : 418-755-0176 Audiologistes : 418-755-0138 Audioprothésistes : 418-338-8777 Estrie Lac-Mégantic Carrefour Lac Mégantic 3560, rue Laval, bur. 123 Lac-Mégantic (Qc) G6B 2X4 Audiologistes : 819-583-4631 Audioprothésistes : 819-583-6633 Sherbrooke Clinique de santé Jacques-Cartier 1815, rue King Ouest, bur. 200 Sherbrooke (Qc) J1J 2E3 Tél. : 819-348-4334 1 866-348-4334 NOUVELLE CLINIQUE Laval • Chomedey Centre professionnel Cité de l’Avenir 1575, boul. de l’Avenir, bur. 120 Laval (Qc) H7S 2N5 Audiologistes : 450-934-8362 Audioprothésistes : 450-934-2614 Laval • Sainte-Dorothée Centre médical Sainte-Dorothée 3, boul. Samson, bur. H Laval (Qc) H7X 3S5 Médecins ORL : 450-969-5894 Audiologistes : 450-969-5514 Audioprothésistes : 450-969-3335 DÉMÉNAGÉE AU 2E ÉTAGE Saint-Jérôme Polyclinique Saint-Jérôme 200, rue Durand, bur. 209 Saint-Jérôme (Qc) J7Z 7E2 Médecins ORL : 450- 565-9898 Audiologistes : 450-592-0804 Audioprothésistes : 450-592-0801 Mauricie Shawinigan 3222, boul. des Hêtres Shawinigan (Qc) G9N 3B6 Tél. : 819-539-8666 Trois-Rivières 4870, boul. des Forges, bur. 101 Trois-Rivières (Qc) G8Y 1W9 Tél. : 819-378-7477 MONTérégie Châteauguay Complexe médical Châteauguay 288, boul. d’Anjou, bur. 210 Châteauguay (Qc) J6K 1C6 Médecins ORL : 450-844-6868 Audiologistes : 450-844-6858 Audioprothésistes : 450-844-6848 Longueuil 1215, chemin Du Tremblay, Porte 165, Longueuil (Qc) J4N 1R4 Médecins ORL : 450-448-4244 Audiologistes : 450-448-8090 Audioprothésistes : 450-448-4544 Saint-Hubert 4025, boul. Taschereau, bur. 1200 Saint-Hubert (Qc) J4T 2G6 Médecins ORL : 450-890-3788 Audiologistes : 450-890-3784 Audioprothésistes : 450-890-3781 Tél. : 819-378-7477 Saint-Jean-sur-Richelieu 600, boul. du Séminaire Nord Saint-Jean-sur-Richelieu (Qc) J3B 7B4 Médecins ORL : 450-349-9898 Audiologistes : 450-349-7904 Audioprothésistes : 450-349-4343 Laurentides et Laval MONTRÉAL Boisbriand Polyclinique 640 2000, cours Le Corbusier, bur. 105 Boisbriand (Qc) J7G 3E8 Audiologistes : 450-437-2442 Audioprothésistes : 450-437-4343 Montréal • Saint-Laurent Complexe médical Saint-Laurent 1605, boul. Marcel-Laurin, bur. 120 Saint-Laurent (Qc) H4R 0B7 Médecins ORL : 514-788-7753 Audiologistes : 514-788-7752 Audioprothésistes : 514-788-7751 Grand Nord québécois 23 Montréal • Rosemont-Petite-Patrie Polyclinique MaisonneuveRosemont 5345, boul. de l’Assomption, Bur. RC-20, Montréal (Qc) H1T 4B3 Tél. : 1-866-411-LOBE Montréal • Saint-Léonard Les Terrasses Langelier 6383, rue Jean-Talon Est Saint-Léonard (Qc) H1S 3E7 Audiologistes : 514-788-3738 Audioprothésistes : 514-798-0915 Pointe-Claire Coin boul. Saint-Jean et av. Holiday 18, place de la Triade, bur. 210 Pointe-Claire (Qc) H9R 0A2 Médecins ORL : 514-782-0481 Audiologistes : 514-782-0489 Audioprothésistes : 514-782-0482 OUTAOUAIS NOUVELLE ADRESSE Gatineau 500, boul. de l’Hôpital, bur. 205 Gatineau (Qc) J8V 2P5 Audiologistes : 819-205-7987 Audioprothésistes : 819-243-5258 NOUVEAU POINT DE SERVICE Saint-André-Avellin CLSC Petite-Nation Saint-André-Avellin (Qc) J0V 1W0 Tél. : 1 800-373-5844 NOUVEAU POINT DE SERVICE Buckingham Coop Santé de la Basse-Lièvre 620 Avenue de Buckingham, Gatineau (Qc), J8L 2H5 Tél. : 819-243-5258 Gatineau • Aylmer Coop Santé Aylmer 67, rue du Couvent, bur. 100 Gatineau (Qc) J9H 6A2 Audiologistes : 819-557-3154 Audioprothésistes : 819- 557-3153 Aides de suppléance à l’audition, Vente et réparation Électronique D. Bernard Polyclinique Lebourgneuf 777, boul. Lebourgneuf bur.120 Québec (Qc) G2J 1C3 Tél. : 418-780-3595 SIÈGe SOCIAL Saint-Augustin-de-Desmaures Complexe médical l’Hêtrière 3520, rue de l’Hêtrière, bur. 107 Saint-Augustin-de-Desmaures (Qc) G3A 0B4 Tél. : 418-877-7222 PRENEZ RENDEZ-VOUS! 1-866-411-5623 lobe.ca Préservez votre bonheur d’entendre et de comprendre. 120 140 100 40 60 80 160 20 24 Exposition quotidienne au bruit Confortable 15 à 45 dB Non dangereux 50 à 75 dB Protection auditive recommandée 80 à 95 dB Extrêmement fort, protection auditive fortement recommandée À ce niveau, toute exposition peut causer des dommages auditifs et des bourdonnements Seuil de douleur immédiate Exposition maximale tolérée, même avec le port d’une protection auditive Dommages physiques immédiats 100 à 115 dB 120 à 125 dB 130 à 135 dB 140 à 155 dB 160 dB Plus le temps d’exposition au bruit est long, plus les risques de subir des dommages auditifs augmentent. Après une période de repos suffisante en milieu calme, l’audition revient à la normale. La fatigue auditive est le stade qui précède la perte auditive permanente. La durée du repos sonore doit être au moins deux fois plus longue que le temps d’exposition au bruit. Références bibliographiques disponibles sur demande. Les niveaux d’intensité sonores peuvent varier selon les sources de références consultées. Cliniques en santé auditive et communication Pour connaître la clinique la plus près de chez vous : 1-866-411-5623 lobe.ca lobe.ca Médecins ORL Audiologistes Audioprothésistes Éducatrices spécialisées Orthophonistes Infirmières © Magazine Lobe 2015
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