BRETAGNE POLOGNE - Marcinek

Les brèves
BRETAGNE POLOGNE
avril 2015
Association Bretagne Pologne
15 rue Martenot
35000 Rennes
02 99 14 39 47
• Asso_bretagne.pologne@yahoo.fr
• Facebook.com/assoc.bretagne.pologne
Nouvel ambassadeur, mêmes préoccupations.
Depuis le 1er janvier de cette année, la Pologne est représentée en France par un nouvel ambassadeur : son Excellence M. Andrzej Byrt. La Bretagne ne lui est pas inconnue, puisqu’il est Poznanien, et bien évidemment connaît la
Maison de la Bretagne, ainsi que des amis qui nous sont chers comme Tomasz Schramm, consul honoraire de France,
ou bien Marek Ziolkowski, qui nous a rendu visite l’année dernière.
Chaleureux, enthousiaste, très cultivé (il parle 4 langues en dehors du polonais) l’Ambassadeur a reçu en février
l’ensemble des consuls honoraires de Pologne en France, avec notre amie la Consule générale Agnieszka Kucińska,
accompagnés de nombreux autres représentants de l’ambassade et des consulats de Paris et de Lyon.
Symptomatique, cette réunion a commencé par le sujet que l’ambassadeur voulait traiter en priorité, et qui doit
donner à réfléchir, à nous qui sommes tout à l’ouest de l’Europe. Ce sujet, bien évidemment c’est l’Ukraine. Il inquiète
tous les polonais, je l’ai constaté dans les contacts et mes entretiens avec mes amis sur place : bien évidemment la
frontière commune fait que ceux-ci se sentent géographiquement très proches des combats qui ont pu être menés,
même si cela se passe côté est.
Mais ils sont aussi depuis la révolution orange (1) 1,en proximité intellectuelle avec l’Ukraine.
Ce n’est pas un hasard si l’ancien président Lech Walesa est allé lui-même soutenir les représentants de cette «
révolution » : ce qui se passait à Kiev en 2004 faisait résonner pour beaucoup de polonais la transition démocratique
du printemps 1989.
Et les méthodes utilisées depuis 2014 avec l’appui (ou sous la direction) de la Russie rappellent à tous de très
mauvais souvenirs. La propagande russe n’hésite pas dans ses qualificatifs : « Pologne = repère de terroristes ». Ce
qui a fait dire à Radoslaw Sikorski, alors ministre des Affaires étrangères « comme d’habitude la Russie vient en aide
aux minorités opprimées » ! Aujourd’hui, sans aller jusqu’à la situation de la Lettonie, où l’on parle de réinstaurer le
service militaire, la Pologne est vraiment inquiète.
Puisse le printemps qui arrive faire en sorte que des solutions pacifiques puissent être appliquées, et ceci sans
dénaturer l’intégrité de l’Ukraine, et sans céder à la force.
Michel Dorin
Président
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Qui sont aujourd’hui les consuls honoraires de Pologne en France :
Lille : Henri Dudziński
Nancy : Czesław Bartela
Troyes : Jean Baptiste Rougane de Chanteloup
Tours : Patrick Baleynaud
Rennes : Michel Dorin
Toulouse : Antoine Jankowski
Nice : Michel Forkasiewicz
1 Rappel: Alors que le candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko était en tête dans les sondages à la sortie des urnes, la commission électorale proclama la
victoire du Premier ministre Viktor Ianoukovitch, soutenu par le président sortant Leonid Koutchma et par le président russe Vladimir Poutine.Viktor Iouchtchenko appelait dès le 21 novembre 2004 au lancement d’un mouvement de résistance civile. Ce dernier prit rapidement le nom de «Révolution orange»,
du nom de la couleur du parti de Viktor Iouchtchenko. (INA-Jalons).
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BRETAGNE POLOGNE
L’ACTUALITÉ DES JUMELAGES
Retiers : « L’Homme du peuple » présenté le 5 mars 2015
Avant de répondre aux questions du public, l’historien P.E Penot analyse l’intérêt historique de ce film sur Lech Walesa.
En effet, Wajda a reconstitué le ton et l’ambiance d’une époque. Il construit le portrait psychologique d’un homme
pétri de contradictions mais porté par un charisme qui l’amène à imposer instinctivement et calmement des décisions
qui feront de la Pologne le leader de la libération de l’Europe de l’Est : Wajda admire cet homme-là.
Aussi glisse-t-il sur les aspects plus contestables du personnage qui alimentent les dissensions actuelles entre les héritiers de Solidarnosc. Beaucoup de références et d’allusions sont évidentes pour les Polonais, qui ne le sont pas pour un
public européen qui aura suivi avec empathie, mais de loin, ce qui s’est passé en Pologne, et seulement au début des années
80, lorsque Solidarnosc entre en scène, ainsi que le Pape Jean-Paul II.
On comprend cependant que Walesa a été attaqué pour son rôle d’indic du pouvoir...et parce qu’il a toujours freiné
les révolutionnaires. Pragmatique, instinctif, il décide seul. Il signe seul également l’accord entre les communistes et une
partie seulement de Solidarnosc, au moment de la Table Ronde...
La Présidence fera pâlir son aura, si bien qu’en 2000, lorsqu’il se représentera le héros obtiendra 1%... Il exigera alors
de reprendre son métier d’électricien...mais avec des obligations médiatiques, et une protection policière. Ce ne sera plus
jamais « l’homme du peuple ».Wajda n’en parlera pas.
L’interview de Walesa par une journaliste italienne permet des allers-retours « pédagogiques » entre les années 70, au
début de l’activité politique de Walesa, lors de la répression musclée de la grève où Gierek avait réussi la « réconciliation »
de la classe ouvrière et du régime …. et les événements de 1980-84, qui, eux, en consacreront le divorce.
Aux images de fiction se mélangent les images d’archives en noir et blanc qui en font un film presque documentaire.
C’est aussi un film sur le couple Walesa et …sur l’inflexible Danuta (qui a trouvé le film un peu sucré!), sur une famille
ouvrière polonaise, sur le joug soviétique quand on attend les chars d’un instant à l’autre.
Pour conclure, P.E Penot regrette que Wajda n’explique pas comment s’est construit le mouvement de 1980, mais reconnaît que son film montre et fait comprendre ce qui se passait derrière le « rideau de fer » en 1970 : la loi martiale, l’état
de siège, la lutte dans la clandestinité alors que l’Europe occidentale sautait joyeusement et égoïstement dans le monde de
la consommation.
Françoise Cieslarczyk
Pierre-Etienne Penot répondant aux questions du public.
Michel Dorin, Consul honoraire, Alfred Gérard Président du comité de jumelage, P.E.
Penot, historien et spécialiste de
Solidarnosc
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Les brèves
L’ACTUALITÉ DES JUMELAGES
Breteuil : un nouveau nom pour le comité de jumelage
Lors de son Assemblée Générale, Breteil Solidarité Comité de jumelage a procédé à un toilettage de ses statuts, il
devient « BRETEIL COMITE DE JUMELAGE » ceci afin d’être en conformité avec son objet : le support des activités de
jumelage entre la Commune de Breteil et celle de Kwilcz en Pologne, conformément avec la convention passée avec la
commune.
En conséquence, l’actif de Breteil Solidarité est dévolu au CCAS de la commune de Breteil, avec le souhait de poursuivre
les actions humanitaires engagées.
L’assemblée générale a été l’occasion pour le Président Karl Durand de rappeler les activités et les projets pour 2015.
Le point fort de 2014 a été l’accueil de nos amis polonais en juillet sur le thème de l’eau, avec deux expositions à la
mairie et à la médiathèque sur ce sujet d’actualité.
Il remercia, la municipalité pour sa participation active, les bénévoles et surtout les familles d’accueil qui ont permis la
réussite de cet échange fructueux.
Notons aussi la participation du Comité de Jumelage aux manifestations communales, le comice agricole, le forum des
associations, le Téléthon avec la potée breteillaise qui a rassemblé 180 convives. Le comité de jumelage collabore encore
aux actions de Bretagne Pologne.
En 2015, il n’y aura pas d’échange avec Kwilcz, nos amis se préparent en 2016 pour célébrer le 20éme anniversaire de
notre jumelage.
Localement B.C.J. organisera une soirée avec nos amis Polonais résidents à Breteil, et bien sûr à l’occasion du Téléthon
« la potée breteillaise ».
Renouvellement du Conseil d’Administration.
Ont été élus pour 4 ans : Jean-Luc Berthelot, René Duval, Nadine Le Naour, Marcel Trinquart.
Le Conseil d’Administration est ainsi composé :
Président : Karl Durand Vices-Présidents : Pierre Chauvin, Jean-Luc Berthelot Secrétaires : René Duval Trésoriers :
Marcel Trinquart, Marie-Paule Rouault Membre :Véronique Drouet
Membres : Cécile Soligny, Alexandra Créach, Adeline Maruenda, Nathalie Prottung, Josianne Sauvage, Marie-France
Berthelot, Nadine Le Naour, Jacqueline Charrier, Sylvie Couvert, Monika Krajewska, Patrick Lemierre.
Site Web de la commune de Kwilcz, du nouveau.
Vous pouvez maintenant lire toutes les informations en français. N’hésitez pas à vous rendre sur le site : www.kwilcz.pl
Karl Durand Président de B.C.J.
La Municipalité bien représentée.
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BRETAGNE POLOGNE
L’ACTUALITÉ DES JUMELAGES
Maure de Bretagne recherche un établissement scolaire partenaire pour favoriser un échange
scolaire avec Wierzbinek.
Bonjour à tous,
Depuis quelques années, nous connaissons des difficultés pour mettre en œuvre des échanges scolaires franco-polonais à destinations de nos collégiens. En effet, seul l’établissement privé local est intéressé et ne peut financièrement
assumer seul les dépenses inhérentes à ce type d’activité. De ce fait, il n’existe plus, sur notre secteur, d’échanges scolaires
avec Wierzbinek depuis 2010.
Le nouveau bureau récemment élu souhaite ardemment reprendre ces échanges. Nous souhaitons donc pouvoir associer au collège Ste Marie de Maure un autre collège situé dans une commune jumelée avec une commune de Wielkopolska,
afin de mutualiser les coûts de transport.
Vous serait-il donc possible de transmettre notre demande de partenariat à toutes les communes du département et
du Morbihan et de diffuser notre message le plus largement possible, sachant que le premier échange que l’on pourrait
organiser aurait lieu, après accord sur les dates et sur les modalités, au cours des années scolaires 2015-2016 (accueil des
polonais) et 2016-2017 (voyage en Pologne)
Avec tous mes remerciements.
Cordiales salutations
Michel Morel
Association Maure-Wierzbinek
Le Jaunay Pirot 35330 MAURE DE BRETAGNE
Tél : 0673234509
Fête nationale polonaise du 3 mai
Chers amis,
Chaque année, la fête nationale polonaise est l’occasion de nous réunir dans une de nos communes jumelées et de
partager non seulement un moment de convivialité mais aussi un moment où l’art et la culture nous rappellent nos origines
et notre passion pour la Pologne.
La ville de Chateaugiron nous accueille, en la personne de Mme Françoise Gatel, sénatrice-maire, pour une soirée où ,
à l’occasion d’un concert, nous aurons le plaisir de découvrir plusieurs musiciens polonais, dans des morceaux pour piano
et violon.
Le violoniste Gaspard Prenovec s’est produit le 27 mars, à l’Université de Rennes 2, lors de la soirée “Printemps des
Poètes et la Pologne”, organisée à l’initiative de Malgorzata Borowska, enseignante de polonais. Il est violoniste, compositeur et professeur de violon. Il a tenu à composer ce programme exclusivement polonais qu’il jouera avec la pianiste
Véronique Blanche. Ce sont des complices, rappelons qu’en juillet 2014, Gaspard au violon et Véronique au piano, ils avaient
animé le hall de la gare ferroviaire de Saint-Brieuc : durant une heure, les deux artistes avaient interprété des œuvres baroques, romantiques et contemporaines!
Voici le programme qu’ils nous proposent:
Caprice de LIPINSKI
Ave Maria de KOWALEWSKI
Air Varié de DURANOWSKI
Mélodie de PADEREWSKI
Sonate de MALICHEVSKY
Kujawiak de DZIUBAN
Polskie Utwory de BUROW
Ce concert sera précédé de l’hymne national polonais.
Vous aurez en même temps sous les yeux une exposition d’un soir : peintures, aquarelles et gravures. Deux des cinq
artistes seront présentes, Alicia Bachminska et Françoise Cieslarczyk qui seront heureuse de vous parler.
Et enfin le comité de jumelage de Chateaugiron-Puszczykowo vous proposera quelques nourritures terrestres pour
continuer les échanges.
Venez nombreux !
Mairie de Chateaugiron le dimanche 3 mai à 18 h
Michel Dorin
Consul Honoraire de Pologne
Président Bretagne Pologne
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Les brèves
L’ACTUALITÉ DES JUMELAGES
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Rencontre entre jeunes de Bretagne et de Wielkopolska
« Sciences en Pologne », février 2015, le retour
En juillet 2014, les 6 lauréats du concours « Sciences en Pologne » organisé par l’association Bretagne Pologne avaient
passé une semaine en Wielkopolska (voir article dans les Brèves de septembre 2014). Grâce à notre partenariat avec le
lycée « Marcinek »(numéro1) de Poznan, ils avaient été hébergés dans des familles de cette ville, dont un des enfants était
élève au lycée.
Afin de remercier ces jeunes et Madame Klinger, professeur de Français qui avait organisé leur accueil, nous les avons
invités pour une semaine à Rennes, au moment de leur choix. Ils sont donc venus en février et le froid qui régnait alors en
Bretagne a bien surpris certaines de nos jeunes invitées.
Nous vous livrons ci-dessous les courts témoignages rédigés en français par chacun des participants.
Vous trouverez aussi, dans un autre article rédigé par Madame KLINGER, une présentation du lycée « Marcinek » qui
œuvre de manière très originale et très efficace pour l’apprentissage de la langue française.
Bernard BILLARD
Témoignages des jeunes du Lycée n°1 de Poznan, accueillis à Rennes du 3 au 10 février 2015 par l’Association Bretagne-Pologne et hébergés dans les familles des élèves du lycée de l’Assomption
Aleksandra :
En pensant à notre semaine passée en France, je vois de belles falaises près desquelles nous avons fait une promenade
magnifique. Il y avait du soleil et du vent. Je voudrais voir encore une fois les villas très impressionnantes à Dinard. Tout le
voyage s’est très bien passé grâce aux gens qui nous ont accompagnés. Je voudrais dire merci à Monsieur Billard qui a bien
organisé notre séjour et à ma famille d’accueil !
Natalia :
Notre séjour en France a été magnifique ! Je suis vraiment heureuse d’avoir pu connaître la culture et la vie quotidienne
d’une famille bretonne. C’était splendide de pouvoir goûter tous les plats traditionnels, en particulier mon plat préféré : les
galettes. Après être rentrée, je les ai préparées pour ma famille, donc j’ai déjà pratiqué la cuisine bretonne en Pologne !)
En plus, j’ai aimé le temps passé au bord de la mer. Je n’ai jamais été dans des endroits aussi pittoresques que Dinard et
Saint-Malo. La vue sur la mer était stupéfiante !
Merci beaucoup tout le monde pour nous avoir accueillis en France et pour toutes les visites magnifiques ! Il serait trop
long de les énumérer toutes!
Renata :
Mon séjour en France s’est très bien passé. J’ai pu voir la très belle région de la Bretagne. J’ai visité Rennes, Saint Malo,
le Cap Fréhel, Dinan, le barrage de la Rance et beaucoup d’autres lieux mais le plus beau pour moi c’était la ville de Dinard,
la plus belle ville située au bord de La Manche, avec les plus belles maisons au monde ! J’ai été très heureuse de pouvoir
y passer quelques heures. Je suis aussi très reconnaissante à M. Billard de l’Association Bretagne-Pologne et à ma famille
d’accueil. C’est grâce à eux que j’ai pu connaître la Bretagne, essayer sa cuisine régionale, parler français et passer cette
semaine inoubliable.
Magda :
Je voudrais remercier M. Billard et ma famille d’accueil pour tout notre séjour en Bretagne. Chaque jour était très
intéressant. Ce qui m’a plu le plus, c’étaient nos voyages au bord de la mer. J’aime beaucoup Dinard. Je m’intéresse à l’architecture, alors j’ai admiré beaucoup les maisons là-bas. J’étais vraiment ravie. Je suis aussi heureuse d’avoir pu connaître la
cuisine bretonne. J’ai mangé des galettes, des huîtres et des crevettes et j’ai bu du cidre ! Grâce au contact avec nos familles
françaises, on a pu perfectionner la langue et connaître une culture différente. C’était une nouvelle expérience pour moi
et j’en suis très contente.
Michał :
J’ai aimé le plus le Mont Saint Michel avec son ambiance moyenâgeuse et la ville de Dinard avec sa belle côte et ses
maisons magnifiques. Cette ville faisait penser à la magie ou à une sorte de conjuration, peut-être parce qu’il n’y avait pas
beaucoup de monde le jour de notre visite. Une vue splendide sur Saint-Malo. Il est difficile de choisir des choses que nous
avons vues, que nous avons faites. Merci à Marc et à sa famille de m’avoir accueilli !
Kasia :
Même si j’ai été enrhumée pendant tout le séjour, je n’ai voulu omettre aucune occasion de voir des choses. J’ai aimé
tout ce que les autres avaient énuméré. Je peux ajouter encore la visite des expositions aux Champs Libres et l’écomusée
de la Bintinais avec les objets bretons, les animaux de la ferme, surtout les chevaux qu’on a pu caresser ! Un grand merci
également à ma famille d’accueil !
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Les brèves
Rencontre entre jeunes de Bretagne et de Wielkopolska
« Sciences en Pologne », février 2015, le retour
Mme Anna Klinger :
J’ai aimé tout. A la liste établie par les élèves, je voudrais ajouter aussi les chansons françaises de Michel Delpech (par
exemple, Pour un flirt) et de Renaud (par exemple, Laisse béton) écoutées dans le van. L’Association Bretagne Pologne
(avec Bernard) a pensé à tout : à nous transporter, à nous nourrir, à nous accompagner partout, à nous proposer des visites
guidées, à nous raconter des choses intéressantes.
Au nom de mes élèves, je dis un grand merci à M. Billard, à l’Association et à nos familles d’accueil!
Un séjour rêvé!
Anna Klinger
Visite de la vieille ville de Dinan
Michal et Magda durant la visite de
Rennes
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Rencontre entre jeunes de Bretagne et de Wielkopolska
Bernard Billard et Anna Klinger avec les élèves polonais, dans le cloître du Mont-Saint-Michel
Présentation du Lycée Marcinek, par Anna Klinger
Marcinek : comment devenir bilingue ?
Présentation du Collège et du Lycée bilingues n. 1, Karol Marcinkowski de Poznań, (dénommé «Marcinek»)
http://marcinek.poznan.pl
Marcinek, établissement scolaire ancien
1903 : fondation à l’époque où la Wielkopolska était encore sous domination prussienne. L’établissement fut d’abord
germanophone.
1919 : il devint collège public polonais.
1962 : Introduction de l’enseignement du français au niveau élargi.
1964, l’école est associée à l’UNESCO
1991: ouverture de la section bilingue au lycée
2003 : section bilingue au collège.
Marcinek, « École dorée »
Depuis des années, Marcinek occupe les premières places au classement des écoles de Grande-Pologne et de Pologne
(label « École dorée »).
L’entrée au collège bilingue se fait après un test (en polonais) pour évaluer les prédispositions linguistiques. Par ailleurs,
faut avoir eu de bons résultats à l’école primaire.
Environ 400 élèves suivent un cursus bilingue chaque année.
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Les brèves
Rencontre entre jeunes de Bretagne et de Wielkopolska
Présentation du Lycée Marcinek, par Anna Klinger (suite)
Méthodes pédagogiques
Au collège, les élèves ont 8 h de français par semaine en 1ère année, 6 h en 2ème année et 6 h en 3ème année.
Au lycée, 7 h de français par semaine en 1ère année, 6 h en 2ème année et 7 h en 3ème année.
S’y ajoutent des matières enseignées en français (actuellement la biologie, la chimie, l’histoire ou la physique).
Si les élèves le souhaitent, ils peuvent passer le baccalauréat (matura) bilingue.
Vu le volume horaire de cours de français, les élèves ont 2 ou 3 profs par classe dans cette matière. Pendant les trois
premières semaines d’apprentissage au collège, les élèves sont immergés dans un bain linguistique. Ils n’écrivent rien, ils
écoutent et ils répètent. Ensuite, ils ont deux profs qui travaillent avec eux sur la base du même manuel de français. Le
troisième prof utilise un livre avec des exercices de vocabulaire.
Profils des classes terminales en 2014/15 :
Classe bilingue « Omega » : classe scientifique (option mathématiques/physique) et littéraire
Classe bilingue « Vita » : classe mixte, scientifique (option biologie-chimie) où la moitié d’élèves apprennent le français
et la moitié l’allemand.
Échanges scolaires
Le lycée a depuis plusieurs années, un échange avec le Lycée Boissy d’Anglas d’Annonay.
En septembre 2014 un nouvel échange a débuté avec le lycée Renée Cassin de Monfort-sur- Meu.
Vu le nombre d’élèves auxquels nous apprenons la langue française, nous aimerions trouver en France et pourquoi pas,
en Bretagne, un troisième établissement scolaire partenaire. Nous pourrions proposer des parcours intéressants pour les
jeunes Français qui nous rendraient visite.
Les activités extra scolaires sont variées
Conseil d’élèves, chorale « Canticum Novum », atelier de théâtre, clubs sportifs (foot, volley, athlétisme), club européen,
club « jeunes entrepreneurs », club Unesco, club des Huit (volontariat), tournage de films.
Les élèves prennent part aussi à différents concours : Chanson Française, Poésie, Olympiades de la langue française,
Concours de la Langue Française, et beaucoup d’autres...
L’établissement organise des spectacles thématiques en français et en polonais :
-2011 : à l’occasion du 20ème anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg,
-2012 : à l’occasion du 70ème anniversaire de la mort de Janusz Korczak, grand pédagogue juif polonais, ami des enfants,
-2014 : à l’occasion de l’année Oskar Kolberg, grand ethnographe polonais, « Ce que nous disent les objets, la musique
et les traditions sur la Bretagne et la Grande Pologne ».
Anna Klinger
Professeur de français
Extérieur du Lycée Marcinek
Hall du Lycée Marcinek
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BRETAGNE POLOGNE
Notre actualité polonaise
Le printemps des poètes de Pologne... et d’ailleurs
Malgorzata Borowska entourée de
Isabelle Macor, Saleh Diab, François
Rannou, Olivier Matuszewski
Rassemblés autour de leur professeur, Małgorzata BORKOWSKA, les étudiants de la section polonaise de l’Université
Rennes 2 étaient nombreux pour accueillir le printemps à leur manière.
Des étudiants se plongent dans la poésie polonaise
En polonais ou en français mais aussi en russe et en espagnol, les étudiants et leur enseignante ont tour à tour, lu des
poèmes d’auteurs polonais. Ils ont expliqué les raisons de leur choix et dit en quoi ces textes les touchaient. Une étudiante
avait aussi choisi de traduire en polonais un poème écrit en français par l’un des poètes présents. Celui ci en fut très touché.
La musique accompagne la soirée
Un étudiant de la section polonaise, violoniste de talent, soutenu par un guitariste, a ponctué cette soirée d’une touche
très légère.
L’occasion d’une rencontre avec trois poètes et une traductrice de poésie.
Małgorzata BORKOWSKA avait invité quatre « professionnels ». Ils ont contribué aux lectures puis échangé avec les
étudiants.
-Isabelle MACOR traduit en français des poètes polonais : « Je ne traduis que des poèmes que j’aime et que je veux voir exister en français... pour
moi, la traduction est un travail d’accueil de l’autre, d’hospitalité»
-Saleh DIAB, poète syrien exilé en France écrit en arabe. Actuellement, il prépare un recueil de poèmes de différents auteurs de son pays. A une
étudiante qui demandait à quoi sert la poésie, il a répondu : « La poésie c’est comme l’amour, à quoi cela sert l’amour ? »
-François RANNOU, poète breton, vit près de Rennes ; les étudiants ont traduit trois de ses poèmes. Il a invité les jeunes rassemblés autour de
lui, à : « lire, lire et relire à haute voix de la poésie plutôt que de vouloir l’expliquer ».
-Olivier MATUSZEWSKI est, comme son nom l’indique, d’origine polonaise ; Il a lu aux étudiants un texte en cours d’élaboration où, de manière
très imagée et poétique, il évoque ses origines, son histoire personnelle.
Cette soirée fut une très belle ouverture sur un univers qui, selon François RANNOU, « tranche avec les propositions
consuméristes sans cesse rabâchées, ... nous invite à faire attention à des choses auxquelles on ne fait jamais attention ...
et à nourrir notre vie intérieure ... »
Gracie LEON
Gaspard Prenovec,
étudiant de la section polonaise et violoniste de talent.
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Les brèves
Notre actualité polonaise
Conférence sur l’économie polonaise
Michel Dorin est venu, ce 11 février, sensibiliser les étudiants de polonais de l’Université de Rennes 2 à la Pologne qui
bouge par une présentation de l’économie polonaise.
Un pays optimiste et dynamique où 62% des jeunes veulent créer leur propre entreprise!
Derrière cela, rappelle-t-il, il y a 20 ans de marche forcée, de prises de décisions structurelles déterminantes et de joutes
politiques très fortes. Persiste encore beaucoup de bureaucratie et le système libéral a rendu visible le chômage et les
inégalités: sous le régime communiste, le chômage était internalisé dans les entreprises d’État... quelques-uns évidemment
sont nostalgiques.
Mais cette évolution forte se traduit par une évolution très rapide des mentalités, par une soif de réussite sociale et par
une soif d’apprendre : au point qu’on a organisé l’université du week-end pour ceux qui travaillent!
En 1992, le premier Mac Do s’installe, 1998, c’est l’arrivée de la grande distribution européenne (Carrefour, Auchan,
Tesco). Les touristes européens sont impressionnés par la qualité et la grandeur architecturale des galeries marchandes,
des complexes commerciaux... et des stands, lors de l’Euro 12 en particulier, à Varsovie, Wroclaw et Poznan.
Avec l’appui des fonds structurels (13 milliards par an), la Pologne a investi dans les autoroutes, (axe Est-ouest/Nordsud), dans le métro de Varsovie, les ponts, les centrales électriques, les stations d’épuration.
Avec un PIB à +1,7, il n’y a pas de décroissance en Pologne contrairement à beaucoup d’autres pays en Europe... mais le
chômage reste à 13% après avoir été à 20% il y a 12 ans, à cause de la privatisation des entreprises.
Son endettement est seulement de 55% car la Constitution interdit de dépasser les 60%! (Rappel: France: 90% et Allemagne 82%). L’inflation a été maîtrisée : en 1990, elle s’envolait à 700%, aujourd’hui elle est maintenue à 0,7%.
D’autre part, ses échanges commerciaux avec l’UE ont été multipliés par 55 en 25 ans et avec le monde par 25. La
richesse vient aussi de l’investissement étranger (8 milliards par an), qui fait confiance au développement du pays. Les troisquarts de cet investissement produit pour les consommateurs polonais.
Le salaire mensuel moyen est de 1000 euros, le salaire minimum , peu appliqué, est de 450 euros. Une famille ne peut
vivre qu’avec deux salaires et il faut reconnaître qu’il existe des disparités régionales très fortes en raison de la possibilité
de se déplacer et de se loger. Si bien que davantage de femmes qu’en France travaillent, et elles sont considérées comme
plus fiables que les hommes! Comme de tout temps, les régions du sud et de l’ouest sont les plus développées.
Pour qu’un Polonais moyen parvienne au niveau d’un Français moyen, il va falloir une génération. L’Otan et l’UE sécurisent les investisseurs, l’intégration à l’euro est prévue sans que la date ait été fixée.
Dernière précision, environ 5000 Français travaillent en Pologne.
Françoise Cieslarczyk
Michel Dorin répondant aux questions des étudiantes.
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BRETAGNE POLOGNE
Notre actualité polonaise
En juin, voyage d’étude sur les institutions de la démocratie polonaise
Après une arrivée à Varsovie, en début de soirée ,le dimanche 31 mai, la délégation , composée d’élus des villes jumelées et de représentants des jumelages, sera reçue dès le lendemain, à 15 h 30, à l’Ambassade de France : la rencontre sera
consacrée aux « relations franco-polonaises ». A 17 h suivra une visite de la vieille ville dont la très exacte reconstruction
suscite toujours l’admiration.
Le mardi 2 juin, sera une journée très riche: dès 10 h, visite du Parlement puis réception au Sénat et à la Diète polonaise
(équivalent de notre Assemblée Nationale) pour une présentation du rôle et du fonctionnement de ces institutions.
A 14 h 30, le groupe se rendra à la Présidence de la République où la présentation de la place du Président et de ses
compétences sera suivie d’un échange avec le Secrétaire Général de la Présidence et s’achèvera par une visite des lieux.
Le mercredi 3 juin, dès 9 h 30, la délégation sera reçue au Ministère des Affaires Étrangères, pour une présentation de
la politique orientale de la Pologne. Ensuite, à 11 h 30, le groupe visitera le Musée des Juifs polonais, avant de prendre le car
à 14 h pour rejoindre Poznan en fin d’après-midi.
Le jeudi 4 juin , la délégation partira dès 8 h pour gagner la ville de Wagrowiec. Cette journée sera entièrement consacrée au fonctionnement de la démocratie locale (commune et district).
Le vendredi 5 juin, la journée commencera à 9 h 30, la matinée sera dédiée à la découverte du fonctionnement d’une
région, de ses compétences et de ce qui ressort de sa politique régionale. La délégation effectuera ensuite une visite de
la ville de Poznań, avant de se rendre à la Mairie puis à la Maison de la Bretagne.
A 18 h, chaque délégation de jumelage partira dans sa commune jumelle polonaise jusqu’au dimanche matin où le rassemblement aura lieu à l’aéroport de Poznań à 12 h..
Andrzej Firganek - Françoise Cieslarczyk
Vue sur l’entrée de la vieille ville
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Les brèves
REGARDS SUR L’HISTOIRE DE LA POLOGNE
Les 1800 « plombiers polonais » d’août 1944
Et si nous relisions cette lettre, publiée dans le Courrier des lecteurs du Monde, le 28 août 2005?
Les “Plombiers” Polonais d’août 1944
“Les récentes polémiques sur la communauté européenne ne devraient pas nous faire oublier ce que nous devons à
1800 “plombiers” polonais, opposés sur notre sol à 100 000 soldats allemands.
Dans l’après-midi du 21 août 1944, la jonction des éléments avancés de la 4ème division blindée canadienne avec la 1ère
division blindée polonaise marqua la fin des combats sur les collines de Coudebard et de Montormel, près de Chambois.
Le silence s’étendit progressivement sur la terre de Normandie. Il marquait la fin de la bataille engagée le 6 juin 1944
et la destruction des forces indispensables au dispositif allemand. L’écrasement final du système nazi devenait possible(...).
Mise à terre à Arromanches le 31 juillet 1944, commandées par le général Stanislas Maczek, la 1ère DB polonaise avait
déjà participé à la percée de Jort, le 15 août, lorsque son chef reçut l’ordre de marcher sur Coudebard et Mont-Ormel, de
s’emparer de deux collines, et de s’y maintenir à tout prix pour arrêter la retraite allemande.
Forte de cet ordre, et de la nouvelle du soulèvement de Varsovie, la première DB polonaise détacha un contingent de
1 800 hommes qui prit les collines 262 et 240, et s’y tint trois jours durant, complètement isolé, sans ravitaillement, sans
eau, subissant les coups de butoir répétés des unités allemandes (...).
La bataille fut d’une férocité absolue, affrontement en tir direct de chars, avec corps à corps à l’arme blanche. Les Polonais arrêtèrent toutes les attaques; à court de munitions, ils s’apprêtaient à l’assaut final “à mains nues” lorsque les premiers
éléments canadiens réussirent la jonction.(...). Les Vème et VIIème armées allemandes avaient perdu 10 000 hommes et 40 000
prisonniers, presque tout leur matériel et une part importante de leurs armes lourdes. La 1ère division blindée polonaise,
elle, comptait 325 tués, 144 disparus et 1002 blessés.
En août 2004, une cérémonie sur les lieux des combats a témoigné de la reconnaissance de ces braves, et de leur entrée
dans l’Histoire.
Raymond Coutanceau, Paris.
Lors de la solennelle commémoration internationale du 70ème anniversaire du Débarquement en juin
2014, la cérémonie célébrée à Montormel en présence du Président polonais l’a signifié et ce texte d’un
presque anonyme écrit il y a 10 ans, nous le confirme : la nécessité de remémorer et de faire vivre l’appartenance de la Pologne à l’Europe, et cela, depuis bien plus d’une décennie, nous appartient. Des Polonais
sont morts pour notre liberté. Transmettre pour ne pas oublier. Et en finir avec le cliché médiatique -et
malsain- du “plombier polonais” !
L’exposition “Pour notre et votre liberté” conçue par la Maison de la Bretagne de Walbrzych... présentée par Bretagne-Pologne à St-Cyr-Coëtquidan et auprès des jeunes étudiants de l’université de Rennes 2,
a voulu répondre à cette exigence.
Pour en savoir plus sur la 1ère DB polonaise:
« L’épopée de la 1ère Division blindée polonaise »
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BRETAGNE POLOGNE
REGARDS SUR L’HISTOIRE DE LA POLOGNE
La Bibliothèque universitaire de Rennes2 a présenté l’exposition “Pour notre et votre liberté”
du 20 janvier au 28 février
L’historienne Alexandra Viatteau a donné une conférence lors du
vernissage le 28 janvier: “La campagne de Pologne de septembre 1939,
mythe et réalité”.
Spécialiste de la “désinformation”, la conférencière Alexandra Viatteau a tenu, en préambule, à faire une mise au point sur le film “Imitation game” qui vient de sortir sur les écrans: elle revient sur la paternité polonaise du déchiffrement du code Enigma que les travaux d’Alan
Turing ne doivent pas faire oublier.
Elle aborda ensuite son sujet en affirmant que, contrairement à ce
que l’on imagine, l’armée allemande avait subi de lourdes pertes en
septembre 1939, face à l’armée polonaise, même si la propagande allemande avait répandu l’image des lanciers polonais à cheval face aux
chars allemands...
Mme A. Viatteau durant la conférence
Elle explique que la victoire d’Hitler en 1939 n’était pas
inévitable.
Par indécision et mauvaise appréciation du réarmement allemand, les Français et les Britanniques ont commis une véritable erreur stratégique. Jusqu’au 31 août, ils ont fait pression pour empêcher la mobilisation générale en Pologne, et ils
n’ont pas livré à temps des armements qui avaient été payés par la Pologne.
Hitler pour sa part pressait Staline d’attaquer à l’est le 17 septembre... Selon les traités, les Français auraient dû intervenir le 18 (soit 15 jours après l’attaque, le 3 septembre).
L’armée polonaise, si elle avait été appuyée par ses alliés Français et Britanniques, comme prévu par les traités, aurait
rendu possible la victoire des démocraties occidentales, arrêtant Hitler quand il n’était pas encore prêt militairement. La
Wehrmacht mobilisa d’ailleurs ses meilleurs éléments contre la Pologne. Mais à la fin des combats, il ne restait que trois
semaines de munitions aux Allemands. Il y aura donc des victoires polonaise mais qui n’aboutiront pas car les Alliés étaient
absents, redoutant de dégarnir leurs forces s’ils intervenaient en Pologne.
En juin 40, la situation sera différente: on aura laissé le temps à Hitler de s’armer puissamment.
Quant à l’aviation polonaise qui aurait été détruite au sol sans même combattre... la Pologne eut près de 400 avions actifs dans les combats. Il y en eut encore pour combattre les Allemands durant la Bataille de France en juin 40 et beaucoup
se retrouvèrent plus tard dans la Bataille d’Angleterre dont les pilotes Polonais furent les héros.
La 3ème semaine de septembre, l’intervention des soviétiques avait enfin sécurisé l’armée allemande.
On a forcé, rappelle-t-elle, pendant un demi-siècle de régime communiste, l’historiographie polonaise à ignorer complètement le combat des “frères”soviétiques contre les Polonais... ainsi en sera-t-il aussi du mensonge de Katyn qui perdurera
jusqu’en 1995.
Fin septembre, il fallait donc fuir la Pologne au lieu d’aller vers l’est. Le Général Mond, commandant de la place de Cracovie (et grand-père d’A.Viatteau) entraîna son état-major vers la France, en passant par la Roumanie, échappant ainsi au
massacre de Katyn.
Françoise Cieslarczyk
Mme A.Viatteau devant les panneaux de l’exposition
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Les brèves
REGARDS SUR L’HISTOIRE DE LA POLOGNE
Comment la Pologne a cassé le code Enigma
Le dernier samedi de janvier 1929, la douane polonaise bloqua un colis contenant soit-disant une radio. L’insistance du
représentant de l’entreprise allemande intrigua les douaniers qui avertirent les Services du Chiffre qui trouve une machine
de chiffrage! Du samedi soir au lundi matin, ils examinent la machine sous toutes les coutures et la remballent avant de la
rendre. Il s’agit d’une machine Enigma dont ils achètent un exemplaire auprès de son concepteur, le Dr Arthur Sherbius.
Les déchiffreurs polonais élaborent alors plusieurs outils pour percer les codes d’Enigma et notamment, la bombe
cryptographique. Et en 1938, ils décryptent 75% des messages allemands. Mais à l’été 1938, les Allemands complexifient
leur code si bien qu’au début 1939 les Polonais décident de mobiliser les Services du Chiffre Français et Britannique et en
juillet leur offrent deux exemplaires décryptés d’Enigma. Le mathématicien polonais Marian Rejewski venait d’élaborer la
première cryptanalyse, fondée sur une redondance : le mode de chiffrement de la clef choisie par le chiffreur était répété
dans le préambule du message.
L’été 1939, sachant que l’invasion allemande est imminente, le Biuro Szyfrów (bureau du chiffre du renseignement militaire polonais) donne tous ses travaux à la France et à l’Angleterre et certains des cryptographes s’installent dans ces
deux pays.
Fin septembre 39, le chiffre Polonais s’exile en France et décrypte les messages de l’armée de l’air allemande. Fin juin
1940, il s’installe en zone libre, près d’Uzès et avec des Français continuent de transmettre à Londres. Certains sont arrêtés et torturés en 1942. Sans rien dévoiler. D’autres parviendront à rejoindre Allan Turing à Londres.
Les Britanniques améliorent la cryptanalyse de la machine à coder Enigma grâce aux efforts d’Alan Turing et des très
nombreux cryptographes de Bletchey Park, contribuant ainsi aux succès alliés. Les chercheurs se perfectionnent avec des
documents et machines Enigma récupérées sur des navires ou des sous-marins allemands capturés.
Grâce à ces précisions, vous pourrez voir le film « Imitation Game », sans ignorer le rôle déterminant de la Pologne
dans l’histoire du code Enigma.
Aurélien Josset
Histoire du soulèvement de Varsovie d’août 44 en écho au portrait de Janina Vesin
Le 1er août 1944, des combats très durs s’engagent entre l’Armia Krajowa (la résistance de l’intérieur)et l’armée allemande. L’Armia Krajowa engage 50 000 soldats dans le soulèvement de Varsovie et l’armée allemande 39 000. Les Allemands pourront facilement regarnir leurs rangs et s’approvisionner en munitions et en nourriture, ce qui ne sera pas le
cas des Polonais.
Ces derniers se serviront dans les stocks capturés dans la ville, où il y a des uniformes allemands, et notamment des
uniformes SS. Les résistants s’en serviront pour vêtir leurs combattants, en leur faisant porter des brassards, pour les différencier des Allemands.
La Luftwaffe bombardait la ville. Certaines unités SS déployées dans Varsovie y faisaient preuve d’une grande sauvagerie,
notamment la brigade Dirlewanger, qui comptait dans ses rangs ce qui se faisait de pire.
L’Armia Krajowa dépendait du gouvernement polonais en exil à Londres, et n’était pas prête à se ranger sous la coupe
de Staline. Les USA et la Grande-Bretagne n’ont largué que 370 tonnes de fournitures et d’équipement au-dessus de Varsovie, dont la majorité tomba aux mains des Allemands. Les Soviétiques n’ont pas permis aux avions anglais et américains
d’utiliser leurs aérodromes (ou très peu et très tardivement) réduisant la quantité de fourniture à larguer. Et l’on sait qu’ils
sont restés sans bouger sur l’autre rive de la Vistule, abandonnant la ville aux exactions des Allemands jusqu’à l’écrasement
du soulèvement...
A la fin du mois de septembre 1944, la résistance n’avait plus ni munitions, ni nourriture. Le Général Bor-Komorowski
proposa aux Allemands une reddition à deux conditions : les membres de l’AK devaient être traités comme des prisonniers de guerre et la population civile ne devait pas subir de représailles.
Celle-ci fut envoyée en Allemagne pour fournir des prisonniers corvéables à merci, les hommes dans des camps de
travail, les femmes et les jeunes dans les fermes et là où l’on manquait de bras pour remplacer les hommes jeunes ou vieux
appelés en renfort sur le front.
Si les Allemands n’ont pas massacré les membres de l’AK à la fin de l’insurrection, c’est pour présenter
une bonne image de la SS. En effet, les membres de l’AK avaient été incorporés unilatéralement par les
armées britanniques et américaines, devenant de fait des soldats couverts par le droit international de la
guerre.
Aurélien Josset
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BRETAGNE POLOGNE
Plein CADRE SUR LA CULTURE POLONAISE
La librairie polonaise de Paris
La Librairie polonaise de Paris a été fondée à l’issue
de l’insurrection polonaise de 1830-31 contre la Russie.
Eustachy Januszkiewicz, membre de la Grande immigration l’installa quai Voltaire puis rue des Marais-StGermain : il en fait rapidement un lieu d’échanges intellectuels, culturels et politiques, qui fut associé, dès sa
création en 1838, aux activités de la Société historique
et littéraire polonaise. Celle-ci continue d’ entretenir un
dialogue riche et ininterrompu entre les cultures polonaises et françaises sur l’île Saint-Louis, dans un bel hôtel
particulier du XVIIème, 6 quai d’Orléans. N’hésitez pas à
consulter son programme 2015 sur le site www.bibliothèque-polonaise-paris-shlp.fr !
Le fils du grand poète Adam Mickiewicz lui succédera et installera la librairie en 1864, rue de Tournon. Elle
sera alors connue sous le nom de Librairie polonaise du
Luxembourg ou Księgarnia Luksemburska. Elle éditera de nombreux titres de littérature polonaise, mais sera partiellement
détruite durant la Commune en 1871.
Après la Première Guerre mondiale une maison d’éditeurs et de libraires de la Pologne redevenue indépendante, la
relance au 123, boulevard Saint-Germain où elle se trouve toujours.
Pendant la Seconde Guerre mondiale les troupes d’occupation allemandes ferment la librairie et détruisent le stock. Le
directeur, Tadeusz Pajor, sera déporté et mourra dans un camp de concentration.
Après la Libération, le journaliste et éditeur Stanislaw Lam prend l’initiative de refonder la librairie,
qui est pendant la Guerre froide, avec la revue Kultura, un lieu de rencontre des intellectuels polonais en
exil en Europe occidentale qui combattent le régime totalitaire communiste afin de rétablir un système
démocratique et pluraliste en Pologne. Elle joue un grand rôle dans la diffusion des écrits publiés clandestinement en Pologne durant les années 1980-1989, notamment durant l’État de siège.
Vous y trouverez de la littérature polonaise traduite en français, des livres et de la presse en polonais, de la musique et
des films polonais en CD et DVD et enfin des dictionnaires et des méthodes de langue. On y est très bien accueilli...
Françoise Cieslarczyk
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Les brèves
Plein CADRE SUR LA CULTURE POLONAISE
Un auteur polonais contemporain à découvrir : Wlodzimierz Odojewski
Wlodzimierz Odojewski, naît à Poznan en 1930 et fait ses débuts
littéraires en 1951.
Licencié pour des raisons politiques de son poste de directeur au
Studio de Théâtre contemporain , il émigre et s’installe en 1971 à Berlin. Il se partage maintenant entre Munich et Varsovie.
Profondément enracinée dans l’histoire de l’Europe orientale,
son œuvre s’inscrit au cœur de la Seconde Guerre mondiale et
nous permet de comprendre les raisons des relations historiques,
parfois très lointaines, qui unissent ou séparent Polonais, Ukrainiens et Russes.
« Et la neige recouvrit leur trace » publié en français en 1973.
L’Ukraine polonaise, où cohabitent, sous le joug des Russes, Juifs, Polonais et Ukrainiens, est déchirée par la guerre qui
sème un vent de carnage. Brutalement, à la faveur de l’occupation allemande, les ressentiments séculaires se transforment
en luttes fratricides.
Dans un déferlement d’incendies, de viols, de pogroms perpétrés par l’Armée rouge, les divisions S.S. ou les bandes
nationalistes ukrainiennes, deux familles, les Czerestwienski et les Woynowicz, tentent de préserver «leur» monde.
Ce roman est une véritable fresque : l’écriture s’attache à retracer les longs dédales de la mémoire et du rêve
et à rendre sensibles un panthéisme et une sensualité lyrique qui rapprochent ce roman des grands chefs-d’oeuvre slaves.
On retiendra ensuite deux courts romans plus intimistes où le regard d’un enfant imaginatif, Marek, nous fait prendre
conscience du bouleversement que la guerre impose à des vies innocentes.
Une saison à Venise (publié en français chez Rivages en 2008)
Marek, neuf ans, au lieu de partir avec sa mère à Venise, est envoyé précipitamment à la campagne, chez sa tante Weronika avec son frère aîné, Wiktor.Venise sera recréée dans la cave de la maison où une source d’eau surgit par miracle…
Odojewski joue avec le décalage entre le monde imaginaire et
innocent de l’enfance et celui bien plus complexe des adultes, un
monde qui s’impose dans le bruit assourdissant des bombes soviétiques et allemandes qui s’abattent sur la Pologne en septembre
1939.
La nudité des femmes (publié en français chez Les allusifs
en 2010)
Nous sommes maintenant en 1941.
C’est en découvrant un charnier, des cadavres déchiquetés que Marek, maintenant âgé de 11 ans, fait sa première expérience de la nudité. Il y aussi des hommes, des vieillards, des
enfants, mais ce sont les femmes, les femmes dont il commençait à rêver, qui lui apparaissent. L’éveil à la sexualité coïncide
avec la découverte de la mort, de ce qui est pire que la mort :
« Durant de longs jours, de longues semaines, il eut l’impression que tout était mort en lui ; parce que la découverte la
plus bouleversante avait été qu’il pouvait arriver aux gens des
choses bien pires que la mort. Surtout aux femmes. »
Françoise Cieslarczyk
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BRETAGNE POLOGNE
PLeIN CADRE SUR LA CULTURE POLONAISE
Au Salon du Livre 2015, la Pologne était à l’honneur : Wroclaw et Cracovie étaient les villes invitées.
Faisons un retour en arrière : lors du traité de Potsdam, en août 1945, un douloureux découpage fut imposé, la Pologne
récupérait à l’ouest la Silésie germanisée depuis deux siècles, tandis qu’à l’est, elle perdait la Galicie qui tombait dans l’escarcelle de l’URSS.
La population allemande fut expulsée et Breslau redevint Wroclaw où s’installèrent les Polonais déplacés de l’est... Dégermanisation après la guerre, soviétisation sous la Pologne communiste, repolonisation depuis 1989: cette ville malmenée
par l’histoire, cette ville de migrants est aujourd’hui une des plus dynamiques et créatives de Pologne et s’apprête à devenir
la capitale européenne de la culture en 2016.
Et Wroclaw, capitale de la Silésie, c’est la ville d’Olga Tokarczuk,
la star du roman polonais actuel. Ses romans portent l’empreinte
de l’histoire douloureuse de cette ville: les lieux et les mémoires
y sont à vif.
En 2008, Les Pérégrins obtient le prix Niké, la plus prestigieuse récompense polonaise, ensuite en 2010 paraît Sur les ossements des morts également traduit en français chez Noir sur Blanc. Son nouveau roman paru en
octobre 2014 (900 pages!) raconte l’histoire d’une secte juive du XVIIIème
siècle convertie au catholicisme, histoire restée taboue car les descendants
des 15 000 juifs convertis se sont fondus dans la population. La révélation
fait polémique, car elle met en difficulté les tenants d’une ”polonité” de pure souche catholique.” Nous sommes aussi
métissés, sourit la romancière que le débat provoquée par son livre, vendu à 80 000 exemplaires, réjouit. On attend la
traduction...
L’écrivain polonais Zygmunt Miloszewski, qui avait présenté le premier tome de sa trilogie “Les Impliqués” au salon
Rue des Livres 2014, a été l’invité «chouchou».
Dans la cathédrale de la cité médiévale de Sandomierz, au
bord de la Vistule et dont il fait le cadre de son polar, il a découvert une série de douze tableaux du XVIIIème siècle qui représentent, jour par jour, le martyre des chrétiens, en fait “365 façons de mourir”. On y trouve en particulier des meurtres rituels
d’enfants qu’on attribuait aux juifs, affabulation prétexte à des
pogroms et à un antisémitisme dont on a encore du mal à parler. Voilà la problématique du roman inscrite dans l’histoire et la
société polonaise. Quelques critiques lui ont reproché de ternir
la réputation des polonais. Mais pour Zygmunt Miloszewski “Le
polar est comme un trou de serrure par lequel on découvre
la société telle qu’elle est, ses zones d’ombre, les problèmes que, sous la surface, elle n’a jamais résolus”.
Le dernier tome de la trilogie aura pour décor Olsztyn, chef-lieu de voïvodie, jadis allemand. L’Histoire se mêlera encore
au fait divers. Ce sera son dernier polar mais, dit- il, “Je continuerai à écrire dans la même veine contemporaine
et réaliste, à la différence près qu’il n’y aura plus de cadavre.”
Signalons que “Les Impliqués” est paru en poche Pocket, “Thriller”.
La France se place aujourd’hui au 5ème rang des pays traducteurs du polonais, après la Russie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie : soit 281 livres traduits de 2003 à 2013, principalement aux éditions Noir
sur Blanc, Fayard et Actes Sud.
Françoise Cieslarczyk
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Les brèves
PORTRAIT
Janina Vesin
Janina Vesin : arrivée de Pologne en 1945, elle fête, en ce mois
d’avril 2015, 70 ans d’un enracinement réussi à Rennes.
« Quand je descends à la cave, encore maintenant, à 86
ans,... je fais la brave ! », me confie Janina Vesin qui est venue
au monde à Varsovie le 24 juin 1928. Elle s’appelait Janina
Labecka.
En effet, depuis qu’elle a dû se cacher avec sa famille dans les
caves de la vieille ville tout l’été 1944, pendant la terrible insurrection de Varsovie, elle évite de prendre l’ascenseur, le métro etc, tout
ce qui ravive sa claustrophobie.
Pourtant, à 14 mois, elle fut une enfant « miraculée » : tombée
accidentellement du 4ème étage de leur appartement de Varsovie, rue
Kapucinska (l’appui des fenêtres étaient très bas), elle s’en tire sans
une égratignure... Sa mère fera le pèlerinage à pied jusqu’à Czestochowa pour remercier la Vierge. Tout le quartier la comblera de
cadeaux, plus tard on lui demandera les numéros gagnants... Ironie
du sort, elle ne gagnera jamais à la loterie, ni pour elle ni pour les
autres ! Mais avant de connaître les épreuves de la guerre, elle fut
une enfant gâtée...
A Varsovie pendant la guerre,le couvre feu était à 20 h. Elle se
souvient qu’on descendait tous les soirs dans la grande cour de
l’immeuble prier pour les déportés et la fin de la guerre, un autel
Janina Vesin dans son appartement de Rennes,
provisoire installé sur une table.
rayonnante au milieu de ses souvenirs.
Comme elle l’avait dit aux écoliers de l’école de la Poterie en septembre dernier quand elle avait témoigné de ce qu’elle avait vécu, à 16 ans, lors du soulèvement
de Varsovie : « C’était bien pire que la guerre... parfois je m’étonne d’être vivante, tant le sang a coulé !».
Elle se souvient du char piégé, bourré d’explosifs par les Allemands, à l’origine d’un massacre épouvantable au cœur de
la vieille ville : sa maman lui avait interdit de sortir de la cave où ils vivaient, sinon elle aurait été tuée...
Déportée en septembre 44, en Allemagne, après l’écrasement de l’insurrection, elle déclare n’avoir que 15 ans, échappe
ainsi au camp de travail. Sa mère et elle travailleront dans une ferme. Elle ne pourra jamais traire les vaches mais transportera des bidons de 10 litres de lait, ramènera le beurre rationné de la laiterie, transportera des cercueils sur des traîneaux
en rigolant « Encore un !», et fera le ménage... Mais elles qui avaient couché dans des caves puis sur les planches superposées des camps de transit, elles ont une vraie chambre, un édredon, un pot de géranium à la fenêtre... Lorsqu’elle était
chargée de réparer des sacs de patates,
Janina cousait à la machine de petits
sacs remplis de farine dérobée dans le
garde-manger. Elle les dissimulait dans
les grandes poches de sa jupe et les
enterrait dans le jardin pour aider une
autre prisonnière polonaise.
Il y avait aussi un prisonnier
français d’origine suisse, François : il se marieront dans un camp
de transit après avoir été libérés
par les Américains...et reviendront
en France en avril 1945, à Rennes, où
il était luthier. Ils auront leur logement
dans un manoir, aujourd’hui disparu,
rue des Ormeaux, là où se trouve désormais le collège. Où naîtront deux
filles Catherine et Françoise. Quand
elles ont été déportées en Allemagne,
Elle a conservé son Arbeitsbuch (permis de travail)
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BRETAGNE POLOGNE
Portrait
Janina Vesin
sa mère avait cousu dans l’ourlet de son manteau des pièces d’or (roubles russes). Après le départ de son mari, plus tard,
ça lui a été bien utile de vendre ces roubles...Elle se souvient de la solidarité qu’elle a rencontrée dans le quartier SainteThérèse, quand elle faisait des ménages et qu’elle élevait seule ses filles.
Sa mère était retournée en Pologne pour rechercher son mari au camp de concentration de Gross-Rozen (mais il
était porté disparu) et son fils qui avait pris le maquis. Janina n’a jamais revu ni son père ni sa mère. Une assiette
décorative témoigne de son premier retour en Pologne : 31/7-16/8 1967. Elle retrouva seulement son frère.
Elle vit dans un appartement coquet, entourée de photos, de livres qu’elle dévore, comme une mère, une grand-mère
et une arrière grand-mère entourée d’affection et pensant à chacun avec amour, fière de tous les siens... et du chemin
parcouru..
Françoise Cieslarczyk
Photo de famille: Janina entourée de ses parents et de son frère.
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Les brèves
ACTUALITÉ DE POLONIA
Justyna Szpila-Verdavaine a exposé ses peintures à la médiathèque de la Bouexière du 14 au 11 avril 2015
Née en 1978 en Pologne, Justyna Szpila est la fille unique de parents architectes qui l’initient très tôt à l’art : expositions, visites de sites architecturaux... et à 5 ans elle leur déclare qu’elle sera peintre ! En réalité elle ne prendra des cours
particuliers de dessin et de peinture que l’année précédent le concours d’entrée à l’Académie des Beaux-Arts.
Pendant ses études en Pologne, Justyna découvre non seulement les techniques de restauration mais également les
techniques de la peinture ancienne, en faisant des copies. En parallèle elle suit des cours de dessin et de peinture avec les
professeurs Rzepka et Wiśniewsk.
Ces deux expériences complètement différentes se reflètent aujourd’hui dans sa manière d’aborder la
peinture, où les effets de hasard se mêlent à des éléments soigneusement travaillés, où l’imagination irrigue de rêverie et d’intériorité les paysages, les lointains... et le regard des personnages.
En 2001 le programme Erasmus l’amène à Athènes. Elle s’essaye à la restauration des céramiques, des mosaïques et du
papier. Cette dernière spécialité lui plaît. Après presque deux ans de recherches consacrés aux problématiques de séparations des peintures murales superposées qui l’emmènent jusqu’en Ukraine, elle obtient son diplôme en restauration de
peintures en 2003 et intègre l’Université de Paris 1 pour suivre la spécialité de restauration en arts graphiques, ce qui est
possible grâce à l’obtention d’une bourse du gouvernement français.
Justyna Verdavaine devant un de ses tableaux inspiré par le conte du Chaperon rouge
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BRETAGNE POLOGNE
ACTUALITÉ DE POLONIA
Justyna Szpila-Verdavaine a exposé ses peintures à la médiathèque de la Bouexière du 14 au 11 avril 2015
Polonia, avec Alicia Bachminska sa présidente, est venue en nombre pour découvrir ses peintures
Son diplôme obtenu en 2005, elle crée son entreprise de restauration dans sa double spécialité peinture et art graphique en 2006 à Rennes.
Elle se marie et donne naissance à trois enfants.
Tout en continuant à travailler, elle se remet à peindre pour le plaisir. Puis en 2007 elle expose à Kiel, en Allemagne, sur
l’invitation d’une amie. Après son déménagement en 2012 à la Bouëxière, elle ouvre en annexe à son atelier de restauration, un studio pour le portrait. Elle propose désormais des portraits à l’aquarelle d’après photo et pour les petits, des
portraits de doudous.
Une belle énergie, une belle sensibilité qui rayonne !
Vous l’avez compris, il faut aller visiter l’atelier de restauration de Justyna Szpila-Verdavaine et son studio pour le portrait.
Justyna SZPILA VERDAVAINE
OCRE Studio et Atelier
Restauration de tableaux et d’arts graphiques - portraits - copie
4 Le Châtaignier 35340 La Bouëxière
06 73 96 09 70 / 09 51 64 51 32
www.ocre-atelier.com
contact@ocre-atelier.com
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Les brèves
ACTUALITÉ DE POLONIA
«L’imagination
irrigue de rêverie
et d’intériorité le
paysage»
Polonia a poursuivi
ses rencontres : pour
inaugurer en beauté
l’année 2015, pour
la fête des femmes
ou récemment pour
Pâques. Kamil Grosicki,
international polonais
qui joue actuellement
au Stade rennais nous
a rendu visite avec sa
famille. D’autres rencontres sont prévues au
printemps.
Nous vous invitons à
consulter l’actualité sur
notre page Facebook :
https://www.facebook.
com/Polonia.Haute
Bretagne
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BRETAGNE POLOGNE
INFORMATIONS CONSULAT
Message à l’attention des électeurs polonais
de la part de la Section Consulaire de l’Ambassade de Pologne à Paris.
En vue des prochaines élections présidentielles qui auront lieu le 10 mai prochain, nous vous prions de bien vouloir
noter et aussi diffuser l’information concernant la nécessité de s’inscrire pour pouvoir voter.
Pour pouvoir s’inscrire, le lien du système électronique facilitant les inscriptions est le suivant : https://ewybory.msz.
gov.pl/
La Section Consulaire a mis également à disposition une ligne spéciale 01 43 17 34 99 ainsi qu’une adresse électronique : paryz.wybory@msz.gov.pl, consacrées uniquement aux élections présidentielles.
Michel Dorin
Consul Honoraire
Chers lecteurs des Brèves,
Voilà le numéro d’avril et de printemps qui apporte ses nouvelles trimestrielles!
L’aventure continue, n’oubliez pas !
Adressez-moi vos articles et vos informations comme d’habitude, à francoise.cieslarczyk@gmail.com.
N’hésitez pas à partager vos connaissances et vos découvertes sur la culture polonaise: histoire, littérature, art ... ce
sera ainsi un plaisir partagé ! Et si vous avez des conseils touristiques sur la Pologne, à proposer à nos lecteurs pour le
début des vacances estivales, allez-y! C’est le moment !
Et surtout, faites-le au fur et à mesure des événements, des activités, des rencontres, des échanges, des voyages que
vous vivez, et en fonction de l’actualité de votre jumelage... N’attendez pas le dernier moment !
Je collecterai vos envois jusqu’au 1er juillet, dernier délai. La parution est prévue pour le 15 juillet.
En attendant, bonne lecture!
Françoise Cieslarczyk