Édito Gérard Boullé Président de l’AMM Il est temps de libérer notre potentiel de croissance ! Il y a 47 ans, pour la première fois au Champ de Mars, notre drapeau tricolore fut levé à la place de l’Union Jack ! Ainsi fut franchie une étape de l’histoire de la construction de la nation mauricienne dans laquelle l’industrie, qui a largement contribué au miracle économique mauricien « post indépendance », a eu toute sa part. En ce mois de mars 2015 qui marque la fin d’une époque, la communauté des industriels attend du Budget de la nation pour 2015 un véritable coup d’envoi pour la croissance par la relance des investissements et des projets. En clair, le pays n’a pas fait bien, depuis plusieurs années, beaucoup de freins et de blocages perdurent, qui portent atteinte à notre performance. Vivement les décisions qui permettront d’atteindre l’objectif de taux de croissance à 5, 7 % ! Il est temps de se mettre au travail ! Dans le mémorandum que nous avons remis au ministre des Finances, les sept propositions que nous avons émises reflètent les grands enjeux auxquels est confronté notre tissu industriel : investissement, innovation, marketing territorial, balance des paiements et politique commerciale, export et stratégie africaine, formation des jeunes et formation continue, transition écologique… Notre travail s’est fait en étroite relation en concertation avec les autres partenaires de la plate-forme de réflexion stratégique industrielle : JEC/MCCI/MEXA dans un souci de cohérence. En attendant les grandes décisions qui dessineront l’avenir de notre pays, nous continuons notre travail sur le terrain du « Made in Moris ». « Made in Moris; c’est toi , c’est moi, c’est nous tous ! » « Nou tou Made in Moris » (http://www.madeinmoris.mu/wall/) est le message fort de la campagne déployée pendant ce mois et qui ne vous aura pas échappé. Présence sur les « billboards », clips à la TV, à la radio, articles de presse, visibilité dans les supermarchés, sur les réseaux sociaux. La vague du « Made in Moris » s’amplifie et c’est chaque Mauricien qui contribue à son succès ! Merci aux entreprises qui, dans leur communication et leur campagne du mois de mars, ont bien relayé leur appartenance au « Made in Moris ». Ensemble, nos marques locales sont plus fortes. Nos efforts visent maintenant à recruter des PME et à fédérer au plus large : produits agricoles, produits culturels - nous sommes sollicités par d’autres secteurs et notre cahier des charges évoluera pour en tenir compte. Enfin, saluons aussi ce mois-ci le lancement effectif du Progamme national d’efficacité énergétique (PNEE). L'AMM est une cheville ouvrière du PNEE depuis sa phase de conception en 2013. Elle met à disposition son chargé de mission énergie en tant que coordinateur technique du PNEE, sous l’égide du JEC. Pour tout savoir, rendez-vous sur le site web: www.pnee.mu! Je termine cet éditorial en vous disant tout le plaisir que j’ai eu depuis deux ans à présider l’association qui fêtera ses 20 ans cette année. La persévérance et l’endurance payent... La capacité à mobiliser sur des sujets techniques, avec des résultats concrets, ainsi que le travail collaboratif : ceci doit être la marque de fabrique de l’AMM et je continuerai à être présent pour soutenir les avancées. 3 AMM - Qui sommes-nous? Dans les années 1990, les industriels locaux ressentirent la nécessité de se constituer en association, sous la houlette de la MCCI, pour créer un environnement favorable au développement industriel, et promouvoir auprès des autorités l’importance stratégique de cette fillière dans une île Maurice où les réorientations vers le secteur des services s’accéléraient. Vision L’industrie mauricienne : fière de ses acquis et visant toujours l’excellence. Présentation des nouveaux membres du conseil d’administration Mission “ L’association apporte un networking et une énergie de groupe ; c’est un partage d’expériences venant de divers secteurs d’entreprises dont souvent les membres ont les mêmes difficultés. Elle facilite les contacts, les échanges et il est plus facile de faire avancer une idée ou une stratégie en faisant partie d'une groupe plutôt que d'être seul et isolé. ” Promouvoir et servir les intérêts de l’industrie mauricienne pour qu’elle continue à être performante, innovante et reconnue pour sa contribution au développement du pays. Objectifs Notre association consultative a pour objectifs : 1. La sauvegarde des intérêts de ses membres. 2. La promotion des industries locales et la défense de leurs intérêts au regard des évolutions législatives et des régulations administratives. 3. L’échange d’information, la tenue de séminaires, la réalisation d’études et de recherches sur le développement industriel. 4. Et toute autre action permettant d’atteindre les objectifs fixés. Sylvan Oxenham - Chief Financial Officer-E C Oxenham Cy Ltd. Valeurs La fierté…d’être mauricien!/Le sentiment d’appartenance Fierté d’abord et avant tout d’être mauricien et d’avoir, au fil du temps, contribué à bâtir notre industrie locale, créé des produits compétitifs et des marques fortes, et par conséquent, participé activement au développement de l’île Maurice. L’engagement Engagement de par notre volonté et notre sens du devoir en tant qu’association qui cherche à s’impliquer et à s'investir dans des efforts et des interventions visant à soutenir l’industrie locale et notre patrimoine industriel mauricien. Roland Maurel - Chief Executive Officer Mauvilac “ Mauvilac est un pionnier de l’industrialisation de notre île et notre marque 100% mauricienne s’est construite depuis 1964 pour devenir une marque “nationale”. Nous en sommes fiers et cela nous donne la responsabilité de toujours agir en exemple pour consolider l’industrie mauricienne à travers nos engagements sociaux, environnementaux et économiques et pour toujours rehausser la valeur du “Made in Moris”. Ce sont toutes ces raisons qui me motivent à rejoindre le conseil de l’AMM. ” La persévérance Notre persévérance au fil du temps et indépendamment des politiques et du contexte économique qui changent constamment. Notre association a pour but d’être le porte-voix des industriels mauriciens et de veiller aux intérêts de ces derniers, peu importent les défis externes et changeants. “ Je m'engage en tant que membre du conseil à mener à bien les objectifs fixés par L’AMM et à promouvoir les intérêts de ses membres ” La complémentarité/Le sens du collectif La complémentarité/le sens du collectif entre les membres, à savoir, le partage de bonnes pratiques malgré les situations concurrentielles, les actions collectives permettant de mutualiser sur des enjeux de la performance industrielle. 4 Jean Mick Li Wan Po General Manager Food Canners Ltd L’AMM, 20 ANS DÉJÀ! Le 26 juillet 1995, l’AMM a été créée par des hommes et des entreprises : Bashirally Abdulla CURRIMJEE (Margarine Industries Ltd) Raoul Joseph Paul CLARENC (Mauritius Oil Refineries Ltd) Eric SO HA MAFAT (Sofap Ltd) Iqbal JOONAS (Consolidated Steel Ltd) Conseil d’administration en 2014 Gérard Boullé Président Représentant de New Maurifoods Ltd Sylvan Oxenham Trésorier et membre du comité de la marque Made in Moris Représentant de E.C. Oxenham Ltd Eric Adam Membre de l'AMM et du comité de la marque Made in Moris Représentant de SOFAP Ltd Salim Sulliman Secrétaire et membre du comité de la marque Made in Moris Représentant de Margarine Industries Ltd Ian Tin Fook Membre de l'AMM et du comité de la marque Made in Moris Représentant de T&T International Foods Ltd Hubert de Spéville Membre Représentant de Beau Bébé Ltée Jérôme Clarenc Membre de l'AMM et du comité de la marque Made in Moris Représentant de MOROIL Roland Maurel Membre Représentant de Mauvilac Industries Ltd Jean Mick Li Wan Po Membre Représentant de Food Canners Ltd Mathias Echevin Membre Représentant de Solutions Eau et Environnement Ltée 5 POURQUOI REJOINDRE L’AMM? Rejoindre l ’AMM, c’est devenir acteur de l ’industrie manufacturière locale avec la possibilité de profiter d ’une force commune pour faire face aux différents enjeux auxquels notre industrie est confrontée... 29% 30% 25% 23% 20% 16% 15% 10% 8% 8% 5% 5% 5% 0% re tai n me i -al ro Ag s son is Bo ie im Ch Ē Im n/ io dit e eri m pri ux a rav T Les enjeux géopolitiques Nous devons faire face en tant qu’économie insulaire et ouverte sur un monde qui bouge et change drastiquement avec notamment l’occident qui vacille devant les nouvelles puissances. Notre statut de petit État insulaire doit nous permettre de faire valoir auprès des instances internationales une politique commerciale qui prend en compte les secteurs et filières importants pour le pays et qui comprend aussi des mesures correctives pour permettre un « level playing field ». De nouveaux territoires sont à explorer pour nos produits et nos savoir-faire : océan Indien, Afrique de l'Est, marchés émergents. Enjeu de notre croissance Nous faisons malheureusement face à une croissance insuffisante pour créer assez d'emplois pour nos jeunes. L’industrie a un rôle déterminant en tant que locomotive de l’investissement non spéculatif. Enjeu de l’ajustement de notre modèle économique Il est crucial de redonner à l'industrie locale un rôle moteur et de permettre aux produits locaux de gagner des parts de marché face aux importations. Sur le marché régional, nous devons améliorer notre productivité et notre compétitivité. is x tau é sm de 1995 - 2015 : 20 ans d’AMM et un agenda offensif ! 6 3% 2% s ue liq tal mé - on n ux ria até M Bo p Pa on art /C ier ces S i erv à ie str du l’in s uit od Pr 2% ne giè y d’h Enjeu du développement durable Réconcilier écologie industrielle et compétitivité est devenu un enjeu citoyen de premier ordre. Il faut rendre l'industrie plus économe en ressources, moins énergivore, plus respectueuse de ses rejets et favorisant le tri et le recyclage de ses déchets. Enjeu de la troisième révolution industrielle Cette nouvelle révolution qui se prépare va résulter du choc entre le numérique, les TIC, les énergies renouvelables, les biotechnologies, les nouveaux matériaux... Nous devons nous y préparer... Leitmotiv de l'AMM : faire de l'industrie le moteur du second miracle industriel mauricien Nous nous devons d’enrayer le processus de désindustrialisation, de relancer la croissance industrielle à 6 % par an, de créer de la valeur ajoutée, des emplois, et de contribuer à réduire le déficit de la balance des paiements. Il est primordial d’assurer la pérennité de l’industrie locale et de protéger ainsi le savoir-faire et les compétences générés par l’industrie locale. Nous devons rendre notre industrie encore plus forte, performante, efficace, profitable et plus écologique. Les objectifs de l'AMM : Apporter de la valeur à ses membres Nous poursuivons nos efforts de plaidoyer pour le développement industriel auprès du gouvernement, des organisations du secteur privé et des instances internationales. L’AMM est force de propositions pour que l'industrie participe pleinement au développement du pays. Nous œuvrons à la consolidation du « Made in Moris » afin que nos marques locales soient renforcées, que l'acte d'achat devienne un acte militant et que le consommateur devienne un conso « acteur ». Nous animons notre réseau industriel par des échanges de bonnes pratiques, des visites d’usines, des rendez-vous thématiques ouverts à la communauté industrielle. Nous fournissons des services d'assistance technique pertinents à nos membres et leur donnons l’opportunité de nouer des partenariats stratégiques aves les autres organisations impliquées dans le développement industriel pour mutualiser les ressources et optimiser les moyens. Qui peut rejoindre l'AMM ? De la PME à la grande entreprise, un seul critère : la transformation L'adhésion est ouverte à toute entreprise engagée dans la transformation (BRN Industrie) et réalisant un chiffre d'affaires minimal de Rs 5 000 000 par an. Sur simple demande à l’adresse suivante: amm@mcci.intnet.mu, vous recevrez un formulaire d’application à remplir et à renvoyer à la même adresse. Un membre de notre équipe prendra contact avec vous et votre candidature sera soumise au conseil de l’AMM pour approbation. Sur décision spéciale du conseil, toute PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à Rs 10 millions et adhérente au « Made in Moris » bénéficiera d’un an adhésion « gratuite » à l’AMM ! COTISATIONS AMM 2015 Tranche de chiffre d'affaires * Rs < Rs 10,000,000 6 000 > Rs 10,000,000 < RS 25,000,000 14 000 > Rs 25,000,000< RS 75,000,000 23 000 > Rs 75,000,000< RS 200,000,000 35 000 > Rs 200,000,000 46 000 Le secteur manufacturier en chiffres Premier contributeur en termes de richesse nationale (PIB) et d’emploi En 2014, le secteur manufacturier a contribué pour 16, 6% du PIB (tous secteurs confondus : sucre, exports et industries locales). C’est le premier contributeur de la richesse nationale devant le secteur financier, le commerce, et le secteur immobilier. Le taux de croissance du secteur industriel dans son ensemble est en moyenne de 2,1% en 2014. Or les entreprises exportatrices ont connu une décroissance de 0, 1% . Par conséquent, les industries tournées vers le marché intérieur ont donc fait mieux et tirent la croissance nationale à plus de 3,5% . Intégrateur de développement L’industrie locale représente aujourd’hui les deux tiers du PIB industriel soit 10,6% du PIB national à plus de Rs 36 milliards . Elle est très diversifiée mais méconnue : 11 sous-secteurs : agro-alimentaire (le secteur le plus développé après le textile), boissons, chimie, imprimerie, matériaux de construction, fer, bois, construction navale, bijouterie, cuir, industrie des corps gras etc. C’est un secteur qui compte plus de 500 grandes entreprises, 13000 PME et 55 000 emplois. Ses consommations intermédiaires ont un effet structurant sur toute une chaîne de fournisseurs locaux interdépendants: éleveurs, agriculteurs, sous-traitants, services financiers, télécommunications, infrastructures, logistique etc. On estime que l'industrie locale contribue à faire vivre environ 165 000 personnes, c'est l'effet « intégrateur de développement ». 7 Actualités Historic Marine Ltd À l’abordage du Made in Moris Historic Marine Ltd, fabricant de maquettes de bateaux depuis 1982 fait partie des nouveaux adhérents au « Made in Moris ». La société installée à Goodlands compte une soixantaine d’employés dont la plupart font partie de l’équipage depuis le début de l’aventure. « Nous avons souhaité rejoindre le ‘Made in Moris’, pour cette valorisation supplémentaire qu’il apporte à un des rares artisanats mauricien reconnu dans le monde entier. Cela met en avant notre savoir-faire, notamment vis-à-vis de notre clientèle européenne qui est notre principal marché. Cette clientèle a une relation particulière avec l’histoire navale et elle ne transige pas en matière de qualité et d’authenticité », explique Serge Piat, directeur d’Historic Marine Ltd. Pour en savoir plus sur Historic Marine et la fabrication de maquettes de bateaux, nous vous invitons à regarder l'émission 100% Challenge sur Youtube: www.youtube.com/user/Centpour100Challenge 8 Avec plus de 30 ans d’existence et pour garder le cap face à une conjoncture difficile, l’entreprise mise sur la diversification et l’innovation. Outre sa gamme complète de meubles de marine lancée il y a quelques années, aujourd’hui Historic Marine Ltd ouvre une deuxième branche de production : « My Boatreplica » qui propose des maquettes plus contemporaines et offre la possibilité aux propriétaires et aux chantiers d'avoir une réplique fidèle de leurs bateaux. Si vous êtes fan de modélisme, amateur de maquettes navales ou tout simplement pour faire rêver le marin qui sommeille en vous, n’hésitez pas visiter le site web de Historic Marine Ltd : www.historic-marine.com ou de My Boatreplica : www.myboatreplica.com . Certification ISO14001 pour l’activité avicole du Groupe Innodis Margarine Industries Ltd à l'écoute des nouvelles tendances de consommation TARA L'équipe d’Innodis impliquée dans le projet de certification ISO 14001. La démarche : promouvoir le concept d’« agriculture responsable ». Le moyen : une certification ISO 14001 EMS (Environmental Management Systems). Pour la filière de production de poulet du Groupe Innodis, basée à Beau-Climat, cette certification, obtenue en décembre dernier, illustre l’engagement du groupe à aller au-delà de son « Exigence Qualité » en ce qui concerne ses produits et à inscrire de plus en plus ses actions dans le droit fil du développement durable. La certification, octroyée par AJA EQS (Mtius) Ltd, la branche locale de l’Anglo Japanese American Registrars, un organisme international de certification, vient allonger la liste de normes et standards auxquels souscrit déjà la filière avicole. Plusieurs de ces certifications ont trait à la qualité et à la sécurité des aliments, notamment les certifications ISO 9002, HACCP, MSB MS65 et ISO 22000. C’est donc l’ensemble de la filière avicole du groupe qui est concerné par cette certification, soit ses fermes de reproduction et d’élevage, son couvoir, son abattoir, et ses unités de traitement et de conditionnement, y compris celle qui fabrique les produits élaborés comme les chicken burgers, chicken nuggets et le poulet fumé commercialisés sous la marque Prodigal. Pour Reynolds Moothoo, General Manager - AgriBusiness and Regional Development du Groupe Innodis, il sera possible d’évaluer l’efficacité de cette norme « non seulement sur notre gestion interne mais aussi sur nos coûts de production, avec des retombées positives sur la performance financière de l’entreprise ». Outre d’offrir la garantie de produits encore plus sains, la démarche, dit-il, vise aussi une amélioration de l’environnement du travail, avec l’accent sur la santé et la sécurité, mais aussi le bien-être et l’épanouissement des employés. Pour le Groupe Innodis, la culture de qualité et les normes de bonne gestion d’entreprise ne s’arrêtent pas à Beau Climat. Le Groupe vient également de décrocher la certification HACCP pour ses unités de ré-empaquetage de lait en poudre et de produits surgelés. Sa laiterie à Phoenix, qui est par ailleurs certifiée HACCP et ISO 22 000, table aussi sur l’obtention prochaine de la certification ISO 14 001. Les marques de poulets commercialisées par Innodis, notamment Prodigal, Carmen et Poulet Fermier, sont également certifiées Halal. Margarine Industries Limited élargit sa gamme de produits avec Tara Olive Spread. Mis en rayon en octobre dernier, ce produit a été élaboré localement et peaufiné grâce à la précieuse collaboration de fournisseurs de matières premières en provenance d’Europe. Tara Olive Spread est un produit 100 % végétal contenant 60 % de matières grasses, dont 15 % d'huile d'olive. Le produit est « Trans Fat Free » et est aussi une source d’omégas 3 et 6, connus pour leurs nombreux bienfaits pour la santé. Sans cholestérol et sans gluten, source de vitamines A, D, E, B6 et B12, Tara Olive Spread est approuvé par la Heart & Stroke Foundation d’Afrique du Sud. « Ce nouveau produit, le résultat d'une étroite collaboration entre différents départements, a été mis au point afin de répondre aux attentes de nos consommateurs pour une alimentation plus saine, pas forcément chère », souligne-t-on au niveau de la direction de l’entreprise. Les Mauriciens, qui connaissent bien les vertus de l’huile d’olive, apprécient donc cet ajout à la gamme de produits. Il est à noter que Margarine Industries Limited, créée en 1967, a été parmi les premiers fabricants alimentaires locaux à obtenir des certificats « Mauricert » ainsi que les certifications ISO 9001:2008 et ISO 22000:2005. Ce qui signifie que toutes les mesures de qualité et de sécurité sont prises tout au long de la production pour assurer à ces produits locaux une qualité irréprochable. 9 Actualités Groupe Food and Allied Business Award Tamam encourage l'accès à l'entrepreneuriat Avipro primé pour sa contribution à la création d'emplois Le premier « point chaud » du réseau de mini-boulangeries Tamam accueille ses premiers clients depuis le 5 décembre dernier à la rue Pope Hennessy à Beau-Bassin. À l’image de ce qui se fait pour Chantefrais depuis une quinzaine d’années, et grâce à l’expérience du groupe dans la promotion de la petite entreprise, d’autres points de vente ouvriront leurs portes graduellement aux quatre coins de l’île. Avec Tamam, ce seront autant de petits entrepreneurs franchisés qui pourront bénéficier de l’expertise et de l’accompagnement de la franchise. Les clients ont l’embarras du choix : des pains mais également de la pâtisserie et de la viennoiserie de qualité, élaborés avec le soutien des techniciens français de « La Mie Câline ». Les boulangeries existantes qui font face à certaines difficultés opérationnelles auront la possibilité de se joindre au réseau « Tamam ». Dans tous les cas, les entrepreneurs feront l’objet d’un accompagnement dans leurs démarches administratives et bénéficieront d’une formation axée entre autres sur les techniques de production, les standards d’hygiène et de qualité, la gestion et le service-client. National Inclusive Thierry de Spéville (3e partant de la gauche), General Manager d’Avipro, recevant le trophée de l’entreprise Une reconnaissance du secteur public mais aussi de l’ensemble de l’industrie : c’est ce que représente le prix attribué à Avipro par le National Inclusive Business Award fin 2014. En quinze ans, Avipro a donné l’opportunité à pas moins d’une centaine d’entrepreneurs de se lancer à travers l’enseigne Chantefrais. Ces entrepreneurs ‒ et derrière eux souvent des familles entières ‒ ont ainsi eu l’occasion de développer une expertise dans un domaine qui leur était jusqu’alors inconnu et ainsi vivre de cette activité, contribuant dans le même temps à l’économie mauricienne. Organisé par le ministère du Business, des Entreprises et des Coopératives, ce concours, dont c’était la première édition, récompense les entreprises mauriciennes qui développent la culture d’entrepreneuriat dans l’économie mauricienne. « Ce prix est une reconnaissance de la philosophie d’Avipro – et du Groupe Food & Allied dans son ensemble – de réconcilier efficacité économique et utilité sociale dans son business model », estime Thierry de Spéville, General Manager d’Avipro. Pour en savoir plus sur la franchise TAMAM, nous vous invitions à regarder le reportage de 100% Challenge diffusé le 17 mars dernier sur MBC1 , visible sur la chaîne YOU TUBE https://www.youtube.com/watch?v=-IACslesmgA 10 Avipro se place ainsi au sommet d’un classement de 42 entreprises participantes. En plus du trophée du National Inclusive Business Award 2014, elle a également reçu la somme de Rs 100 000 ainsi que l’accompagnement d’un consultant sur un projet d’une valeur de Rs 500 000. Une belle façon de motiver les entreprises mauriciennes à encourager l’entreprenariat local, à petite ou grande échelle. « Racheter Eski, c’est protéger les repères historiques du Mauricien » Bernard Theys Chief Executive Officer de Phoenix Beverages Ltd Le rachat, par Phoenix Beverages Ltd (PBL), de la marque locale Eski a été suivi avec intérêt par nombre de Mauriciens. Le CEO du Groupe PBL estime que cette marque a accompagné le développement du pays. Pourquoi le Groupe Phoenix s'est-il intéressé au rachat d’Eski ? La marque Eski est fortement attachée au quotidien des Mauriciens et comme la Phoenix, cela nous interpelle beaucoup dans notre motivation de construire une île Maurice meilleure tout en protégeant ses repères historiques et ses valeurs. Pour une marque qui a peu communiqué depuis ces dernières années, comment comptez-vous faire pour la réinstaller dans le paysage ? C’est un dossier sur lequel nous travaillons. Effectivement, la marque a peu communiqué ces dernières années et ce n’est pas évident pour une telle marque d’être ainsi managée par différentes équipes avec différentes visions année après année. Nous allons y mettre toute notre expérience et toutes nos compétences pour en faire une réussite. Quel est le challenge pour ce produit qui se démarque grâce à ses couleurs « fluo » et ce alors que le consommateur est de plus en plus conscient des qualités nutritionnelles des produits ? Comme tous les sodas, ce sont des produits qui doivent constamment se réinventer pour rester cohérents avec l’évolution de la consommation – je ne pense pas que ce soit un challenge particulier à Eski. PBL s’assurera que, comme pour tous ses autres produits, cette marque soit développée d’une façon responsable et cohérente avec les attentes des Mauriciens. Le Groupe PBL est un des piliers fondateurs du « Made in Moris » ? En quoi est-ce important pour vous ? Le Groupe PBL fait partie de ces groupes qui ont accompagné l’île Maurice dans son développement et sa réalisation depuis la période de l’Indépendance. Ce mauricianisme est quelque chose qui est imprégné dans nos gênes, et le projet « Made in Moris » n’est que le reflet de cette forte conviction que nos talents, nos valeurs, notre qualité n'ont rien à envier aux produits étrangers. 11 Notre invitée Rashida Nanhuck directrice par intérim du MSB “ Le Mauritius Standards Bureau doit devenir une entreprise « commercially-oriented » ” De nouvelles visions et orientations ont été dégagées dans le cadre d’une nouvelle stratégie du Mauritius Standards Bureau (MSB). Celle-ci vise une autonomie financière qui nécessiterait la mise en place d’un nouveau « business model ». Le MSB vient de dévoiler sa stratégie 2015-2020. Dans «l’express» du 16 octobre 2014, vous avez évoqué un projet de réforme qui s'articule autour de quatre axes. Quels sont ces quatre axes et comment apporteraient-ils un nouveau souffle à l’organisme ? La stratégie du MSB est une stratégie de changement mais fondamentalement c’est un changement de stratégie. Bien que la précédente mission d’améliorer la qualité des produits et la compétitivité des entreprises s’apparente à la nouvelle vision stratégique, la différence est conséquente. En effet, c'est le pays qui doit être compétitif à travers une politique nationale de la qualité et la réforme de l’infrastructure qualité. Il est impératif d’encadrer juridiquement notre infrastructure qualité et de l’orienter pour qu’elle puisse être reconnue sur les marchés exportateurs. Le MSB à un rôle important à jouer dans cette démarche. Donc, la stratégie du MSB repose sur quatre axes majeurs: i) améliorer l’infrastructure pour faciliter les échanges commerciaux ii) soutenir la politique nationale de qualité iii) valoriser les normes et l’évaluation de conformité comme outils stratégiques iv) devenir une institution excellente et financièrement autonome. 12 Comment mettre en place ces quatre axes ? Quelle serait la durée de cette mise en place et les moyens nécessaires pour ce faire ? Au centre de la stratégie du MSB se trouvent des hommes. Les cadres du Bureau ont été associés à la réflexion stratégique et le personnel à tous les niveaux a été informé des nouvelles visions et orientations. Ils en sont tous partie prenante. En outre, leurs compétences et aptitudes constituent des atouts sur lesquels repose toute la stratégie. Nous comptons sur tout un chacun dans l’organisation pour mettre cette stratégie en œuvre. Nous avons cinq ans pour apporter ce virage stratégique, mais le changement de cap est déjà visible. Vous êtes pour la refonte du MSB. Vous disiez dans l'express du jeudi 16 octobre, justement, que le MSB réclame plus d'autonomie – en quoi cette autonomie permettrait-elle un meilleur fonctionnement de l’organisme ? Le MSB est un organisme parapublic financé partiellement par des fonds publics et à travers des revenus obtenus de la vente de nos services. Il a une exigence de résultats du gouvernement et ainsi que de son conseil d’administration. Pour y arriver il nous faut diversifier nos marchés, nous positionner sur de nouveaux créneaux porteurs et conserver nos parts de marché. Accélérer, accentuer et impulser davantage sont les maîtres mots. Le MSB est reconnu comme un organisme qui soutient les politiques nationales de qualité pour le développement économique et social de notre pays. Le but principal de l’organisation est d’être à la pointe de la technologie en ce qui concerne l’élaboration des normes et assurer l’évaluation de conformité des entreprises dans leurs démarches qualité. Le MSB a eu beaucoup de succès en tant qu’entité dite « development oriented ». La nouvelle piste de réflexion qui fait surface durant cette deuxième moitié de la décennie est de considérer le MSB comme une entreprise commerciale qui vend ses services marchands. Le Bureau doit donc devenir « commercially oriented ». Nous avons mis en œuvre une stratégie qui vise une autonomie financière avant la fin de cette décennie. L’autonomie financière doit aussi se conjuguer par un nouveau « business model ». En ce moment, l’organisation est fondée sur un « management model » avec l’accent sur les procédures administratives et financières et une gestion de ressources calquée sur celle du secteur public. Or, ceci doit évoluer vers un « business model » ayant au centre du discours les clients, les marchés la performance et les résultats. Que devient le Mauricert dans la politique nationale de qualité ? Quelles articulations avec le « Made in Moris » ? Le Bureau gère depuis 1979 le « Mauricert » qui est un système de certification par lequel les fabricants produisant selon les normes mauriciennes peuvent utiliser la marque du MSB. La présence de cette marque sur les produits permet de reconnaître que ceux-ci sont certifiés et sont en conformité aux normes de qualité établies par le Bureau. Le « Mauricert » a été conçu pour promouvoir la politique industrielle de substitution des importations. Il est temps de réinventer le Mauricert. Un « Re-branding » du « Mauricert » est devenu urgent et impératif pour soutenir le secteur manufacturier et garantir la qualité des produits fabriqués à Maurice. Nous pensons travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, les associations de protection des consommateurs et les entreprises pour mettre en œuvre cette stratégie. Le label « Made in Moris » et le label « Mauricert » ont des objectifs différents mais sont complémentaires. Le premier nommé vise principalement les consommateurs mauriciens et joue sur la fibre patriotique pour se démarquer de la concurrence des produits importés. Le « Mauricert » vise plus large. En effet il permet à l’entreprise d’avoir une stratégie de qualité pour pénétrer les marchés extérieurs aussi bien que le marché intérieur. Le « Mauricert » peut valoriser les produits « Made in Moris ». Une double labellisation « Mauricert » et « Made in Moris » serait un atout pour les entreprises exportatrices. Quels sont les défis commerciaux qui guettent le pays et qui nécessitent une utilisation judicieuse de la normalisation? Le MSB fait face à de nouveaux défis et enjeux en cette deuxième moitié de décennie. D’une part, des thématiques stratégiques prennent forme comme l’économie bleue, l’économie verte, l’économie silver (économie liée à nos seniors), le développement durable, l’efficacité énergétique, l’empreinte carbone, les bâtiment verts, la sécurité alimentaire ou encore la sécurité routière. Tous ces secteurs exigent un support normatif afin d’assurer un développement sain. D’autre part, les infrastructures techniques comprenant la métrologie, la normalisation, l’évaluation de la conformité et le régime de réglementation sont en pleine mutation. Pour une économie mondialisée et ouverte comme celle de notre pays, des infrastructures techniques modernes et avant-gardistes sont essentielles pour faciliter le commerce, protéger les consommateurs et améliorer la santé et la sécurité de nos citoyens. Il incombe au Mauritius Standards Bureau de s’adapter sans cesse à l’environnement national et international, de revoir son cadre institutionnel pour mieux appuyer ses activités, de rehausser son profil et de renforcer ses capacités techniques. Comment fonctionne le MSB? Fondé en 1975, le Mauritius Standards Bureau a adopté une approche intégrée de la normalisation en y intégrant la métrologie, la normalisation, l’évaluation de conformité et la formation. Il devient un organisme parapublic en vertu de la loi organique notamment le Mauritius Standards Bureau Act 1993. Les services marchands du MSB sont la certification, les essais, l’étallonage des équipements et instruments de mesure, la vente des normes et la formation. Le Bureau emploie 77 personnes et a un chiffre d'affaires d’environ Rs 34 million. Les dépenses courantes pour l’année 2014 s’élevaient à Rs 62 millions. Le conseil d’administration est constitué de M. T Appadu, Mme V Appadoo, M. K Conhye, Dr A.K. Seebaluck, M. A Kaidoo, M. H.V Jadav, Mme M Foolessur, M. Soodesh Kumar Dauharry, M. Louis Jean Bernard Perrine et Mr A.Y. Bissessur Profil de Rashida Nanhuck Titulaire d’une licence en Food Science and Technology, Rashida Nanhuck prend de l’emploi au Mauritius Standards Bureau en 1992 comme Assistant Technical Manager en charge du laboratoire agro-alimentaire. Elle est auditrice principale (Principal Auditor) pour les systèmes de management l’ISO 9001, l’ISO 22000 et le HACCP. Elle est également auditrice pour l’accréditation des laboratoires selon l’ISO 17025. En 2012 elle devient directrice adjoint du MSB. Depuis juin 2012, elle est directrice par intérim du Mauritius Standards Bureau. 13 Avis d’expert La conduite des affaires à Maurice, entre coûts et contrecoups S’il est une question qui préoccupe économistes, hommes d’affaires et entrepreneurs, c’est le coût du « Doing Business » à Maurice. Le dernier rapport de la Banque mondiale nous octroie une 28e place, certes, mais est-ce suffisant et, surtout, quelles sont les avenues à explorer pour faire encore mieux ? L’économiste Renganaden Padayachy de la MCCI nous éclaire... L’île Maurice est positionnée par la Banque mondiale comme une championne du « Ease of Doing Business », êtes-vous d’accord avec ce statut ? Pour être honnêtes, nous ne pouvons nous considérer en tant que tel. Maurice n’est classé que 28e sur 189 pays dans ce rapport. C’est certes un classement honorable, mais nous devons avoir pour ambition d’être classés parmi les dix premiers, ce qui améliorerait notre avantage compétitif ; cette analyse comparative des pays peut être déterminante pour attirer les investissements directs étrangers. Renganaden Padayachy Économiste à la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) et Manager – Economic Analysis and Industry Division 14 En est-il de même du « Cost of Doing Business »? Est-ce une première pour la MCCI de mesurer ces indicateurs ? Pourquoi l’avoir fait ? Il faut comprendre que l’« Ease of Doing Business » est un indicateur de l’évolution du « Cost of Doing Business ». Ainsi, pour améliorer notre performance, nous devons réduire les coûts relatifs à la conduite des affaires. La problématique réside dans le choix des décisions et des réformes. Nous avons suffisamment de données économiques confirmant le précepte d’une corrélation positive entre un environnement des affaires propice et un développement économique favorable. Cependant, peu de recherches ont mesuré des aspects spécifiques de la réglementation des affaires et analysé leur impact sur les résultats économiques. Ce manque de connaissances systématiques empêche les décideurs de prendre les décisions et de choisir les réformes qui auraient le meilleur impact sur le taux de croissance économique. En ce sens, nous avons préparé un document de travail qui a pour objectif d’évaluer l’impact des coûts de certains indicateurs relatifs à la conduite des affaires sur le taux de croissance économique de Maurice. Avec quelle appréhendé ? méthode l’avez-vous À la MCCI, nos recherches nous ont amené à analyser plusieurs études qui nous ont permis de définir les paramètres nécessaires pour la rédaction de ce document de travail. Notre méthodologie est basée, en particulier, sur les recherches empiriques de Saleh (2013)1 qui a évalué l’impact des indicateurs du « Doing Business » sur le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) égyptien. De plus, nous avons utilisé l’outil économétrique pour estimer notre modèle de croissance. Pour la préparation de son rapport sur le « Ease of Doing Business », la Banque mondiale compile des données sur une série d’indicateurs couvrant divers aspects de l’environnement des affaires et de leurs coûts. Nous en avons sélectionné cinq : les réglementations officielles pour la « Création et la Gestion d’une Entreprise », les taxes et impôts, les coûts liés aux commerces frontaliers, l’octroi de permis de construire et l’accès au crédit. Saleh. A. (2013) Assessing the impact of doing business indicators on the GDP growth in Egypt 1 Comment nous positionnons-nous par exemple en matière de création d’entreprise ou de coûts du commerce transfrontalier, par rapport à d’autres pays ? Sur les réglementations pour la création d’une entreprise, l’estimation économétrique indique, toute chose étant égale par ailleurs, qu’une diminution des coûts relatifs aux réglementations pour la création d’entreprise de 2,1 % à 1,1 % du revenu par habitant, pourrait augmenter notre PIB de plus de 50 millions de dollars américain, soit 0,4 points de croissance économique de plus. Une analyse des données nous montre que ces coûts ont été divisés par plus de 4 en une décennie. Ce qui est remarquable. Toutefois, nous pouvons toujours améliorer cet indicateur, en particulier s’agissant de l’enchaînement des procédures entre les différentes institutions publiques et les ministères. Selon les données, le délai pour qu’une entreprise manufacturière puisse être opérationnelle est de presque huit mois. L'objectif est donc de réduire ce délai qui, in fine, baisserait les coûts pour créer une entreprise. Il serait judicieux de réfléchir à la mise en place d’un « guichet unique » pour l’octroi et le paiement de tous les documents administratifs. En guise de comparaison, en Nouvelle-Zélande, les coûts relatifs à la création d’une entreprise sont de 0,3 % du revenu par habitant. Le taux de croissance pour ce pays en 2014 a été de 3,2 %, nettement au-dessus de la moyenne des pays avancés qui était de 1,8 %. De plus, le taux de chômage était de 5,6 %. Cette performance pourrait nous faire gagner 0,7 points de croissance. Alors qu’il existe depuis la réforme de 2006 un statu quo sur la fiscalité, vous lancez l’idée audacieuse qu’il est temps de revoir en profondeur la fiscalité et réduire le taux effectif ? S’agissant du taux d’imposition effectif sur les entreprises, l’estimation économétrique implique, toute chose égale par ailleurs, qu’une baisse d’un point de pourcentage du taux effectif de taxation pourrait augmenter le taux de croissance de 0,04 points de pourcentage. Une analyse des données nous montre que malgré la baisse du taux de taxation sur les sociétés, qui est passé de 25 % à un taux de 15 %, le taux d’imposition effectif a baissé de moins de 2 points en 10 ans. Cela s’explique par le fait que la baisse du taux de taxation a été neutralisée par la hausse des autres charges et frais ‒ fixes ou variables. En effet, en 2014, selon les données de la Banque mondiale, l’impôt collecté sur les profits des entreprises représentait 11,2 % du bénéfice brut et les charges sociales et autres taxes : 13,2 % du profit brut. Il serait judicieux de réfléchir à la mise en place d’un comité public-privé pour revoir en profondeur notre fiscalité afin de pouvoir baisser le taux de taxation effectif. À titre d’exemple, à Singapour, le taux effectif est de 18,4 %. Si on applique ce taux à Maurice, nous pourrons améliorer notre performance économique de 0,3 points de pourcentage, toutes choses étant égales par ailleurs. Le rapport « Ease of Doing Business » de la Banque mondiale Depuis 2004, la Banque mondiale publie les rapports annuels du « Ease of Doing Business » pour enquêter sur le cadre règlementaire et les indicateurs des coûts relatifs à la conduite des affaires ‒ le « Cost of Doing Business ». L’objectif principal de cette publication est de classifier les différents pays par rapport à leur environnement des affaires avec une analyse comparative des indicateurs/coûts associés à la conduite des affaires. Le principe étant qu’une réglementation simple et efficace favorise un développement économique efficient. Un tel environnement incite les entreprises à investir, à créer des emplois et à améliorer la productivité, favorisant ainsi une croissance dynamique, qui permet en retour, de diminuer le taux de chômage. 15 Métiers de l’industrie Zeenat Mungloo Peyrye Recettes d’efficacité Production and R&D Manager chez Margarine Industries Limited, Zeenat Mungloo-Peyrye est un personnage clé dans la chaîne de production de l’entreprise. Valider la qualité d’un produit par rapport à un cahier des charges et par rapport aux normes et à la réglementation, élaborer de nouveaux produits, participer au choix des matières premières, faire des essais de production, pour ne citer que ceux-là : c’est un rôle stratégique que le sien. C’est dire le pragmatisme et la capacité d’organisation et de planification dont la jeune femme doit faire preuve au quotidien pour être à la fois au four et au moulin ! À la fois dans les laboratoires de l’entreprise, à proximité des lignes de production – de manière à pouvoir résoudre dans l’urgence quelque arrêt de la chaîne de fabrication – ou en réunion avec des fournisseurs… Zeenat, heureusement, sait s’adapter et endosser ces différents tabliers. Elle sait quand mettre la main à la pâte et quand déléguer pour rester efficace. L’efficacité, justement, reste le maître mot dans son domaine d’expertise, puisque cela équivaut, selon ses propres termes, à « maîtriser des techniques d'amélioration continue et des systèmes de qualité ». Car au final, il s’agit bien, en tant que Production and R&D Manager, d’être le garant de la conformité réglementaire des produits fabriqués par l’entreprise. Pour cela, notre interlocutrice cultive la rigueur, d'une part par la maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrication du produit et d’autre part ses efforts à « respecter soi-même les procédures et ensuite à les faire respecter ». Toutefois, ce métier n’équivaut nullement à foncer tête baissée avec des objectifs bien précis en tête. Il y a en effet tout un volet de conception et d’élaboration de nouveau produit qui requiert de se tenir au courant de tout se qui se fait ailleurs. « Être au fait des dernières tendances alimentaires mondiales, de l’introduction de nouveaux produits sur le marché, des changements des attentes des consommateurs. Tous ces facteurs comptent si nous voulons donner satisfaction aux consommateurs. Nous nous devons de lui proposer un produit qui est meilleur pour sa santé », observe la jeune femme. 16 Du reste, précise-t-elle, « tous nos produits de table sont agréés par la Heart and Stroke Foundation d’Afrique du Sud.Le taux de gras saturé, de gras trans et le sel sont déjà définis par la Fondation. C’est donc en nous basant sur ces critères et le soutien de nos fournisseurs que de nouveaux produits sont développés. » Quant à l’étape de R&D, elle demeure une composante cruciale du métier de Zeenat. C’est aussi un travail de fourmi. Minutieux. Précis. Répétitif parfois. « Entre les discussions avec les fournisseurs au sujet des changements de matières et la mise en rayon des produits, c’est tout un travail. La réception d'échantillons, les essais de production, l’évaluation des essais, puis, si l’évaluation est positive, les échantillons sont proposés à des clients pour qu’ils puissent les essayer. Et si l’évaluation n’est pas positive, on retourne vers les fournisseurs pour discuter d’autres options. » Et c’est sans compter les questions de goûts… et de couleurs. « L'évaluation sensorielle permet d’évaluer le goût et la texture des nouveaux produits. » Zeenat ne manque pas de ressources. La jeune femme sait que chaque chose vient en son temps. Que les changements sont nécessaires. C’est du reste ce qui l’intéresse dans son métier. « Les circonstances m’ont amené vers la production, que j’aime aujourd’hui parce que c’est très dynamique, loin d’être monotone, et très challenging. » C’est aussi ce qui lui fait dire que dans le secteur professionnel, il faut savoir faire feu de tout bois : « Il faut saisir toutes les opportunités qui se présentent dans la mesure où elles peuvent s’avérer plus intéressantes et plus gratifiantes et stimulantes qu’on ne le pense. » Mon parcours Après des études supérieures dans la filière alimentaire à l’université de Maurice, Zeenat se retrouve, avec un BSC (Hons) Food Science and Technology en poche, employée comme technicienne de laboratoire puis comme Quality Coordinator au sein d’un organisme privé. Après trois ans, elle franchit un cap en décrochant son MPhil in Food Safety et en intégrant Margarine Industries Limited comme Quality Coordinator en 2008 avant d’être promue au poste de Production /R&D Manager en 2011. Atelier de la COI Gestion des déchets : vers une collaboration régionale La gestion des déchets est une problématique de taille pour les pays de la région, et c’est dans ce contexte qu’a eu lieu les 2 et 3 décembre dernier à l’hôtel Le Sofitel de Flic en Flac un atelier de travail afin de valider les contours d’un projet de coopération régionale dans les pays de la Commission de l’Océan Indien (COI). Ce projet a pour base l’étude diagnostic menée par le cabinet Naldéo et financée par l’Agence française de développement (AFD). Une cinquantaine de participants y étaient présents, représentant des institutions publiques concernées par la gestion des déchets, des opérateurs économiques de la filière et de l’AFD. L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) participait aussi à cet atelier, étant partenaire de cette démarche environnementale et coordonatrice d’un projet actuellement en cours pour la création d’un observatoire des déchets industriels de Maurice. Les conclusions de ces deux journées sont claires en ce qu’il s’agit de l’état des lieux : les données nécessaires à la prise de décision économique et politique en matière de gestion des déchets sont insuffisantes selon le panel de participants. De plus, les cadres règlementaires et institutionnels relatifs aux déchets sont disparates et vont parfois à l’encontre d’une coopération renforcée entre les pays membres de la COI. Autre bilan : les ressources humaines disponibles ne sont pas adaptées pour une professionnalisation de la filière et la connectivité maritime intra régionale est insuffisante et trop coûteuse pour une gestion régionale optimisée des déchets. Les participants ont réaffirmé qu’une meilleure gestion des déchets est nécessaire pour décupler la croissance économique dans une perspective de protection des écosystèmes et des populations des États insulaires en développement de la COI. L’étude diagnostic a cependant relevé un manque de données quantitatives et qualitatives sur les déchets. De plus, bien que des acteurs du traitement et de la valorisation des déchets ‒ notamment des opérateurs privés ‒ soient présents dans la région, la capacité de traitement des déchets est largement sous-utilisée. Comme recommandations, le panel suggère la constitution d’un groupe d’experts des pays membres de la COI pour travailler sur les différents aspects qui entourent la gestion des déchets et une plateforme d’échange entre les producteurs et les repreneurs de déchets, sans oublier des partenariats financiers, institutionnels (notamment avec les douanes), et des programmes de formation et de professionnalisation aux métiers de la gestion des déchets. L’AMM souhaite un partenariat public/privé en binôme pour chaque pays membre au sein de ce groupe d’experts. Convaincus de l’opportunité de s’inscrire dans une perspective waste to energy, les participants ont pris note de la possibilité de proposer des projets de valorisation énergétique de déchets, dans le cadre des appels à proposition qui seront lancés, au courant de l’année 2015, par le projet de la COI portant sur l’énergie renouvelable. Autant de mesures qui, une fois concrétisées, pourront faire de Maurice et des autres pays de l’océan Indien de vrais défenseurs de la cause environnementale et ce, dans une synergie globale. 17 Les rendez-vous de l’AMM Sur les lignes d’Altesse Papers Ltd Une nouvelle usine, ça se fête ! C’est par ces mots traduisant tout l’enthousiasme du Groupe Mauvilac que les membres de l’Association of Mauritian Manufacturers ont été conviés à une rencontre-petit déjeuner dans les locaux flambants neufs d’Altesse Papers Ltd le 3 décembre dernier. L’occasion pour la direction de l’usine de faire découvrir à ses partenaires son dernier-né, qui se spécialise dans la transformation de la ouate de cellulose et la commercialisation de toute une gamme de produits pour la maison et pour l’usage industriel (papier toilette, mouchoirs en papier, essuie-tout, etc). Après la visite de l’usine et de ses lignes de production, installées à Pailles, les invités ont eu l’occasion de faire le point sur leur actualité économique en cette fin d’année 2014. 18 19 En mars, le Made in Moris ravive la fibre patriotique des Mauriciens et contribue à bâtir une fierté nationale! Nouveau site web pour la marque « Made in Moris », animations terrain dans les grandes surfaces et centres commerciaux, installation de stop-rayons dans plus de 65 magasins à travers l’île, partenariat avec l’émission « 100% Challenge », visibilité accrue sur les réseaux sociaux, dans les brochures de magasins, dans la presse, à la télé et sur les billboards… En faisant coïncider toutes ces initiatives avec les célébrations du 47e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance, durant tout le mois de mars, le « Made in Moris » avait une ambition : faire vibrer la fibre patriotique du Mauricien et contribuer ainsi à bâtir une fierté nationale qui reconnaît à la fois les savoir-faire, les talents et les compétences locales. Chacune des activités de cette campagne convergente vise à fédérer autour du Made in Moris tout ce qui constitue les fondations de notre pays: ses habitants et leurs savoir-faire multiples, ses valeurs communes, des produits bien de chez nous, qui nous ressemblent. Par le biais d’une réflexion sur la diversité des Mauriciens et sur la contribution de chacun à l’économie, le « Made in Moris » a voulu montrer concrètement ses vraies raison d’être – une marque créée par les Mauriciens et pour les Mauriciens. C’est dans cette optique qu’une cinquantaine de témoignages spontanés de Mauriciens ont été recueillis pour figurer sur le « wall » du site www.madeinmoris.mu. Dans le cadre de la campagne « Nou tou nou Made in Moris », certains intervenants – Vaco Baissac, Miselaine Soobraydoo, Prem ou Ravi Jetshan – 20 sont connus. D’autres le sont moins, comme Samad ou Ansha. Mais tous, provenant d’horizons divers, transmettent un message essentiel : chaque citoyen contribue à sa manière au succès du pays et c’est ce « faire ensemble » qui donne la vraie valeur du « Made in Moris ». Ces intervenants aux profils et aux parcours professionnels différents livrent des témoignages, tantôt empreints d’émotion, tantôt remplis d’enthousiasme et d’humour et expliquent avec sincérité ce qui fait d’eux des Mauriciens. « Le témoignage des Mauriciens nous conforte dans l’idée que ce qui fait la vitrine de Maurice, c’est chacun d’entre nous, à travers son savoir-faire, fait remarquer Shirin Gunny-Boisvenu, Brand Manager de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM). C’est ce message qu’il est essentiel de véhiculer aujourd’hui afin que chaque Mauricien se sente valorisé dans son environnement de travail et aide à sa manière à préserver les talents et compétences. Nous espérons ainsi, à travers ces témoignages (télé et réseaux sociaux), que de nombreux Mauriciens se sentiront interpellés par ces valeurs communes et porteuses de sens et qu’ils partageront avec nous leurs propres témoignages. » L’idée est d’ancrer véritablement le « Made in Moris » et la fabrication locale dans le paysage mauricien. Cette nouvelle campagne de communication, où l’empreinte digitale se construit avec des centaines de silhouettes de Mauriciens serrées les unes contre les autres, à pour but de faire prendre conscience que le « Made in Moris » n’est pas un simple slogan publicitaire. Le « Made in Moris » se veut une marque à l’image des Mauriciens, c’est-à-dire nourrie de sa diversité et de sa pluralité. Cette campagne du mois de mars se prolonge en avril, avec des animations-terrain dans des centres commerciaux et la distribution d’autocollants incitant les Mauriciens à visiter la page Facebook Made in Moris – l’occasion de participer à des jeux-concours et de gagner des produits « Made in Moris » (plus de 32 000 fans en moins d’un an). Plus de 5 000 autocollants seront également distribués par les adhérents du « Made in Moris » aux employés et équipes internes pour montrer leur soutien à la démarche collective dont la notoriété ne fait plus de doute. Une étude quantitative effectuée en octobre dernier montrait qu’un Mauricien sur deux connaît la marque « Made in Moris » (Source : DCDM et Dive-In Research). Cette campagne convergente est importante dans la mesure où elle renvoie aussi à à une volonté initiale du projet : créer un langage commun entre distributeurs, consommateurs et manufacturiers. Le slogan « Nou tou nou Made in Moris » nous rappelle « que la marque Made in Moris est la marque de tous les Mauriciens et que tous y ont un rôle à jouer ». Qu’est-ce que le« Made in Moris » ? Née d’une volonté commune des membres de l’Association of Mauritian Manufacturers de se mobiliser pour booster l’industrie mauricienne et les grands équilibres économiques qui y sont liés, la marque collective « Made in Moris » représente aujourd’hui bien plus qu’un logo original (empreinte digitale ayant la forme de l’île Maurice). Elle est aussi une signature (« Ena nou lamain ladan ! ») à laquelle les fabricants ont envie de s’identifier. Cette signature, du reste, est devenue au fil des mois un véritable symbole pour l’entrepreneuriat mauricien. Tous ont à cœur le partage des valeurs communes qui fondent notre identité mauricienne et celles des produits qui nous ressemblent. Valorisation des produits fabriqués localement, des compétences et des savoir-faire, nouvelles lignes de production, création d’emplois, qualité, innovation, compétitivité et améliorations continues sont autant de sujets qui convergent autour du « Made in Moris ». Depuis 2012, la marque collective « Made in Moris » cherche à rallier les Mauriciens autour de la marque. Mais elle veut aussi générer de la pertinence en insistant sur le rapport direct entre la fabrication locale et la création d’emplois, entre les compétences et savoir-faire mauriciens et la qualité des produits locaux. Adhérer au «Made in Moris » c’est aussi s’engager en faveur des valeurs communes de la marque : citoyenne, responsable, déterminée, fédératrice, novatrice et pérenne. À noter que l’industrie locale représente 165 000 emplois directs et indirects. 47 entreprises soutiennent déjà cette initiative, ce qui représente 162 marques et plus de 2 500 produits. Rejoignez nous ! Visitez notre site Web ou notre page Facebook www.madeinmoris.mu /madeinmoris.mu 21 En marche vers l’efficacité énergétique ! Il faudra désormais compter avec le Programme national d’efficacité énergétique (PNEE). Le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie et des Services publics Ivan Collendavelloo a procédé à son lancement opérationnel le 26 février à l’hôtel Voilà, Bagatelle. Il s’agissait d’inscrire l’identité et les objectifs du PNEE dans le paysage économique mauricien. Étaient également présents Raj Makoond, directeur du Joint Economic Council ( JEC); Matthieu Discour, directeur régional Maurice-Seychelles, Agence française de développement (AFD), Aldo Dell’Arricia, chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne (UE) et de Laurent Garnier, ambassadeur de France à Maurice. La coopération technique bilatérale Maurice-Réunion a d’ailleurs été un levier pour l’émergence du PNEE dans sa phase pilote de préfiguration. En plus de révéler des solutions immédiates, et à moyen terme, l’audit énergie conduira les industriels à parier sur des investissements plus conséquents ou innovants. Une démarche qui suppose un vrai travail entre l’industriel consommateur d’énergie, et l’entité d’ingénierie, le prestataire de services et fabricant/fournisseur, tous amenés à le soutenir dans la conception de son projet. Le PNEE repose sur un partenariat original public-privé entre le ministère de l’Énergie et des Services publics et le JEC, tout en bénéficiant d’un appui technique et financier de l’AFD et de l’UE pour une durée de trois ans (2015 à 2017). Le PNEE préfigure d’autres programmes en lien avec le développement durable et réconcilie compétitivité et protection de l’environnement. S’appuyant sur ce type de partenariat public-privé impliquant des bailleurs de fond internationaux, le JEC compte développer de nouvelles thématiques autour du développement durable en entreprise : gestion des déchets industriels, traitement des eaux usées, agriculture raisonnée… Le Programme consiste à mettre en œuvre une centaine d’audits énergétiques de grande qualité auprès de gros consommateurs d’énergie dans l’industrie et le secteur tertiaire. En effet, l’audit énergétique est la pierre angulaire d’une politique nationale d’efficacité énergétique et un outil clé d’aide à la décision pour les chefs d’entreprises. L’objectif demeure le même, c’est-à-dire d’étudier le contexte mauricien à travers des cartographies pour chacune des thématiques, construire des projets pilotes, à petite échelle, permettant de tester l’adéquation entre les besoins réels des entreprises et les propositions des études, et enfin de répliquer les bonnes solutions à une échelle nationale. Les audits seront groupés par usage d’énergie ou par secteur d’activité et des auditeurs spécialisés seront recrutés. Une assistance technique internationale dédiée préparera les audits et surveillera leur qualité. Des volets de formation et de sensibilisation viendront compléter ce dispositif. Ce dispositif du PNEE, audit énergie de qualité, assistance technique, formation, aide à l’investissement et sensibilisation a été testé lors de la phase « Pilote Vapeur » en 2014, avec des retombées positives. Alors, en marche vers l’intégration du développement durable au sein des entreprises mauriciennes ! Mais au-delà du programme d’audits, le PNEE vise l’émergence progressive d’un marché de l’efficacité énergétique à Maurice et au-delà dans les îles de l’océan Indien. 22 Pour en savoir plus sur l'efficacité énergétique, nous vous invitons à regarder l'émission 100% Challenge sur Youtube: www.youtube.com/user/Centpour100Challenge Pour plus d’informations, veuillez contacter le Coordinateur Technique du PNEE : Mickaël Apaya, chargé de mission énergie et environnement au Joint Economic Council mickael.apaya@mauritianmanufacturers.mu 433 67 54 www.pnee.mu l’Union européenne 23 madeinmoris CIRCUS CIRCUS Parski nou tou Made in Moris, nou aste prodwi Made in Moris, ena nou lamain ladan !
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