." ." " "Le désert sans détour"" " "En attendant Godot" " 2010 2009 1 " " ." ." " "Le désert sans détour"" " "En attendant Godot" " 2010 2009 2 " " ." ." " "Le désert sans détour"" " "En attendant Godot" " 2010 2009 3 " " إهداء العمل : أقدم هذا ألسرتي الكرمية. وألساتذتي األكرمني الذين طوقوني بأفضاهلم. تقديرا و عرفانا 4 " " En attendant " " " " Le désert sans détour " " Godot " " " " "Le désert sans détour" " " " "En attendant Godot " " 5 " Aux voix (es) du désert : le sens " -1 1 27 6 1997 .191 2005 1 7 -1 8 9 Parallelism 103 2002 1 -1 120 118 -2 80 10 -3 Mohammed Dib Le désert sans détour -1 80 95 1987 1 11 -2 Samuel En attendant Godot Beckett Littérature de l’absurde 35 -1 1975 12 Legrotesque Philosophie de l’absurde Georges J.P.Sartre Miguel de Unamuno Bataille Albert Camus Franz Kafka Samuel Beckett Dostoyevsky -1 377 1986 -2 161 157 13 1975 -1 3 14 34 1971 259 1994 -1 25 102 15 -2 * 21 2003 02 1920 101 -1 1931 - Amina Bekkat- Affia Bererhi, Mohammed Dib, Editions du tell, Blida, 2003. - Naget Khadda, Mohammed Dib, cette intempestive voix recluse, Edition Edisud, France, 2003. - J. Arnaud, Z. Ali Ben Ali, Ch. Bonn, J. Déjeux, Kalim, hommage à Mohammed Dib, office des publications universitaires, Edition N°2064, N°6, Alger, 1985. 2004 2002 16 1939 1945 1948 1951 1950 1951 1952 1957 1952 1959 1964 1985 1970 1989 Dos passos 17 Steinbeck William Faulkner Virginia Wolf 18 1970 1979 1952 Simorgh 2001 Comme un bruit d’abeille 2003 19 Le mime 20 Le Désert sans détour met en scène une comédie grotesque et tragique, absurde et surréaliste…ni vraiment roman, ni totalement théâtre. 1 Sindbad 136 123 1992 2006 Quercy cahors A propos du désert sans" Denise Brahimi Najeh Jeghham Angers "détour Fantazia " Ecriture et création perpétuelles entre M. Dib et A. Meddeb". Afifa Bererhi "Aux voix (es) du désert : le sens". Naget Khadda Charles Bonn / Gérard Genette Péritexte 1 - Najet Khadda, Mohammed Dib, Cette intempestive voix recluse, P.188. : ٍّ َْظس اىَىقع االىنتسو- 2 http :// books.google.com/ books. -3 1 84 21 2005 Epigraphe Epitexte Le pentateuque Nous partîmes donc d’Horeb et nous marchâmes, par tout ce grand et terrible désert … Deutéronome p, 19 Horeb Siklist Cycliste Hagg-Bar Haggada Barabas 22 » وَإِذ قُيتٌُ ََا ٍُىسًَ ىَِ ُّؤٍَِِ ىَلَ دَتًَ َّسَي اهلل جَهسجً فَؤَخَرَتنٌُ اىّصَاعِقَح وَأَّتٌُ تَْظُسُوُ« 55 Cycle Siklist Hagg-Bar . -1 152 23 152 24 -1 "Tout ce temps attendu, nous savons attendre. il se produira quelque chose. N’est–ce pas pour cela qu’on nous a fait venir ? Dans l’ordre reçu, dans sa contrainte, il y avait, inexprimée, une promesse." 1 1 -Mohammed Dib, Le désert sans détour, Edition Sindibad, Paris, 1992, P.13. 25 Panthéisme Imân, islâm, Les atlal " …Les traces des campements Comme si c’étaient des épigraphes Dont le style de roseau raviverait Les contours…" 1 1 -Le désert sans détour, P.85. 26 27 "…Quelques coups de feu encore, des tirs de mortier : sporadiques, il y a eu ces coups de feu, ces tirs de mortier, de nuit ; au jour, plus rien, le désert a retrouvé son visage d’innocence. Les guerriers, se sont mesurés, valeureux guerriers frappant fort et sans merci. Ce qu’il reste d’eux. comme ils étaient noués sur leurs armes."1 " Au nom de l’enfer. C’est là. Ordre nous en a été donné : Rassemblez vous là. Restez là. » Nous avons obéi. Nous nous sommes assis côte à côte sur cette aire, derrière ce grillage. " 2 1 2 -Le désert sans détour, P.11. -Idem, P.12. 28 "- Un parapluie est un instrument de lecture. Ne l’oublie jamais. Montrant le sien et le secouant, il poursuit : 29 - C’est la plume sèche qui sert à épouser chaque lettre sur le terrain, s’entend des écritures en question, éventuellement à les reconstituer, à les faire rendre au sol où elles se trouvent le plus souvent aux trois- quarts ensevelies."1 "- Misérable qui en abandonne un autre ! - Du tout. Pourquoi voulez–vous …Il n’y a d’ailleurs rien à craindre. Voyez vous-même." 1 2 2 -Le désert sans détour, P.85. -Idem, P.89. 30 La source du sens - 31 "Faut-il prêter foi à ces mirages ? Question que se pose Siklist." 1 (En italique) 1 -Le désert sans détour, p.132. 32 " Mais la promesse est-elle là ? Est-ce elle, l’homme, jeune comme nous l’apercevons à travers le filet du treillage, un éphèbe nu autant que défendu, habillé par sa nudité ? Un monde de plantes, pensez donc, l’environne, un monde d’oiseaux, de bêtes ; illusion, que tout cela, bien sûr, rêve. " 1 "…Je voyais dans mon songe deux hommes arpenter le désert, allant du même pas comme vers un but précis, une destination sûre. " 2 1 2 -Le désert sans détour, p.37/38. -Idem, p.55. 33 Hypotexte Scripteur Plagiat 34 1906 1989 1923 1927 1926 1928 1985 - 1 1990 35 - 1930 1931 1938 1930 1932 1937 1943 1945 1941 1961 1948 36 1969 1961 1975 37 1948 1952 1949 1953 2007 God 1 -1 2 117 -2 41 43 38 -3 "Godasse Godillot" 19 2002 -1 1 -2 260 39 142 1981 2 40 -1 -1 177 118 -2 4 121 122 82 41 1978 -3 -4 42 43 44 -1 1 195 45 2006 "VLADIMIR (s’approchant à petits pas raides, les jambes écartées).– Je commence à croire. (Il s’immobilise.) J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable, tu n’as pas encore tout essayé. Et je reprenais le combat. "1 "Mais l’homme sans âge là, le bel incirconcis, paraît loin d’être de cet avis et ne fait visiblement qu’interroger une chose après l’autre et, ensuite, lui assigner un nom. Une façon de les apprivoiser ? De se faire reconnaître de chacune ? Dans l’espoir 1 -Sammuel Beckett, En attendant Godot, Les éditions de minuit, 1952, P.11 / 12. 46 de les mettre en confiance, à n’en pas douter, d’être accepté par elles. " 1 ٍَِْ وَإِذْ قَاهَ زَتُلَ ىِيََْآلئِنَحِ إٍِِّ جَاعِوٌ فٍِ االَزْضِ خَيُِفَحً قَاىُىا أَتَجْعَوُ فُِهَا ََُُفْسِدُ فُِهَا وَ َسْفِلُ اىدٍَِآءَ وََّذُِْ ُّسَثِخُ تِذََْدِكَ وَُّقَدِضُ ىَلَ قَاهَ إٍَِِّ أَعْيٌَُ ٍَا الَ تَعْيََُى . 30 آيت/ سورة البقرة "-Il y va de tout. Il y va de la vie. De notre vie ! Tu ne me crois pas. - Sûr que je vous crois. - Ce serait le naufrage. À droite, à gauche. Siklist ne sait que porter piteusement des regards à droite, à gauche. 1 -Le désert sans détour, P.38/39. 47 - Non, rien à craindre. Il n’y a pas une goutte d’eau. Pas de quoi faire naufrage, monsieur. Pas ici. - Voilà bien ton défaitisme. Tu ne peux pas t’en empêcher. "1 "Le mirage" "Nous chercherons la source, qui va nous désaltérer." 2 ٍَّوَ جَعَيَْا ٍَِِ اَىََاء ِمُوَ شٍَءٍ د 30 آَح ُأَفَالَ َُؤٍُِْى "La route, même sans route, et la marche sur cette route : ce sera de l’eau, ce sera une source qui nous attendra au bout." 3 1 -Le désert sans détour, P.77/78. -Idem, P.102. 3 -Idem, P.106. 2 . 48 "-Nous cherchons l’inscription qui nous est destinée. -Nous cherchons ? Mais qui : nous, Monsieur Hagg-Bar ? Quelque chose d’aussi pratiquement impossible à découvrir ! On n’en voit aucune. Regardez un peu tout ce désert. Une chose aussi peu sûre à se représenter ! - C’est la raison pour laquelle il faut chercher." 1 آ "-Alors cette marche finira par nous mener à celui qui nous a laissé le message. Et Siklist encore, à mi-voix : -Et ça n’en finira plus. Notre compte est bon, je le vois d’ici. Puis tout haut : 1 -Le désert sans détour, P.86. 49 -Mais Monsieur Hagg-Bar, qui–est-il ? Ne dites pas que vous l’ignorez. -Nous ne le saurons que quand nous l’aurons trouvé. Quand nous serons devant lui." 1 1 -Le désert sans détour, P.102. 50 Imân, islâm, ihsân "ESTRAGON.– Tu crois que Dieu me voit. VLADIMIR.– Il faut fermer les yeux. Estragon ferme les yeux, titube plus fort. ESTRAGON (s’arrêtant, brandissant les poings, à tue-tête).– Dieu aie pitié de moi ! "1 "VLADIMIR. – Le fond ne change pas. ESTRAGON. – Rien à faire." 1 1 -En attendant Godot, P.129. 51 "- Ts, ts, ts, tu a déjà oublié. Il a déjà oublié. Trouver la source du sens, mon ami ! Sinon, à quoi rime toute notre marche, et à quoi servirait ce parapluie ?" 2 "Une route est un arbre qui pousse couché. Où que vous vous trouviez vous êtes sur l’arbre. Eux, on voyait combien ils demeuraient accrochés à l’arbre. " 3 1 -En attendant Godot, P.33. -Le désert sans détour, P.101. 3 -Idem, P.55. 2 52 سماء شجرة سماء- أرض – شجرة أرض نمو الصلت بين الحياة الحاضرة والحياة الغائبت ) تقارب-( تطابق انقطاع الصلت بين الحياة الحاضرة والحياة الغائبت ) تباعد-( تنافر "…mes doigts agrippés aux mailles du grillage, il me semble, à ne suivre que mon regard, tout entendre, tout comprendre avec mes yeux. Qui murmure alors et m’interroge : «D’où vient-tu?» L’espace lui-même sans commencement ni fin parait reprendre, 53 parait répandre la question…D’où je viens. L’autre voix sans timbre répond, partie de plus loin que moi. " 1 "…j’entends ma voix détimbrée dire: « Imân islâm, ihsân. » " 2 "Et encore:« parole, Kun ! Ce qui nous établit êtres de vérité et présents à la vérité. Ce qui, juste, nous conduit sur la voie juste. "3 1 -Le désert sans détour, P.72. -Idem, P.71. 3 -Idem, P.72. 2 54 ;"Je ne vois que pierre et poussière. Je ne vois que cette flamme elle use les yeux; il n’y a qu’elle de vraie. Je ne saurais être vrai à mon tour que sorti d’elle, auréolé par elle. " 1 " " « اهلل ُّىزُ اىسَََاوَاخِ وَ األَزضِ ٍَثَوُ ُّىزِِٓ مََِشنَاٍج فُِهَا ٍِّصثَاحٌ اىَِّصثَاحُ فٍِ شُجَاجَح اىصُجَاجَحُ مَؤََّهَا مَىمَةٌ دُزٌٌِ َُىقِدُ ٍِِ شَجَسَجٍ ٍُثَازَمَحٍ شََتُىَّحٍ الَ شَسقَُِحٍ وَالَ غَستَُِحٍ َنَادُ شََتُهَا َُضٍِءُ وَ ىَى ىٌَ تََسَسُٔ َّازٌ ُّىزٌ عَيًَ ٌّىز ََهدٌِ اهللُ ىُِْىزِِٓ ٍَِ َشَاء وَ ََضسِبُ اهللُ 35 األٍَثَاهَ ىِيَْاضِ وَ اهللُ تِنُوِ شٍَءٍ عَيٌٌُِ» -Le désert sans détour, P.73. 55 1 56 "On ne peut rien savoir. cette immensité est comme une porte qu’on vient de nous claquer au nez. Ce jour lui-même est comme une autre porte. Y a-t-il une issue quelque part ? Où pourrait-elle se trouver ? Il est arrivé quelque chose."1 "VLADIMIR.– Tu es fou ! Il faut s’abriter. (Il prend Estragon. Par le bras) viens. (Il le tire. Estragon cède d’abord, puis résiste. Ils s’arrêtent. ) ESTRAGON (regardant l’arbre) .– Dommage qu’on n’ait pas un bout de corde. VLADIMIR .– Viens. Il commence à faire froid. (Il le tire. Même jeu. ) ESTRAGON.– Fais-moi penser d’apporter une corde demain."2 1 1 -Le désert sans détour, P.67. -En attendant Godot, P.89. 57 " Ai-je commencé à prendre un autre visage ? Si ce n’est d’homme, qu’il se passe autant que faire se peut d’être visage de ceci ou de cela. Tu as dit, la main ouverte et levée, je ne crois pas avoir mal entendu : « Tu es devant la porte. (Ta main tournée vers moi figurait cette porte.) Sans frapper, tu te retrouveras de l’autre côté et me retrouveras. Tu ne pourras que passer par moi, je suis la porte. » J’oublie ce que j’ai vu. J’oublie ce que j’ai entendu. Je me souviens et j’oublie. La pierre égare et retrouve sa mémoire et s’égare elle-même…" 1 2 -Le désert sans détour, P.129 . 58 "…un jour je suis devenu aveugle, un jour nous deviendrons sourds, un jour nous sommes nés, un jour nous mourrons, le même jour, le même instant."1 "ESTRAGON (avec effort).– Gogo léger – branche pas casser – Gogo mort. Didi lourd – branche casser – Didi seul." 2 "Moi en personne j’ignore ce qui attend, guette au delà, et s’il y a même quelque chose. Une chose qui restera, quoi qu’il en soit, 1 2 -En attendant Godot, P.154. -Idem, P. 26. 59 innommée, innommable à jamais. Et la peur, la répulsion q’on peut ressentir à l’affronter."1 – – "…si nous nous accordons à penser que tout près, juste en face, par-delà ce grillage, est l’enfer, nous nous sommes alors, décidément, assuré le séjour au Jardin. "2 1 2 -Le désert sans détour, P.123. -Idem, P.69. 60 "-IL n’y aura pas d’épreuves. IL n’y aura que celle, d’épreuve, par laquelle vous allez passer. -Passer ? Moi, Hagg-Bar, Je ne fais que passer, comme vous dites. Je ne suis pas celui que vous attendiez et qui devait vous apportez la réponse. Moi, une promesse m’a été faite, à l’origine."1 "Mais par hasard ne délires-tu pas en ce moment? Tu ne vois que des papillons. Annonce-le au désert -Des papillons ! Des papillons ! Des papillons ! Ils viennent !" 2 " 1 2 " -Le désert sans détour, P.123. -Idem, P.125. 61 ِاَىقَازِعَحُ ٍَا اَىقَازِعَح وَ ٍَا أَدزَاكَ ٍَا اَىقَازِعَح ََىًَ َنُىُُ اَىَْاضُ مَاىفَسَاشِ اَىََثثُىث . 05 ِوَ تَنُىُُ اىجِثَاهُ مَاىعِهِِ اَىََْفُىش "À l’extrême, au fond noir de l’oubli, sombre, Je serai mémoire de désert et oiseau à venir survoler le désert. L’oiseau pourpre de toujours .Ni feu haut, ni feu bas. "1 "-Tout cet espace m’appartient ! N’appartient qu’à moi ! -Le monde, l’espace, moi seul ai pouvoir de faire qu’ils soient ! -Moi, le Diable, il ne dépend que de moi d’être tout cela !"2 1 2 -Le désert sans détour, P.117. -Idem, P.121. 62 "Mon histoire. Que je suis par exemple arrivé en ces lieux pour devenir immortel, bien qui j’aie passé l’âge. Je fus moi aussi cet enfant qui se vit en son temps gratifié d’un tel privilège : l’immortalité." 1 1 -Le désert sans détour, P.119. 63 64 "…Quelques coups de feu encore, des tirs de mortier: sporadiques, il y a eu ces coups de feu, ces tirs de mortier, de nuit; au jour, plus rien, le désert a retrouvé son visage d’innocence. Les guerriers se sont mesurés, valeureux guerriers, frappant fort et sans merci." 1 1 -Le désert sans détour, P.11. 65 " À quoi cela servirait–il, voyons ! Ici, on reste debout. Comme cette lumière ! On doit être toujours prêt. On n’est tenu à rien d’autre. On n’a besoin de rien faire d’autre. Rien." 1 "ESTRAGON.- Allons-nous-en. VLADIMIR.- Où ? (Un temps) Ce soir on couchera peut–être chez lui, au chaud, au sec, le ventre plein, sur la paille. Ça vaut la peine qu’on attende. Non ?" 2 "Pressentiments qui m’assaillez dont je ne puis dire si vous êtes remembrances d’hier, à moins qu’à l’inverse, vous, mes souvenirs ne soyez des prémonitions, j’existe encore : ne suis-je pas, contre le même treillage, accroupi conformément à l’ordre donné? Pourtant âme errante, je ne cesse d’être, et là où je suis et là où je ne suis pas. Âme errante, âme à la recherche de sa mémoire." 3 1 -Le désert sans détour, P.34. -En attendant Godot, P.30 . 3 -Le désert sans détour, P.72. 2 66 "POZZO.- L’attente ?vous l’attendiez donc ? VLADIMIR.- C’est-à-dire… POZZO.- Ici ? Sur mes terres ? VLADIMIR.- On ne pensait pas à mal." 1 " ESTRAGON.- Tu m’as fait peur. VLADIMIR.- J’ai cru que c’était lui. ESTRAGON.- Qui ? VLADIMIR.- Godot. ESTRAGON.- Pah ! Le vent dans les roseaux. "2 1 2 -En attendant Godot, P. 36. -Idem, P.30. 67 "-Les atlal : tu ne connais pas? -Non, monsieur, j’avoue mon ignorance -C’est justement, ce que nous allons tenter de déchiffrer. "1 " ESTRAGON (faiblement).- Aide-moi ! VLADIMIR.- Tu as mal ? ESTRAGON.- Mal ! Il me demande si j’ai mal ! VLADIMIR (avec emportement).- Il n’y a jamais que toi qui souffres ! Moi je ne compte pas. Je voudrais pourtant te voir à ma place. Tu m’en dirais des nouvelles." 2 1 2 -Le désert sans détour, P. 84. -En attendant Godot, P.13/14. 68 "Je ne suis plus que ça : un duvet effeuillé, volant, migrateur, une ombre de jour." 1 1 -Le désert sans détour, P.125. 69 En attendant Godot Page VLADIMIR. – Ce qui est terrible, c’est d’avoir pensé. 73 108 115 VLADIMIR. – Tu as un message de Monsieur Godot ? GARCON. – Oui Monsieur. 83 102 VlADIMIR. – D’où viennent tous ces cadavres ? ESTRAGON. – Ces 108 ossements. VlADIMIR. – Voila. VLADIMIR. – Ne m’abandonne pas ! ils me tueront ! 115 33 119 136 67 70 Le désert sans détour De tout cet espace. une réponse, je m’en rends bientôt compte, qui ne fait pas justice de la question ni ne l’écarte. Comme s’il y en avait encore une, de réponse, encore d’autres, à donner. Et la question reste posée. Je me torture l’esprit. Je ne fais que me torturer l’esprit sans espoir. Pour occuper le temps. – Alors cette marche finira par nous mener à celui qui nous a laissé le message. Dur a été le chemin qui nous a conduits ici, nous avons laissé nombre de morts en route. On craint de se retourner et de voir sortir de terre des morts d’une certaine façon pas assez disparus. Il se trouvera toujours quelqu’un pour tuer quelqu’un ou pour vouloir le faire, et personne pour l’en empêcher. – On dirait que quelqu’un tue quelqu’un. En attendant Godot VLADIMIR. – A Godot lié à Godot ? Quelle idée ! jamais de la vie (Un temps.) pas encore. Page 32 71 69 ESTRAGON. – Tu crois que Dieu me voit. 129 VALDIMIR. – il faut fermer les yeux. Estragon ferme les yeux, titube plus fort. ESTRAGON (s’arrêtant, brandissant les poings, à tuetête). – Dieu aie pitié de moi ! ESTRAGON. – Tout ça c’est des mensonges ! (il prend le 84 garçon par le bras, le secoue.) Dis-nous la vérité ! ESTRAGON. – On trouve toujours quelque chose, hein, Didi, pour nous donner l’impression d’exister ? 71 86 Le désert sans détour … j’entends ma voix détimbrée dire : «Imân, islâm, ihsân. » Mais nous avons l’Indivis, qui n’a pas de coassocié. En appeler à l’Indivis, notre dernier recours, notre secours. – Alors nous nous efforcerons de lire le message qu’elle recèle. Le vide aurait fait en 116/ 107/ vous son nid et vous voici 117 108 comme tout un chacun ouvert à tous vents, n’ayant pour substance et enveloppe que ce vide qui ne sait que se vider et vous dissoudre dans le flamboiement du jour. Mais que si brûlé a son contact, vous vous éteigniez, c’est alors que vous revivriez, reviendriez au monde. 71 54 39 Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c’est la nuit à nouveau. 154 72 119 Ange, passe donc sur ce corps, consume-le consume-moi. …tiers qui a malgré cela sa place entre eux et qui la garde, n’est-ce pas lui le Diable et lui qui leur forge des chaînes toujours plus lourdes ? Ces chaînes aux mailles d’acier qui sont mots. Maintenant, après qu’il les a toutes nommées, à ce que nous pensons, – il se repose. Ce faisant, il croque un fruit à lui offert par la femme, nue elle aussi comme il l’a tirée de lui-même, nue et se promenant en ce jardin. Je fus moi aussi cet enfant qui se vit en son temps gratifié d’un tel privilège : l’immortalité. Un privilège que je dois avoir conservé, toujours défini par ce que je ne suis plus et dont je pense que je n’ai toujours pas été dépouillé. 73 "l’anti héros" -1 64 -2 194 74 "Continuant comme si elle n’avait pas fait question, cette distance, comme si tous deux n’avaient guère eu à parcourir ce qui n’aurait jamais existé."1 "Regarde autour de toi. Regarde. L’endroit n’est pas fermé, mon bon. L’endroit ou nous sommes. Alors comment comptes- tu en sortir ? Il n’y a pas à en sortir. Et, faisant tournoyer son parapluie, le gros homme se met à roucouler : 1 -Le désert sans détour, P.17 . 75 Nulle port nulle part, Un espace nu comme la main, Y a-t-il rien de plus beau ? "1 "VLADIMIR.- Nous n’avons plus rien à faire ici. ESTRAGON. - Ni ailleurs. VLADIMIR.- Voyons, Gogo, ne sois pas comme ça. Demain tout ira mieux."2 "Hagg-Bar éructe dans une sorte d’approbation : - Misérable qui en abondonne un autre ! - Du tout. Pourquoi voulez-vous … il n’y a d’ailleurs rien à craindre. Voyez vous-même. Et comme pour en extraire la preuve, Siklist sonde l’espace de ses yeux de lucioles. -Où allez ? 1 2 -Le désert sans détour, P.33. -En attendant Godot, P.89. 76 Hagg-Bar en convient : - No. Il n’y a rien à craindre."1 "ESTRAGON.- Je ne peux plus continuer comme ça. VLADIMIR.- On dit ça. ESTRAGON.- Si on se quittait ? Ça irait peut-être mieux. VLADIMIR.- On se pendra demain. (Un temps) A moins que Godot ne vienne."2 1 2 -Le désert sans détour, P.89. -En attendant Godot, P.162 . 77 " VLADIMIR.- Alors on y va ? ESTRAGON.- Allons-y. Il ne bougent pas."1 - - - 1 -En attendant Godot, P .163. 78 - - "L’un, le vieux, faciès de lion distrait, l’autre avec sa mine creusée, l’un, le gros, empoignant ce qui aurait pu être un sabre mais qui n’est qu’un parapluie, l’autre sans rien aux mains. Lui, le gros, le lion, le chef emballé dans ce qui aurait été un casque mais n’est qu’une keffieh."1 - 1 -Le désert sans détour, P.18. 79 "Entrent Pozzo et Lucky. Celui-là dirige celui-ci au moyen d’une corde, passée autour du cou, de sorte qu’on ne voit d’abord que Lucky suivi de la corde, assez longue pour qu’il puisse arriver au milieu du plateau avant que Pozzo débouche de la coulisse. Lucky porte une lourde valise, un siége pliant, un panier à provisions et un manteau (sur le bras) ; Pozzo un fouet."1 "POZZO (d’une voix terrible). - Je suis Pozzo ! (Silence.) ce nom ne vous dit rien ? (Silence.) je vous demande si ce nom ne vous dit rien ?"2 1 2 -En attendant Godot, P. 33/34. -Idem, P. 35. 80 "Massif, la moustache en brosse, hérissée et, sur le visage, peinte, toujours cette propension à commander, le potentat manie son parapluie. C’est selon qu’il parle ou qu’il garde le silence : s’il parle, il en donne de la pointe des coups sur le sol ; s’il se tait, s’il réfléchit, il lui sert à faire des moulinets."1 1 -Le désert sans détour, P.42. 81 "…le premier malandrin sur les talons de la bête, un malandrin suivi lui-même par son complice, mais un malandrin, après s’être assuré que la tête de file va son chemin sans méfiance, tranquille quant à l’issue du coup qu’il médite. Et de détacher avec une adresse de prestidigitateur le collier de l’âne."1 "VLADIMIR (résolu et bafouillant). - Traiter un homme (geste vers Lucky) de cette façon … je trouve ça … un être humain … non… c’est une honte ! " 1 2 2 -Le désert sans détour, P.46. -En attendant Godot, P.43. 82 " - Maintenant descends de ta Rolls. - Je descends de ma Rolls, fait Siklist de loin, joignant le geste à la parole . -Tu es le Chancelier. - Je suis le Chancelier."1 " - L’homme ne se traite pas par-dessous la jambe. - Merci, monsieur. - Le Chancelier..."2 1 2 -Le désert sans détour, P.60. -Idem, P.81. 83 "Avec une lenteur et une gravité identique, le dignitaire, s’il l’est jamais, retire de sa besace un autre collier, tout aussi fastueux et, celui-ci, il le met à son propre cou. Retrouvant la parole, Siklist s’emballe : 84 - Non ! Je suis roi ? " - Cette fois, le ravissement le fait enfant. Le ravissement prolonge l’enfance en nous."1 " Eux tels qu’ils ont jailli de cette poussière ou, sait-on, qu’ils ont été engendrés par l’air igné, visages de craie s’ils y en a jamais eu, encore que par une contradiction flagrante (et seulement apparente, espère Siklist) des mains sombres leur pendent au bout des bras. "2 - 1 2 -Le désert sans détour, P.135. -Idem, P.131. 85 "POZZO (soudain furieux).-Vous n’avez pas fini de m’empoisonner avec vos histoires de temps ? C’est insensé ! Quand ! Quand ! Un jour, ça ne vous suffit pas, un jour pareil aux autres, il est devenu muet, un jour je suis devenu aveugle."1 1 -En attendant Godot, P.154 . 86 "-Nous sommes tous nés, et vous aussi, d’une bonne boue informe incapable de demander des comptes, ici ou ailleurs. Voyez comme le monde n’est fait que de briques et de broc."1 "…Nous sommes toujours ici, contre ce grillage, je nous vois, les paupières cillant comme au sortir d’un profond sommeil, et pourtant je suis sûr qu’aucun de nous ne s’est endormi, à aucun moment. Oui, sûr d’avoir tout le temps tenu le désert sous mon 1 -Le désert sans détour, P.122. 87 regard et, levant plus haut les yeux, le foyer blanc du ciel avec son soleil. Alors pourquoi cette impression d’avoir dormi ? Détachée, la chaîne qui lie la terre au soleil ? Ou allons-nous loin de tous les soleils ? C’est comme si j’avais eu à parcourir cet infini et à présent me voilà revenu, de nouveau arrivé ici, devant cet autre infini, l’infini de sable: mais sans avoir bougé de ma place. " 1 1 -Le désert sans détour, P.37. 88 " Tous deux étudient le ciel et Hagg-Bar : - Cette marche nous conduira tôt ou tard vers la nuit et sa fraîcheur, se prend-il à dire. Vers son haleine légère et tranquille."1 " VLADIMIR (regardant le ciel).- La nuit ne viendra-t- elle donc jamais?"2 1 2 -Le désert sans détour, P.91. -En attendant Godot, P.53. -3 1 52 89 1999 90 91 92 93 L’hypertextualité 94 01 05 06 - 12 - 15 - 28 - 31 - 34 - 39 40 - 52 - 60 - 69 70 71 75 82 82 95 84 88 91 93 95 96 Littérature de l’absurde Epigraphe Parallélisme Le mime Intertextualité Hypertextualité Tragicomédie Panthéisme Plagiat Grotesque Philosophie de l’absurde Philosophie de l’existialisme 97 Méthode critique Méthode historique Asymptotique Paradoxale Scripteur Péritexte Hypotexte É pitexte Hypertexte Paratexte Texte clos Critique culturel comparatif Critique littérature comparatif 98 : I 1. Mohammed Dib, Le désert sans détour, Edition Sindibad, Paris, 1992. 2. Sammuel Beckett, En attendant Godot, Les éditions de minuit, Paris, 1952. : II 3. Amina Bekkat, Afifa Bererhi, Mohammed Dib, Editions du Tell, Blida Algérie, 2003. 4. Naget Khadda, Mohammed Dib cette intempestive voix recluse, Edisud, France, 2003. : IV 3 5 1994 1 6 2002 1 7 1985 آ 8 1971 9 10 1986 99 11 1975 1 12 2002 1 13 1997 14 2005 1 1 15 1987 2 16 1981 1 2 17 18 2006 1 1 19 2005 20 1978 4 21 1975 1 22 1999 23 2002 100 24 2004 : 25. Alain cheerbrant, Jean Chevalier, Dictionnaire des symboles, Edition revue et augmentée, Edition robert laffont S.A et Editions Jupiter, Paris, 1982. 26. Petit Larousse illustré, librairie Larousse, Paris, 1983. : 1990 1 27 1990 28 29. J.Arnaud, Z.Ali Ben Ali, Ch. Bonn, J. Déjeux, Kalim, Hommage à Mohammed Dib, Office des publications universitaires, Edition N°2064N°6, Alger, 1985. : 1 30 1972 31 1 32 1994 1 33 1991 34 1988 101 5 35 2000 2 36. Baïda chikhi, Maghreb en textes, Edition L’harmattan, Paris, 1996. 37. R.Barthes, W.Kayser, W.Booth, Ph.Hamon, Poétique du récit, Editions du seuil, Paris, 1977. - ITINERAIRE ET CONTACTS DE CULTURES,volume 2122/1° et 2° semestres 1995. Mohammed Dib,par l’université d’Alger, équipe de recherche : Sémiologie du texte littéraire et analyse du discours,université Paris-Nord. Centre d’étude francophones et comparées,Ed. L’Harmattan,1996,269p. http://books.google.com/books 102 Résumé Dans cette approche dans le sillon dans l’analyse textuelle, je me porte à substituer mon travail pour édifier une forme d’étude approprie et dont le but est de fragmenter deux textes dont les noms portent deux écrivains de renommés ; Mohammed Dib d’une part dans son roman « Le désert sans détour » et d’autre part une pièce de théâtre de Samuel Beckett « En attendant Godot ». Ceci en basant sur l’analyse critique américaine, et quelque notion de critique comparative culturelle qui en reflètent les similitudes et les différences que formule et digèrent les textes dans ses angles sociales. Ce roman n’est pas une œuvre typique ou stéréotype du genre littéraire, mais c’est de cumul d’un ensemble objectif d’essai, et d’affection de lecture, qui fait objet de bonne prestation expressive des chefs-d’œuvre de grande importance et d’une forme réussi. Pour citer et émerger mon idée d’étude surtout que le travail de S.Beckett va pour une même idée, d’intersection fondée sur la similitude et le contracte d’une même thème est celui-ci de l’attente. La scène se répète et ressemble de la thématique de l’attente de Vladimir et Estragon à Godot d’une part, et d’autre part dans le roman Hagg-Bar et Siklist dans la quête de la source, ceci fait le même effet de négation d’attendre sans avoir toucher de but, et reste la question dans une philosophie sans réponse savorable et enfin se dirigé dans l’apostrophe morale de la question humaine. L’idée que nous sert cette pièce théâtrale va pour unifier le sens au-delà de la métaphysique de l’âme en question, et de révolutionner toute signification obscure de la croyance en dieu, et son façonnage de la vie. Ces deux textes se croisent dans deux point, la mort et la guerre en premier lieu, S.Beckett s’interroge de la mort qui en résulte le néant, et en deuxième dans le roman l’auteur donne une version temporaire de la mort, qui soit dans une autre dimension de la vie éternel et en dépit de cette question de l’indifférence de chose, la récompense et la punition. L’équation est objet dichotomie traditionnelle dans le fond de la piété de l’être et d’une vision entre autre la 103 mort qui fait obscuration chez d’autres religions, ainsi dire dans la scène de Beckett que le facteur temps naturel se dédit et pour Mohammed Dib, un dépassement diachronique qui évoque une forme métaphysique. Ceci dit, on peut remarquer une grande transparence entre les deux écrits, et un rapprochement dans la description des guerres, qu’a vécu l’humanité, ainsi le caractère héroïque du personnage fictif et négatif suite à sa vie d’isolation,et d’errance, l’injustice des hommes entre eux et la quête du pouvoir et le règne absolu des égoïstes. La relation entre les essais était plus ou moins indirect suite à l’affection de l’une sur l’autre du fait, l’intersection des questions philosophiques existantes, et le rapprochement logique d’une lecture encré de l’inspiration de la chose qu’il soit soufisme, du fait ces styles d’écriture dans la forme et l’idée se conjuguent dans le même conflux de thème, et qui fait état d’une lecture commune entre les deux rives ( roman, théâtre) deux monde qui se joignent en même enceinte littéraire et humaine, même que les deux écrivains soient d’un monde différent, culturellement, cultuellement, et espacé d’un temps géographique distant. Voila une consécration des même idées qui décline des oscillations de ce rapprochement mais qui reste visible à l’œil des formalistes des textes, dont le signe fait le sens de la ressemblance en signifiance. Et si « Le désert sans détour » doit à cette pièce de S.Beckett tout un esprit d’inspiration, c’est que le monde dans cette période a subit un effet d’existentialisme, et qui faisait la mode, une réponse de curiosité, de l’idéologie et la convoitise théâtrale, enfin chercher à travers l’insurrection morale et la spiritualité positive dans le sens meilleur et le devenir et l’utilité du devenir humaine. 104
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