Tranquillement ou plus vite ? Randonnée en pays Cathare

Bulletin d’Information du Club Indépendant Bordelais
N° 333 – Juillet-Août 2015
La Livinière ( Bordeaux-Sète 2015 ) (© Phil Maze)
« La bicyclette n'est pas seulement un outil de locomotion ; elle devient encore un
moyen d'émancipation, une arme de délivrance. Elle libère l'esprit et le corps des inquiétudes morales, des infirmités physiques que l'existence moderne, toute d'ostentation, de convention, d'hypocrisie – où paraître est tout, être n'étant rien – suscite, développe, entretient au grand détriment de la santé. »
Vélocio
Bordeaux-Sète 2015
Balade en Réolais et Bazadais
20e anniversaire de la Confrérie des 650B
Une semaine dans la Dombes
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
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Editorial
Le CIBiste
Bon été à tous !
Mensuel d’information du
Club Indépendant
Bordelais
http://cib.ffct.org
Siège Social
51 rue Theresia Cabarrus
33000 Bordeaux,
05 56 31 95 91
Directeur de la
publication
Dominique Gracia-Bescos
51 rue Theresia Cabarrus
33000 Bordeaux,
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E-mail : gracia57@orange.fr
Rédaction
conception graphique
et maquette
Philippe Maze 06 20 87 54 68
Philippe Meyer 06 83 07 38 70
E-mail : cib.redac@free.fr
Note : Les articles, dessins et photos
envoyés pour publication doivent
parvenir à la rédaction avant le 15 du
mois pour parution le mois suivant.
H
ier je roulais dans Bordeaux pour rentrer chez moi
dans la pleine chaleur de l’après-midi quand, ayant
aperçu un autre cycliste dans mon petit rétroviseur, je
lui signalai machinalement un objet sur la chaussée présentant
un risque potentiel. Cette bonne pratique de cyclotouriste eut
son petit effet car l’homme me rejoignit en deux coups de pédale pour me
remercier. Intrigué par mon vélo dont la vocation de voyage est assez visible, le
jeune homme se mit à me parler de son goût pour le voyage à bicyclette qu’il
avait l’habitude de pratiquer avec son VTT reconverti et une remorque. Aussitôt
la conversation s’enclencha, conversation que nous avons poursuivie à l’arrêt
d’un feu rouge. Je cernai assez vite la personnalité de ce voyageur bordelais qui
rêvait de repartir. Pour lui la clé du bonheur était là. Je compris assez vite qu’il
était très méfiant à l’égard des clubs de cyclotourisme. Je lui ai parlé du CIB
mais n’eus pas assez de temps pour le convaincre. Durant cet échange, nous ne
nous étions pas aperçus que le feu était repassé plusieurs fois au rouge.
Voilà donc une catégorie de personnes qui ayant goûté au voyage itinérant ont
été pris par le virus, dont la monture est tout simplement leur propre vélo, qui
n’ont pas besoin d’appartenir à un groupe pour céder à l’envie de partir. Sans
parler du plaisir de revenir et de témoigner, partager son propre enthousiasme.
La rédaction du CIBiste vous souhaite à tous un bel été.
Vos projets de cyclotourisme, même modestes, seront de beaux projets !
Phil. Maze
Bientôt les 80 ans du CIB
Le bureau du club réfléchit à la manière dont nous pourrions fêter l’évènement. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à nous en faire part !
Impression
Lu pour vous
La Rochelle reliée à la Normandie
7 rue du Commandant Cousteau
33100 Bordeaux
05 56 32 04 04
Dépôt légal : à parution
ISSN 1297-4838
Dans ce numéro :
Editorial ...............................................2
Lu pour vous........................................2
Courrier ...............................................3
Bordeaux — Sète 2015 ........................4
Balade en Réolais et Bazadais .............7
20e anniversaire de la Confrérie
des 650B ..............................................9
Une semaine dans la Dombes ............10
Echos du peloton................................12
Mémentos et divers............................16
Page 2
L
a Rochelle est désormais reliée à la
Normandie par la Vélo Francette :
630 kilomètres de voies en site propre dont 45 en Charente-Maritime, à 80 %
des pistes cyclables. Cette route traverse trois parcs naturels (du Marais Poitevin, de Loire-Anjou-Touraine et de Normandie-Maine), sept départements et 25
villages de caractère.
Le cyclotouriste est un être choyé des
décideurs touristiques comme en témoigne
la multiplication des itinéraires, de routes
ou de promenades qui lui sont dédiés.
La Charente-Maritime n'était déjà pas
en reste avec sa longue portion de Vélodyssée (route qui relie Roscoff à Hendaye). La
typologie sur cet itinéraire montre que les
cyclos roulent en moyenne 62 kilomètres
par jour. 44 % roulent en couple et 21 %
avec des enfants.
L'ouverture officielle de la Vélo Francette est l'aboutissement d'une démarche de
dix ans. Reliant Ouistreham (ville côtière
normande) à La Rochelle, elle cible aussi
une clientèle britannique réputée friande de
périples en vélo.
Source Sud-Ouest (23/06/2015)
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Courrier reçu
Le 18/05/15
Festif 20e anniversaire de la
Confrérie des 650B en Normandie, près de Condé-sur-Vire,
avec quelques côtes.
Temps mitigé, belles virées
autour de la Vire, visite d’une
andouillerie, de fours à chaux et
de la cathédrale de Coutances.
Bien amicalement,
Henri Bosc
Le 20e anniversaire de la
Confrérie s’est brillamment déroulé et j’ai eu le plaisir de rencontrer Henri avec lequel j’ai
évoqué les souvenirs de l’année
1991 passée à Bordeaux.
Amitiés à tous les Cibistes,
Pierre Vilain
Normandie — Vieux gréements dans le port (Aquarelle de Philippe Saty)
Le 19/05/15
Chers Amis,
Un petit séjour en Bretagne
à Saint Malo. Beaucoup de
vent, un peu de pluie, pas mal
de soleil !
Puis direction Châteauneuf
pour la fête européenne du
camping-car.
Le tandem reste à l’abri !!
Bises à tous,
Annie, Pascal.
Le 25/05/115
Chers Amis,
Temps très couvert pour notre traditionnelle Pentecôte à ND des Cyclistes.
Messe en souvenir des cyclistes et cyclotouristes disparus
puis passage obligé au café Tortoré où Colette (84 ans) nous a
reçus les bras ouverts.
Bien amicalement,
Henri et Paul Bosc
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
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Randonnée Aventure
Bordeaux Sète 2015
© Phil Maze
par Phil. Maze
Une belle équipe prête au grand départ
N
et j’apprécie la road liste fournie, le tracé
GPS récupéré sur Openrunner et réalisé par
les organisateurs : c’est moderne, sécurisant
et cela complète favorablement le fléchage
lui-même parfait.
Nous prendrons le café à Sauveterre de
Guyenne. Tout le monde est maintenant
détendu, nous sommes dans les temps et la
journée promet d’être belle. Nous sommes
très vite rattrapés par les premiers pelotons
de vélos ultralight avec leur caravane de
voitures suiveuses en tout genre. C’est le
moment le plus cocasse de cette journée :
les regards condescendants de ces messieurs et quelques dames en costumes bariolés qui évoquent notre courage, notre
authenticité de cyclotouristes, j’en passe et
des meilleures. Certains nous plaignent : les
pauvres, ils roulent sans assistance ! Ils foncent et comme la fable célèbre, nous les
retrouvons souvent arrêtés auprès de leur
voiture assistante à boire ou manger. En cas
de problème technique, ils claquent des
doigts.
Arrivés à Monségur, nous sommes en
manches courtes et nous nous enduisons de
crème solaire : le soleil est omniprésent et
le thermomètre grimpe. Arrivés à Allemans
du Dropt, c’est notre premier contrôle, poche pique-nique. Au lieu de nous agglutiner
sous la halle du village, nous trouvons un
délicieux talus herbeux avec bancs pour
nous reposer et dévorer nos provisions.
L’humeur de chacun est au beau fixe et
nous prendrons le temps d’un café et d’une
visite de l’église tout à fait remarquable
avec ses peintures du XIIème siècle. Vous
vous en doutez, les cyclo sportifs sont déjà
loin.
Nous entrons dans le Lot et Garonne et
apprécions la belle campagne avec son architecture remarquable. La chaleur est pesante et nous avançons en recherchant
l’ombre tout au long des 50 kilomètres qui
nous séparent de notre halte du soir.
Dany est épuisée et s’octroie une sieste
avant même de prendre sa douche. Pierrette
et Jocy, nous quittent, ramenées en voiture
par le mari de Jocy. Le dîner sera l’occasion pour Ragnar d’arroser son anniversaire. A peine la tête posée sur l’oreiller, je
m’endors aussitôt, à peine dérangé par les
ronflements de mon compagnon de chambre.
Le lendemain nous prenons la route de
Saint Antoine de Ficalba. Je revois le petit
matin gris, la route serpentant dans des
anciens chemins creux, véritables tunnels
de verdure. Les champs de blé vert ondoyant sous ce vent qui s’applique a nous
pousser depuis que nous sommes partis de
Bordeaux : vraiment le vélo que j’adore !
Les petites côtes que nous grimpons sont
équilibrées, pas trop raides et nos muscles
chauffent progressivement, les cœurs battent à la bonne vitesse permettant de
Pigeonnier à Allemans du Dropt
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© Phil Maze
© Phil Maze
© Phil Maze
e cherchez pas les autres participants de Bordeaux Sète sur notre
photo de départ, nous étions les
premiers !
En regardant de plus près, vous verrez
derrière les sourires, les mâchoires légèrement crispées, les yeux fatigués à cause de
la nuit trop brève à guetter le réveil du coin
de l’œil. Les premiers gestes libérateurs
furent les premiers coups de pédales donnés
dans la fraîcheur du matin puis la joie de
retrouver notre belle équipe.
Cette année nous sommes 9, comme
pour Bordeaux Bilbao. L’ensemble des participants sont aguerris à ce genre de randonnée sauf Dany, nouvelle arrivée au club qui
possède tous les atouts de volonté et de
courage pour se lancer dans cette aventure.
D’autant plus que Jutta, Ragnar, Domi,
Hervé, Christine, Bernard J., Clarisse et
moi serons là pour la soutenir.
Pierrette, Jocy, le compagnon de Dany
et l’un de leurs amis sont venus nous encourager et nous suivre un moment dans
cette première étape.
Dès l’arrivée de Christine, nous pouvons nous élancer le long du quai de Garonne. La côte de Carignan est idéale pour
nous mettre en jambes et donner le tempo
de l’avancée de notre petit groupe. Arrivés
à Créon, le compagnon de Dany et leur ami
nous quittent pour rentrer par la piste Lapébie. Nous continuons par l’itinéraire prévu
Pédaler au petit matin : le bonheur !
Les champs de blé en Lot et Garonne
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Randonnée Aventure
© Phil Maze
repartons en affrontant une longue montée
vers le lac des Cammazes. Heureusement,
une éclaircie durera le temps de cette partie
du parcours. Vient ensuite le très beau BPF
de Saissac dont nous admirons le beau château en ruine à la faveur d’une percée fugitive du soleil. En effet, c’est une violente
averse chargée de grêle qui nous cingle les
mollets dès notre pointage effectué.
Nous ne boudons pas notre plaisir de
voir ces groupes de cyclos, serrés les uns
contre les autres sous l’abri d’un gros arbre
et regardant éberlués, 9 randonneurs avec
sacoches et capes de pluie, passer en sifflotant pour se donner du courage. Les commentaires sur notre passage sont flatteurs et
presqu’envieux.
Nous pénétrons alors dans le Minervois
où le paysage change au profit de jolies
bosses ourlées de vignobles, buissons et
cyprès. Quelques uns d’entre nous, trop
impatients, prennent le large. Nous les retrouverons douchés à nous attendre dans la
maison d’hôte, lieu de notre hébergement
du soir. Malgré cette fausse note à notre
belle solidarité, nous passons une superbe
soirée car notre hôte est aux petits soins.
Dany est cette fois bien fatiguée et ressent
quelques douleurs.
Le lendemain, nouvelle demi-heure de
mécanique : les freins de Christine et une
crevaison pour Clarisse. Nous repartons le
regard fixé sur le ciel encore bien noir ce
matin. Nous atteignons le très joli BPF de
Minerve, désert à cette heure matinale et
nous avons recours à la photo près du panneau indicateur à défaut de tampon.
Encore quelques bosses et Dany souffre
dans les montées. Je lui prodigue quelques
conseils, l’oblige à manger, boire et l’entraîne dans mon sillage. Cette technique est
payante et nous maintenons l’unité du
groupe jusqu’au contrôle de Murviel les
Béziers. A partir de cet instant le parcours
fléché devient sensiblement différent du
tracé GPS.
Les plus véloces se mettent à pédaler
sans trop regarder en arrière et notre groupe
se scinde en deux. Dany est épaulée par
Domi. Hervé et moi perdons un peu de
temps en retirant nos coupe-vent et pause
crème solaire. Nous avançons tous les 4 en
jonglant avec le vent intense qui tantôt nous
pousse, tantôt nous freine. Je reconnais le
paysage de mon Bordeaux Sète en cyclo
camping, réalisé 2 ans auparavant. Dany
La belle halle de Auvillar
recherche du magasin et de son atelier vélo.
Bravo pour le professionnalisme du technicien qui nous accueille et réparera en moins
d’une heure. C’est beau une équipe solidaire ! Nous savourons notre chance que
cela se soit produit dans cette ville.
Notre fin d’après-midi est bien agréable
car le paysage change : nous évoluons
maintenant non loin du Tarn qui est très
beau au milieu de sa vallée et ses cultures.
Peu avant notre arrivée à l’hôtel de Saint
Sulpice, la pluie s’installe et notre compteur
affiche un peu plus de 150 km. Dany est
tout émerveillée d’avoir roulé autant dans
une journée et nous offre l’apéritif.
Après une bonne nuit, nous avons droit
à notre petite demi-heure de mécanique :
une fixation de sacoche avant a cassé sur le
vélo de Clarisse. Cette réparation de fortune
tiendra jusqu’à notre arrivée. Nous partons
avec la cape de pluie et ne la quitterons,
hélas que très rarement jusqu’au soir. Une
rapide pause café au BPF de Puylaurens au
paysage dégradé par la météo maussade.
Au contrôle de Revel, nous n’avons
roulé que 56 kilomètres et arrivons en
même temps que la plupart des autres participants. Nous avons droit à un bol de soupe
chaude, fortement appréciée car nous frissonnons dans nos vêtements humides. Nous
Les arcades de la place de Montauban
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
© Phil Maze
© Phil Maze
© Phil Maze
converser en roulant. Ce sont les meilleurs
moments de la journée, instants où notre
équipe avance pendant que les cyclosportifs
en sont sans doute encore au petit déjeuner.
L’ascension de Puymirol est un peu
plus longue et nous assistons au défilé des
autres équipes qui grimpent allègrement,
s’interpellent joyeusement, nous saluent en
nous dépassant. Nous ferons notre pause
café culture à Auvillar, magnifique avec sa
halle circulaire et son église fortifiée : c’est
un BPF qui se justifie pleinement et nous
faisons tamponner nos cartes au passage.
Notre route suit ensuite les bords de la
Garonne et une fois n’est pas coutume,
nous accélérons dans ces longues portions
de lignes droites, poussés avantageusement
par le vent. A Montbeton, faubourg de
Montauban, le contrôle nous accueille et
nous cherchons un petit coin à l’abri du soleil et du vent qui commence à fraîchir.
Nous ne résistons pas à l’envie de visiter le centre de Montauban qui vaut le détour avec sa belle bastide à doubles colonnes. Mais nous constatons que Ragnar a un
rayon de cassé ! Pas question de continuer
ainsi : Hervé a l’idée de trouver un magasin
décathlon proche de cette grande ville, je
trouve l’adresse et le téléphone sur internet,
Ragnar appelle et nous voila partis à la
L’atelier vélo du Décathlon de Montauban
Dany profite de toutes les occasions
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malaise est vite dissipé et nous rentrons en
paix jusqu’à destination.
Pour conclure, je dirais que notre club
avec ses convictions cyclotouristiques a su
conservé ses valeurs durant ce voyage. Ce
qui peut être considéré, avec le recul,
comme des défauts de communication ont
perturbé la dernière étape de cette aventure.
Je pense que la crainte de ne pas arriver à
l’heure y était pour beaucoup. Il n’y avait
pourtant pas lieu de paniquer car même le
deuxième groupe est arrivé largement dans
les temps et a même pu monter au Mont St
Clair (contrôle optionnel). Bravo à tous et
bravo en particulier pour sa prouesse à Dany a qui je laisse la parole :
Pluie et grêle à Saissac
© Phil Maze
A la recherche d’un abri du vent et de la pluie
Au départ du dernier jour
j’ai évidemment un peu souffert – ce serait
mentir de ne pas l’avouer.
Pourtant, je ne garde que de belles images de cette épopée (paysages et villages
superbes) et je me souviens du bien-être
apporté par la solidarité de mes acolytes du
CIB qui ont bien pris soin de moi et qui
m’ont donné confiance.
C’est sans aucun doute grâce à eux que
j’ai pu pousser un énorme cri de bonheur
lorsque notre petit groupe de 4 (Domi, Phil,
Hervé et moi) a atteint le panneau d’entrée
de SETE.
Merci – Merci – Merci à tous les 8 pour
ces 4 jours d’aventure.
J’ai goûté au périple – J’y reviendrai –
Je repars dès qu’un projet se profile à l’horizon.
Dany
(qui fait ses débuts au CIB et en cyclotourisme mais qui compte bien durer !)
© Phil Maze
dire après une telle aventure !
Q ueMaillon
faible de ce petit groupe de 9,
Le magnifique village de Minerve
La joie rayonnante de Dany
Pigeonnier dans la campagne tarnaise
Page 6
© Phil Maze
© Phil Maze
© Phil Maze
sent alors la proximité de la Méditerranée et
nous assistons avec plaisir à sa métamorphose : sa fatigue devient énergie, elle est
heureuse, elle savoure ces instants où nous
longeons le littoral.
Le vent est latéral et nous faisons de
multiples écarts. Nous stoppons pour prendre des photos de la mer émeraude, superbe
avec ses vagues échevelées par le vent.
Sans nouvelle du peloton de tête, nous atteignons le panneau Sète et faisons plusieurs photos souvenir. Dany est aux anges
et nous sommes tous heureux. Arrivée au
point de contrôle final à 16h20, donc largement dans les temps impartis.
Hervé et moi en profitons pour grimper,
avec nos sacoches, sans pousser le vélo,
jusqu’au sommet du mont Saint Clair que
nous atteignons après trois arrêts paliers
afin de stabiliser un peu l’affolement cardiaque. La récompense est indescriptible,
belle à couper le souffle. Le panorama est
formidable sous le ciel bleu. Nous redescendons et arrivons à point nommé pour le
début du discours de clôture. Tout le monde
est là : organisateurs et bénévoles sont très
applaudis. Le buffet et le pot qui suivent
sont très appréciés.
Une fois à notre hôtel, les douches prises, nous trouvons un petit restaurant à
proximité pour fêter la fin de cette belle
aventure. C’est aussi l’occasion de partager
nos impressions et de faire le point sur les
petits couacs dans notre équipée.
Le dimanche est consacré à la visite de
la tombe de Georges Brassens mais nous
n’avons pas le temps de visiter le musée qui
lui est consacré et parait-il très bien. Nous
reprenons le train avec une certaine appréhension car sans doute dû à un bug dans le
système informatique SNCF, nos billets ne
portent pas la mention de réservation des
emplacements vélos. Une fois à bord, le
© Phil Maze
Le Tarn à Villemur
© Phil Maze
© Phil Maze
© Dominique G.B.
Randonnée Aventure
Le château Cathare de Saissac
Le verre à la main, nous fêtons notre réussite
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
L’Excentrée de Mai
Balade dans le Réolais et le
Bazadais
par Henri Bosc (texte et photos)
Les délices du reposant chemin de halage
U
n ciel d'un bleu limpide qui se couvrira progressivement de photogéniques cumulus accueille dans la
fraîcheur matinale à la gare de La Réole 10
Cibistes venus participer à l'excentrée du
mois préparée comme d'habitude par Yves
Baumann : Patrick, Alain, Bernard L (venu
et reparti avec son engin profilé), Claudia,
Jocy, Luc, Henri (le narrateur et photographe du jour), Jutta (notre secrétaire) et son
amie Christina et bien sûr Yves qui se promène dans son jardin puisqu'il habite proche de Langon.
Après le café du matin, Yves nous
guide sans hésiter sur de petites routes sinueuses à souhait, sur le plan horizontal
mais aussi vertical : on aura en effet à grimper (et heureusement à descendre) de nombreuses côtes, certaines à fort pourcentage**, où Alain sera à la peine. Mais
quelle tranquillité de rouler sur des voies
dépourvues de circulation, dans la verdure,
à travers champs et forêts, au sein d'une
Au départ de La Réole
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
nature en fleurs, accompagnés du chant des
oiseaux et surtout des grillons !
Yves nous amène d'abord par la D226 à
Bassanne voir le moulin à eau fortifié de
Piis avec sa grosse tour carrée : édifice en
bois du 12ème siècle, il fut bâti en fortifications fin 13ème ou 14ème siècle ; juché sur
une motte, il était protégé par des douves et
des palis et remparts en bois ; c'est aujourd’hui un bâtiment de pierre complètement
restauré.
Nous nous arrêtons peu après à Pondaurat, sur la route de Vézelay à Saint-Jacquesde-Compostelle ; ouverte en permanence,
une commanderie, fondée à la fin du 13ème
siècle par les moines de l'ordre de SaintAntoine, les Antonins, peut abriter les pèlerins de passage ; cette commanderie fortifiée qui comporte une église, un couvent et
un moulin, est située à proximité du pont
péager médiéval (13ème/14ème siècles) qui
franchit la Bassanne, avec à son extrémité
une croix de chemin monumentale.
Le moulin de Piis
Après le passage près d'une maison fortifiée d'une tour et aux églises romanes
Saint-Roch de Savignac (12ème siècle) et
Saint-Sulpice de Brannens (11ème et
12ème siècles, avec un rajout au 15ème
siècle), nous arrivons à l'abbaye SainteMarie du Rivet, d'origine carolingienne, où
vivent des moniales cisterciennes ; nous ne
nous y attardons pas car nous avons encore
des monuments à voir avant notre piquenique prévu à Bazas.
Près d'Auros, c'est l'ancienne église paroissiale Saint-Germain qui attire notre attention (11ème/12ème siècles, plusieurs
fois dévastée et entièrement restaurée)
avant d'arriver à Brouqueyran où nous faisons une plus longue pause, non pas au château du Mirail (érigé en 1348), mais à
l'église Saint-Pierre-es-Liens dans le
bourg : datant du 12ème siècle ; elle est
ouverte et nous pouvons y entrer mais c'est
l'extérieur qui est le plus intéressant ; d'origine romane (abside), puis gothique
(14ème/16ème siècles), elle comporte un
clocher à arcades à trois baies avec deux
balcons bien caractéristiques et un porche
du 17ème siècle. L'ancien maire nous explique qu'elle a été rénovée par une association en partenariat avec la mairie, grâce en
particulier aux dons d'une centenaire native
de la commune, habitant Paris, liée aux propriétaires des Folies Bergères dont elle aurait hérité (cette association a organisé en
2004 la fonte sur site de deux nouvelles
cloches).
Après Cazats et son église romane
Saint-Martin remaniée au 15ème siècle
(clocher-pignon avec galerie caractéristique
du Bazadais), nous arrivons sur la vaste
place de la cité épiscopale de Bazas, dominée par la cathédrale gothique Saint-JeanBaptiste : édifiée aux 13ème et 14ème siècles, elle fut rebâtie entre 1583 et 1655
après avoir été dévastée par les Huguenots ;
elle mesure 83 mètres de long et est actuellement en travaux. Nous la revisitons rapidement avant ou après le pique-nique que
nous prenons dans le jardin du chapitre
avec ses vestiges du 15ème siècle.
Une fois le digestif café consommé,
nous repartons sur des routes qui ne sont
toujours pas plates. Encore une église romane du 11ème siècle à Sauviac (SaintPraxède), puis nous nous arrêtons pour visiter l'église Saint-Laurent de Birac : d'architecture romane, construite initialement au
Halte sur le chemin
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L’Excentrée de Mai
Ruelle de Pondaurat
13ème siècle sur la base d'une chapelle du
12ème siècle, elle a été ensuite remaniée et
agrandie au 16ème siècle ; elle se caractérise par son clocher-tour recouvert d'un
simple toit relativement plat, mais surtout
elle abrite des peintures murales du 15ème
siècle dont Yves nous fait la description.
Jutta et Christina nous quittent alors pour
rentrer plus vite.
Toujours des côtes (d'après Yves, c'est
à chaque fois vraiment la dernière !) et des
églises, romane à Gajac (Saint-Martin,
12ème siècle), 18ème siècle au centre de
Sigalens (Saint-Pierre), encore romane à
L’abbaye du Rivet
Eglise Saint Laurent de Birac
Aillas-le-Vieux (Notre-Dame, 12ème siècle), 17ème et 18ème siècles à Noaillac
( Saint-Jean).
C'est enfin à Meilhan-sur-Garonne la
plongée par un difficile chemin de terre sur
le « canal latéral à la Garonne dont nous
emprunterons avec délice le reposant chemin de halage entouré de grands platanes.
Nous y verrons quelques embarcations dont
une passant une écluse. C'est un canal de
petit gabarit datant du 19ème siècle reliant
Toulouse à Castets-en-Dorthe, indispensable prolongement du canal du Midi qui relie
Toulouse à la Méditerranée ; l'ensemble
Pique-nique dans le jardin du chapitre
La belle bastide de Bazas
forme le canal des deux mers entre la Méditerranée et l'Atlantique.
Petit arrêt pour encore quelques photos
à la base de loisirs et halte nautique de Fontet où sont amarrés de nombreux bateaux,
avant de retrouver nos voitures à La Réole,
après cette agréable balade bosselée de 80
km.
** Il paraîtrait qu'à partir d'un certain âge le chiffrage d''un pourcentage est purement subjectif
car la même pente augmenterait progressivement avec les années, surtout quand on est
octogénaire.
De retour à La Réole
Courrier reçu
Dax, le 9/06/2015
Chers Amis,
Deuxième semaine de cure !
Quel boulot ! Entre les bains de
boue, les douches, les
« malaxages » et autre fantaisies, nous allons avoir une peau
de bébé ! A condition qu’il en
reste !
Bises à tous et à bientôt.
Annie et Pascal
Page 8
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Concentration des 650 B
Le vingtième anniversaire de la confrérie
des 650 B
Texte et photos Henri Bosc
Le groupe au départ en Normandie
O
n a fêté le 28 septembre 2014, au
col de la Croix du Mazet (650 m),
le 20e anniversaire de la première
rencontre des adeptes du 650B qui avait
pour but principal de créer une association
destinée à la défense de ce standard bien
spécifique à la pratique du cyclotourisme .
C'est l'année suivante, en 1995, que la
Confrérie des 650B a été créée par Henri
Bosc avec la collaboration de 4 Béarnais.
Il était donc normal que soit dignement
marqué en 2015 le vingtième anniversaire
de la Confrérie lors de sa réunion annuelle
de l'Ascension (12/17 mai).
Le rendez-vous était cette fois fixé en
Normandie, dans la Manche, à Condé-surVire-BPF 50 (Base de canoë-kayak de Mesnil-Raoult) où nous étions chaleureusement
accueillis par le régional Loïc Vaudry, trésorier de la Confrérie, qui nous avait minutieusement préparé un programme copieux et
La vallée de la Vire
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
éclectique, avec des soirées festives.
Dès le 13 mai, traversée pédestre optionnelle des grèves du Mont Saint-Michel et les
18/19 mai possibilité d'aller sur les plages du
Débarquement
A partir du 14, les balades à vélo, agrémentées de fréquentes côtes, nous ont fait
visiter Saint-Lô et ses remparts, Coutances
et sa cathédrale, Regnéville-sur-mer avec ses
fours à chaux et ses musées. A Vire, visite
d'une fabrique artisanale d'andouilles, spécialité locale, avec dégustation.
Agréables virées aussi sur le chemin de
halage de la Vire, entouré de vertes prairies
où paissent de paisibles vaches laitières,
avec la montée au point de vue des Roches
de Ham et la dégustation d'un cidre local ;
également une intéressante visite de la passe
à poissons Claies de Vire (comptage des
poissons migrateurs).
Ces dames dans les côtes normandes
Si la pluie nous a copieusement arrosés
au début pour marquer la couleur locale, le
temps s'est amélioré au fil des journées jusqu'à un beau soleil pour la dernière sortie du
dimanche au viaduc de la Souleuvre
(ouvrage ferroviaire de la ligne Caen-Vire,
aujourd’hui disparue) où nous avons pu assister en pique-niquant à des sauts à l'élastique, finissant près de l'arrivée par un arrêt à
l'hôtel (de ville) des Matignon de Torigni/
Vire.
Lors d'une studieuse Assemblée Générale terminée par un montage rappelant l'histoire de notre association, un cadeau fut remis par Patrick Jean, actuel président de la
Confrérie à l'Apôtre du 650, président d'honneur, avant un repas de gala qui réjouit tous
les convives, ravis de ces quelques jours
d'amitié vécus ensemble.
Les confrères à Saint-Malo
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Rencontres
Une semaine dans la Dombes
Texte et photos de Philippe Meyer
Les flamants roses près de l’entrée du parc
Les anciens de la Section Cyclotourisme du Club Sportif IBM de La Gaude
L
a Dombes ? il y a une faute d’orthographe ! Ce devrait être soit « les
Dombes » ou « La Dombe ».
Eh bien nenni ! Vous me ferez deux
heures de consigne !
Que dit le Petit Larousse Illustré (éd 2002)?
DOMBES n.f. ou n.f.pl., région argileuse
du dép. de l’Ain. Parsemée d’étangs
(pisciculture), la Dombes est aussi une terre
d’élevage et de chasse. (Hab. Dombistes).
Je vous fais grâce de Wikipédia mais pour
vous « les » situer, cela s’étend du nord-est
de la banlieue lyonnaise jusqu’à Bourg-enBresse.. C’est la Sologne lyonnaise, quoi.
Mais que faisais-je là-bas ? Bonne question,
voici un Bon Point. J’étais invité par les
anciens de la section Cyclo du Club Sportif
IBM de La Gaude, club que j’ai fondé en
1970 et dont j’ai été le Président jusqu’à ma
mutation à Bordeaux en 1980. Ils se souviennent encore de moi et m’invitent à la
semaine de cyclotourisme/découverte qu’ils
organisent chaque année dans un lieu différent (l’an dernier, c’était à Millau)..
Nous devions donc nous retrouver le
dimanche soir 31 Mai à l’hôtel Chez Nous
à 01120 Sainte Croix, un hôtel que je vous
recommande pour la qualité de l’accueil et
de sa cuisine !
Nous étions 23 dont un venait de la région parisienne, un autre de Stuttgart en
Allemagne et moi de Bordeaux. Si vous
regardez la photo ci-dessus, on se croirait
au CIB vu l’âge des participants et la proportion de femmes !
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Le lundi on est allé au Parc des Oiseaux
de Villars-les-Dombes, à une vingtaine de
kilomètres de Ste Croix par des petites routes tranquilles. Grosse différence avec notre
Parc Ornithologique du Teich : de nombreuses volières renfermant des tas d’oiseaux exotiques en plus des résidents autochtones en toute liberté (cigognes, hérons,
canards de toutes sortes).
Connaissant mes aptitudes à la marche
à pied, vous ne serez pas surpris que j’aie
demandé et obtenu la permission de circuler dans le Parc avec mon tricycle (à noter
que les employés du parc circulent bien,
eux, à vélo).
La première chose qui m’a surpris,
c’est le nombre de groupes d’écoliers de
classes primaires avec leurs moniteurs ; il y
en avait partout ! Mais la seconde surprise
c’était le nombre de monitrices voilées et
en robes noires ! au moins une quinzaine.
J’ai eu tout loisir de pédaler lentement
dans les allées et de laisser mon tricycle
quelques instants pour pénétrer dans les
volières. Je ne passais certes pas inaperçu
des enfants !
Le parc étant situé de part et d’autre
d’un grand lac de 1km de long et de 100 à
200m de large, j’ai trouvé un bel arbre à
l’autre bout à l’ombre duquel j’ai piqueniqué dans mon fauteuil roulant en admirant les cigognes, tadornes, colverts et autres virevolter au-dessus des eaux, décollant
et amerrissant ou se perchant dans les arbres et nids. Un vrai régal !
Puis nous sommes rentrés au bercail par
une autre série de petites routes calmes.
Une variété de toucans
Une autre curieuse variété de toucan
L’île aux pélicans
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Rencontres
La place centrale de Pérouges
Le village médiéval de Pérouges (Photo Internet)
Mardi, nous sommes allés piqueniquer
au Vieux Pérouges (BPF) dont nous avons
visité les ruelles en détail. Ville médiévale
fortifiée très curieuse, bien entretenue pour
le tourisme mais qui ne compte plus que 80
habitants permanents dans la vieille ville !
Par contre, boutiques souvenirs, antiquaires
et restaurants à profusion !
Mercredi, nous avons filé direct à
Bourg-en-Bresse par une départementale où
heureusement il n’y avait pas trop de trafic
motorisé, l’objectif étant de visiter l’abbaye
royale de Brou tout à côté. Quelle merveille ! La finesse des sculptures ! Une
curiosité encore : la plupart des gisants
avaient un lévrier couché contre leurs pieds
— la bouillotte de l’époque ?
Jeudi nous avons fait un départ excentré
de Poncin pour visiter les gorges de l’Ain
que nous avons remontées rive gauche (la
moins pentue) jusqu’à Thoirette. Au retour
les costauds ont pris la rive droite qui
comptait 500m de dénivelé en plus !
Vendredi, notre dernier jour, nous
avons fait de la vraie grimpette : nous sommes partis de St Sorlin en Bugey pour aller
voir la Chartreuse de Portes par le col du
même nom à 1071m d’altitude. J’ai bien vu
le col mais pas la chartreuse. Renseignement pris après, pour ne pas être dérangés
dans leurs méditations, les moines se sont
arrangés pour que leur chartreuse soit bien
cachée et que la route qui y mène ne soit
pas signalisée !
Au moins, ce jour-là, j’ai pu voir quelle
était l’autonomie de ma batterie. Elle était
presque épuisée en arrivant au col, mais j’ai
mis la régénération (donc frein électrique)
dans la descente et j’ai dégusté 12 km de
descente très agréable à 10km/h sans user
mes plaquettes de frein et en ayant rechargé
la moitié de la batterie, ce qui était largement suffisant pour les côtes du Bugey
(viticoles) qui me restaient à franchir pour
revenir à ma voiture.
Evidemment, tous les soirs, nous nous
retrouvions tous à une grande table pour un
repas excellent, le propriétaire de l’hôtel
étant un chef renommé et les conversations
allaient bon train comme dans toute réunion
de cyclos.
Ce fut une bonne semaine !
Brou — Les stalles du choeur
Brou —- Deux gisants empilés
Brou — Deux autres gisants empilés
Le portail de l’abbaye royale de Brou
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Brou — Le cloître.
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La vie du Club
Echos du
Peloton
Vendredi 8 Mai. Nous sommes 10 au départ du Parc Bordelais afin de célébrer la
victoire de 1945 : Ragnar, Eric, Claire, Clarisse, Jutta, Dominique, Patrick, Claudia,
Momo et moi-même.
Il a été décidé d’aller à Beychevelle ; le
temps est incertain et le vent souffle. Nous
nous dirigeons sur Macau en empruntant le
chemin de Labarde.
A Cantenac, Ragnar prend la petite
route à gauche qui nous fait passer devant
le château Kirwan, propriété du Consul du
Danemark ; nous continuons à lutter contre
le vent qui devient de plus en plus fort et
nous avançons avec difficultés. Ragnar et
Jutta décident alors que nous nous arrêterons pour déjeuner au port de Lamarque.
Nous nous installons sur une table alors
que Claire et Clarisse préfèrent s’assoir
dans l’herbe au soleil. Le vent souffle toujours et nous transperce. La restauratrice
nous accueille avec le sourire pour le café
et nous regrettons amèrement de ne pas
avoir demandé à déjeuner sur la terrasse.
Le retour s’effectue sans incident. A
l’arrivée mon compteur accuse 90 km bien
sentis.
(Monique Huet)
28/05 — Au moulin de Gornac
nom : Laromet vient du fait que le lac se
situe sur la limite des territoires des communes de LARoque et de OMET.
L’accueil mitigé des gérants nous permet tout de même d’apprécier cette pause et
le bon gâteau de Momo.
Après la photo traditionnelle du groupe
reconstitué, nous entreprenons un retour
classique par la rive gauche, longeant au
plus près la Garonne. Nombreuses seront
les pauses crème solaire, ravitaillement en
eau, attente à l’ombre des derniers.
La chaleur est bien présente mais nous
ne négligeons pas de faire un tour au parc
Chavat : Celui-ci, classé depuis 2006, est
caractérisé par son château, ex demeure de
François Thévenot, grand entrepreneur de
travaux du début du XXe siècle ; son château d’eau, conçu par Le Corbusier et sa
sculpture « le mystère de la vie » de Ernesto Gazzeri .
Puis à Arbanats, Henri nous entraîne
immanquablement vers la fontaine de
Sainte Radegonde qu’il adore commenter
devant un public de Cibistes connaissant
son histoire par cœur… Mais cela fait partie
du charme de nos sorties.
Autre tradition Bosc : le port de l’Esquillot et sa ferme exotique. Henri nous
appâte avec ses promesses de glaces. Seuls
nous emprunterons la piste pour rejoindre
Créon et son petit café.
Suit ensuite une superbe route sur le
coteau, Capian, Soulignac. Nous avons déjà
quitté nos vestes et coupe-vent, le soleil
donne sur ces beaux vignobles et bosquets.
Nous redescendons vers Escoussans et Hervé fait une courte pause pour passer embrasser sa fille, ses petits enfants et récupérer une fourchette oubliée.
Nous rejoignons Arbis et entreprenons
l’ascension vers le château de la Benauge.
Là, un ensemble de bénévoles s’activent
avec débroussailleuses et tondeuses autour
de l’édifice. Comme l’un des objectifs est
de nous mettre en jambe pour notre prochain Bordeaux-Sète, nous prenons la direction de Donzac et sa côte tant décriée.
Bernard et moi grimpons consciencieusement pour finalement s’apercevoir qu’Hervé est resté en arrière pour un problème de
déraillage. Nous avons donc été obligés de
redescendre pour lui venir en aide : merci
Hervé !
Pour finir, étant donné l’heure, nous
optons pour effectuer une boucle supplémentaire par Terrey-de-Castel avant de rejoindre Omet puis le lac de Laromet où
nous trouvons nos amis touristes attablés
devant le petit restaurant. A noter que le
08/05 — Au port de Lamarque
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© Phil Maze
© Ragnar Johansson
© Phil Maze
Dimanche 10 Mai. Nous étions 11 à cette
sortie : Hervé, Bernard J. et moi-même
ayant pris le départ du parcours randonneur,
Henri, Moutty, Momo, Annie, Nadine,
Christophe, Claudia composant le groupe
touriste et Gaston nous ayant rejoints après
une matinée avec son club d’Eysines.
Nous trois partons les premiers en suivant un circuit de ma composition que nous
suivons à l’aide de mon GPS ; nous passons
par Floirac, Bouliac et Carignan qui sont
d’excellentes montées progressives pour
nous mettre en forme. Nous rejoignons la
route que nous connaissons bien, passant
par Escorgeboeuf, Lignan puis Sadirac où
© Henri Bosc
par les divers membres du Club
dont les noms figurent à la fin
de chaque écho.
10/05 — Le CIB au lac de Laromet
10/05 — Moutty a besoin de fraîcheur !
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Dimanche 17 Mai. Nous sommes 7 participants pour rallier Léogeats : Patrick, JeanYves, Chantal, Nadine, Momo, Christophe
et moi-même.
A Labrède, Nadine nous quitte pour
aller vers d’autres horizons. A Saint Morillon, c’est au tour de Jean-Yves et Chantal
de nous abandonner. Nous ne sommes
donc plus que 4 pour Saint Michel de Rieufret, Landiras, Budos et Léogeats.
Christophe qui hante le cimetière, nous
amène au pied de l’escalier très étroit qui
monte jusqu’au clocher de l’église, juste à
côté de la cloche. A cette hauteur nous
avons une très belle vue.
Nous rentrons sous le soleil… après
tout de même 128 km.
(Monique Huet)
Jeudi 28 Mai. La journée s'annonce belle
ce jeudi à Latresne : Yves, Trikie, Henri,
Michel, Patrick, Claudia, Alain, Jutta, Bernard sont au rendez-vous. Quelques habitués du jeudi sont absents car les épreuves
des Bordeaux-Sète et randonnée de Saintes
ont laissé des traces, en particulier Monique
Huet victime d'une fracture de la rotule.
Alain, pour sa part ayant fracassé son
beau vélo neuf contre un piquet sur l'avenue Thiers lors du retour du jeudi précédent, a eu recours à un vieux vélo sportif
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
Dimanche 31 Mai. Petit récit picaresque
d'une randonnée Juttaresque (prononcez
youtaresque). Nous sommes 5 au départ à
Bacalan. Jutta est connectée aux satellites,
Clarisse a la voix grave due à quelques microbes, Gaston est toujours tonitruant, Patrick est enjoué et votre copiste ne sait pas
encore qu'il va l'être.
On part et on oublie la photo de groupe,
tss-tss, pas sérieux ça, manquerait plus que
l'on oublie "de ne point être les plus malheureux".
Vais-je vous décrire les lieux traversés ? Hé bien non ! car vous les connaissez
mais les routes pour y parvenir furent nouvelles. Vous viendrez donc pour la prochaine, promis ?
Vous apprendrez donc qu'un parcours
Juttaresque est un circuit à "biscouettes".
Jutta nous a concocté un cocktail « hautpenne-runeur » et elle enclenche son gépéhesse à partir de Cubzac. Perso je me serais
déjà paumé avant, si si je l'ai déjà fait !
Après j'ai suivi, vu que je n'avais pas plié la
carte comme il se doit dans son mica.
Nous arrivons à la gare de Guîtres et là
© Phil Maze
10/05 — Le château de Millet
© Yves Sontag
10/05 — Crème solaire indispensable
31/05 — Cabane du résinier à Corbineau
© Yves Sontag
Jeudi 14 Mai. Nous ne sommes que 5 au
rendez vous de Thouars : Alain, Patrick,
Bernard L., Moutty, Claudia. Il est vrai que
plusieurs cyclistes habituels sont partis dans
diverses manifestations excentrées, Bordeaux-Sète en particulier.
Nous décidons de nous déplacer à l'ancienne (sans GPS) et nous parvenons ainsi à
rejoindre sans difficulté Rions via Villenave d'Ornon, Podensac et Cérons. Le
temps menaçant nous épargne et nous trouvon s une table agréab le pour
nous restaurer.
Après le repas par contre c'est une
bonne averse et une chute brutale
de température qui refroidissent nos ardeurs. Direction Paillet où nous prenons un
café revigorant pour un prix correct de 1,30
€ dans l'établissement select qui y est installé.
La pluie ayant cessé, nous attaquons la
côte qui conduit à Villenave de Rions. Arrivés sur le plateau, c'est à vive allure que
nous gagnons Créon où nous nous séparons, Patrick et Alain se dirigeant vers Lorient et Fargues pour Patrick, vers Pompignac et Ste Eulalie pour Alain, tandis que
Claude, Monique et Bernard descendent la
piste cyclable vers Latresne. (Alain Dubois)
beaucoup moins confortable que le précédent mais plus léger et rapide.
Départ en direction de St Caprais via la
piste mais la route habituelle vers Cénac est
totalement barrée par des travaux et nous
empruntons 100 m plus loin la petite vallée
du Rauzé qui se révèle moins abrupte mais
plus longue.
Au café de St Caprais, les dames commandent des capuccinos abondamment
remplis de chantilly dans lesquels elles
trempent des biscuits "régime" pour sauvegarder leur ligne.
Michel nous laisse repartir vers Tabanac, remontée vers Capian par la vallée du
ruisseau de Gaillardon, puis au bas de Capian remontée vers Gourd par la vallée du
ruisseau de Lavergne. A Gourd, Trikie
prend la direction de Targon où il sait trouver un banc près de l'étang et un bistro à
proximité.
Via Ladaux et Cantois nous gagnons le
Moulin de Gornac où nous pique-niquons
après avoir pris la pose pour Cartier-Bosc.
Nous repartons vers Saint Brice via
Coirac à la recherche d'un café qui malheureusement a tiré son rideau. Claude, pressée, prend directement la piste et nous parions pour savoir si elle le fera dans le bon
sens. Arrêt à l'église de Daubèze puis aux
ruines de Sallebruneau où le site connaît
une affluence certaine en particulier le jardin "médiéval".
Café chez l'Archange à Frontenac où, à
notre grande déception, la patronne à la
mini jupe mystérieuse est absente.
Alain et Henri prennent la piste ombragée, les autres les routes pentues et ensoleillées mais tous se retrouvent à Créon où
Alain et Patrick restent sur les hauteurs en
direction de Salleboeuf tandis que Yves
repart vers Langon et les autres vers Latresne.
(Alain Dubois)
31/05 — Une sortie « Juttaresque »
© Yves Sontag
Nadine, Annie, Hervé et Bernard J. résisteront et rentreront sans attendre. Quelques
uns choisiront de tenter le passage par la
route inondable surnommée « la Louisiane ». Moutty trouvera amusant de tenter
un passage au milieu d’une énorme flaque
et s’immobilisera en plein milieu ne sachant pas comment s’en sortir : Quelle
aventure ! Voilà qui clôture drôlement notre belle journée de 110 km. (Phil. Maze)
© Phil Maze
La vie du Club
31/05 — Guîtres et son train touristique
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04/06 — Au départ gare de Lagardette
© Phil Maze
© Phil Maze
© Phil Maze
La vie du Club
04/06 — La splendide vue du Pain de Sucre
07/06 — L’église de Soulignac
Un moment de détente, animé par l’effet du véhicule de Bernard sur les enfants
du voisinage. Après avoir admiré le beau
lavoir, datant de 1828, Dany et Claudia ont
une pensée émue pour les générations de
lavandières qui se sont appuyées sur ces
pierres usées. Petit café et boissons fraîches
au bar situé sur la place dont nous ne garderons pas un grand souvenir de l’accueil peu
sympathique des tenanciers.
Le retour est très pénible au vu de la
chaleur ; la moindre parcelle d’ombre est
exploitée pour une halte hydratation. Nous
sommes trois à bien vouloir faire un détour
jusqu’au château de Mille Secousses, très
joli au milieu de son bois et de ses platanes
séculaires.
La pause chez Anatole est indispensable pour nous réhydrater. Ensuite le groupe
se sépare : les uns rentrant vers Lagardette,
d’autres par la route habituelle jusqu’à Bordeaux. Une très chaude mais belle balade
de 110 km.
(Phil. Maze)
Jeudi 4 Juin. Six Cibistes se sont retrouvés
au terminal tram de Lagardette : Patrick,
Bernard et son cigare volant, Dany, Alain,
Henri et moi-même. En manches courtes,
nous sentons déjà que la journée sera plus
que tiède. Yves, notre guide habituel est
parti à Roland Garros, encourager nos tennismen français.
La chaleur annoncée, nous donne envie
de bord de l’eau et nous décidons d’aller à
Bourg sur Gironde après un petit crochet
par le Pain de Sucre. Pour le moment : direction Saint Vincent de Paul, par une route
inhabituelle que nous fait découvrir Alain.
En effet la circulation est trop dense, fermeture du pont Chaban Delmas oblige. Ce
parcours nous balade par des pistes cyclables puis de petites routes bucoliques jusqu’à la gare d’Ambarès. Voilà une belle
trouvaille qui mérite d’être conservée !
Petits cafés chez Anatole où nous retrouvons Claudia arrivée tardivement au
rendez-vous. Nous repartons le long de
l’eau jusqu’à Saint Gervais où nous admirons un moment l’église romane qui
conserve de beaux restes malgré une rénovation quelque peu déformante.
Arrivée sur la grand route peu après
Marcamps ; Henri et Alain décident de rejoindre Bourg par les bords de Dordogne.
Le reste de la troupe me suit pour emprunter une route joliment vallonnée : MaineBernard, Lansac, Tourteau, Bayon où nous
faisons une pause ombre et ravitaillement
en eau. Claudia souffre de la chaleur et une
rasade d’eau fraîche sur sa tête est la bienvenue.
Enfin, nous atteignons le Pain de Sucre
et son superbe point de vue que Dany découvre pour la première fois. Nous redescendons à Bourg pour retrouver nos deux
compères attablés à l‘ombre près du petit
étang, au pied du château.
Dimanche 7 Juin. Une très chaude journée
en perspective a dû faire hésiter quelques
Cibistes pour cette sortie dominicale bien
ensoleillée : on a compté seulement 4
« Randonneurs », partis à 8h : Clarisse, Ragnar, Phil et Patrick, et 8 « touristes », partis à 8h30 du Pont de Pierre : Henri, Christophe, Claudia, Nadine, Gaston, Claire et
Dany qui ne feront que la matinée, enfin
Trikie qu'on retrouvera sur le lieu du piquenique.
Les touristes partent à l'allure des randonneurs le long de la Garonne, ce qui n'est
pas du goût d'Henri et surtout de Nadine
qui est rapidement à la traîne avec son tricycle couché ; le vif échange qui s'ensuit
met à peu près les choses en ordre pour la
suite du programme.
Le groupe de 6 cyclos monte prendre le
04/06 — L’église de Saint Gervais
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© Phil Maze
© Phil Maze
© Phil Maze
Gaston, qui est connu des membres de cette
asso de cheminots, nous promène le long
des wagons. Patrick est "chez lui" et nous
détaille par le menu les aiguillages et les
caractéristiques des matériels roulants.
Tiens justement, causons menu et allons déjeuner à la cale du port. Une table
nous tend ses bancs et nous voilà enfin silencieux. Le dessert dégusté, des questions
techniques sont posées, Gaston et Patrick
docteurs honoris-causa de mécaniques diverses et tournantes vont expliquer, par
l'exemple et sur le pré, la salade de pignons
et la fricassée de roulettes. Étonnement et
surprise de ces dames.
Bref, pour Murol, après tous ces
conseils, je connais un vélo qui va passer
chez Décat' avant de partir. Ce sera plus
raisonnable, vu la densité de vélocistes au
km carré chez les rustiques locaux.
Vent debout, nous relançons nos manivelles. Les départementales sont oubliées
au profit des petites communales et autres
vicinales. Vous l'avez compris, nous faisons le tour des propriétés ! Les heures de
jour sont longues autant en profiter, on rentrera au phare et si le brouillard tombe, hé
bien on écoutera la corne de brume !
Une pause café à Libourne, qui, ma foi,
est la bienvenue, en plus c'est Jutta qui régale (un peu en avance pour son anniversaire). Intuition féminine ? Sa roue arrière
crève sur un tesson de verre à 10 m du café : Patrick, un cours de mécanique s'impose ! Pour conclure, coup de pompe et
c'est reparti.
Le retour sera sans incident, juste le
vent dans le nez et quelques bosses du côté
de Tresses. Ma foi une bien belle pédalée
réglée comme du papier musique grâce à
une maîtrise éclairée des outils modernes.
(Luc Peyraut)
04/06 — Le château de Mille Secousses
07/06 — Le groupe reconstitué
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
La vie du Club
neurs ayant effectué une vingtaine de kilomètres supplémentaires.
(Henri Bosc)
© Phil Maze
07/06 — La gourmandise légendaire d’Henri
© Henri Bosc
Dimanche 14 Juin. Une bonne partie des
plus actifs des Cibistes s'étant excentrée en
Auvergne pour une semaine à Murol, il ne
fallait pas s'attendre à une forte participation pour la sortie à destination de SaintChristophe-des-Bardes, d'autant que la météo ne prévoyait pas une journée de très
beau temps.
C'est ainsi qu'à 8h30 au Pont de Pierre
il y a seulement 4 cyclos : Henri, Momo,
Patrick et Michel T. C'est Patrick qui sera
notre capitaine de route pour nous conduire
sur un parcours-détente unanimement souhaité.
Nous prenons donc la piste cyclable
Lapébie jusqu'à Créon où je suis seul à
consommer le café après être passé à la
boulangerie me munir de pain frais pour le
pique-nique. Michel nous a quittés à peine
quelques kilomètres après Latresne.
Nous continuons sur la piste en direction de Sauveterre. Patrick, qui roule naturellement à une allure plus élevée, s'avance
souvent comme d'habitude et nous attend
plus loin. Au niveau de Daignac il nous fait
emprunter la D122 qui par Guillac (église
Saint-Seurin, 11e siècle, avec sa Croix des
Morts du 16e siècle) et par Lugaignac
(église Saint-Martin, fin 12e siècle) nous
amène à Branne.
Nous traversons la Dordogne et nous
07/06 — La chaleur incite à la sieste !
14/06 — Petit groupe au départ
© Henri Bosc
ous avons suivi un circuit GPS
concocté par mes soins qui, passé
Floirac, nous a fait faire l’ascension de la
côte de Carignan qui a eu le don de calmer
mes ardeurs. Mes compagnons, bien élevés,
m’ont attendu gentiment au sommet. Belle
redescente que j’adore vers Escorgeboeuf,
Lignan puis Sadirac et enfin Saint Caprais
où nous avons nous aussi pris un petit café.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers
l’Est en plongeant jusqu’à Lubert, au milieu
de la forêt : descendre est grisant, dans la
forêt c’est encore mieux car il faisait bon.
Nous avons suivi la petite vallée du ruisseau de Lubert puis celle du Gaillardon. La
route est plaisante, peu fréquentée, fraîche :
nous avons savouré notre bien-être. Ont
suivi Capian et Soulignac où nous avons
découvert la petite église romane, remarquable de simplicité. Un peu plus loin ce
fut Escoussans puis la descente vers Cadillac où nous avons traversé le pont Eiffel.
C’est à ce moment que nous avons retrouvé le groupe des touristes ou du moins
ce qu’il en restait.
Pour ma part, la perte des troupes par
son capitaine ne m’a pas convaincu : Tout
d’abord il ne peut y avoir qu’un capitaine
de route. Était-ce Claudia ou Gaston ?
Claudia est une apprentie qui s’essaye à
l’utilisation du GPS et qui ne doit pas se
décourager ! Ce n’est pas facile et cela réclame un minimum d’indulgence. Je pense
que les touristes auraient dû suivre leur capitaine ou au moins l’attendre. (Phil. Maze)
© Phil Maze
N
14/06 — Momo sur le pont de Libourne
© Henri Bosc
café à Saint-Caprais par le chemin habituel
le plus direct passant par Camblanes. Devant l'église Sainte Eulalie (reconstruite à la
fin du 15e siècle sur des fondations du 9e
siècle), Henri montre à Dany la plaque
commémorative rappelant le terrible incendie provoqué par les soldats du gouverneur
de Guyenne où périrent sous la Fronde en
1649 les villageois qui s'étaient réfugiés
dans le clocher (reconstruit en 1864).
Après la pause-café, nous prenons la
direction de Langoiran où nous descendons
par Tabanac. Comme prévu, Nadine nous
quitte pour un itinéraire plus court à sa
convenance. A l'initiative de nos capitaines
de route, Claudia et Gaston, nous continuons sur la D10 où nous croisons un engin
de couleur verte semblable à celui de Bernard L. Nous prenons à droite après Paillet
une toute petite route qui nous amène directement à Rions. Alors qu'avec Christophe
nous hésitions à nous engager dans la descente caillouteuse qui y donne accès et que
Gaston nous attend, Claudia s'est avancée
et nous ne la retrouvons pas dans cette cité
médiévale que j'arpente à sa recherche, admirant au passage les restes des tours et
remparts, les contacts téléphoniques ayant
été infructueux. Comme l'a fait remarquer
Gaston, un capitaine de route qui n'attend
pas ses troupes et perd 75% de ses effectifs, cela fait quand même désordre !
Nous repartons donc sans Claudia sur
une petite route qui nous ramène à la
grande pour rejoindre la proche bastide de
Cadillac (dominée par le château des ducs
d'Epernon) où nous passons le pont sur la
Garonne. Juste après, nous avons l'agréable
surprise de retrouver nos amis randonneurs
avec lesquels par Cerons et encore des petites routes repérées par Ragnar, nous atteignons ensemble le port de Barsac, où nous
attendent Trikie et … Claudia, déjà installés
bien à l'ombre au bord de l'eau. Nous prenons notre temps pour pique-niquer, sous
une brise bien agréable, car la chaleur doit
dépasser les 30°.
Il nous faut quand même repartir alors
que je ferais bien une bonne sieste sur
place. Le bar de Barsac étant fermé, nous
poussons jusqu’à Podensac au restaurant
chez Charlotte pour prendre la boisson de
notre choix (pour ma part un monumental
« café gourmand »).
Le retour se fait par le parcours habituel, sans pénétrer cette fois dans le parc
Chavat. A Arbanats, arrêt à l'ombre devant
l'église Saint-Hippolyte (15e siècle), tandis
que je descends montrer à Ragnar la fontaine Sainte Radegonde dont on connaît
bien l'histoire liée à Clovis. A noter un petit
miracle de la sainte : tandis que je n'arrivais
pas à me débarrasser d'un bruyant corps
étranger bloqué sous mon garde-boue
avant, tout est redevenu normal au retour de
la fontaine.
On se sépare à Cadaujac près du port de
l'Esquillot après cette caniculaire journée
proche pour moi des 100 km, les randon-
14/06 — Pique-nique avec deux salamandres
Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015
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Mementos et divers
Jeudi 18 Juin. Nous ne sommes que 8 réservistes à Thouars puisque les champions
titulaires sont en Auvergne à Murol où ils
♦ Moutty a fait une chute lors du
week-end à Saintes organisé pour la
Pentecôte. Bilan : fracture de la rotule et immobilisation de 45 jours
avec port d’une attelle. Souhaitons lui
bon rétablissement et de temps en
temps, un petit coup de fil pour prendre de ses nouvelles.
♦ Eric Leroy s’est fracturé le poignet en chutant au cours d’une sortie
en rollers dont il est un fan, ce qui
l’empêche du coup de faire du vélo !
Souhaitons-lui aussi un prompt rétablissement.
Destinataire :
enchaînent les dénivelés.
La journée s'annonçant chaude, nous
prenons la direction du lac d'Hostens sous la
conduite d'Henri qui nous fait déguster le
bon air de Villenave d'Ornon jusqu'à Léognan, pour éviter les côtes nous assure t'il et
aussi parce que les vignes diffusent largement des pesticides.
Il y a donc Patrick, Alain, Henri, Eliane
(une revenante ancienne du club qui a un
bon coup de pédale) Jocy, Michel T, Dany
et bien sur Bernard L dit l'ermite dans son
suppomobile .
Nous prenons le café à Labrède offert
par Dany qui nous désaltèrera toute la journée pour fêter son nouveau vélo Berthoud.
Michel nous quitte alors comme souvent
ainsi que, quelques kilomètres plus loin,
Henri qui a des obligations l'après midi.
La piste vers Hostens est agréable, ombragée, sans dénivelés, large et nous filons
d'un bon train jusqu'à St Magne où Eliane
nous quitte à son tour.
Arrivés à Hostens, nous piqueniquons
au milieu des scolaires de tous âges qui ont
envahi les lieux. Pour sacrifier à une tradition bien établie par notre ami Claude Ferrand-Blazer, Alain prend un bain.
Retour ensuite après le café, encore offert par Dany, sous les nuages par Saint Magne, Saucats (où nous visitons le monument
de la ferme de Richemont,) et dispersion des
troupes à Léognan. Henri nous ayant quittés
à mi-journée nous n'avons pas eu droit à
l'habituelle remarque: « nous ne sommes
pas si malheureux que ça! » mais elle était
avérée.
(Alain Dubois)
Et Steve Abraham, où en est-il ?
© Henri Bosc
nous dirigeons vers Saint-Emilion que nous
éviterons pour gagner Saint-Christophe par
de petites routes. Nous n'avons eu jusqu'ici
à monter aucune côte digne de ce nom, sauf
pour atteindre aux alentours de midi notre
destination, avec un peu plus de cinquante
kilomètres au compteur.
Quelques gouttes nous ont surpris en fin
de matinée où nous avons trouvé la chaussée bien mouillée ; il se met un peu à pleuvoir à notre arrivée, tandis que se prépare le
vin d'honneur clôturant les randonnées du
matin où la cinquantaine de participants
aurait eu à subir des averses. Nous avons
un peu de mal pour nous faire inscrire mais
pas pour le pot suivant de brefs discours,
avec un délicieux punch accompagné d'un
large choix de petits fours.
A la demande d'Henri, on nous met gentiment une table dans une pièce attenante au
local où avait lieu le repas en commun ;
nous pourrons confortablement y manger
notre pique-nique et prendre le café en compagnie de deux charmantes dames de SaintLouis-de Montferrand.
Il nous faut cependant repartir par bien
sûr un itinéraire différent de celui de l'aller :
nous passons à Saint-Emilion et descendons
sur Libourne où nous admirons la magnifique décoration de fleurs qui embellit le pont
sur la Dordogne. Après une courte averse,
nous aurons droit à une arrivée progressive
du soleil.
Nous tournons vers Génissac, puis passons par Arveyres et Saint-Germain-duPuch avec comme intention de rejoindre
Créon par la D20 pour bénéficier du retour
décontracté qu'offre la piste en légère descente. Auparavant il nous faudra grimper de
bonnes côtes pour y parvenir ; Patrick nous
a quittés au carrefour D20/ D936 et avec
Momo on s'offre dans une crêperie à Créon
une longue pause-détente agrémentée d'un
pichet de cidre doux.
On rentrera ensuite tranquillement par la
piste. Merci à Patrick pour son itinéraire,
totalisant en tout 120 km, qui nous a parfaitement convenu.
(Henri Bosc)
18/06 — Ils ont répondus à l’Appel
Steve s’est bien remis de sa cheville cassée dans un accident et la forme lui revient avec la pratique. Rappelons qu’il
roule tous les jours, sans jour de repos.
Les jours plus longs et le temps plus
chaud lui ont permis de faire des étapes
journalières de 16 heures allant jusqu’à
400 km.
Le 22 Juin, 173e jour depuis son départ le 1er Janvier, il en était à
L’humour de
Johnny Helms
43.795 km
Anniversaires
En Juillet nous lèverons nos verres à
la santé et la prospérité de :
8 Marcel Auroux
8 Eric Leroy
En Août ce sera le tour de :
13 Christophe Halbout
19 Monique Huet
Bon anniversaire et bonne route à
toutes et à tous !
« On a lâché le Roi de la Montagne »
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Le CIBiste N°333 - Juillet-Août 2015