Mensuel protestant belge • ÉGLISE PROTESTANTE UNIE DE BELGIQUE • N° 4 - Avril 2015 Mensuel sauf août • Prix au numéro : 2,00 € • P 505016 • Éd resp. : S. Fuite, Rue Brogniez 44 – 1070 Bruxelles PANTONE 314 C PANTONE 152 C Photo : © B. Z. Schümmer C 100 M 0 Y 9 K 30 C 0 M 51 Y 100 K 1 C 0 M 25,5 Y 50 K 0,5 C 0 M 12,75 Y 25 K 0,25 R 10 G 123 B 166 R 240 G 146 B 5 R 251 G 201 B 139 R 253 G 228 B 198 Rassemblons-nous autour de la culture Page Éditorial 2 Éditorial Coup de projecteur Genèse d’une grande aventure 3 La Bible patrimoine de l’humanité à Mons en 2015 5 Lire la Bible aujourd’hui : pourquoi, comment ? 8 La Bible un livre à mettre entre toutes les mains 11 La culture un enjeu majeur pour l’UCL 12 Place aux jeunes Nationalisme, patriotisme, identité ? 13 Bible ouverte Il fallait que tous les hommes ... cherchent le Seigneur 14 La Bible en 6 ans 15 De ci, de là Le dimanche d’Israël 16 Cherchez et vous les trouverez 18 RSP 18 Rencontre fraternelle 19 Rana à Mons 20 Norbert Ghisoland 22 Agenda Journées belgo-allemandes Kiosk Conférence d’Art et spiritualité 23 Mois de mai : Le ministère féminin… ? PAGE 2 Bible, culture, humanité et patrimoine Il existe évidemment mille et une (bonnes) raisons de se rassembler ! Le moteur d’une rencontre peut être d’ordre familial, professionnel, amical, il peut s’agir d’une passion commune pour une équipe sportive, un chanteur, un phénomène naturel et bien d’autres choses encore. Dans certains cas, les intentions des uns et des autres s’entrecroisent même et les cloisonnements disparaissent. Ainsi, quand on parle de culture, pense-t-on prioritairement à la Bible ? Sans doute pas. Et pourtant, ces deux aspects demeurent souvent étroitement liés. Comme vous le verrez, une large part de ce magazine sera, en effet, consacrée à l’héritage culturel de la Bible. Cette vaste bibliothèque, comme on l’appelle, n’est pas simplement « tombée du ciel », mais elle est l’œuvre – inspirée – de nombreux auteurs ayant vécu à des époques différentes qui témoignent, parfois aussi, de réalités parfaitement (ou platement) humaines. Les croyants auront toujours besoin de savoir cela pour enrichir leur foi, tout comme les non-croyants devraient percevoir l’énorme richesse historique et humaine de cet ouvrage « religieux ». La grande exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité », qui se tiendra bientôt dans le cadre de Mons 2015, couvre assurément ces deux pôles. Nous vous en proposons déjà un bel avant-goût. Dans le même ordre d’idée, nous pourrons nous arrêter quelques instants sur cette double interrogation essentielle « Pourquoi lisons-nous la Bible et qu’y cherchons-nous ? ». Quant à la « Bible ouverte », nous verrons que Paul, lui aussi, s’inspirait grandement du contexte culturel de son époque pour y parler de Dieu. Après tout cela, il sera temps de préparer …le rassemblement national de l’EPUB. Les rencontres humaines ont décidément parfois quelque chose de divin ! Patrick Wilmotte osaïque N° 4 M oup de projecteur Ce coup de projecteur a été réalisé par le district du Hainaut Occidental Genèse de l’Exposition biblique de Mons 2015 La grande exposition réalisée par l’Alliance Biblique Française « La Bible patrimoine de l’humanité » arrive en Belgique. « L’Expo Bible, c’est avant tout une extraordinaire aventure humaine ! Cette constatation est reprise par tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à l’organisation de la grande exposition de l’Alliance biblique française la Bible : patrimoine de l’humanité. » Cette aventure a trouvé son origine de manière embryonnaire vers la fin de l’année 2010 au sein du district Hainaut occidental, lors d’une pastorale qui se tenait à Jemappes. Deux pasteurs avaient rencontré des responsables de l’Alliance Biblique Française et leur avaient parlé de cette énorme exposition. Le témoignage de ces pasteurs à très vite emballé l’ensemble des participants de cette pastorale qui s’est demandé si faire venir cette exposition al’occasion de Mons 2015, qui deviendrait «Ville Culturelle Européenne », ne constituerait pas une opportunité idéale pour faire connaître la Bible au grand public ? Car, en effet, la plupart des expositions sur la Bible sont destinées aux milieux croyants. Cette exposition innove dans ce domaine, car elle a été conçue dans le but d’expliquer le fait religieux, sans parti-pris confessionnel et elle s’adresse à tous, croyants ou non-croyants. Elle a été organisée par des croyants, premiers intéressés par la connaissance de la Bible, mais qui ont été convaincus que l’importance culturelle de ce livre dépasse largement le cadre strict du croyant, et que sa connaissance est nécessaire à la compréhension des enjeux culturels du XXIe siècle. Il n’est absolument pas question ici de faire du prosélytisme, mais de présenter la Bible d’un point de vue culturel. Dès lors, le conseil de district de l’époque a trouvé que ce projet audacieux pourrait être mis en œuvre pouvait mobiliser nos communautés dans une action commune. Cependant, il était nécessaire de trouver les personnes qui puissent, dans ses débuts, mettre en chantier les premiers éléments de cette fabuleuse construction, car nous nous trouvions devant plusieurs problèmes à résoudre : le coût de la location de l’exposition, 9.800€ sans compAvril 2015 Mosaïque ter le transport, le coût de la location d’une salle pouvant abriter plus de 450 m2 d’exposition et toutes les dépenses inhérentes à la mise en place de cette organisation. Nous nous sommes rendu compte que ce projet ne pourrait pas aboutir sans un partenariat avec l’Église Catholique. Un premier contact a été établi avec le doyen de Mons, aujourd’hui retraité, qui fut directement enthousiasmé par la proposition d’être impliqué dans ce projet. Et ensemble, nous nous sommes penchés sur la recherche d’un lieu et, selon le conseil du doyen, nous nous sommes dirigés vers les ateliers des Fucam. Et là, nous avons trouvé une oreille attentive aux explications données pour mettre sur les rails cette exposition. Pourquoi ne pourrait-elle pas être logée dans l’enceinte de l’UCL Mons. Ensuite, nous avons estimé, selon le conseil de l’ABF, qu’il serait utile de donner un statut juridique au partenariat organisateur. Une ASBL a donc été créée en décembre 2013 « La Bible, Patrimoine de l’Humanité » avec un conseil d’administration de cinq membres et une assemblée générale de dix-neuf membres. Notons au passage que l’Armée du Salut, partenaire EPUB fait partie de cette ASBL. Le groupe porteur du projet, qui se réunit une fois par mois aux ateliers des Fucam a pour objectif d’évaluer l’avancement de l’événement, ces rencontres se déroulent dans une chaleureuse ambiance qui témoigne d’une œcuménicité active. L’exposition, labellisée « Mons 2015 », se tiendra donc à l’UCL Mons, bâtiment D, anciennement dénommée Fucam ainsi que le rassemblement national de l’EPUB. Cette réalisation a permis une magnifique avancée régionale dans le rapprochement et la connaissance des différentes Églises. L’exposition se tiendra lieu durant 20 jours, vernissage aura lieu le 30 avril 2015. Ce que nous attendons d’un grand nombre d’entre vous : - Que vous puissiez consulter le site www.expobible2015. be - Que vous soyez des nôtres en vous inscrivant comme guide ou accueillant dans la fourchette horaire de 10.00 à 18.00h. On peut imaginer, par exemple, qu’une personne de Liège vienne passer la journée sur le site de l’exposition. Voyez l’onglet « inscriptions pour les permanences ». PAGE 3 Coup de projecteur M4 MONDES M6 ACCUEIL M2 TRANSMISSION M6 Informatique M7 RENCONTRES M3 TRADUCTIONS M1 GENÈSE M5 CULTURES Bâtiment D - Rez-de-chaussée Genèse de l’Exposition biblique de Mons 2015 (suite) Il est souhaitable que plusieurs personnes soient présentes durant les journées d’ouverture du 1er au 25 mai 2015. Ainsi, les personnes désireuses de collaborer au bon fonctionnement de cette exposition peuvent prendre contact avec un responsable de l’ASBL à l’adresse du siège social (rue du temple, 8 à 7011 Ghlin) ou à l’adresse électronique bph.mons@gmail.com. Echelle : 1/400 Des conférences seront données dans le cadre de l’exposition. En voici le programme : Les lamentations, le chant d’Israël à l’heure de l’épreuve. Par Jean-Luc WRINCQ , docteur en théologie. Lundi 4 mai à 20 h. La Bible, une parole divine au goût d’humanité. Par Paul SCOLAS, docteur en théologie, professeur à l’UCL et à l’Institut Catholique de Lille. Mercredi 6 mai à 20 h. L’icône ou la Parole en images, l’Écriture pour les yeux. Par Anne-Marie VELU, spécialiste de l’iconographie byzantine. Lundi 11 mai à 20h. Photo (FRA10DJ-75) : Ève, 13 ans, découvre l’exposition de l’Alliance biblique française. Cette exposition s’adresse également aux jeunes, un livret ludique sera mis à leur disposition, mais également pour les classes scolaires qui viendront en visite avec leurs professeurs. Le catalogue « La Bible patrimoine de l’humanité » sera disponible sur le site UCL Mons au prix de 16€. Cette exposition concerne le territoire national, parlez-en autour de vous. Des fiches explicatives en anglais, néerlandais et allemand seront à disposition pour les non-francophones. Comme nous ne bénéficions d’aucun subside public et que nous tenons à ce que l’accès à l’exposition soit gratuit, vos dons sont les bienvenus au n° de compte que nous avons ouvert pour cette exposition : «Bible, patrimoine de l’humanité» IBAN : BE75 0017 2120 2251 – BIC : GEBABEBBXXX PAGE 4 Exégèse juive dans le Nouveau Testament. Par Germain BIENAIME, docteur en sciences bibliques. Vendredi 15 mai à 20 h. La Bible de Lobbes (1084) : son histoire et son iconographie. Par Monique MAILLARD, docteur en histoire, archiviste et conservateur du Séminaire de Tournai et Jacqueline LECLERCQ , docteur en archéologie et histoire de l’art, professeur émérite à l’ULB. Mercredi 20 mai à 20 h. Les conférences se donneront sur le site de l’exposition dans les locaux de l’UCL-Mons, Chaussée de Binche, 151. Libre participation aux frais. Nous vous souhaitons une agréable et studieuse visite. Claude Godry. Pasteur Épub, Ghlin osaïque N° 4 M Coup de projecteur La Bible Patrimoine de l’humanité à Mons en 2015 Lire, écrire, toucher, voir, écouter la Bible L’exposition de l’Alliance biblique française « La Bible, patrimoine de l’humanité » permet d’éclairer les questions que nos contemporains se posent sur la Bible. Le visiteur construit lui-même son itinéraire et s’arrête sur les sujets qu’il souhaite approfondir. Il peut glaner une nouvelle information, passer d’une thématique à une autre, et lire, écrire, toucher, voir, écouter la Bible ! En de nombreux endroits, des Bibles permettent une approche directe du texte lui-même. Ailleurs, la possibilité est donnée de s’exprimer et d’écrire son avis sur les découvertes au fil de la visite. Conçue par une équipe pluriconfessionnelle, l’exposition a une vocation résolument culturelle. En marquant bien la différence entre la foi et le savoir, elle offre une clé d’entrée pour une lecture laïque de la Bible. Elle est ainsi ouverte aux étudiants et aux écoliers, qui pourront découvrir un éclairage nouveau sur la Bible dans le cadre de leur cursus, de manière ludique et interactive. » Avril 2015 Mosaïque Parler de la Bible à tous C’est pourquoi l’équipe de rédacteurs a été particulièrement attentive à faire une claire distinction entre les points qui relèvent de l’histoire, acceptée par tous, et ceux qui relèvent de la foi, que ne partagent que les croyants. Ainsi, sans prendre parti pour telle ou telle conviction religieuse, mais en expliquant simplement où elle prend sa source, l’équipe de rédaction a réussi ce tour de force : parler de la Bible à tous, donner à chacun les moyens de se faire sa propre opinion, et surtout, donner envie de lire la Bible. Le but est en passe d’être atteint si l’on en croit les nombreux commentaires laissés dans le livre d’or, dont celui-ci : « Merci pour cet encouragement à lire et relire la Bible avec des yeux nouveaux. » Du papyrus à la vidéo Depuis le lancement de l’exposition en septembre 2009, et son inauguration officielle en février 2010 après une période de tests, plus de 30 000 personnes l’ont visitée. Les commentaires sont toujours aussi élogieux ; simplicité d’approche et précision des contenus, diversité des médias employés et des supports présentés (du papyrus à la vidéo), cette exposition répond à l’attente du public. Dès le départ, l’exposition a suscité l’intérêt des enseignants – la connaissance des faits religieux et de quelques textes bibliques sont au programme des élèves des collèges en France, par exemple. De nombreuses classes la visitent. Nul doute que la récente reconnaissance ministérielle encouragera encore les enseignants à y amener leurs élèves. Faire le point sur son rapport à la Bible L’exposition est surtout pour chaque visiteur l’occasion de faire le point sur son rapport à la Bible, comme l’explique l’un d’eux : « Fascinant ! J’ai pris un réel plaisir à me promener dans le monde de la Bible, un monde que vous avez réussi à rendre ouvert, accessible et tolérant. Moi qui pense à la lire depuis un moment, je n’ai qu’une envie maintenant, l’ouvrir ! Merci. » Un rodage avant l’inauguration officielle à l’UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture L’exposition a subi un rodage dans quatre villes (Monaco, Nîmes, Strasbourg et Vannes) qui l’ont accueillie à tour de rôle. Les réactions des visiteurs ont permis ainsi d’apporter les améliorations nécessaires. Lors de la Foire du livre de l’ABU au Cap, Bernard Coyault présenta l’exposition lors d’une session Show and Tell, à l’aide d’un film qui fut présenté en français et en anglais. PAGE 5 Coup de projecteur La Bible Patrimoine de l’humanité à Mons en 20 Le 8 février 2010 enfin, l’exposition fut inaugurée officiellement au Palais de l’UNESCO à Paris, dans le cadre du programme officiel des manifestations de l’UNESCO. L’exposition y resta pendant une semaine dans le hall central. Photo (FRA10DJ-3) : Katérina Stenou prononce un discours au nom d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, lors de l’inauguration de la nouvelle exposition de l’ABF le 8 février 2010 à la Maison de l’UNESCO à Paris. Lors de ce lancement, les plus hautes autorités du pays furent présentes, et l’ABF prépara à cette occasion une grande campagne médiatique destinée à attirer l’attention du public français sur la Bible : un sondage sur la Bible et les Français fut commandé à l’IFOP, un des principaux instituts de sondage français, en vue de retenir l’attention des journalistes, friands de ce type de support. Par la suite, l’ABF a réalisé plusieurs petites expositions, moins interactives, mais riches aussi, afin de démultiplier l’effet de la grande exposition – et de contribuer à rentabiliser ce projet considérable. La société biblique belge en possède une. Un lancement remarqué à l’UNESCO pour la nouvelle exposition de l’Alliance biblique française 4000 visiteurs, dont 1000, jeunes ; 110 bénévoles ; 300 invités prestigieux présents à l’inauguration ; une vingtaine de comptes rendus dans les médias – le lancement officiel de l’exposition de l’Alliance biblique française (ABF), le 8 février 2010 à l’UNESCO, à Paris, fut un succès sans conteste. L’UNESCO, institution internationale dédiée à la culture et à l’éducation, s’est ouverte au public du lundi 8 au venPAGE 6 dredi 12 février 2010 pour le lancement de l’exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité » de l’Alliance biblique française. De nombreuses manifestations ont entouré ce lancement : la cérémonie officielle d’inauguration, quatre tables rondes, et un gala artistique de clôture. Une inauguration qui s’est déroulée sous les meilleurs auspices « Je suis heureuse que notre Organisation se fasse l’écrin d’un texte millénaire auquel continuent de puiser, à travers le monde, un nombre considérable de chercheurs, de croyants, de lecteurs et d’érudits. La Bible, comme les autres textes religieux, offre tout ce qui élève, tout ce qui rapproche de la dignité », a déclaré Katérina Stenou, directrice de la division des politiques culturelles et du dialogue interculturel, en ouvrant cette cérémonie au nom d’Irina Bokova, directrice de l’UNESCO. L’inauguration de l’exposition s’est tenue en présence d’invités prestigieux, notamment des représentants des cinq religions du Livre représentées en France (juive, catholique, orthodoxe, protestante et musulmane), de représentants de la zone Europe MoyenOrient de l’Alliance biblique universelle et de différentes Sociétés bibliques. Le ministre français de la Culture et de la Communication de l’époque, Frédéric Mitterrand, a fait part à l’assistance de son intérêt pour l’exposition avant de conclure : « C’était juste quelques réflexions dont je pense que vous sentirez à quel point elles sont sincères et le reflet d’une intention très émue au remarquable travail qui a été fait. Je suis de surcroît très heureux d’apprendre que cette exposition va se déplacer ensuite à travers la France. Je lui souhaite le plus grand succès, succès mérité et succès qu’elle rencontrera certaine,ment. » Une exposition qui séduit les plus jeunes Plus de 4000 visiteurs de tous âges – notamment les personnels des pays représentés à l’UNESCO – se sont succédés à l’UNESCO pendant la semaine, accueillis par les bénévoles et le personnel de l’ABF. Néophyte ou connaisseur, croyant ou non, adulte ou jeune, chacun a pu trouver parmi les sept modules de l’exposition le niveau de connaissance qui lui correspondait le mieux. Grâce à l’utilisation de la vidéo et du son, à de nombreux schémas et cartes, ou encore à la présentation d’objets archéologiques, l’exposition offre à chacun des outils appropriés pour approcher et comprendre le texte biblique. À travers l’exposition, près d’un millier de collégiens et lycéens ont pu découvrir la Bible, habituellement étudiée en classes osaïque N° 4 M Coup de projecteur en 2015 (suite) d’histoire ou de lettres, sous un angle différent et avec des outils interactifs. Ainsi, l’UNESCO a vu passer entre ses murs une foule bruissante d’adolescents, les uns venus avec leur professeur comme les élèves d’un collège public de la banlieue parisienne, les autres dans le cadre de leur aumônerie ou avec un groupe de leurs villes. Pendant toute cette semaine de lancement, des intellectuels, des journalistes et des représentants des Sociétés bibliques ont débattu lors de quatre tables rondes consacrées au dialogue des cultures, aux regards croisés des différentes religions sur la Bible, à l’action des Sociétés bibliques dans les pays de la Bible (Turquie, Israël-Palestine), et à l’utilisation pédagogique de l’exposition dans le cadre des écoles publiques. Un gala qui touche au cœur Marine, Mimosa, Victoria et Déborah sont venues du sud-ouest de la France pour voir l’exposition avec leurs catéchistes : « Cette exposition était très intéressante, confiait l’une d’elles. Nous en savons maintenant un peu plus sur le contexte historique de l’écriture de la Bible. Ça nous donne envie d’aller plus loin dans la connaissance de la Bible. On ne la lira plus de la même manière… » Oliver et Jonas, 22 et 21 ans, connaissent les éléments principaux de l’histoire de la construction de la Bible, mais « il est impressionnant de voir comment, à partir de centaines de manuscrits éparpillés dans le temps et dans l’espace, on arrive à l’écriture d’un livre », s’enthousiasme Jonas. Avril 2015 Mosaïque Un millier de spectateurs ont assisté au gala de clôture gratuit dans la grande salle de l’UNESCO, aux prestations artistiques du pianiste Miguel Angel Estrella, du chanteur de rock français Daniel Darc et du chœur New Gospel Family, entrecoupées de textes bibliques lus par une romancière et des comédiens. Pierre-Philippe Devaux, comédien et animateur de la soirée, a accueilli le public en citant la lettre de Mgr Claude Dagens, de l’Académie française, destinée aux participants du gala : « Je crois que la Bible est un grand livre ouvert à tous et où l’on peut entrer aussi par le chemin de la littérature, car la foi chrétienne n’en finit pas de dialoguer avec toutes les cultures du monde. » En effet, comme l’a ensuite souligné Bernard Coyault, secrétaire général de l’Alliance biblique française, l’UNESCO est « le lieu de rencontre des cultures, une sorte de grande tour de Babel, dédiée en 2010 au rapprochement des cultures ». Pianiste international depuis 40 ans, ambassadeur permanent de l’Argentine auprès de l’UNESCO, Miguel Angel Estrella présenta puis interpréta plu- sieurs œuvres de Bach, « le compositeur qu’[il nous] conseille pour commenter la Bible ». Enfin, le gala s’acheva par la prestation dynamique de la chorale New Gospel Family, dont les chœurs enjoués suscitèrent l’adhésion. L’enthousiasme fut tel que le public sembla décidé à danser jusqu’au bout de la soirée sur ces chants inspirés des évangiles ! En 2015, c’est Mons, capitale européenne de la culture qui accueillera cette grande et belle exposition. Dans les années passées, l’exposition de l’ABF alla à la rencontre de son public, avec pour objectif un million de visiteurs en 10 ans. En plus des villes françaises où elle fut accueillie, l’exposition voyagea jusque dans les Amériques, et en Guyane française. Elle a pu ainsi être vue par des milliers de personnes qui habituellement n’ont pas accès aux grandes expositions culturelles à cause de la distance géographique qui les sépare des grandes villes. Des milliers de personnes en France et à travers le monde ont déjà pu visiter cette exposition venue à eux par la mer ou par la route. ... Et en cette année 2015, elle sera en Belgique, à Mons du 30 avril au 25 mai ! L’ABF vous souhaite à vous aussi, une rencontre riche de découvertes avec ce patrimoine intemporel de notre humanité. Pour tout échange sur l’exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité » ou la cession des droits pour son adaptation dans une autre langue, n’hésitez pas à contacter l’Alliance biblique française : alliance.biblique@sbf.fr PAGE 7 Coup de projecteur Lire la Bible aujourd’hui : pourquoi ? comment ? La Parole de Dieu peut-elle être contemporaine ? Un dépaysement La Bible, c’est tout un monde ! Ouvrir la Bible ne se fait pas sans éprouver un certain dépaysement, et cela va bien au-delà de scènes parfois déroutantes ou d’un vocabulaire qui n’est pas toujours très parlant pour nos contemporains. Au fil des pages de la Bible, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, le lecteur est transporté vers d’autres lieux, dans une autre époque, dans une culture que tout semble séparer de la nôtre. Cette distance explique sans doute que certains n’osent pas se lancer dans l’aventure de la lecture de la Bible. Pourtant l’enjeu en vaut la peine. Le monde de la Bible n’est pas un monde à part ; ses chemins ne sont pas ceux de l’évasion, ils conduisent à la source de la vie : Dieu qui parle à travers les événements de la vie en ce temps-là et dont la parole reste vivante pour ce temps-ci. Que chercher dans la Bible ? Si nous lisons la Bible, ce n’est pas pour nous dispenser d’affronter les problèmes de notre temps et nous réfugier dans une belle et édifiante histoire qui nous ferait oublier la dureté de notre quotidien et les défis du monde contemporain. On découvre vite d’ailleurs que l’histoire biblique est faite, tout comme la nôtre, de grâces et de pesanteurs et qu’en cela « il n’y a rien de nouveau sous le soleil », comme l’écrit l’Ecclésiaste (Qo 1,9). Nous n’ouvrons pas la Bible pour satisfaire à une recherche d’exotisme ni pour contempler le passé, si intéressant soit-il. L’objectif de la lecture de la Bible n’est pas non plus d’y rechercher une explication scientifique des origines du monde, la description d’un type d’être humain à imiter ou encore un modèle de société à reproduire. La Bible n’est pas un mode d’emploi qu’il nous faudrait appliquer comme tel pour trouver les solutions aux problèmes d’aujourd’hui. On peut certes étudier le livre des Écritures dans une perspective archéologique pour s’efforcer de reconstituer ce qu’on pourrait appeler « le monde de la Bible ». Mais comme croyants, notre approche doit aller bien au-delà. Avant tout, la Bible met en contact avec la multitude des croyants qui au fil des siècles ont relu leur vie et y ont découvert la trace de Dieu venant à leur rencontre à chaque étape de leur histoire. Le livre des Écritures est avant tout un précieux recueil de témoignages des croyants qui nous ont précédés. Les textes bibliques disent Dieu et ce Dieu leur parle. La grande découverte proposée au lecteur de la Bible consiste donc dans le fait qu’il y rencontre d’autres croy-ants vivant dans PAGE 8 un monde bien différent du nôtre pour ce qui est du temps, de l’espace et de la culture. La Bible nous met en contact avec tous ceux et celles qui bien avant nous ont relu leur histoire et qui ont exprimé, de différentes manières, leur découverte du Dieu Tout-Autre se faisant proche dans les événements de leur vie. Découvrir nos racines L’expérience des croyants des temps bibliques est pour nous fondatrice. La lecture de la Bible nous fait redécouvrir nos racines lointaines. Nous appartenons à cette humanité sortie bonne des mains de Dieu, nous nous inscrivons dans cette longue histoire de libération d’hommes et de femmes appelés à devenir le Peuple de l’Alliance, témoin d’un Dieu qui veut le bonheur de tous les habitants de l’univers. Il nous faut ouvrir la Bible un peu comme on ouvre de vieilles archives de famille qui contiendraient toutes sortes de documents dont l’intérêt est qu’ils font découvrir ce qui faisait vivre nos aïeux : on y trouverait des bribes de récits, des textes poétiques, des contrats de mariage, des actes juridiques, des testaments, des écrits de circonstances, des paroles de chants, des lettres osaïque N° 4 M Coup de projecteur t? d’amour, etc. Ainsi, à travers tous les livres qui la composent, la Bible présente des documents de genres littéraires variés qui chacun pour leur part, donnent à découvrir nos pères dans la foi au fil de leur longue histoire avec ses hauts et ses bas. On trouve dans la Bible des narrations, des poèmes, des textes législatifs, des lettres, des prières… Tous ces textes nous font connaître l’histoire du peuple des croyants auquel nous appartenons. Souvent déroutante au début, la lecture de la Bible fait naître petit à petit le ravissement de se sentir concerné par le message dont elle est porteuse. L’altérité de la Bible qui au départ semble étrangeté devient peu à peu invitation à créer des liens en confrontant notre expérience à celle des hommes et des femmes des temps bibliques. L’altérité de la Bible invite à entrer dans une certaine proximité qui se mue même en une réelle familiarité, puisque la Bible donne à prendre conscience d’un esprit de famille souvent insoupçonné pour le lecteur pressé qui se contenterait d’entrouvrir le livre des Écritures sans y entrer vraiment. Parce que la Bible nous donne à découvrir nos racines de croyants, nous sommes appelés, en la parcourant, livre après livre, à mettre en rapport notre démarche et notre expression de foi avec celle des croyants d’avant nous, depuis les patriarches et les prophètes jusqu’aux apôtres qui ont reconnu en Jésus l’envoyé de Dieu venu mener à bien son plan de salut. Voilà donc l’enjeu essentiel de notre lecture de la Bible. La lecture de la Bible nous fait devenir et grandir comme croyants ; elle enracine notre expérience de foi et nous fait découvrir une nouvelle parole de croyants pour aujourd’hui, au cœur de nos vies, au fil des événements du monde de notre temps qui nous situe pourtant à plusieurs millénaires d’Abraham, de Moïse et de David, et à plus de 2000 ans après Jésus-Christ. Découvrir comment Dieu parle aux hommes La Bible ne livre pas d’abord un message auquel il faut adhérer, mais une expérience qui est devenue message. Au point de départ de la foi du peuple d’Israël, il y a l’expérience d’une intervention de Dieu dans la libération d’Égypte. Au point de départ de la foi chrétienne, il y a l’expérience apostolique qui atteste que Dieu a ressuscité Jésus de Nazareth et qu’il a accompli en lui toutes les promesses faites aux pères dans la foi. « Ce qui existait dès le commencement, nous l’avons entendu, nous l’avons vu de nos propres yeux, nous l’avons regardé et nos mains l’ont touché : il s’agissait de la Parole qui donne la vie. 2 Cette vie s’est manifestée et nous l’avons vue ; nous lui Avril 2015 Mosaïque rendons témoignage et c’est pourquoi nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous a été révélée. 3 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi ; ainsi vous serez unis à nous dans la communion que nous avons avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. 4 Et nous écrivons ceci nous-mêmes afin que notre joie soit complète. » (1Jn 1, 1-4) La révélation contenue dans la Bible, tant dans le premier que le second testament, est histoire avant d’être parole. On aurait tort dès lors de chercher dans la Bible une Parole de Dieu en soi, libre de toute attache culturelle et en dehors d’une communauté confessionnelle. La Parole de Dieu n’est pas tombée du ciel, elle se donne à découvrir dans la Bible comme enracinée dans l’histoire ; la Parole de Dieu est toujours médiatisée dans un langage humain, elle s’inscrit dans une dynamique d’incarnation et d’inculturation. « Quand Dieu parle aux hommes, il parle à la manière des hommes » (Saint Augustin). Celui qui se lance dans une lecture attentive et systématique de la Bible ne manque pas de remarquer cet ancrage très concret de la Parole de Dieu dans le terreau humain. La rencontre entre Dieu et les hommes porte bien souvent l’empreinte de la situation sociale, économique, politique et religieuse d’une époque donnée. Le langage de la Bible n’est pas abstrait, c’est une parole qui tient compte de la vie de ceux à qui elle s’adresse. L’Ancien Testament ne peut se lire sans parcourir les chemins que le peuple d’Israël a suivis tout au long de son histoire, aux jours d’épreuve et de doute comme aux jours de joie et d’espérance. Le Nouveau Testament amène à rencontrer les différents témoins qui ont rendu compte de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ mort et ressuscité en relisant cette expérience de foi à la lumière de l’Ancien Testament. Les Évangiles ne sont pas la reproduction mécanique des paroles de Jésus et des souvenirs concernant sa vie comme si on avait pu les enregistrer et les photographier. Les Évangiles sont nés dans un effort d’actualisation de la Bonne Nouvelle de Jésus, le toujours Vivant. C’est ainsi que pour lire les Évangiles comme une parole toujours interpelante aujourd’hui, il importe de rechercher comment les paroles de Jésus et les événements de sa vie ont interpellé les premières communautés chrétiennes et les évangélistes. Nous ne pouvons saisir l’actualité des Évangiles que si nous nous efforçons de découvrir quelle était l’actualité de ces Évangiles à l’époque où ils sont nés et dans la pensée des évangélistes qui les ont rédigés. PAGE 9 Coup de projecteur Lire la Bible aujourd’hui : pourquoi ? comment ? La Parole de Dieu peut-elle être contemporaine ? (suite) En se donnant à découvrir enracinée dans un contexte socioculturel bien différent du nôtre, la Bible nous invite à prendre au sérieux le monde contemporain avec sa problématique propre. Aujourd’hui comme hier la Parole de Dieu n’est pas intemporelle, elle veut rejoindre aussi le monde de notre temps. Découvrir l’enracinement concret de la Parole de Dieu en ce temps-là nous presse de porter attention à l’accueillir comme Parole de vie pour ce temps-ci. La lecture de la Bible appelle à l’écoute et au dialogue. Se mettre en situation d’écoute et de dialogue La Bible ne peut être que déroutante si on se contente d’une lecture rapide qui reste à la surface du texte. Devant un texte biblique, bien des lecteurs portent en eux une seule question à laquelle ils cherchent une réponse immédiate : qu’est-ce que ce texte me dit, ou encore qu’est-ce qu’il peut vouloir dire à nos contemporains ? Ce questionnement empressé risque d’enfermer le lecteur dans le subjectivisme : on ne retient de la Bible que quelques pages que spontanément on estime parlantes et on classe tout le reste - parfois des livres entiers - comme inassimilable, car en total décalage avec notre temps marqué par la modernité. On n’ouvre pas le livre des Écritures pour s’y retrouver- ce serait alors une lecture miroir - mais pour accueillir le don de Dieu qui a parlé « à bien des reprises et de bien des manières » (Hb 1,1) depuis les temps anciens et qui s’est dit de manière unique et définitive en Jésus, le Verbe fait chair (Jn 1,14). La lecture de la Bible est féconde quand elle devient un événement qui saisit celui qui la découvre comme la Parole de Dieu, le Tout-Autre. Il faut s’adonner à la l’écoute de la Parole de Dieu comme on va puiser à la source, avec au cœur l’interpellation que Jésus adressait à la femme de Samarie rencontrée au puits de Jacob : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te parle ! » (Jn 4,10). Puisque la lecture de la Parole de Dieu est l’événement d’une rencontre qui invite à la communion avec Dieu lui-même, la première attitude pour l’accueillir est le décentrement de soi. Plutôt que de vouloir tirer à soi le texte, il faut aller à lui et respecter son altérité. Plutôt que de déplorer la distance qui nous sépare des textes bibliques, il faut accepter cette distance comme la condition d’un dialogue à poursuivre. L’échec du lecteur pressé tient souvent à l’incapacité ou au refus d’être dépaysé par la Bible. Cette étape est pourtant essentielle pour entrer en dialogue avec la Parole de Dieu. Le texte biblique ne sera parlant que si nous le laissons parler, et pour cela il convient de le découvrir PAGE 10 comme Parole de vie dans le contexte originel qui l’a porté. Pour lire la Bible au présent, il faut que notre interprétation soit interpellée par le sens premier du texte. C’est seulement alors qu’on pourra en dégager la dynamique qui ouvre aux actualisations et aux relectures successives. La Parole de Dieu met au monde En nous donnant de cueillir la Parole de Dieu dans le creuset du contexte culturel des temps bibliques, la Bible nous incite à l’accueillir à notre tour comme Parole qui éclaire notre histoire avec sa particularité propre. En ce sens-là, on peut dire alors que la Parole de Dieu met au monde. C’est cette expérience très forte que l’Église primitive a vécue en relisant l’Ancien Testament dans le souffle de l’Esprit du Christ ressuscité. La relecture de l’Ancien Testament aux temps apostoliques a fait entrer les chrétiens dans la grande nouveauté manifestée en Jésus, mort et ressuscité, en qui s’accomplit le dessein de salut du monde que Dieu porte depuis toujours. C’est aussi ce que vit l’Église de notre temps quand elle lit les Écritures : elle cherche dans la Parole de Dieu le souffle qui la met au monde dans les conditions d’aujourd’hui en ce début du troisième millénaire. La Parole de Dieu façonne l’identité de l’Église appelée à être au cœur du monde le signe vivant du Royaume. La lecture de la Parole de Dieu n’est pas un acte de répétition, mais d’interprétation créatrice qui fait mémoire de sa perpétuelle nouveauté, car elle est révélation de Dieu qui ne cesse de venir à la rencontre des hommes, à chaque étape de leur histoire et quel que soit leur univers culturel. La Parole de Dieu enracine dans la fidélité et en même temps tourne vers la nouveauté de ce qui advient chaque jour au fil des événements. Elle ouvre à l’universalité parce qu’elle s’offre comme une parole de vie qui rejoint chacun dans son cheminement. La Bible n’est pas un catalogue de vérités abstraites ni un recueil de recettes où chaque problème trouverait sa solution. La Parole de Dieu est de l’ordre de l’appel plutôt que la réponse à toutes nos questions sur l’énigme de l’existence et face aux grands défis de notre époque. Elle ouvre au regard de Dieu qui prend à cœur la cause de l’humanité tout entière. La lecture de la Bible donne à entendre Dieu qui interpelle et nous presse d’élargir l’horizon de notre monde où si souvent nous nous débattons pour vivre. C’est ainsi que la Parole de Dieu engendre à la vie : la vie aux dimensions du cœur de Dieu qui dépasse infiniment ce que nous pouvons imaginer ! André Minet osaïque N° 1 M Coup La Bible, un livre à mettre entre toutes les mains ? de projecteur Nous voyons clairement à quel point la Bible peut avoir un impact important aujourd’hui, dans toutes les cultures. Nous sommes émerveillés de la progression de sa diffusion et de l’accueil enthousiaste qui lui est fait parmi de nombreux peuples qui trouvent en elle la force d’une espérance nouvelle. Nous nous rendons également compte que, dans notre vieille Europe, où la religion n’a plus bonne presse et où elle est trop souvent perçue comme la cause de tous les troubles, nous devons aussi aider nos contemporains à entrer dans l’univers de la Bible. Nous devons les aider à comprendre que la Bible n’est pas tombée du ciel… en français, qu’elle est le résultat de tout un cheminement, que ses textes ont été écrits ou réécrit à des moments divers de notre histoire par des auteurs très différents les uns des autres. Dans notre travail au sein d’une Société Biblique, nous pouvons vivre des rencontres étonnantes. Dans les milieux chrétiens, on trouve deux types de réponse à cette question : - Il y a tout d’abord les enthousiastes qui vont mettre en avant l’inspiration et déclarer que la Bible étant Parole de Dieu, elle ne peut qu’être parlante pour nos contemporains. Ils vont diffuser la Bible le plus largement possible en se disant que ses pages ont le pouvoir de transformer l’humain et toute la société. Il faut que la graine soit jetée en terre pour qu’elle porte du fruit ! - Il y a ensuite, les chrétiens plus réservés qui se demandent dans quelle mesure il est bon de mettre entre les mains de nos contemporains des textes parfois rudes sans en éclairer le contexte. Faut-il inviter d’emblée ceux qui ne connaissent rien à la Bible à découvrir les lois sur le sacrifice du Lévitique ou les conquêtes sanglantes du peuple de Dieu ? Certains textes, comme les premiers qui nous parlent de la création, ne vont-ils pas d’emblée susciter une réaction négative et empêcher nos contemporains d’aller plus loin dans leur quête de Dieu ? Le travail d’une Société Biblique essaie, à mon sens, de réconcilier ces deux types de réponse. Avril 2015 Mosaïque Nous pouvons rencontrer des chrétiens qui sont choqués de la liberté que nous prenons de « changer » la Parole de Dieu quand nous proposons une nouvelle traduction. La Bible ne dit-elle pas : « Si quelqu’un ajoute quelque chose à tout cela, Dieu ajoutera les malheurs décrits dans ce livre. Si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles prophétiques de ce livre, Dieu lui enlèvera sa part des promesses de ce livre » Apocalypse 22.18-19 ? Ces interlocuteurs semblent ignorer que la Bible n’a pas été écrite en français par Louis Segond. Ils ignorent aussi les petits bouts de versets manquants dans certains manuscrits les plus anciens. Ils appliquent ce texte de l’Apocalypse de Jean à l’ensemble de la Bible alors qu’à l’époque de Jean, le contenu de la Bible n’avait pas encore été défini. Nous pouvons aussi rencontrer des chrétiens qui nous posent plein de questions sur la pertinence de nos traductions, qui nous interrogent sur la formation du canon de la Bible et sur leur difficulté à saisir le sens de certains textes. Nous nous rendons compte à quel point nos contemporains, chrétiens ou non, ont besoin d’être aidés et accompagnés dans leur découverte des textes bibliques. Tout en restant convaincus que cette mission est davantage celle de l’Église que la nôtre, nous nous sentons poussés à proposer des Bibles avec des notes que nous espérons « non doctrinales » afin d’aider à la compréhension et à l’appropriation du texte aujourd’hui. PAGE 11 Coup de projecteur La culture un enjeu majeur pour l’UCL C’est avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance que je vois s’ouvrir l’exposition « Bible Patrimoine de l’Humanité » en ce mois d’avril sur notre campus montois de l’Université Catholique de Louvain. Reconnaissance en premier lieu pour les communautés chrétiennes de Mons et environs qui ont marqué leur confiance en nos facultés et qui, depuis trois années œuvrent en commun accord à la préparation de ce projet construit autour de cette exposition conçue et réalisé par l’Alliance Biblique Française. Reconnaissance aussi pour avoir vu notre projet labellisé « Mons 2015 », nous permettant ainsi de participer à ce rendez-vous majeur de notre ville au travers d’un projet rassembleur préfigurant un avenir que nous espérons tous meilleur. est un enjeu majeur pour l’UCL. Un enjeu de légitimité qui questionne en permanence sa place dans la société. Pour reprendre les mots de la cellule UCL Culture dans la présentation de Mons 2015, « la culture à l’université doit être pensée dans une perspective non de consommation passive, mais d’invention et de création exigeante. Partage de savoirs et de questions, espace de tension entre création et transmission, la culture participe d’un double mouvement. D’abord celui de s’approprier un héritage : savoir d’où l’on vient et dès lors qui l’on est. Mais la culture est aussi à chaque fois une occasion de faire éclater ce pôle identitaire pour questionner inlassablement ce qui vaut pour tout homme. Le défi au sein d’une université de culture n’est-il pas de penser et de mettre en œuvre cette rencontre du singulier et de l’universel, de l’intégration et de la subversion, de la fidélité et de la création ? » Nous nous inscrivons pleinement dans cette problématique grâce à cette exposition qui au travers d’une scénographie originale présente les différentes facettes de la Bible d’un point de vue historique et littéraire, mais aussi culturel, suscitant le dialogue et favorisant une meilleure compréhension de l’autre. Plus que jamais, notre société a besoin de culture pour mieux comprendre le monde, son histoire et sa diversité. Dominique HELBOIS Professeur Ordinaire Adjoint au Vice Recteur UCL en Hainaut Louvain School of Management Audit et Contrôle de Gestion La Bible, connue de tous et pourtant bien malheureusement l’ouvrage le moins consulté dans nos bibliothèques universitaires est l’un des éléments majeurs de notre espace culturel et philosophique. La culture PAGE 12 osaïque N° 4 M lace aux jeunes Nationalisme, patriotisme, identité ? Il est intéressant, en tant que chrétiens et citoyens d’un pays, de se poser la question du nationalisme. Il est très important de ne pas rester à l’écart de ce sujet si délicat, mais au centre de débats, de questionnements et de choix publics et politiques. La guerre contre le terrorisme, la question européenne ou encore l’intégration des personnes d’origine étrangère sont des sujets importants qui tournent autour des notions d’identité et de nation. Ne pensons pas que cela ne nous regarde pas, mais choisissons plutôt d’en parler, en essayant de voir la manière dont la foi peut apporter des réponses. relle, non pas basée sur une idée de supériorité, mais sur une idée de richesse et de développement personnel ? L’épanouissement et non pas la supériorité comme principe de base de la reconnaissance des variétés culturelles. Accepter l’égalité d’une autre tradition, d’un autre passé historique, d’une autre langue, sans subir le poids de l’Histoire, tout en étant fier de son bagage culturel, relève d’un vrai défi. Comment être un patriote intéressé par l’autre, sans être un nationaliste fermé et conflictuel ? La frontière est sensible. La réponse est la foi. Dans cet article, j’aimerais exposer une réflexion sur une façon de se positionner par rapport à cette question identitaire, en tant que chrétien. Dieu m’a donné une famille, une tradition, une culture, des chants, une langue, un système national propre. Dieu m’a fait naître ici et comme ça. En être fier, c’est tout d’abord être fier de ce que Dieu me donne. Cette fierté contribue justement à une volonté d’améliorer, de construire, de faire avancer. Avoir ce sentiment, basé sur l’idée de Dieu comme source, nous pousse aussi à avoir un profond intérêt et respect de l’autre, puisqu’on est conscient que c’est aussi Dieu qui le lui a donné. Or, Dieu nous aime également. Oui, nous sommes tous égaux, fils et filles de Dieu, citoyen du monde. Oui, nous valons tous la même chose devant l’Amour de Dieu et nous sommes tous, croyants et noncroyants, touchés par le miracle de Jésus. Je pense qu’il n’y a pas meilleure manière de commencer un tel débat que par déclarer cette réalité absolue : l’égalité de tous devant Dieu. Cette forte vérité doit nous amener à l’idée que la question identitaire ne peut en aucun cas remettre en question la valeur des gens. Si nous acceptons de parler d’identité ou de patriotisme, nous devons le faire avec cette première certitude, basée sur la simple valeur de l’amour. D’autre part, je pense que c’est être aveugle que de dire que les différences culturelles sont superficielles et sans importance. Si nous avons développé tant de choses riches et complexes, c’est Dieu qui en est à la source. Dieu nous aime également, mais Il nous a créés différents. Il a permis que l’homme développe des références culturelles variées et des émotions liées à un attachement à un endroit, une tradition, une façon de vivre. Ces éléments sont aujourd’hui en danger, dans le sens où ils sont utilisés comme justification de la violence ou de la ségrégation. Or, le combat du chrétien ne doit pas être de les renier, mais de les remettre à leur juste place. Dieu nous fait confiance : il sait que nous sommes capables d’apprendre quelque chose de ces différences, Il sait que cela peut contribuer à son plan d’amour. A partir du moment où nous reconnaissons l’autre comme égal, qu’y a-t-il de mal à développer une identité cultuAvril 2015 Mosaïque Soyons donc fiers de notre identité, avec une grande motivation à y contribuer, pour le bien de chacun. Soyons de bons gérants de ce que Dieu nous donne. Être de bons gérants signifient aussi être capable de rejeter, ou de discerner, ce qui n’est pas bon, dans une identité, dans une manière de faire. Ce même regard critique peut se porter sur autrui, tout en ayant un profond respect et amour pour ce que Dieu donne à l’autre. Je pense que l’on peut être patriote, si cela signifie être fier de ce que Dieu nous offre. Un patriotisme compris dans ce sens nous empêche systématiquement d’être fermés à l’autre. Ce n’est pas facile, ce n’est pas simple. Si Dieu a donné à l’homme de vivre presque un siècle pour les plus robustes, ce n’est pas pour rien : nous sommes vraisemblablement mis à contribution pour nous améliorer ! Simon-Pál Schümmer PAGE 13 ible ouverte Et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant… (Actes 17.27) Il a fait que tous les hommes… habitent sur toute la surface de la Terre… et qu’ils cherchent le Seigneur (Actes 17.16-34) Paul essaie de montrer aux philosophes d’Athènes qui cherchent Dieu l’endroit où ils peuvent le trouver. Il se trouve avec eux au centre de leur ville, au centre de leur culture, au centre de l’Europe. Un petit groupe de curieux s’était réuni autour de lui. Ils avaient tout leur temps pour dire et écouter les nouvelles (21). C’est quand même agréable d’écouter un savant Juif venu de l’autre côté de la mer, parler d’un Dieu inconnu et de quelque chose de tout à fait étonnant comme la résurrection. Il semble que Paul n’ait pas eu beaucoup de succès. Après son intervention, ils se moquent de lui et quelquesuns d’entre eux lui disent gentiment : nous t’entendrons là-dessus une autre fois. Le discours de Paul à l’Aréopage, tel que décrit par Luc, est remarquable par sa finesse. Il capte leur attention en les appelant “à tous égards extrêmement religieux” (22) et en leur montrant aussi de manière pratique où doit se terminer leur recherche : un autel avec cette étrange inscription : à un Dieu inconnu (23). Quelques siècles plus tard, Athènes n’est plus le centre de la culture européenne. Peut-être est-ce actuellement Bruxelles, Paris, Londres, Amsterdam ou Mons ? Et il y a longtemps que la pensée grecque n’est plus au centre de notre recherche de sens et de signification. Mais, cosmopolites comme nous le sommes, n’est-ce pas plutôt devenu un mélange de différentes traditions religieuses et philosophiques et autres ? En fait, à l’époque, c’était aussi le cas. Les dieux ont été retirés de leur socle et l’Aréopage est devenu un musée à ciel ouvert, tout comme beaucoup d’églises d’ailleurs. Ce qui s’est passé avec les dieux grecs semble se produire aujourd’hui avec le Dieu inconnu. Nous vivons et croyons en une culture sécularisée dans laquelle il paraît très difficile de trouver des points de référence. Et pourtant… Ce que Paul fait ici peut encore toujours nous inspirer lorsque nous réfléchissons à la façon dont nous pouvons faire entendre l’Évangile dans notre culture. Quelques réflexions, en bref. Premièrement. Contrairement à ce que vous voudriez peutêtre lire ou penser, Paul ne fait pas du tout référence à la culture grecque. Il se promène dans la ville et voit toutes ses idoles. Et il attire leur attention d’une manière quelque PAGE 14 peu désinvolte sur une idole qui n’en est pas une, un socle portant l’inscription : au Dieu inconnu. Il ne commence pas son discours en les convainquant d’abandonner tous leurs dieux, en attirant leur attention à la manière des prophètes sur l’absurdité de leurs idoles. Il aurait pu le faire, mais il ne le fait pas. En fait, il entre en discussion avec des hommes qui cherchent, des philosophes mêmes, qui en savent beaucoup plus. Il ne leur dit pas non plus : Dieu a un peu de ce dieu-ci et aussi un peu de ce dieu-là, il a en fait quelque chose de commun avec vos dieux, non… Il fait en sorte d’attirer leur regard au-delà de leurs idoles, vers le vide. Où donc est Dieu alors ? Paul commence à l’endroit même où leur recherche s’est arrêtée. Il ne se promène pas avec eux le long de leurs autels pour comparer les différentes conceptions avec l’Évangile et le Dieu de la Bible. Il outrepasse simplement leurs conceptions, s’arrête là où leur recherche s’était arrêtée et recommence au début. Car ce qu’il veut montrer est tellement nouveau et différent qu’il n’est pas possible de simplement le “toucher”. Deuxièmement. Très prudemment, car il respecte leur quête. Dieu a fait que tous les hommes… habitent sur toute la surface de la Terre… et qu’ils cherchent le Seigneur. C’est peut-être agréable à entendre pour quiconque aujourd’hui commence sa recherche de Dieu. Il est dans les intentions de Dieu que nous nous mettions à sa recherche. Ce qui veut dire aussi qu’il n’est bien sûr pas si facile que cela à trouver. Ensuite se trouve quelque chose d’étonnant au v.27. Quelque chose qui peut sans doute rendre quelque peu nerveux ceux qui cherchent Dieu. Et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant. En grec, le texte est mentionné de telle sorte qu’il est tout à fait improbable qu’ils puissent le trouver. Pourquoi Paul qualifie-t-il si vite leur recherche comme étant vraisemblablement improbable ? Pourquoi faut-il qu’il rende à nouveau les choses si difficiles ? Parce que ce qu’il va dire maintenant est tellement invraisemblable que cela va résonner de manière absurde à leurs oreilles : Dieu n’est pas semblable à un objet sculpté par l’art ou le génie de l’homme (29). Pourtant, il est si proche de nous que nous vivons en lui. Il n’est pas le produit de notre osaïque N° 4 M 7) BLe en 6 ans Bible ouverte x ace recherche, le résultat, mais il se trouve plutôt au départ de cette recherche. Le produit et le résultat de notre quête sont ce socle vide comportant cette inscription inspirée : Genèse 22.1-18 6.14-29 116 Romains 8.31-34 au Dieu inconnu. Paul se montre très compréhensif envers Marc 9.2-10 les agnostiques 6.30-44 145 qui voient le résultat de leur recherche toujours échapper 6.45-56 146 à leur imagination. Apparemment, il ne peut 7.1-13 pas en être147 autrement, car il est improbable que vous puis7.14-30 148 ainsi. siez le toucher 7.31–8.13 149 Pour terminer. La raison pour laquelle Luc utilise ici le mot 8.14-21 150 “tâtonner” ou “toucher” au v.22.1-18 27, mot qui semble ici un peu Genèse 8.22–9.1 19 Romains 8.31-34 perdu dans le texte, nous conduit au cœur même du texte. Marc 9.2-10 Luc termine l’Évangile par ce mot. Pendant la recherche 9.2-13 1 des disciples, 9.14-29 2 dans le vide qui a suivi Pâques, un homme, inconnu pour 9.30-37 3 eux, leur dit : touchez-moi… (Luc.24.39). 9.38-50 4 trouver et toucher dans cet Homme qui ne Dieu se laisse 10.1-16 5 fait rien de plus qu’ouvrir à nouveau les Écritures. La “pré10.17-31 6 dication” de Paul à l’Aréopage peut nous faire arrêter à la 2 Chroniques 36.14-23 e 10.21–11.10 question de 137 2.4-10 savoir siEphésiens nous n’avons pas à nouveau trop vite Jean 3.14-21 échangé l’Homme qui s’est laissé toucher après Pâques, par e 12.1-20 7 le “Dieu trop connu” qui entre si facilement dans notre syse 12.21-36 8 tème de pensée. Dans cette culture sécularisée de l’adieu e 12.37-51 9 e 13.1-16 10 à ce Dieu “trop connu”, n’est-ce pas une grande chance de e 13.17–14.14 pouvoir se tenir 11 à nouveau debout avec Paul près du socle e 14.15-31 12 sur l’Aréopage et ensemble, tous les autres chercheurs Jérémieavec 31.31-34 e 15.1-21 5.7-9 de Dieu, de51 prendreHébreux au sérieux le Dieu inconnu ? N’est-ce Jean 12.20-33 pas le moment par excellence pour nous croyant, de constie 15.22–16.18 13 tuer un nouvel e 16.19-36 14 Aréopage ? Nous cherchons Dieu parmi les dieux de ce monde, entre nos conceptions philosophiques, e 17.1-16 15 e 18.1-27 16 nos souhaits, notre imagination. Mais il n’est pas là du tout. 10.32-45 17 dans la profondeur de Pâques, c’est là qu’il Il est à trouver 10.46-52 18 se laisse toucher. Esaïe 50.4-7 Une culture22 sécularisée qui refuse sans réfléchir de se laisRameaux 11.1-11 Philippiens 2.6-11 Marc 11.1-11 ser remplir par la sainteté et Dieu, qui a appris à vivre avec 11.12-33 19 le vide de l’inconnu et avec son absence et qui, en même 12.1-44 20 temps, est en recherche constante de la divinité dans l’art et la pensée, constitue peut-être bien un bon contexte pour ouvrir à nouveau les Écritures, afin que nous nous nous efforcions de le trouver en tâtonnant. Pr. E. Delen. VPKB WTS Kerk Vilvoorde l'aveugle retrouva la vue et se mit à suivre Jésus sur le chemin. (Marc 10.52) 4 Mars Lecture suivie Prier avec les Psaumes Me 1 Exode 12.1-14 Marc 13.1-37 J2 Exode 12.15-20 Marc 14.1-72 116 V3 Exode 12.21-28 Marc 15.1-41 31 S4 Exode 14.5-14 Marc 15.42-47 30 L6 Ma 7 Me 8 J9 V 10 S 11 Actes 10.34-43 1 Corinthiens 5.6-8 Marc 16.1-8 Luc 24.13-35 1 Corinthiens 11.2-34 1 Corinthiens 12.1-31 1 Corinthiens 12.31–13.13 1 Corinthiens 14.1-40 1 Corinthiens 15.1-11 D 12 1 Corinthiens 15.12-34 L 13 Ma 14 Me 15 J 16 V 17 S 18 1 Corinthiens 15.35-58 1 Corinthiens 16.1-24 Exode 19.1-25 Exode 20.1-21 Exode 20.22–21.17 Exode 21.18–22.3 D 19 Exode 22.4-16 L 20 Ma 21 Me 22 J 23 V 24 S 25 Exode 22.17–23.9 Exode 23.10-33 Exode 24.1-18 2 Corinthiens 1.1-11 2 Corinthiens 1.12–2.4 2 Corinthiens 2.5-17 D 26 2 Corinthiens 3.1-18 L 27 Ma 28 Me 29 J 30 2 2 2 2 D5 Corinthiens Corinthiens Corinthiens Corinthiens 4.1-18 5.1-10 5.11-21 6.1-13 Dimanches et fêtes* 21 118.1-18 23 24 25 26 27 28 Exode 12.1-14 1 Corinthiens 11.23-26 Jean 13.1-15 Esaïe 52.13–53.12 Hébreux 4.14–5.10 Jean 18.1–19.42 Exode 14.15-25 Romains 6.3-11 Marc 16.1-7 Actes 10.34-43 1 Corinthiens 5.6-8 Marc 16.1-8 Actes 4.32-35 118.19-23 1 Jean 5.1-6 Jean 20.19-31 29 30 31 32 33 34 Actes 3.11-19 4 1 Jean 2.1-5 Luc 24.35-48 35 36 37 38 39 40 Actes 4.8-12 118.24-29 1 Jean 3.1-2 Jean 10.11-18 41 42 43 44 Fédération www.protestants.org protestante Aussitôt l'aveugle retrouva la vue et se mit à suivre Jésus sur le chemin. (Marc de France © Fédération protestante de France (trad. J. Vangansbeke) Avril 2015 Mosaïque PAGE 15 e ci, de là La fête du Lag BaOmer, le dimanche pour Israël - 10 Entre Pâque Pessa’h et Pentecôte Shavouot, joie et Il était une fois, un groupe de disciples, chacun d’eux avait décidé de consacrer sa vie à la Torah, à apprendre et à mettre en pratique les enseignements qui y étaient transmis. Mais voilà, qu’un jour, après la Pâque (Pessa’h), ils commencèrent à se disputer. Malgré tout ce qu’ils avaient pu apprendre, ce qu’ils avaient pu revivre à Pâque (souvenir de la sortie de l’esclavage en Égypte, souvenir de ce que Dieu avait fait pour le peuple hébreu au désert, souvenir d’une alliance prise entre Dieu et Moïse en unité avec le peuple, Souvenir du don des dix paroles de Dieu – l’enseignement qui rend libre tout homme), les disciples ne se comportaient pas bien les uns envers les autres, ils n’avaient plus aucun respect l’un pour l’autre. Et coïncidence ou non, toujours est-il qu’une épidémie se déclara. Cette épidémie dura, depuis le lendemain de Pâque, jour de la dispute, pendant 33 jours, PAGE 16 jusqu’au 33e jour du Omer, où l’épidémie cessa brusquement. Au Lag BaOmer, joie et allégresse sont au rendez-vous. Ce jour-là, une lumière intense resplendit et dans la Ce 33e jour après Pâque, celui du Lag BaOmer, était le jour où par le moyen de la tradition rabbinique, se célébrait la découverte de la dimension mystique de la Torah (Kabbalah), par Rabbi Shimon bar Yo’haï au 2e siècle. Ainsi au travers de recherches, il avait découvert que les textes sacrés pouvaient révéler des choses cachées et secrètes, c’est-à-dire l’enseignement du secret. L’une des révélations qu’il eut fut que dans une dynamique ésotérique de la Torah, le juste atteint son plein potentiel d’impact sur la vie ; tant dans ses actions, dans ses enseignements, que dans son service à Dieu, au dernier jour de sa vie. Ainsi il s’agissait, au travers de sa vie de révéler son âme par le biais de l’âme de la Torah. maison où résidaient les disciples, un feu survint. Après cette journée miraculeuse, une unité revint parmi eux. Les disciples prirent alors un temps pour réfléchir à ce qui s’était passé afin d’éviter de nouvelles disputes. La sagesse rabbinique leur rappela le grand principe qu’ils suivaient « tu aimeras ton prochain comme toi-même », mais qu’ils avaient corrompu. En effet, désirant aimer et aider l’autre à grandir, transmettant ce qu’ils connaissaient, faisant de leur vérité l’unique voie, ils finirent par obliger l’autre à être comme eux étaient. Ils finirent par ne plus respecter une autre opinion que la leur, ils finirent par ne plus respecter l’autre même celui qui était aussi disciple. osaïque N° 4 M De ci, de là Les disciples avaient oublié que chaque être humain a son propre esprit et qu’il a sa façon de comprendre, sa façon d’interpréter, et qu’il vient dans sa propre logique vers Dieu. Qu’ainsi chacun aura une façon bien à lui de servir Dieu, d’étudier la Torah et de mettre en pratique les enseignements qui en découlent. Ainsi, dans cet instant d’unité, ils se rappelèrent que ce qui devait primer dans leur vie de disciple, alors qu’ils priaient et étudiaient la Torah, est de demeurer constamment dans l’amour et le respect de l’autre. Dans cette lignée, suivant l’enseignement de Rabbi Shimon bar Yo’haï, ils se mirent à agir comme lui l’avait fait, à savoir en étant prêts à faire le don total d’eux-mêmes pour toute personne sans en recevoir aucun mérite, simplement pour aider le monde entier. C’est pourquoi, dès ce jour de Lag BaOmer, ils recommencèrent, comme la Torah le leur avait enseigné à aimer, à respecter et à faire le don d’eux-mêmes d’abord pour leurs proches, puis ensuite pour tous ceux qui croisaient leur route, jusqu’au plus lointain. Les disciples eurent alors une nouvelle espérance, celle d’aider le monde au point que les arcs-en-ciel disparaîtraient comme cela s’était passé du vivant du Rabbi. En effet, la légende raconte que du vivant de Rabbi Shimon bar Yo’haï aucun arc-en-ciel ne se leva sur le monde. L’arc-en-ciel n’eut pas besoin d’apparaître aux hommes Dieu n’eut pas une seule fois envie de détruire le monde comme au Avril 2015 Mosaïque Photo: © Sylvie di Giangregorio ël - 10 mai 2015 oie et unité finissent par s’embrasser pour tous moment du déluge, voyant combien de bonnes choses se passaient par l’intermédiaire du Rabbi. Car il se raconte que l’arc-en-ciel apparaît quand Dieu a besoin de se rappeler la promesse qu’il a faite à Noé, promesse de ne pas détruire le monde même si celui-ci va mal et mériterait d’être puni. Les disciples se souvenant du miracle vécu à Lag BaOmer, cherchèrent tout le reste de leur existence à manifester une unité entre eux et entre les hommes. Ainsi, depuis ce temps, chaque année se célèbre entre Pâque et Pentecôte la victoire de la joie sur le deuil, de l’unité sur la dispute, de l’ouverture d’esprit sur un esprit fermé, du partage sur la persuasion, de l’amour sur le mal. Par le Lag BaOmer, chaque homme est invité à vivre chaque jour comme si c’était le dernier … en aimant, en partageant, en ouvrant son esprit, en étant en unité et en étant en joie comme si c’était la dernière fois. C’est pourquoi, au travers de la fête du Lag BaOmer, que nous aurons l’occasion de revivre en partie dans nos communautés le dimanche pour Israël, le 10 mai 2015, vivons et engageons-nous à vivre dès ce jour et pour tous les jours à venir avec toute l’intensité à laquelle la Torah nous y invite. Pour ce faire je vous invite à vous munir de la liturgie qui vous sera fournie par le bureau central (ou à la demander à danny.rouges@scarlet.be) pour le dimanche 10 mai et à vivre tous ensemble l’unité. Pour le groupe de travail relations avec le judaïsme, Marie-Line Demeuse, pasteure proposante à Charleroi PAGE 17 De ci, de là Cherchez ... et vous les trouverez Pour cela, il suffit de feuilleter les 815 pages d’un gros volume qui vient d’être publié et vous trouverez les protestantes et protestants, dont la biographie a été retenue pour étoffer l’ouvrage 1000 personnalités de Mons & de la Région. Parmi les hommes politiques, les artistes, les résistants, les industriels, les dames d’œuvre et tant d’autres Montois et Borains célèbres et ceux qui le sont moins apparaissent au détour d’une page. Nous avons relevé : Henri Becquet et son épouse Paula Hubinont, David Blume et son épouse Isabelle Grégoire, François Busé, Ernest Charensol, et son épouse Louise Debat, Hector Cornez-Auquier, Célestine Darscot, Jacques de Bourgogne, Guy de Brès, François de Glarges, Maximilien de Hennin-Liétard, Achille Delattre, Maurice Descamps, Jean et Jonathan de Visme, Henri de Worm, Paul Ducart, Norbert Ghisoland, Marcel Gillis, Marcel Gosselin, Herman Grégoire, Famille Harmegnies, Charles Hilgenstock, Fritz Hoyois, Léonard Hoyois, Harry Jungbluth, Edmond Laurent, Famille Lavenne, Arthur Lestrade et Victor Maton. Certes, un beau florilège. La densité protestante du Borinage se retrouve dans ce Dictionnaire illustré de belles reproductions en couleurs sur double page. Il constitue un outil de recherches remarquable pour ceux qui curieux de l’histoire socioreligieuse de Mons et sa région, désirent en savoir plus sur les personnalités disparues, qui ont marqué de leur sceau la vie quotidienne de leurs contemporains. Présenté dans le cadre de « Mons 2015, Capitale européenne de la Culture » ce volume trouvera désormais sa place dans toute bibliothèque de référence. Sous la direction de L. Honnoré, R. Plisnier, C. Pousseur et P. Tilly, 1000 personnalités de Mons & de la Région, Waterloo, 2015, Éditions Avant-Propos, 815 pages, 44,95 €. H. R. BOUDIN Ressourcement et Spiritualités Protestantes. Notre prochaine retraite se tiendra au monastère d’Emerton-sur-Biert. Du vendredi 1 mai au dimanche 3 mai 2015. Avec la participation du pasteur Elian Cuvillier. Professeur de N.T. à la Faculté de Montpellier. «La faiblesse de Dieu : une puissance de Vie» PAF : 75 euros. Inscriptions : Jean Cornez- Drève du petit père Denis 26b- 1420 Braine l’Alleud. rsp.inscriptions @gmail.com IBAN: BE72 0016 4482 0916 PAGE 18 osaïque N° 4 M GOSPEL EXPÉRIENCE WEEKEND Invitation Weekend à la mer RENCONTRE FRATERNELLE Du personnel de l’EPUB et de leur famille 1-3 Mai 2015 Aux membres du personnel de l’EPUB, membres retraités du personnel, pasteurs, pasteurs retraités, diacres à charge spéciale, en poste ou retraités, et leur famille, nous vous invitons chaleureusement à participer à un weekend interactif, plein de musique ‘Gospel’, de rencontres, de chants et de balades, du 1er au 3 mai, au bord de la mer du Nord, à Koksijde. C’est avec plaisir que nous vous accueillerons, vendredi 1er mai, à partir de 17h, au centre : « Centrum voor jeugdtoerisme », Koninklijke Prinslaan, 36 8670 KOKSIJDE-Koksijde Tél : 058 51 92 22 Animé par le chanteur, Didier Likeng. Didier Likeng est une figure très connue dans le monde du chant « Negro spirituals et Gospel ». Au programme : - Spirituals - Negro spirituals au Gospel - Gospel en pratique - La louange dans tous ses éclats ! - Soirée intergénérationnelle - Atelier chant- Atelier Culte- Atelier jeune - Célébration en musique Pour s’inscrire, il faut envoyer un courriel à marian.knetemann@hommers.be Votre inscription est définitive par le paiement de 50 euros par personne – 80 euros pour un couple (enfants jusqu’à 15 ans gratuits) 30 euros pour un enfant de plus de 15 ans, sur le compte de l’EPUB : BE29 0680 7158 0064 avec mention Weekend, Rencontre Fraternelle 2015 Le programme complet est accessible sur le site : www.epub.be Avril 2015 Mosaïque PAGE 19 De ci, de là Rassemblement national 2015 Programme du rassemblement national 2015 restaurant ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite, contrairement au hall principal qui Accueil dès 9h abritera l’exposition biblique. Rassemblement à 10h dans l’amphithéâtre 1 : accueil et Nurseries : Deux salles sont prévues dans un espace introduction par le modérateur de la journée ; puis inter- moins bruyant pouvant servir de garderie ou lieu de ventions des « invités officiels » repos pour les bébés (nurseries), ou encore pour des personnes fatiguées. Culte 10h30 et annonces pratiques Repas « couscous au poulet » et temps libre à partir de 12h30. Réservation possible jusqu’au 10 avril Visite de l’exposition « La Bible, Patrimoine de l’Humanité » durant le temps libre Concert en milieu d’après-midi avec le groupe Nahed (Alléluia North Africa), qui nous offrira une musique surprenante aux couleurs méditerranéennes, composé de quatre musiciens et d’un chanteur kabyle. Puis, clôture de la journée (chants et prière de bénédiction) Dispersion vers 17h Accueil : Vous serez accueilli dans le hall d’entrée par une équipe dans votre propre langue. Il vous sera distribué un programme de la journée avec la liturgie du culte en All, NL, Fr. Des tickets restaurant vous seront fournis également à ce moment-là pour ceux qui auront réservé. Enfin un café vous sera offert, si vous le souhaitez. Commodités : Les toilettes sont bien réparties dans tous les lieux de nos rencontres. De plus nous disposons d’un vestiaire dans le hall d’entrée. Repas : Outre le restaurant d’une capacité de 260 places environ, une salle située sous le restaurant pourra vous accueillir pour prendre votre pique-nique. Quelques précisions pratiques Il est important de penser à réserver votre repas (pour le L’arrivée : l’organisation. Merci donc d’y penser en utilisant le coupon- Pour les bus, il est fortement conseillé d’entrer par l’adresse : réponse envoyé à toutes les communautés de l’EPUB. restaurant) dans les meilleurs délais afin de nous en faciliter 159 chaussée de Binche, 7000 Mons. Il existe une autre entrée, 151 chaussée de Binche, accessible Visite de l’exposition biblique : surtout par les véhicules légers. Durant le temps libre, entre le repas et le concert, vous Les parkings sont vastes, et une équipe d’accueil vous y pourrez visiter l’exposition biblique avec l’aide de guides, attendra pour vous guider vers le bâtiment principal dès 9h. si vous le souhaitez. Pour toute précision supplémentaire contactez l’un ou Locaux disponibles Attention : malheureusement, l’amphithéâtre et le PAGE 20 l’autre des membres de l’équipe de préparation : Pr. Vincent Bianchi - Pr. Jean-Claude Diez osaïque N° 4 M Avril 2015 Mosaïque PAGE 21 De ci, de là EXPOSITION : Norbert Ghisoland, le « douanier Rousseau » de la photographie Dans le cadre de l’année culturelle Mons 2015, la cellule culture de UCL Mons organise une exposition consacrée à Norbert Ghisoland, personnalité clé de la photographie en Belgique. Norbert Ghisoland naît en 1878 à La Bouverie, dans le Borinage, dans une famille ouvrière darbyste. Son père est mineur de fond. Il hérite du matériel photographique acheté pour son frère décédé accidentellement. Après avoir étudié à Mons, il installe son studio, en 1902, dans la Grand ’Rue de Frameries. Les clichés qu’il réalise durant ses 37 années de carrière présentent un intérêt sociologique, historique et ethnologique de premier plan. Témoin privilégié des événements de la vie quotidienne dans le Borinage, il réalise une large galerie de portraits, présentés dans un décor qui veut élever ses modèles peu favorisés dans la hiérarchie sociale. Comme le souligne Patrick F. van Dieren : « Ce qui frappe chez Ghisoland, c’est la bonté du regard qu’il pose sur ses modèles, le respect avec lequel il les représente et les magnifie. La naïveté ou la timidité du sujet ne l’écrasent plus, elles le grandissent ». Norbert Ghisoland épouse, en 1911, Sarah Vanfrancken, darbyste comme lui, et décède en 1939, pendant la mobilisation. Tombé dans l’oubli, le travail de Norbert va heureusement attirer l’attention de deux éditeurs français, Jacques Damase et Robert Delpire. C’est ainsi que lors de l’exposition rétrospective sur la photographie belge, organisée au Palais de Tokyo à Paris, en juin 1991, ses photos occupent la plus grande salle. Les critiques qui paraissent à l’époque dans Libération, Le Monde, Le Soir et l’International Herald Tribune, vont saluer la qualité et la valeur des photos exposées. Les retombées de l’exposition seront telles qu’un bus fut spécialement PAGE 22 affrété par les protestants borains pour se rendre à Paris. Finalement, le conseil communal de Frameries décida à l’unanimité de racheter l’exposition. La reconnaissance viendra en 1994, lorsque Norbert sera repris dans deux grandes encyclopédies de la photographie : « Le Dictionnaire Mondial de la Photographie » de Larousse et « La Nouvelle Histoire de la Photographie » aux éditions Bordas. Aujourd’hui, le petit-fils de Norbert, Marc, également photographe, continue à travailler dans le studio de son grand-père et se consacre à la préservation de cette œuvre magistrale. Expo Norbert Ghisoland, Mons, Ateliers des FUCaM (2, Rue des Sœurs Noires), du 06.05.15 au 13.06.15, Accès gratuit, http://www.uclouvain.be/474798. D’autres photos sont exposées dans le Musée de la Photographie de Charleroi (http://www.museephoto.be). Pierre-Yves CHARLES osaïque N° 4 M Le jeudi 21 mai 2015 à 20 heures, dans l’Auditoire 4 de l’UCL MONS (anciennement FUCAM), chemin des Mourdreux à 7000 MONS Madame Laurence FLACHON de l’Institut d’études politiques de Lyon, Pasteure de l’Église Protestante de Bruxelles-Musée (Chapelle royale), collaboratrice scientifique à la faculté de Théologie Protestante de Bruxelles, donnera une conférence qu’elle a intitulée “QUAND LES PIERRES FONT DE LA THÉOLOGIE : ARCHITECTURE ET CHRISTIANISME” Cette intervention se situe dans un cadre plus large de conférences consacrées à la Bible qui s’étaleront sur le mois de mai 2015, et est organisée par : ASBL ART et SPIRITUALITÉ, 3 rue du Chapitre, 7000 MONS Journées de contact belgo-allemand Cette année, la Convention belgo-allemande (Bruderrat) se déroulera à l’hospicedu monastère Volkenroda, à 45 kilomètres tant de Eisenach que d’Erfurt, du mercredi 26 août au samedi 29 août: http://www.kloster-volkenroda.de. Le thème de cette année est : La foi protestante en des temps incertains ; l’Église et les chrétiens dans des sociétés séculaires, pluralistes et multireligieuses Deutsch-Belgischer Bruderrat In diesem Jahr wird der Belgisch-Deutsche Konvent (Bruderrat) im Gästehaus Kloster Volkenroda, 45 km von Eisenach wie auch von Erfurt entfernt, von Mittwoch, 26., bis Samstag, 29. August tagen: http://www.kloster-volkenroda.de/. Unser Thema in diesem Jahr lautet : Evangelischer Glaube in verunsichernden Zeiten Kirche und Christsein in säkularen, pluralistischen und multireligiösen Gesellschaften. contacts : Pr. J.H. Brouwer - Tél. 015/20.51.54 Courriel: jhbrouwer@protestant.com Pfr. Frank-Dieter Fischbach - Tel. 0032 2 611.55.84 e-mail: frank-dieter.fischbach@gmx.de Site : www.aprt.be Vous pouvez demander et recevoir le trimestriel « Son et Lumière » en écrivant à l’APRT , rue Brogniez, 44 – 1070 Bruxelles Avril 2015 Mosaïque PAGE 23 •Envoyez vos informations à la rédaction : Rue Brogniez 44, 1070 Bruxelles ou par courriel : Cahier thématique : b.alessandroni@epub.be tél. : 071 52 91 03 ou 0473 66 21 39 Cahier des nouvelles chroniques : mosaique@epub.be tél. : 071 52 91 03 ou 0475 20 07 46 •Site Internet : www.epub.be •Merci de respecter les délais suivants : • l e 24 mars pour le numéro de mai. • l e 24 avril pour le numéro de juin. • l e 24 mai pour le numéro de juillet. Les opinions exprimées dans Mosaïque n’engagent que leurs auteurs. •ABONNEMENTS ANNUELS Individuel :20 € Groupe : 15 € Soutien : 30 € envoyez vos nom et adresse ainsi que votre règlement suivant formule choisie à MOSAÏQUE Rue Brogniez 44, 1070 Bruxelles Compte : Iban : BE06 3100 0835 5022 Bic BBRU BE BB •Éditeur responsable : S. Fuite, Rue Brogniez 44 – 1070 Bruxelles •Équipe de rédaction : Brigitte Alessandroni-Fomine Florent Alessandroni Jeanne Somer-Gotteland Patrick Wilmotte •Collaborateurs : R. H. Boudin, S-P. Schümmer, J. Van Damme-Fercot , V. Dubois, B. Lopez, N. DussartJansens, M. Delavignette. •Collaborateurs régionaux : Hainaut Occidental : JC. Diez HONL : R. Browet Liège : L. Sotiaux Brabant F. : François ThollonChoquet OWV et ABL : J. Maystadt •Imprimerie : Colson, Zellik Photo : © Patrick Wilmotte
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