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Mensuel protestant belge • ÉGLISE PROTESTANTE UNIE DE BELGIQUE • N° 4 - Avril 2015
Mensuel sauf août • Prix au numéro : 2,00 € • P 505016 • Éd resp. : S. Fuite, Rue Brogniez 44 – 1070 Bruxelles
PANTONE 314 C
PANTONE 152 C
Photo : © B. Z. Schümmer
C 100 M 0 Y 9 K 30
C 0 M 51 Y 100 K 1
C 0 M 25,5 Y 50 K 0,5
C 0 M 12,75 Y 25 K 0,25
R 10 G 123 B 166
R 240 G 146 B 5
R 251 G 201 B 139
R 253 G 228 B 198
Rassemblons-nous
autour de la culture
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Éditorial
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Éditorial
Coup de projecteur
Genèse d’une grande aventure
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La Bible patrimoine de
l’humanité à Mons en 2015
5
Lire la Bible aujourd’hui :
pourquoi, comment ?
8
La Bible un livre à mettre
entre toutes les mains
11
La culture un enjeu majeur
pour l’UCL
12
Place aux jeunes
Nationalisme, patriotisme,
identité ?
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Bible ouverte
Il fallait que tous les hommes ...
cherchent le Seigneur
14
La Bible en 6 ans
15
De ci, de là
Le dimanche d’Israël
16
Cherchez et vous les trouverez
18
RSP
18
Rencontre fraternelle
19
Rana à Mons
20
Norbert Ghisoland
22
Agenda
Journées belgo-allemandes
Kiosk
Conférence d’Art et spiritualité 23
Mois de mai :
Le ministère féminin… ?
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Bible, culture,
humanité et patrimoine
Il existe évidemment mille et une (bonnes) raisons de se rassembler ! Le
moteur d’une rencontre peut être d’ordre familial, professionnel, amical, il
peut s’agir d’une passion commune pour une équipe sportive, un chanteur,
un phénomène naturel et bien d’autres choses encore. Dans certains cas, les
intentions des uns et des autres s’entrecroisent même et les cloisonnements
disparaissent. Ainsi, quand on parle de culture, pense-t-on prioritairement à
la Bible ? Sans doute pas. Et pourtant, ces deux aspects demeurent souvent
étroitement liés.
Comme vous le verrez, une large part de ce magazine sera, en effet, consacrée
à l’héritage culturel de la Bible. Cette vaste bibliothèque, comme on l’appelle,
n’est pas simplement « tombée du ciel », mais elle est l’œuvre – inspirée – de
nombreux auteurs ayant vécu à des époques différentes qui témoignent,
parfois aussi, de réalités parfaitement (ou platement) humaines. Les croyants
auront toujours besoin de savoir cela pour enrichir leur foi, tout comme les
non-croyants devraient percevoir l’énorme richesse historique et humaine
de cet ouvrage « religieux ». La grande exposition « La Bible, patrimoine de
l’humanité », qui se tiendra bientôt dans le cadre de Mons 2015, couvre assurément ces deux pôles. Nous vous en proposons déjà un bel avant-goût.
Dans le même ordre d’idée, nous pourrons nous arrêter quelques instants
sur cette double interrogation essentielle « Pourquoi lisons-nous la Bible et
qu’y cherchons-nous ? ». Quant à la « Bible ouverte », nous verrons que Paul,
lui aussi, s’inspirait grandement du contexte culturel de son époque pour y
parler de Dieu. Après tout cela, il sera temps de préparer …le rassemblement national de l’EPUB. Les rencontres humaines ont décidément parfois
quelque chose de divin !
Patrick Wilmotte
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osaïque N° 4
M
oup de projecteur
Ce coup de projecteur a
été réalisé par le district
du Hainaut Occidental
Genèse de l’Exposition biblique de
Mons 2015
La grande exposition réalisée par l’Alliance Biblique
Française « La Bible patrimoine de l’humanité » arrive en Belgique.
« L’Expo Bible, c’est avant tout une extraordinaire aventure
humaine ! Cette constatation est reprise par tous ceux qui,
de près ou de loin, ont participé à l’organisation de la grande
exposition de l’Alliance biblique française la Bible : patrimoine de l’humanité. »
Cette aventure a trouvé son origine de manière embryonnaire vers la fin de l’année 2010 au sein du district Hainaut
occidental, lors d’une pastorale qui se tenait à Jemappes.
Deux pasteurs avaient rencontré des responsables de
l’Alliance Biblique Française et leur avaient parlé de cette
énorme exposition. Le témoignage de ces pasteurs à très
vite emballé l’ensemble des participants de cette pastorale qui s’est demandé si faire venir cette exposition al’occasion de Mons 2015, qui deviendrait «Ville Culturelle
Européenne », ne constituerait pas une opportunité
idéale pour faire connaître la Bible au grand public ? Car,
en effet, la plupart des expositions sur la Bible sont destinées aux milieux croyants. Cette exposition innove dans
ce domaine, car elle a été conçue dans le but d’expliquer le
fait religieux, sans parti-pris confessionnel et elle s’adresse
à tous, croyants ou non-croyants. Elle a été organisée par
des croyants, premiers intéressés par la connaissance de la
Bible, mais qui ont été convaincus que l’importance culturelle de ce livre dépasse largement le cadre strict du croyant,
et que sa connaissance est nécessaire à la compréhension
des enjeux culturels du XXIe siècle. Il n’est absolument pas
question ici de faire du prosélytisme, mais de présenter la
Bible d’un point de vue culturel.
Dès lors, le conseil de district de l’époque a trouvé que
ce projet audacieux pourrait être mis en œuvre pouvait
mobiliser nos communautés dans une action commune.
Cependant, il était nécessaire de trouver les personnes
qui puissent, dans ses débuts, mettre en chantier les premiers éléments de cette fabuleuse construction, car nous
nous trouvions devant plusieurs problèmes à résoudre :
le coût de la location de l’exposition, 9.800€ sans compAvril 2015
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Mosaïque
ter le transport, le coût de la location d’une salle pouvant
abriter plus de 450 m2 d’exposition et toutes les dépenses
inhérentes à la mise en place de cette organisation. Nous
nous sommes rendu compte que ce projet ne pourrait
pas aboutir sans un partenariat avec l’Église Catholique.
Un premier contact a été établi avec le doyen de Mons,
aujourd’hui retraité, qui fut directement enthousiasmé par
la proposition d’être impliqué dans ce projet. Et ensemble,
nous nous sommes penchés sur la recherche d’un lieu et,
selon le conseil du doyen, nous nous sommes dirigés vers
les ateliers des Fucam. Et là, nous avons trouvé une oreille
attentive aux explications données pour mettre sur les
rails cette exposition. Pourquoi ne pourrait-elle pas être
logée dans l’enceinte de l’UCL Mons. Ensuite, nous avons
estimé, selon le conseil de l’ABF, qu’il serait utile de donner
un statut juridique au partenariat organisateur. Une ASBL
a donc été créée en décembre 2013 « La Bible, Patrimoine
de l’Humanité » avec un conseil d’administration de cinq
membres et une assemblée générale de dix-neuf membres.
Notons au passage que l’Armée du Salut, partenaire EPUB
fait partie de cette ASBL. Le groupe porteur du projet, qui
se réunit une fois par mois aux ateliers des Fucam a pour
objectif d’évaluer l’avancement de l’événement, ces rencontres se déroulent dans une chaleureuse ambiance qui
témoigne d’une œcuménicité active. L’exposition, labellisée
« Mons 2015 », se tiendra donc à l’UCL Mons, bâtiment D,
anciennement dénommée Fucam ainsi que le rassemblement national de l’EPUB. Cette réalisation a permis une
magnifique avancée régionale dans le rapprochement et
la connaissance des différentes Églises.
L’exposition se tiendra lieu durant 20 jours, vernissage aura
lieu le 30 avril 2015.
Ce que nous attendons d’un grand nombre d’entre vous :
- Que vous puissiez consulter le site www.expobible2015.
be
- Que vous soyez des nôtres en vous inscrivant comme
guide ou accueillant dans la fourchette horaire de 10.00 à
18.00h. On peut imaginer, par exemple, qu’une personne
de Liège vienne passer la journée sur le site de l’exposition. Voyez l’onglet « inscriptions pour les permanences ».
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Coup
de projecteur
M4
MONDES
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ACCUEIL
M2
TRANSMISSION
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Informatique
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RENCONTRES
M3
TRADUCTIONS
M1
GENÈSE
M5
CULTURES
Bâtiment D - Rez-de-chaussée
Genèse de l’Exposition biblique de
Mons 2015 (suite)
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Il est souhaitable que plusieurs personnes soient présentes
durant les journées d’ouverture du 1er au 25 mai 2015.
Ainsi, les personnes désireuses de collaborer au bon fonctionnement de cette exposition peuvent prendre contact
avec un responsable de l’ASBL à l’adresse du siège social
(rue du temple, 8 à 7011 Ghlin) ou à l’adresse électronique
bph.mons@gmail.com.
Echelle : 1/400
Des conférences seront données dans le cadre de l’exposition.
En voici le programme :
Les lamentations, le chant d’Israël à l’heure de
l’épreuve.
Par Jean-Luc WRINCQ , docteur en théologie. Lundi 4 mai
à 20 h.
La Bible, une parole divine au goût d’humanité.
Par Paul SCOLAS, docteur en théologie, professeur à l’UCL
et à l’Institut Catholique de Lille. Mercredi 6 mai à 20 h.
L’icône ou la Parole en images, l’Écriture pour les
yeux.
Par Anne-Marie VELU, spécialiste de l’iconographie byzantine. Lundi 11 mai à 20h.
Photo (FRA10DJ-75) : Ève, 13 ans, découvre l’exposition de
l’Alliance biblique française.
Cette exposition s’adresse également aux jeunes, un livret
ludique sera mis à leur disposition, mais également pour
les classes scolaires qui viendront en visite avec leurs professeurs.
Le catalogue « La Bible patrimoine de l’humanité » sera
disponible sur le site UCL Mons au prix de 16€.
Cette exposition concerne le territoire national, parlez-en
autour de vous. Des fiches explicatives en anglais, néerlandais et allemand seront à disposition pour les non-francophones.
Comme nous ne bénéficions d’aucun subside public et que
nous tenons à ce que l’accès à l’exposition soit gratuit, vos
dons sont les bienvenus au n° de compte que nous avons
ouvert pour cette exposition :
«Bible, patrimoine de l’humanité»
IBAN : BE75 0017 2120 2251 – BIC : GEBABEBBXXX
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Exégèse juive dans le Nouveau Testament.
Par Germain BIENAIME, docteur en sciences bibliques.
Vendredi 15 mai à 20 h.
La Bible de Lobbes (1084) : son histoire et son iconographie.
Par Monique MAILLARD, docteur en histoire, archiviste
et conservateur du Séminaire de Tournai et Jacqueline
LECLERCQ , docteur en archéologie et histoire de l’art,
professeur émérite à l’ULB. Mercredi 20 mai à 20 h.
Les conférences se donneront sur le site de l’exposition
dans les locaux de l’UCL-Mons, Chaussée de Binche, 151.
Libre participation aux frais.
Nous vous souhaitons une agréable et studieuse visite.
Claude Godry.
Pasteur Épub, Ghlin
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osaïque N° 4
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Coup
de projecteur
La Bible Patrimoine de l’humanité à
Mons en 2015
Lire, écrire, toucher, voir,
écouter la Bible
L’exposition de l’Alliance biblique française « La Bible, patrimoine de l’humanité » permet d’éclairer les questions
que nos contemporains se posent sur
la Bible. Le visiteur construit lui-même
son itinéraire et s’arrête sur les sujets
qu’il souhaite approfondir. Il peut glaner
une nouvelle information, passer d’une
thématique à une autre, et lire, écrire,
toucher, voir, écouter la Bible !
En de nombreux endroits, des Bibles
permettent une approche directe du
texte lui-même. Ailleurs, la possibilité
est donnée de s’exprimer et d’écrire son
avis sur les découvertes au fil de la visite.
Conçue par une équipe pluriconfessionnelle, l’exposition a une vocation résolument culturelle. En marquant bien la
différence entre la foi et le savoir, elle
offre une clé d’entrée pour une lecture
laïque de la Bible. Elle est ainsi ouverte
aux étudiants et aux écoliers, qui pourront découvrir un éclairage nouveau sur
la Bible dans le cadre de leur cursus, de
manière ludique et interactive. »
Avril 2015
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Mosaïque
Parler de la Bible à tous
C’est pourquoi l’équipe de rédacteurs
a été particulièrement attentive à faire
une claire distinction entre les points
qui relèvent de l’histoire, acceptée par
tous, et ceux qui relèvent de la foi, que ne
partagent que les croyants. Ainsi, sans
prendre parti pour telle ou telle conviction religieuse, mais en expliquant
simplement où elle prend sa source,
l’équipe de rédaction a réussi ce tour de
force : parler de la Bible à tous, donner à
chacun les moyens de se faire sa propre
opinion, et surtout, donner envie de lire
la Bible.
Le but est en passe d’être atteint si l’on
en croit les nombreux commentaires
laissés dans le livre d’or, dont celui-ci :
« Merci pour cet encouragement à lire et
relire la Bible avec des yeux nouveaux. »
Du papyrus à la vidéo
Depuis le lancement de l’exposition en
septembre 2009, et son inauguration officielle en février 2010 après une période
de tests, plus de 30 000 personnes l’ont
visitée. Les commentaires sont toujours
aussi élogieux ; simplicité d’approche
et précision des contenus, diversité
des médias employés et des supports
présentés (du papyrus à la vidéo), cette
exposition répond à l’attente du public.
Dès le départ, l’exposition a suscité l’intérêt des enseignants – la connaissance
des faits religieux et de quelques textes
bibliques sont au programme des élèves
des collèges en France, par exemple.
De nombreuses classes la visitent. Nul
doute que la récente reconnaissance
ministérielle encouragera encore les
enseignants à y amener leurs élèves.
Faire le point sur son rapport à
la Bible
L’exposition est surtout pour chaque
visiteur l’occasion de faire le point sur
son rapport à la Bible, comme l’explique
l’un d’eux : « Fascinant ! J’ai pris un réel
plaisir à me promener dans le monde de
la Bible, un monde que vous avez réussi à
rendre ouvert, accessible et tolérant. Moi
qui pense à la lire depuis un moment, je
n’ai qu’une envie maintenant, l’ouvrir !
Merci. »
Un rodage avant l’inauguration
officielle à l’UNESCO
Organisation des Nations Unies pour
l’éducation, la science et la culture
L’exposition a subi un rodage dans quatre
villes (Monaco, Nîmes, Strasbourg et
Vannes) qui l’ont accueillie à tour de
rôle. Les réactions des visiteurs ont permis ainsi d’apporter les améliorations
nécessaires. Lors de la Foire du livre de
l’ABU au Cap, Bernard Coyault présenta
l’exposition lors d’une session Show and
Tell, à l’aide d’un film qui fut présenté en
français et en anglais.
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Coup
de projecteur
La Bible Patrimoine de l’humanité à Mons en 20
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Le 8 février 2010 enfin, l’exposition fut
inaugurée officiellement au Palais de
l’UNESCO à Paris, dans le cadre du programme officiel des manifestations de
l’UNESCO. L’exposition y resta pendant
une semaine dans le hall central.
Photo (FRA10DJ-3) : Katérina Stenou prononce
un discours au nom d’Irina Bokova, directrice
générale de l’UNESCO, lors de l’inauguration de
la nouvelle exposition de l’ABF le 8 février 2010 à
la Maison de l’UNESCO à Paris.
Lors de ce lancement, les plus hautes
autorités du pays furent présentes,
et l’ABF prépara à cette occasion une
grande campagne médiatique destinée
à attirer l’attention du public français sur
la Bible : un sondage sur la Bible et les
Français fut commandé à l’IFOP, un des
principaux instituts de sondage français,
en vue de retenir l’attention des journalistes, friands de ce type de support.
Par la suite, l’ABF a réalisé plusieurs
petites expositions, moins interactives,
mais riches aussi, afin de démultiplier
l’effet de la grande exposition – et
de contribuer à rentabiliser ce projet
considérable. La société biblique belge
en possède une.
Un lancement remarqué à
l’UNESCO pour la nouvelle
exposition de l’Alliance
biblique française
4000 visiteurs, dont 1000, jeunes ; 110
bénévoles ; 300 invités prestigieux présents à l’inauguration ; une vingtaine
de comptes rendus dans les médias – le
lancement officiel de l’exposition de
l’Alliance biblique française (ABF), le 8
février 2010 à l’UNESCO, à Paris, fut un
succès sans conteste.
L’UNESCO, institution internationale
dédiée à la culture et à l’éducation, s’est
ouverte au public du lundi 8 au venPAGE
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dredi 12 février 2010 pour le lancement
de l’exposition « La Bible, patrimoine de
l’humanité » de l’Alliance biblique française. De nombreuses manifestations
ont entouré ce lancement : la cérémonie
officielle d’inauguration, quatre
tables rondes, et
un gala artistique
de clôture.
Une inauguration qui s’est
déroulée sous les meilleurs
auspices
« Je suis heureuse que notre Organisation
se fasse l’écrin d’un texte millénaire auquel continuent de puiser, à travers le
monde, un nombre considérable de chercheurs, de croyants, de lecteurs et d’érudits. La Bible, comme les autres textes
religieux, offre tout ce qui élève, tout ce
qui rapproche de la dignité », a déclaré
Katérina Stenou, directrice de la division
des politiques culturelles et du dialogue
interculturel, en ouvrant cette cérémonie au nom d’Irina Bokova, directrice de
l’UNESCO.
L’inauguration de l’exposition s’est tenue en présence d’invités prestigieux,
notamment des représentants des
cinq religions du Livre représentées en
France (juive, catholique, orthodoxe,
protestante et musulmane), de représentants de la zone Europe MoyenOrient de l’Alliance biblique universelle
et de différentes Sociétés bibliques.
Le ministre français
de la Culture et de la
Communication
de
l’époque, Frédéric Mitterrand, a fait part à
l’assistance de son intérêt pour l’exposition avant de conclure :
« C’était juste quelques réflexions dont je
pense que vous sentirez à quel point elles
sont sincères et le reflet d’une intention
très émue au remarquable travail qui a
été fait. Je suis de surcroît très heureux
d’apprendre que cette exposition va se
déplacer ensuite à travers la France. Je
lui souhaite le plus grand succès, succès mérité et succès qu’elle rencontrera
certaine,ment. »
Une exposition qui séduit les
plus jeunes
Plus de 4000 visiteurs de tous âges –
notamment les personnels des pays
représentés à l’UNESCO – se sont succédés à l’UNESCO pendant la semaine,
accueillis par les bénévoles et le personnel de l’ABF. Néophyte ou connaisseur,
croyant ou non, adulte ou jeune, chacun
a pu trouver parmi les sept modules de
l’exposition le niveau de connaissance
qui lui correspondait le mieux. Grâce
à l’utilisation de la vidéo et du son, à de
nombreux schémas et cartes, ou encore à
la présentation d’objets archéologiques,
l’exposition offre à chacun des outils appropriés pour approcher et comprendre
le texte biblique.
À travers l’exposition, près d’un millier de
collégiens et lycéens ont pu découvrir la
Bible, habituellement étudiée en classes
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Coup
de projecteur
en 2015 (suite)
d’histoire ou de lettres, sous un angle différent et avec des outils interactifs. Ainsi,
l’UNESCO a vu passer entre ses murs
une foule bruissante d’adolescents, les
uns venus avec leur professeur comme
les élèves d’un collège public de la banlieue parisienne, les autres dans le cadre
de leur aumônerie ou avec un groupe de
leurs villes.
Pendant toute cette semaine de lancement, des intellectuels, des journalistes et des représentants des Sociétés
bibliques ont débattu lors de quatre
tables rondes consacrées au dialogue
des cultures, aux regards croisés des différentes religions sur la Bible, à l’action
des Sociétés bibliques dans les pays de
la Bible (Turquie, Israël-Palestine), et à
l’utilisation pédagogique de l’exposition
dans le cadre des écoles publiques.
Un gala qui touche au cœur
Marine, Mimosa, Victoria et Déborah
sont venues du sud-ouest de la France
pour voir l’exposition avec leurs catéchistes : « Cette exposition était très
intéressante, confiait l’une d’elles. Nous
en savons maintenant un peu plus sur le
contexte historique de l’écriture de la Bible.
Ça nous donne envie d’aller plus loin dans
la connaissance de la Bible. On ne la lira
plus de la même manière… »
Oliver et Jonas, 22 et 21 ans, connaissent
les éléments principaux de l’histoire de
la construction de la Bible, mais « il est
impressionnant de voir comment, à partir
de centaines de manuscrits éparpillés dans
le temps et dans l’espace, on arrive à l’écriture d’un livre », s’enthousiasme Jonas.
Avril 2015
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Mosaïque
Un millier de spectateurs ont assisté au
gala de clôture gratuit dans la grande salle
de l’UNESCO, aux prestations artistiques
du pianiste Miguel Angel Estrella, du
chanteur de rock français Daniel Darc
et du chœur New Gospel Family, entrecoupées de textes bibliques lus par une
romancière et des comédiens.
Pierre-Philippe Devaux, comédien et animateur de la soirée, a accueilli le public en
citant la lettre de Mgr Claude Dagens, de
l’Académie française, destinée aux participants du gala : « Je crois que la Bible est
un grand livre ouvert à tous et où l’on peut
entrer aussi par le chemin de la littérature,
car la foi chrétienne n’en finit pas de dialoguer avec toutes les cultures du monde. »
En effet, comme l’a ensuite souligné
Bernard Coyault, secrétaire général de
l’Alliance biblique française, l’UNESCO
est « le lieu de rencontre des cultures, une
sorte de grande tour de Babel, dédiée en
2010 au rapprochement des cultures ».
Pianiste international depuis 40 ans,
ambassadeur permanent de l’Argentine auprès de l’UNESCO, Miguel Angel
Estrella présenta puis interpréta plu-
sieurs œuvres de Bach, « le compositeur
qu’[il nous] conseille pour commenter la
Bible ». Enfin, le gala s’acheva par la prestation dynamique de la chorale New
Gospel Family, dont les chœurs enjoués
suscitèrent l’adhésion. L’enthousiasme
fut tel que le public sembla décidé à
danser jusqu’au bout de la soirée sur ces
chants inspirés des évangiles !
En 2015, c’est Mons, capitale
européenne de la culture qui
accueillera cette grande et belle
exposition.
Dans les années passées, l’exposition de
l’ABF alla à la rencontre de son public, avec
pour objectif un million de visiteurs en 10
ans. En plus des villes françaises où elle fut
accueillie, l’exposition voyagea jusque dans
les Amériques, et en Guyane française.
Elle a pu ainsi être vue par des milliers de
personnes qui habituellement n’ont pas
accès aux grandes expositions culturelles
à cause de la distance géographique qui les
sépare des grandes villes. Des milliers de
personnes en France et à travers le monde
ont déjà pu visiter cette exposition venue à
eux par la mer ou par la route.
... Et en cette année 2015, elle sera
en Belgique, à Mons du 30 avril au
25 mai !
L’ABF vous souhaite à vous aussi, une rencontre riche de découvertes avec ce patrimoine intemporel de notre humanité.
Pour tout échange sur l’exposition « La
Bible, patrimoine de l’humanité » ou la
cession des droits pour son adaptation
dans une autre langue, n’hésitez pas à
contacter l’Alliance biblique française :
alliance.biblique@sbf.fr
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Coup
de projecteur
Lire la Bible aujourd’hui : pourquoi ? comment ?
La Parole de Dieu peut-elle être contemporaine ?
Un dépaysement
La Bible, c’est tout un monde ! Ouvrir la Bible ne se fait pas sans
éprouver un certain dépaysement, et cela va bien au-delà de
scènes parfois déroutantes ou d’un vocabulaire qui n’est pas
toujours très parlant pour nos contemporains. Au fil des pages
de la Bible, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, le lecteur est transporté vers d’autres lieux, dans une autre époque,
dans une culture que tout semble séparer de la nôtre. Cette
distance explique sans doute que certains n’osent pas se lancer
dans l’aventure de la lecture de la Bible. Pourtant l’enjeu en vaut
la peine. Le monde de la Bible n’est pas un monde à part ; ses
chemins ne sont pas ceux de l’évasion, ils conduisent à la source
de la vie : Dieu qui parle à travers les événements de la vie en
ce temps-là et dont la parole reste vivante pour ce temps-ci.
Que chercher dans la Bible ?
Si nous lisons la Bible, ce n’est pas pour nous dispenser d’affronter les problèmes de notre temps et nous réfugier dans une belle
et édifiante histoire qui nous ferait oublier la dureté de notre
quotidien et les défis du monde contemporain. On découvre
vite d’ailleurs que l’histoire biblique est faite, tout comme la
nôtre, de grâces et de pesanteurs et qu’en cela « il n’y a rien de
nouveau sous le soleil », comme l’écrit l’Ecclésiaste (Qo 1,9).
Nous n’ouvrons pas la Bible pour satisfaire à une recherche
d’exotisme ni pour contempler le passé, si intéressant soit-il.
L’objectif de la lecture de la Bible n’est pas non plus d’y rechercher une explication scientifique des origines du monde, la description d’un type d’être humain à imiter ou encore un modèle
de société à reproduire. La Bible n’est pas un mode d’emploi qu’il
nous faudrait appliquer comme tel pour trouver les solutions
aux problèmes d’aujourd’hui.
On peut certes étudier le livre des Écritures dans une perspective archéologique pour s’efforcer de reconstituer ce qu’on
pourrait appeler « le monde de la Bible ». Mais comme croyants,
notre approche doit aller bien au-delà. Avant tout, la Bible met
en contact avec la multitude des croyants qui au fil des siècles
ont relu leur vie et y ont découvert la trace de Dieu venant à leur
rencontre à chaque étape de leur histoire. Le livre des Écritures
est avant tout un précieux recueil de témoignages des croyants
qui nous ont précédés. Les textes bibliques disent Dieu et ce
Dieu leur parle.
La grande découverte proposée au lecteur de la Bible consiste
donc dans le fait qu’il y rencontre d’autres croy-ants vivant dans
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un monde bien différent
du nôtre pour ce qui est
du temps, de l’espace
et de la culture. La Bible
nous met en contact avec
tous ceux et celles qui
bien avant nous ont relu
leur histoire et qui ont
exprimé, de différentes
manières, leur découverte du Dieu Tout-Autre
se faisant proche dans les
événements de leur vie.
Découvrir nos
racines
L’expérience des croyants des temps bibliques est pour nous
fondatrice. La lecture de la Bible nous fait redécouvrir nos
racines lointaines. Nous appartenons à cette humanité sortie
bonne des mains de Dieu, nous nous inscrivons dans cette
longue histoire de libération d’hommes et de femmes appelés
à devenir le Peuple de l’Alliance, témoin d’un Dieu qui veut le
bonheur de tous les habitants de l’univers.
Il nous faut ouvrir la Bible un peu comme on ouvre de vieilles archives de famille qui contiendraient toutes sortes de documents
dont l’intérêt est qu’ils font découvrir ce qui faisait vivre nos
aïeux : on y trouverait des bribes de récits, des textes poétiques,
des contrats de mariage, des actes juridiques, des testaments,
des écrits de circonstances, des paroles de chants, des lettres
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Coup
de projecteur
t?
d’amour, etc. Ainsi, à travers tous les livres qui la composent, la
Bible présente des documents de genres littéraires variés qui
chacun pour leur part, donnent à découvrir nos pères dans la foi
au fil de leur longue histoire avec ses hauts et ses bas. On trouve
dans la Bible des narrations, des poèmes, des textes législatifs,
des lettres, des prières… Tous ces textes nous font connaître
l’histoire du peuple des croyants auquel nous appartenons.
Souvent déroutante au début, la lecture de la Bible fait naître
petit à petit le ravissement de se sentir concerné par le message dont elle est porteuse. L’altérité de la Bible qui au départ
semble étrangeté devient peu à peu invitation à créer des liens
en confrontant notre expérience à celle des hommes et des
femmes des temps bibliques. L’altérité de la Bible invite à entrer
dans une certaine proximité qui se mue même en une réelle
familiarité, puisque la Bible donne à prendre conscience d’un
esprit de famille souvent insoupçonné pour le lecteur pressé qui
se contenterait d’entrouvrir le livre des Écritures sans y entrer
vraiment. Parce que la Bible nous donne à découvrir nos racines
de croyants, nous sommes appelés, en la parcourant, livre après
livre, à mettre en rapport notre démarche et notre expression de
foi avec celle des croyants d’avant nous, depuis les patriarches
et les prophètes jusqu’aux apôtres qui ont reconnu en Jésus
l’envoyé de Dieu venu mener à bien son plan de salut.
Voilà donc l’enjeu essentiel de notre lecture de la Bible. La lecture de la Bible nous fait devenir et grandir comme croyants ;
elle enracine notre expérience de foi et nous fait découvrir une
nouvelle parole de croyants pour aujourd’hui, au cœur de nos
vies, au fil des événements du monde de notre temps qui nous
situe pourtant à plusieurs millénaires d’Abraham, de Moïse et
de David, et à plus de 2000 ans après Jésus-Christ.
Découvrir comment Dieu parle aux hommes
La Bible ne livre pas d’abord un message auquel il faut adhérer,
mais une expérience qui est devenue message. Au point de
départ de la foi du peuple d’Israël, il y a l’expérience d’une intervention de Dieu dans la libération d’Égypte. Au point de départ
de la foi chrétienne, il y a l’expérience apostolique qui atteste
que Dieu a ressuscité Jésus de Nazareth et qu’il a accompli en
lui toutes les promesses faites aux pères dans la foi.
« Ce qui existait dès le commencement, nous l’avons entendu,
nous l’avons vu de nos propres yeux, nous l’avons regardé et
nos mains l’ont touché : il s’agissait de la Parole qui donne la
vie. 2 Cette vie s’est manifestée et nous l’avons vue ; nous lui
Avril 2015


Mosaïque
rendons témoignage et c’est pourquoi nous vous annonçons la
vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous a été révélée. 3
Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous
aussi ; ainsi vous serez unis à nous dans la communion que nous
avons avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. 4 Et nous écrivons
ceci nous-mêmes afin que notre joie soit complète. » (1Jn 1, 1-4)
La révélation contenue dans la Bible, tant dans le premier que
le second testament, est histoire avant d’être parole. On aurait
tort dès lors de chercher dans la Bible une Parole de Dieu en
soi, libre de toute attache culturelle et en dehors d’une communauté confessionnelle. La Parole de Dieu n’est pas tombée du
ciel, elle se donne à découvrir dans la Bible comme enracinée
dans l’histoire ; la Parole de Dieu est toujours médiatisée dans un
langage humain, elle s’inscrit dans une dynamique d’incarnation
et d’inculturation.
« Quand Dieu parle aux hommes, il parle à la manière des
hommes » (Saint Augustin). Celui qui se lance dans une lecture attentive et systématique de la Bible ne manque pas de
remarquer cet ancrage très concret de la Parole de Dieu dans le
terreau humain. La rencontre entre Dieu et les hommes porte
bien souvent l’empreinte de la situation sociale, économique,
politique et religieuse d’une époque donnée. Le langage de la
Bible n’est pas abstrait, c’est une parole qui tient compte de la
vie de ceux à qui elle s’adresse. L’Ancien Testament ne peut se
lire sans parcourir les chemins que le peuple d’Israël a suivis tout
au long de son histoire, aux jours d’épreuve et de doute comme
aux jours de joie et d’espérance. Le Nouveau Testament amène
à rencontrer les différents témoins qui ont rendu compte de la
Bonne Nouvelle de Jésus-Christ mort et ressuscité en relisant
cette expérience de foi à la lumière de l’Ancien Testament. Les
Évangiles ne sont pas la reproduction mécanique des paroles
de Jésus et des souvenirs concernant sa vie comme si on avait
pu les enregistrer et les photographier. Les Évangiles sont nés
dans un effort d’actualisation de la Bonne Nouvelle de Jésus, le
toujours Vivant. C’est ainsi que pour lire les Évangiles comme
une parole toujours interpelante aujourd’hui, il importe de rechercher comment les paroles de Jésus et les événements de sa
vie ont interpellé les premières communautés chrétiennes et
les évangélistes. Nous ne pouvons saisir l’actualité des Évangiles
que si nous nous efforçons de découvrir quelle était l’actualité
de ces Évangiles à l’époque où ils sont nés et dans la pensée des
évangélistes qui les ont rédigés.
PAGE
9

Coup
de projecteur
Lire la Bible aujourd’hui :
pourquoi ? comment ?
La Parole de Dieu peut-elle être contemporaine ? (suite)

En se donnant à découvrir enracinée dans un contexte socioculturel bien différent du nôtre, la Bible nous invite à prendre
au sérieux le monde contemporain avec sa problématique
propre. Aujourd’hui comme hier la Parole de Dieu n’est pas
intemporelle, elle veut rejoindre aussi le monde de notre temps.
Découvrir l’enracinement concret de la Parole de Dieu en ce
temps-là nous presse de porter attention à l’accueillir comme
Parole de vie pour ce temps-ci. La lecture de la Bible appelle à
l’écoute et au dialogue.
Se mettre en situation d’écoute et de dialogue
La Bible ne peut être que déroutante si on se contente d’une
lecture rapide qui reste à la surface du texte. Devant un texte
biblique, bien des lecteurs portent en eux une seule question
à laquelle ils cherchent une réponse immédiate : qu’est-ce que
ce texte me dit, ou encore qu’est-ce qu’il peut vouloir dire à nos
contemporains ? Ce questionnement empressé risque d’enfermer le lecteur dans le subjectivisme : on ne retient de la Bible
que quelques pages que spontanément on estime parlantes
et on classe tout le reste - parfois des livres entiers - comme
inassimilable, car en total décalage avec notre temps marqué
par la modernité.
On n’ouvre pas le livre des Écritures pour s’y retrouver- ce serait
alors une lecture miroir - mais pour accueillir le don de Dieu
qui a parlé « à bien des reprises et de bien des manières » (Hb
1,1) depuis les temps anciens et qui s’est dit de manière unique
et définitive en Jésus, le Verbe fait chair (Jn 1,14). La lecture de
la Bible est féconde quand elle devient un événement qui saisit
celui qui la découvre comme la Parole de Dieu, le Tout-Autre.
Il faut s’adonner à la l’écoute de la Parole de Dieu comme on
va puiser à la source, avec au cœur l’interpellation que Jésus
adressait à la femme de Samarie rencontrée au puits de Jacob : «
Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te parle ! » (Jn 4,10).
Puisque la lecture de la Parole de Dieu est l’événement d’une
rencontre qui invite à la communion avec Dieu lui-même, la première attitude pour l’accueillir est le décentrement de soi. Plutôt
que de vouloir tirer à soi le texte, il faut aller à lui et respecter son
altérité. Plutôt que de déplorer la distance qui nous sépare des
textes bibliques, il faut accepter cette distance comme la condition d’un dialogue à poursuivre. L’échec du lecteur pressé tient
souvent à l’incapacité ou au refus d’être dépaysé par la Bible.
Cette étape est pourtant essentielle pour entrer en dialogue
avec la Parole de Dieu. Le texte biblique ne sera parlant que si
nous le laissons parler, et pour cela il convient de le découvrir
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10
comme Parole de vie dans le contexte originel qui l’a porté. Pour
lire la Bible au présent, il faut que notre interprétation soit interpellée par le sens premier du texte. C’est seulement alors qu’on
pourra en dégager la dynamique qui ouvre aux actualisations et
aux relectures successives.
La Parole de Dieu met au monde
En nous donnant de cueillir la Parole de Dieu dans le creuset
du contexte culturel des temps bibliques, la Bible nous incite à
l’accueillir à notre tour comme Parole qui éclaire notre histoire
avec sa particularité propre. En ce sens-là, on peut dire alors
que la Parole de Dieu met au monde. C’est cette expérience
très forte que l’Église primitive a vécue en relisant l’Ancien
Testament dans le souffle de l’Esprit du Christ ressuscité. La
relecture de l’Ancien Testament aux temps apostoliques a fait
entrer les chrétiens dans la grande nouveauté manifestée en
Jésus, mort et ressuscité, en qui s’accomplit le dessein de salut
du monde que Dieu porte depuis toujours. C’est aussi ce que vit
l’Église de notre temps quand elle lit les Écritures : elle cherche
dans la Parole de Dieu le souffle qui la met au monde dans les
conditions d’aujourd’hui en ce début du troisième millénaire.
La Parole de Dieu façonne l’identité de l’Église appelée à être
au cœur du monde le signe vivant du Royaume.
La lecture de la Parole de Dieu n’est pas un acte de répétition,
mais d’interprétation créatrice qui fait mémoire de sa perpétuelle nouveauté, car elle est révélation de Dieu qui ne cesse
de venir à la rencontre des hommes, à chaque étape de leur
histoire et quel que soit leur univers culturel. La Parole de Dieu
enracine dans la fidélité et en même temps tourne vers la nouveauté de ce qui advient chaque jour au fil des événements. Elle
ouvre à l’universalité parce qu’elle s’offre comme une parole de
vie qui rejoint chacun dans son cheminement. La Bible n’est pas
un catalogue de vérités abstraites ni un recueil de recettes où
chaque problème trouverait sa solution. La Parole de Dieu est de
l’ordre de l’appel plutôt que la réponse à toutes nos questions sur
l’énigme de l’existence et face aux grands défis de notre époque.
Elle ouvre au regard de Dieu qui prend à cœur la cause de l’humanité tout entière. La lecture de la Bible donne à entendre Dieu
qui interpelle et nous presse d’élargir l’horizon de notre monde
où si souvent nous nous débattons pour vivre. C’est ainsi que la
Parole de Dieu engendre à la vie : la vie aux dimensions du cœur
de Dieu qui dépasse infiniment ce que nous pouvons imaginer !
André Minet

osaïque N° 1
M
Coup
La Bible,
un livre à mettre entre toutes les mains ?
de projecteur
Nous voyons clairement à quel point la Bible peut avoir un
impact important aujourd’hui, dans toutes les cultures.
Nous sommes émerveillés de la progression de sa diffusion et de l’accueil enthousiaste qui lui est fait parmi de
nombreux peuples qui trouvent en elle la force d’une espérance nouvelle.
Nous nous rendons également compte que, dans notre
vieille Europe, où la religion n’a plus bonne presse et où
elle est trop souvent perçue comme la cause de tous les
troubles, nous devons aussi aider nos contemporains à
entrer dans l’univers de la Bible. Nous devons les aider à
comprendre que la Bible n’est pas tombée du ciel… en français, qu’elle est le résultat de tout un cheminement, que
ses textes ont été écrits ou réécrit à des moments divers
de notre histoire par des auteurs très différents les uns des
autres.
Dans notre travail au sein d’une Société Biblique, nous pouvons vivre des rencontres étonnantes.
Dans les milieux chrétiens, on trouve deux types de réponse
à cette question :
- Il y a tout d’abord les enthousiastes qui vont mettre en
avant l’inspiration et déclarer que la Bible étant Parole de
Dieu, elle ne peut qu’être parlante pour nos contemporains. Ils vont diffuser la Bible le plus largement possible
en se disant que ses pages ont le pouvoir de transformer
l’humain et toute la société. Il faut que la graine soit jetée
en terre pour qu’elle porte du fruit !
- Il y a ensuite, les chrétiens plus réservés qui se demandent
dans quelle mesure il est bon de mettre entre les mains
de nos contemporains des textes parfois rudes sans en
éclairer le contexte. Faut-il inviter d’emblée ceux qui ne
connaissent rien à la Bible à découvrir les lois sur le sacrifice du Lévitique ou les conquêtes sanglantes du peuple
de Dieu ? Certains textes, comme les premiers qui nous
parlent de la création, ne vont-ils pas d’emblée susciter
une réaction négative et empêcher nos contemporains
d’aller plus loin dans leur quête de Dieu ?
Le travail d’une Société Biblique essaie, à mon sens, de
réconcilier ces deux types de réponse.
Avril 2015


Mosaïque
Nous pouvons rencontrer des chrétiens qui sont choqués
de la liberté que nous prenons de « changer » la Parole de
Dieu quand nous proposons une nouvelle traduction. La
Bible ne dit-elle pas : « Si quelqu’un ajoute quelque chose à
tout cela, Dieu ajoutera les malheurs décrits dans ce livre. Si
quelqu’un enlève quelque chose aux paroles prophétiques de
ce livre, Dieu lui enlèvera sa part des promesses de ce livre »
Apocalypse 22.18-19 ? Ces interlocuteurs semblent ignorer
que la Bible n’a pas été écrite en français par Louis Segond.
Ils ignorent aussi les petits bouts de versets manquants
dans certains manuscrits les plus anciens. Ils appliquent
ce texte de l’Apocalypse de Jean à l’ensemble de la Bible
alors qu’à l’époque de Jean, le contenu de la Bible n’avait
pas encore été défini.
Nous pouvons aussi rencontrer des chrétiens qui nous
posent plein de questions sur la pertinence de nos traductions, qui nous interrogent sur la formation du canon de la
Bible et sur leur difficulté à saisir le sens de certains textes.
Nous nous rendons compte à quel point nos contemporains, chrétiens ou non, ont besoin d’être aidés et accompagnés dans leur découverte des textes bibliques. Tout en
restant convaincus que cette mission est davantage celle de
l’Église que la nôtre, nous nous sentons poussés à proposer
des Bibles avec des notes que nous espérons « non doctrinales » afin d’aider à la compréhension et à l’appropriation
du texte aujourd’hui.
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11
Coup
de projecteur
La culture un enjeu majeur pour l’UCL
C’est avec beaucoup de plaisir et de
reconnaissance que je vois s’ouvrir
l’exposition « Bible Patrimoine de
l’Humanité » en ce mois d’avril sur
notre campus montois de l’Université
Catholique de Louvain.
Reconnaissance en premier lieu
pour les communautés chrétiennes
de Mons et environs qui ont marqué leur confiance en nos facultés et
qui, depuis trois années œuvrent en
commun accord à la préparation de ce
projet construit autour de cette exposition conçue et réalisé par l’Alliance
Biblique Française. Reconnaissance
aussi pour avoir vu notre projet labellisé « Mons 2015 », nous permettant
ainsi de participer à ce rendez-vous
majeur de notre ville au travers d’un
projet rassembleur préfigurant un
avenir que nous espérons tous meilleur.
est un enjeu majeur
pour l’UCL. Un enjeu de légitimité qui
questionne en permanence sa place
dans la société. Pour
reprendre les mots de
la cellule UCL Culture
dans la présentation
de Mons 2015, « la
culture à l’université doit être pensée
dans une perspective
non de consommation passive, mais
d’invention et de création exigeante.
Partage de savoirs et de questions,
espace de tension entre création et
transmission, la culture participe d’un
double mouvement. D’abord celui de
s’approprier un héritage : savoir d’où
l’on vient et dès lors qui l’on est. Mais
la culture est aussi à chaque fois une
occasion de faire éclater ce pôle identitaire pour questionner inlassablement ce qui vaut pour tout homme.
Le défi au sein d’une université de
culture n’est-il pas de penser et de
mettre en œuvre cette rencontre du
singulier et de l’universel, de l’intégration et de la subversion, de la fidélité
et de la création ? »
Nous nous inscrivons pleinement
dans cette problématique grâce à
cette exposition qui au travers d’une
scénographie originale présente les
différentes facettes de la Bible d’un
point de vue historique et littéraire,
mais aussi culturel, suscitant le dialogue et favorisant une meilleure
compréhension de l’autre. Plus que
jamais, notre société a besoin de
culture pour mieux comprendre le
monde, son histoire et sa diversité.
Dominique HELBOIS
Professeur Ordinaire
Adjoint au Vice Recteur UCL en
Hainaut
Louvain School of Management
Audit et Contrôle de Gestion
La Bible, connue de tous et pourtant
bien malheureusement l’ouvrage
le moins consulté dans nos bibliothèques universitaires est l’un des
éléments majeurs de notre espace
culturel et philosophique. La culture
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12

osaïque N° 4
M
lace aux jeunes
Nationalisme, patriotisme, identité ?
Il est intéressant, en tant que chrétiens et citoyens d’un
pays, de se poser la question du nationalisme. Il est très
important de ne pas rester à l’écart de ce sujet si délicat,
mais au centre de débats, de questionnements et de choix
publics et politiques. La guerre contre le terrorisme, la question européenne ou encore l’intégration des personnes
d’origine étrangère sont des sujets importants qui tournent
autour des notions d’identité et de nation. Ne pensons pas
que cela ne nous regarde pas, mais choisissons plutôt d’en
parler, en essayant de voir la manière dont la foi peut apporter des réponses.
relle, non pas basée sur une idée de supériorité, mais sur
une idée de richesse et de développement personnel ?
L’épanouissement et non pas la supériorité comme principe de base de la reconnaissance des variétés culturelles.
Accepter l’égalité d’une autre tradition, d’un autre passé
historique, d’une autre langue, sans subir le poids de l’Histoire, tout en étant fier de son bagage culturel, relève d’un
vrai défi. Comment être un patriote intéressé par l’autre,
sans être un nationaliste fermé et conflictuel ? La frontière
est sensible.
La réponse est la foi.
Dans cet article, j’aimerais exposer une réflexion sur une
façon de se positionner par rapport à cette question identitaire, en tant que chrétien.
Dieu m’a donné une famille, une tradition, une culture, des
chants, une langue, un système national propre. Dieu m’a
fait naître ici et comme ça. En être fier, c’est tout d’abord
être fier de ce que Dieu me donne. Cette fierté contribue
justement à une volonté d’améliorer, de construire, de faire
avancer. Avoir ce sentiment, basé sur l’idée de Dieu comme
source, nous pousse aussi à avoir un profond intérêt et respect de l’autre, puisqu’on est conscient que c’est aussi Dieu
qui le lui a donné.
Or, Dieu nous aime également.
Oui, nous sommes tous égaux, fils et filles de Dieu, citoyen
du monde. Oui, nous valons tous la même chose devant
l’Amour de Dieu et nous sommes tous, croyants et noncroyants, touchés par le miracle de Jésus. Je pense qu’il n’y a
pas meilleure manière de commencer un tel débat que par
déclarer cette réalité absolue : l’égalité de tous devant Dieu.
Cette forte vérité doit nous amener à l’idée que la question
identitaire ne peut en aucun cas remettre en question la
valeur des gens. Si nous acceptons de parler d’identité ou
de patriotisme, nous devons le faire avec cette première
certitude, basée sur la simple valeur de l’amour.
D’autre part, je pense que c’est être aveugle que de dire
que les différences culturelles sont superficielles et sans
importance. Si nous avons développé tant de choses riches
et complexes, c’est Dieu qui en est à la source. Dieu nous
aime également, mais Il nous a créés différents. Il a permis
que l’homme développe des références culturelles variées
et des émotions liées à un attachement à un endroit, une
tradition, une façon de vivre.
Ces éléments sont aujourd’hui en danger, dans le sens où
ils sont utilisés comme justification de la violence ou de
la ségrégation. Or, le combat du chrétien ne doit pas être
de les renier, mais de les remettre à leur juste place. Dieu
nous fait confiance : il sait que nous sommes capables d’apprendre quelque chose de ces différences, Il sait que cela
peut contribuer à son plan d’amour.
A partir du moment où nous reconnaissons l’autre comme
égal, qu’y a-t-il de mal à développer une identité cultuAvril 2015


Mosaïque
Soyons donc fiers de notre identité, avec une grande motivation à y contribuer, pour le bien de chacun. Soyons de
bons gérants de ce que Dieu nous donne. Être de bons
gérants signifient aussi être capable de rejeter, ou de discerner, ce qui n’est pas bon, dans une identité, dans une
manière de faire. Ce même regard critique peut se porter
sur autrui, tout en ayant un profond respect et amour pour
ce que Dieu donne à l’autre.
Je pense que l’on peut être patriote, si cela signifie être fier
de ce que Dieu nous offre. Un patriotisme compris dans
ce sens nous empêche systématiquement d’être fermés
à l’autre.
Ce n’est pas facile, ce n’est
pas simple. Si Dieu a donné à
l’homme de vivre presque un
siècle pour les plus robustes,
ce n’est pas pour rien : nous
sommes vraisemblablement
mis à contribution pour nous
améliorer !
Simon-Pál Schümmer
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13
ible ouverte
Et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant… (Actes 17.27)
Il a fait que tous les hommes… habitent sur toute la surface
de la Terre… et qu’ils cherchent le Seigneur (Actes 17.16-34)
Paul essaie de montrer aux philosophes d’Athènes qui
cherchent Dieu l’endroit où ils peuvent le trouver. Il se
trouve avec eux au centre de leur ville, au centre de leur
culture, au centre de l’Europe.
Un petit groupe de curieux s’était réuni autour de lui. Ils
avaient tout leur temps pour dire et écouter les nouvelles
(21). C’est quand même agréable d’écouter un savant Juif
venu de l’autre côté de la mer, parler d’un Dieu inconnu et
de quelque chose de tout à fait étonnant comme la résurrection. Il semble que Paul n’ait pas eu beaucoup de succès.
Après son intervention, ils se moquent de lui et quelquesuns d’entre eux lui disent gentiment : nous t’entendrons
là-dessus une autre fois.
Le discours de Paul à l’Aréopage, tel que décrit par Luc, est
remarquable par sa finesse. Il capte leur attention en les
appelant “à tous égards extrêmement religieux” (22) et en
leur montrant aussi de manière pratique où doit se terminer
leur recherche : un autel avec cette étrange inscription : à
un Dieu inconnu (23).
Quelques siècles plus tard, Athènes n’est plus le centre
de la culture européenne. Peut-être est-ce actuellement
Bruxelles, Paris, Londres, Amsterdam ou Mons ? Et il y a
longtemps que la pensée grecque n’est plus au centre de
notre recherche de sens et de signification. Mais, cosmopolites comme nous le sommes, n’est-ce pas plutôt devenu
un mélange de différentes traditions religieuses et philosophiques et autres ? En fait, à l’époque, c’était aussi le cas. Les
dieux ont été retirés de leur socle et l’Aréopage est devenu
un musée à ciel ouvert, tout comme beaucoup d’églises
d’ailleurs. Ce qui s’est passé avec les dieux grecs semble se
produire aujourd’hui avec le Dieu inconnu.
Nous vivons et croyons en une culture sécularisée dans
laquelle il paraît très difficile de trouver des points de référence. Et pourtant…
Ce que Paul fait ici peut encore toujours nous inspirer
lorsque nous réfléchissons à la façon dont nous pouvons
faire entendre l’Évangile dans notre culture.
Quelques réflexions, en bref.
Premièrement. Contrairement à ce que vous voudriez peutêtre lire ou penser, Paul ne fait pas du tout référence à la
culture grecque. Il se promène dans la ville et voit toutes
ses idoles. Et il attire leur attention d’une manière quelque
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14
peu désinvolte sur une idole qui n’en est pas une, un socle
portant l’inscription : au Dieu inconnu.
Il ne commence pas son discours en les convainquant
d’abandonner tous leurs dieux, en attirant leur attention
à la manière des prophètes sur l’absurdité de leurs idoles.
Il aurait pu le faire, mais il ne le fait pas. En fait, il entre
en discussion avec des hommes qui cherchent, des philosophes mêmes, qui en savent beaucoup plus. Il ne leur dit
pas non plus : Dieu a un peu de ce dieu-ci et aussi un peu
de ce dieu-là, il a en fait quelque chose de commun avec
vos dieux, non… Il fait en sorte d’attirer leur regard au-delà
de leurs idoles, vers le vide.
Où donc est Dieu alors ? Paul commence à l’endroit même
où leur recherche s’est arrêtée. Il ne se promène pas avec
eux le long de leurs autels pour comparer les différentes
conceptions avec l’Évangile et le Dieu de la Bible. Il outrepasse simplement leurs conceptions, s’arrête là où leur
recherche s’était arrêtée et recommence au début. Car ce
qu’il veut montrer est tellement nouveau et différent qu’il
n’est pas possible de simplement le “toucher”.
Deuxièmement. Très prudemment, car il respecte leur
quête. Dieu a fait que tous les hommes… habitent sur toute
la surface de la Terre… et qu’ils cherchent le Seigneur. C’est
peut-être agréable à entendre pour quiconque aujourd’hui
commence sa recherche de Dieu. Il est dans les intentions
de Dieu que nous nous mettions à sa recherche. Ce qui
veut dire aussi qu’il n’est bien sûr pas si facile que cela à
trouver. Ensuite se trouve quelque chose d’étonnant au v.27.
Quelque chose qui peut sans doute rendre quelque peu
nerveux ceux qui cherchent Dieu.
Et qu’ils s’efforcent de le trouver en tâtonnant. En grec, le
texte est mentionné de telle sorte qu’il est tout à fait improbable qu’ils puissent le trouver.
Pourquoi Paul qualifie-t-il si vite leur recherche comme
étant vraisemblablement improbable ?
Pourquoi faut-il qu’il rende à nouveau les choses si difficiles ?
Parce que ce qu’il va dire maintenant est tellement invraisemblable que cela va résonner de manière absurde à leurs
oreilles : Dieu n’est pas semblable à un objet sculpté par l’art
ou le génie de l’homme (29). Pourtant, il est si proche de
nous que nous vivons en lui. Il n’est pas le produit de notre

osaïque N° 4
M
7)
BLe en 6 ans
Bible ouverte
x
ace
recherche, le résultat, mais il se trouve plutôt au départ de
cette recherche. Le produit et le résultat de notre quête
sont ce socle vide comportant
cette inscription inspirée :
Genèse 22.1-18
6.14-29
116
Romains
8.31-34
au Dieu inconnu. Paul se montre très compréhensif envers
Marc 9.2-10
les agnostiques
6.30-44
145 qui voient le résultat de leur recherche toujours échapper
6.45-56
146 à leur imagination. Apparemment, il ne peut
7.1-13
pas en être147
autrement, car il est improbable que vous puis7.14-30
148 ainsi.
siez le toucher
7.31–8.13
149
Pour terminer.
La raison pour laquelle Luc utilise ici le mot
8.14-21
150
“tâtonner” ou “toucher”
au v.22.1-18
27, mot qui semble ici un peu
Genèse
8.22–9.1
19
Romains
8.31-34
perdu dans le texte, nous conduit
au cœur même du texte.
Marc 9.2-10
Luc termine l’Évangile par ce mot. Pendant la recherche
9.2-13
1
des disciples,
9.14-29
2 dans le vide qui a suivi Pâques, un homme,
inconnu pour
9.30-37
3 eux, leur dit : touchez-moi… (Luc.24.39).
9.38-50
4 trouver et toucher dans cet Homme qui ne
Dieu se laisse
10.1-16
5
fait rien de plus qu’ouvrir à nouveau les Écritures. La “pré10.17-31
6
dication” de Paul à l’Aréopage
peut
nous faire arrêter à la
2 Chroniques
36.14-23
e 10.21–11.10 question de
137
2.4-10
savoir siEphésiens
nous n’avons
pas à nouveau trop vite
Jean 3.14-21
échangé l’Homme qui
s’est laissé toucher après Pâques, par
e 12.1-20
7
le
“Dieu
trop
connu”
qui
entre si facilement dans notre syse 12.21-36
8
tème
de
pensée.
Dans
cette
culture sécularisée de l’adieu
e 12.37-51
9
e 13.1-16
10
à ce Dieu “trop connu”, n’est-ce pas une grande chance de
e 13.17–14.14 pouvoir se tenir
11 à nouveau debout avec Paul près du socle
e 14.15-31
12
sur l’Aréopage et ensemble,
tous les autres chercheurs
Jérémieavec
31.31-34
e 15.1-21
5.7-9
de Dieu, de51
prendreHébreux
au sérieux
le Dieu inconnu ? N’est-ce
Jean 12.20-33
pas le moment par excellence
pour nous croyant, de constie 15.22–16.18
13
tuer un nouvel
e 16.19-36
14 Aréopage ? Nous cherchons Dieu parmi les
dieux
de
ce
monde, entre nos conceptions philosophiques,
e 17.1-16
15
e 18.1-27
16
nos souhaits, notre imagination. Mais il n’est pas là du tout.
10.32-45
17 dans la profondeur de Pâques, c’est là qu’il
Il est à trouver
10.46-52
18
se laisse toucher. Esaïe 50.4-7
Une culture22
sécularisée
qui refuse
sans réfléchir
de se laisRameaux
11.1-11
Philippiens
2.6-11
Marc 11.1-11
ser remplir par la sainteté
et Dieu, qui a appris à vivre avec
11.12-33
19
le vide de l’inconnu et avec son absence et qui, en même
12.1-44
20
temps, est en recherche constante de la divinité dans l’art
et la pensée, constitue peut-être bien un bon contexte pour
ouvrir à nouveau les Écritures, afin que nous nous nous efforcions de le trouver en tâtonnant.
Pr. E. Delen.
VPKB
WTS Kerk
Vilvoorde
l'aveugle retrouva la vue et se mit à suivre Jésus sur
le chemin.
(Marc
10.52)
4
Mars
Lecture suivie
Prier
avec les
Psaumes
Me 1
Exode 12.1-14
Marc 13.1-37
J2
Exode 12.15-20
Marc 14.1-72
116
V3
Exode 12.21-28
Marc 15.1-41
31
S4
Exode 14.5-14
Marc 15.42-47
30
L6
Ma 7
Me 8
J9
V 10
S 11
Actes 10.34-43
1 Corinthiens 5.6-8
Marc 16.1-8
Luc 24.13-35
1 Corinthiens 11.2-34
1 Corinthiens 12.1-31
1 Corinthiens 12.31–13.13
1 Corinthiens 14.1-40
1 Corinthiens 15.1-11
D 12
1 Corinthiens 15.12-34
L 13
Ma 14
Me 15
J 16
V 17
S 18
1 Corinthiens 15.35-58
1 Corinthiens 16.1-24
Exode 19.1-25
Exode 20.1-21
Exode 20.22–21.17
Exode 21.18–22.3
D 19
Exode 22.4-16
L 20
Ma 21
Me 22
J 23
V 24
S 25
Exode 22.17–23.9
Exode 23.10-33
Exode 24.1-18
2 Corinthiens 1.1-11
2 Corinthiens 1.12–2.4
2 Corinthiens 2.5-17
D 26
2 Corinthiens 3.1-18
L 27
Ma 28
Me 29
J 30
2
2
2
2
D5
Corinthiens
Corinthiens
Corinthiens
Corinthiens
4.1-18
5.1-10
5.11-21
6.1-13
Dimanches
et fêtes*
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118.1-18
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25
26
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28
Exode 12.1-14
1 Corinthiens 11.23-26
Jean 13.1-15
Esaïe 52.13–53.12
Hébreux 4.14–5.10
Jean 18.1–19.42
Exode 14.15-25
Romains 6.3-11
Marc 16.1-7
Actes 10.34-43
1 Corinthiens 5.6-8
Marc 16.1-8
Actes 4.32-35
118.19-23 1 Jean 5.1-6
Jean 20.19-31
29
30
31
32
33
34
Actes 3.11-19
4
1 Jean 2.1-5
Luc 24.35-48
35
36
37
38
39
40
Actes 4.8-12
118.24-29 1 Jean 3.1-2
Jean 10.11-18
41
42
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44
Fédération
www.protestants.org
protestante
Aussitôt l'aveugle
retrouva la
vue et se mit à suivre Jésus sur le chemin. (Marc
de France
© Fédération protestante de France
(trad. J. Vangansbeke)
Avril 2015
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Mosaïque
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e ci, de là
La fête du Lag BaOmer, le dimanche pour Israël - 10
Entre Pâque Pessa’h et Pentecôte Shavouot, joie et
Il était une fois, un groupe de disciples,
chacun d’eux avait décidé de consacrer sa vie à la Torah, à apprendre et à
mettre en pratique les enseignements
qui y étaient transmis. Mais voilà,
qu’un jour, après la Pâque (Pessa’h), ils
commencèrent à se disputer. Malgré
tout ce qu’ils avaient pu apprendre,
ce qu’ils avaient pu revivre à Pâque
(souvenir de la sortie de l’esclavage
en Égypte, souvenir de ce que Dieu
avait fait pour le peuple hébreu au
désert, souvenir d’une alliance prise
entre Dieu et Moïse en unité avec
le peuple, Souvenir du don des dix
paroles de Dieu – l’enseignement qui
rend libre tout homme), les disciples
ne se comportaient pas bien les uns
envers les autres, ils n’avaient plus aucun respect l’un pour l’autre. Et coïncidence ou non, toujours est-il qu’une
épidémie se déclara. Cette épidémie
dura, depuis le lendemain de Pâque,
jour de la dispute, pendant 33 jours,
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16
jusqu’au 33e jour du Omer, où l’épidémie cessa brusquement.
Au Lag BaOmer, joie et allégresse
sont au rendez-vous. Ce jour-là, une
lumière intense resplendit et dans la
Ce 33e jour après Pâque, celui du Lag
BaOmer, était le jour où par le moyen
de la tradition rabbinique, se célébrait la découverte de la dimension
mystique de la Torah (Kabbalah), par
Rabbi Shimon bar Yo’haï au 2e siècle.
Ainsi au travers de recherches, il avait
découvert que les textes sacrés pouvaient révéler des choses cachées et
secrètes, c’est-à-dire l’enseignement
du secret. L’une des révélations qu’il
eut fut que dans une dynamique ésotérique de la Torah, le juste atteint
son plein potentiel d’impact sur la
vie ; tant dans ses actions, dans ses
enseignements, que dans son service
à Dieu, au dernier jour de sa vie. Ainsi
il s’agissait, au travers de sa vie de révéler son âme par le biais de l’âme de la
Torah.
maison où résidaient les disciples, un
feu survint. Après cette journée miraculeuse, une unité revint parmi eux.
Les disciples prirent alors un temps
pour réfléchir à ce qui s’était passé afin
d’éviter de nouvelles disputes. La sagesse rabbinique leur rappela le grand
principe qu’ils suivaient « tu aimeras
ton prochain comme toi-même »,
mais qu’ils avaient corrompu. En effet,
désirant aimer et aider l’autre à grandir, transmettant ce qu’ils connaissaient, faisant de leur vérité l’unique
voie, ils finirent par obliger l’autre à
être comme eux étaient. Ils finirent
par ne plus respecter une autre opinion que la leur, ils finirent par ne plus
respecter l’autre même celui qui était
aussi disciple.
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M
De ci, de là
Les disciples avaient oublié que
chaque être humain a son propre esprit et qu’il a sa façon de comprendre,
sa façon d’interpréter, et qu’il vient
dans sa propre logique vers Dieu.
Qu’ainsi chacun aura une façon bien
à lui de servir Dieu, d’étudier la Torah
et de mettre en pratique les enseignements qui en découlent. Ainsi, dans
cet instant d’unité, ils se rappelèrent
que ce qui devait primer dans leur
vie de disciple, alors qu’ils priaient et
étudiaient la Torah, est de demeurer
constamment dans l’amour et le respect de l’autre. Dans cette lignée, suivant l’enseignement de Rabbi Shimon
bar Yo’haï, ils se mirent à agir comme
lui l’avait fait, à savoir en étant prêts à
faire le don total d’eux-mêmes pour
toute personne sans en recevoir aucun mérite, simplement pour aider le
monde entier. C’est pourquoi, dès ce
jour de Lag BaOmer, ils recommencèrent, comme la Torah le leur avait
enseigné à aimer, à respecter et à faire
le don d’eux-mêmes d’abord pour
leurs proches, puis ensuite pour tous
ceux qui croisaient leur route, jusqu’au
plus lointain.
Les disciples eurent alors une nouvelle
espérance, celle d’aider le monde au
point que les arcs-en-ciel disparaîtraient comme cela s’était passé du
vivant du Rabbi. En effet, la légende
raconte que du vivant de Rabbi
Shimon bar Yo’haï aucun arc-en-ciel
ne se leva sur le monde. L’arc-en-ciel
n’eut pas besoin d’apparaître aux
hommes Dieu n’eut pas une seule fois
envie de détruire le monde comme au
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Photo: © Sylvie di Giangregorio
ël - 10 mai 2015
oie et unité finissent par s’embrasser pour tous
moment du déluge, voyant combien
de bonnes choses se passaient par l’intermédiaire du Rabbi. Car il se raconte
que l’arc-en-ciel apparaît quand Dieu
a besoin de se rappeler la promesse
qu’il a faite à Noé, promesse de ne pas
détruire le monde même si celui-ci va
mal et mériterait d’être puni. Les disciples se souvenant du miracle vécu à
Lag BaOmer, cherchèrent tout le reste
de leur existence à manifester une
unité entre eux et entre les hommes.
Ainsi, depuis ce temps, chaque année
se célèbre entre Pâque et Pentecôte la
victoire de la joie sur le deuil, de l’unité
sur la dispute, de l’ouverture d’esprit
sur un esprit fermé, du partage sur
la persuasion, de l’amour sur le mal.
Par le Lag BaOmer, chaque homme
est invité à vivre chaque jour comme
si c’était le dernier … en aimant, en
partageant, en ouvrant son esprit,
en étant en unité et en étant en joie
comme si c’était la dernière fois.
C’est pourquoi, au travers de la fête
du Lag BaOmer, que nous aurons
l’occasion de revivre en partie dans
nos communautés le dimanche
pour Israël, le 10 mai 2015, vivons et
engageons-nous à vivre dès ce jour et
pour tous les jours à venir avec toute
l’intensité à laquelle la Torah nous y
invite.
Pour ce faire je vous invite à vous munir de la liturgie qui vous sera fournie
par le bureau central (ou à la demander à danny.rouges@scarlet.be) pour
le dimanche 10 mai et à vivre tous
ensemble l’unité.
Pour le groupe de travail relations
avec le judaïsme,
Marie-Line Demeuse, pasteure proposante à Charleroi
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17
De ci, de là
Cherchez ... et vous les trouverez
Pour cela, il suffit de feuilleter les 815 pages d’un gros
volume qui vient d’être publié et vous trouverez les protestantes et protestants, dont la
biographie a été retenue pour
étoffer l’ouvrage 1000 personnalités de Mons & de la Région.
Parmi les hommes politiques,
les artistes, les résistants, les
industriels, les dames d’œuvre
et tant d’autres Montois et
Borains célèbres et ceux qui
le sont moins apparaissent
au détour d’une page. Nous
avons relevé : Henri Becquet et son épouse Paula Hubinont,
David Blume et son épouse Isabelle Grégoire, François
Busé, Ernest Charensol, et son épouse Louise Debat,
Hector Cornez-Auquier, Célestine Darscot, Jacques de
Bourgogne, Guy de Brès, François de Glarges, Maximilien
de Hennin-Liétard, Achille Delattre, Maurice Descamps,
Jean et Jonathan de Visme, Henri de Worm, Paul Ducart,
Norbert Ghisoland, Marcel Gillis, Marcel Gosselin, Herman
Grégoire, Famille Harmegnies, Charles Hilgenstock, Fritz
Hoyois, Léonard Hoyois, Harry Jungbluth, Edmond Laurent,
Famille Lavenne, Arthur Lestrade et Victor Maton. Certes,
un beau florilège. La densité protestante du Borinage se
retrouve dans ce Dictionnaire illustré de belles reproductions en couleurs sur double page. Il constitue un outil de
recherches remarquable pour ceux qui curieux de l’histoire
socioreligieuse de Mons et sa région, désirent en savoir plus
sur les personnalités disparues, qui ont marqué de leur
sceau la vie quotidienne de leurs contemporains.
Présenté dans le cadre de « Mons 2015, Capitale européenne
de la Culture » ce volume trouvera désormais sa place dans
toute bibliothèque de référence.
Sous la direction de L. Honnoré, R. Plisnier, C. Pousseur et
P. Tilly, 1000 personnalités de Mons & de la Région, Waterloo,
2015, Éditions Avant-Propos, 815 pages, 44,95 €.
H. R. BOUDIN
Ressourcement et Spiritualités Protestantes.
Notre prochaine retraite se tiendra au monastère d’Emerton-sur-Biert.
Du vendredi 1 mai au dimanche 3 mai 2015.
Avec la participation du pasteur Elian Cuvillier.
Professeur de N.T. à la Faculté de Montpellier.
«La faiblesse de Dieu : une puissance de Vie»
PAF : 75 euros.
Inscriptions : Jean Cornez- Drève du petit père Denis 26b- 1420 Braine l’Alleud.
rsp.inscriptions @gmail.com IBAN: BE72 0016 4482 0916
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18
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GOSPEL EXPÉRIENCE WEEKEND
Invitation Weekend à la mer
RENCONTRE FRATERNELLE
Du personnel de l’EPUB
et de leur famille
1-3 Mai 2015
Aux membres du personnel de l’EPUB, membres retraités du personnel, pasteurs, pasteurs
retraités, diacres à charge spéciale, en poste ou retraités, et leur famille,
nous vous invitons chaleureusement à participer à un weekend interactif, plein de musique
‘Gospel’, de rencontres, de chants et de balades, du 1er au 3 mai, au bord de la mer du Nord,
à Koksijde.
C’est avec plaisir que nous vous accueillerons, vendredi 1er mai, à
partir de 17h,
au centre :
« Centrum voor jeugdtoerisme »,
Koninklijke Prinslaan, 36
8670 KOKSIJDE-Koksijde
Tél : 058 51 92 22
Animé par le chanteur, Didier Likeng.
Didier Likeng est une figure très connue dans le
monde du chant « Negro spirituals et Gospel ».
Au programme :
- Spirituals - Negro spirituals au Gospel
- Gospel en pratique
- La louange dans tous ses éclats !
- Soirée intergénérationnelle
- Atelier chant- Atelier Culte- Atelier jeune
- Célébration en musique
Pour s’inscrire, il faut envoyer un courriel à
marian.knetemann@hommers.be
Votre inscription est définitive par le paiement de 50 euros par personne – 80 euros pour
un couple (enfants jusqu’à 15 ans gratuits) 30 euros pour un enfant de plus de 15 ans, sur
le compte de l’EPUB : BE29 0680 7158 0064
avec mention Weekend, Rencontre Fraternelle 2015
Le programme complet est accessible sur le site : www.epub.be
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De ci, de là
Rassemblement national 2015
Programme du rassemblement national 2015
restaurant ne sont pas accessibles aux personnes à
mobilité réduite, contrairement au hall principal qui
Accueil dès 9h
abritera l’exposition biblique.
Rassemblement à 10h dans l’amphithéâtre 1 : accueil et
Nurseries : Deux salles sont prévues dans un espace
introduction par le modérateur de la journée ; puis inter-
moins bruyant pouvant servir de garderie ou lieu de
ventions des « invités officiels »
repos pour les bébés (nurseries), ou encore pour des
personnes fatiguées.
Culte 10h30 et annonces pratiques
Repas « couscous au poulet » et temps libre à partir de
12h30. Réservation possible jusqu’au 10 avril
Visite de l’exposition « La Bible, Patrimoine de l’Humanité »
durant le temps libre
Concert en milieu d’après-midi avec le groupe Nahed
(Alléluia North Africa), qui nous offrira une musique surprenante aux couleurs méditerranéennes, composé de
quatre musiciens et d’un chanteur kabyle.
Puis, clôture de la journée (chants et prière de bénédiction)
Dispersion vers 17h
Accueil : Vous serez accueilli dans le hall d’entrée par une
équipe dans votre propre langue. Il vous sera distribué un
programme de la journée avec la liturgie du culte en All,
NL, Fr.
Des tickets restaurant vous seront fournis également à ce
moment-là pour ceux qui auront réservé.
Enfin un café vous sera offert, si vous le souhaitez.
Commodités : Les toilettes sont bien réparties dans tous
les lieux de nos rencontres. De plus nous disposons d’un
vestiaire dans le hall d’entrée.
Repas : Outre le restaurant d’une capacité de 260 places
environ, une salle située sous le restaurant pourra vous
accueillir pour prendre votre pique-nique.
Quelques précisions pratiques
Il est important de penser à réserver votre repas (pour le
L’arrivée :
l’organisation. Merci donc d’y penser en utilisant le coupon-
Pour les bus, il est fortement conseillé d’entrer par l’adresse :
réponse envoyé à toutes les communautés de l’EPUB.
restaurant) dans les meilleurs délais afin de nous en faciliter
159 chaussée de Binche, 7000 Mons.
Il existe une autre entrée, 151 chaussée de Binche, accessible
Visite de l’exposition biblique :
surtout par les véhicules légers.
Durant le temps libre, entre le repas et le concert, vous
Les parkings sont vastes, et une équipe d’accueil vous y
pourrez visiter l’exposition biblique avec l’aide de guides,
attendra pour vous guider vers le bâtiment principal dès 9h.
si vous le souhaitez.
Pour toute précision supplémentaire contactez l’un ou
Locaux disponibles
Attention : malheureusement, l’amphithéâtre et le
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20
l’autre des membres de l’équipe de préparation :
Pr. Vincent Bianchi - Pr. Jean-Claude Diez
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De ci, de là
EXPOSITION : Norbert Ghisoland,
le « douanier Rousseau » de la photographie
Dans le cadre de l’année culturelle
Mons 2015, la cellule culture de UCL
Mons organise une exposition consacrée à Norbert Ghisoland, personnalité clé de la photographie en Belgique.
Norbert Ghisoland naît en 1878 à La
Bouverie, dans le Borinage, dans une
famille ouvrière darbyste. Son père
est mineur de fond. Il hérite du matériel photographique acheté pour
son frère décédé accidentellement.
Après avoir étudié à Mons, il installe
son studio, en 1902, dans la Grand ’Rue
de Frameries. Les clichés qu’il réalise
durant ses 37 années de carrière présentent un intérêt sociologique, historique et ethnologique de premier
plan. Témoin privilégié des événements de la vie quotidienne dans le
Borinage, il réalise une large galerie de
portraits, présentés dans un décor qui
veut élever ses modèles peu favorisés
dans la hiérarchie sociale. Comme le
souligne Patrick F. van Dieren : « Ce qui
frappe chez Ghisoland, c’est la bonté du
regard qu’il pose sur ses modèles, le respect avec lequel il les représente et les
magnifie. La naïveté ou la timidité du
sujet ne l’écrasent plus, elles le grandissent ». Norbert Ghisoland épouse,
en 1911, Sarah Vanfrancken, darbyste
comme lui, et décède en 1939, pendant
la mobilisation.
Tombé dans l’oubli, le travail de
Norbert va heureusement attirer
l’attention de deux éditeurs français,
Jacques Damase et Robert Delpire.
C’est ainsi que lors de l’exposition rétrospective sur la photographie belge,
organisée au Palais de Tokyo à Paris,
en juin 1991, ses photos occupent la
plus grande salle. Les critiques qui
paraissent à l’époque dans Libération,
Le Monde, Le Soir et l’International
Herald Tribune, vont saluer la qualité et la valeur des photos exposées.
Les retombées de l’exposition seront
telles qu’un bus fut spécialement
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affrété par les protestants borains
pour se rendre à Paris. Finalement,
le conseil communal de Frameries
décida à l’unanimité de racheter l’exposition. La reconnaissance viendra
en 1994, lorsque Norbert sera repris
dans deux grandes encyclopédies de
la photographie : « Le Dictionnaire
Mondial de la Photographie » de
Larousse et « La Nouvelle Histoire de
la Photographie » aux éditions Bordas.
Aujourd’hui, le petit-fils de Norbert,
Marc, également photographe, continue à travailler dans le studio de son
grand-père et se consacre à la préservation de cette œuvre magistrale.
Expo Norbert Ghisoland, Mons, Ateliers
des FUCaM (2, Rue des Sœurs Noires),
du 06.05.15 au 13.06.15, Accès gratuit,
http://www.uclouvain.be/474798.
D’autres photos sont exposées dans le
Musée de la Photographie de Charleroi
(http://www.museephoto.be).
Pierre-Yves CHARLES
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Le jeudi 21 mai 2015 à 20 heures,
dans l’Auditoire 4 de l’UCL MONS (anciennement FUCAM),
chemin des Mourdreux à 7000 MONS
Madame Laurence FLACHON
de l’Institut d’études politiques de Lyon,
Pasteure de l’Église Protestante de
Bruxelles-Musée (Chapelle royale),
collaboratrice scientifique à la faculté de
Théologie Protestante de Bruxelles,
donnera une conférence qu’elle a intitulée
“QUAND LES PIERRES FONT DE LA THÉOLOGIE :
ARCHITECTURE ET CHRISTIANISME”
Cette intervention se situe dans un cadre plus large de conférences
consacrées à la Bible qui s’étaleront sur le mois de mai 2015, et est organisée par : ASBL ART et SPIRITUALITÉ, 3 rue du Chapitre, 7000 MONS
Journées de contact
belgo-allemand
Cette année, la Convention belgo-allemande
(Bruderrat) se déroulera à l’hospicedu monastère Volkenroda, à 45 kilomètres tant de
Eisenach que d’Erfurt, du mercredi 26 août
au samedi 29 août:
http://www.kloster-volkenroda.de.
Le thème de cette année est :
La foi protestante en des temps
incertains ; l’Église et les chrétiens
dans des sociétés séculaires, pluralistes et multireligieuses
Deutsch-Belgischer
Bruderrat
In diesem Jahr wird der Belgisch-Deutsche
Konvent (Bruderrat) im Gästehaus Kloster
Volkenroda, 45 km von Eisenach wie auch
von Erfurt entfernt, von Mittwoch, 26., bis
Samstag, 29. August tagen:
http://www.kloster-volkenroda.de/.
Unser Thema in diesem Jahr lautet :
Evangelischer Glaube in
verunsichernden Zeiten Kirche
und Christsein in säkularen,
pluralistischen und multireligiösen
Gesellschaften.
contacts : Pr. J.H. Brouwer - Tél. 015/20.51.54
Courriel: jhbrouwer@protestant.com
Pfr. Frank-Dieter Fischbach - Tel. 0032 2 611.55.84
e-mail: frank-dieter.fischbach@gmx.de
Site : www.aprt.be
Vous pouvez demander et recevoir le trimestriel « Son et Lumière » en écrivant à l’APRT , rue Brogniez, 44 – 1070 Bruxelles
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•Envoyez vos informations
à la rédaction :
Rue Brogniez 44, 1070
Bruxelles ou
par courriel :
Cahier thématique :
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tél. : 071 52 91 03 ou
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Cahier des nouvelles chroniques  :
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suivants :
• l e 24 mars pour le numéro de
mai.
• l e 24 avril pour le numéro de
juin.
• l e 24 mai pour le numéro de
juillet.
Les opinions exprimées dans
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HONL : R. Browet
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