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Guernica
L’événement :
Le contexte : Guerre civile en Espagne 1936-1938.
Vous chercherez quels sont les deux camps qui s’opposent
et qui gagne la guerre civile.
26/4/37 : le général Emilo Mola, bras droit de Franco, veut finir
rapidement la guerre sur le front nord. Il choisit comme objectif
la petite ville de Guernica, ville basque.
Pas un objectif militaire : une usine toute proche, qui fabrique du
matériel militaire, n’est pas touchée !
Objectif psychologique : détruire la ville qui est le symbole de l’identité basque, où siégeait autrefois le
parlement et où le roi d’Espagne jurait de respecter les privilèges de la province de Biscaye.
Légion Condor : unité aérienne nazie envoyée par Hitler et prêtée à Franco. 43 avions.
Commence vers 16H30 >>> 19H45 : assaut en trois vagues durant trois heures ! :
- bombarde quartier par quartier avec bombes et grenades à main.
- Avions de combat à basse altitude tirent à la mitrailleuse.
- Bombes incendiaires et bombes torpilles.
Ville de 7000 habitants + 3000 réfugiés venus des zones de combat + qq centaines de paysans car c’était jour
de foire.
La ville entière est en flammes. > 75 % des habitations détruites. 1654 morts. 889 blessés.
Le lendemain visite de journalistes français et anglais :
« par son exécution et le degré de destructions perpétrées
autant que par le choix de son objectif le bombardement de
Guernica est sans exemple dans l’histoire. Le système
employé par les appareils de bombardement allemands
peut intéresser tous ceux qui étudient la nouvelle science
militaire ». ( Times, 28 avril 1937 )
« La population basque considère l’événement à la fois
comme un essai de Franco pour atteindre l’âme du peuple
Euzkadi et une expérience allemande et italienne en vue
d’une guerre prochaine. » ( Ce Soir, 29 avril 1937 )
Picasso et Guernica :
Né en 1881 à Malaga ( Espagne ). Mort en 1973 à sur la Côte d’Azur.
En 1937 il vit à Paris depuis longtemps. Le gouvernement lui demande une grande
composition pour le pavillon d’Espagne de l’exposition Internationale de Paris.
Le 30 avril il découvre dans le journal Ce Soir, un article sur
Guernica.
er
Le 1 mai il réalise les 1ères études, des croquis par dizaines.
Fin de la toile le 4 juin.
Toile monumentale : 7.7 mètres sur 3.5 mètres.
L’exposition du tableau :
Tableau exposé dans le pavillon d’Espagne. Les nazis se moquent de l’œuvre. Jusqu’en 1939 le tableau est
montré dans différentes expositions en Europe. Elle part ensuite aux USA au Museum of Modern Art à NewYork. Elle y reste pendant la guerre ( en dépôt ) Après la guerre Picasso refuse qu’elle aille en Espagne tant
que Franco sera là. Franco meurt en 1975. En 1981 le tableau est installé à Madrid dans une annexe du Prado
puis au Musée de la Reine Sophie.
Observation de l’œuvre :
Ressenti de Picasso : Horreur et colère.
Noir, gris et blanc : renoncement à tout artifice pour traduire l’horreur. Picasso a fait des essais de rouge et a
abandonné. Il choisit les couleurs du deuil. C’est aussi une référence aux photos en noir et blanc de la presse.
Ou aux films d’actualité qu’on voit au cinéma avant le film.
L’œil du spectateur n’est pas attiré par un point particulier. Il devra tout observer.
Lumière dure, pas d’ombre, pas de douceur.
Bouches ouvertes. Cris. Langues pointues. Aucune douceur. Aucun espoir.
Interprétation de l’œuvre :
C’est un des rares tableaux d’histoire du XXe. Œuvre engagée. Allégorie.
A part le taureau et le cheval qui peuvent évoquer l’Espagne, rien ne raccorde ce tableau au bombardement de
Guernica. >>> intemporalité de la brutalité de la guerre et des massacres de civils. ( cf Massacre en Corée )
Symbolisme :
- Cheval = peuple qui souffre, la victime.
- Taureau = la force brutale qui se nourrit de pureté.
- Femme et enfant : rappelle la Vierge. : mais pas d’espoir ici, que du désespoir. La mort de l’innocence.
- L’ampoule : pas d’explication. C’est un mystère pour les exégètes. Un éclairage pour ne jamais
oublier ?
Commentaire d’une visiteuse : « Ca me fait tout à fait comme si on me coupait en morceaux. »
Style :
Les triangles, la dislocation des corps rappelle le cubisme.
La juxtaposition, les scènes de cauchemar rappellent le surréalisme.
Technique : huile sur toile.
http://etab.ac-poitiers.fr/coll-renaudot/IMG/pdf/guernica.pdf
http://www.clg-leracinay-rambouillet.ac-ersailles.fr/spip/IMG/pdf/Analyse_de_Guernica_Picasso.pdf