& dealmakers - Leaders League

n°15
& dealmakers
Mardi 14 Avril 2015
V. L S. C’est toujours excitant et périlleux de participer à une opération auprès d’une entreprise qui porte une technologie disruptive. En l’occurrence, Sigfox présentait des pertes d’exploitation
et son chiffre d’affaires n’était que de quelques millions d’euros.
Malgré cela, le potentiel était bien identifié et jugé colossal. Dans
ce cas, la difficulté du rôle attribué au banquier d’affaires est de
transformer les chiffres à sa disposition en un business plan avec
l’aide du management. C’est un vrai travail d’évangélisation – sur
ce point, Anne Lauvergeon et Ludovic Le Moan ont été vraiment
très forts. Sur la typologie des actionnaires entrants, nous avons
d’abord fait appel à un investisseur américain afin de prévoir le
rollout de la techno aux États-Unis. Il a aussi fallu compter sur
des industriels pour le « mass effect » et sur l’appui de télécoms
afin qu’ils perçoivent Sigfox comme un partenaire et non comme
un concurrent. Encore une fois, l’idée n’est pas de développer
un réseau 3G/4G.
a la une
cette
semaine
Décideurs. Autant d’acteurs différents et renommés auprès d’une
Vincent Le Stradic
Associé Gérant, Lazard
Décideurs. Vous avez travaillé sur la plus grosse levée de fonds de
l’année avec le deal Sigfox. Comment se retrouve-t-on sur ce genre
d'opération ?
Vincent Le Stradic. Pour tout vous dire, je sortais déjà très éreinté
du deal SFR/Numericable et je ne connaissais pas Sigfox. Mais
entre leur projet et mon expérience dans les TMT, je n’ai pas hésité
à donner mon accord pour les accompagner dans leur recherche
de fonds. Je me suis dit que la société avait
un potentiel immense. Le marché des objets
connectés n’a rien à voir avec celui de la voix
ou de la data pour smartphones. Pour faciliter
l’échange de messages vocaux ou vidéo et
de gros fichiers data, il vous faut une Ferrari,
mais pour la communication entre les objets,
le Range Rover est optimal : robuste et tout-terrain, il assure une
transmission de tous les instants. Cela se traduit au niveau du
prix. Dans un pays comme la France, le cout d’un réseau mobile
est de l’ordre de 1 MD€ pour couvrir le territoire national alors
qu’avec Sigfox les coûts se limitent à quelques millions d’euros.
start-up française, avez-vous réussi le fait d’armes de votre carrière ?
V. L S. Il est encore trop tôt pour le dire. Mais il est vrai que
beaucoup d’autres acteurs souhaitaient participer au tour de
table et les 100 M€ auraient largement pu être dépassés. De très
gros venturists américains ont frappé à la porte de l’entreprise
fondée et dirigée par Ludovic Le Moan, mais il y a toujours une
question de fit dans ce genre d’opérations, l’aventure n’étant
pas uniquement financière. C’est vrai que six actionnaires historiques contre sept nouveaux, c’est assez rare : ils doivent tous
signer les mêmes papiers et s’entendre sur le business de la
société en Asie, en Europe et aux USA. Au
final, l’actionnariat est très hétérogène pour
une stratégie homogène. Vu par ailleurs la
complexité du deal, il n’aurait pas été possible il y a quelques années.
« Le deal Sigfox n’aurait
pas été possible il y a
quelques années »
Décideurs. Concrètement, quel a été votre apport dans la réussite
de ce fund raising de 100 M€ ?
Sommaire
2.
4.
5.
6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
Décideurs. Et depuis cette transaction, pensez-vous que l’internet des objets soit « the next big thing » ?
V. L S. Oui, ce n’est pas une tendance gadget, accessoire. C’est
un vrai marché porteur d’espoirs de plusieurs milliards de dollars. Néanmoins, il lui faut du temps pour s’affirmer, entre les tests
et les demandes d’autorisation administrative. Il n’y a qu’à voir
l’utilisation de drones par Amazon outre-Atlantique. En attendant,
Sigfox vient de signer son plus gros contrat avec Securitas en
Espagne. La machine est lancée.
L’essentiel ///
L’État boursicote
avec l’action Renault
unibail-rodamco
shell
l'essentiel
L’État boursicote
avec l’action Renault
Pour s’assurer la mise en place des droits de vote double chez le constructeur,
l’État a augmenté sa participation de 4,73 %.
Avec la mise en application de la loi Florange, les entreprises cotées françaises ont la possibilité d’octroyer des droits de vote double aux actionnaires
qui conservent leurs titres pendant au moins deux ans. Pour éviter qu’une résolution s’opposant à leur introduction ne soit votée lors de la prochaine assemblée générale de Renault, Bercy a décidé d’augmenter sa participation
dans le constructeur de 15,01 % à 19,74 %. Les deux tiers de cette opération
« conforme à la nouvelle doctrine de l’Etat actionnaire qui consiste à avoir une
gestion active de son portefeuille », ont été réalisés dès le 7 avril avec l’achat
de 9,56 millions de titres, le solde restant à acquérir progressivement. Au total, l’Agence de participation de l’État (APE) devrait consacrer entre 814 M€ et
1 232 M€. Une somme importante en raison de la progression de l’action Renault
(+ 45 % depuis début janvier) mais que l’APE ne devrait pas tarder à retrouver.
Des options de ventes à prix fixes ont d’ores et déjà été souscrites par l’Agence.
Leur dénouement, qui doit avoir lieu au bout de six mois, reste cependant à
déterminer. C’est donc paradoxalement avec une opération court-termiste de
circonstance que l’État espère promouvoir l’actionnariat de long terme. Autant
dire qu’il n’est pas sûr de convaincre les investisseurs.
2
Conseil acquéreur : juridique : Darrois Villey Maillot Brochier
Consolidation dans le cinéma européen
Neopost rebondit en Australie
Le français Wild Bunch se rapproche de l’allemand Senator Entertainment.
La société de production et de distribution cinématographique Wild Bunch a annoncé
sa fusion avec son homologue allemand Senator Entertainment. Un rapprochement qui
donne naissance à un nouvel ensemble fort de 185 M€ de chiffre d’affaires pro forma, et
d’un catalogue de plus de 2 200 films. Créé en 2002 par les anciens dirigeants et fondateurs de StudioCanal, le français s’est notamment illustré grâce à des films comme The
Artist de Michel Hazanavicius et Le Voyage de Chihiro d’Hayao Miyazaki. L’objectif de la
fusion est de créer un acteur européen d’envergure mondiale capable de distribuer ses
films sur tous les canaux aussi bien en salle qu’à travers le digital.
Conseil Wild Bunch : juridique : Bredin Prat ; conseils Senator Entertainment : juridiques : Franklin,
Morrison Forrester ; financiers : Sapinda, Anoa Capital
Oddo regarde de nouveau outre-Rhin
Pour rejoindre le club des trois plus importants investisseurs
indépendants européens, Oddo & Cie acquiert une nouvelle
banque d’investissement allemande.
Après l’acquisition de Close Brothers Seydler (devenu Oddo
Seydler) en octobre à Francfort, la banque familiale révèle
une nouvelle opération de croissance externe en Allemagne
avec le rachat de Meriten à Bank of New York Mellon. La cible
apporte quelque 24,8 MD€ d’actifs sous gestion permettant
au nouvel ensemble de dépasser le seuil des 40 MD€ d’actifs
en portefeuille. Désormais, un quart des activités d’Oddo &
Cie sera réalisé en Allemagne. Le rapprochement des deux
banques n’attend plus que l’approbation des autorités compétentes, en particulier de la Bafin, l’agence allemande de
régulation des marchés financiers.
décideurs & dealmakers
Pour 36 M€, la société acquiert
l’éditeur de logiciel Termando.
Le spécialiste français des solutions de traitement du courrier vient de s’emparer de 55 % de
l’australien Termando, spécialisé
dans les logiciels de gestion de
commandes pour le e-commerce
et la logistique. Sur les 50 MAUD
(36 M€) déboursés par l’acquéreur, 30 MAUD sont dédiés au rachat des titres détenus par les
actionnaires actuels et 20 MAUD
sont injectés à travers une augmentation de capital pour financer le développement de la cible
sur les trois prochaines années.
Conseils acquéreur : financier : Lazard ;
juridique : Bambridge Lawyers
l'essentiel
Unibail-Rodamco cède 50 %
de Comexposium
Dès janvier, la foncière avait annoncé sa volonté de céder sa participation au sein de
Comexposium.
C’est aujourd’hui engagé puisque le leader européen de l’immobilier commercial et la
Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France (CCI de Paris) – codétenteurs de Comexposium – ont signé un accord d’exclusivité avec le fonds anglais
Charterhouse pour la cession de 50 % des parts détenues par Unibail-Rodamco dans
la société d’organisation d’événements. La participation de la foncière représentait,
au 31 décembre 2014, moins de 1 % de la valeur totale du portefeuille d’actifs du
groupe et sa contribution au résultat net récurrent atteignait 14,2 M€. La CCI de Paris
devrait, quant à elle, céder 0,1 % des titres et aurait négocié une gouvernance qui
l’associera aux décisions concernant le développement de Comexposium. Celle-ci «
a l'ambition de profiter de l'accélération de la concentration du marché pour amplifier
son développement international tout en confortant sa place en France », précise la
société d’immobilier dans son communiqué. L’opération, dont la signature de la documentation finale se déroulera au deuxième trimestre 2015 après consultation des personnels d’Unibail-Rodamco et de Comexposium, valorise l’organisateur du salon de
l’agriculture à 550 M€. Née, en 2008, de la fusion des activités de congrès et d’expositions d’Exposium, filiale d’Unibail-Rodamco, et de Comexpo, entité de la CCI de Paris,
Comexposium totalise un chiffre d’affaires d’environ 260 M€ pour un Ebitda de 46 M€.
Conseils investisseur : financier : Messier Maris & Associés; due diligences : financière : Eight Advisory, stratégique : Bain & Cie, fiscale : Mayer Brown; juridique : Ashurst ; conseils cédant : financier : Rothschild & Cie;
VDD : financière : Accuracy, stratégique : Oliver Wyman; juridique et fiscal : Allen & Overy ; conseil management :
financier : Callisto ; conseil juridique CCI de Paris : Bredin Prat
ICG se met à table chez Courtepaille
La chaîne de restauration était à la recherche d’un refinancement et de new
money.
L’actionnariat de Courtepaille évolue. ICG
devrait bientôt prendre le contrôle exclusif
de la chaîne de restauration. Sous LBO tertiaire depuis 2011 avec Fondations Capital
–actionnaire majoritaire - et CM-CIC Investissement – détenteur de 12 % du capital
-, ICG avait apporté 160 M€ d’unitranche
lors de cette opération. Le dernier chiffre
d’affaires connu du spécialiste du steak
house remonte à 2013, alors de 304 M€,
et serait en progression bien qu’il souffre
du ralentissement de la consommation. On
sait également que Courtepaille travaillait
sur un refinancement de 135 M€ depuis
quelques mois et sur une injection de new
money de l’ordre de 50 M€.
3
L’agence France locale fait son entrée sur le marché obligataire
La nouvelle agence de financement des collectivités locales a
clôturé avec succès une émission obligataire de 750 M€.
L'Agence France Locale a récemment concrétisé sa toute première
émission obligataire pour un montant total de 750 M€. L’emprunt, noté
Aa2 perspective négative par Moody’s, offre aux investisseurs, principalement des banques et des fonds d’investissements, un rendement de 0,423 % pour une maturité de 7 ans. Notons qu’avec un carnet
d’ordre de plus de 1,3 MD€ à sa clôture, l’émission obligataire fut largement sursouscrite.
LBO France s’habille chez IKKS
Cette négociation intervient un an après l’échec du processus de vente initié par Rothschild.
La chaîne de prêt-à-porter IKKS pourrait s’allier à LBO France. Son propriétaire, Roger
Zannier, est entré en négociations exclusives avec LBO France en vue d’un buy-out.
La cible positionnée sur le segment du « luxe accessible » serait valorisée entre 500
et 600 M€. Il y a un an, IKKS avait fait l’objet d’un processus de vente conduit par Rothschild & Cie, mais les offres reçues – dont une de PAI Partners – avaient été jugées
insuffisantes par son propriétaire, le distributeur groupe Zannier, qui l’avait alors cédé à
une holding, HoldIKKS, structurée par Roger Zannier. IKKS génère aujourd’hui un chiffre
d’affaires de 310 M€ pour un Ebitda de 60 M€, et envisage de s’implanter en Italie et en
Allemagne.
Conseil juridique investisseur : Mayer Brown ; conseils cédant : financier : Rothschild & Cie ; juridique :
Darrois Villey Maillot Brochier ; conseils management : financier : Callisto ; juridique : Fidal
décideurs & dealmakers
insider
« Il faut garder à l’esprit que
l’on est pas bon partout »
C’est un des jeunes prodiges du Web français. À bientôt 30
ans, Alexandre Malsch a concrétisé, en lançant Melty.fr en
2008, son projet de groupe médias mûri dès l’âge de 15 ans.
Précoce, ce brillant développeur devenu patron d’une startup internationale a codé l’ADN de son leadership sur celui
d’un entraîneur de foot. Carton plein !
heureux si elle gagne et mécontent si la partie est perdue. Le
pire scénario étant un manager, enfermé dans sa tour d’ivoire,
qui attend dans le restaurant du club. Chez Melty, il n’y a pas de
bureau. Je suis en permanence avec mes équipes.
Alexandre Malsch
CEO, Melty
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Décideurs. À 23 ans vous lancez le site Melty. Sept ans plus tard,
vous êtes à la tête d’un groupe international de médias en ligne
qui emploie plus de cent collaborateurs.Attribuez-vous les grands
succès remportés à votre leadership individuel ou à celui créé
collectivement avec vos équipes ?
Alexandre Malsch. Ce sont surtout les équipes qui sont les
acteurs de notre réussite. Je ne donne que le cadre.
À l’origine, je ne suis pas un patron, je suis un développeur.
Aujourd’hui, je suis moins bon que la nouvelle génération [sourire] mais je connais bien les problématiques de l’ensemble des
métiers du groupe. Mon rôle est celui de l’entraîneur-sélectionneur de l’équipe Melty : neuf managers pour autant de hubs qui
gagnent chacun leurs propres victoires et sont responsables de leurs
projets. Quand le contenu éditorial est
bon, c’est grâce aux directeurs des
rédactions. Quand un pitch publicitaire est gagné, c’est à la cellule
création que nous le devons. Vous
savez, Melty, c’est une aventure que
j’ai débutée quand j’avais 15 ans. Au
début, j’étais seul. Aujourd’hui, nous
sommes plus de cent. Et si dans notre
stratégie globale il y a une petite dose de leadership individuel,
on joue surtout collectif.
Décideurs. Quelles sont les qualités indispensables pour susciter
un leadership collectif ?
A. M. Il faut garder à l’esprit que l’on n’est pas bon partout.
C’est d’ailleurs le critère sur lequel je recrute un rédacteur, un
développeur ou un commercial : ils sont par définition meilleurs que moi. En questionnant ces experts, je construis une
vision pour l’entreprise. Par exemple, quand je veux lancer une
nouvelle rubrique, je fais le tour de la boîte et je demande aux
rédacteurs s’ils pensent que cela va intéresser les lecteurs, aux
développeurs s’ils sont techniquement capables de mettre ça
en place, à la régie si elle peut vendre le concept. À la fin, je
sais si c’est une bonne ou une mauvaise idée.
Autre qualité indispensable, la connaissance des équipes. Un
bon entraîneur prend les bonnes décisions s’il sait quel collaborateur va craquer sous la pression, s’il connaît les mésententes
ou ceux qui préfèrent jouer perso.
« Si dans notre stratégie glo-
bale il y a une petite dose de
leadership individuel, on la joue
surtout collectif  »
Décideurs. Votre leadership collectif
est-il né de l’adhésion spontanée de
vos équipes au projet Melty ou en
est-il la conséquence ?
A. M. C’est un prérequis que nos
collaborateurs croient à ce projet,
sinon cela ne sert à rien de vouloir
y entrer ! Dans l’aventure Melty, il y a des hauts et des bas,
mais elle vaut la peine d’être vécue seulement s’il y a un but
incroyable à atteindre. Et c’est le deal : chez Melty, c’est donnant-donnant entre les équipes et l’entreprise.
Décideurs. Comment envisagez-vous votre rôle dans cet environnement de leadership collectif ?
A. M. Le plus important, c’est d’accepter de ne pas être sur
le terrain. C’est difficile ! On a toujours très envie de jouer le
match. Mais un bon entraîneur reste aux abords du terrain : il
tient les gourdes, prépare les ballons et change son joueur s’il
se blesse. Un vrai coach vit le match avec son équipe. Il est
Décideurs. Le leadership collectif est une condition sine qua non
à la pérennité de votre entreprise…
A. M. C’est une des ressources les plus précieuses des nouvelles start-up. C’est le garant de la créativité et du dynamisme
de notre entreprise. Émilie Vidaud
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Camille Drieu, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Jennifer Lormier,
Mathieu Marcinkiewicz, Vincent Paes
Maquette & Graphisme : Morgane Tudal
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
décideurs & dealmakers
tour d'horizon
Drivy lève auprès
de BPI, VIA ID
et ses actionnaires
historiques
Elis signe cinq acquisitions
en Europe
Secteur : Économie collaborative
Macquarie se paie
Sorgenia Green
Secteur : Énergie
Valeur : entre 100 et 500 M€
Conseil acquéreur : juridique :
Norton Rose
Valeur : 8 M€
Conseil société : juridique :
Moisand Boutin
Conseils investisseurs :
juridiques : SLVF, Latham &
Watkins, Orsay, Gide
ACE réalise un OBO
avec Edmond de Rothschild
Secteur : Assurances
Idinvest lance son
fonds Patrimoine V
Secteur : Capital-Investissement
Valeur : NC
Souscription minimum : 10
parts de 100 € (1 000€)
Fin de la période de souscription : 15 juin 2015
Infovista se renforce avec Ipanema
Secteur : ESN
Valeur : entre 10 M€ et 100 M€
Conseils acquéreur : juridiques : Franklin, Willkie Farr
Avec ces opérations, le blanchisseur poursuit son objectif
de 50 % de parts de marché en Europe.
Elis vient d’annoncer la réalisation de cinq opérations de
croissance externe en Europe. Le montant total des cinq
transactions atteint la trentaine de millions d’euros. En
France, Elis a tout d’abord procédé au rachat d’Hytop et
de BPA, respectivement spécialisés dans l’hygiène et la
blanchisserie. À l’étranger, Elis récupère l’allemand Zischka, le suisse Wäscheria et l’espagnol Lavalia. Avec ces
opérations, Elis poursuit son objectif d’atteindre les 50 %
de parts de marché en Europe, sachant que 78,3 % de
son chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé en France. Pour
rappel, Elis demeure soutenu par Eurazeo qui détient encore 40 % du capital depuis l’introduction en Bourse du
blanchisseur. En 2014, Elis comptait un chiffre d’affaires
consolidé de 1,33 MD € pour un Ebitda de 429 M€.
Conseils acquéreur : juridiques : Guarrigues, GHR Rechtsanwälte, Esche
Schümann Commichau
Conseil banques : juridique :
DLA Piper
Conseil cédants : juridique :
Gide
ISAI Venture II
boucle son premier
closing
Secteur : Capital-Investissement
Valeur : 55 M€
Conseil fonds : juridique :
Jones Day
Axa Strategic Ventures fait son premier investissement
dans Evercontact
Secteurs : ESN
Valeur : 1 M$
LDR Medical quitte Keensight
Capital
Le VC réalise avec cette opération une plus-value exceptionnelle.
LDR Medical, le spécialiste des implants rachidiens de
nouvelle génération, enregistre la sortie de Keensight Capital. Le fonds a cédé sa participation sur les marchés
financiers puisque la medtech troyenne est cotée sur le
Nasdaq depuis 2013. Il réalise par la même occasion une
excellente plus-value. L’investissement avait été réalisé
par le biais de deux véhicules. Le premier, actionnaire depuis 2003, a multiplié sa mise par douze, et le second,
qui a investi dix-huit mois avant l’IPO, récupère trois fois
son investissement initial. À ce jour, LDR Medical totalise
une capitalisation boursière de 1 MD $ et réalise un chiffre
d’affaires de 141 M$. Les autres actionnaires financiers de
la société - Austin Ventures, PTV Sciences et Telegraph Hill
Partners - restent au capital.
Valeur : NC (encours ACE
2014 : 2,2 MD€)
Conseils acquéreur : juridiques : LL Berg, Delaby Dorison ; financier : Credit Suisse
OPIS s’offre NAVX
Secteur : Services Parapétroliers
Valeur : NC
Conseil cédant : juridique :
Jones Day
Conseil acquéreur : juridique :
Franklin
Conseil actionnaires minoritaires : juridique : Reinhart
Marville Torre
5
Labco se prépare
pour son IPO
Secteur : Pharma & Biotechnologies
Valeur : NC (CA société 2014 :
650 M€)
Conseils société : juridique :
Sullivan & Cromwell ; financier : Rothschild
Teneurs de livre : Morgan
Stanley, Deutsche Bank
Talan Labs rachète
StepInfo
Secteur : ESN
Valeur : NC
Conseil acquéreur : financier :
Financière Cambon
décideurs & dealmakers
international
Shell rachète BG Group
pour 70 MD$
Shell fait mieux que GSK avec cette transaction record entre sociétés britanniques.
Mercredi, Royal Dutch Shell a accepté de payer 70 MD$ en cash et actions
pour s’offrir les actifs de BG Group. La reprise de BG Group est un bond en
avant vers la position de leader mondial de la distribution d’oil & gas. La vente
de BG Group est une longue histoire de cette industrie. Lors des dix dernières
années, la croissance de sa production, le taux d’augmentation de ses réserves, le TSR et d’autres indicateurs importants se sont classés parmi les plus
performants du secteur. Concernant la croissance organique particulièrement,
l’exploration-production et le gaz naturel liquéfié, BG Group a affiché des résultats extraordinaires alors que les géants du marché s’en sont beaucoup moins
bien sorti. Si l’opération de fusion se conclut, Shell deviendrait le deuxième
acteur mondial du pétrole. D’autres deals pourraient suivre dans la mesure où
la baisse du cours de l’or noir condamne les grandes boutiques à trouver de
nouvelles synergies pour réduire leurs coûts de production.
Conseils cible : financiers : Goldman Sachs, Robey Warshaw ; conseil acquéreur : financier : BofA ML
6
FedEx livrera ses colis
avec le néerlandais TNT
Le livreur express américain compte réduire
ses coûts de pick-up et de remise aux clients
grâce aux hubs régionaux de la cible.
FedEx serait prêt à dépenser 4,4 MD€ pour
s’arroger les services du néerlandais TNT.
L’opération doit encore être approuvée par
les instances de la Commission européenne
afin d’éviter le même sort que la tentative de
reprise de la même cible par UPS en 2012.
Mais cette fois-ci, le rapprochement devrait
poser moins de problèmes puisque FedEx
ne détient que 5 % de parts de marché
contre 16 % pour UPS en Europe. Quant
à TNT, il contrôle la distribution de courrier
express à hauteur de 12 %. À travers cette
transaction, l’acquéreur ambitionne de s’appuyer sur TNT afin d’élargir son réseau international. Il souhaite aussi réduire ses coûts
de pick-up et de remise aux clients grâce
aux hubs régionaux de la firme implantée
aux Pays-Bas.
Conseils cédant : financiers : Lazard, Goldman
Sachs ; juridique : Allen & Overy ; conseils acquéreur : financier : JPMorgan Securities ; juridiques :
NautaDutilh, Baker & McKenzie
décideurs & dealmakers
Abertis envisage l’IPO de sa division Télécoms
D’environ 4 MD€, l’introduction en Bourse pourrait être l’une des
plus importantes en 2015 en Europe.
Abertis, géant de l’infrastructure en Espagne, a mis en vente 55 % du capital de Cellnex Telecom. Plusieurs investisseurs institutionnels sont déjà
à l’achat et la société pourrait être valorisée proche des 4 MD€ post-IPO.
Elle sera le leader européen indépendant des tours de télécommunications sans fil. Le vendeur en profitera lui, pour rendre de l’argent à ses
actionnaires et financer le développement d’autres projets.
Conseils cible : juridiques : Uria Menendez, Roca Junyent, Davis Polk ; financiers : Morgan Stanley, La Caixa, Goldman Sachs ; conseils cédant : financiers : Morgan Stanley,
Goldman Sachs
Permira dope le private equity européen avec l’achat d’Informatica
En co-investissant avec CPPIB pour 5,3 MD$, le general partner anglais réalise le plus
gros LBO de ce début d’année 2015.
Forte de 1 MD$ de ventes en 2014, l’ESN américaine Informatica a trouvé ses repreneurs
grâce au co-investissement de Permira et de Canada Pension Plan Investment Board
dans le cadre d’un buy-out qui la valorise 5,3 MD$. L’offre, de 48,75 $ par action, représente une prime de 6,5 % par rapport au cours de fermeture précédant l’annonce. À date,
il s’agit du plus gros LBO de l’année 2015. Les GPs ont en effet plutôt cherché à céder
leurs participations au premier trimestre et profiter du dynamisme des marchés actions.
Conseils cible : financiers : Qatalyst Group, JP Morgan ; juridique : Wilson Sonsini Goodrich & Rosati ;
conseils investisseurs : financiers : RBC, Nomura, Morgan Stanley, Macquarie, Goldman Sachs, Credit
Suisse, BofA ML ; juridique : Fried Frank Harris Shriver & Jacobson
nominations
Michel Keller, Adéis
Gildas Pelliet, Sony
Michel Keller est le nouveau président d’ Adéis.
Le groupement paritaire de prévoyance
(GPP) Adéis a désigné Michel Keller à sa
présidence, en remplacement de Denis
Banizette. Michel Keller a 73 ans et est représentant du Medef dans le collège des
adhérents. Diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) Paris et licencié en droit public,
Michel Keller a exercé l’essentiel de son
parcours professionnel chez Thales où il a
exercé en tant que directeur des ressources
humaines puis comme directeur général
dans le domaine des activités optroniques.
D’autre part, il a présidé le groupe Novalis Taitbout jusqu’en 2012
puis le groupe Humanis jusqu’en 2014. Aujourd’hui, il est administrateur d’Humanis prévoyance et de la Sommitale d’Humanis ;
il occupe également la fonction de président de la société R2E et
reste vice-président de l’Ocirp.
Après 25 ans de maison, Gildas Pelliet devient devient directeur général
de Sony France.
Cinquante ans et diplômé d’HEC,
Gildas Pelliet, a débuté en 1989 chez
Sony France, entité regroupant l’ensemble des activités d’électronique
grand-public et professionnelle de la
filiale du groupe japonais. Il prend la
tête du fabricant nippon en lieu et place de Benoît Lambert qui a
occupé ce poste pendant deux ans. Ce dernier dirige maintenant
le fabricant d’avertisseurs de radars Coyote. Gildas Pelliet a notamment dirigé Sony Italie de 2006 à 2010 et Sony UK en 2011,
et depuis 2012 le département marketing et communication Europe des produits audio-vidéo chez Sony. Il sera chargé dans ses
nouvelles fonctions, de définir et de mettre en œuvre la stratégie
du groupe et de poursuivre le développement de la marque en
France.
Arantxa Balson, Accor
Arantxa Balson gonfle les rangs du Comex du groupe hôtelier.
Diplômée en psychopédagogie de l'Universidad de Comillas et titulaire d'un MBA de la prestigieuse école de gestion et des sciences économiques de l'Icade en Espagne, elle a également un DESS en management des ressources humaines et relations sociales de l'université Paris-IX
Dauphine. Arantxa Balson rejoindra le groupe Accor en tant que directrice générale des ressources humaines groupe. Elle fera également partie
des membres du comité exécutif du groupe hôtelier. Elle a commencé sa carrière en 1994 chez France Télécom, avant de poursuivre sa vie professionnelle chez Lucent Technologies où elle a occupé divers postes de DRH en Europe de l'Ouest, puis en Espagne et au Portugal. Arantxa
Balson deviendra DRH chez Lucent Worldwilde Services EMEA et sera en charge de la transformation de la supply chain et des corporate centers
de la région. Depuis 2010, cette femme de tête occupait la fonction de directrice des ressources humaines groupe au sein d’Adeo. 7
Joe LaSala, Charlotte Duthoo, Rachid Assas et Tammy Moulin, Publicis Group
Trois promotions et une arrivée.
Sous la houlette d’Anne-Gabrielle Heilbronner, secrétaire générale et membre du directoire du groupe publicitaire, Joe LaSala occupe désormais
le poste de directeur juridique de Publicis Groupe, et succède ainsi à Eric-Antoine Fredette. Joe LaSala était jusqu'ici senior vice-president et
directeur juridique de Sapient. Il apporte à l’équipe ses vingt années d’expérience en tant que directeur juridique de cinq entreprises cotées aux
États-Unis. Par ailleurs, Charlotte Duthoo, ancienne directrice des achats est nommés vice-president de Talents and Transformation de Publicis
Worldwide et remplacée par Rachid Assas. Longtemps chez Renault-Nissan, dont quinze ans passés au service achats, il était le vice-président
en charge des achats indirects au niveau mondial de l’Alliance Renault-Nissan et des achats de Renault en Asie-Pacifique. Enfin, Tammy Moulin
est nommée vice-présidente de Compensation & Benefits du groupe Publicis. Elle fera profiter le groupe de ses dix-neuf années d’expérience
acquises en Compensation & Benefits et en ressources humaines chez Devanlay Lacoste, L’Oréal, PSA, Plastic Omnium et Carrefour.
Eric Meyer, RBC Capital Markets
Eric Meyer occupe désormais les rangs de
RBC Capital Markets
Après dix ans passés au sein de la Société
générale, ce diplômé de l’ESTP-Paris et de
l’INSEAD rejoint les rangs de RBC Capital
Markets comme responsable des activités
françaises de la banque. Auparavant, Eric
Meyer avait rallié la banque rouge et noire
en tant que senior banker et managing director en charge des entreprises et des
fonds d’investissement en France ainsi
que des clients et des gouvernements de
la région du Golfe.
Michel Maupu, Quilvest Private
Equity
Ce multi-diplômé apporte son expérience entrepreneuriale.
Dans le cadre de son activité de capital investissement, Quilvest gonfle ses équipes et
s’offre les services de Michel Maupu. Ce multi-dipômé (Polytechnique, Corps des Mines,
Stanford, London Business School) va apporter son savoir-faire et son expérience en tant
que senior advisor. Il a été PDG d’Atys, l’ancienne activité fruits de Pernod Ricard, sous
le contrôle de Butler Capital Partners en 2001.
Nicolas Woussen, Showroomprivé
Nicolas Woussen est nommé directeur général finances et M&A de showroomprive. com.
Diplômé d’HEC, Nicolas Woussen a débuté sa carrière au sein du département
fusions-acquisitions de Dresdner Kleinwort
Wasserstein. Il rejoindra par la suite les
équipes de Casino en tant que directeur
adjoint des fusions-acquisitions en Europe,
en Asie, en Amérique latine et aux ÉtatsUnis. Depuis 2010, il occupait la fonction de
directeur général délégué en charge des
finances de Cdiscount et executive officer
de Cnova.
décideurs & dealmakers
EDITION FINANCE
G20 STRATEGY
& MANAGEMENT SUMMIT
16 avril 2015
pavillon d’armenonville • Paris
parmi les intervenants
Michel Giannuzzi
Edward Arkwright
Fabrice Mouchel
président du directoire,
Directeur adjoint finances
et stratégie,
Directeur général adjoint finances,
Tarkett
Unibail-Rodamco
Aéroports de Paris
Benoit Fouilland
Olivier Guélaud
Jérôme Delpech
Directeur financier
et directeur général délégué,
Directeur des financements
et de la trésorerie, Pernod Ricard
vice-président exécutif,
m&a, Sanofi
Anne-Pascale Guedon
Criteo
Michel-Alain Proch
vice-president Finance
engineering, Airbus Group
Antonin Rigaudière
Directeur général adjoint,
group m&a Director,
Atos
Air Liquide
programme
09h - 9h30
accueil café
09h30 - 13h
Plénière
Stratégie & BuSineSS modelS
13h00 - 14h30
Déjeuner d’affaires
14h30 - 18h
track i
equity & financement
track ii
organiSation & finance
troPhéeS leaderS de la finance
18h
cocktail d’ouverture
20h
dîner de gala et remiSe deS troPhéeS
22h30
Dégustation de desserts
contact
pour vous inscrire, veuillez contacter :
astou ciss
Email : aciss@leadersleague.com - Tél. : 01 43 92 93 94
www.tropheesleadersdelafinance.fr
le congrès sera suivi de la soirée de gala
de la 5e édition des trophées leaders de
la Finance qui se tiendra à partir de 18h
au pavillon d’armenonville et rassemblera
600 professionnels de la finance, les meilleures directions financières sectorielles
et spécifiques, banques d’investissement
et de financement, banques privées et
conseils spécialisés.
contact :
charlotte fabre
Email : cfabre@leadersleague.com
Tél. : 01 43 92 93 94