n°15 & dealmakers Mardi 14 Avril 2015 V. L S. C’est toujours excitant et périlleux de participer à une opération auprès d’une entreprise qui porte une technologie disruptive. En l’occurrence, Sigfox présentait des pertes d’exploitation et son chiffre d’affaires n’était que de quelques millions d’euros. Malgré cela, le potentiel était bien identifié et jugé colossal. Dans ce cas, la difficulté du rôle attribué au banquier d’affaires est de transformer les chiffres à sa disposition en un business plan avec l’aide du management. C’est un vrai travail d’évangélisation – sur ce point, Anne Lauvergeon et Ludovic Le Moan ont été vraiment très forts. Sur la typologie des actionnaires entrants, nous avons d’abord fait appel à un investisseur américain afin de prévoir le rollout de la techno aux États-Unis. Il a aussi fallu compter sur des industriels pour le « mass effect » et sur l’appui de télécoms afin qu’ils perçoivent Sigfox comme un partenaire et non comme un concurrent. Encore une fois, l’idée n’est pas de développer un réseau 3G/4G. a la une cette semaine Décideurs. Autant d’acteurs différents et renommés auprès d’une Vincent Le Stradic Associé Gérant, Lazard Décideurs. Vous avez travaillé sur la plus grosse levée de fonds de l’année avec le deal Sigfox. Comment se retrouve-t-on sur ce genre d'opération ? Vincent Le Stradic. Pour tout vous dire, je sortais déjà très éreinté du deal SFR/Numericable et je ne connaissais pas Sigfox. Mais entre leur projet et mon expérience dans les TMT, je n’ai pas hésité à donner mon accord pour les accompagner dans leur recherche de fonds. Je me suis dit que la société avait un potentiel immense. Le marché des objets connectés n’a rien à voir avec celui de la voix ou de la data pour smartphones. Pour faciliter l’échange de messages vocaux ou vidéo et de gros fichiers data, il vous faut une Ferrari, mais pour la communication entre les objets, le Range Rover est optimal : robuste et tout-terrain, il assure une transmission de tous les instants. Cela se traduit au niveau du prix. Dans un pays comme la France, le cout d’un réseau mobile est de l’ordre de 1 MD€ pour couvrir le territoire national alors qu’avec Sigfox les coûts se limitent à quelques millions d’euros. start-up française, avez-vous réussi le fait d’armes de votre carrière ? V. L S. Il est encore trop tôt pour le dire. Mais il est vrai que beaucoup d’autres acteurs souhaitaient participer au tour de table et les 100 M€ auraient largement pu être dépassés. De très gros venturists américains ont frappé à la porte de l’entreprise fondée et dirigée par Ludovic Le Moan, mais il y a toujours une question de fit dans ce genre d’opérations, l’aventure n’étant pas uniquement financière. C’est vrai que six actionnaires historiques contre sept nouveaux, c’est assez rare : ils doivent tous signer les mêmes papiers et s’entendre sur le business de la société en Asie, en Europe et aux USA. Au final, l’actionnariat est très hétérogène pour une stratégie homogène. Vu par ailleurs la complexité du deal, il n’aurait pas été possible il y a quelques années. « Le deal Sigfox n’aurait pas été possible il y a quelques années » Décideurs. Concrètement, quel a été votre apport dans la réussite de ce fund raising de 100 M€ ? Sommaire 2. 4. 5. 6. 7. L’essentiel Insider Tour de table International Nominations Décideurs. Et depuis cette transaction, pensez-vous que l’internet des objets soit « the next big thing » ? V. L S. Oui, ce n’est pas une tendance gadget, accessoire. C’est un vrai marché porteur d’espoirs de plusieurs milliards de dollars. Néanmoins, il lui faut du temps pour s’affirmer, entre les tests et les demandes d’autorisation administrative. Il n’y a qu’à voir l’utilisation de drones par Amazon outre-Atlantique. En attendant, Sigfox vient de signer son plus gros contrat avec Securitas en Espagne. La machine est lancée. L’essentiel /// L’État boursicote avec l’action Renault unibail-rodamco shell l'essentiel L’État boursicote avec l’action Renault Pour s’assurer la mise en place des droits de vote double chez le constructeur, l’État a augmenté sa participation de 4,73 %. Avec la mise en application de la loi Florange, les entreprises cotées françaises ont la possibilité d’octroyer des droits de vote double aux actionnaires qui conservent leurs titres pendant au moins deux ans. Pour éviter qu’une résolution s’opposant à leur introduction ne soit votée lors de la prochaine assemblée générale de Renault, Bercy a décidé d’augmenter sa participation dans le constructeur de 15,01 % à 19,74 %. Les deux tiers de cette opération « conforme à la nouvelle doctrine de l’Etat actionnaire qui consiste à avoir une gestion active de son portefeuille », ont été réalisés dès le 7 avril avec l’achat de 9,56 millions de titres, le solde restant à acquérir progressivement. Au total, l’Agence de participation de l’État (APE) devrait consacrer entre 814 M€ et 1 232 M€. Une somme importante en raison de la progression de l’action Renault (+ 45 % depuis début janvier) mais que l’APE ne devrait pas tarder à retrouver. Des options de ventes à prix fixes ont d’ores et déjà été souscrites par l’Agence. Leur dénouement, qui doit avoir lieu au bout de six mois, reste cependant à déterminer. C’est donc paradoxalement avec une opération court-termiste de circonstance que l’État espère promouvoir l’actionnariat de long terme. Autant dire qu’il n’est pas sûr de convaincre les investisseurs. 2 Conseil acquéreur : juridique : Darrois Villey Maillot Brochier Consolidation dans le cinéma européen Neopost rebondit en Australie Le français Wild Bunch se rapproche de l’allemand Senator Entertainment. La société de production et de distribution cinématographique Wild Bunch a annoncé sa fusion avec son homologue allemand Senator Entertainment. Un rapprochement qui donne naissance à un nouvel ensemble fort de 185 M€ de chiffre d’affaires pro forma, et d’un catalogue de plus de 2 200 films. Créé en 2002 par les anciens dirigeants et fondateurs de StudioCanal, le français s’est notamment illustré grâce à des films comme The Artist de Michel Hazanavicius et Le Voyage de Chihiro d’Hayao Miyazaki. L’objectif de la fusion est de créer un acteur européen d’envergure mondiale capable de distribuer ses films sur tous les canaux aussi bien en salle qu’à travers le digital. Conseil Wild Bunch : juridique : Bredin Prat ; conseils Senator Entertainment : juridiques : Franklin, Morrison Forrester ; financiers : Sapinda, Anoa Capital Oddo regarde de nouveau outre-Rhin Pour rejoindre le club des trois plus importants investisseurs indépendants européens, Oddo & Cie acquiert une nouvelle banque d’investissement allemande. Après l’acquisition de Close Brothers Seydler (devenu Oddo Seydler) en octobre à Francfort, la banque familiale révèle une nouvelle opération de croissance externe en Allemagne avec le rachat de Meriten à Bank of New York Mellon. La cible apporte quelque 24,8 MD€ d’actifs sous gestion permettant au nouvel ensemble de dépasser le seuil des 40 MD€ d’actifs en portefeuille. Désormais, un quart des activités d’Oddo & Cie sera réalisé en Allemagne. Le rapprochement des deux banques n’attend plus que l’approbation des autorités compétentes, en particulier de la Bafin, l’agence allemande de régulation des marchés financiers. décideurs & dealmakers Pour 36 M€, la société acquiert l’éditeur de logiciel Termando. Le spécialiste français des solutions de traitement du courrier vient de s’emparer de 55 % de l’australien Termando, spécialisé dans les logiciels de gestion de commandes pour le e-commerce et la logistique. Sur les 50 MAUD (36 M€) déboursés par l’acquéreur, 30 MAUD sont dédiés au rachat des titres détenus par les actionnaires actuels et 20 MAUD sont injectés à travers une augmentation de capital pour financer le développement de la cible sur les trois prochaines années. Conseils acquéreur : financier : Lazard ; juridique : Bambridge Lawyers l'essentiel Unibail-Rodamco cède 50 % de Comexposium Dès janvier, la foncière avait annoncé sa volonté de céder sa participation au sein de Comexposium. C’est aujourd’hui engagé puisque le leader européen de l’immobilier commercial et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France (CCI de Paris) – codétenteurs de Comexposium – ont signé un accord d’exclusivité avec le fonds anglais Charterhouse pour la cession de 50 % des parts détenues par Unibail-Rodamco dans la société d’organisation d’événements. La participation de la foncière représentait, au 31 décembre 2014, moins de 1 % de la valeur totale du portefeuille d’actifs du groupe et sa contribution au résultat net récurrent atteignait 14,2 M€. La CCI de Paris devrait, quant à elle, céder 0,1 % des titres et aurait négocié une gouvernance qui l’associera aux décisions concernant le développement de Comexposium. Celle-ci « a l'ambition de profiter de l'accélération de la concentration du marché pour amplifier son développement international tout en confortant sa place en France », précise la société d’immobilier dans son communiqué. L’opération, dont la signature de la documentation finale se déroulera au deuxième trimestre 2015 après consultation des personnels d’Unibail-Rodamco et de Comexposium, valorise l’organisateur du salon de l’agriculture à 550 M€. Née, en 2008, de la fusion des activités de congrès et d’expositions d’Exposium, filiale d’Unibail-Rodamco, et de Comexpo, entité de la CCI de Paris, Comexposium totalise un chiffre d’affaires d’environ 260 M€ pour un Ebitda de 46 M€. Conseils investisseur : financier : Messier Maris & Associés; due diligences : financière : Eight Advisory, stratégique : Bain & Cie, fiscale : Mayer Brown; juridique : Ashurst ; conseils cédant : financier : Rothschild & Cie; VDD : financière : Accuracy, stratégique : Oliver Wyman; juridique et fiscal : Allen & Overy ; conseil management : financier : Callisto ; conseil juridique CCI de Paris : Bredin Prat ICG se met à table chez Courtepaille La chaîne de restauration était à la recherche d’un refinancement et de new money. L’actionnariat de Courtepaille évolue. ICG devrait bientôt prendre le contrôle exclusif de la chaîne de restauration. Sous LBO tertiaire depuis 2011 avec Fondations Capital –actionnaire majoritaire - et CM-CIC Investissement – détenteur de 12 % du capital -, ICG avait apporté 160 M€ d’unitranche lors de cette opération. Le dernier chiffre d’affaires connu du spécialiste du steak house remonte à 2013, alors de 304 M€, et serait en progression bien qu’il souffre du ralentissement de la consommation. On sait également que Courtepaille travaillait sur un refinancement de 135 M€ depuis quelques mois et sur une injection de new money de l’ordre de 50 M€. 3 L’agence France locale fait son entrée sur le marché obligataire La nouvelle agence de financement des collectivités locales a clôturé avec succès une émission obligataire de 750 M€. L'Agence France Locale a récemment concrétisé sa toute première émission obligataire pour un montant total de 750 M€. L’emprunt, noté Aa2 perspective négative par Moody’s, offre aux investisseurs, principalement des banques et des fonds d’investissements, un rendement de 0,423 % pour une maturité de 7 ans. Notons qu’avec un carnet d’ordre de plus de 1,3 MD€ à sa clôture, l’émission obligataire fut largement sursouscrite. LBO France s’habille chez IKKS Cette négociation intervient un an après l’échec du processus de vente initié par Rothschild. La chaîne de prêt-à-porter IKKS pourrait s’allier à LBO France. Son propriétaire, Roger Zannier, est entré en négociations exclusives avec LBO France en vue d’un buy-out. La cible positionnée sur le segment du « luxe accessible » serait valorisée entre 500 et 600 M€. Il y a un an, IKKS avait fait l’objet d’un processus de vente conduit par Rothschild & Cie, mais les offres reçues – dont une de PAI Partners – avaient été jugées insuffisantes par son propriétaire, le distributeur groupe Zannier, qui l’avait alors cédé à une holding, HoldIKKS, structurée par Roger Zannier. IKKS génère aujourd’hui un chiffre d’affaires de 310 M€ pour un Ebitda de 60 M€, et envisage de s’implanter en Italie et en Allemagne. Conseil juridique investisseur : Mayer Brown ; conseils cédant : financier : Rothschild & Cie ; juridique : Darrois Villey Maillot Brochier ; conseils management : financier : Callisto ; juridique : Fidal décideurs & dealmakers insider « Il faut garder à l’esprit que l’on est pas bon partout » C’est un des jeunes prodiges du Web français. À bientôt 30 ans, Alexandre Malsch a concrétisé, en lançant Melty.fr en 2008, son projet de groupe médias mûri dès l’âge de 15 ans. Précoce, ce brillant développeur devenu patron d’une startup internationale a codé l’ADN de son leadership sur celui d’un entraîneur de foot. Carton plein ! heureux si elle gagne et mécontent si la partie est perdue. Le pire scénario étant un manager, enfermé dans sa tour d’ivoire, qui attend dans le restaurant du club. Chez Melty, il n’y a pas de bureau. Je suis en permanence avec mes équipes. Alexandre Malsch CEO, Melty 4 Décideurs. À 23 ans vous lancez le site Melty. Sept ans plus tard, vous êtes à la tête d’un groupe international de médias en ligne qui emploie plus de cent collaborateurs.Attribuez-vous les grands succès remportés à votre leadership individuel ou à celui créé collectivement avec vos équipes ? Alexandre Malsch. Ce sont surtout les équipes qui sont les acteurs de notre réussite. Je ne donne que le cadre. À l’origine, je ne suis pas un patron, je suis un développeur. Aujourd’hui, je suis moins bon que la nouvelle génération [sourire] mais je connais bien les problématiques de l’ensemble des métiers du groupe. Mon rôle est celui de l’entraîneur-sélectionneur de l’équipe Melty : neuf managers pour autant de hubs qui gagnent chacun leurs propres victoires et sont responsables de leurs projets. Quand le contenu éditorial est bon, c’est grâce aux directeurs des rédactions. Quand un pitch publicitaire est gagné, c’est à la cellule création que nous le devons. Vous savez, Melty, c’est une aventure que j’ai débutée quand j’avais 15 ans. Au début, j’étais seul. Aujourd’hui, nous sommes plus de cent. Et si dans notre stratégie globale il y a une petite dose de leadership individuel, on joue surtout collectif. Décideurs. Quelles sont les qualités indispensables pour susciter un leadership collectif ? A. M. Il faut garder à l’esprit que l’on n’est pas bon partout. C’est d’ailleurs le critère sur lequel je recrute un rédacteur, un développeur ou un commercial : ils sont par définition meilleurs que moi. En questionnant ces experts, je construis une vision pour l’entreprise. Par exemple, quand je veux lancer une nouvelle rubrique, je fais le tour de la boîte et je demande aux rédacteurs s’ils pensent que cela va intéresser les lecteurs, aux développeurs s’ils sont techniquement capables de mettre ça en place, à la régie si elle peut vendre le concept. À la fin, je sais si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Autre qualité indispensable, la connaissance des équipes. Un bon entraîneur prend les bonnes décisions s’il sait quel collaborateur va craquer sous la pression, s’il connaît les mésententes ou ceux qui préfèrent jouer perso. « Si dans notre stratégie glo- bale il y a une petite dose de leadership individuel, on la joue surtout collectif » Décideurs. Votre leadership collectif est-il né de l’adhésion spontanée de vos équipes au projet Melty ou en est-il la conséquence ? A. M. C’est un prérequis que nos collaborateurs croient à ce projet, sinon cela ne sert à rien de vouloir y entrer ! Dans l’aventure Melty, il y a des hauts et des bas, mais elle vaut la peine d’être vécue seulement s’il y a un but incroyable à atteindre. Et c’est le deal : chez Melty, c’est donnant-donnant entre les équipes et l’entreprise. Décideurs. Comment envisagez-vous votre rôle dans cet environnement de leadership collectif ? A. M. Le plus important, c’est d’accepter de ne pas être sur le terrain. C’est difficile ! On a toujours très envie de jouer le match. Mais un bon entraîneur reste aux abords du terrain : il tient les gourdes, prépare les ballons et change son joueur s’il se blesse. Un vrai coach vit le match avec son équipe. Il est Décideurs. Le leadership collectif est une condition sine qua non à la pérennité de votre entreprise… A. M. C’est une des ressources les plus précieuses des nouvelles start-up. C’est le garant de la créativité et du dynamisme de notre entreprise. Émilie Vidaud Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Camille Drieu, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Jennifer Lormier, Mathieu Marcinkiewicz, Vincent Paes Maquette & Graphisme : Morgane Tudal Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre Diffusion : Magdalena Ciemielewska Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532 décideurs & dealmakers tour d'horizon Drivy lève auprès de BPI, VIA ID et ses actionnaires historiques Elis signe cinq acquisitions en Europe Secteur : Économie collaborative Macquarie se paie Sorgenia Green Secteur : Énergie Valeur : entre 100 et 500 M€ Conseil acquéreur : juridique : Norton Rose Valeur : 8 M€ Conseil société : juridique : Moisand Boutin Conseils investisseurs : juridiques : SLVF, Latham & Watkins, Orsay, Gide ACE réalise un OBO avec Edmond de Rothschild Secteur : Assurances Idinvest lance son fonds Patrimoine V Secteur : Capital-Investissement Valeur : NC Souscription minimum : 10 parts de 100 € (1 000€) Fin de la période de souscription : 15 juin 2015 Infovista se renforce avec Ipanema Secteur : ESN Valeur : entre 10 M€ et 100 M€ Conseils acquéreur : juridiques : Franklin, Willkie Farr Avec ces opérations, le blanchisseur poursuit son objectif de 50 % de parts de marché en Europe. Elis vient d’annoncer la réalisation de cinq opérations de croissance externe en Europe. Le montant total des cinq transactions atteint la trentaine de millions d’euros. En France, Elis a tout d’abord procédé au rachat d’Hytop et de BPA, respectivement spécialisés dans l’hygiène et la blanchisserie. À l’étranger, Elis récupère l’allemand Zischka, le suisse Wäscheria et l’espagnol Lavalia. Avec ces opérations, Elis poursuit son objectif d’atteindre les 50 % de parts de marché en Europe, sachant que 78,3 % de son chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé en France. Pour rappel, Elis demeure soutenu par Eurazeo qui détient encore 40 % du capital depuis l’introduction en Bourse du blanchisseur. En 2014, Elis comptait un chiffre d’affaires consolidé de 1,33 MD € pour un Ebitda de 429 M€. Conseils acquéreur : juridiques : Guarrigues, GHR Rechtsanwälte, Esche Schümann Commichau Conseil banques : juridique : DLA Piper Conseil cédants : juridique : Gide ISAI Venture II boucle son premier closing Secteur : Capital-Investissement Valeur : 55 M€ Conseil fonds : juridique : Jones Day Axa Strategic Ventures fait son premier investissement dans Evercontact Secteurs : ESN Valeur : 1 M$ LDR Medical quitte Keensight Capital Le VC réalise avec cette opération une plus-value exceptionnelle. LDR Medical, le spécialiste des implants rachidiens de nouvelle génération, enregistre la sortie de Keensight Capital. Le fonds a cédé sa participation sur les marchés financiers puisque la medtech troyenne est cotée sur le Nasdaq depuis 2013. Il réalise par la même occasion une excellente plus-value. L’investissement avait été réalisé par le biais de deux véhicules. Le premier, actionnaire depuis 2003, a multiplié sa mise par douze, et le second, qui a investi dix-huit mois avant l’IPO, récupère trois fois son investissement initial. À ce jour, LDR Medical totalise une capitalisation boursière de 1 MD $ et réalise un chiffre d’affaires de 141 M$. Les autres actionnaires financiers de la société - Austin Ventures, PTV Sciences et Telegraph Hill Partners - restent au capital. Valeur : NC (encours ACE 2014 : 2,2 MD€) Conseils acquéreur : juridiques : LL Berg, Delaby Dorison ; financier : Credit Suisse OPIS s’offre NAVX Secteur : Services Parapétroliers Valeur : NC Conseil cédant : juridique : Jones Day Conseil acquéreur : juridique : Franklin Conseil actionnaires minoritaires : juridique : Reinhart Marville Torre 5 Labco se prépare pour son IPO Secteur : Pharma & Biotechnologies Valeur : NC (CA société 2014 : 650 M€) Conseils société : juridique : Sullivan & Cromwell ; financier : Rothschild Teneurs de livre : Morgan Stanley, Deutsche Bank Talan Labs rachète StepInfo Secteur : ESN Valeur : NC Conseil acquéreur : financier : Financière Cambon décideurs & dealmakers international Shell rachète BG Group pour 70 MD$ Shell fait mieux que GSK avec cette transaction record entre sociétés britanniques. Mercredi, Royal Dutch Shell a accepté de payer 70 MD$ en cash et actions pour s’offrir les actifs de BG Group. La reprise de BG Group est un bond en avant vers la position de leader mondial de la distribution d’oil & gas. La vente de BG Group est une longue histoire de cette industrie. Lors des dix dernières années, la croissance de sa production, le taux d’augmentation de ses réserves, le TSR et d’autres indicateurs importants se sont classés parmi les plus performants du secteur. Concernant la croissance organique particulièrement, l’exploration-production et le gaz naturel liquéfié, BG Group a affiché des résultats extraordinaires alors que les géants du marché s’en sont beaucoup moins bien sorti. Si l’opération de fusion se conclut, Shell deviendrait le deuxième acteur mondial du pétrole. D’autres deals pourraient suivre dans la mesure où la baisse du cours de l’or noir condamne les grandes boutiques à trouver de nouvelles synergies pour réduire leurs coûts de production. Conseils cible : financiers : Goldman Sachs, Robey Warshaw ; conseil acquéreur : financier : BofA ML 6 FedEx livrera ses colis avec le néerlandais TNT Le livreur express américain compte réduire ses coûts de pick-up et de remise aux clients grâce aux hubs régionaux de la cible. FedEx serait prêt à dépenser 4,4 MD€ pour s’arroger les services du néerlandais TNT. L’opération doit encore être approuvée par les instances de la Commission européenne afin d’éviter le même sort que la tentative de reprise de la même cible par UPS en 2012. Mais cette fois-ci, le rapprochement devrait poser moins de problèmes puisque FedEx ne détient que 5 % de parts de marché contre 16 % pour UPS en Europe. Quant à TNT, il contrôle la distribution de courrier express à hauteur de 12 %. À travers cette transaction, l’acquéreur ambitionne de s’appuyer sur TNT afin d’élargir son réseau international. Il souhaite aussi réduire ses coûts de pick-up et de remise aux clients grâce aux hubs régionaux de la firme implantée aux Pays-Bas. Conseils cédant : financiers : Lazard, Goldman Sachs ; juridique : Allen & Overy ; conseils acquéreur : financier : JPMorgan Securities ; juridiques : NautaDutilh, Baker & McKenzie décideurs & dealmakers Abertis envisage l’IPO de sa division Télécoms D’environ 4 MD€, l’introduction en Bourse pourrait être l’une des plus importantes en 2015 en Europe. Abertis, géant de l’infrastructure en Espagne, a mis en vente 55 % du capital de Cellnex Telecom. Plusieurs investisseurs institutionnels sont déjà à l’achat et la société pourrait être valorisée proche des 4 MD€ post-IPO. Elle sera le leader européen indépendant des tours de télécommunications sans fil. Le vendeur en profitera lui, pour rendre de l’argent à ses actionnaires et financer le développement d’autres projets. Conseils cible : juridiques : Uria Menendez, Roca Junyent, Davis Polk ; financiers : Morgan Stanley, La Caixa, Goldman Sachs ; conseils cédant : financiers : Morgan Stanley, Goldman Sachs Permira dope le private equity européen avec l’achat d’Informatica En co-investissant avec CPPIB pour 5,3 MD$, le general partner anglais réalise le plus gros LBO de ce début d’année 2015. Forte de 1 MD$ de ventes en 2014, l’ESN américaine Informatica a trouvé ses repreneurs grâce au co-investissement de Permira et de Canada Pension Plan Investment Board dans le cadre d’un buy-out qui la valorise 5,3 MD$. L’offre, de 48,75 $ par action, représente une prime de 6,5 % par rapport au cours de fermeture précédant l’annonce. À date, il s’agit du plus gros LBO de l’année 2015. Les GPs ont en effet plutôt cherché à céder leurs participations au premier trimestre et profiter du dynamisme des marchés actions. Conseils cible : financiers : Qatalyst Group, JP Morgan ; juridique : Wilson Sonsini Goodrich & Rosati ; conseils investisseurs : financiers : RBC, Nomura, Morgan Stanley, Macquarie, Goldman Sachs, Credit Suisse, BofA ML ; juridique : Fried Frank Harris Shriver & Jacobson nominations Michel Keller, Adéis Gildas Pelliet, Sony Michel Keller est le nouveau président d’ Adéis. Le groupement paritaire de prévoyance (GPP) Adéis a désigné Michel Keller à sa présidence, en remplacement de Denis Banizette. Michel Keller a 73 ans et est représentant du Medef dans le collège des adhérents. Diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) Paris et licencié en droit public, Michel Keller a exercé l’essentiel de son parcours professionnel chez Thales où il a exercé en tant que directeur des ressources humaines puis comme directeur général dans le domaine des activités optroniques. D’autre part, il a présidé le groupe Novalis Taitbout jusqu’en 2012 puis le groupe Humanis jusqu’en 2014. Aujourd’hui, il est administrateur d’Humanis prévoyance et de la Sommitale d’Humanis ; il occupe également la fonction de président de la société R2E et reste vice-président de l’Ocirp. Après 25 ans de maison, Gildas Pelliet devient devient directeur général de Sony France. Cinquante ans et diplômé d’HEC, Gildas Pelliet, a débuté en 1989 chez Sony France, entité regroupant l’ensemble des activités d’électronique grand-public et professionnelle de la filiale du groupe japonais. Il prend la tête du fabricant nippon en lieu et place de Benoît Lambert qui a occupé ce poste pendant deux ans. Ce dernier dirige maintenant le fabricant d’avertisseurs de radars Coyote. Gildas Pelliet a notamment dirigé Sony Italie de 2006 à 2010 et Sony UK en 2011, et depuis 2012 le département marketing et communication Europe des produits audio-vidéo chez Sony. Il sera chargé dans ses nouvelles fonctions, de définir et de mettre en œuvre la stratégie du groupe et de poursuivre le développement de la marque en France. Arantxa Balson, Accor Arantxa Balson gonfle les rangs du Comex du groupe hôtelier. Diplômée en psychopédagogie de l'Universidad de Comillas et titulaire d'un MBA de la prestigieuse école de gestion et des sciences économiques de l'Icade en Espagne, elle a également un DESS en management des ressources humaines et relations sociales de l'université Paris-IX Dauphine. Arantxa Balson rejoindra le groupe Accor en tant que directrice générale des ressources humaines groupe. Elle fera également partie des membres du comité exécutif du groupe hôtelier. Elle a commencé sa carrière en 1994 chez France Télécom, avant de poursuivre sa vie professionnelle chez Lucent Technologies où elle a occupé divers postes de DRH en Europe de l'Ouest, puis en Espagne et au Portugal. Arantxa Balson deviendra DRH chez Lucent Worldwilde Services EMEA et sera en charge de la transformation de la supply chain et des corporate centers de la région. Depuis 2010, cette femme de tête occupait la fonction de directrice des ressources humaines groupe au sein d’Adeo. 7 Joe LaSala, Charlotte Duthoo, Rachid Assas et Tammy Moulin, Publicis Group Trois promotions et une arrivée. Sous la houlette d’Anne-Gabrielle Heilbronner, secrétaire générale et membre du directoire du groupe publicitaire, Joe LaSala occupe désormais le poste de directeur juridique de Publicis Groupe, et succède ainsi à Eric-Antoine Fredette. Joe LaSala était jusqu'ici senior vice-president et directeur juridique de Sapient. Il apporte à l’équipe ses vingt années d’expérience en tant que directeur juridique de cinq entreprises cotées aux États-Unis. Par ailleurs, Charlotte Duthoo, ancienne directrice des achats est nommés vice-president de Talents and Transformation de Publicis Worldwide et remplacée par Rachid Assas. Longtemps chez Renault-Nissan, dont quinze ans passés au service achats, il était le vice-président en charge des achats indirects au niveau mondial de l’Alliance Renault-Nissan et des achats de Renault en Asie-Pacifique. Enfin, Tammy Moulin est nommée vice-présidente de Compensation & Benefits du groupe Publicis. Elle fera profiter le groupe de ses dix-neuf années d’expérience acquises en Compensation & Benefits et en ressources humaines chez Devanlay Lacoste, L’Oréal, PSA, Plastic Omnium et Carrefour. Eric Meyer, RBC Capital Markets Eric Meyer occupe désormais les rangs de RBC Capital Markets Après dix ans passés au sein de la Société générale, ce diplômé de l’ESTP-Paris et de l’INSEAD rejoint les rangs de RBC Capital Markets comme responsable des activités françaises de la banque. Auparavant, Eric Meyer avait rallié la banque rouge et noire en tant que senior banker et managing director en charge des entreprises et des fonds d’investissement en France ainsi que des clients et des gouvernements de la région du Golfe. Michel Maupu, Quilvest Private Equity Ce multi-diplômé apporte son expérience entrepreneuriale. Dans le cadre de son activité de capital investissement, Quilvest gonfle ses équipes et s’offre les services de Michel Maupu. Ce multi-dipômé (Polytechnique, Corps des Mines, Stanford, London Business School) va apporter son savoir-faire et son expérience en tant que senior advisor. Il a été PDG d’Atys, l’ancienne activité fruits de Pernod Ricard, sous le contrôle de Butler Capital Partners en 2001. Nicolas Woussen, Showroomprivé Nicolas Woussen est nommé directeur général finances et M&A de showroomprive. com. Diplômé d’HEC, Nicolas Woussen a débuté sa carrière au sein du département fusions-acquisitions de Dresdner Kleinwort Wasserstein. Il rejoindra par la suite les équipes de Casino en tant que directeur adjoint des fusions-acquisitions en Europe, en Asie, en Amérique latine et aux ÉtatsUnis. Depuis 2010, il occupait la fonction de directeur général délégué en charge des finances de Cdiscount et executive officer de Cnova. décideurs & dealmakers EDITION FINANCE G20 STRATEGY & MANAGEMENT SUMMIT 16 avril 2015 pavillon d’armenonville • Paris parmi les intervenants Michel Giannuzzi Edward Arkwright Fabrice Mouchel président du directoire, Directeur adjoint finances et stratégie, Directeur général adjoint finances, Tarkett Unibail-Rodamco Aéroports de Paris Benoit Fouilland Olivier Guélaud Jérôme Delpech Directeur financier et directeur général délégué, Directeur des financements et de la trésorerie, Pernod Ricard vice-président exécutif, m&a, Sanofi Anne-Pascale Guedon Criteo Michel-Alain Proch vice-president Finance engineering, Airbus Group Antonin Rigaudière Directeur général adjoint, group m&a Director, Atos Air Liquide programme 09h - 9h30 accueil café 09h30 - 13h Plénière Stratégie & BuSineSS modelS 13h00 - 14h30 Déjeuner d’affaires 14h30 - 18h track i equity & financement track ii organiSation & finance troPhéeS leaderS de la finance 18h cocktail d’ouverture 20h dîner de gala et remiSe deS troPhéeS 22h30 Dégustation de desserts contact pour vous inscrire, veuillez contacter : astou ciss Email : aciss@leadersleague.com - Tél. : 01 43 92 93 94 www.tropheesleadersdelafinance.fr le congrès sera suivi de la soirée de gala de la 5e édition des trophées leaders de la Finance qui se tiendra à partir de 18h au pavillon d’armenonville et rassemblera 600 professionnels de la finance, les meilleures directions financières sectorielles et spécifiques, banques d’investissement et de financement, banques privées et conseils spécialisés. contact : charlotte fabre Email : cfabre@leadersleague.com Tél. : 01 43 92 93 94
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