\ D u S a m e d i 2 7 'Ju iL L E T G 9 afil au Sa m e d i 3 A c oût 1901. -s * « n m 1 1 vsSâ ^S p c m M » y & rc m m « Us Lettres - Beaux-Arts théâtres - Musique m SB s 1h « M ondanité m Illu s tr a tio n s fo u r la gtonti'atisaüon )■'? ABONNEMENTS J ea n Un a n . . . . , ; ................. 7 francs. Six mois................ 4 fiancs. Etranger (Union postale).. . . 9 francs. u TOULOUS E §es « Toulousains ». dernier, sous la prési dence de jVI. le général Picard représentait le commandant en chef vp corps, a tu lieu, à la salle dfes Jacobins, la dis tribution des récompenses aux lauréats des concours de tir du 1 3 3 e territorial et de la société de Gymnas tique les toulousains. Les autorités civiles et militaires les membres des comités des deux sociétés avaient pris place sur l’estrade richement décorée. Après une allocution toute em preinte de patriotisme, de M. le lieutenant colonel O ’Gorman, M. Laporte, secrétaire de la Société Les Toulousains, a pris la parole et son discours marqué au coin du plus pur sentiment français, a été souvent interrompu par les applaudissements. Et félicitant les deux sociétés de leur constante et profitable union il leur a souhaité de développer davantage encore le précieux sentiment qui les unit : « La religion de l 'énergie humaine » La musique du 8 3 e prêtait son concours à cette belle cérémonie. —*#«■— im an ch e C'est là le suprême de l’art, C’est le beau tour de passe-passe, Savoir tourner pile ou bien face, Suivant que le veut le hasard ! Chronique R im ée ................................... J e a n d u M o u l i n . Echos et Nouvelles .............................. M a ître J a c q u e s . LesConcours de l'Ecoiedes BeauxArts .......................................... . . . . E. S. I,es‘Poètes du M id i ............................ Maurice M a g k e . La fêle des Aficionados uu château de C lairfm t .................................................... S a n t i a g o M ondanités ............................................... J a n e d ’Y v o n . L a reine ‘Ranavalo à Toulouse.. . 1). Toulouse- Théâtre ............................................................................ Stations et villes d 'e a u x . - ............................................ Bans le Midi ................................................................................... rpour 3 mit Corrai 11. Vous qui chantâtes les opales, Les émeraudes, les saphirs En doux mots ser'is à plaisir Et ciselés en astragales. Oh ! Maître, qui sous le haïe Vîtes rougir les D am es T u rq u e s, Bien savoir comment on bifurque Quand il est temps, voilà le hic. Savoir tourner à l’heure dite, Suivant le jour et le moment, Et savoir dire habilement Que VAngleterre est hypocrite. M o u lin PUBLICITÉ Trempant sa plume dans le fiel, On éreinte, on cogne, Von cingle, Bondit-on sous le coup d’épingle, Vous dites : « Mais c’était du miel. » Or, cet art au degré suprême, Jean Lorrain, vous le possède£, Et lorsque vous cor responde^, Vos lettres sont de vrais poèmes. Franchise, style cadencé, Mot de la fin, esprit... (peut-être), Nous trouvons de tout dans vos lettres Jusqu’à des fautes de français. Ecrire à quelqu'un qu’on assomme, Sur un carton très parfumé : « Mais je ne vous ai pas nommé! » Ça, cest pour sur d'un galant homme. Toulouse n’a pas vos faveurs ? Je conçois votre antipathie. Toulousains, notre sympathie N ’est pas pour les gens ergotteurs. Et cependant, quand viendra l’heure, Sous notre soleil du Midi, De contempler le g r a n d B a n d it Qui sur son rocher hurle et pleure, Nous viendrons revoir, Toulousains, Le gigantesque Prométhée Et nous admirerons VIdée, Les hommes pour nous ne sont rien. Sans arrière-pensée aucune, Nous vous donnerons nos bravos. Nous aimons le bien et le beau Et... nous n’avons pas de rancune. J ea n d u M O U L IN . |f g M jid i bouge. jeune qui ne reste pas inactif c’est notre ami Charles Gallie (G. Chariot). Tous les jours une œuvre nouvelle vient s’ajou ter à la longue série de chansons, romances, monologues et comédies auxquelles notre ami a déjà donné le jour. Aujourd’hui il fait paraître chez l ’éditeur tou lousain Laclau deux spirituels monologues (. La Cote d’Adam d et « l’Heure Verte » qui seront bientôt connus dans tous les salons. Toutes nos félicitations et tous nos vœux à notre jeune collaborateur. U N — --- § e s jeur.es. ont pu remarquer, cette semaine, N osà lecteurs la vitrine de la Cordonnerie Générale, rue Alsace - Lorraine, un charmant paysage de notre compatriote, le jeune peintre Jean Lafon. L’auteur a voulu donner une impression mati nale,, si l ’on en juge par les nuances blondes, vaporeures, avec, dans le paysage, la note rose et nacrée de la chair féminine. Le fond représente un ramier de peupliers, égayé par une femme nue à la pose naturelle et dégagée. Dans un petit ruis seau qui semble clapoter, une autre femme se G a s t o n S A H U T IÉ G. d e P A R S A C Rédacteur en chef. Secrétaire de la Rédaction. Direction, TZJdaction, ^Administration : Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. SO M M A IR E d ix D IR EC TEU R I Le M ID I A R T IS T E est en v e n te dans toutes le s b ib lioth èq u es des gares et dans toutes les stations th erm ales et b aln éaires. Modes - T O U L O U S E , Rue R aym ond IV, 3 0 , T O U L O U S E baigne délicatement et le haut du corps se reflète dans l’onde limpide. Ce sujet, d’une exquise simplicité, d’une fraî cheur délicieuse, est traité avec la délicatesse de touche, la conception poétique et le souci artisti que qui caractérisent les peintres de la nouvelle école. Nous avons remarqué surtout le talent person • nel de l’auteur auquel nous adressons nos sincères félicitations. G. d e P. —*#«-— A n ^ n c e s , 4 e page la ligne 0 5 0 Réclames............................... — I fr. Echos, i*<> page .................... — 3 fr. Chronique, 3° page — 2 fr. ténor, sousde nom de Rohani, sur les principales scènes de France et de l’étranger. Devenu depuis quelques années modeste repré sentant de commerce — il vendait de l'huile de Salon pour la cuisine — Rohani était connu sous le nom de Bébé, que lui avait valu son énorme cor pulence. L’autre soir, à Béziers, il regignait son hôtel vers six heures, quand il s’affaissa subitement dans la rue. Un médecin, mandé aussitôt, déclara qu’il avait succombé à une attaque d’apoplexie foudroyante. toulousaine " Ivl. r i . C rasso us était âge üe 57 ans. •-Alas poor Bébé ! et “ gonnez jlairons ! ” N a été très heureusement surpris, le 14 juillet MOTS DE LA ELN. O d’entendre la Toulousaine, pendant le défilé des régiments d’artillerie. Ce très joli pas redoublé, tiré du chant immortel de notre illustre et regretté compalriote, Louis Deffès, et du Sonne^ Clairons, du même composi teur, est l’œuvre du très distingué chef de musi que du 1 2 6 e de ligne, M. Mignon, auquel nous adressons nos plus chaleureuses félicitations. Un e n fa n t ju d ic ie u x . E petit Maurice D... a mal d’estomac ; il a trop -*—• mangé, le gourmand. Le médecin lui ordonne de prendre un lavement, mais Maurice refuse de le prendre : — Pourquoi, dit-il en pleurant, l’innocent souf frirait-il pour le coupable ? T * * * Q u ip roq u o. Mos compatrio:es. concours qui viennent d’avoir lieu au Conservatoire de Paris où il a fait preuve des plus réelles et des plus solides qualités de chanteur, M. Paul Guillamat, de Narbonne, s’est vu décer ner, coup sur coup, un second prix de chant et un second prix d’opéra comique. Pour ce beau triomphe, le Midi Artiste est heureux d’adresser ses plus chaleureuses félicita tions à M. Guillamat en même temps qu’à son premier maître, le distingué professeur Roudil. A UX * * * Nous apprenons avec le plus vif plaisir le succès de notre compatriote, M. Michel, ancien élève de notre Conservatoire, dans la classe dirigée par M. Fauré. Ce jeune artiste, qui vient à peine d’atteindre sa dix-neuvième année a remporté hier le premier prix à l’unanimité. Félicitations sincères au jeune lauréat et à son professeur. * * * Nous applaudissons également au succès de la charmante Mlle Henriette Vielle, qui a obtenu un second accessit de comédie, et à celui de M. Triadou à qui le Jury a octroyé un accessit d’opéracomique. s-'-e.xrèxsao^- PARTOUT £las poor Bjéiïé ! avons appris avec regret, l’autre jour, la mort subite d’un Montpelliérain bien con nu à Toulouse, M . Henri Crassous qui, durant de longues années, avait tenu l’emploi de fort N OUS T E docteur X... déjeune tous les jours au café B... J —^ Un matin il arrive et, à son approche, le gar çon se lève péniblement. — Est-ce que vous avez des hémorroïdes, mon ami ? demande le docteur. — Je ne sais pas, Monsieur, je vais voir à la cuisine s’il en reste. M a ître JA C Q U ES. LA SEMAINE TOULOUSAINE lia Reine Ranavalo à Toaloase par le train rapide venant de Bordeaux et qui entre en gare Matabiau à 10 h. 34 du soir, que la reine Ranavalo est passée jeudi à Toulouse, venant d’Arcachon, accompagnée de sa tante Ramaninraza, de la pe tite princesse Marie-Louise, de Mme Del peux, dame d ’honneur ; du docteur Ranaïvo, m omenta nément interprète et de M. le lieutenant Brugère, délégué de M. le m inistre des colonies. Sur la voie se tenaient MM. le commissaire central ; le commandant Delanoue ; Charles Savey, de la Dépêche ; Delcambe, du Télé gramme ; Adrien Gau et Gaston Sahutié, du Midi Artiste, ainsi que Mlle Reine Desolange, l’aimable artiste que le public toulou sain a si souvent applaudie, lors des représen tations q u ’elle donna au Théâtre-Français en ’e s t compagnie du commandeur Cazeneuve dont elle est la nièce. Le train est arrivé exactement à dix heures trente-cinq. Notre compatriote Cazeneuve qui accompagne la reine depuis Agen, ouvre aus sitôt la portière du coupé où se tient la majestée déchue. Un charm ant bambin grim pe alors dans le compartim ent et rem et à Ranavalo un bouquet de roses blanches et rouges, lié par un ruban tricolore fixé à une écharpe de soie blanche qui porte, brodées de la main de Mlle Desolange, les armes de l’exilée. Cette attention paraît lui faire le plus vif plaisir. Jusque-là, la reine ne s ’était pas montrée aux curieux rassemblés sur le quai. A travers la glace du châssis, on voyait seulement les filets du coupé encombrés de fleurs offertes à la reine depuis son départ de Bordeaux. M. le lieutenant Brugère informe alors les journalistes présents, que la reine, qui vient de se réveiller, va se rendre au buffet de la gare pour se réconforter. E n effet, Ranavalo descend lentement de wagon. Elle porte un manteau de voyage couleur beige, un chapeau mousquetaire à plumes noires. Pour gagner la gare, elle prend le bras du lieutenant Brugère. Le doc teur Ranaïvo donne le bras à Mme Delpeuch et le commandeur Cazeneuve à la princesse Ramaniniaza. Les journalistes présents et de rares curieux, complètent le cortège. Ranavalo, pénètre dans la grande salle du buffet. Elle s'assied près d ’une table, ayant à ses côtés sa tante et Mme Delpeux, une femme élégante et distinguée dont les manières sont absolument séduisantes. Ces dames se font servir du lait chaud. La reine interrogée sur la boisson qu’elle désire, répond en un excellent français ; — Donnez-moi du thé. \ — Majesté, fait observer Mme-Delpeux, vous pourriez boire quelque chose de fortifiant. — Non, je préfère du thé, réplique R a n a valo. On apporte le liquide brûlant, et pendant que la reine le boit à petites gorgées, le doc teur Ranaïvo nous fournit quelques détails sur les personnages qui accompagnent la voya- Je croyais à l'amour, aux serments éternels, à tout ce qui semblait héroïque et sincère; je jetais au hasard mon rêve fraternel comme on jette un bouquet au f i l d'une rivière. Maintenant l’amitié, le rêve, m’importune; des larmes sans noblesse ont coulé sur ma joue et j ’ai voilé monfront, connaissant l’infortune d'être haï de ceux que j'aimais entre tous. Ils m’ont abandonné dans l’ombre de la route, ceux quej ’avais nommés les frères de mon cœur, ils ont fait grimacer tous les masques du doute, ils ontflétri mon nom, ils ont raillé mes pleurs. Ils ont dit que j ’allais, mendiant la renommée et que je paradais dans mon rêve déchu, pareil à l'historien, de sa robe fanée montrant pour éblouir les splendeurs disparues L’unsurtout. ..je l’aimais du fond de mon enfance; nos mères sur nos fronts jadis s’étaient souri,.. quand on en parlait mal je prenais sa déjense, je ne pouvais vraiment pas croire à tant d’oubli. Pourtant j'avais connu des heures solitaires de pensée et d'effort pour braver le destin; j 'avais senti passer le vent de la misère sur ma lampe tremblante aux clartés du matin. J ’adorais la beauté, je cherchais l'idéal; j'étais sur le chemin un rêveur en voyage; au front d'un ouvrier mon front était égal, je ne méritais pas de lauriers ni d'outrages. Mon rêve pour de l'or ne s’était pas vendu, je n’avaispas livrémon cœur pour qu’on m'acclame... — lAvec les pharisiens ceux qui mont confondu, ont-ils bien regardé dans lefond de leur âme? Ont-ils l'amour de la justice et du pardon ? n'ont-ils pasfait l'aumône afin que l'on le sache? Peuvent-ils en rentrant lé soir dans leur maison s’asseoirjoyeux disant : Seigneur, j’ai fait ma tâche! I l n importe ! O nature, à la bonté j ’aspire! C’est assez d’avoir entendu les vents chanter dans tes bois de sapins comme en degrandes lyres, pour avoir oublié ceusçqui t'ont insulté. T u m'offres des festins de rayons et de fleurs où tu n admettrais pas tous ces pâles con vives ; ils ne boiront jam ais à la coupe des pleurs ' Puis, M. le lieutenant Brugère présente les journalistes à Ranavalo qui s’incline en sou riant. La physionomie de la reine est intelligente. On sent, q u ’elle a conscience du rang q u ’elle occupait, ses regards sont vifs, sa démarche est fine et ne manque pas de grâce. Au moment où u d employé du chemin d e fer vient annoncer que le train va se mettre en marche, la reine demande que l’on donne un gâteau au garçonnet qui lui a remis le bou quet à l’arrivée du convoi. Ranavalo salue encore les représentants de la presse locale, traverse la voie d ’un pas agile, toujours suivie de sa tante et de Mme Delpeux, escalade le marche-pied de son wagon où la rejoignent dans son coupé l’interprète et le lieutenant Brugère. Un coup de sifflet... Le train part, pendant que la petite Marie-Louise, la tête appuyée sur un oreiller, continue son sommeil paisible d’enfant, que les bruits de la gare n ’ont pas interrom pu. A onze heures cinq, il ne nous reste plus qu’une Reine... la toute charm ante M1Ie Desolanges. D... Les Poèfes du M id i LE POÈTTE A U IUTURI Autrefois fêtais fier, loyal et généreux etj' aimais la bonté comme on aime unefemme ; tel un flot débordant d’un vase précieux mes rêves et majoie débordaient de mon âme. L’aurore me versait les ardeurs de son sang et le soir m’emplissait d'une telle allégresse que je ne trouvais pas de vers asse^ puissants pour mettre à l’unisson le chant de ma jeunesse. / ’honorais les mendiants qui vont sur les chemins comme des rois errants et leur versais à boire; le geste d'un ami qui me donnait la main était pour moi plus beau que l’or et que la gloire. t ‘e in tu r e . V Vlêfjdb'tê aoïïffiir a amour cionr je ni enivre. Tu mefais un manteau de tes rayonnements et tu tresses pour moi des couronnes d'étoiles ; o nature! je suis ton fils et ion amant, roule-moi dans tesflots, berce-moi dans tes voiles.. M LES a u r ic e MAGRE. CONCOURS DE .u . DES01 « « « « « « S u j e t : Dante, E nfer, chant X X II I . « Le Dante conduit par Virgile, pénètre aux enfers et s’arrête, horrifié par un homme cru cifié. Le frère Catalano lui dit : « Ce crucifié conseillait aux Pharisiens de m ettre un homme à la torture, pour le salut du peuple ». Sur les neuf tableaux exposés, trois sont à noter : Le n° 3, bonne composition, sage comme le comporte le sujet et bien dessinée, peinture légère, ce dont nous ne blâmons pas l’auteur, qui paraît avoir déjà du métier et de sérieuses qualités ; il ne vise pas à l’effet et si ses p h y sionomies sont un peu froides, l’ensemble est du moins d’une absolue correction. Le n° 7, au contraire, accuse fortement les traits de ses personnages ; le groupem ent est habile, mais l’exécution dénote son inexpé rience. L ’auteur du n° 2 sait dessiner, ce dont nous le félicitons, mais en recherchant les opposi tions, les effets de lumière, il est tombé dans une exagération regrettable. Nous retrouverons les autres concurrents au prochain concours et nous serons heureux de constater leurs p ro g rè s; le n° 1 aura eu le temps d ’étudier les personnages de l’antiquité; le n° 5 aura plus d’acquit sans doute et sera familiarisé avec l ’anatomie, le n° 4, dont la composition serait bonne, nous donnera des sujets mieux étudiés, plus conformes à l’es prit du programme; le n° 6 atténuera ses effets de lumière et étudiera plus sérieuse ment l’a ttitude de ses personnages ; le n° 8 et le n°9, enfin, auront appris toutes choses qu’ils semblent un peu ignorer, surtout le dessin et le colori. S cu lp tu re. Concours absolument supérieur et tel que nous n ’en avons eu depuis longtemps. Falguière et Mercié auront des successeurs S u j e t : « Tobie, suivant les conseils de l’ange Raphaël, guérit son vieux père aveugle » N" 2. — Excellente composition tra d u i sant avec un sentiment exquis cette scène de tendre affection. Les personnages sont heureu sement groupés ; aucun écart de proportions ; tout est traité avec soin ; ce n ’est plus une esquisse. N° 4. —■ Toute l’importance porte sur le vieillard très bien J ja ité au point de vue anatomique et do'nFlàTrete'est remarquable d ’ex pression, et sur le jeune Tobie : il est reg re t table que les autres personnages soient sacri fiés. N° 7. -— Se recommande par la correction du groupement des personnages qui entourent Tobie et l’étude des physionomies traduisant les sentiments qui les inspirent. L ’auteur a eu grand souci des détails. Les autres numéros sont moins intéressants : le n° 5 manque de sentiment ; le n° 6 est par trop banal; le n° 1 ne saurait fixer l’attention, pas plus du reste que les nos 8 et 3 qui trahis sent 1 inexpérience de trop jeunes concurrents; mais ces derniers auront leur tour de succès, car si leurs travaux présentent de nombreux et graves défauts, ils ont bien aussi de très réelles qualités. A r c l i i t e o t ur*e Le sujet était un édifice pour concerts, com la première fois, l’Exposi plètement isolé, ayant 70 mètres de façade sur tion des concours a eu lieu 90 mètres de profondeur, la salle devant c o n dans les nouveaux locaux de l’Ecole, peu disposés à cet tenir 2 . 0 0 0 personnes en trois étages, parquet, effet; ils ont du reste une au galerie et amphithéâtre, avec loges à salon au tre destination, et si cela ne premier étage, foyers, buvettes, dégagements, devait nous entraîner trop loin, escaliers faciles, descentes à couvert, e t c . , et nous dirions quelques mots de une scène pouvant recevoir 70 instrumentistes ce bâtim ent principal ; mais et 1 0 0 choristes, avec foyers, loges, salles d’ac nous en attendrons l ’aména cord, etc. Esquisses à 0,004 par mètres ; rendus à 0 01 gement complet. Cette année, trois grands pour les plans et la coupe et à 0,03 pour la fa çade. P e in tu re , S c u lp tu re , prix sont décernés A r c h i t e c t u r e ; trois des vingt-deux concur A vant de parler des rendus, nous témoi rents, les heureux élus, deviennent pension gnons le regret de n'avoir pu apprécier les naires de la ville à l’EcoleNationale des Beaux esquisses qui d’ordinaire sont piquées au bas A rts. Neuf peintres, huit sculpteurs et cinq des châssis Cela compte, cependant, dans architectes ont pris part à la lutte, mais plu tous les concours et l’on sait que si les modi sieurs d ’e n tr ’eux y étaient insuffisamment fications apportées à cette première concep préparés. N ’eut-il pas été préférable d ’éliminer tion dépassent certa:nes limites prévues, ces par un examen préparatoire, les élèves dont écarts peuvent entraîner la mise hors con 1 éducation artistique est notoirement insuffi cours. Passons ! sante? Us n’eussent pas perdu leur temps et le Le plan du rez-de-chaussée du n" 1 est étu niveau du concours en eut bénéficié. Nous dié avec soin, bien dessiné, répondant assez insisterons surtout sur les programmes g é n é complètement au programme. La salle accuse ralement trop importants et tels que les élèves une forme heureuse assurant à tous les spec en auront seulement après deux ans d’études tateurs la vue de la scène qui nous paraît de sérieuses à l’Ecole de Paris. dimensions un peu restreintes. Cette critique s’adresse moins cependant Les deux plans, bien conçus pourraient être aux programmes de peinture et de sculpture, traduits en élévation de forme plus élégante, q u ’à ceux des élèves d ’architecture qui, pour plus gaie, plus conforme à la destination de la plupart, sont de trop faibles dessinateurs. l’édifice. Or, la façade est lourde et allourdie Il y aurait lieu de modifier les règlements encore p a r le dôme énorme qui la couronne et de cette classe qui eut bien rarement de grands l’écrase. E t la coupe ? Quelques lignes hâtives ! C’est succès. E t m aintenant, aux concours! trop peu vraiement. our Le plan du n° 2 est peu satisfaisant, avec la salle rectangulaire et sa doublure de murs voulant modifier la forme initiale dont souf friraient les spectateurs. Les points d ’appui de la façade sont dispro portionnés et trouveraient plutôt place comme éperons dans la construction d ’un pont. Le plan n e se tient pas. Quant à la façade, elle est l’œuvre d ’un tout jeune élève inexpérimenté et peu familiarisé avec le dessin. Rendu bien lâché. E t la C o upe? .. Même observation qu’au précédent. Le plan du n° 3 est à peine achevé. La salle accuse une forme ronde, plus applicable à un cirque qu’à une salle de concerts. Un tiers des spectateurs, notam m ent ceux des avant-scènes, ne verraient pas les exécutants. Façade sans caractère. L e couronnement des pavillons nous autorise à conseiller à l’auteur de piocher le dessin. Le nü 4 a, lui aussi, adopté la forme ronde pour la salle et les galeries qui l’enveloppent : Presque un plan d’arènes. E t la façade acquiert de ce fait une importance ridicule, accentuée encore par le dôme dont les énormes propor tions manquent absolument d ’élégance et ne répondent nullement à l’importance restreinte de l’édifice. Rendu lâché ! E t la Coupe? Comme les p r é cédentes. La salle du n° 5 est ovoïde, mais les défauts sont les mêmes que pour la forme circulaire. Le plan est insuffisamment étudié ; comme la façade. E t la coupe est aussi nulle que celle des précédents. D’où vient donc cette unanim ité ? Le temps a-t-il manqué ^ C ’est peu probable ! l a coupe compte aussi pour quelque chose car si elle révèle parfois les défauts de conception du plan et de la façade, elle fait dans d ’autres cas briller davantage l’accord des trois parties du projet et perm et à l’auteur de faire valoir ses qualités de dessinateur. Si donc les élèves ne sont pas aptes à com pléter leurs projets par suite de certaines diffi cultés, mieux vaudrait leur donner un p ro gramme moins compliqué , plus en rapport avec leur degré d ’études. Mais sapristi, mes sieurs les architectes, vous avez besoin de pio cher ferme, le dessin décoratif et .... même le dessin linéaire Le n° 1 seul nous semble suffisamment préparé aux études de l’école de Paris, le jury a été moins sévère que nous — et, ma foi ! c’est tant pis sition sans nous arrêter aux sections de dessin, de lavis et d ’arts décoratifs. Quelques dessins sont intéressants ; les la vis accusent en général une correction d ’exé cution que l’on voudrait voir appliquer aux concours d’architecture, tout en regrettant la mollesse des modelés. Quant aux arts décoratifs, quelques essais de modernisme, un peu crus de tons, quelques tentatives heureuses ; mais nous croyons bien imprudents ces essais par des élèves qui ont grand besoin de copier d’abord avant de don ner carrière à leur fantaisie. Au résumé, très bon concours de sculpture, concours de peinture de moyenne valeur et mauvais concours d 'a rc h ite c tu re , inférieur à celui de l ’année dernière E t nous ne pou vons que rappeler, en term inant, ce que nous disions en commençant : l’Ecole de Toulouse ne doit être qu’une école préparatoire à des études plus complètes, à un enseignement plus sûr, plus raisonné, et c ’est dans cette voie p ré paratoire que la Direction devrait maintenir les élèves en se bornant à leur inculquer les vrais principes, qui leur perm ettraient de pro fiter utilement de leur séjour à l ’Ecole natio nale des Beaux-A rts. E. S. MARIAGES (ercredi d ernie r à i i heures, a été célébré en l’Insigne Basilique de Saint-Sernin, le mariage de Mlle Adèle-Léonie-Louise Dubois, d o n t nous avions a n n o n c é les fiançailles, avec M. Hubert- Charles-M arie Bellon de Chassy. Les tém oins de la mariée étaient : M. Charles Dubois, sou g r a n d -p è re et M. Eugène Lemoine, colonel au 5 3 e r é g im e n t d ’infanterie. Ceux du marié étaient : M. Besseyres des H 01 -tes, capitaine br e v e té au 1 1 7 e d ’infanterie et M. André Tezenas de Montcel. Un peu avant l’heure fixée, Mon se ig n eu r G e r main, archevêque de Toulouse, s’agenouillait sur le prie-Dieu placé à son in te n ti o n à l’en tr ée de la nef, puis revêtait à h sacristie le rochet, le camail et l’etole avant de se rendre, accompagné de M onse ig ne ur Albo-uy, curé-doyen de l’Insigne Ba- silioue r é c e m m e n t prom u prélat Romain de la Maison’ du pape, au ch œ u r, en a tte n d a n t |es futurs époux d o n t il allait b é n .r 1 union. L ’a f f l u e n c e était déjà considérable, quand les n o m b r e u x invités d evant iaire partie du cortège ont "ris place dans la grande net dont, par Une atten'ion délicate envers le conseil de fabrique dont M. Dubois est l’un des m embres, les lustres p r o j e t a i e n t leurs lum ineux rayo n n em en ts. L e h a u t c o m m e r c e et les p e r s o n n a lité s de la société T o u lo u sa in e, ét a ie n t là l ’h o n o r a b l e et si la m a g is tr a t u r e et l’armée rendu à e s tim é e fam ille d o n t l e c h e f f ut représentés, ju ste homm age p i r deux fois appelé par les électeurs consulaires à présider notre Tribunal de C om m erce. Mais aux: côiés de celte brillante assemblée se pressaient en plus grand nom bre encore ceux et celles qui venaient par leur présence témoigner leur p r o f o n d e gratitude à leur bienfaitrice. N ’étaitce pas en effet la providence des malheureux qui passer tout à l’heure ! La Marche Solennelle, d ’O m e r G u ir a u d , exécutée par l’auteur, salue l’entrée de la je u n e épouse, charm ante de candeur en sa toilette si sim ple m ent élégante et sous les voiles blancs ; elle est au bras de son père dont on devine les douces allait ém otions. C'est dans un véritable oasis de verdure et de fleurs que sont placés les p rie-D ieu et les fauteuils réservés aux deux familles et aux tém oins ; plus loin, le maître-autel s’élève, resplendissant de lumières. Dans le c hœ ur, un trône avait été préparé placé au devant de riches et élégantes draperies soie et or, portant l’écusson armorié de l’arche vêque qui, assisté de M. Albouy et entouré du clergé, a dit les prières lithurgiques et célébré le mariage, après avoir adressé aux jeunes époux une allocution — que nous regrettons de ne pou voir reproduire — dans laquelle, avec une haute distinction de langage et une exquise délicatesse de sentim ents, il a retracé le passé de ces deux ho n o rab les familles. Puis, en quelques phrases de b o n h o m ie charm ante, M onseigneur a rappelé la naissance des relations de la famille Dubois et de la sienne : à Beaucaire, le g ra n d ’père de la jeune femme était le com m ensal de la famille Germ ain, et le prélat de Toulouse voulut b é n ir lui-m êm e le mariage de la petite fille du viel ami de sa fa m ille . Pen d a n t la messe, célébrée par M. le curé de Saint-A ntoine-du-Touch, qui fit faire à Mlle Louise Dubois sa prem ière c o m m u n io n , nous avons en ten d u quelques œuvres choisies avec soin et .dont l’exécution fut remarquable. Mme Barety a interprété l’A v e Maria de Goun ot sur le prélude de Bach, avec accompagnement de violon, violoncelle et orgue. Jamais le bel organe de l’admirable artiste ne nous parut plus puissant ni plus charm eur. Les applaudissements eussent éclaté de toute part, n ’était la sainteté du lieu ; puis MM. O m e r Guiraud, Emile Pujol et G uilhot nous o n t d o n n é la Sonate pathétique de Beethowen, pur régal, avec ces maîtres du classi que. Enfin, à l’élévation, Y A g n u s D e i de Beethowen interprété égalem ent par Mme Baretty, avec un sentim ent religieux très sincère, a été fort rem ar qué. Après queM onseigneur eut d o n n é à l’assistance sa b én éd icù o n , le couple c h a rm a n t se lève et tan dis que le distingué titulaire du grand orgue exé cute avec son habituelle maëstrial la Marclietrioniphale de C habrier, l’archevêque, accompagné de M. Albouy, précédé des massiers et du clergé, se diiige vers la sacristie ; les jeunes époux, suivis des demoiselles a ’h o n n e u r et de leur brillant cortège, s’y ren d e n t égalem ent et le long défilé com mence, chacun s’em pressant de présenter ses vœ ux ae b o nheur. L u lunch a été servi après la cérémonie a la maison D jb o is, d o n t les im m en ses magasins avaient été transformés ju sq u ’au jard in en une féeiique sa.le de fê te s : riches tentures, massifs de verdure et de fleurs, luxueux éclairage, rien n avait été négligé pour d o n n e r à cette réunion de familles et d ’amis le plus gfrand éclat. f a u t- il ajouter que la table était merveilleuse m ent décorée ? Le menu était signé Tivollier, cela suffit, croyons-nous ! L n deuil récent et im prévu dans la famille de M. de Chassy a modifié le program m e de la fête. On n ’a pas dansé. Le M id i A rtiste adresse aux je u n e s époux et à leur famille , ses vœux les plus sincères. * * A/T a r d i * eu lieu le mariage de Mlle Delpont, fille du négoci m t bien connu , avec M. Blandinière, pharmacie n à Sain t-C yp rien. Les témo ins étaient pour la mariée : M. E. Cadignan, son oncle et M. Auguste Depis, professeui au lycée ; pou r le marié, M. Jean Clamens, négociant et M. Joseph Couderc, s e r é t a i r e - g é n é ral de la mairie. a Nous adressons aux je un e s époux nos meilleurs vœux de bo nh eur . . N A IS S A N C E ous nos vœux au gentil petit Adrien Soulignac qui vient, par ce quatrain, d’annoncer à tous sa venue en ce monde : T Le S O U L IG N A C à ses amis. p e tit A d rien 17 juillet 1901. Au ba n q u e t de la vie, inoffensif convive, Je réclame ma place, en ce jour, et je veux De mon berceau tout blanc, où le nte m e n t j ’arrive, Adresser aux amis un sourire gracieux. Venu ail m onde, le 17 juillet, à 11 h. 58 du soir. 11 a rendu to u t le m onde joyeux, bien q u ’il ait fait souffrir un peu sa maman. -Tout est bien m aintenant. Son adresse à Toulouse : Che^ son papa, . Pètrus Soulignac, le jeune et excellent Directeur de la 'caillante société L a T o l o s a . Jane d 'Y VON. qui lui est fait et lève son verre à ses amis de Toulouse et aux corridas. M. Veillon, vice-président des aficionados toulousains, prononce un discours faisant r e s sortir les travaux de la Société et de son dé voué président. M. Chabrie, juge à Auterive et félibre, chante la Coupo Santo de Mistral. Viennent ensuite les toasts très écoutés de MM. Diffre, le peintre tauromachique si connu, vice-président d’honneur des aficionados ; Soubies, au nom des invités et de plusieurs m e m bres. Puis M. de Caumon reprend la parole et vi siblement ému s ’exprime en ces termes, après avoir remercié M. Veillon de ses éloges trop exagérés et de ses excellentes paroles sur la Société : M e s s i e u r s , - M es c h e r s C o l l è g u e s , La Fête des Aficionados AU CHATEAU DE CLAIRFONT que nous l’avions annoncé les aficionados toulousains ont, l’autre dimanche, fêté leur cinquième anniversaire Iba et le cinquantenaire de leur distingué président, le fer vent aficionado si connu, M. le vicomte de Caumon. Disons tout de suite que cette solennité a eu un éclat sans pareil. A midi quinze, les trompettes de l'Alliance P atriotique sonnent pour le banquet. On en tre dans l’Orangerie ; le coup d’œil est ravis sant ; les murs sont tapissés, aux couleurs espagnoles, de magnifiques tentures et d’a t tributs tauromachiques. On rem arque beau coup le baldaquin, ainsi que la cape de cette vaillante société. Au-dessus d e là table d’hon neur, se trouve une superbe tête de toro of ferte par Don Luis Mazzantini, président d’honneur des Aficionados Toulousains. 135 convives sont assis autour de l’immense table dressée en fer à cheval par les soins de la Maison Riche, qui a servi le banquet. Le *-ta#H^^atièFe« 9e»t~te»Poiftaobique- et artistem e n t o w i n é par M. F. Rey, était ainsi com in s i posé : I ’O TA G E A F I C I O N A D O BOUCHÉES Saumon PAN Y TOROS de clairfont sauce mayonnaise FILET A LA PATÉ M A Z Z A N T IN I R IC H E D IN D O N N EA U X AL FUEGO SALADE FRANCO-ESPAGNOLE BOMBES SOL Y SOM BRA D E SSE R T DE CAFÉ. LA T E M P O R A D A — CO GNAC V IN S GRAND O R D IN A IR E R O U G E ET B L A N C . D E LA RÉPUTÉE G A N A DER IA DE C LA IR F O N T BORDEAUX. — CHAMPAGNE Au dessert, M. de Caumon fait part des ré ponses qu'il a reçues et des divers télégram mes ; il est donné lecture des lettres de M. le préfet, du maire, de plusieurs Sociétés Tauro machiques, de Mazzantini et enfin celle de M. le Sénateur Camparan, que nous sommes heureux de reproduire : La Serre-Saint-G audens, 5 ju ille t 1901. Monsieur le P résident , Je regrette bien vivement que l’état de ma santé me mette dans l’impossibilité absolue de me joindte à vous et d'assister à votre fête. Je serai de tout cœui avec vous tous aujourd’hui, regrettant de ne pouvoir dire moi-même à mes cliers concitoyens combien je suis ivj^ectueux de la liberté des autres et défenseur convaincu de la tolérance réciproque d e s opinions et des plaisirs d’autrui. Veuillez vous charger d ’être mon interprète pour leur dire que la génération qui nous succèdeia ne doit négliger aucune occasion pour développer chez la jeu nesse, tous les genres de courage et d’endurance qui seront, je le crois, bien nécessaires pour faire faccaux événements que nous réserve le siècle qui commence. Dites-leur aussi tous les regrets, d ’un ami bien dé voué, de ne pouvoir être au milieu d eux. V. C amparan , Sénateur. M. de Caumon porte un toast en remerciant les assistants d’avoir, si nombreux, répondu a son appel et boit à ses invités, à la presse, a la France et à l’Espagne. M. Reynis, rédacteur au journal le Figaro, le doyen de la presse, a en quelques mots îé Pondu aux paroles si bienveillantes de M. de C a u m on . M. Cabannes délégué de Bordeaux, remercie au n o m des aficionados bordelais de 1 accuei la position géographique de Toulouse qui forme le centre de la région. Mais je l’ai envisagé surtout pour l’utilité qui pouvait en résulter au point de vue de nos idées intangibles, car tant que je serai là je monterai une garde fidèle pour que notre idée fondamentale ne soit pas entamée. Je prouverai ainsi que si j’ai tâché de nie rendre utile dans la mesure de mes forces et à ma ville natale, en lui facilitant les moyens de profiter avantageusement des flots d’eau limpide qui nais sent chez moi, j’ai voulu aussi avec votreconcours, Messieurs, créer et maintenir une attraction qui amène l’été des flots d’étrangers dans notre cité ! De récompense je n’en attend pa$, votre appro bation, mes chers collègues, me suffit ; elle me prouve que je ne me suis pas trompé, et que la voie soutenue et suivie par votre comité est la bonne je l’en remercie comme je vous remercie tous de l'attention que vous avez prêtée a mes paroles et du concours précieux que vous nous donnez. Puissent nos efforts être un jour cou ronnés de succès et puissions-nous voir nos corridas aoprouvèes et réglementées pour la France entière. Vivent les aficionados! vivent les corridas! Vive Toulouse ! vive la France ! Fondée en 1897 dans un but essentiellement toulousain et pour créer à Toulouse un centre tau romachique dont la force et la cohésion oblige raient les imprésarios à respecter leurs promesses Le banquet vient de prendre fin. Les con et les règlements, la société des afficionados dont vives émoustillés par les vapeurs capiteuses nous fêtons aujourd’hui le 5 e anniversaire eût des vins généreux, s’égrènent, le cigare aux d’abord des commencements un peu pénibles. Ce pendant, avant toute assistance de la presse qui lèvres, vers le parc ombragé. E t pendant que nous ignorait alors, nous obtînmes de M. le M. Defîès photographie différents groupes, Maire de Toulouse, la fermeture des arènes du les tables sont enlevées en un clin d ’œil et une scène imm édiatem ent organisée. T o u t est prêt Busca Elles furent rouvertes sur notre demande cette même année 1 8 9 7 . ^ la première corrida pour le concert. digne de ce nom obtint un succès qui permit de La SaintHubert Toulousaine, habilement voir qu’à l’avenir on pourrait faire mieux, et atti dirigée par M. Soubiès et YAlliance Patrioti rer à Toulouse l’élément étranger qui se portait que, sous la direction de M. Cœnon, font ailleurs au grand détriment du commerce de notre entendre, dans le parc, leurs plus entraînantes ville. fanfares. E t Reynis, tutoyant dans un coin C ’est donc de l’indignation qu’est née notre Société, et elle est restée fidèle au but que s’étaient une bouteille de bière, de m urm urer à l’oreille tracés ses fondateurs. de Sahutié : Plusieurs sociétés financières se présentèrent B ie n q u e le s o n d u c o r s o it tr i s te a u f o n d d e s b o is , alors pour construire des arènes et donner des D a n s l e p a r c d e C l a i r f o n t , il m ’a l t è r e e t j e b o i s . corridas Consulté par la municipalité je donnai Mme la vicomtesse de Caumon, souriante, pour conseil d’accepter les propositions de la so fait son entrée dans l ’orangerie pour assister ciété Passicos, propositions dont un exemplaire est resté en mi possession J’avais reçu de bons ren au concert. Les membres de la presse, les seignements sur cette Société déjà connue à Dax et aficionados, les invités et quelques gentilles à Mont-de Marsan, et crus de mon devoir de lui demoiselles des environs prennent placé à leur faciliter l’entreprise qu’elle sollicitait : vous savez tour. comment j’en ai été remercié. Un orchestre de mandolines et guitares Remplis d’un désintéressement que personne ne attaque le paso doblqMazzantini. O 11 sait que peut contester, n’ayant jamais prêté aveuglément notre concours à telle ou telle Direction, notre le célèbre m atador est président d ’honneur de indépendance est complète et bien connue ; elle la Société des Aficionados toulousains. Puis M. Soubiès metTtissistance en joie par nous donne cette autorité que l’on doit accorder à ceux qui au-dessus des mesquineries et d~s peti de très amusants monologues. Sa verve, son tesses des intérêts personnels, placent l’intérêt gé naturel, son jeu comique lui valent des applau néral d’une grande ville et de l’art qu’ils enten dissements mérités. E t nous ne savons ce dent protéger. C ’est en protestant utilement, que qu’il faut le plus admirer en lui, ou son incon l’on peut empêcher l’exploitation du public et conserver à la Corrida l’intégralité qu’elle devrait testable talent, ou son empressement infati gable à le prodiguer. toujours avoir. Nous tenant en dehors de toute M. Eugène Reynis, toujours galant, a débité, attache avec les directions, nous sommes tout à fait libres pour les juger et ne devons rendre des comme il convient, un délicieux monologue en comptes à personne, ne recevant rien ’de personne. vers, sur la création de la femme. Encore un Certes, Messieurs, nous ne demanderions pas qui n’est pas disposé à capituler. mieux que de nous entendre avec les directeurs M. Luc, poète marseillais, s’est fait applau des arènes ; et nos justes revendications une fois dir dans ses œuvres d ’une divertissante origi reconnues, que de continuer nos bons offices à la nalité. 11 a avoué, dans un monologue, être direction ; Mais il y a des compromissions que l’on ne peut accepter, et si nous regardons autour enfant de la Canebière, mais dès les premiers de nous dans les plazzas voisines, il n’est pas une mots, tout le monde l’avait compris. Son suc Société qui ait été traitée par une direction comme cès n’en a pas été moins grand Au contraire. la nôtre l’a été, et cela contre tout principe de On a écouté, avec un plaisir d’autant plus justice, d’égalité, et je dirai même de savoir vivre. grand, q u ’on a rarem ent l’occasion de les Aussi, Messieurs, devons nous espérer un ave-- entendre, les poètes-chansonniers Raoul Damnir meilleur, qui remettra chacun à sa place et bral et Gaston de Parsac. Leur verve satirique donnera à notre vaillante société les droits qu’elle a si péniblement conquis. Il n’y a pas de besogne s’est donné libre cours et l’on a applaudi comme qu’elle n’ait lait pour conserver à Toulouse les toujours, c’est-à-dire chaleureusement, leurs corridas comme nous le désirons. On vous a dit chansons frappées au coin de l’esprit du meil déjà une faible partie de nos travaux, nous ne pou leur aloi. vons ici les développer tous, mais j’en remercie M. Solomiac a obtenu sa p art de succès, mes chers collaborateurs, car tous dans la mesure grâce à l’interprétation de Légitimus et Kodu possible y ont contribué. Nous avons été repré toïto. sentés partout où il y avait intérêt à l ’être pour Un incident se produit par l’arrivée d ’un nous. Votre président a été plusieurs fois à Nîmes, délégué des Com battants de 1870-71 qui vient Béziers, Narbonne, Carcassonne et Bordeaux et à ce propos, Messieurs, permettez-moi de remercier au nom du président, empêché, porter un toast ici tous les présidents et les comités de ces diverses au camarade de Caumon à l’occasion de son villes, qui vous ont témoigné dans la réception cinquantenaire, on sait en effet que notre hôte qui m ’a été faite, toute l’expression des bons sen était sous-officier au 7e chasseurs à cheval pen timents de confraternité qu’ils avaient pour vous. dant l’année terrible. Récemment à Bordeaux j’ai été de la part du toroE n tre temps, un groupe de mandolinistes, sport Bordelais, si bien représenté ici par son viceparm i lesquels le célèbre professeur Don M a président, l’objet d’une réception des plus flatteu nuel Pera Nevot, ont exécuté, à la vive satis ses, ainsi que de la part de l’Union des Aficionados bordelais. Je tiens à ce que ces Messieurs sachent faction des aficionados, quelques morceaux bien que je vous ai fait part dès mon arrivée de la espagnols, tels que Mazzantini, Frascuelo, dette de reconnaissance que nous avions contractée Pan g Toros, Sangre Tarera, etc., arrangés avec ces excellentes sociétés, auxquelles désormais spécialement pour la circonstance, par Pera nous resterons unis par les liens d’intérêts com Nevot, qui est un musicien distingué en même muns et de la meilleure confraternité. Aussi mon temps q u ’un merveilleux exécutant. Les pasos vœu le plus ardent, et c’est par là que je termine, dobles et jotas ont été brillam m ent enlevés, et est de voir la réalisation d’une pensée qui a déjà cela ne ne nous surprend pas,car il nous revient pris une grande envergure, je veux parler de l’Union Tauromachique de France, dont votre que ces mandolinistes font partie de l’Estudiantina la Palladienne, dont la réputation ne fait président a l’honneur d’être le représentant géné ral dans le Midi. J’ai surtout, Messieurs, rapporté que s’a c c r o îtr e , sous l’habile direction de cet honneur à la réputation de notre Société et à M. Delmas. Le fils du célèbre auteur de la Toulousaine, Musique Militaire, soliste M. Sterlin. 1er prix du Con servatoire de Bordeaux ; a) Air du Sommeil. — b) M. Defîès, étant présent à cette réunion, on Carcarolle. — c) Grand air ; n ’a pas voulu se séparer avant d ’avoir entonné 2° Lohengrin, Musique militaire ; 3° Ervin (air varié pour clarinette), Meister, Mu le chant local dont notre cité a le droit d ’être sique militaire, soliste, M. Dubosc; fière. Les soli ont été admirablement chantés 4° Le R égim ent de S am bre et Meuse, exécuté par la musique d’Ecole d’Artillerie de Tarbes, l’Orchestre par M. Foix. Je ne veux pas term iner ce compte-rendu du Casino et l’Harmonie Bagnéraise et MM. et Dames des Chœurs du Casino, sous la direction de M. F. sans mentionner la Dent de Sagesse, chantée, Rey ; 6 ’ Sonneries de Trompes de Chasse, par le Raillydans l’intimidité, par M. X ., qui m ’a prié de ne pas citer son nom par un excès de modestie Saison Bagnérais. Après le Concert, Bal à grand orchestre ; Illumi à moins q u ’il ne se soit rendu compte de l’ex nations. — Feux de Bengales. — Bataille de Confetti. Prix d’entrée : Un franc. traordinaire fausseté de son organe. La pluie Prix d’entrée pour toute la Journée: Un franc cin qui a commencé à tomber, à l’issue de la chan quante centimes. son, ne peut lui laisser le moindre doute à cet AVIS. — Toute carte d ’entrée p e rm a nen te et égard. Chroniqueur impartial, il était d é m o n ’ billets de fa veu r rigoureusement suspendus. * devoir de signaler le fait. * * Au résumé, cette fête a été des mieux Au C a s i n o . = Spectacles de la semaine : réussies. Il nous reste à féliciter les organisa Lundi 29' — L a F il’e de Madane A ngot ; teurs et à remercier Mme la vicomtesse et M.le Mardi 30. — Débuts de M. Béguin, l re basse chan vicomte de Caumon de la gracieuse et bien tante : Le Barbier de Scville ; Mercredi 31. — L a Grande Duchesse ; veillante hospitalité qu’ils nous ont offerte. Jeudi 1er août. — S i j étais Roi ; SANTIAGO. Vendredi 2. — Concert symphonique ; Samedi 3. — Les Dragons de Villars. -*$*-— £x-les-gAerm es. Toulouse-ThéâtFe nous avons un bon orchestre! Voilà ce que disent les baigneurs et touristes. Glissons sur le passé et disons que le maestro L aurent Luigini, que notre conseil municipal a eu l’heureuse idée de désigner à l’unanimité pour diriger l'orchestre municipal, a composé A P ETI TE FONCTIONNAIRE. — La un orchestre de premier ordre. Aussi, depuis tournée Brasseur nous a donné, le prem ier concert n ’est-ce qu’une suite de mercredi soir, sur la scène du succès, soit pour les solistes, soit pour les a r Capitole, une représentation de tistes musiciens que dirige avec a u ta n t de ta La Petite Fonctionnaire. lent que d’autorité M. Luigini. Pièce d’été, peu fatigante et digestive. Tous les grands maîtres anciens et modernes Il est bien évident que l’auteur, M. Alfred ont la plus grande place dans les concerts quo Capus, ne s’est pas f...ichu une méningite tidiens; ajoutons qu’ils sont interprétés de fa pour trouver son anecdote et pour écrire ses çon artistique, aussi répèterons-nous avec scènes. tous : Enfin nous aoons un bon orchestre ! Qu’une petite receveuse des postes, expédiée V erax. en province, s'y amourache d’un jeune vicomte et que, après quelques aventures où, plus fri vole, elle eût pu laisser quelques lambeaux de sa vertu, elle tombe néanmoins intacte, dans les bras du vicomte qui, pour la récompenser, épousera, — tout cela, on en conviendra, n ’est point très palpitant. TA UROMACHIE E t l’exécution n’est pas supérieure non plus. Mais quelques traits amusants et quelques a direction Passicos a y a n t , avec la mots d’esprit ; pas beaucoup, quelques uns. course du 14 juillet, terminé sa p r e L'interprétation est adéquate à l'œuvre ; mière temporada, remercie la popula elle touche plus souvent à la médiocrité q u ’à tion, la presse, les autorités et les sociétés tau rines de Toulouse, du bienveillant accueil et du la perfection. précieux concours qu’elles 11’ont cessé de lui témoigner ; elle ose espérer que cette confiance T H É Â T R E D /É T É et cette sympathie lui seront maintenues pen dant l ’exploitation de la deuxième temporada, qui commencera le 1 er septembre pour finir le ’a b o n d a n c e des matières nous oblige à réserver pour notre prochain numéro le 31 octobre. n fin E L compte rendu de Jeanne, le drame populaire de M. Fonarmes, dont le succès a été si grand à la première, grâce à l’excellence de son in terprétation et que nous allons applaudir de nouveau au premier jour. iis iit e t » lis iis vtr i£r ds ds ris CT»>t CXtJ. CXjJ. CtlA CX^J. rt>J. CX'J. CX'J, CXU. ftlA ÇXyj. STATIONS ET Tille» d’E a u x Dè nos Correspondants particuliers. MAISONS P ro d u its l o u s e , — Félix P o tin , 71, r u e A ls a c e -L o r ra in e , T o u D e m a n d e r le C a ta lo g u e g é n é r a l q u i v ie n t d e _____________________________________________ p araître. u to m o b ile s , B icyclettes, M ach in es à c o u d re , C offresf o r t s . R é p a r a t i o n s . — Delboy, m é c a n i c i e n , B o u l e v a r d C a r n o t , 6 4 , T o u l o u s e , en fa c e les A m é r i c a i n s . A jr é v o st , c o iffe u r, a n c i e n n e M a iso n D u r e t , e n fa c e la G a r e M a t a b i a u , T o u l o u s e . _______________________________ 1 du Béarn, 1 R u e Au Lx aToiles plus g ra n d e spécialité de S a in t-lto m e , T o u lo u se. T o i l e s e t L i n g e s d e la ré g io n . M a is o n s a n s frais et d e to u te co n fian ce. M a iLsaofna y estpt eé, c iTaol eu l odues e . C a—f é sT h E.é s , R hum s, R o d el. gagnères-de-g igorre. RECOMMANDÉES Laurens, 39, H u e C h o co lats, V a n ille s , C onserves alim en taires m a rq u e C o g n acs, V in s, ______________ r a n d S a l o n d e C o i f f u r e P a u l M a r c o u s , 75, R u e A l s a c e - L o r r a i n e , T o u l o u s e . ______________________________ G Pagès et Carrère, 44, Rue Alsace Lorraine, 44. Juillet 1901, grande fête popu P ap eterie G énérale laire de charité, au bénéfice de la Caisse Cordonnerie Toulousaine, r u e A l s a c e - L o r r a i n e , 1 1 , et P la c e E s q u ir o l .— E x p o s itio n p e r m a n e n t e . — R ic h e s des Femmes de France, avec le gracieux conm o d è l e s e x c l u s i f s à l a M & L & a B o n m a r c h é r é e l . cours de la Musique de l’Ecole d ’Artillerie de aptêm e ch ez Renardet, c o n f i s e u r s p é c i a l i s t e , r u e offertes Tarbes, de l’Harmonie Bagnéraise (Direction à t i t dr ee lgar aPcoi me umx .e , 6 3 . L e s b o î t e s d e b a p t ê m e s o n t _________ Bacquié), l’Orchestre et les chœ urs du Casino R u e d u P o i d s - d e - l ’I I u i l e , 4 e t 6 , ÂuT oMu l oénestrel, u s e , c o n c e s s io n n a ir e g é n é r a l d e s G raphopho(Direction F, R ey), et du Railly-Saison de nes C o lo m b ia P h o n o g r a p h C o m p a g n i e G é n é r a l e , s e u l Bagnères : G r a n d P r i x , P a r i s . E x p o s itio n 1900. D im a n c h e 28 B A 10 heures et demie, Concert aux Coustous (F. Rey, chef d’orchestre). A 1 heure, Réception à la Gare par l’Harmonie Bagnéraise. A 2 heures, Salles des Fêtes du Casino, spectacle offert à la Musique d’Ecole d Artillerie de Tarbes et à l’Harmonie Municipale de Bagnères: Les Dragons de Villars, opéra-comique en 3 actes. Prix d’entrée : Un franc. Distribution : Mme Âlba Petit (Rose Friquet) ; M|le Braquehais (Georgette) ; M. Fuld (Belamy); M. Lespinasse (Thibaut) ; M. Audisio (Sylvain). A 5 heures, Concert sur les Coustous, par la Musi que de l’Ecole d’Artillerie de Tarbes : 1° Marche Lorraine (Ganne) ; 2UOuverture de G u illa u m e Tell (Rossini); 30 S ig u rd , fantaisie (Reyer) ; 4° F a u s t, fantaisie (Gounod); 5° Rallet de Faust (Gounod). A 8 heures et demie précises. — Théâtre du Parc. — Concert Festival : 1° La Muette d-j Portici, jouée et chantée par la a rq u e b u sie r, 17, Pradal, F u sils de to u t sy stèm e, r u e d e s A r t s , 17, T o u l o u s e . p o rté e g aran tie. R evolvers de to u s m o d èles. C arab in es d e p ré c is io n d e c h asse et de salo n . A rm e s de c o m m a n d e . A rticles d e chasse. E c h a n g e et r é p a ra tio n s. _____________________________________________ LIS MALADIES DE L.\ PEAU Bou'.ons, Rongeurs, Chute des cheveux, Pellicules, etc , sont guéris ra ücalement par l'emploi de la P o m m a d e a n t i h e r p é t i q u e D é l i e u x . Prix, le pot, 1 fr. 5j ; par la poste, -i fr 65, mandat ou timbre-poste. — D é p u r a t i f d u S a n g 1, essence concentrée et iodurée D élieu x. 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