Les DEBATS Béjaïa Une «caverne d'Ali Baba» ambulante découverte Votre quotidien national Page 24 Le FLN renoue avec les clivages à l'approche du 10 congrès ème Saâdani-Belkhadem, le clash Les clivages s'accentuent et les passions se déchaînent au Front de libération nationale Page 3 (FLN) à la veille de son 10 congrès. ème Des mesures seront prises contre les faux bénéficiaires, promet le ministre Soupçons sur 125 000 logements sociaux Alors que l'Etat, à travers différentes formules, consent des efforts pour «loger» toutes les catégories de la population selon leurs moyens, il est à s'interroger sur le mode d'attribution, notamment pour ce qui est du logement social. Page 2 Recrutement dans le secteur de l'Education Selon le ministre des Moudjahidine «L a F r a nc e r e c o nnaî t r a , t ô t ou t a r d , Benghebrit rassure Saisie de quatre véhicules les crimes commis en Algérie» sans immatriculation sur la transparence du concours Tlemcen Page 4 Page 24 Les querelles personnelles dominent l’actualité Politique ou divertissement ? Par Nabil Benali L es deux pans les plus importants de notre système pluraliste que sont les partis politique et les médias, presse écrite et télévision confondus, viennent, une nouvelle fois, de donner la preuve qu’il est plus que temps de trouver mieux que ce qui existe en termes de personnel politique et de pratiques journalistiques. Cela, bien sûr, si l’on veut que ce pays retrouve la voie des alternatives crédibles dans tous les domaines. Mais avec la dernière sortie de Amar Saâdani contre Abdelaziz Belkhadem et les réponses de ce dernier au SG du FLN, toujours par médias interposés, nous voilà une nouvelles fois servis pour ce qui est devenu le menu quotidien des Algériens. A ces derniers, on continue en effet de présenter ces passes d’armes comme de l’information, l’actualité du moment, des faits politiques de la première importance, alors qu’ils ne sont que des querelles personnelles qui n’ont absolument rien à voir avec les besoins de la population. Et comme habituée à en faire sa une, son plat de résistance et ses choux gars, la presse semble incapable de manquer l’occasion et fonce tête baissée pour offrir au public le met le plus croustillant dont elle est capable : un match. Saâdani contre Belkhadem au sujet du FLN, Hanoune contre Saâdani à propos de la Constitution, Sellal contre Benyounes concernant la circulaire sur la vente de l'alcool, Saïd Sadi contre Saâdani dans la polémique sur Messali Hadj, Djilali Soufiane contre Nebbou lors des consultations sur la conférence du FFS, et la liste est encore longue : Kamel Daoud contre Abdelfattah Hamadache après la publication d’un roman, Hanachi contre Raouraoua dans le football ou encore Soudani contre Gourcuff, etc, etc… Dans toutes les controverses évoquées, avec la chute libre des capacités d’investigation sur fond d’explosion de la surface médiatique que l’on constate avec les télévisions privées, la multitude de journaux, sans compter Internet, il n’y a plus aucun sujet qui soit traité avec suffisamment de rigueur. Page 3 N ° 1 2 8 3 - Ve n d r e d i 2 4 - S a m e d i 2 5 a v r i l 2 0 1 5 A l'approche de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945, la question de la repentance refait surface, sachant que Paris ne montre aucune intention de s'excuser ou de dédommager les Algériens et se contente de discours prononcé par le président Hollande, en 2012, devant les députés algériens. Page 5 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1283 - Ven. 24 - Sam. 25 avril 2015 Des mesures seront prises contre les faux bénficiaires, promet le ministre Soupçons sur 125 000 logements sociaux Alors que l'Etat, à travers différentes formules, consent des efforts pour «loger» toutes les catégories de la population selon leurs moyens, il est à s'interroger sur le mode d'attribution, notamment pour ce qui est du logement social. Par Sofiane Aït Mohamed D e l'aveu même du ministre du secteur, plus de 125 000 logements de ce type sont vacants ou occupés par des tierces personnes. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a révélé en effet, jeudi, que plus de «125 000 logements sociaux publics étaient vacants ou occupés par r d s ui a g e R med Halfao h Par A C des personnes autres que les bénéficiaires réels ont été recensés à début avril», a fait savoir le ministre dans une déclaration à la presse en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. Les offices de gestion et de promotion immobilière (Opgi) ont lancé début avril une enquête à travers le territoire national pour recenser les logements sociaux publics vacants ou occupés par des non-bénéficiaires. Cette enquête se pour- suit, a ajouté le ministre pour qui le chiffre est appelé à la hausse. Sur la base des résultats de l'enquête, le ministère soumettra un rapport au gouvernement pour prendre les mesures nécessaires pour la régularisation de ces logements, notamment ceux cédés aux tiers en infraction à la loi. Il est à rappeler, dans ce contexte, qu'à chaque fois qu'il est procédé à l'affichage des listes de bénéficiaires, des protestations et parfois des émeutes sont signalées à travers tout le territoire. Souvent, ceux qui n'ont pas bénéficié de logements crient au «scandale», et accusent les commissions locales chargées du dossier de «parti pris», de «hogra» ou carrément de «corruption». par ailleurs, et dans un autre registre, le ministre a indiqué dans sa réponse à une question orale d'un membre du conseil de la nation sur la situation urbanistique du pays, que les constructions inachevées et non conformes aux règles d'urbanisme seront démolies si les propriétaires ne se mettent pas en conformité avant août 2016. Les délais fixés par la loi 08-15 relative à la régularisation des constructions ne seront pas prorogés, a-t-il averti, soulignant que plus de 70% des demandes soumises aux communes à cet effet ont été traitées. La réhabilitation du paysage urbanistique des villes et villages du territoire national est une priorité pour le secteur, mais il est difficile actuellement de concilier entre les exigences de quantité et de qualité en raison de la forte demande sur le logement, a encore soutenu le ministre. Cependant, a poursuivi M. Tebboune, avec l'élimination de l'habitat précaire à l'horizon 2016 et la progression dans la distribution des différents programmes de logement public, le secteur passera à l'étape d'amélioration qualitative. Il a annoncé que son département ministériel était en négociation, depuis une semaine, avec des pays européens sur un projet de jumelage au profit de l'Agence nationale d'urbanisme, notamment pour la formation de spécialistes. S. A. M. Affaire de l'autoroute Est-O Ouest Le procès reprend demain Le procès des 23 personnes impliquées dans l'affaire dite de l'autoroute Est-Ouest, reprendra demain près le tribunal criminel d'Alger. L'affaire a été reportée deux fois, la dernière remonte au 19 avril dernier, après que les avocats, au nombre de cinq, du principal accusé, Chani Medjdoub, se sont destitués de sa défense et retirés de ce procès. Les avocats de Chani Medjdoub se sont destitués après avoir constaté que le tribunal n'avait pas répondu «immédiatement» à leur demande de «nullité de la procédure judiciaire» dans l'instruction de cette affaire. Chani Medjdoub avait récusé des avocats commis d'office. «Je peux me défendre tout seul», avait-il soutenu, mais le président du tribunal criminel d'Alger, après avoir tenté de le convaincre qu'il ne pouvait se défendre dans une affaire criminelle requérant la présence d'une défense même commise d'office, a décidé d'ajourner ce procès d'une semaine pour donner à l'accusé le temps nécessaire pour trouver un avocat. Ce sont les mêmes avocats qui s"étaient destitués le 19 avril dernier qui défendront Chani Medjdoub demain, selon une source proche de ce collectif de défense. Il s'agit des Maîtres Tayeb Belarif, Amine Sidhoum et Zahia Aït Ammar ainsi que les étrangers, Maîtres William Bourdon et Philippe Penning. 16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une en fuite et quatre en détention, ainsi que sept entreprises étrangères (Chine, Japon, Canada, Espagne, Italie, Suisse et Portugal), qui doivent répondre de plusieurs chefs d'inculpation, notamment association de malfaiteurs, abus de pouvoir, corruption, dilapidation de deniers publics et blanchiment d'argent, selon l'arrêt de renvoi. R. N. Le douar des urbanistes elui qui, le premier, a pensé à la configuration des cités de ce pays devrait être honoré de la médaille de l'urbanisme. Il a eu le génie de ne pas chercher trop loin pour trouver l'architecture et les agencements qu'il nous fallait. Il a juste regardé au-delà de la ville, derrière les murs et il n'était pas sorcier de résoudre la question qui se posait, celle d'un habitat adapté à nos valeurs. Le douar. Les valeurs passant sur tout le reste, tant pis si beaucoup de choses essentielles à la vie en ville sont sacrifiées. On a eu droit à un toit, que demander de plus sans risquer de blasphémer. Et puis, du reste, on n'est pas dépaysé. Tout y est, la mosquée au milieu, le hammam mitoyen, le dispensaire... Que demander de plus ? Pour ceux qui demandent un plus, ils feront comme on fait au douar…aller en ville. Prendre le bus quoi ! Le douar reste un douar et ne laisse pas de place au superfétatoire. Prendre le bus demande, aussi, de le faire comme au douar. Il faut y aller de ces centaines de mètres ou de ces kilomètres vers la route qui mène à la ville. Il faut sortir du douar pour pouvoir le quitter. Au retour, on descend, de même, loin du douar. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse grand soleil. Que l'on soit jeune, vieux, malade ou handicapé. Chose qui pose problème et à laquelle les urbanistes n'ont pas pensé, c'est que le douar on ne le quittait pas souvent et parfois jamais. Le douar se suffisait de tout. La cité, elle, on la quitte tous les jours pour aller loin à la peine, et/ou dans l'urgence permanente et y retourner le soir venu. On la quitte, aussi, souvent pour tout et pour rien, pour des papiers, pour des courses… Heureusement, encore, que les besoins ne sont pas nombreux et même qu'ils se résument à l'essentiel. Se reposer, dormir et manger. L'urbaniste qu'on doit médailler a, par ailleurs, poussé à la perfection sa reproduction du douar. Autour du bâti, du terrain vague et rien que du terrain vague. Des vagues de poussière durant l'été et de la boue en hiver. S'il y avait des trottoirs et du goudron sur les passages, le schéma d'ensemble en serait dérangé, chose qui compromettrait la géographie des lieux. Et puis à quoi peuvent servir des trottoirs et du goudron en dehors de la ville ? Au douar, on vit de la terre et dans la terre. Au douar, la poussière et la boue font partie de l'habitat, on ne peut pas s'en plaindre. Notre urbaniste, on allait oublier, a fait beaucoup de sociologie avant de concevoir les plans adéquats. Il a même prévu l'intimité des ouvertures sur l'espace. Il n'y a pas toujours réus- si, mais il a pensé à préserver les balcons des regards extérieurs. Difficulté majeure, un appartement dans un immeuble, même planté dans la boue, ne fera jamais une maison traditionnelle. Des années après cette trouvaille urbanistique géniale, on se rend compte que s'est inventée une nouvelle sociologie, aux antipodes de celle du douar et de celle des valeurs défendues. La citédouar n'a pas eu les mêmes vertus que son modèle, elle les a même inversées. Elle a produit une société qui ne se reconnaît dans rien, qui pointe des paraboles vers le ciel à chercher une vie meilleure, par la procuration des images qu'elle chasse inlassablement, pour s'évader de la poussière et de la boue, loin du douar et de ses gardiens. Des images venues d'ailleurs, qui semblent décrire la vie que le douar cloné ne permet pas d'avoir et qui font espérer que de nouveaux urbanistes découperont l'espace et le peupleront autrement qu'en référence au douar. Elle a produit une jeunesse qui ne connaît pas le vert de la nature, et qui le détruit quand elle le rencontre au lieu de le cultiver, comme au douar. Un douar qui, luimême, n'est plus resté ce qu'il était et qui tente tous les jours de se débarrasser de ce qu'il n'est plus tout à fait. A. H. EVENEMENT N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 Le FLN renoue avec les clivages à l'approche du 10 congrès ème Les DEBATS 3 Révision constitutionnelle Saâdani-Belkhadem : le clash Les clivages s'accentuent et les passions se déchaînent au Front de libération nationale (FLN) à la veille de son 10 congrès. ème Menasra appelle les Algériens à adhérer au projet Le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a appelé hier le peuple algérien à adhérer au projet de révision constitutionnelle, soulignant la nécessité de le soumettre à référendum populaire. Les Algériens «sont appelés à adhérer au projet de révision constitutionnelle qui doit être soumis à référendum populaire», a dit M. Menasra lors d'une réunion avec les chefs de bureaux de wilaya du Front du changement. M. Menasra a préconisé de soumettre le projet de révision constitutionnelle à référendum populaire afin de conférer à la nouvelle Constitution la «légitimité», le peuple étant la source de pouvoir, a-t-il précisé. Après avoir souligné que «son parti avait répondu à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à participer aux consultations autour du projet de Constitution consensuelle», M. Menasra a appelé à «davantage d'efforts pour convaincre toutes les parties à y adhérer». Par ailleurs, le président du Front du changement a appelé à la protection de l'identité nationale et de ses constantes déplorant dans ce contexte les «tentatives visant à porter atteinte aux symboles de l'histoire de l'Algérie et de sa Révolution». «Tentatives vaines, car c'est l'identité nationale qui a unifié les rangs du peuple algérien et résisté face au colonialisme français et au terrorisme», at-il soutenu. Evoquant les derniers développements aux plans régional et international, M. Menasra a souligné que son parti «se félicite» de la médiation menée par l'Algérie pour le règlement des crises dans certains pays de la région, soulignant que la «stabilité de l'Algérie est liée à la stabilité du Mali et de la Libye». R. N. Dialogue intermalien à Alger Par M. Ait Chabane L e mouvement de redressement n'ayant pas parvenu à reverser Amar Saâdani après moult tentatives, revoilà Abdelaziz Belkhadem sortir de sa réserve observée depuis sa «déchéance politique» décidée par le président de la République, et déclarer la guerre à l'actuel locataire du QG de Hydra. Le secrétaire général du vieux parti n'a pas mâché ses mots en s'attaquant frontalement et virulemment à son prédécesseur à la tête du FLN. Lors d'une rencontre avec les mouhafedhs du parti organisée jeudi dernier à Alger, Amar Saâdani a vilipendé Belkhadem, l'accusant notamment de conspirer contre le camp du président avec, à la clé, des ambitions présidentielles à peine voilées. «Belkhadem porte bien son nom. C'est un khadem, (un serviteur) au profit de ses maîtres», a-t-il lâché, l'accusant en filigrane d'être l'un des instigateurs du livre-polémique écrit par un journaliste français dans lequel il a divulgué les noms de hauts responsables algériens détenteurs de biens immobiliers en France. Concrètement, Saâdani reproche à Belkhadem de fomenter un complot pour revenir à la tête du FLN et se présenter au nom du parti majoritaire à la prochaine élection présidentielle. Pour rappel, Abdelaziz Belkhadem avait convié des ministres et des membres du Comité central du FLN dans sa résidence à Club des Pins dans la capitale, à l'occasion d'une réception conviviale, dont les échos ont été répercutés par certains médias. Ce à quoi Belkhadem n'est pas resté de marbre, et riposté aussi virulemment aux accusations portées contre sa personne par Saâdani. Il qualifie notamment d' «insolence et de contre-vérité» les allégations concernant son éventuelle conspiration contre le camp du président Bouteflika, rappelant au passage qu'il avait fait campagne pour le président durant les quatre dernières élections présidentielles qu'il avait remportées. «Il n'a pas d'idées ni de programme», a-t-il encore martelé, appelant entre les lignes les militants et les cadres du FLN à redresser la barre et hisser le parti au niveau qui lui sied, afin, dit-il de l'extirper de «l'indigence politique et intellectuelle» dans lesquelles il s'est engouffré depuis l'intronisation de Saâdani à sa tête. Ce clash frontal entre Saâdani et Belkhadem augure d'une rude bataille à venir en perspective du 10 congrès du parti qui tarde justement à se concrétiser à cause de la grande confusion suscitée par le projet de révision constitutionnelle. Dans cette optique, Belkhadem, en dépit d'une perte de terrain depuis la débâcle qu'il avait essuyée au lendemain de la présidentielle du 17 avril 2014, semble renaître de ses cendres et revenir en force sur la scène politique en cette conjoncture indécise, confuse et énigmatique. L'on s'attend ainsi à une reprise des hostilités à la maison du vieux parti, comme à la veille de toute échéance importante. Amar Saâdani qui semble jusque-là diriger d'une main de fer les destinées du FLN aura donc fort à faire face à cette nouvelle vague de protesta menée cette fois-ci par un Belkhadem résolu de signer sa renaissance politique. M. A. C. ème Le chef de la Minusma optimiste Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mongi Hamdi, s'est dit optimiste quant au succès du Processus d'Alger par la signature de l'Accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes, à l'issue d'un entretien avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keita à Bamako. «Nous gardons l'espoir et la conviction que le processus d'Alger sera couronné de succès par la signature de l'Accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes maliennes, parce qu'il n'y a pas d'autre choix que de s'inscrire dans la logique de paix», a déclaré M. Hamdi après sa rencontre mardi avec le président Keita. «La signature d'un accord n'est que la première étape d'un long chemin vers la paix, la sécurité, la réconciliation et le développement que suppose la poursuite du dialogue», a reconnu M. Hamdi, également Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU. M. Hamdi a réitéré, lors de cette rencontre, le soutien total de la Minusma au président malien pour les efforts qu'il a entrepris pour aller de l'avant et signer l'accord de paix et de réconciliation au Mali. R. N. Les querelles personnelles dominent l'actualité Politique ou divertissement ? Par Nabil Benali L es deux pans les plus importants de notre système pluraliste que sont les partis politique et les médias, presse écrite et télévision confondus, viennent, une nouvelle fois, de donner la preuve qu'il est plus que temps de trouver mieux que ce qui existe en termes de personnel politique et de pratiques journalistiques. Cela, bien sûr, si l'on veut que ce pays retrouve la voie des alternatives crédibles dans tous les domaines. Mais avec la dernière sortie de Amar Saâdani contre Abdelaziz Belkhadem et les réponses de ce dernier au SG du FLN, toujours par médias interposés, nous voilà une nouvelles fois servis pour ce qui est devenu le menu quotidien des Algériens. A ces derniers, on continue en effet de présenter ces passes d'armes comme de l'information, l'actualité du moment, des faits politiques de la première importance, alors qu'ils ne sont que des querelles personnelles qui n'ont absolument rien à voir avec les besoins de la population. Et comme habituée à en faire sa une, son plat de résistance et ses choux gars, la presse semble incapable de manquer l'occasion et fonce tête baissée pour offrir au public le met le plus croustillant dont elle est capable : un match. Saâdani contre Belkhadem au sujet du FLN, Hanoune contre Saâdani à propos de la Constitution, Sellal contre Benyounes concernant la circulaire sur la vente de l'alcool, Saïd Sadi contre Saâdani dans la polémique sur Messali Hadj, Djilali Soufiane contre Nebbou lors des consultations sur la conférence du FFS, et la liste est encore longue : Kamel Daoud contre Abdelfattah Hamadache après la publication d'un roman, Hanachi contre Raouraoua dans le football ou encore Soudani contre Gourcuff, etc, etc… Dans toutes les controverses évoquées, avec la chute libre des capacités d'investigation sur fond d'explosion de la surface médiatique que l'on constate avec les télévisions privées, la multitude de journaux, sans compter Internet, il n'y a plus aucun sujet qui soit traité avec suffisamment de rigueur. Aucun thème ne se voit non plus consacré le temps qu'il devrait occuper, car la matière médiatique première, ce sont désormais les polémiques et les batailles rangées. Certes, il existe encore des enquêtes et des scandales, mais les lecteurs et les téléspectateurs en suivent les péripéties comme des feuilletons distrayants et qui ne les concernent en rien. Sur la vingtaine de chaînes «étrangères» privées, le programme phare est le talk-show où la réussite se mesure à l'agressivité que les protagonistes affichent les uns envers les autres. Encore la quête du match ! Le même constat vaut pour le monde de l'édition où le genre le plus vendeur en Algérie reste le livre révélation, surtout concernant l'Histoire et tout ce qui peut ressembler au procès du régime, voire le procès d'une figure du régime. Il est vrai que notre classe politique n'a plus grand-chose à offrir, en termes d'idées et de programmes. Après l'illusion qu'elle a réussi à entretenir au lendemain d'octobre 1988, plus personne n'est dupe de son niveau. Il est dommage, cependant, qu'une majorité de supports médiatiques s'en contentent et préfèrent cette matière là, à partir de laquelle une sorte d'information-spectacle serait plus facile à produire. Du divertissement en somme et non de l'information, puisque par définition, l'information est ce qu'on ne sait pas et qu'on a vraiment, mais vraiment besoin de savoir. N. B. ACTUEL 4 Les DEBATS Recrutement dans le secteur de l'Education Benghebrit rassure sur la transparence du concours Le département de l'Education nationale a annoncé que le concours de recrutement de nouveaux enseignants à des postes permanents, prévus pour le mois de mars dernier, sera organisé désormais durant le mois de mai en vue de pallier le déficit en enseignants dans son secteur. Le département de Bengebrit se porte garant de la transparence et l'équité de l'opération de recrutement. N° 1283 - Ven. 24 - Sam.25 avril 2015 Métro d'Alger La ligne Haï El Bard-El Harrach livrée en juin prochain La réception et l'exploitation de la ligne du métro d'Alger Haï El Badr-El Harrach est prévue au mois de juin prochain, a affirmé, jeudi à Alger, le ministre des Transports, Amar Ghoul, au cours d'une visite sur le site du chantier. A la station d'El Harrach-Centre, le ministre a indiqué que les travaux de réalisation de cette ligne sont avancés à 95% dans les stations et à hauteur de 99% pour les tunnels et la pose des voies, ce qui «devrait permettre ensuite le début des essais techniques avant de passer à l'exploitation», a précisé le ministre. La ligne de métro Haï El Badr-El Harrach compte quatre stations sur 4 km, et dont le coût de réalisation est de 110 millions d'euros. M. Ghoul a également souligné que l'extension d'El Harrach vers l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger sur 9 km avec huit stations sera achevée en 2018, soit en même temps que le nouvel a éroport. En plus de la station d'El Harrach, le ministre a visité le projet d'extension du lot place des Martyrs-Taleb Abderrahmane (Bab El Oued), alors que l'extension Grande-Poste-place des Martyrs sera livrée en 2017. Quant à l'extension Haï El Badr-Aïn Naâdja, le ministre a indiqué que les travaux de réalisation sont achevés à 95%. Mais, le projet, qui devait être initialement livré en avril 2015, a été retardé. Le ministre n'a donné aucune explication sur ce retard et aucune nouvelle date pour la livraison du projet n'a été annoncée. Quand au projet Aïn Naâdja-Baraki, les études sont terminées et «on est à la phase de préparation du lancement des travaux», a souligné M. Ghoul. R. N. Fermés à cause de la fièvre aphteuse Par Louiza Ait Ramdane L e concours pour le recrutement de nouveaux enseignants à des postes permanents sera organisé le 27 mai prochain. Près de 20 000 postes pédagogiques sont à pourvoir dans les établissements scolaires ou les postes issus des départs anticipés. Les postulants peuvent, dès à présent, déposer leur dossier de candidature au niveau des directions de l'éduction ou des établissements scolaires déjà désignés. Le dépôt des candidatures des postulants a débuté le 22 avril et devrait se poursuivre jusqu'au 12 mai prochain. Ces derniers pourront s'inscrire par le biais de l'Internet ou bien déposer leur demande auprès des diverses directions de l'Education de wilaya, explique le directeur des ressources humaines (DRH) du ministère de l'Education nationale, Abdelhakim Bellabed, s'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. Il indique que 18 profils pédagogiques ont été retenus pour les trois paliers d'enseignement (primaire, secondaire et universitaire), parmi lesquels figurent les langues, l'histoiregéo, les mathématiques, les sciences naturelles, les sciences économiques ou bien encore l'informatique. Ce concours est ouvert aux diplômés de l'université qui répondent aux conditions, aux contractuels et aux vacataires du secteur de l'éducation. Selon Abdelhakim Bellabed, toutes «les conditions nécessaires ont été réunies pour que le concours de recrutement des futurs enseignants soit réussi». Il rappelle, dans ce sens, que la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a adressé une lettre aux directeurs de wilaya de l'éducation dans laquelle il a été demandé d'accorder plus d'équité aux postulants ainsi que l'application rigoureuse des conditions de recrutement. La ministre insiste aussi pour que la réception des postulants soit la plus correcte possible et qu'ils puissent déposer leur dossier avec, non seulement de l'espoir, mais surtout avec beaucoup de sérénité. «Il a été également prévu des inspections inopinées dans les lieux de dépôt des candidatures pour une meilleure prise en charge des dossiers des postulants», ajoute le même responsable. Abdelhakim Belabed, qui reconnaît que beaucoup d'anomalies ont été constatées concernant les difficultés des inscriptions évoqué par certains candidats qui ont préféré recourir à Internet pour les inscriptions estime que le site en question a fait défaut, car, «il y avait une consultation intense, de par le nombre de candidats au même moment». «C'était un problème technique et c'est pris en charge», rassure t-il. Pour y remédier, le DRH au ministère de l'Education nationale relève qu'un index est opérationnel sur le site de son département, où sont précisés les sites retenus pour le dépôt des dossiers. «Et le recrutement se fera après examen des dossiers puis leur classification pour procéder enfin aux entretiens le 27 mai prochain», selon le même responsable, indiquant par ailleurs que ce délai «pourrait être prolongé s'il s'avère trop court pour recevoir tous les candidats». Le représentant du ministère de l'Education nationale tient à souligner que les candidats, parmi lesquels seront recherchés de futurs superviseurs qualifiés, seront recrutés sur la base d'une bonne qualification pédagogique, mais également de l'expérience acquise. Il indique, par ailleurs, que le ministère a prévu d'organiser, à l'avenir, d'autres opérations du même type pour renforcer davantage la qualité de l'enseignement dans ses diverses filières. L'invité affirme, par ailleurs, que l'organisation de ce concours n'entraînera pas de perturbations des examens de fin d'année, lesquels, ajoute-t-il, ont été prévus pour se dérouler «dans les meilleures conditions possibles». Pour rappel, la ministre a souligné auparavant, que le nombre avancé à diverses occasions et relatif aux besoins du secteur en prévision de la prochaine rentrée scolaire, «sera considéré à la hausse car les postes à pourvoir dépassent de loin les 7 000 prévus. Le secteur de l'Education nationale a recruté, l'année dernière, près de 150 000 enseignants, tous paliers confondus. Cela n'a pas totalement permis de combler le déficit enregistré dans le domaine. L. A. R. Réouverture des marchés aux bestiaux Les marchés aux bestiaux dans la wilaya d'El Bayadh ont retrouvé jeudi leurs activités habituelles, après une fermeture de 15 jours, à titre préventif, décidée par les pouvoirs publics après avoir décelé des foyers de fièvre aphteuse dans la wilaya. La réouverture de ces marchés intervient sur décision de wilaya, après avoir constaté une avancée dans la campagne de vaccination qui a touché jusque-là 80% du cheptel bovin, a indiqué le directeur des services agricoles de la wilaya, Ramdane Haïmoudi. L'opération, pour laquelle ont été mobilisées 13 équipes vétérinaires, se poursuit à travers la wilaya, a-t-il ajouté. La décision de réouverture de ces marchés aux bestiaux a été favorablement accueillie par les éleveurs, car constituant pour les éleveurs le principal espace de négoce du cheptel à même d'assurer les ressources nécessaires à la pérennité de leur activité, ont confié certains d'entre eux à l'APS. Les services de la wilaya avaient recouru à la fermeture temporaire des marchés aux bestiaux, à la suite de la détection de 34 foyers de fièvre aphteuse à travers 13 des 22 communes de la wilaya d'El Bayadh, selon le responsable de l'inspection vétérinaire de la wilaya, Saâd Houari. R. N. Tension dans les stations-sservice Retard dans l'acheminement de carburant, selon Yousfi Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a affirmé jeudi que les perturbations de distribution de carburant enregistrées récemment au niveau des stations-service étaient dues au retard accusé dans l'acheminement et l'approvisionnement en dépit de la disponibilité du produit, soulignant la nécessité d'augmenter les capacité de stockage. M. Yousfi qui répondait aux membres du Conseil de la nation lors d'une séance consacrée aux questions orales, a indiqué que les perturbations enregistrées récemment dans la distribution du carburant ne sont pas dues à une pénurie, la production étant stable, mais à des problèmes de transport liés notamment à la mise en rade des tankers en raison des conditions climatiques et à des difficultés d'acheminement (transport routier). Il a précisé que le déficit des capacités actuelles de stockage de l'Entreprise nationale de distribution et de commercialisation des produits pétroliers (Naftal) a accentué cette situation, ajoutant que ces capacités ne couvraient qu'une semaine des besoins du marché national en carburant. Le ministre a rappelé que des projets étaient actuellement en cours de réalisation pour porter les capacités de stockage à 30 jours à l'horizon 2020. Par ailleurs, les quatre nouvelles raffineries qui seront réalisées à l'horizon 2018-2019, seront dotées de centres de stockage d'une capacité de 300 000 tonnes chacune, a-t-il ajouté. L'élargissement du réseau de pipeline, estimé actuellement à plus de 1 000 km, devrait, quant à lui, se substituer au transport routier qui nécessite beaucoup de temps et qui mobilise des milliers de camions citernes pour sillonner le territoire national. Le marché national a connu récemment des perturbations d'approvisionnement des stations de carburant dans certaines régions du pays, suscitant une pression dans la majorité des stations sur fond de rumeur de pénurie, selon Naftal. Bilal L. HISTOIRE N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 Les DEBATS 5 Selon le ministre des Moudjahidine «La France reconnaitra, tôt ou tard, les crimes commis en Algérie» A l'approche de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945, la question de la repentance refait surface, sachant que Paris ne montre aucune intention de s'excuser ou de dédommager les Algériens et se contente de discours prononcé par le président Hollande, en 2012, devant les députés algériens. Par Nacera Bechar I l y a quelques jours, c'est un membre du gouvernement français, chargé des anciens combattants qui s'est déplacé en Algérie pour déposer une gerbe de fleurs à Sétif devant la stèle de Bouzid Chaâl, premier martyr des massacres du 8 Mai 1945. Un geste qualifié de «fort» par le responsable français, mais ce n'est pas l'avis des historiens et d'une partie de la famille révolutionnaire qui ne croit qu'a une vraie reconnaissance des crimes coloniaux. Dans ce contexte, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui avait accompagné le responsable français dans sa visite à Sétif, a indiqué, jeudi à Alger, que la France reconnaîtra, tôt ou tard, les crimes perpétrés contre le peuple algérien pendant l'époque coloniale. Dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a laissé entendre que l'Algérie ne renoncera pas à sa demande de reconnaître les crimes coloniaux. A ce propos, il dira en réponse à une question sur les dernières déclarations du président français, François Hollande : «Nous transmettrons le message de génération en génération (...) tout comme nous nous enorgueillissons de nos aïeux», a-t-il dit . Il a souligné également la récente visite en Algérie du secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la mémoire, Jean Marc Todeschini, la qualifiant d'initiative «appréciable», mais «insuffisante». Il a rappelé, à ce propos, les massacres commis par la France en Algérie durant et avant la Révolution dont les massacres du 8 Mai 1945, les effets des essais nucléaires dans le Sahara algérien et les tragédies générées par la ligne Challe et Morice. Le Petit Journal, émission de Canal +, a extrait une vidéo dans laquelle François Hollande doit débattre d'histoire avec une lycéenne qui le lance sur un sujet sensible et explique au président français que la France a mené «un génocide en Algérie». Hollande parle de «guerre d'Algérie et nous l'avons reconnue» et pas de génocide. «Un génocide c'est si nous avions voulu tuer tous les Algériens», lui répond le chef d'État. François Hollande reconnaît l'importance de cette histoire commune entre la France et l'Algérie. En France , une pétition a été lancée par les intellectuels français pour appeler le président de la République française à reconnaitre les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif. A ce jour, plus de 1 000 signatures ont été collectées sur le site français lesoranges.com. Pour appuyer cette démarche, la population française a été invitée à participer à un rassemblement ce 8 mai 2015 sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris de 15h à 17h. Dans le cadre des activités relatives à la commémoration des massacres, le ministre a annoncé l'organisation, les 4 et 5 mai prochain à Oran, d'une conférence sur la torture pratiquée à l'encontre du peuple algérien durant l'ère coloniale, soulignant que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de l'effort consenti pour faire connaître les tragédies endurées par les Algériens à ce N.B. moment de l'histoire. Grande bataille de Souk Ahras, Moment crucial de la Révolution de Novembre L a grande bataille de Souk Ahras, dont le 57 anniversaire sera commémoré dimanche prochain, est, sans conteste, un des moments les plus cruciaux de la glorieuse Révolution, estiment des historiens. Cette bataille d'une semaine débuta à Oued Chouk le 26 avril 1958 pour s'étendre jusqu'à Ouilene, non loin de Souk Ahras, puis vers les hauteurs de Hammam N'bails, dans la wilaya voisine de Guelma. Pas moins de 639 martyrs combattant dans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) tombèrent au champ d'honneur durant cet âpre engagement qui a aussi fait 300 morts et plus de 700 blessés parmi les troupes de l'armée coloniale française. Selon des sources historiques, le site de la bataille, accidenté et très difficile d'accès, avait rendu difficiles les déplacements des combattants de l'ALN, ce qui contraignit le commandement du 4 bataillon de l'ALN, basé près de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie), à franchir la ligne électrifiée Morice, près de Dehaoura (Guelma), pour expédier des armes en direction de la Wilaya II historique. C'est la découverte par les ème ème forces d'occupation, le 26 avril 1958, de cette tentative d'approvisionnement des maquis en armes et en munitions qui déclencha la grande bataille de Souk Ahras. «Les combats furent tellement féroces que les affrontements finirent par des engagements au corps à corps», se souvient le président de l'association des rescapés de cette bataille, le moudjahid Hamana Boulaâras qui affirme aussi que la première «étincelle» eut pour théâtre le site montagneux d'Oued Chouk, dans la région de Zaârouria, lorsque des troupes du 4 bataillon de l'ALN ont tenté de forcer la ligne électrifiée Morice à partir de Aïn Mazer, près de Sakiet Sidi Youcef. Selon M. Boualaâras, les instructions du commandement étaient fermes et claires : «Il fallait éviter tout accrochage avec l'ennemi pour ne pas mettre en péril la vie des moudjahidine et réduire la quantité d'armes et de munitions transportées». C'est sur le mont Boussalah que les premiers accrochages se produisirent entre l'armée d'occupation et l'une des trois katibas qui réussit à couvrir le passage de la caravane d'armes escortée ème par le reste des troupes de l'ALN, raconte M. Boulaâras. Les générations montantes doivent savoir. er Les générations montantes «doivent savoir qu'elles ont un passé glorieux dont elles peuvent légitimement s'enorgueillir», souligne Djamel Ouarti, professeur d'histoire à l'université de Souk Ahras. Ce fut, soutient-il, «l'une des plus grandes batailles de la guerre de Libération nationale, comparable à certaines grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale». L'armée françaises y avait engagé ses unités d'élite les plus aguerries, dont les 9 et 14 régiments de parachutistes, les 8 et 28 régiments d'artillerie et les 26 , 151 et 152 régiments d'infanterie mécanique dont la plupart des soldats et des officiers avaient pris part à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Indochine. En face, se sont dressées, ajoute M. Ouarti, les unités de l'ALN composées du 4 bataillon commandé par Mohamed-Lakhdar Sirine et ses adjoints Ahmed Draïa et Youcef Latreche, ainsi que plusieurs katibas chargées de transème ème ème ème ème ème ème ème porter des armes vers les maquis de Taher (Jilel), de Mila et de Skikda. Il rappelle aussi que La Dépêche de Constantine (quotidien colonial remplacé à l'indépendance par AnNasr, Ndlr) avait évoqué, au 1 jour de la bataille, l'ALN qui «tente de franchir la ligne Morice, conduisant à des actions des forces françaises pour intercepter les combattants arabes et leur armement». Deux jours après, le même journal change de ton et parle désormais de «franchissement réussi des rebelles» et «d'affrontements féroces près de Souk Ahras». Les Français aussi se souviennent et témoignent Si le souvenir de cette grande bataille est toujours vivace dans la mémoire collective des habitants de la région de Souk Ahras et des moudjahidine de la base de l'Est, il a aussi marqué les esprits dans les rangs de l'armée française. Cette dernière, en opération dans la région, n'a pas compris ce qui lui arrivait, comme en témoigneront, plus tard, le sergent Lasne et le lieutenant Saboureau, commandés alors par le capitaine Serge Beaumont, officier parachutiste français, qui tombera avec 32 de ses hommes. «Que s'est-il passé ? Nous sommes tombés en plein dispositif ennemi. Très supérieurs en nombre, très bien équipés et armés, les «fellaghas» dissimulés dans les arbousiers ont usé d'un stratagème. Notre habitude de l'emporter sur l'adversaire est telle que lorsque, à quelques mètres, les «rebelles» se découvrent, vision impressionnante de casquettes kaki, et feignent de se rendre, les bras levés, nos parachutistes cessent de tirer et se lèvent pour les capturer. A ce moment-là, un coup de sifflet strident déclenche avec une violence extrême des tirs à la cadence très rapide de mitrailleuse MG 42 (excellente arme allemande qui équipe fréquemment l'ALN, Ndlr) qui déciment les nôtres». Si la grande bataille de Souk Ahras ne décida pas du sort de la Révolution, elle prouva à la France coloniale, mais aussi au monde entier, que l'armée française n'avait pas affaire à des groupes de «rebelles» mais à une armée de libération née d'un peuple opprimé plus que jamais déterminé à vivre libre. R. H. ECONOMIE 6 Les DEBATS Coopération euro-m med Partenariat entre les entreprises algériennes et étrangères Le président du FCE rencontre plusieurs ambassadeurs Le partenariat entre les entreprises algériennes et étrangères était au centre des discussions entre le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) Ali Haddad, et les ambassadeurs d'Allemagne, de Grande-Bretagne et de la Suisse en Algérie, a indiqué l'organisation patronale, jeudi dernier, dans un communiqué. L ors de sa rencontre avec l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, Gotz Lingenthal, M. Haddad, a souligné l'intérêt des entreprises algériennes pour le savoir-faire allemand et qui «espèrent conclure des partenariats gagnant-gagnant», souligne le document. Considérant que l'Allemagne représente avec son industrie diversifiée, un «exemple» à suivre pour l'Algérie, le président du FCE a insisté, dans ce sens, que le forum était «prêt à jouer le rôle d'intermédiaire et œuvre à intensifier la coopération économique entre les deux pays». Pour sa part, M. Lingenthal a souligné l'existence d'une volonté politique des deux pays pour améliorer la coopération économique, rappelant que les relations économiques bilatérales ont enregistré une «avancée considérable» depuis la création, sous l'impulsion de la chancelière, Angela Merkel et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'une commission mixte qui se réunit régulièrement. Il a annoncé, à cette occasion, la visite en Algérie, du 11 au 13 mai prochain, du président de la Chambre arabo-allemande du commerce et d'industrie, Peter Ramsauer, qui sera accompagné d'une délégation composée d'une quinzaine de chefs d'entreprises. Par ailleurs, lors de son entrevue avec l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Andrew Noble, M. Haddad a assuré que la Grande-Bretagne est un partenaire «important» pour l'Algérie, en réitérant la disponibilité du FCE à accompagner les entreprises britanniques qui souhaitent investir en Algérie. Il a indiqué que les secteurs de coopération entre les deux pays sont multiples, tels que les finances où l'Algérie a besoin du savoir-faire britannique, la formation, l'agriculture et la sous-traitance. Le diplomate britannique a relevé, pour sa part, que «les entreprises anglaises mécon- naissent le marché algérien et les opportunités qu'il recèle», et c'est pourquoi les deux parties ont plaidé pour la nécessité de renforcer les relations économiques entres les deux pays, notamment entre les PME, selon le FCE. Avec l'ambassadeur de Suisse, Berset Kohen Muriel, l'accent a été mis sur le rapprochement entre les entreprises algériennes et suisses connues pour leur savoir-faire dans certains secteurs tels que l'agroalimentaire et les biens d'équipement et sur l'amélioration de la coopération via l'intensification des rencontres économiques. Bilal L. Production d'énergies renouvelables L'Algérie mise sur la baisse des coûts L' Algérie mise sur la baisse des coûts de production des énergies renouvelables à travers la fabrication des panneaux solaires et des appareils utilisés localement pour la concrétisation de son nouveau programme de développement de ce type d'énergies, a affirmé jeudi le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. Lors d'une séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Yousfi a souligné que son secteur visait à réaliser le programme sur les énergies renouvelables, adopté récemment par le gouvernement «à travers la baisse des coûts déjà élevés de la production après acquisition de l'expérience et expertise requises et la mobilisation des universités et des programmes de recherche». Le ministre a, dans ce sens, invité les investisseurs à s'orienter vers la fabrication des appareils et panneaux solaires pour contribuer à la réduction de leurs prix, afin de pouvoir générer l'électricité à partir de cette énergie propre, pour un coût avoisinant ou égal à la production de l'électricité à base de gaz. Evoquant le coût important de ce genre d'énergie, M. Yousfi a indiqué que la production d'un kiloWatt d'électricité généré à partir de l'énergie solaire équivaut actuellement au quadruple de la production de la même quantité à partir du gaz. A une question sur la possibilité de réaliser le programme de production de l'électricité à base des énergies renouvelables, le ministre a souligné qu'il s'agissait d'un problème financier, car le coût de cette énergie demeurait très élevé, précisant que les programmes seront tracés en fonction des capacités du pays. Le programme national de développement des énergies renouvelables basé essentiellement sur l'énergie solaire vise à produire 22 000 mégaWatt à l'horizon 2030, ce qui permettra d'augmenter la part d'électricité générée à partir des différents N° 1283 - Ven. 24 - Sam. 25 avril 2015 types d'énergies renouvelables à plus de 27% de la production nationale de cette énergie. Le secteur aspire à produire 400 mégaWatt d'électricité à base de l'énergie solaire à la fin 2015, avant d'atteindre progressivement 5 000 mégaWatt en 2020 et 17 000 mégaWatt en 2030. Ces quantités permettront, a-t-il poursuivi, de satisfaire les besoins croissants du marché de l'électricité et de garantir près de 120 000 postes d'emploi directs et indirects. L'exécution de ce programme sera accompagnée par des incitations fiscales et un plan de rationalisation de la consommation d'énergie. Evoquant le projet Desertec, le ministre a estimé inutile de parachever ce projet qui vise à approvisionner l'Europe de 20% de l'électricité consommée par le continent, alors que la majorité de ses pays enregistrent un surplus en électricité. Ghani I. Quatre projets innovants identifiés Quatre projets algériens portant sur la valorisation industrielle de produits agricoles ont été identifiés par le consortium chargé d'exécuter le Programme de coopération euro-méditerranéenne (Cinea), a indiqué, jeudi à Alger, Ali Ferrah, chercheur à l'Institut national de recherche agronomique d'Algérie (Inraa). Ces projets innovants ont été identifiés dans le cadre du 2 forum «Recherche industrie» organisé par l'Inraa dans le cadre de la mise en oeuvre du projet Cinea par un consortium constitué de six pays, dont l'Algérie, représentés par 11 institutions de recherche. Le premier projet concerne l'économie de l'eau et qui porte sur l'application de techniques permettant d'économiser cette ressource et d'utiliser moins de fertilisants chimiques, a expliqué M. Ferrah à l'APS, en marge de la clôture de ce forum de trois jours auquel ont pris part des chercheurs et des opérateurs algériens et maghrébins. Le deuxième projet a été proposé par une entreprise algérienne et porte sur la valorisation du safran étant donné les vertus multiples que de cette plante. Le troisième concerne la qualité intégrée des blés. «C'est une problématique formulée par des industriels algériens qui ont besoin d'un blé de qualité ayant les spécificités nécessaires pour fabriquer des pâtes alimentaires», a-ton souligné. Ces producteurs qui sont contraints d'importer ce blé de plusieurs pays pour satisfaire leurs besoins sollicitent les chercheurs, dans le cadre du projet Cinea, pour trouver des solutions permettant de produire localement ces variétés de blés recherchées. Le quatrième projet concerne la valorisation du lentisque, un arbuste possédant plusieurs vertus, dans le domaine de l'agroalimentaire, du cosmétique et de la santé. Le consortium avait organisé son premier forum à Paris durant lequel avaient été identifiés trois projets relatifs à la valorisation de la datte, du caroubier et de l'huile d'olive. Ces produits sont communs aux trois pays de la rive sud de la Méditerranée membres du consortium, à savoir, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. «Mais, ces projets vont servir tous les partenaires du consortium», a précisé M. Ferrah. «Ces forums sont en quelque sorte des incubateurs de projets car l'objectif est de transformer ces projets en start-up innovantes», a indiqué ce chercheur en soulignant la nécessité de travailler en réseau afin de tirer profit des expériences des autres pays et permettre le transfert de technologie. Formulés par des opérateurs économiques et des coopératives agricoles, ces projets sont prêts à être financés par des bailleurs de fonds et des financements privés. Financé par la Commission européenne, le projet Cinea a pour objectif de promouvoir la coopération euro-méditerranéenne pour le renforcement de l'exploitation de l'innovation dans le domaine agroalimentaire. Ce projet vise notamment la création d'un réseau de recherche dans l'industrie et le transfert technologique pour arriver à une agriculture durable et une agro-industrie compétitive et soutenir l'innovation pour renforcer les échanges entre la recherche et le secteur industriel. Bilal L. ème N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 Les DEBATS SANTÉ Programme élargi de vaccination Introduction prochaine de quatre nouveaux vaccins Quatre nouveaux vaccins seront prochainement introduits dans le Programme élargi de vaccination (PEV), a indiqué, jeudi à Alger, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, Smail 7 Durant l'année passée Plus de 600 cas de cancer recensés Six cents vingt six cas de cancer ont été recensés, en 2014, dans la wilaya de Chlef, a-t-on appris, jeudi, de la responsable du service de lutte contre le cancer de l'hôpital des sœurs Badj du chef-lieu de wilaya. Actuellement, le nombre global de cancéreux est «près de 800 malades» qui suivent un traitement, dont «un taux de plus de 50% composé de femmes atteintes du cancer du sein ou du col de l'utérus», a souligné D Siham Beraïkia, lors d'une journée de sensibilisation sur cette maladie organisée, à l'initiative de la direction de la Santé. Selon elle, le nombre de malades souffrant de cancer pourrait atteindre 1.300, en 2016 à Chlef, un chiffre nécessitant, estime-t-elle, le «redoublement d'efforts de la part de tous les partenaires actifs sur le terrain pour sensibiliser davantage sur cette maladie». Les médias devraient contribuer aux campagnes de sensibilisation, a-t-elle estimé, mettant en exergue la nécessité de créer des cellules d'écoute pour inciter les femmes au dépistage précoce. Elle a, également, appelé à un encadrement psychologique des malades, pour accompagner le travail des médecins spécialistes, tout en assurant un suivi médical aux malades issus des régions reculées de la wilaya. Un centre d'oncologie d'une capacité d'accueil de plus de 100 lits est, actuellement, en réalisation, à Chlef , en vue d'atténuer les souffrances des malades contraints de se déplacer vers des wilayas voisines, d'autant plus que le service oncologique de la wilaya ne compte que 32 lits, a informé le directeur de la santé, Mohamed Laytime. R. S. r L e vaccin polio injectable (VPI) sera introduit, selon le même responsable, avant la fin 2015 tandis que les trois autres (vaccins antirubéole, anti-oreillons et anti-pneumococcique) seront ultérieurement intégrés. Les autorités publiques ont introduit quatre nouveaux vaccins dans le PEV dans un souci d'améliorer et préserver la santé du citoyen, a affirmé M. Mesbah à l'occasion de la Semaine mondiale de la vaccination. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'engagement de l'Algérie vis-à-vis de l'OMS, a-t-il ajouté précisant que l'Etat avait consacré, à cet effet, 7.000 centres de vaccination en les dotant d'un staff technique qualifié. Selon le P Mesbah, la couverture sanitaire réalisée par l'Algérie dans le domaine de la vaccination a dépassé 90% qualifiant ce taux d'«acquis non atteint par certains pays avancés» avant de saluer l'engagement des pouvoirs publics à r assurer la disponibilité et la distribution des vaccins à travers toutes les régions du pays. Un cahier des charges relatif à la vaccination dans le secteur privé sera mis en place, a fait savoir le même responsable selon lequel il s'agit d'un «partenariat important» pour la promotion de la santé publique dans les deux secteurs. Le représentant de l'OMS en Algérie, Bah Keita a, de son côté, mis en avant le rôle de la vaccination dans la prévention des maladies infectieuses dans le monde et l'amélioration de la qualité de la vie. Le responsable du laboratoire biologique à Mustapha Pacha, P Mohamed Tazir (ex-directeur de l'Institut Pasteur) a insisté sur la transparence dans l'approvisionnement, la vaccination dans les secteurs public et privé et l'élaboration d'études sur les résultats de cette opération. Le P Abdenour Laraba, chef de service pédiatrie à l'hôpital Lamine Debaghine r r (Bab El-Oued) a appelé à la préservation des acquis réalisés par l'Algérie en matière de vaccination préconisant la vigilance et le suivi afin d'éviter le retour des maladies éradiquées en Algérie. Pour le spécialiste, la vaccination est la «colonne vertébrale» de tout système de santé et le «meilleur moyen» prouvé contre les maladies infectieuses ajoutant que l'insistance par certains spécialistes sur l'intégration de nouveaux vaccins s'inscrit dans le cadre des «développements survenus en Algérie et dans le monde ainsi que l'apparition de nouveaux virus». Pour sa part, le chef de service de pédiatrie à l'hôpital Frantz Fanon (Blida), le P Chawki Keddache a souligné la nécessité de revoir le système de vaccination notamment en termes de dosage surtout après la disparition définitive de certaines maladies en Algérie, a-t-il dit. R. S. r Association des diabétologues et endocrinologues libéraux Plus de 250 spécialistes en congrès P lus de 250 experts nationaux et internationaux en diabétologie et endocrinologie prennent part aux travaux du 3 congrès de l'Association nationale des diabétologues et endocrinologues libéraux (Andel), ouvert jeudi soir à Oran. «L'objectif de ce congrès est d'unifier les diabétologues et endocrinologues autour de thèmes tels que le diabète, la thyroïde, l'hypertension artérielle et donner un aperçu de ce qui se fait dans ces domaines à travers le monde», a déclaré à l'APS le vice-président de l'Andel, D Oussalah Khaled. Pour ce qui est des nouveautés en matière de traitement, le même spécialiste a cité les nouvelles molécules qui seront bientôt disponibles en Algérie, dont principalement la liraglutide pour le traitement du diabèe r te du type 2 et les inhibiteurs DPP4, une nouvelle molécule pour le traitement des diabétiques. «L'information est primordiale dans ce domaine, car ces médicaments sont susceptibles de rentrer en Algérie», at-il souligné signalant que tous les spécialistes les connaissent pour qu'enfin le ministère de la Santé puisse les mettre sur le marché. La situation du diabète en Algérie est alarmante. Des statistiques font savoir que de 8 à 11% des Algériens sont diabétiques. La situation risque de s'empirer si des décisions fermes en matière de diminution du sucre dans certains nombre d'aliments comme la limonade et d'obligation de l'éducation physique et sportive dans les écoles, ne seront pas prises. Au sujet de l'autre thème du congrès, D Oussalah Khaled a indiqué r que le choix est porté sur la tyroïde et la grossesse, «surtout que la tyroïde constitue un danger pour la santé de la femme enceinte pouvant causer des avortements, même pour l'enfant qui peut être sujet à des troubles de la croissance». Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette rencontre de 3 jours, dont «Le cœur et diabète», «HTA et diabète», «Dyslipidémie et diabète» et «Thyroïde et grossesse». Reda A. Hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira Remise en service du bloc opératoire Le bloc opératoire central de l'établissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf de Bouira a été remis en service, jeudi, après une opération de réhabilitation ayant touché ses différents services, a-t-on constaté. Le bloc opératoire central de l'EPH a été doté de tous les équipements nécessaires en vue d'assurer une bonne prise en charge des patients, a expliqué le directeur de l'hôpital, Boutmer Djamel, en marge d'une cérémonie présidée à l'occasion par les autorités locales. «Ce service a été réhabilité de façon à ce qu'il réponde aux normes internationales en matière d'hygiène et d'équipements», a-t-il souligné, ajoutant que l'opération de réhabilitation a duré plusieurs mois. Les travaux de réhabilitation ont été lancés en 2012 pour un montant de plus de 75 millions de dinars, a précisé de son côté le directeur de la santé publique de la wilaya, Boukherchoufa Saïd. Actuellement, ce service est composé de six salles d'intervention chirurgicales doublées est d'un service de radiologie équipé d'un scanner et d'un mammographe de dernière génération. Une cinquantaine de chirurgiens y seront affectés, dont 12 orthopédistes, trois neurochirurgiens, cinq chirurgiens pédiatres et sept médecins réanimateurs, a assuré M. Boutmer. Six gynécologues s'occupent, de leur part, de la prise en charge des tumeurs du sein ou de l'utérus, des accouchements par césarienne ou des interventions consécutives aux avortements, a-t-il expliqué. Pour l'heure, les spécialistes éprouvent d'énormes difficultés dans la prise en charge des malades au niveau du service des urgences qui ne comporte qu'une seule salle d'opérations. Le service des urgences a aussi bénéficié de travaux de réhabilitation ayant duré plusieurs mois, a indiqué le même responsable. R. S. 8 Les DEBATS RÉGIONS N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 Oran Skikda Campagne d'information sur le tri sélectif des déchets Une campagne d'information sur le tri sélectif des déchets ménagers a été lancée, jeudi, à Oran dans le cadre d'une opération pilote initiée par le R20 MED, bureau local de représentation pour la Méditerranée de l'Organisation internationale non gouvernementale (ONG) R20. «C ette action a pour objectif d'informer et de sensibiliser les citoyens à l'importance du tri sélectif qui sera mis en œuvre dès samedi prochain (aujourd’hui, ndlr)», a précisé à l'APS Rachid Bessaoud, directeur du R20 Med basé à Oran. La campagne se tient cinq jours durant au niveau des deux premiers sites retenus au titre de l'opération pilote, à savoir les quartiers AADL Pépinière et Akid Lotfi, situés à l'est de la ville d'Oran. Des cadres du secteur de l'environnement et des associations à caractère écologique participent à ces journées pour expliquer au public l'organisation du nouveau système de gestion des déchets. Dans ce contexte, des bacs spécifiques à la nature des objets résiduels (verre, métal, plastique, papier) sont mis en place dans les deux sites pilotes. Ces déchets seront ensuite acheminés par les agents de collecte vers les chaînes de tri du Centre d'enfouissement technique (CET) de Hassi Bounif avant d'être recyclés par des opérateurs spéciali- De nouveaux lycées pour diminuer la surcharge des classes Le secteur de l'éducation a bénéficié, dans la wilaya de Skikda, de onze nouveaux lycées destinés à diminuer le problème de surcharge de classes, a-t-on appris, jeudi, auprès de la direction de l'éducation. La répartition de ces projets à travers les communes a été effectuée par la direction du secteur en coordination avec les directions des équipements publics et de la planification et du suivi du budget, a précisé le responsable de la cellule de communication, Sadek Hefaidia. Deux autres lycées en réalisation dans les communes d'Oum Toub et de Mdjez Edchich, d'une capacité de 1.000 places chacun, seront réceptionnés «avant la prochaine rentrée scolaire», a fait savoir le même responsable. Huit autres établissements d'enseignement secondaire sont également en cours de réalisation dans les communes de Filfila, Collo, Azzaba, Zerdaza, Oued Zhour, Beni Zid, El-Marsa et Aïn Bouziane, a encore ajouté la même source, soulignant que le taux d'avancement des travaux de réalisation de ces projets est «entre 30 et plus de 60%». Par ailleurs, plusieurs collèges d'enseignement moyen (CEL) ont été également lancés en construction dans les localités de Filfila, Oum Toub, Collo, ElHarrouch, Tamalous, Salah Bouchaour, Ramdane Djamel et Hammadi Krouma, selon M. Hefaïdia. Reda A. sés, a indiqué le directeur du R20 Med. «L'opération de tri sélectif a été précédée d'un programme de formation au profit de plusieurs enseignants issus d'une dizaine d'établissements scolaires, et ce, à l'effet de mieux ancrer la culture environnementale chez les élèves», a-t-il souligné. Ce responsable a également rappelé que l'action initiée par son organisation matérialise le partenariat conclu entre le gouvernement algérien, représenté par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et l'ONG R20 (Regions of Climate Action). L'importance de l'industrie du recyclage sera au centre du 1 premier Forum international sur l'économie et l'industrie des déchets en Algérie (FEIDA 2015), prévu en septembre prochain à Oran, a signalé la même source. R. A. er Chlef 380 postes budgétaires dans le ministère de l'Education L e secteur de l'éducation nationale dans la wilaya de Chlef, offre trois cents quatre vingt (380) nouveaux postes budgétaires au titre d'un concours sur titre englobant les trois paliers scolaires (primaire, moyen et secondaire), a-t-on appris, jeudi, auprès de la direction du secteur. «La direction de l'éducation de la wilaya a entamé mercredi la réception des dossiers de candidature pour ce concours de recrutement, qui se poursuivra jusqu'au 12 mai prochain», a-t-on ajouté de même source, signalant l'affichage, au profit des concernés, de toutes les informations relatives au nombre de postes ouverts dans chaque palier, de même que les spécialités à pourvoir. La plus grande partie de ces postes revient au cycle primaire avec 190 postes offerts pour les langues arabe et française, alors que le cycle moyen a été destinataire de 185 postes. Pour l'année scolaire 2015-2016, la wilaya de Chlef prévoit l'accueil de près de 145.000 nouveaux élèves dans les classes de première année primaire, un effectif en hausse comparativement à l'année scolaire 2014-2015, qui a enregistré 120.000 nouveaux inscrits dans le cycle primaire, a indiqué, pour sa part, le chef du service concours et scolarité, Djamel Benfreha. Il a, également, fait part d'une prévision d'accueil de prés de 17.000 élèves en classes préparatoires, dont les inscriptions ont été entamées depuis le début du mois courant jusqu'à la rentrée scolaire prochaine, a t-il informé. Des classes seront ouvertes, durant la prochaine rentrée aux enfants aux besoins spécifiques, dont les autistes, en coordination avec la direction de l'Action sociale, a t-il ajouté, signalant l'ouverture programmée de trois nouvelles écoles primaires, attendues à la réception en septembre prochain. R. R El-K Kala (El-TTarf) Des battues pour lutter contre les chiens errants Des battues pour lutter contre la prolifération des chiens errants qui exposent les citoyens, notamment les enfants, aux risques de morsures pouvant entraîner la rage, vont être lancées à El-Kala (El-Tarf), a indiqué, jeudi, le président de l'assemblée populaire (APC), Ahmed Bentouili. Les battues organisées chaque lundi et jeudi, avec la collaboration d'un groupe de chasseurs professionnels, «demeurent, pour l'heure, insuffisantes pour venir à bout de ce phénomène», a affirmé cet élu qui a mis l'accent sur la vigilance des citoyens. De nombreux habitants d'El-Kala avaient fait part à plusieurs reprises de leur appréhension devant la multiplication de ces canidés déambulant à travers les rues à longueur de journée, et plus encore à la tombée de la nuit ou tôt le matin. Le président de l'APC d'El-Kala a rappelé qu'il y a quelques jours à peine, un jeune écolier de 7 ans, attaqué par un chien sans maître, n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un passant qui a pu faire déguerpir la bête au moyen d'un bâton. M. Bentouili en appelle également au «sens civique» des citoyens qui, selon lui, «ne doivent pas perdre de vue que les ordures ménagères que l'on dépose n'importe où, loin des bennes prévues à cet effet, sont une véritable ‘’invitation’’ aux chiens errants». R. N. Commune d'El-K Khemis (Djelfa) Raccordement au réseau de gaz naturel L es travaux de raccordement de la commune d'El-Khemis (environ 90 km au nord-ouest de Djelfa) au réseau de gaz naturel ont atteint «un niveau appréciable» d'avancement estimé à près de 80%, a-t-on appris jeudi auprès des services de la wilaya. Le projet consiste en le raccordement de 165 foyers de cette commune au réseau de gaz de ville, à travers deux réseaux de distribution et de transport, longs respectivement de 6 et de 22 km, a-t-on ajouté, précisant qu'une enveloppe de plus de 4,4 milliards de dinars a été affectée à la réalisation de ce projet, inscrit au titre de la deuxième tranche du quinquennal 2010-2014. Le programme en question englobe la réalisation de 2.026 raccordements au gaz naturel, à travers cinq communes de la wilaya. Il s'agit de Amoura (350 foyers), El-Guernini (263 foyers), Sidi Bayzid (360 foyers), Oum Aadham (445 foyers) et El-Khemis (165 foyers), et de la zone d'habitation secondaire du barrage Oum Droue (332 foyers), dans la daïra de Dar Chioukh. La wilaya de Djelfa a fait de «grands pas» en matière de raccordement au réseau de gaz naturel, une énergie aujourd'hui assurée au niveau de 29 sur 36 de ses communes, alors que des travaux sont en cours pour le raccordement de six autres collectivités d'ici à fin 2015, a-t-on souligné de même source. R. R. N° 1283 - Ven. 24 - Sam. 25 avril 2015 CONFLITS Les DEBATS Guerre en Syrie Yémen «Consultations séparées» avec les parties prenantes le 4 mai à Genève Pas de répit dans les raids, l'ONU nomme un nouveau médiateur Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, va entamer le 4 mai à Genève des «consultations séparées» avec les différentes parties prenantes au conflit syrien dans une tentative de relancer les négociations dans l'impasse, a annoncé hier l'ONU. mer dans la journée devant le Conseil de sécurité de l'ONU. L'objectif de ces consultations est de faire le point sur la situation «presque trois ans après l'adoption du communiqué de Genève» du 30 juin 2012, selon M. Fawzi. Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la 1 conférence internationale sur la question syrienne, appelée Genève 1. En quatre ans, depuis 2011, les violences en Syrie ont fait plus de 220 000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer. Le conflit avait débuté par des manifestations pacifiques réclamant des changements démocratiques. L'implication en 2013 des groupes jihadistes a rendu ce conflit encore plus complexe. En janvier, M. de Mistura avait estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour une nouvelle conférence internationale sur la Syrie, après l'échec de la conférence Genève 2 l'an dernier, tenue sous les auspices de l'ancien médiateur de l'ONU Lakhdar. M. de Mistura a été nommé le 10 juillet 2014 envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, en remplacement de M. Brahimi, qui avait jeté l'éponge à la fin mai 2014. AFP ère C es consultations auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, dureront de quatre à six semaines, a expliqué un porte-parole de l'ONU, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse. L'ONU n'a donné aucune précision sur les parties syriennes ayant été invitées. M. Fawzi a toutefois précisé que les groupes «terroristes» comme le Front Al-Nosra ou Daech (un acronyme de l'Etat islamique) n'ont pas été conviés à Genève. Mais, a-t-il souligné, «il y aura ceux qui ont des relations avec eux» et «qui peu- vent communiquer avec eux». «Les invitations ont été envoyées aux parties intéressées, en premier lieu aux Syriens, et bien sûr aux acteurs régionaux et internationaux», a-t-il dit. M. de Mistura rencontrera d'abord les représentants des Syriens, a-t-il ajouté. M. de Mistura doit s'expri- Deux otages d'Al Qaîda tués par erreur Obama présente ses excuses B arack Obama a annoncé jeudi la mort de deux otages occidentaux d'Al Qaîda, tués par erreur en janvier lors d'une opération américaine à la frontière pakistano-afghane, assumant la responsabilité de cette tragédie pour laquelle il a présenté ses excuses. Dans une brève déclaration au ton grave, le président américain a présenté ses condoléances aux familles de deux travailleurs humanitaires - l'Américain Warren Weinstein et l'Italien Giovanni Lo Porto tués «de manière tragique» dans cette zone très instable où les Etats-Unis mènent nombre d'opérations à l'aide de drones. Sur la base d'éléments rassemblés par les services de renseignement et de «centaines d'heures de surveillance», l'exécutif américain pensait qu'il s'agissait d'une base d'Al Qaîda, qu'il n'y avait aucun civil sur le site et que capturer les terroristes n'était pas possible, a expliqué M. Obama. «Je regrette profondément ce qui s'est passé», a-t-il déclaré. L'Italie a déploré «une erreur tragique», mais souligné que la responsabilité de la mort des deux hommes incombait «entièrement aux terroristes», contre lesquels elle a affiché sa détermination à continuer à lutter «avec ses alliés». La Maison-Blanche, qui a refusé de dire si des drones avaient été utilisés, a indiqué qu'une autre opération avait par ailleurs permis d'éliminer Adam Gadahn, un Américain converti à l'Islam, dit «Azzam l'Américain», qui était devenu porte-parole de la nébuleuse. Défendant la stratégie américaine dans cette région, M. Obama a souligné que, depuis les attentats du 11 septembre 2001, elle avait permis «d'éviter des attaques et de sauver des vies à la fois en Amérique et à travers le monde». La démocrate Dianne Feinstein, viceprésidente de la commission du Renseignement au Sénat, a réclamé une nouvelle évaluation des procédures en place afin de s'assurer que «tout est fait pour éviter la mort de civils innocents». Elle a jugé nécessaire la publication d'un rapport annuel sur le nombre de morts, «à la fois combattants et civils», provoqués par les frappes américaines. Warren Weinstein, 73 ans, avait été kidnappé par Al Qaîda le 13 août 2011 au Pakistan, à son domicile de Lahore (est). Il était apparu dans une vidéo diffusée par une branche d'Al Qaîda en mai 2012. Sa femme, Elaine, a souligné qu'elle ne disposait pas encore de «tous les éléments» entourant sa mort, et dit attendre les résultats de l'enquête indépendante qui sera menée par le gouvernement américain. Elle a cependant exprimé sa «déception» vis-à-vis d'Islamabad. «Il n'ont pas agi plus tôt lorsqu'une occasion (de le libérer) s'est présentée», a-t-elle déploré, 9 jugeant que le gouvernement pakistanais n'avait pas fait de ce dossier une priorité. La Maison-Blanche a précisé que les familles de deux otages seraient indemnisées. Giovanni Lo Porto, Sicilien de 39 ans, avait été enlevé le 19 janvier 2012 au Pakistan, en même temps qu'un Allemand, qui a été libéré en octobre 2014 à Kaboul. Les deux travailleurs humanitaires étaient employés par l'ONG Welthungerhilfe, et s'occupaient de construire des logements d'urgence après des inondations dévastatrices en 2010 au Pakistan, qui avaient touché jusqu'à 21 millions de personnes. M. Obama a précisé avoir ordonné la déclassification de cette opération qui a coûté la vie aux deux humanitaires «dès que la cause de leur mort» avait été déterminée. «Je l'ai fait parce que les familles méritaient de connaître la vérité», a-t-il ajouté, soulignant que les Etats-Unis devaient faire preuve de transparence «dans les bons moments comme dans les moments difficiles». «Nous allons réfléchir aux leçons que nous pourrons tirer de cette tragédie et aux changements qui devront être apportés», a-t-il dit. Amnesty International a estimé que la transparence dont avait fait preuve le président américain sur ce dossier était une «bonne chose». AFP La coalition menée par l'Arabie Saoudite a poursuivi jeudi ses raids contre les rebelles chiites au Yémen, au moment où l'ONU annonçait la nomination d'un nouveau médiateur, chargé de mettre fin à un conflit qui a déjà fait plus de 1 000 morts. Le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed remplacera le démissionnaire Jamal Benomar, critiqué par les partisans du président yéménite en exil, Abd Rabbo Mansour Hadi, et leurs alliés du Golfe. Sa nomination sera effective lundi prochain si aucun pays du Conseil de sécurité ne s'y oppose. Mais la reprise de pourparlers sous l'égide des Nations unies, ce que souhaitent les rebelles chiites houthis, ne pourra se faire qu'après un arrêt total des frappes, ont prévenu ces derniers. Or, deux jours après l'annonce par Ryad de la fin de la campagne aérienne déclenchée le 26 mars, les raids continuent. Dans la nuit puis jeudi, ils ont touché pratiquement toutes les zones où les rebelles sont présents: près de la capitale Sanaa (nord), à Hodeïda (ouest) et près d'Aden (sud), où des affrontements opposent toujours rebelles et combattants fidèles au président Hadi, selon des témoins. Dans cette grande ville du sud, six personnes ont été tuées et 56 blessées en 24 heures de combats, a affirmé jeudi à l'AFP, un responsable de santé. A Dhaleh, au moins 23 rebelles chiites ont été tués jeudi par des frappes de la coalition arabe, selon un bilan d'un responsable local qui n'a pas pu être confirmé de source indépendante. Un peu plus au nord, à Taëz, un responsable de la Croix-Rouge a indiqué à l'AFP qu'une de ses équipes avait retrouvé les corps de10 soldats après la prise mercredi par des rebelles d'un camp de militaires proHadi. Jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement yéménite en exil a accusé Téhéran, qui soutient les houthis, d'essayer de «violer le blocus maritime» imposé au Yémen pour empêcher que des armes ne parviennent aux rebelles.De hauts responsables américains ont toutefois indiqué que le convoi de bateaux iraniens soupçonné par les Américains de transporter des armes pour les rebelles chiites du Yémen avait fait demi-tour. Mais les bateaux, qui progressent lentement, «peuvent à tout moment» reprendre leur cap vers le Yémen, selon ces sources, précisant que les Américains «surveillaient de très près» ce convoi.En annonçant la fin des frappes mardi, le gouvernement saoudien avait précisé qu'il maintenant ce blocus et qu'il se réservait la possibilité d'intervenir de nouveau si des mouvements rebelles se faisaient menaçants. Les développements depuis 48 heures prouvent que «les conditions objectives d'un véritable cessez-le-feu ne sont pas réunies» et que «la guerre n'est pas finie», a estimé l'analyste émirati, Abdelkhaleq Abdulla.La poursuite des raids suscite par ailleurs des interrogations sur les raisons qui ont poussé l'Arabie Saoudite à annoncer la fin de la campagne aérienne. Les spéculations vont bon train à ce sujet. Certains mettent en avant des pressions internationales en raison des nombreuses victimes civiles du conflit, d'autres des conseils amicaux de pays occidentaux alliés de Riyad pour l'amorce d'un règlement politique et d'autres encore évoquent des négociations en coulisse qui ont déjà commencé avec des parties yéménites. L'Arabie Saoudite a fait l'objet de nombreuses critiques à propos du coût humain des raids, dont celles de Human Rights Watch, qui a demandé jeudi une enquête sur les bavures présumées de la guerre. AFP 10 Les DEBATS FRICAINES Côte d'Ivoire Désarmement ardu pour les derniers anciens rebelles «Celle-là, je ne la rendrai pas !» Kalachnikov rouillée à la main, Etienne, un ancien rebelle ayant aidé Alassane Ouattara à accéder au pouvoir en 2011, refuse de participer à l'opération de désarmement, qui entame sa dernière ligne droite en Côte A vec un millier de ses c o m p a g n o n s d'armes, Etienne (un prénom d'emprunt) occupe la caserne de la Brigade anti-émeutes de Yopougon, un quartier d'Abidjan meurtri par la crise postélectorale de 20102011. L'occupation, qui vise à obtenir de l'Etat des compensations – logement, intégration dans les forces de sécurité, argent... – dure depuis quatre ans. Mais Alassane Ouattara a douché leurs derniers espoirs la semaine dernière. «Tous les ex-combattants qui sont encore dans les camps militaires» doivent «libérer ces espaces avant le 30 juin 2015», a-t-il lancé, ajoutant qu'il n'y aurait «plus de recrutement dans l'armée». Régler le problème des anciens rebelles est devenu un enjeu majeur à six mois de la prochaine présidentielle, pour laquelle Alassane Ouattara fait figure de grand favori. Ces éléments, pour beaucoup venus du nord du pays, l'avaient aidé à accéder au pouvoir en avril 2011, après quatre mois de crise et deux semaines de guerre contre les forces de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010. Plus de 3.000 personnes avaient péri durant cette crise. Si 13.000 ex-rebelles ont intégré l'armée, selon un expert sécuritaire, de nombreux autres continuent de sévir en Côte d'Ivoire. En décembre dernier, l'ONG Human Rights Watch les accusait d'être responsables de multiples attaques armées, parfois mortelles, dans le nord du pays. «Je ne veux plus ‘’faire palabre’’ (me quereller) pour la politique», assure désormais Etienne, son fusil bien en évidence sur les genoux. Il dit en posséder deux autres. «Mais si j'entends qu'un des mes amis ex-combattants a un problème, je n'hésiterai pas à revenir l'aider», ajoute-t-il fièrement, avant de quitter les lieux sur sa moto, la mitraillette à peine dissimulée dans un sac. Selon Etienne, plus de 400 occupants de la caserne, dont une partie des bâtiments n'a jamais été achevée, garderont tout ou partie de leurs armes. D'autres ex-rebelles ont confirmé à l'AFP qu'ils ne rendront pas les leurs. Certains d'entre eux comptent ostensiblement leurs douilles, à quelques dizaines de mètres seulement des officiers de l'Autorité de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (ADDR), venus sur les lieux. Pour les inciter à rendre l'intégralité des munitions, l'ADDR, une agence mandatée par le gouvernement, a fixé un quota : chacun doit restituer au moins 210 balles pour pouvoir bénéficier d'un accompagnement professionnel et financier. Mais cette approche à de gros ratés. Zamblé, l'air sérieux, part à la rencontre des agents, un impressionnant collier d'une centaine de balles autour du cou. Faute d'en rendre suffisamment, il est toutefois éconduit, et s'en revient, les douilles bien en évidence, à la caserne. Ces munitions l'accompagneront dans son retour à la vie civile. Quelque 53.000 ex-combattants sur 74.000 ont déjà été démobilisés, affirme à l'AFP le directeur de l'ADDR, Fidèle Sarassoro. Selon plusieurs experts, ces chiffres sont exagérés pour des raisons politiques. Les bénéficiaires du programme, après un mois passé dans un site de «resocialisation», suivent au moins deux mois de formation professionnelle, payée 40.000 francs CFA mensuels (60 euros). Ils perçoivent une somme forfaitaire de 800.000 FCFA (env 1.200 euros) s'ils ne trouvent pas d'emploi. AFP RDC Trois agents de la mission de l'ONU enlevés T rois agents de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ont été enlevés, jeudi, au Nord-Kivu, a-t-on appris de source onusienne à Goma, capitale de cette province de l'est du pays. «Trois agents de la Monusco, dont un international et deux nationaux de UN-MAG, ont été kidnappés à Kibumba», à une trentaine de kilomètres au nord de Goma, a déclaré cette source à l'AFP. UN-MAG est l'unité de la Monusco chargée du déminage et de la neutralisation des munitions non explosées au Nord-Kivu, région ravagée par les conflits depuis plus de vingt ans. Selon la source onusienne, les employés de la Monusco faisaient route vers Rutshuru, à plus de 60 km au nord de Goma, et ont été enlevés vers 17h30 (15h30 GMT). «Nous ne savons pas où ils ont été emmenés», a-t-on ajouté de même source, sans préciser davantage les circonstances de l'enlèvement ni la nationalité de l'employé étranger enlevé. Parlant sous le couvert de l'anonymat, un officier de l'armée congolaise a indiqué avoir trouvé avec ses hommes vers 18h (16h GMT) «une voiture de la Monusco marquée UN-MAG» dans les environs de Kibumba. «Le moteur tournait et la voiture était vide. Apparemment, ceux qui étaient dedans ont été enlevés», a-t-il ajouté. Selon un responsable des forces de sécurité locales, le véhicule a été retrouvé entre Kibumba et Rugari, localité située à une dizaine de kilomètres au nord de Kibumba, sur la route de Rutshuru. La nouvelle de l'enlèvement des trois membres de la Monusco survient alors que le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, est en RDC. Il a notamment eu des discussions avec les autorités afin d'aplanir les divergences entre la mission onusienne et le gouvernement de Kinshasa. Jeudi, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a déclaré à la presse avoir été informé de «l'infiltration d'une centaine de militaires rwandais» en territoire congolais du côté de Kibumba, localité frontalière du Rwanda. AFP N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 Crise en Centrafrique Report du Forum de Bangui à début mai Le Forum de Bangui, qui devait se tenir à partir de lundi et doit réunir des représentants de tout le pays pour trouver des solutions durables à la crise en Centrafrique, a été reporté à début mai, selon un décret lu à la radio jeudi. «Le chef de l'Etat de transition, Catherine Samba Panza, a décidé de tenir compte de la disponibilité du médiateur international dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, pour décaler la tenue effective du forum national de Bangui», a expliqué Anicet Clément Guiyama Masogo, conseiller politique à la présidence centrafricaine. Au moins 680 délégués de Bangui, de l'intérieur du pays, ou encore de l'extérieur ainsi que des représentants de la communauté internationale, doivent participer à ce forum qui doit avoir lieu du 4 au 11 mai et se situe dans la logique de l'accord de cessation des hostilités de juillet 2014 à Brazzaville. Des consultations ont été menées en 2014 et 2015 dans tout l'arrièrepays avec le concours des forces internationales, pour permettre aux populations de désigner leurs représentants et faire part de leurs attentes aux autorités. Si le principe du forum est unanimement accepté, le Conseil national de transition (CNT, parlement transitoire), la classe politique et la société civile ont critiqué des aspects de son organisation, conduisant la présidente à plusieurs réaménagements. R. A. Législatives au Bénin Cotonou ferme ses frontières terrestres Les frontières terrestres du Bénin avec ses pays limitrophes seront fermées dès la nuit du 25 au 27 avril en vue de favoriser le bon déroulement du scrutin législatif du 26 avril, selon un communiqué du ministère béninois de l'Intérieur, de la sécurité publique et des Cultes publié vendredi. Le Bénin partage ses frontières terrestres à l'est avec le Nigeria, au Nord avec le Niger, au nord-ouest avec le Burkina Faso et à l'ouest avec le Togo. Plus de 4,5 millions d'électeurs béninois sont attendus aux urnes le 26 avril prochain, pour élire les 83 députés devant siéger au Parlement. Mardi dernier, des sources diplomatiques à Cotonou ont indiqué que l'Union africaine (UA) va envoyer 40 observateurs au Bénin pour surveiller ces élections législatives. Cette équipe d'observateurs, qui sera dirigée par l'ancien président intérimaire du Mali, M. Dioucounda Traoré, observera le processus préélectoral, à savoir la campagne électorale, la distribution des cartes d'électeurs, le déroulement du scrutin et la phase post-électorale, notamment la proclamation des résultats du scrutin, selon ces sources. R. A. Guinée Un mort dans une manifestation de l'opposition U ne personne a été tuée et quatre autres blessées lorsque les forces de l'ordre tentaient, jeudi, d'empêcher une manifestation de l'opposition dans le centre-nord de la Guinée, ont affirmé une source hospitalière et des témoins. «La victime a été battue à coups de matraque par les forces de l'ordre», à Labé, fief de l'opposition dans le centre-nord du pays, a déclaré une source hospitalière, citée par l'AFP, précisant qu'il s'agissait de Ousmane Bah (25ans). Le climat était très tendu jeudi entre manifestants et forces de l'ordre dans la ville, où le marché central, les écoles et des stations-service étaient fermés. A Conakry, le porte-parole de l'opposition Aboubacar Sylla a confirmé un mort à Labé, sans autre indication. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher une délégation conduite par l'ex- Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, d'en sortir, selon l'AFP. A Kindia, à 130 km à l'est de Conakry, des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont fait deux blessés, un gendarme et un manifestant, selon la même source. Le vice-président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG), principal parti d'opposition dirigé par M. Diallo, Fodé Oussou Fofana a fait état de plusieurs dizaines d'arrestations dans les rangs de l'opposition à Kindia, une information confirmée de source sécuritaire. L'opposition guinéenne avait appelé plutôt à manifester dans tout le pays contre le «calendrier électoral de la discorde», alors que le président Alpha Condé a de nouveau exclu toute possibilité de revoir la date de la présidentielle (octobre 2015) et des locales (2016). R. N. 12 Les DEBATS EN DEBAT LES ÉTATS-UNIS FINANCENT DES MÉDIAS «ÉTRANGERS INDÉPENDANTS» N° 1283 - Ven.24 - Sam.25 avril 2015 Par Julie Lévesque L e magazine étasunien Foreign Policy a publié récemment un texte intitulé Les hurluberlus, les trolls et les idiots utiles (Cranks Trolls and Useful Idiots), dans lequel l’auteur, Dalibor Rohac, traque « les guerriers de l’information de la Russie » lesquels ont selon lui infesté le web de mensonges et de propagande sur des sites web potentiellement payés par le gouvernement russe. Rohac écrit: Tout au long du conflit dans l’est de l’Ukraine, ces sites ont systématiquement régurgité la propagande russe, répandant des mensonges, des demi-vérités, et des théories du complot, souvent directement traduits du russe […] L’hebdomadaire tchèque Respekt a publié un article de fond sur le mystérieux site de « nouvelles » Aeronet (également connu sous le nom AENews). Lancé en 2001 par des passionnés d’aviation, le site a changé de propriétaire plusieurs fois. Depuis l’été 2014, il a régulièrement publié des articles accusant le nouveau gouvernement ukrainien de fascisme et alléguant que des mercenaires étasuniens et britanniques se battaient dans l’est de l’Ukraine. (Dalibor Rohac, Cranks, Trolls, and Useful Idiots, Foreign Policy, 12 mars, 2015) Premièrement, regardons la faiblesse des allégations dans l’article. L’auteur accuse des médias de faire exactement ce que lui-même et les médias traditionnels étasuniens font généralement lorsqu’ils traitent de questions touchant à la politique étrangère, comme la question ukrainienne : ils «[régurgitent systématiquement la propagande étasunienne, répandent] des mensonges, des demi-vérités, et des théories du complot ». Ils ont toutefois l’avantage de ne pas avoir besoin de traduire quoi que ce soit. Apparemment pour Rohac, un article écrit en russe est nécessairement de la propagande russe. C’est aussi simple que cela : les Russes ne produisent tout simplement pas de contenu journalistique honnête. Cet argument à propos de textes « directement traduit de sources russes » n’est pas seulement faible, il est xénophobe. Les exemples de l’auteur pour prouver ses points sont faibles. Aeronet n’est pas le seul site à avoir non seulement accusé, mais aussi prouvé la nature fasciste du gouvernement ukrainien. De nombreux médias indépendants ont publié de nombreux articles à cet effet, démontrant que plusieurs figures clés au sein du gouvernement non élu sont des néonazis et que le Bataillon d’Azov est rempli de membres liés à des groupes néonazis: Svoboda et le Secteur droit (Right Sektor) (sans compter les anciens membres du défunt parti fasciste UNA-UNSO), ont non seulement intégré le Cabinet, les deux principales entités néonazies se sont vues confier des positions clés qui leur accordent de facto le contrôle des forces armées, de la police, de la justice et de la sécurité nationale . Alors que le parti de Iatseniouk contrôle la majorité des portefeuilles et que le chef néonazi de Svoboda, Oleh Tyahnybok, n’a pas eu de poste ministériel important (apparemment à la demande de la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland), les membres de Svoboda et de Secteur droit occupent des postes clés dans le domaines de la défense, de l’application de la loi, de l’éducation et de l’économie.(Michel Chossudovsky, Les États-Unis ont installé un gouvernement néonazi en Ukraine, Mondialisation.ca, mars 2014) Même les grands médias comme The Guardian et la BBC ont admis que « de nombreux membres [du Bataillon d’Azov] ont des liens avec des groupes néonazis », bien qu’ils minimisent leurs propres déclarations en disant que leur présence est « exagérée »: « Je n’ai rien contre les nationalistes russes, ou une grande Russie », a déclaré Dimitri, [un membre du bataillon d’Azov...] «Mais Poutine n’est même pas un Russe. Poutine est un juif. » Le symbole du bataillon n’est pas sans rappeler la Wolfsangel nazie, même si le bataillon prétend qu’elle représente en réalité les lettres N et I superposées, signifiant « idée nationale ». Bon nombre de ses membres ont des liens avec des groupes néonazis et même ceux qui rient de l’idée qu’ils soient des néonazis ne l’ont pas nié de manière très convaincante. (Shaun Walker, Azov fighters are Ukraine’s greatest weapon and may be itsgreatest threat, The Guardian, 10 septembre 2014) Mikael Skillt est un tireur d’élite suédoise ayant sept ans d’expérience dans l’armée et la Garde nationale suédoise. Il se bat actuellement avec le Bataillon Azov, un groupe armé volontaire pro-ukrainien dans l’est de l’Ukraine […] Quant à ses opinions politiques, M. Skillt préfère se qualifier de nationaliste, mais en réalité, ses points de vue sont typiquement néonazis [...] M. Skillt croit que les races (sic) ne devraient pas se mélanger. Il dit que les juifs ne sont pas des Blancs et qu’il ne faut pas les mélanger avec les Blancs. Son prochain projet est d’aller se battre pour le président syrien Bachar al-Assad parce qu’il croit M. Assad se tient debout face au « sionisme international ». (Dina Newman , Ukraine conflict: ‘White power’ warrior from Sweden, BBC News, 16 juillet 2014) En ce qui concerne le deuxième argument de Rohac relativement aux mercenaires occidentaux qui se battent en Ukraine, en mai dernier plusieurs médias ont rapporté que les mercenaires de la société militaire privée Blackwater, désormais appelée Academi, opéraient en Ukraine. L’information n’est pas venue du Kremlin, mais plutôt d’une source médiatique allemande et a été publiée par le média de masse allemand Bild am Sonntag : Environ 400 mercenaires d’élite de la société étasunienne notoire de sécurité privée Academi (anciennement Blackwater) participent à l’opération militaire ukrainienne contre les manifestants antigouvernementaux dans les régions du Sud-Est du pays, selon un média allemand. Citant une source du milieu du renseignement, le journal Bild am Sonntag, écrivait dimanche que les employés d’Academi sont impliqués dans la répression militaire de Kiev envers les militants pro-autonomie près de la ville de Slaviansk, dans la région de Donetsk. (400 US mercenaries ‘deployed on ground’ in Ukraine military op, Rt.com, 11 mai 2014) Quelques jours après les révélations allemandes, le magazine français Paris Match a publié un article citant des témoins affirmant avoir vu des mercenaires étrangers sur le terrain en Ukraine : Plusieurs témoins assurent avoir entendu certains des miliciens parler avec un fort accent de l’ouest ukrainien. Ils ont aussi remarqué plusieurs hommes venus du Caucase, possiblement des mercenaires tchétchènes. D’autres, ne parlaient jamais, semblaient étrangers à la région. Le photographe de guerre Jérôme Sessini a passé près d’une heure à côtoyer ces miliciens avant qu’ils n’ouvrent le feu. « Ce n’est pas une certitude, mais à leur attitude générale et à leurs gestes très précis, j’ai eu la nette impression – disons à 95% – qu’il y avait des mercenaires américains ou formés par les Américains parmi eux » explique Sessini, qui a côtoyé pendant plusieurs années les hommes des sociétés de sécurité privée américaines lors de ses reportages en Irak et en Afghanistan. Plusieurs de ces hommes étaient masqués, ou drapés dans des keffiehs, ce qui rend difficile de pointer qui parmi eux a tiré les coups mortels. (Alfred De Montesquiou, Révélations sur la tuerie Krasnoarmeïsk , Paris Match, 15 mai 2014) À la fin janvier de cette année, un homme armé en uniforme parlant clairement avec un accent anglais a également été filmé par un réseau de télé local ukrainien. Il a ensuite été identifié comme étant Christopher Garrett alias Leon Swampy . Selon RT, il n’était pas le seul : « Des gens armés en uniforme parlant couramment l’anglais sans accent ont été repérées à Marioupol après un tir de roquette, alimentant les allégations selon lesquelles des membres de sociétés militaires privées étrangères servent au sein des troupes ukrainiennes. (Ukraine: Military-Clad English-speakers Caught on Camera in Mariupol Shelling Aftermath. Who Are They?, RT 26 janvier 2015) Le recrutement de combattants pour l’Ukraine par des Français est un fait également bien documenté. L’ancien membre de la Légion étrangère Gaston Besson a fait du recrutement pour le Bataillon d’Azov. Donc, comme nous pouvons voir, ce que l’auteur de Foreign Policy qualifie d’« accusations » et d’« affirmations » sont en réalité des faits vérifiés et facilement vérifiables pour quiconque sait se servir d’un ordinateur. Rohac admet qu’« il n’y a aucune preuve directe reliant le site Aeronet à la Russie », tout en suggérant qu’« il est géré par un indi- vidu ou une organisation dont les motifs sont étroitement alignés avec ceux du Kremlin ». Les raisons qu’il invoque pour justifier le lien possible sont peu convaincantes : « le contenu politique du site, le secret qui l’entoure et son apparence relativement professionnelle ». En outre, souligne Rohac, l’éditeur d’Aeronet affirme qu’il se rend parfois à Moscou pour affaires, ajoutant qu’il a « des amis en Russie. » Cela ne prouve rien et ne tiendrait pas devant un juge. Le site Areonet est clairement critique des États-Unis et de la propagande antirusse, mais cela n’implique pas systématiquement un financement russe. Il existe de nombreux organes de presse occidentaux indépendants, y compris celui-ci, qui expriment un point de vue similaire et n’ont aucun lien avec le gouvernement russe. Ce texte de Foreign Policy est typique de la chasse aux sorcières post 11-Septembre des grands médias. De nos jours si vous publiez des articles qui critiquent les politiques occidentales et contredisent le discours biaisé des médias occidentaux, vous êtes soit un « site de conspirations » ou un obscur organe de propagande du Kremlin ou de quiconque est l’ennemi du jour. Il est devenu évident pour bien des citoyens occidentaux que ceux qui lancent les accusations sont ceux qui commettent le délit. Les médias occidentaux se livrent à la propagande de guerre pour Washington depuis très longtemps et ont propagé de nombreuses théories du complot (entre bien d’autres, les armes de destruction massive de l’Irak, l’utilisation par le gouvernement syrien d’armes chimiques contre des civils, les forces de Kadhafi sur le Viagra violant des femmes libyennes). Le financement étasunien de médias « indépendants » à l’étranger Alors que les grands médias occidentaux accusent souvent la Russie de financer secrètement des organes de presse contrôlés par l’État on ne parle presque pas, voire jamais, du financement étasunien de médias étrangers. Le gouvernement des États-Unis finance des médias à l’étranger et la plupart du temps brouille ses pistes en finançant de soi-disant organisations non-gouvernementales (ONG), qui à leur tour donnent des subventions à des médias étrangers alignés sur le discours dominant des médias occidentaux. Quand la Russie le fait, les médias qui N° 1283 - Ven.24 - Sam.25 avril 2015 reçoivent les fonds sont considérés comme étant contrôlés par l’État. Cependant, lorsque les États-Unis s’adonnent au même exercice, le geste est présenté de cette manière très orwellienne propre à l’Amérique comme un effort pour « développer un secteur médiatique indépendant à l’étranger ». Des « médias indépendants » financés par l’État? Ça ressemble étrangement à un oxymore. Depuis 2007, le gouvernement étasunien a directement donné au moins 25,5 millions de dollars en subventions à diverses organisations étasuniennes à but non lucratif pour des projets médiatiques en Ukraine seulement. Sur 18 subventions, 14 sont allées à Internews Network. Un rapide coup d’œil sur son site Internet montre que cette ONG est alignée au discours des médias traditionnels occidentaux, donc avec la politique étrangère de la Maison-Blanche. Parmi les bailleurs de fonds du réseau Internews se trouvent de nombreuses agences gouvernementales ainsi que des « fabricants de démocratie » occidentaux bien connus, à savoir des organisations engagées dans la promotion des intérêts des États-Unis à l’étranger en prétextant défendre la démocratie et les droits humains. En voici quelques-uns : Rockefeller Brothers Fund Rockefeller Family & Associates Rockefeller Foundation John D. and Catherine T. MacArthur Foundation John S. and James L Knight Foundation Google Open Society Foundations Omidyar Network European Commission Différents Ministères des affaires étrangères et organismes de développement international (Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni, États-Unis) Groupe de la Banque mondiale Freedom House National Democratic Institute (NDI) (organisation des démocrates, à but non lucratif) National Endowment for Democracy (NED) Freedom House et le National Endowment for Democracy (NED) se sont avérés être des partenaires de la CIA par le passé. Comme l’explique Robert Parry, « Freedom House et le National Endowment for Democracy soulignent leur attachement à la liberté de pensée et à la démocratie, mais les deux ont coopéré avec une opération de propagande organisée par la CIA dans les années 1980, selon des documents publiés par la bibliothèque présidentielle de Ronald Reagan ». Le NED a mainte fois été lié à des « activistes » dans les pays étrangers où les gouvernements ne sont pas soumis à Washington et s’y opposent. D’une certaine manière, le NED a remplacé la CIA. Sur sa page web, le NED affirme qu’après la Seconde Guerre mondiale, « les responsables politiques américains ont recouru à des moyens clandestins en envoyant des conseillers, du matériel et des fonds pour soutenir les journaux et partis en état de siège en Europe. Lorsque l’on a révélé vers la fin des années 1960 que certaines ONG étasuniennes recevaient du financement clandestin de la CIA pour mener un guerre d’idées dans des forums internationaux, l’administration Johnson a conclu que ce financement devait cesser, recommandant l’établissement d’un “mécanisme publicprivé” pour financer ouvertement des activités à l’étranger ». Les DEBATS Ainsi naquit la NED. La fondation se décrit comme étant non gouvernementale même si elle est « financée en grande partie par le Congrès étasunien [...] et distribue des fonds à des organisations privées dans le but de promouvoir la démocratie à l’étranger ». Puisqu’il est bien connu et documenté que les États-Unis renversent depuis longtemps des gouvernements de gauche démocratiquement élus et appuient des dictatures à travers le monde, comme l’Arabie saoudite, la prétention de la NED « de promouvoir la démocratie à l’étranger » est absurde. Comme nous pouvons le voir dans ces articles des années 1970 et 1980, l’instauration par le président Johnson d’« un mécanisme public-privé » pour financer ouvertement des activités à l’étranger » n’a pas mis un frein à la propagande médiatique de la CIA. Le Centre d’aide aux médias internationaux (Center for International Media Assistance CIMA), un projet du National Endowment for Democracy, a publié plusieurs rapports annuels sur le développement des médias dans le monde entier. Le premier rapport s’appelait U.S. Public and Private Funding of Independent Media Development Abroad. (Financement étasunien public et privé voué au développement des médias indépendants à l’étranger). Le but affiché du rapport est « d’apprendre qui sont les principaux bailleurs de fonds, dans quelle partie du secteur ils se concentrent (aide directe aux médias, formation des journalistes, campagnes d’information du public, amélioration de l’environnement juridique des médias, et gestion des médias) et de connaître les opportunités d’éduquer des donateurs potentiels à propos de l’importance du développement des médias indépendants comme élément essentiel des sociétés démocratiques ». Certaines des principales conclusions du rapport de 2007 étaient les suivantes : - En 2006, le financement étasunien public et privé pour le développement des médias internationaux dépassait 142 mil- lions de dollars; - Le financement du gouvernement étasunien s’élevait à près de 69 millions de dollars; - Les subventions d’organisations à but non lucratif soutenues par le gouvernement – le National Endowment for Democracy et l’US Institute of Peace – totalisaient 13 millions de dollars. L’Agence étasunienne pour le développement international (USAID) et le Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail rattaché au Département d’État étaient les donateurs gouvernementaux les plus importants, avec des dons respectifs de 49 684 000 dollars et 11 800 000 dollars en 2006 seulement. Le plus important donateur privé cette année-là était l’Open Society Institute avec 40 millions de dollars, suivi par la Fondation John S. et James L. Knight, avec 7 millions de dollars. La stratégie du gouvernement pour la période 2007-2012 détaillée dans le rapport est particulièrement intéressante. Selon le Plan stratégique du département d’État et de l’USAID pour l’exercice fiscal 2007-2012, le gouvernement ferait « progresser la liberté de presse en aidant à créer et à développer des médias indépendants [...] » L’USAID joue un rôle clé dans le financement des médias « indépendants » à l’étranger, en particulier dans l’ancienne Union soviétique: « Grâce aux efforts visant à transformer les médias contrôlés par l’État en médias indépendants dans les États post-soviétiques, l’Europe et l’Eurasie est la seul des quatre directions générales géographiques de l’USAID à avoir un expert désigné en développement des médias. » (Ibid.) La rhétorique employée dans ce rapport constitue de la pure propagande et ne se donne même pas la peine d’être logique. Il dit clairement que l’État étasunien investit de l’argent et des ressources « visant à transformer les médias contrôlés par l’État en médias indépendants ». S’ils sont financés par l’État étasunien, comment peuventils être qualifiés d’indépendants? Nous sommes portés à croire, que les médias financés par la Russie sont contrôlés par l’État alors que ceux financés par les ÉtatsUnis sont « indépendants ». Pour une raison quelconque, peut-être la raison même, dans le rapport de 2010 intitulé Le financement du gouvernement étasunien pour le développement des médias, le terme « indépendant » a été supprimé. Ce rapport précise que le financement étasunien des médias étrangers a augmenté « de façon spectaculaire » entre 2005-2010 : « Au cours des cinq dernières années, le Département d’État étasunien et l’USAID ont dépensé plus d’un demi-milliard de dollars afin de soutenir le développement des médias internationaux [...] Les budgets du Département d’État et de l’USAID pour l’exercice 2010 totalisaient plus de 47,9 milliards de dollars. Moins de 0,3% de cette somme, soit 140,7 millions de dollars, a été consacré au développement des médias. Cela représente tout de même une augmentation des dépenses de 36%, soit 37,3 millions de dollars de plus que l’exercice précédent pour le développement des médias et une hausse encore plus spectaculaire comparativement aux 68,9 millions dépensés cinq ans plus tôt ». Le gouvernement étasunien finance même directement les médias russes. Par exemple, en 2011-2012 l’USAID a donné 2 540 13 000 dollars en subventions pour un programme appelé « La presse écrite indépendante en Russie ». Les principaux bénéficiaires sont les organisations russes FNE et la Fondation Finformpolicy Dvl. Cela semble très peu, mais, comme nous l’avons vu plus haut, la plupart des fonds de l’État pour « le développement des médias », autrement dit pour la propagande et la subversion politique, transite par des organisations « non gouvernementales » financées par le gouvernement, telles que le NED et Freedom House, obscurcissant ainsi les origines du financement. Ces organisations n’accorderont sûrement pas de subventions aux médias qui s’opposent au discours des grands médias occidentaux. Par exemple, le rapport annuel de 2012 du NED, indique, uniquement pour la Russie, plus de 4,6 millions de dollars de financement pour divers programmes « d’accès à l’information », incluant entre autres : 74,730 dollars « Pour continuer à développer en Russie un réseau de journalisme d’investigation dans le domaine de l’environnement » et 80 000 dollars pour une organisation qui «surveillera le recours à la torture par des fonctionnaires chargés de l’application de la loi en s’appuyant sur des reportages dans la presse régionale et en offrant des consultations dans ses bureaux locaux. L’organisation fera connaître les résultats de sa surveillance sur son site Internet, à travers des ONG partenaires et dans les médias locaux et nationaux ». Si le montant dépensé par le gouvernement étasunien pour les médias « indépendants » a diminué au cours des dernières années, CIMA explique dans son rapport de 2013, Financement du gouvernement étasunien pour les médias : Tendances et stratégies, que cela est dû à « des compressions dans le financement du développement des médias associé au retrait des États-Unis en Irak et en Afghanistan en particulier, une baisse de 28 millions de 2010 à 2012 en Asie du Sud et en Asie centrale, et de 17,7 millions au Proche-Orient ». Depuis le début des rapports de CIMA, il y a eu deux hausse marquées du financement du gouvernement étasunien : « Les données indiquent une brusque hausse du financement en 2008 dans le cadre d’un investissement majeur dans la démocratie et la gouvernance en Irak – incluant les médias – et une autre en 2010 en raison d’un investissement similaire en Afghanistan. » Ces données sont très révélatrices et discréditent complètement l’idée de « médias indépendants » promue par le gouvernement étasunien et la NED. Elles montrent clairement que dans la dernière décennie, le gouvernement des États-Unis a considérablement augmenté son financement des «médias indépendants » dans les pays qu’il a illégalement envahis et occupés militairement. Comment les États-Unis peuvent-ils prétendre financer le développement des médias indépendants et « promouvoir la liberté » à l’étranger, tel que mentionné dans le rapport de 2007, lorsqu’ils donnent l’argent après avoir mené des guerres illégales contre les pays récipiendaires, tué des millions de leurs citoyens, détruit leurs infrastructures et alors qu’ils les occupent militairement ? Si ce n’est pas exactement l’essence de la propagande et d’un média contrôlé par l’État, c’est quoi s? J. L. 14 Les DEBATS KIOSQUE Volcan Calbuco Le Chili redoute une troisième éruption Le sud du Chili était toujours en état d'alerte hier de crainte d'une troisième éruption du volcan Calbuco, qui a craché le feu pour la première fois depuis un demi-siècle, illuminant le ciel nocturne et provoquant l'évacuation de 5 000 personnes. L es autorités ont décrété l’état d’urgence dans cette région touristique proche de l’Argentine, y ont dépêché l’armée et évacué la population dans un rayon de 21 kilomètres après deux brusques éruptions, la première mercredi soir et la deuxième jeudi avant l’aube. Du cratère culminant à 2.003 mètres d’altitude et situé au bord de l’océan Pacifique à 1.300 kilomètres au sud de Santiago, ont surgi jusqu’à jeudi d’immenses colonnes de fumée puis de cendres, s’élevant jusqu’à une quinzaine de kilomètres. Mais le volcan, qui s’est réveillé après 54 ans, offrant un spectacle impressionnant de lave en éruption sur un ciel zébré d’éclairs, pourrait de nouveau entrer en action, a averti le Service national de géologie et de mines. «L’éruption en cours peut évoluer jusqu’à de nouvelles poussées éruptives d’ordre similaire à celles qui se sont produites au cours des dernières 24 heures», a-t-il mis en garde. «Nous ne savons pas comment cela va évoluer. C’est assez imprévisible», a déclaré la présidente chilienne Michelle Bachelet, arrivée sur place jeudi aprèsmidi. Aucune coulée n’était cependant apparente sur les flancs du volcan jeudi. Le ciel était couvert d’épais nuages de cendres, forçant les compagnies aériennes à annuler des vols. Les nuages ont atteint le sud de l’Argentine, dont la ville touristique de Bariloche, située à seulement 100 kilomètres du volcan, où les autorités ont demandé aux habitants de rester chez eux en raison de la présence de cendres. Le gouvernement chilien n’a pas fait état de victimes. Un alpiniste de 21 ans a été porté disparu dans un premier temps, mais a été retrouvé. La première éruption mercredi a duré environ 90 minutes, provoquant un énorme champignon de cendres et marbrant le ciel de rose et de jaune alors que le soleil se couchait. Lors de la deuxième, sept heures plus tard, le volcan a craché de la lave et des éclairs volcaniques se sont produits, un phénomène causé selon les experts par l’éjection d’importantes quantités de roches en fusion et de cendres, chargées d’électricité statique. «L’explosion a provoqué une hystérie immédiate chez les habitants. On n’en croyait pas nos yeux», a dit à l’AFP Marcia Claro, patronne d’une cafetéria à Puerto Varas, localité touristique de 38.000 habitants sur les rives du lac Llanquihue. Les touristes étaient pour leur part ravis du spectacle des éclairs bleu-blanc marbrant le rougeoiement de la lave. «Moi je suis venue passer trois mois de vacances au Chili, mais je ne m’attendais pas à ça», témoignait Cody Fritz, une touriste américaine de 30 ans. «L’éruption a été incroyable (...) Mes vacances sont rentabilisées avec le spectacle du Calbuco !» Le Calbuco avait connu sa précédente éruption en 1961. «Il n’était pas du tout endormi ! Il était actif et vivant» avec des émissions régulières de gaz et de fumerolles, a toutefois expliqué à l’AFP Florent Brenguier, sismologue de l’Université de Grenoble (France). «Une durée de 50 ans entre deux éruptions, c’est très court à l’échelle d’un volcan», a-t-il poursuivi: «Cette nouvelle éruption n’est pas du tout surprenante» et pourrait durer «plusieurs jours ou semaines». Une épaisse couche de cendres recouvre la région, provoquant l’affaissement des toits de certaines maisons. AFP USA Des manifestants à Baltimore après la mort d'un Noir P lus de 200 personnes ont manifesté jeudi dans le centre de Baltimore, dans l’est des Etats-Unis, pour marquer leur colère et leurs frustrations après le nouveau décès d’un homme noir, blessé lors de son arrestation. Freddie Gray, 25 ans, est mort des suites d’une fracture des vertèbres cervicales une semaine après avoir été arrêté le 12 avril et inculpé pour possession d’un couteau, ont indiqué les autorités locales. Selon plusieurs médias citant sa famille, son larynx était également brisé. Des rassemblements se tiennent tous les soirs depuis l’annonce de son décès, réclamant que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ses blessures. «Il est vraiment inconcevable qu’un jeune homme, âgé de 25 ans, au meilleur de sa forme, soit mort pour absolument aucune raison», a déclaré le révérend Jamal Bryant, l’un des organisateurs de la manifestation de jeudi devant la mairie de Baltimore, ville portuaire du Maryland qui compte 620.000 habitants. Plusieurs vidéos de l’arrestation de Gray, filmée par des passants, montrent le jeune homme plaqué sur le trottoir par deux policiers dans un quartier populaire de l’ouest de la ville, avant qu’il ne soit traîné dans un fourgon de police à proximité. «Ils l’avaient plié comme s’il s’agissait d’un crabe en origami», a déclaré Keven Moore, qui a filmé l’une des vidéos, au journal Baltimore Sun. «Il était tout plié (...), et criait». Plusieurs enquêtes ont été lancées sur ce drame, dont une fédérale menée par le ministère de la Justice. Les manifestants attendent du maire de Baltimore et du chef de la police de la ville - tous deux noirs dans une ville où le parti démocrate règne en maître de faire toute la transparence sur la mort du jeune homme. «Pas de justice, pas de paix», scandait la foule devant le bâtiment magistral de la mairie, tandis que plusieurs dizaines de policiers observaient derrière des barrières et qu’un hélicoptère des forces de l’ordre survolait les lieux. Puis le cortège s’est dirigé vers le port de la ville, plusieurs manifestants faisant un sit-in au milieu d’un carrefour très fréquenté ce qui a perturbé la circulation en pleine heure de pointe. Des membres de la famille de Gray ont fait une brève apparition devant la mairie, sans s’exprimer. L’un des organisateurs a annoncé que les funérailles étaient prévues lundi. Ce décès est le dernier d’une série de bavures qui ont ravivé les tensions raciales ces derniers mois aux Etats-Unis et la polémique sur la brutalité policière, après la mort de plusieurs hommes noirs non armés. Six policiers ont été suspendus avec salaire après la mort de Freddie Gray. R. A. N° 1283 - Ven.24 - Sam.25 avril 2015 Migrants en Méditerranée L’UE va tripler le budget de son opération de sauvetage Les décisions prises jeudi lors du sommet extraordinaire de l’UE sur la question des migrants sont «loin du compte», a regretté vendredi le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. «Il a fallu attendre des drames, et ils se sont multipliés depuis quelques semaines, pour qu’on revienne au dispositif mis en place par l’Italie, à l’échelle de l’Europe. C’est déjà un retour à un peu plus d’engagement de l’Europe mais on est loin du compte par rapport aux enjeux», a déclaré M. Le Foll sur France Info. L’Union européenne a décidé jeudi de tripler le budget de son opération de surveillance et de sauvetage en mer Triton, actuellement de trois millions d’euros par mois, pour prévenir de nouveaux drames de l’immigration en Méditerranée. «Nous voulons agir vite, ce qui signifie tripler les ressources financières» de cette opération, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, à l’issue du sommet. «Nous avons triplé Triton, alors que la proposition était de le doubler», a souligné le président de la Commission européenne, JeanClaude Juncker. Il a indiqué que les dirigeants européens avaient annoncé une hausse de leurs contributions, avec plus de navires qui vont patrouiller en Méditerranée, mais aussi des avions, des hélicoptères et du personnel. Mme Merkel a confirmé que l’Allemagne était prête à mettre à disposition deux navires. La France a également annoncé la mise à disposition de deux navires, et la Belgique d’un. «Il est important que nous avancions sur tous les éléments pour que, si possible, une telle tragédie ne se reproduise pas» a-t-elle ajouté. Sur le mandat de Triton, «nous n’avons pas élargi aujourd’hui le champ opérationnel» permettant de sortir des eaux territoriales et d’aller plus près de la Libye. «Mais nous avons sans doute besoin de discuter cela de nouveau», a-t-elle reconnu. En ce qui concerne l’accueil de candidats à l’asile, Mme Merkel a affirmé que les 28 n’avaient «fixé aucun chiffre parce que nous pensons que 5.000 n’est pas suffisant». Les pays se sont également entendu pour «soutenir la proposition de la Commission pour tester une répartition des migrants en cas de besoin», a-telle ajouté. AFP Condamnés à mort en Indonésie Les exécutions en cours de préparation Les autorités indonésiennes ont annoncé jeudi avoir donné l’ordre de préparer les exécutions de 10 condamnés à mort pour trafic de drogue, principalement des étrangers, dont le Français Serge Atlaoui, suscitant l’indignation de la France et de l’UE. «L’ordre a été donné de lancer les préparatifs», a déclaré à l’AFP le porteparole du bureau du procureur général, Tony Spontana, sans plus de détails. Les Européens, réunis en sommet jeudi à Bruxelles, ont vivement réagi: «L’Union européenne est totalement opposée à la peine de mort. Cela ne peut pas être une réponse au trafic de drogue», a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk. Le président français, François Hollande, a pour sa part, affirmé qu’il fallait «tout faire jusqu’au dernier moment» pour que l’exécution de Serge Atlaoui n’ait pas lieu. «L’abolition de la peine de mort est pour nous un principe essentiel (...) Pour Serge Atlaoui la mort ne peut pas être la sanction», a-t-il déclaré. Aucune date n’a été fixée pour les exécutions qui seront notifiées 72 heures au préalable aux condamnés. Le procureur général a précisé que cela n’avait pas encore été le cas. Les 10 condamnés, originaires d’Australie, France, Brésil, Philippines, Nigeria, Ghana et Indonésie, seront alignés ensemble devant un peloton d’exécution. Paris n’a cessé de hausser le ton depuis le rejet du dernier recours du Français mardi par la Cour suprême d’Indonésie pour tenter de le sauver. Serge Atlaoui, incarcéré depuis 10 ans, affirme qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique, et qui abritait en réalité une fabrique clandestine d’ecstasy. AFP N° 1283 - Ven. 24 - Sam. 25 avril 2015 CULTURE Deux icônes de la littérature algérienne Constantine honore Zhor Ounissi et Malek Haddad Un hommage particulier a été rendu, jeudi dernie en fin d'après-midi à Constantine, à l'écrivaine Zhor Ounissi et, à titre posthume, au poète et homme de lettres, Malek Haddad, deux icônes de la littérature, natifs de la ville du Vieux rocher. L a cérémonie, organisée au Palais de la culture portant le nom de l'écrivain disparu, en présence des familles et d'amis de ces deux figures de la littérature nationale, a été marquée, notamment par la présentation et la vente-dédicace du livre de l'ancienne ministre algérienne, Zhor Ounissi, paru en avril 2015 aux éditions Alpha sous le titre L'imam Abdelhamid Benbadis et la renaissance d'une Ouma : histoire d'une vie. Née en 1937 à Constantine, où elle vécut jusqu'à l'âge adulte, Mme Ounissi est auteure et femme politique. Elle est connue pour être l'une des premières femmes à avoir occupé un poste de ministre en Algérie. Des témoignages, des récitals de poésie, des lectures d'extraits de poèmes de Malek Haddad et des passages du livre de Mme Ounissi, ont caractérisé cette cérémonie d'hommage organisée sous l'égide du commissariat de l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe» à l'occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur en présence des autorités de la wilaya et de nombreux hommes de culture. Le chef de département du livre et de la littérature du commissariat, Yasser Arafat Gana, le directeur de la culture, Djamel Foughali ainsi que de nombreux universitaires, écrivains et poètes, ont, tour à tour, vanté les mérites de la «Chahrazed de la prose», Zhor Ounissi, avant de mettre en exergue les qualités et la beauté du verbe de Malek Haddad, l'auteur de Si Constantine m'était contée qui consiste en une série d'articles parus dans le journal An Nasr (paraissant alors en français) entre le 4 et le 14 janvier 1966. Le Malheur en danger (poèmes), La Nef de Paris, La Dernière impression, Je t'offrirai une gazelle (roman), L'élève et la leçon (roman), Le Quai aux Fleurs ne répond plus (roman), Les Zéros tournent en rond (essai) et Ecoute et je t'appelle (poèmes), ont été cités en référence pour illustrer les qualités littéraires de cet homme de lettres constantinois. Bilal L. Complotite chronique Le nouveau Debussy et ses déboires Par Nedjma Baya Merabet P etit printemps quand tu nous tiens ! Politique ou culturel, les printemps semblent hivernaux chez les Arabes et assimilés. Après mes mésaventures à la Cinémathèque, dont les agents de caisse et de porte se sont amusés à m'agresser, rappelant une attitude de vigiles fascistes, voici de nouvelles aventures, moins hostiles, mais tout de même bien désagréables, et surtout révélatrices de l'état déliquescent des valeurs du travail dans le tiers-monde. Le printemps du cinéma amazigh a inauguré la nouvelle salle de cinéma El Khayyam ( anciennement Debussy, situé sur la rue éponyme).Chapoté par le HCA mitoyen au cinéma (Haut commissariat à l'amazighité). Le premier jour, je vais voir un documentaire, non sous-titré. N'étant pas berbérophone, je fus obligée de quitter la salle. Après tout, pourquoi assister à un film dont on ne comprend pas la langue ? Rien de grave, les moyens sont rarement au rendez-vous dans le cinéma indépendant, hors des sphères officielles des pontes du 7 art, encore moins pour mettre des ème sous-titres, qui ne semblent pas une nécessité dans l'esprit des responsables d'un pays au nombreuses langues, dialectes, voire créoles. Le lendemain, je vais voir un autre film de la même manifestation. Je m'asseois dans une salle vide, à peine quatre bonhommes discutant près de la porte qui quittent la salle une minute après mon arrivée. Pas vraiment étonnée, je décide tout de même d'attendre un moment, puis l’écran est levé ! Je sors de la salle pour questionner les employés. On m'informe que le DVD du film a été reçu seulement un quart d'heure avant l'horaire de projection. Malheureusement, c'était un format Divx, et le cinéma ne possède pas le matériel nécessaire pour la lecture d'un tel format. Je repars bredouille, déçue, mais toujours pas étonnée. Je me remémore le film russe projeté à la Cinémathèque qui était désynchronisé (décalage d'environ 10 secondes entre la bande son et l'image). Je me souviens aussi du programmateur qui rejette la faute sur d'illustres inconnus qui seraient plus responsables que lui, ainsi que d'un ami, ancien programmateur du ciné-club Chrisallyde qui sacrifiait de nombreuses heures de sa fragile jeunesse algérienne pour mettre au point des sous-titres de bonne qualité sur un film de Tarkovski, et ce, sans rémunération ... Bref, deux déplacements inutiles, et pas un film du printemps à se mettre sous la dent. Le troisième jour, je me pointe encore à 17h pour voir Koukou, un roi kabyle. Toute réjouie de pouvoir voir un documentaire sur la Kabylie de l'époque ottomane, j'entre dans la salle et trouve le réalisateur en plein débat avec son public, sous la modération d'une élégante dame aux cheveux noir corbeau. Encore une fois, je m'étonne et tente de me consoler en me disant qu'on a dû inverser le programme et qu'il y aura bien un autre film à voir, histoire de pouvoir écrire quelque chose sur ce printemps plutôt maussade. Mais rien ne se passa. A la fin du débat, la salle se vide. Je me dirige donc vers la dame brune et lui demande, avec peu de conviction d'avoir une réponse sinon satisfaisante, du moins correcte : «Excusez-moi, à quelle heure avez-vous projeté le film SVP ?». Et la dame de me répondre par une question : «Mais pourquoi donc posez-vous cette question ?». Je réponds logiquement que le programme que j'ai en main indique 17h, or à cette heure-ci le débat qui succède au film prévu à cet instant était déjà entamé. Et elle de répondre :»Ah oui, nous avons directement enchaîné après la fin de la projection de l'avant-dernier documentaire». Puis, à la vue de mon air étonné, voire pantois, elle anticipe et me dit avec un sourire calme : «Vous aurez bien d'autres opportunités de revoir ces films !», se retournant et me laissant blasée et perplexe à la fois ! Trois déplacements, zéro film. Qu'en est-il du respect du programme et de ses horaires, du public qui s'est déplacé après avoir fini une dure journée de travail, et pris la peine de subir les affres de la circulation d'AlgerCentre, des journalistes qui se déplacent pour couvrir l'événement ... Des papillons tournoient dans ma tête. Je me contenterai de sentir les effluves du jasmin aux abords de quelques maisons coloniales … Je me contenterai du triste souvenir d'un débat riche de quelque anecdotes folkloriques et de vision historique aux naïves évidences déclamées fiévreusement dans un relent de fierté tribaliste. N.B.M. Les DEBATS 15 Assia Djebbar La voix des femmes sans voix Assia Djebbar a été, à travers son oeuvre, La voix des femmes sans voix ont souligné jeudi dernier à Tizi Ouzou les participants à une journée d'étude sur l'oeuvre et le parcours de cette grande figure de la littérature algérienne contemporaine. Mme Fatima Malika Boukhelou, enseignante universitaire et Nadia Sebkhi, directrice de la revue littéraire l'IvrescQ, ont souligné, lors de cette rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, que Assia Djebbar a vite compris, à l'instar de tous les écrivains de son époque, combien l'écriture avait un «pouvoir salvateur, libérateur, cathartique et à même de changer l'ordre du monde et contribuer à l'émancipation de la femme». L'écriture, devient alors pour cette membre de l'Académie française (élue en 2005) et pour les femmes de la «société traditionnelle» à travers ses oeuvres, «un processus d'individuation avec lequel cette frange de la société pouvait conquérir sa place et de s'affirmer dans la collectivité», a témoigné Mme Boukhelou. Pour sa part, Mme Sebkhi a souligné que Assia Djebbar, décédée le 7 février dernier, est une de ces écrivaines géantes qui ont marqué l'histoire de l'écriture, de leurs noms, en mettant sa plume au service des femmes pour «transformer les sans-voix, leur douleur avalée et leur silence résigné en prose, poésie, scénario et récit», car pour l'enfant de Tipasa, écrire c'est plaider pour les autres, a-t-elle ajouté. R. C. À travers huit communes de Chlef Une caravane de théâtre pour enfants Une caravane de théâtre pour enfants portant le nom du défunt Maâmar Ben Brou, une figure de proue du théâtre à Chlef, a entamée, jeudi, une tournée, qui la mènera à travers huit communes de la wilaya, a-t-on appris du directeur de la Maison de la culture. «Cette caravane porte le nom de Maâmar Ben Brou, en hommage aux réalisations de cet amoureux des planches, qui a formé de nombreux comédiens de la wilaya», a indiqué Djilali Dahmani, lors d'une cérémonie organisée, à la Maison de la culture, en l'honneur de la famille du défunt. Encadrée par des comédiens professionnels de la wilaya, la caravane, qui se rendra à Barbara, El Marsa et Beni Haoua , entre autres, a pour objectif de «divertir les enfants des zones reculées de la wilaya , et de leur faire connaitre l'importance du théâtre en général». De nombreux responsables locaux ont pris part à la cérémonie d'ouverture de cette manifestation, qui a rendu hommage à de nombreuses figures culturelles locales, et amies du dramaturge Ben Brou, qui ont témoigné, à l'occasion, des hautes qualités intrinsèques de cet artiste et de son Le grand amour pour le 4 art. défunt Mâamar Ben Brou est né en 1944 à Chlef. Il est considéré parmi les figures de proue du théâtre dans la région, notamment durant les années 1960 du siècle dernier. Il possède à son passif de nombreuses participations à l'échelle nationale, tout en ayant participé à la formation de nombreuses troupes théâtrales. Un répertoire qui lui valut l'obtention, en 1996, du premier titre national dans le théâtre. Reda A. ème FEMMES N° 1283 - Ven.24 - Sam. 25 avril 2015 PAROLES DE FEMMES «Une beauté sans grâce est une beauté sans appas.» Ninon de Lenclos Actu-femmes Page animée par Tinhinan Les DEBATS 17 ILS ONT DIT : «La grâce, plus belle encore que la beauté.» Jean de La Fontaine Concours national «Innovation et TIC» Deux jeunes femmes remportent le Premier prix Deux jeunes femmes, Sylia Khecheni et Ikram Djebri, ont remporté jeudi soir à Alger le Premier prix du concours national «Innovation et TIC» pour la conception d'un tee-shirt interactif dédié aux enfants autistes. L es deux lauréates ont reçu leur récompense d'une valeur d'un million de dinars des mains de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri lors d'une cérémonie qui a eu lieu en présence d'autres membres du gouvernement et de responsables d'entreprises activant dans le domaine des TIC. Le concours catégorie femmes, organisé par le ministère de la Poste et des TIC, vise à primer le meilleur projet innovant et original. La lauréate Khecheni, qui a lancé un appel aux investisseurs pour la concrétisation de son projet, avait expliqué que l'idée consiste à équiper un enfant autiste d'un tee-shirt intelligent muni de capteurs à Leds connectés à Internet, ce qui permettra, a-t-elle dit, de suivre en direct et de façon «embarquée» l'enfant. Les lumières des Leds sont programmées de telle façon à provoquer chez l'enfant autiste une réactivité, le but étant d'éveiller en lui la curiosité et de lui permettre de se mouvoir avec son environnement, a-t-elle ajouté, indiquant que les progrès de l'enfant sont transmis directement, via une applica- tion mobile et par PC, à ses parents ou son pédopsychiatre. Par ailleurs, le deuxième prix d'une valeur de 800 000 DA a été décerné à une équipe de deux jeunes femmes (Imène Zellag et Soumia Ali Ziane) pour avoir conçu une application pour mobile «dz-pharm» dans le but d'améliorer le domaine de la pharmacie en Algérie. Le troisième prix (600 000 DA) a été octroyé à une étudiante de 19 ans, Inès Jazaerli, pour la conception d'un site internet (www.el7ouma.com) de divertissement et de services pour les jeunes Algériens d’ici et d’ailleurs. «Ce site a pour objectif de valoriser les compétences et les talents de la jeunesse algérienne établie à l'étranger et en Algérie et de l’amener à s’exprimer en croyant à sa réussite dans le pays», explique Melle Jazaerli. Les trois équipes de lauréats ont été sélectionnées parmi 10 candidats ayant été choisis par le jury à prendre part à la final. La phase de présélection a vu l’inscription de plus de 130 candidates et plus de 40 projets présentés, a-t-on expliqué auprès des organisateurs. Reda A. SANTE Le stress empêche l'empathie Face à des inconnus, nous avons du mal à ressentir la même émotion que celle qui les traversent. Le stress serait un des freins principaux à ce défaut d'empathie. oir quelqu'un dans la rue pleurer ne vous fait ni chaud ni froid ? Cette absence de compassion pour les émotions d'une personne qu'on ne connaît pas, s'expliquerait en partie par le stress. Jeffrey Mogil, neuroscientifique à l'université McGill au Canada, s'est focalisé sur cette relation entre stress et empathie en réalisant des expériences sur des souris et des humains. «Vous pouvez obtenir les mêmes résultats chez V LE LIN les souris et les humains», croit bon de préciser le chercheur. La démonstration en a été donnée dans deux tests différents. D'abord, des souris ont reçu de la métyrapone, un médicament qui inhibe la production de cortisol, l'hormone du stress. Objectif : observer la réaction des rongeurs face à la douleur d'un autre congénère placé dans la même cage. Résultat, les souris ayant reçu un médicament ont exprimé beaucoup plus d'empathie que des souris qui étaient soumises à un niveau de stress intense. Ensuite, cette association entre stress et empathie a été vérifiée sur des participants humains. Il leur a été demandé d'observer une personne, connue ou inconnue, en train de plonger pendant 30 secondes la main dans l'eau glacée. Au final, les volontaires ont partagé la même souffrance que le cobaye, uniquement quand celui-ci leur était familier. Lutter contre le stress pour être plus empathique ? «Ce qui empêche les personnes de ressentir de l'empathie envers les autres à un niveau très basique est le fait qu'elles sont stressées parce qu'elles se trouvent en contact étroit avec des personnes qu'elles n'ont jamais rencontrées auparavant. Donc l'empathie est incapable de se manifester», résume Jeffrey Mogil, dans la revue spécialisée Current Biology. «Le stress produit par le cerveau peut agir comme une barrière sur le système empathique. Peu de gens réalisent qu'ils sont angoissés face à l'inconnu, mais c'est souvent le cas». Tony Buchanan, neuroscientifique à l'université Saint Louis, aux Etats-Unis, qui a également travaillé sur les effets du stress, pense qu'agir contre le stress pourrait donc augmenter l'empathie entre les individus. Nouvelle jeunesse au rayon beauté Enfouis au cœur des graines et des fleurs, les actifs de cette belle plante nourrissent désormais les peaux assoiffées. Et pas seulement, car les cheveux aussi peuvent en profiter ! uand on pense au lin, on pense au tissu... Pas étonnant, car depuis l'Egypte ancienne, ces fibres servent à confectionner des vêtements. Dans la Bible, on retrouve même de nombreuses références à cette matière. A la fin du XIX siècle, le coton fait son apparition et... détrône le lin. Mais cette petite fleur bleue a bien d'autres utilités. Avec les graines de ses fruits, on fabrique une farine utilisée en pharmacie pour réaliser des cataplasmes. On en extrait aussi une huile qui permet, entre autres, de protéger et de renforcer le bois. En cosmétique, on retrouve principalement des extraits de graines Q e de lin dans des soins adoucissants, hydratants ou reconstituants, choisis pour leurs propriétés filmogènes. Ainsi, «la fleur de lin, qui n'a pourtant pas de parfum particulier, est souvent présente dans des gels douche, afin d'apporter une caution de douceur aux produits», analyse Bernard Fabre, phytochimiste, responsable du laboratoire des produits végétaux pour Klorane. En hiver, une solution anti-tiraillement Les graines de lin sont riches en polyholosides (des sucres complexes) qui ont la particularité de retenir l'eau dans la peau et en mucilages, des molécules un peu épaisses qui restent en surface pour colmater les brèches de l'épiderme. L'huile extraite de ces graines se polymérise au contact de l'air. «L'huile durcit et forme un film protecteur en surface», précise Bernard Fabre. Cette couche recouvre les trous de la couche cornée fragilisée, qui retrouve son imperméabilité et freine ainsi la déshydratation. «Elle laisse une enveloppe soyeuse avec un toucher particulièrement doux et agréable sur l'épiderme», poursuit le spécialiste. En reconstituant la barrière hydrolipidique, le lin apaise en même temps les sensations d'irritation et d'inconfort. Emollient, il assouplit les tissus et soulage les tiraillements dus à une réaction inflammatoire. Plus de fermeté, moins de relâchement Le lin donne au visage plus de densité, de «pulpeux». Il stimule la synthèse des glycosaminoglycanes, dont l'acide hyaluronique. Ces macromolécules essentielles retiennent l'eau dans les différentes couches de la peau, comme une éponge. Grâce à elles, le matelas de soutien est comme regonflé et son élasticité est améliorée. Le lin forme aussi une pellicule protectrice autour du collagène, qui le préserve de l'oxydation et de toutes dégradations. Il retarde ainsi le relâchement cutané dû au vieillissement des tissus. Des cheveux qui retrouvent de leur superbe Ces propriétés redensifiantes ne sont pas réservées au visage, car le lin permet d'étoffer une chevelure trop fine. Puisque «les mucilages du lin sont précieux pour épaissir et gainer également les cheveux», ajoute Bernard Fabre. En fait, ils entourent la fibre capillaire pour augmenter son diamètre. Et comme ils se rigidifient, ils apportent de la tenue et de l'ampleur au cheveu, un peu comme un tuteur. Moins filasse, la chevelure est plus facile à coiffer et retrouve de sa superbe. Des bienfaits aussi pour la santé Si cette plante a de nombreuses vertus en application locale, elle est aussi très intéressante quand elle est prise par voie orale. Car les graines de lin sont très riches en oméga-3, et en particulier en acide alpha-linolénique. Cet acide gras essentiel n'est pas fabriqué par l'organisme. Or, il consolide la barrière cutanée et contribue à une bonne hydratation de la peau. Il a aussi un effet sur la dépression et améliore le moral. Enfin, les qualités hygroscopiques du lin facilitent la digestion. • Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI • •Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 - Le fondateur Quotidien national d’information Edité par la SARL MAHMOUDI INFO Abderrahmane Mahmoudi Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : Lesdebats@hotmail.com • Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43 18 Les DEBATS N° 1283 - Ven.24 - Sam.25 avril 2015 SPORTS Ligue 1 Mobilis (26 J) e USMA-MCA, le derby de toutes les passions L a 26 journée du championnat professionnel de football de Ligue 1 Mobilis, qui se jouera aujourd’hui, sera marquée par le déplacement du leader, l’ES Sétif, à El-Harrach, alors que son dauphin le MO Béjaïa, sera en appel à Tizi Ouzou face à la JS Kabylie. Revenue à la tête du classement à la faveur de la surprenante défaite concédée par le MOB chez lui face à l’USM Harrach, l’ES Sétif (1 , 41 pts) aura fort à faire au stade de Mohammadia face à des Harrachis en pleine confiance. Les joueurs de Kheireddine Madoui, qui restent sur un match nul (2-2) en déplacement e er Christian Gourcuff «Atteindre l’efficacité collective» Le sélectionneur de l’équipe algérienne de football, Christian Gourcuff, a indiqué à Alger que la recherche de l’harmonie entre le technique, le tactique et le mental, est primordiale dans la préparation d’une équipe. «Pour tout entraîneur, l’objectif visé, à travers l’accomplissement d’un entraînement, est d’atteindre l’efficacité collective. Pour cela, une harmonisation dans le travail technique, tactique et mental est indispensable», a fait savoir Gourcuff, lors d’une conférence pédagogique sous le thème «Méthodologie d’entraînement en football», animée à la résidence universitaire Taleb Abderrahmane de Ben Aknoun. Devant un parterre constitué principalement d’étudiants des filières sportives et de jeunes techniciens, Gourcuff a indiqué qu’avant chaque séance de préparation «il est nécessaire de définir, au préalable, les objectifs recherchés à travers l’entraînement. Cela permet de définir clairement et avec précision le travail à accomplir». Au cours de l’entraînement, la maîtrise des exercices dépend dans une large mesure des capacités de l’entraîneur à faire respecter le contenu de la feuille de route qu’il remet, au préalable, à chacun des membres de son staff technique. «La séance d’entraînement doit être soigneusement planifiée», a souligné le coach national. Christian Gourcuff a insisté en outre sur l’importance pour une équipe de définir une stratégie de jeu, et surtout garder les principes de jeu qui lui sont propres. face au Marocains du Raja de Casablanca en Ligue des champions, seront face à un vrai test contre l’USMH (6 , 36 pts) qui aspire à assurer définitivement son maintien. Le MOB (2 , 39 pts), finaliste de la Coupe d’Algérie, tentera de se refaire une santé chez son voisin de la JSK (10 , 32 pts), où rien ne va plus après le départ de l’entraîneur français JeanGuy Wallemme. Les Crabes n’ont d’autre alternative que de revenir avec un bon résultat de Tizi Ouzou pour ne pas compromettre leurs chances pour le titre, d’autant que les Sétifiens seront capables de damer le pion à l’USMH. L’ASM Oran (3 , 37 pts), l’autre révélation de la saison avec le MOB, effectuera un déplacement semé d’embûches à Alger pour croiser le fer avec le CR Belouizdad (8 , 34 pts), sommé de réagir après la lourde défaite concédée lors du derby face au MC Alger (3-0). L’autre formation de l’Oranie, le MCO (4 , 36 pts), sévèrement battu e e e e e e e ASO Chlef copie face au Doyen. Le RC Arbaâ (7 , 35 pts) accueillera la lanterne rouge, le NA Hussein-Dey (27 pts), avec l’intention de faire un pas vers le maintien. Le Nasria de son côté, battu lors de la précédente journée à domicile par le MC El-Eulma (2-1), n’aura pas la tâche facile face aux joueurs de Mohamed Mihoubi. En bas du classement, deux matchs mettront aux prises des mal classés : CS Constantine-ASO Chlef et MCE Eulma-USM Bel-Abbès, où le moindre faux pas pour l’une de ces équipes pourrait être fatal. Imad M. Le programme : Samedi 24 avril à 17h : MCO- JSS JSK- MOB CRB- ASMO USMA-MCA (à huis clos) USMH-ESS MCEE-USMBA RCA-NAHD (à huis clos) CSC-ASO mardi à Chlef (3-0), aura l’occasion de se racheter à domicile face à la JS Saoura (12 , 32 pts) et du coup raviver ses chances de terminer la saison sur le podium. De leur côté, les gars de Béchar, plus que jamais menacés par la relégation, devront sortir le grand jeu pour espérer accrocher les Oranais, intraitables dans leur antre Ahmed-Zabana. Les regards des puristes seront braqués sur le stade Omar-Hamadi (Alger) qui abritera le e 97 derby algérois entre l’USMA (5 , 36 pts) et le MCA (9 , 33 pts), un match qui devrait tenir toutes ses promesses. Auteur de quatre victoires de rang, le MCA aura à cœur de s’offrir son voisin, en perte de vitesse. Les Usmistes, conspués par leurs supporters dimanche lors de la victoire peu rassurante en 8 de finale (aller) de la Ligue des champions face aux Guinéens de l’AS Kaloum (2-1), seront appelés à revoir leur e e e e Zaoui songe à raccrocher Le capitaine d’équipe de l’ASO Chlef, Samir Zaoui, a indiqué, jeudi, qu’il comptait tirer sa révérence à l’issue de la saison en cours, souhaitant avant cela contribuer au maintien de son club en Ligue 1 algérienne de football. «Je compte prendre ma retraite en fin de saison. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà raccroché les crampons depuis au moins deux ans, mais je n’ai pas voulu décevoir les dirigeants de l’ASO qui me demandaient à chaque fois de continuer», a déclaré l’ancien international algérien. Zaoui, qui bouclera ses 39 ans le 3 juin prochain, avait rejoint l’ASO lors de la saison 1999- 2000. Il avait porté auparavant les couleurs de l’ES Berrouaghia (1997-1999) et l’O Médéa (1999-2000). Et pour sa très probable dernière saison sur les terrains, Zaoui n’a pas été chanceux, en ce sens que son équipe est en train de vivre un exercice très difficile. Les Chélifiens, 15 et avant-derniers au classement, luttent pour leur maintien parmi l’élite avant cinq journées de la clôture du championnat. «Mon souhait est de laisser l’ASO dans la cour des grands. Au vu des matchs livrés au cours de la deuxième manche du championnat, ainsi qu’en Coupe d’Algérie (l’équipe a été éliminée en demi-finales, ndlr), es Sporting Lisbonne Slimani un des meilleures butteurs africains en championnats européens L’attaquant algérien de Sporting Lisbonne, Islam Slimani, auteur de 11 buts cette saison en championnat de première division portugaise de football pointe à la deuxième position au classement des meilleurs buteurs africains évoluant dans les 12 championnats européens les plus relevés selon l’indice UEFA. Ce classement établi par le site RFI est dominé par le Sénégalais Demba Ba, l’attaquant de Besiktas (Turquie) qui compte 16 buts. Absent des terrains pour quelques semaines en raison d’une blessure contractée lors de la précédente Coupe d’Afrique déroulée en Guinée équatoriale (17 janvier-8 février 2015), Slimani a fait un retour tonitruant à la compétition. Il s’est notamment illustré en inscrivant 4 buts lors de ses 4 dernières apparitions avec le Sporting. L’attaquant de 26 ans, qui dispute seulement sa deuxième saison en Europe, est à égalité avec le Sénégalais Papiss Cissé (Newcastle, Angleterre). Pas admis dans ce classement en raison du faible niveau de leur championnat, l’exattaquant international algérien, Rafik Djebbour est tout de même à 11 buts avec l’Apoel Nicosie à Chypre, alors que Hilal Soudani, le coéquipier de Slimani en équipe nationale, a marqué pour l’heure 10 buts en Croatie avec le Dinamo Zagreb. Equipe nationale Halliche souhaite garder la même dynamique Le capitaine d’équipe de la sélection algérienne de football, Rafik Halliche, a déclaré que les Verts viseront à l’avenir un parcours meilleur que celui réalisé au Mondial-2014 du Brésil où ils avaient atteint les huitièmes de finale. «Désormais, nous ambitionnons de faire mieux que les huitièmes de finale du Mondial en vue des prochaines échéances. Nous sommes tenus de garder cette dynamique née de notre parcours lors du précédent rendez-vous planétaire», a indiqué Halliche, citée par la presse qatarie, à l’issue de la cérémonie de remise du trophée de la meilleure sélection arabe décerné à l’Algérie par l’Union arabe de la presse sportive (UAPS). «Nous avons encore des challenges importants à disputer prochainement, dont les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de 2017 prévues au Gabon et celles du Mondial-2018 en Russie», a-t-il ajouté. La sélection algérienne avait réussi à se qualifier pour la première fois en huitièmes de finale du Mondial brésilien avant de s’incliner difficilement face à l’Allemagne (2-1, a.p), future championne du monde. nous méritons mieux que de jouer le maintien», a-t-il regretté. L’ASO, qui reste sur une brillante victoire à domicile face au MC Oran (3-0), mardi dernier en match retard de la 25 journée du championnat, sera appelée à affronter en déplacement le Club africain de Tunis, le 1er mai prochain en match retour des huitièmes de finale de la Coupe de la Confédération (1-1 à l’aller). «On joue cette compétition sans grande pression, car toute notre attention est portée sur le maintien», a encore précisé le longiligne défenseur central, absent des deux précédents matchs de son équipe pour blessure. e MO Béjaïa Les lieux de la vente des billets des fans pour la finale connus La direction de la jeunesse et des sports de la Wilaya de Béjaia en coordination avec les responsables du MO Béjaia ont fixé, au cours d’une réunion tenue mercredi, les lieux de vente des billets de la finale de la Coupe d’Algérie devant opposer le MOB au RC Arbaâ le 2 mai prochain au stade Mustapha Tchaker de Blida (16h), a appris l’APS auprès du club béjaoui. Le MOB et le RCA bénéficieront chacun d’un quota de 11.000 billets, comme décidé lors de la réunion technique déroulée en début de semaine au siège de la Fédération algérienne de football (FAF) sous l’égide de son président Mohamed Raouraoua, et en présence des présidents des deux formations finalistes. La vente du quota des Crabes aura lieu comme suit : 6.000 billets (Béjaïaville) seront mis en vente aux guichets du stade de l’unité maghrébine 1.500 billets (vallée de la Soummam ) seront mis en vente aux guichets du stade d’Akbou. 1.500 billets (côté du Sahel) seront mis en vente aux guichets du stade d’Aokas 1.100 billets seront distribués aux organisateurs du déplacement et différentes associations. 900 billets pour les ultras. Le MOB et le RCA, pensionnaires du championnat de Ligue 1, animent pour la première fois de leur histoire une finale de la Coupe d’Algérie. Météo Les DEBATS Alger Ensoleillé Min 13 °C Max 26 °C Oran Ensoleillé Min 12 °C Max 25 °C Annaba Ensoleillé Min 12 °C Max 27 °C http://www.lesdebats.com Slogan «Consommons algérien» GHIR HAK radje07@yahoo.fr Nécessité d'augmenter la production agricole Les participants à une conférence sur la valorisation du produit agricole comme facteur de promotion de l'industrie agroalimentaire ont affirmé, jeudi à Tlemcen, que la concrétisation du slogan «Consommons algérien» exige impérativement l'augmentation, la diversification et la promotion de la production agricole. Le président de la Fondation Filaha innove, initiatrice de cette rencontre en collaboration avec la Chambre du commerce et de l'industrie Tafna de Tlemcen, Amine Bensemane, a indiqué que tous les facteurs (des cadres compétents, de vastes superficies agricoles, de l'eau, ...) sont réunis pour relever ce défi, ajoutant que le produit agricole algérien se caractérise par sa qualité bio, qui le rend très prisé par les consommateurs en Algérie et à l'étranger. Le même responsable a rappelé, au passage, l'intérêt accordé à ce secteur par les pouvoirs publics à travers des programmes de développement, des mesures de soutien aux investisseurs, leur accompagnement dans l'amélioration de la production, citant toutefois certaines lacunes et dysfonctionnements qui caractérisent toutes les filières agricoles et le manque de coordination entre les branches professionnelles (agriculture, élevage, aviculture et agroalimentaire). Le président du conseil professionnel du lait, Mahmoud Benchekor, a mis l'accent sur les possibilités de l'Algérie pour réaliser cet objectif qui est de consommer algérien en assurant l'autosuffisance, tout en notant que ces moyens sont inexploitées «ce qui nous pousse à l'importation pour combler toute pénurie». En matière de lait et dérivés, la production nationale a atteint 3,5 milliards de litres de lait par an pour satisfaire 78 % des besoins nationaux estimés à 5 milliards de litres. La différence est donc importée de l'étranger, a signalé M. Benchekor, ajoutant que ce déficit peut être comblé par l'intensification de la culture fourragère dont le maïs. Après avoir présenté un aperçu sur le Salon international de la production, du matériel agricole et de l'industrie agroalimentaire prévu du 14 au 17 mai prochain au Palais des expositions d'Alger, M. Bensemane a abordé le rôle et l'activité de la fondation Filaha innove, qui constitue un espace de consultation, de réflexion et de communication et ses objectifs pour améliorer le produit agricole. Cette rencontre a enregistré la présence d'opérateurs privés du secteur agricole et des représentants d'instances intéressées par l'agriculture. Le débat a permis aux intervenants de soulever leurs préoccupations au sujet de l'investissement et du manque de main-d'oeuvre dans les champs agricoles, notamment dans la partie ouest de la wilaya de Tlemcen. R. N. Adrar Arrestation de trois contrebandiers Béjaïa Une «caverne d'Ali Baba» ambulante découverte U ne véritable caverne d'Ali Baba ambulante, a été découverte récemment à Béjaïa, par la brigade de recherche et d'investigation de la Sûreté de wilaya, lors d'une opération de fouille ordinaire d'un fourgon en stationnement, a indiqué, hier, la sûreté de wilaya. Le fourgon contenait le butin de plusieurs cambriolages commis ces dernières semaines, allant du simple vêtement, aux ordinateurs, en passant par une variété de consommables informatiques jusqu'au motocycle, représentant une valeur vénale de près de 4 millions de dinars, selon une première estimation, a-t-on précisé. Sur la brèche depuis plusieurs jours déjà, notamment après les plaintes des victimes, les policiers ont eu le flair juste, en interpellant le conducteur du véhicule incriminé, qui campait étrangement à une heure tardive non loin de la cité universitaire du 17 Octobre dont quelques commerces en ont été victimes. L'examen de son véhicule a vite fait de révéler le pot-aux-roses. Il dissi- mulait de façon débordante une foule de cartons, remplis de produits volés dont 45 ordinateurs, des produits électroniques, notamment des batteries, receveurs Wifi, amplificateurs, et des tablettes et même un scooter, embarqué le soir même du forfait. La fouille a permis aussi de mettre la main sur un ensemble d'instruments ayant servi aux différents casses, dont des barres métalliques, des serrejoints, marteaux, sécateurs, et gants, a-t-on ajouté. Passé aux aveux, le conducteur du véhicule, un homme, âgé de 25 ans, originaire de la ville, arrêté en compagnie d'un de ses acolytes, originaire de Khemis Miliana (Aïn Défla) , a reconnu les faits et dénoncé, les autres membres présumés du gang. Déférés devant le parquet, deux mis en cause ont été écroués, alors que quatre autres individus ont été soumis à un contrôle judiciaire, a-t-on précisé. R. N. Plusieurs individus arrêtés Saisie de quatre véhicules sans immatriculation ème Trois contrebandiers ont été arrêtés, mercredi dernier à Adrar, par un détachement de l'Armée nationale populaire (ANP), qui a également saisi 218 quintaux de denrées alimentaires et 1 920 litres de carburant destinés à la contrebande, a indiqué jeudi le ministère de la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande, un détachement, relevant du secteur opérationnel d'Adrar (3 Région militaire) et en coordination avec les éléments de la Sûreté nationale, a intercepté mercredi dernier trois contrebandiers et a saisi un camion, 218 quintaux de denrées alimentaires et une quantité de 1 920 litres de carburant destinée à la contrebande», a précisé la même source dans un communiqué. De même, un détachement, relevant du secteur opérationnel d'El Oued (4 Région militaire) «a arrêté un contrebandier conduisant un camion chargé d'une quantité de 13 101 bouteilles de différents types de boissons, a ajouté le communiqué. Par ailleurs, et au niveau de la 6 Région militaire, un détachement, relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar, «a appréhendé trois contrebandiers et a saisi deux camions chargés de 265 quintaux de denrées alimentaires et de 1 000 litres de carburant destinés à la contrebande», a fait savoir le MDN. Farid D. ème Tlemcen Les éléments des gardes-frontières de Bab El Assa relevant du secteur opérationnel de Tlemcen, ont saisi, durant les dernières 48 h, quatre véhicules sans immatriculation et une quantité de 3 000 litres de carburant destinée à la contrebande, indique hier le ministère de la Défense nationale (MDN), dans un communiqué. «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé, les éléments des gardes-frontières de Bab El Assa relevant du secteur opérationnel de Tlemcen (2 Région militaire) ont saisi, jeudi dernier, quatre véhicules sans immatriculation et une quantité de 3 000 litres de carburant destinée à la contrebande», précise la même source. «De même, les éléments de la Gendarmerie nationale de Tlemcen ont saisi une quantité de 13,8 kg de kif traité dissimulée dans un véhicule touristique», ajoute le communiqué. R. N. ACTU... U Un réseau de falsification de documents démantelé n réseau spécialisé dans la falsification de documents administratifs et de cachets officiels a été démantelé à Oran par les éléments de la brigade de recherche et d'investigation (BRI) relevant de la police judicaire de la Sûreté de wilaya, a-t-on appris jeudi du chef de cette Sûreté. Cette bande criminelle, composée de quatre personnes dont une femme, s'était spécialisée dans la falsification de documents officiels (cartes nationales d'identité, permis de conduire, cartes grises, passeports, certificats de scolarité, cartes professionnelles et autres), a idiqué à la presse Salah Nouasri, ajoutant que ce «puissant réseau bénéficiait de complicités, notamment au niveau de certains secteurs urbains de la commune d'Oran et autres communes des wilayas voisines». «Cette bande criminelle, qui opérait au niveau d'Oran et des wilayas voisines, disposait de deux logements, l'un pour l'accueil des victimes, l'autre pour la délivrance des documents», a déclaré le même responsable, assimilant ce réseau à une «administration publique parallèle». Suite à des informations faisant état de falsificateurs de documents administratifs et après une enquête approfondie, les éléments de la BRI, relevant de la police judicaire ont réussi à dévoiler le mystère et mettre hors d'état de nuire cette bande de personnes dont l'épouse d'un des mis en cause qui travaillait au secteur urbain d'Oran, a-t-on souligné de même source. Une perquisition du domicile du présumé chef de bande, un récidiviste notoirement connu, s'est soldée par la saisie de 52 faux cachets officiels de plusieurs institutions, de quatre micro-ordinateurs dont deux portables, d'un scanner, de quatre clefs USB, de trois cartes mémoires avec tablette, de dossiers de demande de logements, de 10 cartes d'identité nationale vierges, de 15 permis de conduire vierges, de 10 cachets de la Fonction publique et d'un montant de un million de DA. Les mis en cause seront présentés jeudi à la justice, a indiqué le chef de Sûreté de wilaya. G. F. ème ème Impliquées dans des affaires de drogue Arrestation de 19 femmes Les brigades de lutte contre les stupéfiants relevant de la Sûreté nationale ont interpelé 19 femmes dont six mineures, impliquées dans des affaires liées à la détention, consommation et trafic de drogue au cours du premier trimestre 2015, a indiqué jeudi un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). La Dgsn, qui met en garde contre les tentatives de propagation de la consommation de drogue parmi les femmes, notamment les mineures, réaffirme l'intensification de ses efforts de concert avec d'autres services afin de poursuivre les personnes impliquées dans ces activités criminelles. Dans ce cadre la Dgsn a appelé toutes les composantes de la société à coopérer avec ses services afin de pouvoir lutter contre les dangers de la drogue et empêcher sa propagation dans la société et à dénoncer toute activité liée au trafic de drogue sur le numéro vert 15-48. R. B. Accidents de la route 81 morts en une semaine 81 personnes ont trouvé la mort et 735 autres ont été blessées dans 425 accidents de la route survenus durant la période allant du 14 au 20 avril , indique jeudi un bilan de la Gendarmerie nationale. La wilaya d'Alger vient en tête de ce bilan avec 28 accidents (5 morts et 33 blessés) suivie de la wilaya de Aïn Defla (17 accidents) puis Boumerdès (16 accidents). Les services de la Gendarmerie nationale ont rappelé que le facteur humain reste la principale cause de ces accidents, outre l'insouciance des piétons, et l'état des véhicules et des routes. R. N.
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