musée des cultures du monde dossier de presse

MUSÉE DES CULTURES DU MONDE
DOSSIER DE PRESSE
MUSEE DES CULTURES DU MONDE DE BARCELONE
Sommaire
1. Introduction. Le Musée des cultures du monde
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2. Exposition permanente du Musée des cultures du monde
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Afrique
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Océanie
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Asie
12
Amérique
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3. Espace de libre accès du musée
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4. Expositions temporaires : « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs »
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5. Accord du MCMB avec l’Université de Cambridge Musée d’archéologie et d’anthropologie
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6. MCMB Centre de recherche et de divulgation
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7. Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage)
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8. Programme éducatif du Musée des cultures du monde
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9. Le siège. Les maisons Nadal et Marquès de Llió
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10. L’origine des collections
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11. Collaborateurs et conseillers du Musée des cultures du monde
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12. Images disponibles pour la presse
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1. Introduction
Le Musée des cultures du monde
Le Musée des cultures du monde (MCMB), qui a ouvert ses portes le 7 février 2015, se trouve
dans les maisons Nadal et Marquès de Llió de la rue Montcada. C’est une plate-forme de
conservation, présentation, diffusion et projection sociale du patrimoine artistique et de
connaissance des cultures d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Océanie. Le musée souhaite
rendre visible le patrimoine que Barcelone et ses collectionneurs ont rassemblé depuis la fin
des années 1940 : un témoignage de toute première catégorie sur la relation de l’homme avec
l’univers, ses croyances et ses rituels.
Le MCMB montre la diversité culturelle du monde à travers l’expérience artistique d’un point de
vue pluridisciplinaire. Ce lieu inédit présente une partie très importante du prêt en régime de
commodat à la mairie de Barcelone, pendant une durée de vingt ans, de la collection de la
Fondation Folch, soit près de 2 400 objets d’art représentatifs de l’Afrique, l’Asie, l’Amérique
et l’Océanie, qui sont complétés avec des fonds du Musée ethnologique de Barcelone et
d’importantes collections privées de Catalogne, telles que la Fondation archéologique Clos
et la Collection archéologique Duran Vall-llosera. Des pièces provenant du Musée
d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge y sont également exposées. Ce nouveau
musée est le fruit d’un long travail en collaboration entre les institutions publiques et
des collectionneurs privés. Il est l’héritier des collections créées par la mairie de Barcelone
tout au long du XXe siècle et de la passion pour le collectionnisme.
Outre des œuvres originales, l’exposition permanente comporte des ressources
muséographiques interactives et audiovisuelles réalisées à partir du fonds graphique, filmique
et documentaire du Musée ethnologique de Barcelone et de la Fondation Folch, et qui
permettent d’approfondir différents aspects liés aux cultures et aux paysages présentés dans
les salles.
L’exposition permanente en chiffres
L’exposition permanente du Musée des cultures du monde présente 529 pièces sélectionnées.
Pour ce qui est de l’origine, 250 pièces proviennent d’Asie, 138 d’Amérique, 65 d’Afrique et 76
d’Océanie.
Quant aux collections, 336 pièces proviennent de la collection Folch (sur un prêt de 2 370
pièces au total) ; 120 du Musée ethnologique de Barcelone ; 33 de la Fondation archéologique
Jordi Clos (certaines pièces comportent plusieurs objets, jusqu’à un total de 37 éléments) ; 20
de la Collection archéologique Duran Vall-llosera ; 15 de collections particulières de
Barcelone, et 10 pièces proviennent du Musée d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge.
En ce qui concerne le travail de documentation, il y a 80 pièces du Musée ethnologique de
Barcelone (MEB) qui ont été insérées pour la première fois dans la base de données de
gestion des fonds des musées municipaux Museumplus, et 150 pièces documentées du MEB.
Les expositions temporaires
Un programme d’expositions temporaires vient compléter l’exposition permanente du musée,
avec des propositions visant à développer des thèmes transversaux et montrer les diverses
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façons d’exprimer les archétypes universaux au moyen de différentes expressions culturelles,
y compris celle d’Europe ou de l’Occident.
La première exposition temporaire, prévue pour le mois de mai 2015 et intitulée « Écritures.
Symboles, mots, pouvoirs », proposera un parcours à travers les cultures du monde pour
présenter les variétés, les usages et les multiples développements de ce moyen de
communication, base des sociétés contemporaines. Les écritures ont eu une genèse et des
évolutions particulières au sein des différents peuples de la planète, en fonction des langues et
des cultures pour lesquelles elles furent créées.
Offre de libre accès
Le musée dispose également d’un espace de libre accès au rez-de-chaussée où seront
présentées des expositions spéciales de petit format. La première sera une exposition de
marionnettes du théâtre d’ombres de Java, wayang kulit, l’une des grandes traditions
théâtrales d’Indonésie, documentée depuis le Xe siècle.
Les activités de libre accès se composent également de documents audiovisuels
approfondissant dans l’histoire des collections et le profil humain et scientifique de leurs
créateurs, les pionniers Albert Folch, August Panyella et Eudald Serra. Un autre documentaire
présente la valeur architecturale et historique des édifices abritant le musée.
Création du MCMB Centre de recherche et de divulgation
Attribué au nouveau musée, le Centre de recherche et de divulgation sera situé dans la rue de
la Seca, 2, à proximité du MCMB, ce centre sera un organe de recherche et de diffusion de
connaissances sur l’art et les cultures non occidentales. Il réalisera l’inventaire,
numérisera et rendra accessibles les objets artistiques et les fonds documentaires du musée, il
concevra les lignes de recherche de l’institution et il réalisera des fonctions de lien avec des
institutions académiques, culturelles et unies aux musées du monde entier.
Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage)
Le Musée des cultures du monde de Barcelone est l’un des onze membres du réseau des
Musées d’ethnographie et cultures du monde, SWICH, dirigé par le Musée d’ethnologie de
Vienne. Il s’agit d’un projet européen de coopération culturelle qui vise à développer le rôle et la
visibilité de ces musées en tant que centres de création, de points de rencontres culturelles,
d’innovation discursive et de production de connaissances au moyen d’un travail en
collaboration transnationale et internationale.
Convention avec le Musée d’archéologie et d’anthropologie de Cambridge
Le MCMB a accordé avec l’Université de Cambridge - Musée d’archéologie et d’anthropologie
un prêt jusqu’en 2018. Ce prêt porte sur 15 objets provenant de la Polynésie, parmi lesquels
des pièces parmi les plus anciennes et les plus précieuses de l’art océanique. Une masse
apa’apai de Tonga, acquise par le capitaine James Cook et utilisée lors de danses, de luttes et
comme symbole de statut social, en est l’une des pièces principales.
Programme éducatif
Dans le cadre du programme éducatif du MCMB, des ateliers et des visites commentées
destinées aux établissements scolaires de tous niveaux seront organisées dans les différents
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espaces du musée. Ce programme a été développé en collaboration avec les services
pédagogiques du Musée égyptien de Barcelone.
Un musée qui occupe deux édifices historiques de la rue Montcada
Les travaux de restauration des maisons Marquès de Llió et Nadal, qui abritent le musée, ont
duré 15 mois. La restauration des édifices s’est élevée à 5 millions d’euros, et l’installation du
musée a coûté 2,4 millions.
Inauguration du Musée des cultures du monde de Barcelone
Le musée a ouvert ses portes le samedi 7 février. Ce jour-là, ainsi que le dimanche 8 février,
un programme spécial a été présenté jusqu’à 19 h. Dans le cadre de ces journées portes
ouvertes du musée, plusieurs activités ont été organisées dans la rue Montcada et sur le
Passeig del Born.
Une grande mosaïque de tesselles a été réalisée dans le musée avec la participation des
visiteurs, afin de former une carte du monde. Le dimanche 8 février, le musée s’est ouvert sur
le quartier en présentant sur le Passeig del Born des propositions créatives et participatives
destinées au public familial. Six artistes plastiques (Juanjo Sáez, Sergio Mora, Guim Tió,
Chamo San, Aleix Gordo et Joana Santamans) ont illustré les pièces qui ont composé un grand
puzzle dans cet espace.
La période de portes ouvertes du musée a duré jusqu’au 7 avril.
Direction du Musée des cultures du monde
Josep Lluís Alay, directeur du Patrimoine, des Musées et des Archives de la mairie de
Barcelone, a pris la direction du Musée des cultures du monde.
Cercle du Musée des cultures du monde
L’inauguration du musée est également l’occasion de créer le Cercle du Musée des cultures du
monde, qui sera présidé par Pere Duran Vall-llosera. Convaincu que le développement de
projets tels que celui du Musée des cultures du monde passe par la conception de stratégies
visant à consolider la complicité et la participation de divers agents socio-économiques, ce
cercle répond à l’intérêt du musée d’établir des liens avec un vaste secteur du domaine culturel
et économique catalan et international. Le cercle est ainsi créé avec une claire volonté d’être
proche de la société et de construire une plate-forme visant à renforcer le musée en tant que
projet culturel, à permettre sa projection intégrale, ainsi que l’optimisation et la croissance de
ses ressources.
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2. Exposition permanente du Musée des cultures du monde
AFRIQUE
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L’exposition permanente commence par l’Afrique, avec la culture des peuples fang de Guinée
équatoriale et l’art de l’ancien royaume du Bénin. Elle est également consacrée aux cultures de
l’Afrique occidentale et de l’Afrique centrale, avec des statuettes de cérémonie, des statuettes
reliquaires destinées au culte des divinités tutélaires, aux rituels de fertilité et à la protection des
esprits. Elle présente des œuvres des peuples dogon, yoruba, sénoufo, baoulé, bembé, songyé,
bamana et pendé, entre autres. Le parcours se poursuit avec l’Éthiopie, l’un des berceaux
culturels du continent africain, avec ses surprenantes manifestations d’art chrétien, et il se
termine par la collection de masques rituels.
Détail de la salle 6. Afrique. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero
Les sections d’Afrique :
■ Les Fang
o Gardiens de reliquaires, eyema byeri
■ Le royaume du Bénin
o L’art dans la cour des oba
■ Afrique occidentale et centrale
o Statues
■ Éthiopie
o Art chrétien d’Éthiopie
■ Masques rituels
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Quelques pièces importantes d’Afrique :
Gardien de reliquaire, eyema byeri
Peuple fang, groupe okak - Guinée
e
équatoriale, XIX siècle
Bois taillé polychrome
Musée des cultures du monde
Eyema byeri, statuette féminine du peuple fang destinée au culte des ancêtres. Soigneusement
taillée selon le style caractéristique des Fang okak, aux formes robustes et arrondies, cette
sculpture présente des proportions et un style qui en font une pièce exceptionnelle.
Plaque décorative avec un haut dignitaire armé
Ancien royaume du Bénin, peuple edo - Nigéria
Deuxième période, 1550-1700
Laiton à la cire perdue
Collection Folch. Musée des cultures du monde
Cette plaque décorative en laiton fut créée entre les XVIe et XVIIe siècles pour revêtir les piliers en
bois du palais de l’oba, roi de l’ancien royaume du Bénin (Nigéria). Ces pièces, réalisées sur
commande de la royauté, représentaient généralement des scènes de rituels et de la vie dans le
palais.
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OCÉANIE
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Les pièces provenant d’Océanie et d’Asie sont exposées au premier étage des maisons Nadal
et Marquès de Llió. Ce sont les salles consacrées à l’Océanie qui commencent le parcours, avec
les arts de Nouvelle-Guinée et de ses environs proches. L’un des axes principaux tourne autour
de la maison des hommes de la région du fleuve Sepik, même si la diversité des pièces permet
d’en montrer d’autres aspects artistiques et culturels, comme les cérémonies d’initiation des
Abelam, les cérémonies funéraires des Asmat, les masques ou, plus particulièrement, les
anciennes sculptures des grottes du fleuve Korewori. Les salles consacrées à l’Océanie se
terminent par une brève présentation des rituels et de la peinture sur écorce d’Australie, ainsi
que des arts de la Polynésie.
Les sections d’Océanie :
■ Nouvelle-Guinée
■ La maison des hommes
■ Art et guerre
■ Les sculptures du fleuve Korewori
■ Bisj, sculptures des Asmat
■ Polynésie
■ L’art dans les îles du Pacifique
■ Australie
■ La peinture sur écorce
■ Cérémonies : totems et sculptures rituels
Détail des salles 11 et 12. Océanie. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero.
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Principales pièces d’Océanie :
Aripa, statue anthropomorphe
Inyai-ewa - région du fleuve Korewori, moyen Sepik,
Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
e
XVI -XIX
siècles
Bois taillé avec incisions
Collection Folch. Musée des cultures du monde
Les statues aripa, datées entre les XVIe et XIXe siècles et provenant de la région du fleuve
Korewori, font partie de l’une des traditions artistiques les plus anciennes connues de la
Mélanésie. En bois taillé, elles possèdent une grande force d’expression et alternent les
espaces pleins et vides qui représentent l’anatomie interne du corps humain.
Reimiro
Rapa Nui - Île de Pâques, Chili
e
XIX siècle
Bois taillé avec des incrustations d’obsidienne noire
et de requin
Les ornements pectoraux reimiro provenant de Rapa Nui (Île de Pâques) faisaient partie du
costume de cérémonie des chefs de l’île et ils étaient utilisés comme signes de statut social
de femmes et d’hommes importants. Ce reimiro a appartenu à Tristan Tzara (1896-1963). Il
comporte une inscription exceptionnelle caractéristique de l’île qui n’a pas encore été
déchiffrée.
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Yirawala (vers 1897-1976)
Trois mimi et un géant
Clan born, groupe kuninjku, moitié duwa - Oenpelli, Terre
d’Arnhem occidentale, Territoire du Nord, Australie
Environ de 1960
Peinture sur écorce d’eucalyptus et pigments naturels
Collection Folch. Musée des cultures du monde
Yirawala est l’un des artistes aborigènes australiens les plus importants du XXe siècle. Sur
cet exemplaire, il a représenté plusieurs mimi, esprits protecteurs des hommes et de la
fertilité, considérés comme les auteurs des peintures rupestres de la Terre d’Arnhem
(Australie). La peinture sur écorce australienne est réputée comme l’une des traditions
artistiques vivantes les plus anciennes de l’humanité.
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ASIE
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La section de l’Asie commence par deux salles consacrées aux Philippines et à l’Indonésie. La
première se centre sur les formes des peuples habitant les montagnes du nord de l’île de
Luçon, sans oublier d’autres groupes culturels de Palawan et Mindanao. L’espace de transition
entre l’Océanie et l’Asie présente la richesse culturelle de l’Indonésie et montre aussi bien l’art
magique et religieux de l’archipel, avec des objets batak, toraja et daiak, que des bijoux
provenant des îles Nias et Sumba.
L’Inde, avec deux salles, est l’un des espaces principaux de la section asiatique. Les visiteurs
peuvent y découvrir l’hindouisme et ses arts, en particulier les sculptures représentant Viṣṇu
et Śiva du Ve au XVIe siècle, ainsi que d’autres sculptures et éléments architecturaux des XVIIe,
e
e
XVIII et XIX siècles. De même, le jaïnisme et le début du bouddhisme en Inde y sont
présentés, avant de laisser la place à deux autres salles consacrées au Népal et au Nuristan.
La section de l’Inde comporte un espace spécifique consacré à l’art exceptionnel de
Gandhara, qui permet aux visiteurs d’en apprendre davantage sur l’expansion du bouddhisme
en Asie centrale, ainsi que sur l’art indo-grec allant du Ier au IVe siècle apr. J.-C. Le parcours se
poursuit avec un espace sur l’art du Tibet, ses images et ses pratiques religieuses, et il se
termine par deux salles consacrées à l’expansion du bouddhisme en Thaïlande et en
Birmanie, où les visiteurs peuvent admirer des sculptures et des éléments architecturaux
provenant de plusieurs royaumes du Sud-est asiatique.
La visite de l’Asie se poursuit au deuxième étage du musée, avec un espace spécifique
composé de trois salles consacrées au Japon, à la Chine et à la Corée. Les visiteurs peuvent
ainsi admirer les fonds japonais du musée, de la céramique de la période Kofun à l’art de
l’ukiyo-e, avant de passer à une présentation de la Chine et à l’évolution spécifique de la
céramique coréenne, de l’âge du métal à la dynastie Joseon, provenant de la Collection
archéologique Duran Vall-llosera.
Les sections d’Asie :
■ Philippines
• Urnes funéraires
• Luçon : l’art des peuples des montagnes
• Palawan et Mindanao
■ Indonésie
• Art magique et religieux
■ Java, entre le bouddhisme et l’hindouisme
■ Inde
• Art hindou
• Art jaïniste
• Art bouddhiste
• Arts de la période moghole
• Les Naga
■ Népal
• L’art newar
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■ Nuristan
• Dans les vallées de l’Hindou Kouch
■ Gandhara
• Art indo-grec
■ Tibet
• Arts du bouddhisme tibétain
• Rituels tantriques
■ Thaïlande
• Art bouddhiste thaïlandais
■ Birmanie
• Art bouddhiste birman
■ Japon
• La sculpture japonaise
• Arts de la période Edo
• La céramique japonaise
■ Chine
• Le bouddhisme en Chine
■ Corée
• La céramique coréenne
Principales pièces d’Asie :
Bouddha historique Śākyamuni jeûnant
Gandhara, Pakistan/Afghanistan
e
e
II -III siècles
Schiste
Musée des cultures du monde
Image unique et exceptionnelle de l’art indo-grec de Gandhara. Le bouddha historique est
représenté jeûnant à la recherche de la voie pour atteindre l’illumination. Les rares exemplaires
connus de ce type de représentation sont des sculptures à intention réaliste représentant le
corps squelettique de Bouddha dans un ascétisme extrême.
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Marionnette d’ombres wayang kulit représentant Arjuna
Île de Java, Indonésie
e
XIX siècle
Cuir peint et bois
Collection Folch. Musée des cultures du monde
Les marionnettes wayang kulit comptent parmi les objets les plus représentatifs de la
transmission culturelle des traditions du sous-continent indien dans le Sud-est asiatique. Cet
exemplaire représente Arjuna, l’un des héros de la célèbre épopée Mahābhārata.
Utagawa Hiroshige (1797-1858)
Lac de Hakone (Hakone no kosui)
Série « Trente-six vues du mont Fuji » (Fuji sanjūrokkei),
1858
Xylographie en couleur (nishiki-e)
Musée des cultures du monde
Les estampes japonaises ukiyo-e des XVIIe-XIXe siècles représentent la vie, les intérêts et les
plaisirs des classes moyennes et populaires du Japon. L’une des images les plus iconiques de
l’art de l’ukiyo-e sont les vues du mont Fuji, comme celles de cette série d’Utagawa Hiroshige.
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AMÉRIQUE
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La visite du musée se termine par un parcours dans six salles consacrées à l’Amérique
précolombienne. Le premier espace de cette section est celui de la Mésoamérique, avec des
statuettes funéraires en céramique provenant de tombes de Jalisco, Colima et Nayarit, ainsi
que des pièces de la culture du centre de Veracruz et des masques de Mezcala.
L’espace de Mésoamérique est divisé en deux sections : la première est consacrée à la culture
maya et l’autre au jeu de balle, alors que l’Amérique centrale est représentée par une salle
contenant des céramiques de la Gran Nicoya et du Versant atlantique – Hautes Terres du
Costa Rica. Le parcours se termine par une présentation des arts des cultures
précolombiennes de la zone andine : les statuettes de Valdivia datant de 3000-2000 av. J.-C. et
l’Empire inca. Ce parcours permet aux visiteurs de découvrir la richesse de la céramique des
cultures des vallées de Nazca et de Moche, ainsi que les cultures de Bahía et Jama-Coaque, et
les cultures manteña, recuay, chimú et chancay, ces dernières étant représentées par de
magnifiques pièces d’orfèvrerie et de textile.
Les sections d’Amérique :
• Mésoamérique
• Objets funéraires
• Le jeu de balle
• Les Mayas
• Amérique centrale
• Rituels et croyances
• Les Andes
• Cultures andines
• L’art du tissage
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Principales pièces d’Amérique :
Cuchimilco, statuette masculine
Chancay - côte centrale du Pérou
1000-1450 apr. J.-C.
Céramique polychrome
Collection Folch. Musée des cultures du monde
L’un des éléments les plus caractéristiques de la culture chancay de la côte centrale du
Pérou sont les cuchimilcos, figurines symboliques représentant des personnages masculins
ou féminins et provenant de tombes, aussi bien des élites que du peuple.
Chemise
Chimú, côte nord du Pérou
1000-1470 apr. J.-C.
Coton et peau de camélidé
Collection Folch. Musée des cultures du monde
Chemise de cérémonie de la culture chimú (nord du Pérou) utilisée dans des contextes
funéraires comme linceul. La chemise était commandée par des personnages aisés et on
croit qu’elle conférait un pouvoir symbolique à celui ou celle qui la portait. Dans les cultures
andines, l’art du tissage est l’un des moyens d’expression artistique, sociale et religieuse les
plus importants.
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3. Espace de libre accès du musée
L’étage à accès libre du Musée des cultures du monde dispose d’un vaste espace ouvert où seront
organisées des expositions de courte durée et de petit format afin de présenter une pièce ou un
ensemble de pièces en particulier ou d’établir des dialogues entre des pièces des collections du musée
et des pièces provenant d’autres musées.
La première exposition est « Wayang kulit. Marionnettes d’ombres de Java ». Cette exposition de
e
petit format porte sur l’une des grandes traditions théâtrales d’Indonésie, documentée depuis le X
siècle : les marionnettes d’ombres de Java, wayang kulit, fondées sur les épopées indiennes
Mahābhārata et Rāmāyana et sur les histoires mythiques de cette île. Les représentations ont, outre
l’amusement, une fonction pédagogique, avec une signification morale et philosophique profonde.
Les espaces de libre accès du rez-de-chaussée présenteront des documents audiovisuels
approfondissant dans l’histoire des collections et le profil humain et scientifique de leurs créateurs, les
pionniers Albert Folch, August Panyella et Eudald Serra. Une autre audiovisuel présentera la valeur
architecturale et historique des édifices abritant le musée : les maisons Marquès de Llió et Nadal.
Exposition « Wayang kulit. Marionnettes d’ombres de Java ». Photo Pep Herrero
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4. Expositions temporaires : « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs »
Un programme d’expositions temporaires viendra compléter l’exposition permanente du
musée, avec des propositions visant à développer des thèmes transversaux et montrer les
diverses façons d’exprimer les archétypes universaux au moyen de différentes expressions
culturelles, y compris celle d’Europe ou de l’Occident.
« Écritures... » est la première exposition temporaire qui sera présentée au MCMB au mois de
mai 2015. Son commissaire, Miguel Peyró García, sémiologue, linguiste et spécialiste en
anthropologie de la communication, proposera un parcours à travers les cultures du monde
afin de présenter les variétés, les usages et les multiples développements de ce moyen de
communication, sans lequel nos sociétés contemporaines seraient impensables. Les écritures
ont connu une genèse et des évolutions particulières chez les différents peuples de la planète,
en fonction des langues et des cultures pour lesquels elles furent créées.
Les textes écrits, créés à l’origine comme des instruments pour la conservation et la diffusion
des mots dans les différentes cultures, sont devenus de véritables références symboliques
reflétant les différences sociales internes et externes, les clés identitaires et les aspirations
collectives des communautés qui les emploient.
Cette exposition montre que les écritures sont, bien plus que de simples outils graphiques pour
la diffusion d’informations remplaçant le langage parlé, des représentations complexes et
révélatrices des différentes sociétés qui les emploient.
L’exposition « Écritures. Symboles, mots, pouvoirs » présentera des pièces provenant des
institutions suivantes : Musée d’archéologie de Catalogne, Fondation Mascort, Musée
archéologique d’Ibiza et Formentera, Institut de manuscrits orientaux de Saint-Pétersbourg,
Musée de Montserrat, Musée de l’Amérique de Madrid, Centre de Manuscrits de Géorgie,
Archives historiques de la ville de Barcelone, MUHBA, Fondation Clos et Musée d’Israël, entre
autres.
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L’espace des expositions temporaires
La salle qui abritera les expositions temporaires du Musée des cultures du monde se trouve
dans le bâtiment connu sous le nom de Maison Joan Mercader de la rue Banys Vells. D’une
superficie de 220 m2, elle occupe une grande partie du rez-de-chaussée et a été configurée
comme un espace ouvert avec un corps principal plus vaste et trois espaces secondaires plus
petits. Cette salle est reliée au reste du musée par l’intermédiaire de la Maison Nadal.
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5. Accord du MCMB avec l’Université de Cambridge – Musée
d’archéologie et d’anthropologie
Le Musée des cultures du monde de Barcelone a passé un accord de prêt avec l’Université de
Cambridge - Musée d’archéologie et d’anthropologie (Royaume-Uni) pour une période initiale
de 3 ans, jusqu’en 2018. Le prêt porte sur un total de 15 objets provenant de la Polynésie, dont
sont exposées en premier lieu le plafond d’une maison de réunions maori, des échasses, un
ornement de tête et une masse provenant des îles Marquises, deux colliers des îles Australes,
une calebasse ipu de Hawaï, un bâton de l’île de Pâques, un tissu d’écorce des îles Fidji et,
objet le plus important de l’ensemble, une masse apa’apai de Tonga. Cette dernière, utilisée
lors des danses, des luttes et comme symbole de statut social, fut acquise dans l’archipel de
Tonga par le capitaine James Cook lors de son deuxième voyage d’exploration du Pacifique
(1772-1775). Les pièces que le capitaine Cook ramena lors de ses trois voyages autour du
monde (1768-1779) figurent parmi les exemplaires les plus anciens et les plus précieux de l’art
océanique.
e
Détail de masse apa’apai. Tonga. Fin du XVIII siècle. Bois. Pièce acquise par le capitaine James
Cook sur l’archipel de Tonga (1773-1774).
Vitrines de la salle
Musée d’archéologie et d’anthropologie, Université de Cambridge
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6. MCMB Centre de recherche et de divulgation
Le Centre de recherche et de divulgation, situé dans la rue de la Seca 2, sera un organe de
recherche et de diffusion de connaissances sur l’art et les cultures non occidentales. Il sera
affecté au nouveau Musée des cultures du monde.
Objectifs
Rendre accessible et diffuser la documentation photographique, filmique, sonore,
bibliographique et documentaire liée aux collections d’art africain, américain, asiatique et
océanien conservées par la ville de Barcelone.
Approfondir les connaissances scientifiques sur les collections du musée et sur les cultures
historiques ayant engendré les objets artistiques qu’il abrite.
Permettre la relation permanente et directe du musée avec les institutions de musées,
académiques et culturelles du monde entier partageant le même intérêt pour l’art d’Afrique,
d’Amérique, d’Asie et d’Océanie.
Divulguer les résultats scientifiques obtenus parmi la communauté scientifique et dans le
public en général.
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7. Réseau SWICH (Sharing a World on Inclusion, Creativity and Heritage)
Le Musée des cultures du monde de Barcelone est l’un des onze membres du réseau SWICH des
Musées d’ethnographie et cultures du monde. Il s’agit d’un projet européen de coopération
culturelle transfrontalière qui est né à la fin de l’année 2014 et aura une durée maximum de quatre
ans.
Des musées en réseau
Le réseau de musées SWICH (de l’anglais Sharing a World of Inclusion, Creativity and Heritage /
Partager un monde d’inclusion, de créativité et de patrimoine) est l’un des projets bénéficiaires du
programme-cadre de subvention européenne Creative Europe visant à soutenir le secteur de la
culture et des arts visuels.
Le réseau SWICH est l’héritier du projet RIME, programme financé par la Commission
européenne qui a encouragé pendant cinq ans (2008-2013) la coopération culturelle entre les
musées d’ethnographie et des cultures du monde à l’échelle européenne.
Objectifs, contexte et actions
Le projet SWICH a pour objectif de situer les musées d’ethnographie et des cultures du monde au
centre des débats sur la citoyenneté dans l’Europe contemporaine. Les différentes vagues
migratoires et la mobilité professionnelle ont remodelé la démographie et la population de la
société européenne et, par conséquent, le concept d’appartenance dans de nombreux pays
membres de l’UE.
Par le biais d’une série de programmes de travail, le projet contribuera au développement de
nouveaux outils et de nouvelles pratiques méthodologiques, afin que les musées participants
puissent améliorer leur approche de ces nouvelles scènes et contribuer à mieux les insérer dans
un contexte global.
Le projet SWICH vise à développer le rôle et la visibilité des musées d’ethnographie et des
cultures du monde en tant que centres de création, de points de rencontres culturelles,
d’innovation discursive et de production de connaissances au moyen d’un travail en collaboration
transnationale et internationale.
Le projet a également pour objectif de repenser la fonction des musées d’ethnographie et des
cultures du monde afin de les situer à l’avant-garde d’une réflexion critique sur l’histoire des
musées et leurs collections.
Le projet SWICH sera articulé autour d’une série de concepts clés reliés entre eux : la
cocréativité, l’exposition expérimentale, l’interrelation, la subjectivité culturelle, la citoyenneté
émotionnelle, la diaspora d’objets et de personnes, et la façon dont les nouvelles technologies
numériques créent de nouvelles formes d’identité. Tout cela sera envisagé avec de nouvelles
approches faisant la part belle à l’innovation et l’inclusion.
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Le MCMB accueillera deux activités du réseau
Mars 2016 : Exposition commune « Objets en diaspora »
Cette exposition a pour objectif d’établir des liens avec les communautés étrangères résidant
à Barcelone, de leur faire découvrir les collections des musées et de mieux connaître leurs
manifestations culturelles. Ce processus sera documenté, puis fera l’objet d’une exposition
temporaire au MCMB. Le Musée d’ethnologie de Vienne, le Musée national préhistorique et
ethnographique Luigi Pigorini (Rome) et le Culture Lab (Tervuren) participeront à ce projet.
Octobre 2017. « Objets et technologie numérique »
Atelier visant à analyser la manière dont les nouvelles technologies numériques appliquées
aux musées côtoient leurs collections et permettent une approche plus globale des pièces.
Des représentants de tous les musées membres du réseau y participeront.
Membres
-
Musée d’ethnologie de Vienne, AUTRICHE
http://www.weltmuseumwien.at
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Musée national d’ethnologie, Leiden, HOLLANDE
http://volkenkunde.nl
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Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, BELGIQUE
http://www.africamuseum.be
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Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille
http://www.mucem.org
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Musée de la culture mondiale, Göteborg, SUÈDE
http://www.varldskulturmuseerna.se/varldskulturmuseet
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Musée Linden, Stuttgart, ALLEMAGNE
http://www.lindenmuseum.de
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Musée national préhistorique et ethnographique Luigi Pigorini, Rome,
ITALIE http://www.pigorini.beniculturali.it
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Musée d’archéologie et d’anthropologie, Cambridge, ROYAUME-UNI
http://maa.cam.ac.uk/maa
-
Musée Náprstek, Prague, RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
http://www.nm.cz/Naprstek-Museum
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-
Musée des cultures du monde, Barcelone, CATALOGNE
http://museuculturesmon.bcn.cat
-
Culture Lab, Tervuren, BELGIQUE
http://www.culturelab.be
8. Programme éducatif du Musée des cultures du monde
La vocation didactique du Musée des cultures du monde prendra forme avec un projet de
formation adressée en particulier aux enseignants, aux écoles et aux lycées.
Ce projet consiste en un vaste éventail de visites et d’ateliers, avec une grande diversité de
regards et des activités et des ressources adaptées à chaque niveau scolaire. Ils seront
adressés à des élèves de primaire, du secondaire, de cycles de formation et de lycée.
Le MCMB a conçu le programme, son contenu et le matériel didactique en collaboration avec
le Musée égyptien de Barcelone, dans le cadre de la convention de collaboration avec la
Fondation Jordi Clos.
Ce projet éducatif comprend des propositions transversales de visites dans les différentes
sections du musée afin de mieux connaître les différences et les similitudes entre les peuples
pour ce qui est de leur cosmovision, leurs croyances et leurs cérémonies. Il propose également
des parcours retraçant les voyages des expéditionnaires catalans au moyen des pièces
exposées, en mettant l’accent sur le lieu de leur provenance et les divers aspects artistiques,
religieux et anthropologiques qui les caractérisent. Les ateliers, adaptés aux compétences de
chaque âge, aborderont des concepts tels que l’histoire du culte du corps considéré comme un
support et que les cultures les plus diverses ont utilisé pour créer des rituels de passage ou
montrer le statut social ou d’autres aspects culturels.
Le programme éducatif complet du MCMB est disponible sur :
http://museuculturesmon.bcn.cat
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9. Le siège. Les maisons Nadal et Marquès de Llió
L’intervention architecturale réalisée sur les maisons Marquès de Llió et Nadal a commencé en
septembre 2013, et les travaux de restauration ont duré 15 mois. La restauration des édifices
s’est élevée à 5 millions d’euros, et l’installation du musée a coûté 2,4 millions.
Les principaux travaux d’adaptation des édifices pour les convertir en musée ont été les
suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
Connexion des deux édifices pour obtenir un parcours unique : horizontal à chacun
des étages, et vertical, avec la création de nouvelles cages d’escalier.
Adaptation des conditions d’accès et de circulation avec l’installation d’un nouvel
ascenseur.
Restauration des installations de climatisation, sécurité et fonctionnement général de
l’édifice pour les adapter à la nouvelle morphologie.
Restauration et nettoyage des façades intérieures de la Maison Marquès de Llió.
Restauration des plafonds à caissons datant du XIVe siècle de la Maison Marquès de
Llió.
Restauration des boiseries extérieures (fenêtres) et des portes datant du XVIIIe siècle.
Installation de nouveaux systèmes d’éclairage sur les façades intérieures des deux
édifices.
Adaptation des installations et des systèmes afin d’utiliser les édifices comme un
musée.
SUPERFICIE UTILE
Maisons Nadal et Marquès de Llió
2 856 m
USAGES
2
2
383 m ……… Espaces d’usage public / activités
2
121 m …………………… Exposition accès libre
2
1 799 m ................... Exposition permanente
2
302 m ………….. Espaces pour usage interne
2
251 m …….. Escaliers et espaces de circulation
TOTAL SUPERFICIE CONSTRUITE
3 873 m
2
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Détail de la salle 15 et des plafonds à caissons. Asie. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero
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La Maison Nadal
Une maison avec des portraits aux fenêtres. L’actuelle Maison Nadal est un manoir résidentiel
constitué d’un rez-de-chaussée et de deux étages, fruit de l’union de deux bâtiments du XIVe
siècle par Jeroni Nadal à partir de 1637. Sa famille, qui en fut propriétaire jusqu’au dernier tiers
du XVIIIe siècle, lui donna son nom, conservé de nos jours. La structure du bâtiment principal
correspond au type de palais médiéval, avec une cour centrale comportant une galerie d’arcs
en ogive au premier étage, une façade avec une tour située à l’origine à l’extrême droite et une
galerie couverte soutenue par des colonnes à l’étage supérieur. Il ne comporte néanmoins pas
d’escalier noble permettant d’accéder au premier étage
Le bâtiment actuel est le fruit de plusieurs restaurations et ajouts. À la fin du XVe siècle et au
cours du XVIe siècle, de nouvelles fenêtres furent mises en place, dont celle située au
rez-de-chaussée de la façade, décorée avec le buste d’un homme et celui d’une femme. Il
semble qu’il s’agit des portraits du marchant et de son épouse, qui firent en 1546 l’acquisition
de la maison.
À partir de 1789, l’actuel portail d’accès et les balcons du premier étage furent ajoutés, et il est
possible que l’escalier noble de la cour ait été supprimé quelques années auparavant. Comme
d’autres bâtiments, celui-ci fut modifié au XIXe siècle pour être transformé en maisons
d’habitation, et plusieurs entités s’y établirent, telles que des sociétés récréatives,
excursionnistes et sociales. La municipalité de Barcelone l’expropria en 1967 et les travaux
débutèrent en 1971. Ces travaux entrainèrent de grandes modifications du bâtiment principal,
dont la façade conservait en grande partie son aspect original. Cette intervention servit à
agrandir la galerie, en éliminant la tour originale et en modifiant certaines ouvertures, et elle
permit également d’incorporer la galerie du premier étage de la cour principale. De 1997 à
2010, ce bâtiment a abrité le Musée Barbier-Mueller d’art précolombien de Barcelone.
La Maison Marquès de Llió
La Maison Móra, ou Maison Marquès de Llió, avec ses poutrages médiévaux polychromés, est
un grand manoir résidentiel datant de la deuxième moitié du XIIIe siècle, avec des façades
donnant sur deux rues et un pan coupé à la confluence de ces deux façades, la principale étant
celle de la rue Montcada. En 1705, le bâtiment fut acquis par le père du premier marquis de
Llió, qui lui donna son nom. Fruit de l’union de trois bâtiments, la maison comporte un
rez-de-chaussée et deux étages, sauf sur la façade principale, qui dispose d’une tour avec un
étage supplémentaire.
Malgré les restaurations successives, le bâtiment principal conserve la structure originale d’un
manoir construit entre des murs mitoyens, avec un corps rectangulaire et une tour à une
extrémité, et articulé autour d’une cour centrale d’où l’on accède au premier étage par l’escalier
noble. À l’origine, il comportait une cour de dimensions plus grandes avec un portique d’arcs en
plein cintre, qui fut remodelée lors de la deuxième moitié du XIVe siècle, et, à l’étage supérieur,
une galerie couverte soutenue par de petits piliers situés sur la façade extérieure et des
arcades à l’intérieur. Les deux salles du premier étage contiennent un important ensemble de
poutrages médiévaux polychromés datant du XIVe siècle, uniques en leur genre à Barcelone et
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d’une grande qualité artistique et historique, car ils reflètent la disposition des résidences
privées de la ville à cette époque.
Au XVIe siècle, des fenêtres furent ajoutées et, au XVIe et XVIIe siècles, le bâtiment fut agrandi au
moyen de plusieurs acquisitions qui permirent de lui adjoindre un corps sur le côté et un à
l’arrière. Il est également possible que d’importants travaux d’adaptation y aient été réalisés.
Lors de la deuxième moitié du XVIIe siècle, les balcons de la façade furent ouverts, entre autres
améliorations réalisées. Après l’acquisition de 1705, le manoir fut entièrement remodelé,
l’escalier noble de la cour et les balcons actuels furent construits, de même que le frontispice à
angle coupé faisant l’angle des deux rues et le portail d’entrée. Par la suite, la maison fut le
siège de l’Académie royale des lettres et, pendant de nombreuses années, le siège de l’Ateneu
Obrer (association visant à la diffusion de la culture chez les ouvriers). Acquise par la
municipalité de Barcelone en 1955, des travaux de restauration y furent réalisés de 1955 à
1959 et de 1964 à 1969 afin de récupérer des éléments originaux et d’en ajouter autres. De
1982 à 2008, la maison fut le siège du Musée textile et des vêtements puis, jusqu’en 2012, du
Disseny Hub Barcelona (DHUB).
Cours intérieures de la Maison Marquès de Llió. Musée des cultures du monde. Photo Pep Herrero
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10. L’origine des collections
Une histoire qui remonte à loin
En 1949, la mairie de Barcelone inaugura le Musée ethnologique et colonial de Barcelone,
avec August Panyella comme directeur. Les fonds de ce premier musée provenaient des
dépôts du Conseil des musées de Barcelone de 1949 et des fonds des sections d’ethnologie
du Musée archéologique de Catalogne et du Musée Martorell, ainsi que de la collection de 165
objets provenant de Guinée équatoriale et acquis par le Dr Pere Bosch Gimpera, d’une
collection d’objets des Philippines provenant de l’Exposition universelle célébrée à Barcelone
en 1888 et d’objets acquis directement par Carreras et d’autres membres de l’Académie des
sciences de Barcelone. Après son inauguration, les collections étaient principalement
enrichies par les expéditions ethnographiques réalisées par le musée jusqu’en 1976 grâce aux
budgets de la mairie de Barcelone.
À partir des années 1950, Albert Folch avait réuni une importante collection d’art au cours de
ses voyages dans différents endroits du monde et au moyen d’acquisitions auprès des
principales galeries d’art internationales. La Fondation Folch fut créée en 1975 dans le but de
gérer cette collection et d’encourager l’étude et la divulgation des cultures qui y sont
représentées. Les fonds furent réunis par Folch, avec la collaboration d’Eudald Serra, qui était
chargé d’apporter ses conseils sur les objets et les acquisitions. Par ailleurs, Folch contribua
partiellement au financement de certaines des expéditions du Musée ethnologique, raison
pour laquelle une partie des objets devinrent alors partie intégrante des fonds du musée. La
fondation a réalisé diverses expositions et publications d’œuvres spécialisées sur l’art non
européen.
Eudald Serra, Albert Folch et August Panyella (de gauche à droite) à Tiwanaku (Tiahuanaco), Bolivie, en 1963.
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Le Musée des cultures veut rendre hommage au travail réalisé par les personnes qui ont joué
un rôle important dans la création des collections et la connaissance des cultures présentées
dans ses salles.
Albert Folch i Rusiñol (1922-1988) était chimiste et chef d’entreprise. Il se rendit à plusieurs
reprises en Amérique latine afin de découvrir le Venezuela, pays dont son épouse Margarita
Corachan était originaire. Il était également attiré par la possibilité de faire une traversée des
Andes. Il rencontra August Panyella et Eudald Serra, auxquels l’unit de profonds liens d’amitié
et avec qui il entreprit une collaboration qui allait durer toute leur vie. Il finança en partie
quelques-unes des expéditions du Musée ethnologique de Barcelone, et une partie des objets
acquis lors de ses voyages (4 000 pièces) fut cédée au musée afin de faire partie de ses fonds.
Pour sa contribution à la culture, la mairie de Barcelone lui décerna la Médaille d’or du mérite
scientifique et, en 1985, le Gouvernement de Catalogne le récompensa avec la Creu de Sant
Jordi (la croix de Saint-Georges).
August Panyella i Gómez (1921-1999) était historien et ethnologue. Il fut le premier directeur
et promoteur du Musée ethnologique de Barcelone. Avec son épouse Zeferina Amil, il dirigea
et contribua à étoffer les collections avec des fonds provenant des expéditions successives
réalisées par le musée. Il organisa et participa à de nombreuses expéditions dans divers pays
du monde, avec Jordi Sabater, Eudald Serra, ou avec eux et Albert Folch, à qui l’unissait une
grande amitié. Jusqu’en 1973, il parvint à ajouter plus de 10 000 objets au fonds de départ du
musée.
Eudald Serra i Güell (1911-2002) était sculpteur et ethnologue. Ce grand sculpteur surréaliste
faisait partie de l’avant-garde artistique catalane de l’après-guerre avec le groupe ADLAN
(Amics de l’Art Nou – Amis de l’art nouveau). Sa passion pour les cultures s’éveilla lors du
voyage qu’il réalisa sur l’île d’Hokkaido en 1947, au service de l’armée des États-Unis. Lors de
ce voyage, il commença à modeler les bustes des habitants de ce territoire, activité qu’il définit
comme « anthropologie plastique » et qui fut une constante dans tous ses voyages.
Il collabora avec le musée en participant à diverses expéditions et plusieurs voyages de
prospection au cours lesquels il fit l’acquisition d’objets pour les fonds du musée. Lors des
expéditions organisées par Folch, Eudald Serra fut chargé de leur préparation et de leur
programmation, ainsi que de la sélection et l’achat des objets.
Serra se consacra également à l’enseignement, activité qu’il cessa d’exercer lorsqu’il devint
conservateur responsable des collections d’Albert Folch.
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11. Collaborateurs et conseillers du Musée des cultures du monde
Le développement du contenu du nouveau Musée des cultures du monde a été mené à bien
grâce aux apports de spécialistes ayant analysé et évalué les pièces des collections. Ce
travail nous a permis par la suite de définir la ligne des textes du musée qui seront présentés à
l’exposition permanente.
Le musée est également entré en contact avec des spécialistes qui l’ont conseillé sur des
aspects précis du contenu de l’exposition et qui ont apporté des textes. À l’heure actuelle, le
Musée des cultures du monde est en relation avec les personnes suivantes :
AFRIQUE
Dr Ewa Balicka-Witakowska. Université d’Uppsala. Département d’études linguistiques et
philologiques byzantines (art éthiopien)
Dr Henry J. Drewal. Université de Wisconsin-Madison. Département d’histoire de l’art (art
yoruba)
Elena Martínez-Jacquet, directrice de la Fondation La Fontana (art africain)
Albert Costa i Romero de Tejada, Barcelone (art africain)
Dorit Shafir. Musée d’Israël, Jérusalem. Conservatrice d’art d’Afrique et d’Océanie du
Département des beaux-arts Edmon et Lily Safra (art africain)
AMÉRIQUE
Dr Luis Abejez García, spécialiste indépendant (art de la Basse Amérique centrale)
Dr Ramiro Matos. Smithsonian Institution - Musée national de l’Amérique indienne
(Washington). Conservateur pour l’Amérique latine (cultures andines)
Dr Ariadna Baulenas i Pubill. Université Rovira i Virgili. Chercheuse dans le cadre du
Séminaire de topographie ancienne (art précolombien)
Dr Victòria Solanilla. Université autonome de Barcelone, Département d’art et de musicologie
(art précolombien)
Yvonne Fleitman. Musée d’Israël, Jérusalem. Conservatrice Benjamin Weiss d’art
d’Amérique du Département de beaux-arts Edmon et Lily Safra (art de Mésoamérique et des
Andes centrales)
OCÉANIE
Dr Nicholas Thomas. Université de Cambridge. Professeur d’anthropologie historique et
directeur du Musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Cambridge (art
d’Océanie et d’Australie)
Dr M. Dolors Soriano. Musée ethnologique de Barcelone. Conservatrice (art d’Océanie et
d’Australie)
ASIE
Dr Eusebio Dizón. Université des Philippines. Programme d’études archéologiques (art
préhistorique des Philippines)
Dr Alexander von Rospatt. Université de Berkeley. Département d’études du sud et du
Sud-est asiatique (art bouddhiste au Népal)
Alban von Stockhausen. Université de Vienne. Département d’études sud-asiatiques,
tibétaines et bouddhistes
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Bernadette Broeskamp. Université de Bonn. Département Asie et Islam, Histoire de l’art,
Institut des études orientales et asiatiques (art du Tibet)
Andrea Loseries, spécialiste indépendante (pratiques religieuses au Tibet)
Dr Erika Forte. Université de Vienne. Département d’histoire de l’art (art bouddhiste et
archéologie d’Asie centrale et orientale et de Chine)
Dr Johanna Buss. Université de Vienne. Département d’études sud-asiatiques, tibétaines et
bouddhistes (hindouisme)
Dr Jyotindra Jain. Université Jawaharlal Nehru, New Delhi (sculpture populaire d’Orissa, sud
de l’Inde et Rajasthan)
Dr Naman P. Ahuja. Université Jawaharlal Nehru, New Delhi (sculpture de l’Inde et de
Gandhara)
Dr Jasleen Dhamija, spécialiste indépendante (bijoux d’Inde)
Dr Niels Gutschow. Université de Heidelberg. Professeur émérite (architecture de l’Inde et du
Népal)
Dr Pierre Cambon. Musée Guimet (Paris). Conservateur de l’art de Corée et de l’Afghanistan
(art coréen et du Nuristan)
Dr Verena Widorn. Université de Vienne. Département d’histoire de l’art (art de l’Himalaya)
Dr Anna Filigenzi. Directrice de la mission archéologique italienne en Afghanistan
(IsIAO/UNO) et professeur à l’Université L’Orientale de Naples (art de Gandhara)
Marion Frenger, spécialiste indépendante (Sud-est asiatique)
Regina Höfer. Institut d’études orientales et asiatiques. Département Asie et Islam, Histoire de
l’art, Université de Bonn (art de l’Inde)
Dr Nalini Balbir. Université de la Sorbonne-Paris 3. Professeur d’Indologie (transcriptions
indiennes)
Dr Joachim G. Karsten. Université de Bonn (art du Tibet)
Dr Tsutomu Yamamoto. Université Seisen Joshi. Professeur du Département d’histoire de la
culture de la Faculté de littérature (sculpture japonaise)
Dr Helmut Tauscher. Université de Vienne. Faculté d’études philologiques et culturelles,
Département d’études du Sud-est asiatique, Tibet et bouddhisme
Dr Ricard Bru, spécialiste indépendant, Barcelone (art japonais)
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12. IMAGES DISPONIBLES POUR LA PRESSE
https://eicub.net/?grup=MuséeCulturesdelMon02
PIEDS DE PHOTO
AFRIQUE
Gardien de reliquaire, eyema byeri
Fang, groupe okak – zone de Mbini, Guinée équatoriale
e
XIX siècle
Bois taillé et polychromé
Ancienne collection Núñez del Prado
MEB 71-5. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Plaque décorative avec un haut dignitaire armé
Ancien royaume du Bénin, peuple edo - Nigéria Deuxième
période, 1550-1700
Laiton à la cire perdue
MEB CF 339. Collection Folch. Musée des cultures du
monde
Photo Jordi Puig
Statuette fétiche
Bembé - République démocratique du Congo
e
Deuxième moitié du XIX siècle
Bois taillé, boue, verre, tissu, corde et patine rituelle
MEB CF 5913. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Portrait commémoratif
Akan - probablement de la région de Twifo-Hemang, Ghana
e
e
XVII -XIX siècles
Terre cuite modelée à la main, pincements et colombins
MEB CF 5759. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
36
Pièce attribuée à Olowe d’Ise (vers1873-1937) et son atelier
Ossun, déesse de l’eau douce et des fleuves, accompagnée
d’assistants
Yoruba - Nigéria
Années 1920
Bois taillé et peint
Ancienne collection Núñez del Prado
MEB 71-1. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Masque-heaume sowei pour les danses rituelles féminines
Mendé - Sierra Leone ou Libéria
e
Première moitié du XX siècle
Bois taillé
MEB CF 242. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Triptyque avec la Vierge, des scènes de la vie de Jésus et des saints
Éthiopie
e
Dernier quart du XVII siècle
Peinture sur panneau
MEB 480-1. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
OCÉANIE
Pilier de la maison des hommes avec figurine féminine
Moyen Sepik – village de Gaikorobi, région des lacs Chambri,
Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
Première moitié du XX siècle
Bois taillé, pigments naturels, raphia et poudre de coquillages
MEB CF 4099. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
37
Peinture de la maison des hommes
Kambot - région du fleuve Keram, bas Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
xx siècle
Peinture sur écorce de palme de sagou
MEB CF 1342. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Statue d’esprit nggwalndu
Abelam - Maprik, Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
siècle
Bois taillé et pigments naturels
XX
MEB CF 1351. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Agiba, crochet porte-crânes
Kerewa – village de Moinamu, delta du fleuve Kikori, île de Goaribari, golfe de
Papouasie, Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
XX siècle
Bois taillé et pigments naturels
MEB CF 2075. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Aripa, figurine anthropomorphe
Inyai-ewa - région du fleuve Korewori, moyen Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée
e
e
siècles
Bois taillé avec incisions
XVI -XIX
MEB CF 5258. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
38
Reimiro
Rapa nui - Île de Pâques, Chili
e
XIX siècle
Bois taillé avec incrustations d’obsidienne noire et de requin
Ancienne collection de Tristan Tzara (1896-1963)
MEB CF 4792. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Masse apa’apai
Tonga
e
Fin du XVIII siècle
Bois
Pièce recueillie par le capitaine James Cook dans l’archipel de Tonga
(1773-1774)
MCM 6 01. Musée d’archéologie et d’anthropologie, Université de Cambridge.
Yirawala (vers 1897-1976)
Trois mimi et un géant
Clan born, groupe kuninjku, moitié duwa - Oenpelli, Terre d’Arnhem
occidentale, Territoire du Nord, Australie Environs de 1960
Peinture sur écorce d’eucalyptus et pigments naturels
MEB CF 4003. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
ASIE
Bulul, divinité du riz
Ifugao - centre d’Hapao, province d’Ifugao, île de Luçon,
Philippines
e
XIX siècle
Bois de l’arbre narra taillé
MEB CF 5856. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
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Marionnette d’ombres wayang kulit représentant Arjuna
Île de Java, Indonésie
e
siècle
Cuir peint et bois
XIX
MEB CF 2846. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Śiva et Pārvatī (Umā-maheśvara)
Nord du Gujarat ou du Rajasthan, ouest de l’Inde
e
e
siècles
Pierre calcaire ou chlorite taillée
XIV -XVI
MEB CF 5236. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Kṛiṣṇa
Dynastie Chola - Tamil Nadu, sud de l’Inde
e
e
XII -XIV siècles
Bronze
MEB CF 4668. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Bouddha historique Śākyamuni jeûnant
Gandhara, Pakistan/Afghanistan
e e
siècles
Schiste
II -III
MCM 502-1. Musée des cultures du monde Photo Pep Herrero
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Bouddha transcendant Akṣobhya
Tibet occidental
e
XIV siècle
Laiton
MEB CF 4429. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
La protectrice Palden Lhamo comme Magzor Gyalmo
Mongolie
e
XIX siècle
Cuivre doré et peint, avec incrustations de turquoise et de corail
MEB CF 5833. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Bouddha
Ayutthaya, Thaïlande
e
e
XVII -XVIII siècles
Laque dorée sur bronze
MEB CF 4517. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
Bouddha couronné
Centre-est de la Birmanie
e
XIX siècle
Laque dorée et incrustations de verre sur bois
MEB CF 5350. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Lac de Hakone (Hakone no kosui)
Série « Trente-six vues du mont Fuji » (Fuji sanjūrokkei) 1858
Xylographie en couleur (nishiki-e)
MEB 506-3. Musée des cultures du monde
Photo Pep Herrero
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Gardien de tombe lokapāla (tian wang)
Chine
e
e
Fin du VII siècle-première moitié du VIII siècle, dynastie Tang Céramique avec
émail tricolore (sancai)
MEB CF 4567. Collection Folch. Musée des cultures du monde Photo Jordi Puig
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AMÉRIQUE
Joug ou protecteur de taille, ornement du jeu de balle
Veracruz - côte atlantique du golfe du Mexique
300-900 apr. J.-C.
Diorite verte
MEB CF 5883. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Metate, mortier rituel
Versant atlantique - Costa Rica
1-500 apr. J.-C.
Pierre
MEB CF 941. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Vase tripode avec félin modelé
Gran Nicoya, style Pataky polychrome - Nicaragua
1000-1400 apr. J.-C.
Céramique polychrome
MEB CF 572. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Cuchimilco, statuette masculine
Chancay - côte centrale du Pérou
1000-1450 apr. J.-C.
Céramique polychrome
MEB CF 2058. Collection Folch. Musée des cultures du monde
Photo Jordi Puig
Bouteille à anse-goulot avec
légumineuses anthropomorphes
représentation
de
Moche - côte nord du Pérou
1-800 apr. J.-C.
Céramique avec peinture aux lignes fines
MEB CF 378. Collection Folch. Musée des cultures du
monde Photo Jordi Puig
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Institut de Culture de Barcelone
Bureau de presse
La Rambla, 99. 08002 Barcelone
Tél. : (+34) 93 316 10 69
Adresse électronique : premsaicub@bcn.cat
Site Internet : premsaicub.bcn.cat
Lien pour le téléchargement des images : https://eicub.net/?grup=MuséeCulturesdelMon02
Site Internet du musée : www.bcn.cat/muséeculturesmon
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