LE COURRIER «Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser» HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 - PRIX : 300 FRANCS CFA Elections générales 2016 : Le Guri système dans l’impasse ! Les guristes ont une obsession : un second mandat à tout prix, quitte à bafouer toute culture démocratique. Seulement, leur élan destructeur se brisera net contre la muraille de la communauté internationale. De la légalité ou de l’impasse que choisira le président Issoufou ? Affaire Tchana Les contours d’une affaire rocambolesque Assemblée nationale Un projet de Code civil dans le pipeline Commune de Dosso Cabale contre le maire Issoufou Idrissa Le Président de la Coordination régionale de Niamey «Les militants de Niamey sont mus par un seul désir, voir l’ARDR accéder au pouvoir en 2016, cela de manière démocratique. Toute action qui ne concourt pas à cela est vouée à l’échec. On ne peut ni les acheter, ni les tromper.» P .4 NATION Affaire Tchana Les contours d’une affaire rocambolesque Depuis la semaine dernière, la brouille entre le ministre d’Etat, Omar Tchana et la jeune policière Maimouna Oubandawaki ne fait que continuer à alimenter les débats sur toute l’étendue du territoire national. En effet, le dimanche 8 mars 2015 au soir, le ministre d’Etat Omar Tchana revenait d’une randonnée dominicale dans un jardin du bord du Niger, où il était, selon certaines sources, avec des hauts responsables du régime. Excursion au cours de laquelle, vraisemblablement, l’eau de Cologne aurait coulé à flot . De retour à cette rencontre entre amis « gouristes », Tchana aurait fait un arrêt éphémère dans une station d’essence sans descendre de son véhicule. Puis, il reprit son chemin pour ‘’tomber’’ dans cette affaire qui fait découvrir l’homme d’Etat sans état d’âme dans tous ses états. La théorie de la liquidation politique d’un « mercenaire » Selon des sources politiques, la hiérarchie aurait été rapidement informée de ce qui s’est passé entre le ministre d’Etat et la jeune policière. Alors, pourquoi le ministre de l’intérieur a laissé faire ? Selon d’autres sources , il semblerait aussi que le ministre d’Etat aurait passé toute cette journée du 8 mars 2015 dans le jardin avec un des responsables de la police . Pourquoi n’avait –il pas instruit ses subordonnés à prendre en charge l’affaire afin d’éviter tout ébruitement ? Certains indiquent que, des responsables judiciaires auraient menacé de démissionner, si jamais le gouvernement tentait d’étouffer l’affaire. Dans cette perspective, ils auraient même informé le ministre de la justice. Au vu de, tout cela, il est aisé de dire que Ladan Tchana s’est livré et s’est laissé facilement atteindre par les gourous qui l’attendaient, comme on dit, au tournant. Du reste, le processus de liquidation politique de Tchana semble être désormais engagé à travers cette affaire qui a dévoilé son manque d’hauteur de vue. Mais, pourquoi vouloir isoler et traiter uniquement le cas de Tchana ? Cette question mérite d’être posée, surtout eu égard au harcèlement continue dont il fait objet de la part de certains partisans du pouvoir .En réalité, Ladan Tchana , ses « journalistes » et autres mercenaires de la plume ( qui jouent d’ailleurs double jeu ) se trompent d’adversaires politiques. En voulant croire et faire croire à l’opinion que c’est le parti Lumana qui serait derrière l’affaire. C’est de la myopie politique. Car, leurs adversaires sont dans leur rang. Lesquels manipulent en souterrain des associations et autres acteurs dits de la société civile afin de l’amener à claquer la porte. En tout cas, l’argent circule de part et d’autre. C’est-àdire, du coté de Ladan qui tient vaille que vaille à se disculper et du coté de ses amis politiques et autres gourous qui semblent décider de le noyer En tout état de cause, il est aujourd’hui, une obligation au nom de la crédibilité de notre pays que tous ceux, qui ont par leur comportement terni l’image de la République, de rendre gorge. Le procureur au nom de la République se doit d’engager une poursuite judiciaire contre la présidente de la Cour Constitutionnelle, Kadidjatou Ly, le ministre conseiller à la Présidence Sanoussi Jackou, le ministre de l’intérieur Hassoumi Massaoudou, le ministre d’Etat, Aboubacar Cissé et le ministre d’Etat Omar Tchana . Tous de part leurs comportements bagarreurs, irresponsables ont terni l’image de la fonction d’Etat et de la République. En attendant , le président Mahamadou Issoufou au nom du respect qu’il doit à la République se doit de se débarrasser de cette catégorie d’individus imbus de leur ego qui manquent de sens de responsabilité et d’humilité pour ternir les valeurs de l’Etat Norbert DECLARATION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE Les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration : - Considérant qu’aux termes de l’article 22 alinéa 2 de la constitution, l’Etat a l’obligation de prendre « les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants », que ce soit « dans la vie publique ou privée » ; - Considérant les violences physiques exercées sur la nommée Maimouna Halidou Oubandawaki, agent de police de la circulation routière, dans l’exercice de ses fonctions, par le Ministre d’Etat, ministre des mines, Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana, le 08 mars 2015 à Niamey ; - Considérant que ces faits de violences ont été perpétrés contre une femme, au moment où la communauté internationale commémore la journée Internationale de la femme ; et qu’en outre, le Niger tout entier se mobilise pour apporter son soutien au moral des Forces de Défense et de Sécurité, à quelque corps qu’ils appartiennent ; - Considérant que cette attitude du Ministre d’Etat constitue un fait grave au regard de son rang et de la fonction qu’il occupe, et une atteinte grave à l’intégrité physique d’un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions ; fait prévu et puni par la loi ; - Considérant que c’est contre toute attente et après la déclaration spontanée de la victime tant sur les médias que devant le parquet de Niamey, que le nommé maître Marc Lebihan, avocat du ministre, a tenté de travestir la vérité de faits et d’induire en erreur, sinon semer le doute dans l’opinion sur les faits, faisant valoir que son « client » n’a même pas quitté sa voiture, qu’il s’est simplement adressé verbalement à la victime, alors que des traces de violences sont relevées sur l’agent de police agressée Maimouna Halidou Oubandawaki ; - Considérant que ce comportement n’honore point la noble profession de laquelle il relève ; - Considérant qu’en classant sans suite des faits aussi graves un précédent dangereux est constitué, le commun des citoyens pouvant ainsi croire qu’il est désormais à la merci des personnalités politiques ; De tout ce qui précède, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration : 1. Condamnent fermement les faits graves de violences physiques par le Ministre d’Etat Mr Omar Hamidou Ladan Tchiana sur l’agent de police Melle Maimouna Halidou Oubandawaki. 2. Marquent leur profonde indignation face à ce comportement inapproprié de la part du ministre de la République et exigent son congédiement immédiat du gouvernement ; 3. Demandent au parquet, dans un souci d’égalité des citoyens devant la loi, d’engager jusqu’à leur terme, les poursuites contre le ministre indélicat ; 4. Apportent leur ferme soutien à l’agent de police Maimouna Halidou Oubandawaki et la félicite pour sa bravoure et le sens de la dignité dont elle a fait montre, face à l’agression d’une si haute personnalité ; 5. Appellent les autres organisations de la société civile notamment féminines, et toute autre personne leader d’opinion éprise de justice à se mobiliser pour faire échec à toute tentative visant à consacrer l’impunité de Mr le Ministre d’Etat Ladan Tchiana Fait à Niamey le 14 mars Ont signé : L’ANDDH, Syncotaxi, REFEPA/ MAPADEV, AFJN, Collectif sauvons le Niger, MOJEN, CONICOPEM, CRD-Niger, REPPAD, MPCR, CAIDDH. Gouvernance politique La République des affaires ou le règne de l’impunité J’ai suivi sur la Télé du beau frère de Bazoum le film du conseil des ministres du 13 mars dernier. J’ai observé attentivement Omar Hamidou Tchiana, bien que je désapprouve par principe ce genre d’hommes, j’avoue que paradoxalement j’ai eu beaucoup de peine, énormément de peine pour ce garçon, ne pouvant pas démissionner par lui-même suite à l’acte gravissime dont il s’est rendu coupable sous les attributs de ministre d’Etat en raison de son lourd passif politique (haute trahison des siens), il était là assis au conseil, les doigts croisés (de l’enfant fautif), les yeux hagards, le regard perdu et les oreilles dressées à l’écoute d’un mot de délivrance de qui de droit. Peine perdue! Sa toute suffisance d’une fortune gratuite lui a perforé le regard et altère son intelligence au point d’être incapable même placé devant l’évidence de la voir et de la comprendre à savoir la république des affaires du guri system (l’événement) et de la mafia rose (tribune du peuple) ou l’impunité est la règle d’or. Autrement, il aurait compris que son acte est moins que ceux de Kadia/Sanoussi et de Massaoudou/Cisse.Il aurait pu se rendre compte et ne pas s’en faire inutilement que les cabinets du président et du Premier ministre sont truffés de tous les malfrats et malfaiteurs de ce pays: trafiquants de tout genre. Du genre Cherif Abidine dit cocaïne; des délinquants économiques à l’image de Zakou Djibo (le plus grand voleur de l’Etat, dixit Issoufou Mahamadou). Ainsi va la République des affaires sous la renaissance, mon cher Hamidou Omar Tchiana! Par contre, moi, quand j’entends Maty, pardon je veux dire mon fiston Marou Amadou parler de lutte contre l’impunité dans leur gouvernance, tenez-vous bien, je me surpris toujours a faillir tomber en syncope! Que le Seigneur du Trône sauve le Niger et son peuple. Amin! Alassane Morou;un des pionniers du PNDS HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 -2 NATION Elections générales 2016 : Le Guri système dans l’impasse ! Les guristes ont une obsession : un second mandat à tout prix, quitte à bafouer toute culture démocratique. Seulement, leur élan destructeur se brisera net contre la muraille de la communauté internationale. De la légalité ou de l’impasse que choisira le président Issoufou ? nauté qui dicte les règles du L’apogée des leurres Les quatre années de prési- jeu, et là-dessus elle est indence d’Issoufou Mahama- traitable. Il ne saurait y avoir dou, ont été pour la majorité des élections crédibles au des nigériens une attristante succession de désillusions. La renaissance promise par le Guri n’est qu’une grotesque montagne de leurres. Le peuple a été berné avec des pompeuses annonces de projets et autres réalisations qui n’ont jamais vu le jour. Et, c’est sur la base de ce ‘’bilan’’ trompeur que le président Issoufou espère obtenir un deuxième mandat. En leur for intérieur, les guristes le savent, ils n’ont pas un atome de chance de revenir aux affaires de l’Etat. Mais ces aventuriers politiques comptent bien forcer le destin par le biais de subterfuges et autres trompe-l’œil. Après le démantèlement des partis politiques de l’opposition, le Guri s’adonne ces temps-ci à un enfumage à grande échelle. En effet, le clan de Zaki renoue avec les risibles mises en scène des ‘’défections’’ au profit des idées de la renaissance. A quoi riment toutes ces gesticulations ? A rien, car la communauté internationale reste ferme, elle exige la régularité à tous les niveaux du jeu démocratique. Pas moins que cela. Le Guri dos au mur Les guristes ont beau ruser, manœuvrer, tricher, ils se buteront à une vérité immuable : la fraude électorale est désormais proscrite au Niger. Et la communauté internationale est la garante de cette légalité. C’est cette commu- Niger sans la participation effective de l’opposition dans son ensemble. Autrement, pas un copeck ne sera versé par les partenaires internationaux pour organiser les élections. Le président Issoufou Mahamadou n’a pas le monopole du choix de ses adversaires en 2016, qu’il se détrompe. Zaki doit affronter à armes égales tous les leaders qui désirent se présenter à cette échéance. En récusant la Cour constitutionnelle, l’opposition pointe du doigt la machination des roses visant un passage en force d’Issoufou en 2016. C’est d’ailleurs de bonne guerre si l’ARDR dénie toute légitimité à cette Cour visiblement acquise à la cause de Zaki. En effet, on se rappelle qu’en 1998, le même Issoufou Mahamadou avait récusé la chambre constitutionnelle de la Cour suprême, et cette requête avait été prise en compte par le régime du général Ibrahim Baré Maïnassara. Alors, pourquoi ne pas faire autant devant l’exigence somme toute légitime de l’ARDR ? C’est clair, les guristes n’auront pas l’igno- minieuse occasion d’ériger des candidats fantoches face à leur champion. Et les joutes à venir doivent se dérouler sur la base d’un large consensus inclusif, où tous les partis politiques s’exprimeront. La communauté internationale estime également, qu’à défaut du fichier électoral biométrique, le recours au fichier classique doit se faire avec l’aval des tous les protagonistes. C’est dire que toute mise à jour de ce fichier sera le résultat du seul assentiment de l’ensemble de la classe politique nigérienne. Il n’est plus toléré que le pouvoir dévoyé de Zaki désigne des mercenaires en lieu et place des représentants légaux de l’opposition politique. Si le président Issoufou caresse le sournois dessein de s’incruster au pouvoir, qu’il se désillusionne, car la communauté internationale veille au grain. Il n’y aura pas au Niger des élections au rabais organisées juste pour introniser un chef, de toute évidence, mal aimé par le peuple. N’en déplaise aux affidés du Guri, le jeu sera franc, il n’y a pas d’autre alternative. Au risque d’exposer notre pays à une guerre civile Issoufou doit impérativement tenir compte de l’avis de l’ARDR qui est le reflet de la volonté populaire. Le cas ivoirien illustre parfaitement le chaos postélectoral auquel HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION l’entêtement de Zaki expose notre pays. Si Issoufou veut ruser comme Gbagbo, qu’il sache que le peuple nigérien est aussi déterminé que celui de la Côte d’Ivoire pour une justice sociale et des élections libres et crédibles. D’ailleurs, l’organisation des élections, reste floue, car jusqu’ici le pouvoir de Zaki n’a posé aucun des jalons dans le sens d’un apaisement de la tension sociale. Et on sait que sans cette quiétude à l’intérieur du pays, la tenue des élections demeure incertaine, en tout cas pas avec l’aval de l’opposition qui fait de la transparence une de ses exigences phares. A défaut de pouvoir ‘’rouler dans la farine’’ l’opposition, le régime d’Issoufou compte prétexter les tensions sociales qui environnent notre pays, pour éventuellement décaler les élections. En effet, Boko Haram, la guerre en Libye et au Mali peuvent constituer autant de foyers de troubles que n’hésiteront pas à évoquer Zaki et ses lieutenants, pour reporter au besoin les élections générales. Quoi qu’il en soit, Issoufou Mahamadou, n’a qu’un seul et unique choix, c’est de se conformer à la stricte volonté de la communauté internationale. Car à vouloir forcer le destin, on se forge bien souvent un triste sort. A méditer ! Ali Soumana N° 356 DU 19 MARS 2015 -3 NATION Interview du Président de la Coordination régionale de Niamey, Soumana Sanda Le Courrier : Zakou Djibo dit Zakaye est très actif ces derniers temps sur le plan politique à Niamey , quelle lecture en faites vous ? Soumana Sanda : Tout ce que vous observez ces derniers temps n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux, il s’agit d’une mascarade dans le seul but de justifier l’impunité qui lui a été accordée par le pouvoir en place suite à son ralliement au PNDS. Nous pensons que malgré qu’il se soit rendu avec armes et bagages, il peine à intégrer le système à partir du zarmaganda pour deux raisons : Premièrement : les ténors locaux du parti rose bloquent son comportement expansionniste qui ne respecte pas l’organisation trouvée ; Deuxièmement: Parce que , en réalité ,les militants Lumana de Zarmaganda ont fait un bloc qu’il n’a pas pu décrocher lorsqu’il partait .En réalité les populations de Ouallam en ont marre de cette transhumance sans fin. Cela est connu de tous les acteurs sur le terrain. N’êtes vous pas quand même inquiet ? Est-ce que cette situation semble avoir le moindre effet sur nous et notre parti ? Assurément non,! Pour nous, il s’agit d’un non événement car tous les acteurs prétendument présentés comme des militants de l’ARDR sont des parfaits inconnus, et que les rassemblements sont organisés sur la base de contrat dans lequel les billets de banque jouent le rôle le plus déterminent à condition que la cérémonie ne dépasse pas une heure de temps chrono car pour 2000FCFA c’est tout ce à quoi on a droit. Rappelez vous la succession de tous ces responsables du Guri à des postes à Niamey dans l’unique dessein de sa conquête. Chaque fois, ils se sont cassés les dents et ont fini par jeter l’éponge, usés et hyper déçus car cela relève de la mission impossible .Zakai ne fera pas l’exception malgré que les vannes du Guri lui soient en apparence ouvertes à cet effet. A chacune de leurs tentatives, nos rangs se renforcent car ils nous permettent de découvrir de nouveaux visages que nous récupérons et intégrons dans notre parti par la suite. Donc Zakai ne constitue pas une menace pour votre suprématie dans la capitale ? Zakai ne peut en aucun cas constituer une menac e pour nous, mais plutôt pour le Guri système avec qui il a fait une alliance de circonstance et qu’il se berce d’illusions. Si c’est le meilleur moyen qu’il a trouvé pour rassurer un régime à qui il reste exactement 377 jours au pouvoir, je lui souhaite bien du plaisir. J’ai vu que le zèle n’épargne même pas les alliés de la MRN , en l’occurrence l’ANDP et le RDP qui sont dans la propagande , logés à la même enseigne que nous. Les militants de Niamey sont mus par un seul désir, voir l’ARDR accéder au pouvoir en 2016, cela de manière démocratique .Toute action qui ne concourt pas à cela est vouée à l’échec. On ne peut ni les acheter, ni les tromper. Quel message avez-vous pour les Nigériens qui se posent des questions sur l’avenir de votre leader en exil forcé ? Je leur dis tout simplement que Hama Amadou reviendra, il competira et gagnera avec l’ARDR en 2016 Incha’Alahou. Interview réalisée par AK Ouverture première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015 Une dotation globale de 131. 813. 325 FCFA sur une prévision de Le maire de l’arrondissement communal Niamey 1, M. Boubacar amadou a présidé le mardi 17 mars dernier, la première session ordinaire du conseil de l’arrondissement communal Niamey 1 au titre de l’année 2015. Il y avait à l’ordre du jour, trois points : l’examen de l’exécution du budget 2014 au 31 décembre 2014, l’examen du rapport 2014 sur l’état général de l’arrondissement communal et enfin des communications Dans l’allocution qu’il a prononcée, le Maire a indiqué que l’ensemble des points inscrits à l’ ordre du jour est conforme aux textes en vigueur notamment l’article 48 de l’ordonnance 2010 55 du 17 septembre 2010 portant statut des communes à statut particulier ou villes, qui stipule que les ressources de fonctionnement dont dispose le conseil d’arrondissement communal sont constituées, a titre exclusif, d une dotation globale attribuée pour l’exercice des compétences conférées à l’arrondissement. C’est ainsi que la dotation globale reçue est de 131. 813. 325 FCFA sur une prévision de 221211486fcfa soit un taux de 59,59 %. « Au même moment, les dépenses se sont élevées a 1311813214fcfa,soit un taux d’exécution de59,58% » a-t-il souligné. Quant au recouvrement, il totalise la somme de 339. 138. 874 FCFA sur une prévision de 688.744.815 de francs CFA soit un taux de réalisation de 49,2% au 31decembre 2014. S agissant du second point relatif à l’examen du rapport 2014 sur l’état général de l’arrondissement communal, M. Boubacar Amadou a indiqué que c’est conformément a l’article 80 de l’ordonnance numéros 2010 54 du 17 septembre 2010 portant code général des collectivités territoriales de la République du Niger qui stipule qu’au cours du premier trimestre de chaque année le maire rend compte au conseil par un rapport général de l’état général de l’arrondissement , des activités et du fonctionnement des différents services de l’arrondissement, l’état d’excecution des délibérations du conseil , de la situation économique et financière de l’arrondissement communal. Notons que BOUBACAR AMADOU a débuté son allocution par une pensée particulière a nos forces de défense et de sécurité qui se battent dans la région de Diffa contre les éléments de la secte Boko Haram, un combat qu’ils mènent également à l’intérieur du Nigeria et qui a permis la reprise de plusieurs localités détenues par ces dernier. IL a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances et celui du conseil aux familles des victimes et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés avant d’apporter tout le soutien du conseil forces de défense et de sécurité (FDS). Pour terminer, le Maire a appelé les conseillers à une assiduité et une participation active aux travaux. SALHA Le Courrier Hedomadaire d’informations générales et de réflexion NIF : 17763 / S Tél : 96 88 74 09 96 57 47 10 Siège : Quartier Terminus E- MAIL : lecourrier_niger@yahoo.fr Fondateur Ali Soumana Directeur de Publication Salha Souleymane Impression : DARCYS Tirage 1500 Exemplaires HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 -4 NATION Assemblée nationale Commune de Dosso Cabale contre le maire Issoufou Idrissa Un projet de Code civil dans le pipeline Ayant échappé, il y a quelques jours à une motion de défiance préparée par des conseillers de sa propre formation politique ( l’ANDP ) , le maire Issoufou Idrissa continue de subir la hargne de certains de ses camarades du parti et autres haineux politiques qui cherchent à tout prix à l’abattre politiquement . En effet, selon certaines informations, après leur échec suite à la motion de défiance et conscients de leur incapacité de pouvoir l’évincer par des manières réglementaires et démocratiques, les comploteurs et leurs complices chercheraient à manipuler le ministre de l’intérieur à amener le président de la République à prendre un décret de mise à l’écart du maire de la ville de Dosso . Mais, aujourd’hui, malgré toutes les combines politiques contre sa personne, le maire Issoufou Idrissa jouit d’une grande popularité et de respect à Dosso . Car, à tout point de vue, il a su relever le défi en faisant aujourd’hui de Dosso , une ville qui gagne . Du reste, depuis son élection à la tête de la ville, Issoufou Idrissa n’a cessé d’œuvrer pour le développement de cette ville qui l’a vu naître. C’est pourquoi , selon des sources dignes de foi , l’ensemble de la population de Dosso se dit déterminée à l’encourager et à l’aider pour faire de Dosso un ville au diapason des villes qu’on admire . Elle ( la population ) reste mobilisée derrière pour faire échec à toutes les manipulations d’où qu’elles viennent . Dans cette perspective, selon toujours nos sources, enfants, jeunes et vieillards de cette ville vont bientôt rendre une déclaration pour mettre en garde les saboteurs et autres personnes qui sont contre le développement de la ville AS Affaire attribution d’un terrain à Garba Lampo La société civile s’indigne… Plusieurs organisations de la société civile nigérienne notamment le MPCR, CODDAE, la Voix des Sans Voix, le CPDS, le SYNCOTAXI, l’ANC, Le MJR, l’ODLH, l’ANPPDD auxquelles s’ajoutent le représentant des sages du quartier Madina1, la représentante des femmes du quartier, le représentant des jeunes et l’association des Parents d’élèves de l’école Médina1 ont écrit une lettre au ministre de l’urbanisme, du logement et de habitat. Dans cette lettre, les organisations de la société civile nigérienne signataire et les habitants du quartier Madina 1 sollicitent auprès du ministre, l’annulation de l’arrêté n° 091/ MUL/H/DG/UH du 31 Mai 2011 conférant à Monsieur Garba Lompo, un terrain à titre de jouissance situé au quartier Madina 1 pour ériger un Institut Prive de Formation Professionnelle. En effet selon toujours les signataires de ladite lettre, cet espace sert de lieu de baptême, de mariage, de décès, de prière et autres activités récréatives à la population du quartier sans oublier qu’il constitue le seul et unique passage d’écoulement des eaux de pluies provenant des quartiers CEG8 et Banifandou 1 et 2 et Bandabari en direction des grands caniveaux de Katako, engendrant ainsi des conséquences ainsi que des risques d’inondations aux conséquences incalculables. Pour toutes ces raisons, les organisations signataires demandent simplement au ministère en charge de vouloir prendre des dispositions utiles pour procéder à l’annulation de cet arrêté afin de ramener la quiétude dans le quartier Madina 1 et aussi affecter un nouveau terrain à l’intéressé. TIFA 2015 Plusieurs femmes honorées et distinguées ! Le Palais des Congrès de Niamey a accueilli le 8 mars dernier l’édition 2015 des Tifa, cérémonie au cours de laquelle sont honorées et distinguées à travers des trophées plusieurs femmes qui font la fierté du continent en général et de leurs pays en particulier à travers leurs engagements et leurs combats pour l’autonomisation et l’émancipation de la femme africaine. Cette cérémonie riche en couleur a été rehaussée par la présence de plusieurs personnalités de haut rang du Niger. De nombreux trophées ont été attribués parmi lesquels il faut saluer celui obtenue par notre consoeur de la radio et télévision Tambara Maimouna Djado qui a vu son engagement et son dévouement dans la vie sociale et dans le dur métier de journaliste honoré, Cette femme au foyer, cette mère de famille a su se distinguer depuis un certain nombre d’années dans le paysage médiatique nigérien à travers ses émissions et autres reportages qui retracent les souffrances de la femme nigérienne. Autre trophée, c’est celui obtenu par madame Haidara Claudia Yoka de la République du Congo, qui a obtenu le tro- phée Tifa 2015 en leadership féminin et cela en reconnaissance à son engagement pour le développement de l’éducation de la jeune fille dans son pays le Congo. Éducatrice de formation, madame Haidara s’est dévoué depuis plusieurs années au service du développement du secteur de l’éducation surtout de celui très sensible de l’éducation des jeunes filles, cet engagement va la conduire à créer une école bilingue à Brazzaville où les filles sont inscrites gratuitement et cela dans le but de concourir à l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat congolais et ses partenaires, avec une nette amélioration du taux de fréquentation scolaire de la part des filles. Madame Haidara est promotrice d’un festival de film de Brazaville qui accueille des festivaliers du continent et d’ailleurs, femme combattante militante de la première heure des noble cause, madame Haidara Claudia est également conseillère du président de la République du Congo DENIS SASSOU NGUESSO. C’est toute émue qu’elle a reçus ce trophée qui viendra sûrement remplir un palmarès déjà riche en récompenses. SALHA La première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2015 dite session des lois, qui a débuté ses travaux en début de ce mois, se poursuit activement. Prévue pour durer trois mois, elle aura à examiner et à adopter une batterie de projets de textes de lois élaborés par le gouvernement lors de l’intersession. Parmi ces projets de textes, celui qui a suscité notre curiosité, contexte oblige, reste évidemment ce projet de Code civil élaboré par les techniciens du ministère de la Justice et transmis au parlement pour examen et adoption durant la session. Un projet de Code civil dont les contours et l’importance ont été expliqués aux députés lors d’une journée d’information parlementaire organisée lundi dernier. L’élaboration et l’introduction de ce texte à l’Assemblée nationale visent à combler un vide juridique. L’initiative suppose que depuis son accession à l’indépendance, le Niger ne disposait pas d’un Code civil et aucun régime n’a songé un jour à combler ce vide. C’est le premier constat. Le deuxième constat, c’est que l’initiative n’est apparemment pas fortuite au regard du contexte juridico-politique dans lequel elle est prise. Un contexte caractérisé notamment par le procès relatif à l’affaire dite de «supposition de bébés» qui a servi d’arme au Guri système pour contraindre le président Hama Amadou à l’exil. Comme on le sait, la première manche du procès s’était jouée, en fin janvier dernier, au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey en faveur des prévenus. Parce que le juge s’est déclaré incompétent pour connaître de l’affaire en pénal à cause de son caractère hautement civil (il s’agit d’abord et avant tout d’une affaire de filiation), qui doit d’abord être vidée en amont. C’est seulement après le traitement du dossier en civil qu’une procédure pénale pourrait éventuellement être engagée. Mais comme on le sait aussi, suite à ce verdict, le parquet a annoncé son intention de faire appel et il l’a certainement fait si l’on s’en tient aux dires de certains membres du gouvernement, qui ont fait du suivi du dossier une affaire personnelle. Mais depuis bientôt deux mois aujourd’hui, les Nigériens sont dans l’attente de la suite réservée par la Cour d’Appel au fameux dossier, qui a connu une exploitation politique et une médiatisation sans commune mesure. Et qui a cessé curieusement et subitement d’être le thème de discours favori pour les ministres Bazoum, Massaoudou et autres Marou, qui ne rataient jamais –pour ainsi dire- une occasion pour l’aborder dans leur hargne contre Hama Amadou. S’il est vrai que l’élaboration du projet de Code civil vise à combler un vide juridique, il n’en demeure pas moins vrai que le contexte dans lequel il intervient permet d’établir un lien avec le dossier. Il reviendra aux spécialistes du droit d’éclairer l’opinion sur le contenu de la loi et les modalités de son application une fois examinée et adoptée par les parlementaires. Pourvu tout simplement qu’elle ne soit pas une loi taillée sur mesure. I.D Tenue à Niamey de la 16ème Assemblée Générale des Ministres de la Santé de la CEDEAO : Plusieurs propositions décisions et recommandations ont sanctionné les travaux Après les réunions des points focaux, des experts de la santé des 15 pays membres de la CEDEAO et la rencontre avec les partenaires techniques et financiers, l’Assemblée Générale des ministres de la santé de la communauté a été officiellement ouverte le vendredi 13 Mars au Palais des Congrès de Niamey. C’est le Premier ministre chef du gouvernement qui a percédé cette cérémonie en présence de plusieurs invités de marque. Après cette cérémonie protocolaire, les ministres de la santé des Etats membres se sont retrouvés à l’hôtel Gaweye pour poursuivre les travaux. Aux termes de quelques heures de riches réflexions, ils ont rendu public un communiqué final. Dans ce communiqué, les ministres de la santé des 15 Etats membres de la CEDEAO ont tout d’abord exprimé leur remerciement à la direction Générale et au personnel de l’OOAS que dirige notre compatriote Xavier Crespin pour l’organisation de ces assises. Les ministres ont également apprécié le rapport annuel d’activités 2014 du Directeur Général de l’OOAS pour sa qualité. Un rapport dont le contenu a porté sur les problèmes majeurs de santé dans la région, les performances programmatiques et fi- HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION nancières de l’organisation, les partenaires en cours et envisagés, les défis et les perspectives. Les ministres de la santé ont eu également des discussions sur entre autres la non réalisation de certaines activités liées au retard et à l’insuffisance des ressources financières ; la nécessité pour les Etats de tout mettre en œuvre pour que l’OOAS puisse véritablement jouer son rôle ; l’importance du rôle de l’organisation dans la coordination des activités de lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola ; ou encore la création d’un nouveau centre de contrôle des maladies (CDC) Ouest Africain ou la possibilité d’ériger celui du Nigeria en une structure régionale. Les ministres ont également adopté les résolutions qui leur ont été soumises par le comité des Experts. Ils ont également pris acte du rapport du forum des partenaires et ont félicité les partenaires pour leur appui constant au renforcement de la santé des pays de la CEDEAO ; Les ministres de la santé ont fait des recommandations aux pays relatives à la mobilisation de plus de ressources en (Suite voir page 6) N° 356 DU 19 MARS 2015 -5 NATION LES LESBRÈVES BRÈVESDE DELA LASEMAINE… SEMAINE… Le président de la Cour des comptes seraitil aussi entré en campagne électorale ? Chacun doit mouiller le maillot. Tel semble être le mot d’ordre du Grand manitou et personne n’y déroge, y compris ceux qui, par leurs fonctions, doivent plutôt se tenir à carreau. Le subterfuge trouvé, c’est de coller une thématique généreuse au rassemblement et le tour est joué. La paix, en, cette période d’insécurité, offre une belle opportunité pour cette campagne électorale qui ne dit pas son nom. Sinon, comment comprendre ce forum initié par Alkache Alhada, président de la Cour des comptes à Bonkoukou, son terroir, et qui a rassemblé autour de lui des centaines d’éleveurs et de… Madame Ali Mariama et certains de ses proches au Maroc pour une formation Le ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, des Langues nationales et de l’Instruction civique, Madame Ali Marima, s’est récemment tapée, avec quelques proches collaborateurs, une formation au Maroc. On ignore ce que la bonne dame a cru devoir aller apprendre, en compagnie de ses collaborateurs avec lesquels elle a « suivi » une session de deux semaines au pays du roi Mohamed VI. C’est en tout cas la toute première fois, dans l’histoire du Niger, qu’un ministre se met en formation avec des collaborateurs directs. Le renforcement des capacités fait des heureux gagnants dans les rangs des élus locaux au Niger Destinée aux personnels techniques permanents de la ville et des arrondissements communaux de Niamey, une formation en renforcement des capacités a été détournée pour permettre à quelques élus (un de la ville et deux autres d’arrondissements communaux) de se taper des jours de villégiature tous frais payés par le contribuable nigérien. En lieu et place de cinq cadres techniques permanents dont la formation profiterait à l’administration communale, la liste n’en comprend que deux, les trois autres places ayant été gracieusement offertes à des élus décadents pour une promenade de santé. C’est ça, la pauvreté d’esprit. Est-ce surprenant avec un président du conseil de ville qui passe plutôt son temps à jouer au raquetteur avec les fournisseurs et prestataires de la ville à qui il impose un prix avant d’ordonner le paiement de leurs factures. Et apparemment, ça lui rapporte beaucoup puisque le principal chantier, situé au Rond point Balafon, avance bien. Doit-on vraiment maintenir le CFEB ? Décidément, le pouvoir en place tient au CFEB. Alors que le fichier biométrique est abandonné et que les Nigériens s’interrogent légitimement sur la survie du Comité chargé de le réaliser (CFEB), le gouvernement vient de couper court à toute spéculation en montrant sa volonté de maintenir ledit comité. Il a adopté, lors de son dernier conseil, un projet de loi qui semble mettre fin aux in- terrogations en revoyant à la hausse les indemnités et avantages accordés aux membres dudit comité. Pour un comité dont on attendait la dissolution, il faut reconnaître que la décision du conseil des ministres jette un flou total sur la conduite du processus électoral d’autant plus que les motivations du maintien du CFEB doivent être ailleurs. La douane nigérienne dans des mains peu sûres Issoufou Mahamadou est sans aucun doute un président de la République unique en son genre au Niger. Alors que son opposition politique continue à demander plein de comptes par rapport à des affaires scabreuses dans lesquelles il serait lui-même trempé, Issoufou Mahamadou vient de mettre de l’eau à leur moulin en posant un acte des plus outranciers. Il a nommé, lors de la dernière réunion du conseil des ministres, Issaka Assoumane, un colonel des douanes à la retraite. Qui est cet homme ? Eh bien, c’est tout simplement le Secrétaire aux relations avec les opérateurs économiques du PNDS Tareyya. Nommé à ce poste où il aura affaire avec lesdits opérateurs économiques, à moins d’un an des élections générales, autant dire que les finances publiques vont être maltraitées mais que les caisses du PNDS Tareyya vont se gonfler. La collusion recherchée est si évidente que cela fait froid dans le dos en sachant que la nomination de Issaka Assoumane à la tête de la Douane procède d’une planification redoutable d’un parti politique au pouvoir qui fait de la politique sans état d’âme, sans scrupules et sans grande considération pour le Niger. Le pouvoir pour amasser toujours plus d’argent et pouvoir se maintenir au pouvoir, voilà l’unique préoccupation du Président Issoufou. Affaire Omar Hamidou Tchiana-Mariama Oubandawaki : un dossier classé sans suite mais qui laisse perplexe Bien qu’il y ait eu une décision de justice classant le dossier sans suite, le ministre d’Etat Omar Hamidou Tchiana ne semble pas être lavé de tout soupçon. Intervenu le vendredi 13 mars 2015, la décision du procureur est prise à contre-pied dès le lendemain, samedi 14 mars 2015, par des organisations de la société civile parmi lesquelles figurent l’ANDDH, le collectif Sauvons le Niger et le Mojen. Ces organisations de la société civile ont, dans une déclaration publique, condamné fermement les faits graves de violences physiques par le ministre d’Etat Mr Omar Hamidou Tchiana sur l’agent de police Mariama Halidou Oubandawaki. C’est dire que la décision de justice n’a nullement convaincu l’opinion nationale de l’innocence de Omar Hamidou Tchiana dont la réputation est faite en matière de violence. La commune rurale de Tondikandia : Une commune qui continue à subir les coups de poignard du maire Chose promise, chose due. Votre journal a promis de revenir sur les méthodes de gestion singulière du maire de la commune rurale de Tondikandia. Militant du Moden Fa Lumana Africa, il a, comme tous ces quidams qui pensent que tout a un prix en ce bas monde, décidé de migrer vers les terres roses. Mû par le désir de gagner davantage d’argent ou d’échapper aux menaces de poursuite judiciaire pour des actes de gestion répréhensibles – sinon les deux -, Amadou Harouna est persuadé qu’il est désormais hors de cause depuis qu’il a est devenu militant du PNDS Tareyya et protégé direct de Zakou Djibo qui a publiquement parrainé son adhésion au parti du président de la République. Faisant dans la gestion patrimoniale et la manipulation des consciences, il continue d’abuser des ressources de la commune et de violer les dispositions du Code des collectivités territoriales. Jeune mais prédateur redoutable, il a encore posé, lors de la dernière session budgétaire, tenue du 4 au 7 janvier 2015, dans la salle de réunion de la mairie de Damana, des actes qui jurent d’avec la loi. Durant les quatre jours qu’a duré la session budgétaire, les conseillers ont travaillé dans un climat de suspicion généralisé. La raison de cette crispation est liée au revirement politique du maire et de quatre autres conseillers, tous de Lumana. Selon des informations dignes de foi, le maire a mis à profit la pause de la mi-journée consacrée au déjeuner pour faire si- (Suite de la page 5) faveur de l’OOAS, une meilleure appropriation de ces interventions et le renforcement de son leadership et de ses capacités en ressources humaines. Les ministres ont lancé un appel à l’endroit de la communauté internationale pour accroître leur appui aux pays durement éprouvés par l’épidémie d’Ebola et demandé à l’OOAS de traduire en actions les leçons apprises de la gestion de cette épidémie. L’Assemblée des ministres de la santé est l’instance de décision qui chapeaute la Direction Générale de l’institution. Plusieurs objectifs sont visés à travers cette réunion de l’Assemblée Générale des ministres de la santé de cette communauté de destin qui se tient chaque année dans un des pays membres. Elle définit aussi les politiques générales de l’OOAS et prend d’autres décisions appropriées pour promouvoir ou faire avancer les objectifs de l’institution. La réunion de l’Assemblée des ministres de la santé de la CEDEAO se tient chaque année pour examiner le bilan annuel de la mise en œuvre des activités de l’OOAS et définir les principales orientations des interventions de gner, en l’absence des membres de droit, et de façon isolée dans son bureau personnel, la délibération portant adoption et approbation du budget de la commune. Un budget qui n’a d’ailleurs pas été équilibré en recettes et en dépenses. Or, justement, le conseil étant collégial, toute décision prise en dehors de la salle du conseil est illégale. Le bonhomme n’en a cure. Il sait de qui il tient désormais et fait ce que bon lui semble. Rompu aux manigances, il a demandé à tous ceux qu’il a réussi à faire signer, grâce probablement à quelques jetons de présence supplémentaires, de partir avant le retour des autres conseillers et membres de droit. Et pour faire bonne mesure, il viole l’article 218 du Code général des collectivités territoriales en levant la séance, sans discours de clôture et avant même que l’ordre du jour ne soit épuisé. Méprisés et totalement discriminés dans la gestion de la commune qui meurt à petit feu, des conseillers ont entrepris de relever la tête et de dénoncer ces pratiques d’un autre genre qui ne favorisent pas le développement tant prôné et promis aux populations lors des élections. Ils ont l’intention de se battre, avec le soutien des filles et fils du terroir, pour empêcher que des individus sans foi ni loi ne continuent à faire de la mairie leur vache à lait. D’ores et déjà, ils ont constitué un dossier solide qui prouve les multiples indélicatesses du maire en matière de gestion des finances de la commune. Affaire à suivre sur laquelle le Courrier tient garde l’œil. l’OOAS. Lors de leur conclave, les ministres de la santé des Etats membres font des recommandations pour mieux orienter les interventions de l’OOAS dans l’espace communautaire, approuvent ou non le bilan des activités présentées et encourage l’institution à mener des activités dans les secteurs précis de la santé. Rencontre technique et politique à la fois, la rencontre annuelle de l’Assemblée des Ministres de la santé de la CEDEAO influe énormément sur la vie de l’institution en termes de décisions et d’orientations dans les actions. Dans son déroulement elle se prononce politiquement sur les dossiers proposés par les experts de la santé à travers l’adoption du rapport final et un communiqué final ainsi qu’une motion de remerciement. Enfin, la réunion de l’Assemblée des Ministres de la Santé décide du lieu de la tenue de la prochaine réunion. A ce niveau l’Assemblée des ministres de Niamey a approuvé la tenue de la prochaine réunion ordinaire de l’Assemblée des Ministres de la santé de la CEDEAO en 2016 en Guinée Bissau. La date exacte de la réunion fera l’objet d’un communiqué ultérieur en fonction du calendrier national du pays désigné. Moussa Dodo HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 -6 NATION Politique ‘’Les mêmes causes produisent les mêmes effets’’ Après le retrait du Lumana de la mouvance pour la renaissance du Niger(MRN), analystes et citoyens ordinaires ont voulu diaboliser l’acte comme si c’était une première dans l’histoire politique du pays. Heureusement que la mémoire de l’histoire est infalsifiable. Et cette histoire nous apprend preuve à l’appui qu’un 28 septembre 1994, le PNDS faisait une déclaration pour se retirer de l’alliance des forces pour le changement (AFC). Le sieur Bazoum Mohamed porte parole du comité exécutif animait le même jour une conférence de presse pour expliquer les raisons de leur retrait. On y apprend de Bazoum que le PNDS a été trahi, que le PNDS n’est point consulté par Mahamane Ousmane, que le PNDS est victime de débauchage délibéré de ses militants par le CDS, que le PNDS se devait d’abandonner le poste qu’ils qualifient de périlleux puisque qu’ayant peur de gérer à l’époque. Bref, on y découvre plus grave que, ce que vit le pays actuellement sur le plan politique. Pour rappel, nous vous proposons un extrait de la conférence de presse animée par Bazoum tel que présenté par le journal Le Républicain dans sa publication du 29 septembre 1994 De prime abord, M. Bazoum Mohamed a ténu à expliquer que s’ils ont choisi ce moment plutôt qu’un autre pour quitter l’alliance, c’est parce qu’ils se sont retrouvés dans une situation où ils avaient à faire le bilan de leur action commune qui consistait à évaluer le chemin parcouru et ce qui a été réalisé reste largement en deçà tant de ce qu’ils avaient espéré que des promesses formellement tenues devant les populations elles-mêmes. C’est pourquoi, le PNDS- Tarraya a estimé qu’il fallait créer d’autres conditions pour lui permettre d’atteindre les objectifs assignés en améliorant au maximum le travail qu’il avait à entreprendre. En acceptant le risque d’occuper le poste de premier ministre indique Bazoum, le PNDS pensait que ses partenaires de l’alliance comprendraient la situation de précarité à l’occasion des mesures qui seront prises conformément au programme minimum de l’AFC. C’est ainsi que le Tarayya attendait de leur part beaucoup de solidarité, de disponibilité, de loyauté et de soutien. Cela pour compenser les conséquences des risques auxquels était exposé le parti. Or, a dit le porte parole du comité exécutif, à l’occasion des discussions et du bilan dressé du comportement des uns et des autres, il nous semble que la solidarité et le soutien auxquels nous étions en droit d’attendre de nos partenaires n’ont pas été suffisants. A partir de ce moment, nous avons tiré la conclusion qu’il fallait nous retirer de l’alliance. En se retirant de l’AFC, a poursuivi Bazoum, le PNDS se retrouvera dans l’opposition au pouvoir en place et y inscrira son action à partir du moment où il a décidé de ne pas être partie prenante du pouvoir. Nous serons d’autant plus à l’aise dans l’opposition dit-il qu’avant d’être au gouvernement de la troisième République, nous avons une grande tradition politique, de militantisme, de débat et de discussion d’une part et d’autre part nous avons géré un pays pendant 18 mois. Cela nous a permis de le connaitre assez profondément. Nous pensons être outillés suffisamment pour faire des appréciations pertinentes des situations que nous aurons à initier dans le cadre du combat pour l’amélioration de la démocratie. S’agissant d’une éventuelle alliance avec le MNSD en tant que géant de l’opposition, le conférencier a souligné qu’il n’y a aucune raison que le PNDS soit forcement avec tel ou tel parti. Pour le moment, a indiqué Bazoum, on ne peut pas bouillir les marmites de l’avenir. Actuellement il y a le MNSD avec sa sensibilité, ses préoccupations, ses objectifs et il y a le PNDS avec sa personnalité, sa sensibilité et ses préoccupations propres. Evoquant la question de trahison dont fait allusion le PNDS dans sa dernière déclaration, le porte parole du comité exécutif a rappelé que si en avril 1993, lorsqu’ils avaient signé les fameux accords électoraux, ils avaient le moindre doute sur la loyauté de leurs partenaires, ils ne se seraient pas engagés dans l’aventure que fut le cheminement de l’AFC. Ils avaient donc ainsi décidé d’être ensemble pour atteindre les objectifs prescrits. Pour eux, tout le monde était tenu par la même volonté de changement, requise par la situation catastrophique où se trouvaient les populations nigériennes. Mais à l’expérience, a dit Bazoum, nous avons constaté lorsqu’il y a eu la grande crise sociale liée à la grève illimitée de l’USTN, beaucoup de nos partenaires ont contribué à alimenter des rumeurs visant plutôt à aggraver la situation au lieu de trouver un terrain d’entente. Il y a aussi des confidences rapportées par certains journalistes, faites par certains dirigeants de l’AFC, des syndicalistes. Ces derniers exprimaient leurs courroux devant le comportement de trahison de plusieurs dirigeants de l’AFC qui leur ont promis par exemple que la motion de censure sera votée, que la loi réglementant le droit de grève des fonctionnaires allait être abrogée, que les agents révoqués des douanes allaient être réintégrés, etc. si l’AFC avait fait preuve de cohésion, a ajouté Bazoum nous sommes sûrs que la grève de l’USTN n’aurait pas pris le temps qu’elle a pris De même, elle n’aurait pas porté le préjudice qu’a subi notre économie. C’est ainsi que des dirigeants de l’AFC, et pas des moindres selon Bazoum, ont eu le malin plaisir de jouer à la duplicité. Cela pour nous procède d’une certaine trahison qui en l’espèce se trouve être l’absence de loyauté vis-àvis des engagements pris et l’esprit dans lequel ils doivent être réalisés. Il y a eu également trahison à un propos très précis où HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION lors des dernières discussions, beaucoup de partenaires du PNDS qui se sont mis à dire dans les couloirs, alimentant en cela les rumeurs véhiculées en ville et relayées par les journaux que le moment est venu de changer le premier ministre ainsi que le gouvernement. Ainsi, parmi leurs alliés, certains venaient tirer tel ou tel autre responsable du PNDS pour lui dire que leur bureau politique l’a désigné comme premier ministre. Cela estime Bazoum, n’est pas très loyal. Puisque nous avons signé des accords très précis qui conféraient la primature au PNDS. Mais si jamais la chose devait être discutée, le minimum d’exigence de respect et de solidarité avec notre parti, imposait à nos partenaires de considérer que c’était une question qui nous regardait et que nous ne pourrions en discuter qu’avec le Président de la République qui désigne le premier ministre. Mais lorsque les partenaires se mettent à tirer de côté les militants du PNDS pour leur dire que nous, c‘est toi qu’on a choisi pendant que d’autres en tirent un autre pour lui que c’est plutôt lui, nous pensons que c’est dans le dessein délibéré d’attenter à l’homogénéité de notre parti, d’y créer des problèmes. Et si nous devrions rester, renchérit Bazoum, pendant tout le temps que va durer cette législature à faire face à une telle situation, il ne restera rien de notre parti. Car on y aura suscité des ambitions nombreuses et des contradictions. Ce qui n’est pas de nature à permettre la réalisation des objectifs que nous avons envisagé ensemble. Du fait de la précarité liée au poste de premier ministre il s’en est suivi un comportement de la part de nos partenaires qui consiste à nous déstabiliser. Nous ne considérons pas ça tout à fait loyal. C’est cela la trahison… (Source : ‘’ Le Républicain’’ du 29 septembre 1994) N° 356 DU 19 MARS 2015 -7 MESSAGE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 356 DU 19 MARS 2015 -8
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