2 R Dossier spécial viticulture Vins du Sud-Ouest : 2400 ans d'histoire ! Dossier régional commun réalisé par les 7 titres : Action Agricole 82, Avenir Aquitain 33, Défense Paysanne 46, Trait d’union Paysan 31, Voix de la Terre 47, Volonté Paysanne 32, Agriculteur des Pyréenées Orientales 66. R assembler les vignobles du bordelais à ceux du Sud-Ouest, c’est s’assurer d’une des plus belles vitrines du vin au monde. Si le vignoble de Bordeaux est le plus prestigieux, celui du sudouest a le privilège de l’âge. Des céramiques vinaires, datées du 2ème siècle avant JC, ont été découvertes à Montans, dans la région de Gaillac (Tarn). Elles montrent que les Rutènes, peuple celtique du du Massif sud Central, savaient déjà faire du vin avant l’arrivée des romains, soit 4 siècles avant notre ère ! Pyrénées et Massif Central, il a pendant longtemps manqué d’axes de communication et ses petites productions restaient dans l’ombre de leurs voisins bordelais. Ce n’est qu’à partir des années 70 que le Sud-Ouest prend réellement son envol. Ayant aujourd'hui acquis ses lettres de noblesse, il fonde sa force sur une extraordinaire diversité de sols, de climats et surtout de cépages. Les 300 variétés référencées dans le Sud-Ouest, dont 120 cépages autochtones, sont ainsi sources de vins très différents, à la palette de saveurs très complète. Identité marquée pour l’un et réjouissante diversité pour l’autre, ces deux bassins de production complémentaires ont de nombreux atouts à faire valoir. Mais aussi de nombreux défis à relever… Les vignobles du grand Sud-Ouest en chiffres Vignobles du Sud-Ouest Situation Type de climat Portée par les échanges commerciaux avec l’Angleterre, les Flandres, l’Allemagne, la Russie et l’Irlande depuis le 17ème siècle, la renommée des vins de Bordeaux est aujourd'hui internationale. La grande qualité de ses vins et sa régularité font de ce vignoble une véritable locomotive des vins de France. Son chiffre d'affaires est estimé à 3,4 milliards d'euros. Le vignoble du Sud-Ouest a lui connu des débuts difficiles. Coincé entre Superficie Vins produits Cépages Vignobles de Bordeaux Ariège (09), Aveyron (12), Dordogne (24), Haute-Garonne (31), Gers (32), Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne Gironde (33) (47), Pyrénées-Atlantiques (64), Hautes-Pyrénées (65), Tarn (81) et Tarn-et-Garonne (82) Te m p é ré o cé a n i q u e semi-continental et 57.500 hectares classés en AOC-AOP* 117.500 hectares classés en AOC-AOP* 20% de vins blancs secs 80% de vins rouges et rosés 11% de vins blancs secs et doux 89% de vins rouges et rosés Vin rouge : cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, malbec, duras, Vin rouge : merlot, cabernet sauvitannat et négrette. gnon, cabernet franc. Vin blanc : sauVin blanc : gros manseng, petit vignon, sémillon et muscadelle manseng, mauzac, sauvignon et arrufiac. Production en 2010 4.570.000 hectolitres 450 millions de bouteilles Votre Coopérative accompagne les viticulteurs Océanique 5.983.000 hectolitres Types de sols Sols argilo-calcaires, sables fauves, Sols argilo-calcaires, graves et sables galets, argiles et calcaires gréseux Appellations 30 AOC-AOP* et 13 IGP** Rendement moyen De 40 hl/ha pour le vin du Jurançon à De 25 hl/ha pour le Sauternes à 53 hl/ 72 hl/ha pour le vin de Bergerac ha pour le Saint Émilion Domaines et Châteaux 6.150 domaines, 150 maisons de né- 8.650 châteaux, 300 maisons de négoces, 23 caves coopératives et 1.000 goces, 45 caves coopératives et 93 caves particulières courtiers 40 AOC-AOP* et 2 IGP** 1ère appellation reconnue par INAO 11 septembre 1936 30 juillet 1935 Les plus grandes années 1985, 1987, 1998 1900, 1929, 1949, 1961, 1982, 1990, 2000, 2005 Routes des vins Plus de 800 km de Bergerac au nord à 110 km d'est en ouest et 130 km du Jurançon au sud nord au sud *AOC-AOP : Appellation d’Origine Contrôlée - Protégée **IGP : Indications Géographiques Protégées !! Notre STRATEGIE Nos OUTILS !! ! ! ! ! " Votre spécialiste distribue ! Nos PRESTATIONS Nos ATOUTS ! ! ! ! ! ! Ets Agri Quercy Lomagne 9 AVRIL 2015 11 ACTION AGRICOLE Dossier spécial viticulture L’ENTRETIEN Dossier spécial viticulture Les évolutions des pratiques A u cours de ces quinze dernières années, on a encouragé et quasiment généralisé l'enherbement des interrangs et des tournières. Cette méthode culturale présente des avantages notables, notamment sur le plan environnemental. Elle a abouti à diviser environ par trois le recours aux désherbants et joue un rôle fixateur des différentes molécules, que ce soit l'azote ou les produits phytosanitaires. Elle a également permis d'augmenter la portance des sols, d'en limiter les tassements et l'érosion mais aussi de favoriser la vie de leur microfaune. L'enherbement collait bien également aux objectifs de nombreuses exploitations, à savoir, diminuer la vigueur des vignes et en limiter les rendements. Pour ce faire, deux solutions ont été utilisées. La première, qui est la plus répandue, est l'enherbement naturel maîtrisé, qui consiste à laisser se développer la flore autochtone des parcelles et à la contrôler par le broyage. La seconde est l'enherbement semé, qui permet de maîtriser un peu plus l'impact sur la vigueur de la vigne suivant l'espèce implantée. Cette dernière présente cependant l'inconvénient de réduire fortement la biodiversité. L'enherbement c'est bien, c'est “écophyto”, mais... Les évolutions climatiques et la succession de périodes de sécheresse estivale ont cependant mis en évidence les limites du système. Au cours de millésimes tels que 2003 par exemple, les vignobles du département, étant majoritairement implantés sur des sols relativement superficiels, ont payé un lourd tribut à la sécheresse. Ainsi, de nombreux producteurs du département ont choisi un retour au travail du sol 1 rang sur 2, voire même 2 rangs 9 AVRIL 2015 Pulvériser autrement DES SOLS VITICOLES Les nouvelles tendances d’entretien de l’inter-rang et du rang sur 3. Ce système permet de diminuer grandement la concurrence hydrique du couvert végétal, tout en conservant le rôle tampon des bandes enherbées et la diminution du recours aux désherbants. On combine donc écologie et productivité même si les temps de travaux à l'hectare s'en trouvent un peu augmentés. Et après... Le recours aux désherbants a donc été fortement réduit en viticulture au cours de ces 15 dernières années. Cependant, la réglementation en la matière devient de plus en plus draconienne et plusieurs molécules devraient encore prochainement être retirées du marché. Heureusement, avec l'essor de la viticulture biologique, de nombreux constructeurs se sont penchés sur les outils de travail du sol sous le rang. Ces derniers ont énormément progressé et de plus en plus de solutions se présentent aux viticulteurs. Le travail du sol sous le rang présente un réel intérêt écologique mais reste cependant plus onéreux, de par le coût des outils et les temps de travaux à l'hectare. L Féveroles et avoine dans l’inter-rang. A fin d’illustrer ces nouvelles pratiques, le 20 mars dernier, nous sommes allés à la rencontre de trois viticulteurs du Tarn-et-Garonne. Ils nous parlent de leurs méthodes culturales. Féverole et avoine un rang sur deux et désherbage chimique sous le rang au Domaine de Guillau, AOP Coteaux du Quercy Des techniques innovantes d'entretien des sols La mise en place de l'enherbement a de plus été fréquemment combinée à un arrêt de toute fertilisation, dans l'optique de production d'AOC à faibles rendements. Cette stratégie a également montré ses limites et certaines parcelles en ont vu leur vigueur trop fortement impactée. Conscients de ce problème, de nombreux viticulteurs s'emploient maintenant à rétablir la vie et l'équilibre de leurs sols. Pour cela, dans la plupart des cas, ils ont recours à l'emploi d'engrais organiques, fumiers et autres composts. Certains producteurs ont choisi quant à eux de gérer le problème différemment ! Ils réalisent pour cela des semis d'engrais verts à l'automne, 1 rang sur 2, voire même tous les rangs. Les espèces les plus fréquemment employées sont la féverole et l'avoine. La première, appartenant à la famille des légumineuses, présente l'avantage d'être une grande fixatrice d'azote. Elle est généralement détruite par roulage ou par des disques dans le courant du mois de mai. La seconde, l'avoine, présente un intérêt majeur en terme de décompaction des sols. Ces deux espèces permettent d’avoir un couvert végétal sur les parcelles en hiver et d'en limiter ainsi les lessivages. De plus, elles posent beaucoup moins de problèmes de concurrence hydrique car elles sont soit détruites (féverole), soit sèches (avoine) avant la période estivale. ■ Jean-Claude Lartigue, viticulteur à Montalzat, soucieux de la gestion du stress hydrique sur ses parcelles, avait repris depuis quelques années le travail du sol un rang sur deux. Pour la première fois à l’automne 2014, il semé de l’avoine et des féveroles un rang sur deux sur ses 9 hectares de vignes, principalement dédiés à la production d’AOC Coteaux du Quercy qu’il vinifie lui même. “Il y a quelques années que je le remettais, faute de temps et de matériel adéquat, il a fallu trouver un semoir que j’ai un peu bricolé” explique-til. Il a choisi de semer les féveroles sur les vignes jeunes et vieilles, elles apportent de l’azote et de la matière organique. Il les broiera au printemps, relativement tôt afin d’éviter le risque de gelée si la végétation est trop haute. L’avoine a été choisie parce qu’elle aide à décompacter les sols. En mai-juin, elle sèchera et ne concurrencera plus la vigne. Elle sera broyée pour former un mulch et ne sera pas retravaillée afin de conserver une bonne portance pour les vendanges. Pour l’entretien sous le rang, il a recours au désherbage chimique. Il apporte tous les ans des engrais organiques, “ils ont un impact sur la structure des sols qui sont plus faciles à travailler.” observe-t-il. Désherbage mécanique sur le rang et enherbement naturel à l’EARL Terre et Soleil, AOP Saint-Sardos A Sérignac, Romain et Jacques Miramont, adhérents à la Cave des vignerons de SaintSardos, cultivent 10 hectares de vigne. Depuis quatre ans, lors de la conversion du vignoble en agriculture biologique, ils ont choisi le désherbage mécanique sur le rang. Pour limiter les herbes qui concurrencent la vigne et montent dans les grappes, ils utilisent un interceps : “On passe quatre à cinq fois dans l’année. Tout dépend de la météo, du sol. On a quatre modules différents pour un même cadre, on n’a pas de programme défini.” précise Romain. Il estime que ce travail prend trois heures/hectare minimum, la vitesse d’avancement étant faible et le temps consacré aux réglages important. Dans l’inter-rang, qui est en enherbement naturel et travaillé un rang 12 sur deux avec un vibroculteur, ils aimeraient faire des semis : “La féverole serait intéressante ici pour son action de décompactage et l’apport non négligeable de bio-masse, mais il faudrait arriver à trouver le temps et que la météo s’y prête, ici c’est souvent sec à l’automne.” Ils apportent des engrais organiques tous les ans. Avoine un rang sur deux et désherbage mécanique sous le rang au Château Boujac, AOP Fronton Dans la zone d’appellation de l’AOP Fronton, à Campsas, Philippe et Michelle Selle cultivent 29 hectares de vigne. Ils ont leur chai particulier et en sont à leur cinquième campagne en viticulture biologique. “Le bio oblige à intervenir sur le sol, la tonte intégrale n’est pas possible ici à cause du climat.” explique Philippe Selle. Il travaille un interrang sur deux, il est semé en avoine après les vendanges, si le sol le permet, “l’avoine est un très bon décompacteur du sol qui aide à drainer. Elle reste en place jusqu’à la fin du mois d’avril, “je passe un coup de disque ou le cultivateur, il n’y a pas d’entretien et ça avance ! Je n’ai pas d’outil rotatif.” L’inter-rang, en enherbement naturel, est tondu, “j’intervertis tous les quatre ans”. Sous le rang, il fait quatre à cinq passages dans l’année avec des lames interceps ou un disque alsacien en frontal. “Cet après-midi, je vais mettre l’interceps en route. C’est très visuel, on voit de suite si on fait du bon boulot ou pas. Quand on ne peut pas, on ne peut pas, il ne faut pas s’affoler.” Il recherche des outils qui vont vite et qui sont économes en puissance et en hydraulique. Il ne fait pas d’apports organiques, “la vigne exploite ce qu’elle trouve” et se contente de gérer le Ph du sol sur les parcelles les plus acides, avec des apports de chaux. Avec le recul, il constate que ses vignes sont “beaucoup plus faciles à travailler et beaucoup moins sensibles aux variations climatiques”. a conférence organisée par l'Institut Français de la Vigne et du vin (IFV) lors de Vinitech s'intitulait "pulvériser autrement". Plusieurs sujet ont été développés : la dérive, la dose effective, le calcul de la dose appliquée ou encore la comparaison des matériels grâce à l'outil EvaSprayViti. Les “pertes dans l'environnement” (pertes au sol et dérive audelà de la parcelle) sont un des enjeux majeurs pour la pulvérisation de demain. Globalement, quel que soit le mode de pulvérisation employé, plus on s'éloigne du végétal à traiter, plus le risque de dérive augmente. Et en début de végétation, avec seulement quelques feuilles étalées pour intercepter la pulvérisation, les pertes dans l'environnement sont importantes. A noter que la technologie pneumatique n'offre ni la possibilité de réduire la vitesse de l’air ni celle de choisir la taille des gouttes. Pour limiter cette dérive Alexandre Davy, IFV a précisé l'importance de l'orientation et de la position des buses par rapport au végétal à traiter. “Les diffuseurs positionnés dans l'inter-rang offrent de meilleures performances pour limiter la dérive.” Autre possibilité intéressante sur les rangs de bordure de parcelle notamment : la possibilité de ne traiter que le côté opposé aux habitations. Les buses antidérive sont très performantes pour réduire la dérive mais, étant plus sensibles au bouchage, une filtration fine est recommandée. Notons qu’elles peuvent être panachées avec des buses classiques en n’étant positionnées que sur le haut de la végétation par exemple. Quant aux panneaux récupérateurs, nombre d’entre eux ont été testés (voir les résultats sur le site www.matevifrance.com). Ils sont extrêmement performants pour réduire concomitamment la dérive et la quantité de produits phytosanitaires utilisée mais présentent d’autres inconvénients, dont la réduction du débit de chantier. Moduler la dose de fongicide : plusieurs pistes possibles La modulation de la dose a également été évoquée. Une modulation qui pourrait se faire de différentes façons : en fonction du développement végétatif de la vigne et/ou d’une différence de sensibilité de la zone traitée. Ces modulations peuvent être envisagées à différentes échelles spatiotemporelles (au cours de la saison, entre différentes parcelles, à l’échelle intra-parcellaire). Ce sujet de recherche a été présenté par Marc Raynal de l’IFV. Autant de pistes qui remettent en question la notion de “dose cadastrale” actuellement appliquée dans le cadre de la règlementation française pour privilégier la notion de “dose efficace”. Sébastien Codis, IFV, a également présenté l'outil EvaSprayViti, conçu en collaboration avec Irstea (2). Il s'agit d'une vigne artificielle qui permet de comparer à 3 stades végétatifs l’efficacité des pulvérisateurs pour, in fine, mieux conseiller les viticulteurs. La qualité de la pulvérisation et la répartition du produit sur le végétal cible sont ici mesurées. L'outil EvaSprayViti a déjà permis, en collaboration avec les techniciens de Chambres d'agriculture de plusieurs départements, TURBMATIC SAE Turbines alu O/ 65 - 81 - 91 Portés : 300 - 400 - 500 - 600 L Aspiration inversée, flux tangentiel, biflux Trainés : 1000 - 1500 - 2000 - 3000 L Pour un vignoble en bonne santé L’interceps de Boisselet au travail chez Miramont père et fils. ACTION AGRICOLE www.mispouille-hydraulique.fr 9 AVRIL 2015 MONTAUBAN 05 63 20 00 30 MOLIÈRES 05 63 67 76 30 Nouveau Atomiseurs à panneaux récupérateurs Ultra bas volume de rédiger des fiches et d'aboutir à des conseils de réduction de dose en fonction du type d'appareil et du stade de la vigne au moment du traitement. A terme, EvaSprayViti est destiné à classifier les appareils selon leurs performances agrienvironnementales pour permettre aux viticulteurs d'orienter leur choix au moment de l'achat. MALADIES Ajuster la dose de traitement : attention aux erreurs de calcul Etat des recherches en France La préparation de la bouillie de traitement est soumise à un certain nombre d’erreurs. En effet, il existe parfois de très grands écarts “entre la dose appliquée par hectare lors d'un traitement et la dose réellement souhaitée au départ.” Un tel décalage peut avoir plusieurs origines car les sources potentielles d'imprécisions lors du calcul de la dose sont elles aussi nombreuses. Marie-Pierre Vacavant, chef de projet viticulture du CIVC (3) les a présentées : différence entre surface cadastrale et surface plantée, calcul du volume de bouillie par hectare, ergonomie plus ou moins adaptée du poste du travail du préparateur, préparateur lui-même, mesure du volume global d'eau utilisée pour un traitement avec des jauges plus ou moins précises, conditions de remplissage sur terrain plus ou moins plat mais aussi précision plus ou mois bonne de tous les appareils utilisés que ce soit lors de la préparation ou lors du traitement (débitmètre, manomètre, capteur de vitesse…). (1) IFV : Institut Français de la vigne et du Vin (2) Irstea (ex Cemagref) (3) CIVC : Comité Interprofessionnel du vin de Champagne Précision réglementaire sur les moyens officiellement reconnus pour réduire la ZNT Actuellement, au regard de la règlementation sur les ZNT (Zone Non Traitée) situées à proximité des points d’eau (arrêté du 12/09/2006), Alexandre Davy, IFV, a précisé que “contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'existe qu'un seul matériel officiellement reconnu pour limiter la dérive (et donc réduire la ZNT) lors des traitements en couverture générale de la vigne, à savoir les insecticides et les fongicides : la rampe CG de chez Berthoud. Cette reconnaissance n’est valable que pour les vignes dont l’inter-rang est inférieur à 1,6 m. En revanche, pour le traitement des cultures basses et le désherbage, de nombreux couples busepression ont été homologués.” 13 DARROUX 05 63 03 43 80 F ace à l’inquiétante progression des maladies du bois et à l’impasse technique dans laquelle se trouve le vignoble hexagonal, le MAAF a apporté en 2009 une enveloppe de 1.5 millions d’euros pour la réalisation de cinq projets de recherche sur ces maladies. Ces projets initiés sur trois années (2010-2012) ont livré leurs premières conclusions. Champignons pathogènes impliqués et réponse de la plante Les champignons Botryosphaeria impliqués dans l’expression de l’Esca/BDA ont été isolés et inoculés artificiellement dans divers cépages. Cela a permis de mieux comprendre les mécanismes de contamination des ceps : ces champignons présents dans le tronc produisent des toxines qui elles sont responsables de l’apparition des symptômes foliaires. L’étude des réponses physiologiques et moléculaires de la plante à l’infection est aussi essentielle pour comparer le comportement de cépages et de clones actuellement cultivés et pour sélectionner des cépages plus tolérants aux agents pathogènes impliqués. L’étude portant sur l’interaction d’Eutypa lata , agent de l’eutypiose, avec la vigne a permis d’identifier deux gènes en tant que bons candidats de marqueurs potentiels de tolérance. Epidémiologie de l’Esca/BDA et caractérisation du microbiote colonisant le tronc La caractérisation spatiale et spatio-temporelles liées à l’expression de la maladie, a permis d’avancer les conclusions suivantes : - l’expression des symptômes est aléatoire , il existe un phénomène d’agrégation si la contamination croît - la mort du cep provient le plus souvent au bout d’un délai de 3 à 4 ans durant lequel la maladie se serait exprimée à plusieurs reprises (2/3 fois). La plante met donc en place des mécanismes de lutte durant un court laps temps. - Certains ceps ont une capacité de résilience liée le plus souvent à la conduite du vignoble (taille respectueuse des trajets de sève) - les sols ayant une forte réserve utile en eau sont favorables à l’installation de la maladie. - Les champignons impliqués sont déjà présents au sein des souches saines, la présence de bacté- DU BOIS ries pourrait influer sur leur action pathogène. - Chez des ceps âgés ne présentant pas de symptômes foliaires, une forte proportion de champignons protecteurs ont été mis en évidence (Trichoderma spp.). Impacts des facteurs culturaux Le rôle des plants contaminés dans la propagation de l’Esca/BDA au vignoble reste un sujet d’étude pour l’instant sans réponse claire. Néanmoins, lors du processus de fabrication des plants à la pépinière l’étape de stratification et celle de l’élevage au champ favorisent la dissémination et l’infection des plants par les champignons impliqués. Un outil de détection (de type PCR) de quatre champignons associés aux maladies du bois a été mis au point, il servira pour améliorer les étapes de production de plants et pour la recherche de nouveaux moyens de désinfection. Le suivi pendant 10 ans au vignoble des plants traités ou non à l’eau chaude n’a pas montré de différence significative dans le taux d’expression des maladies du bois entre les deux lots. De plus l’étude des facteurs culturaux a montré : - Des différences de sensibilité entre clones (doit être validé) - La moindre expression de symptômes sur des parcelles a forte densité - Les parcelles vigoureuses à forte productivité sont plus exposées quelque soit le type de sol - La taille précoce en saison, les plants provenant de pot, le sol travaillé sous le rang et l’absence de prophylaxie, sont reliés à une plus forte expression de maladies. Un nouvel appel à projet a été lancé en 2013 (toujours sur une durée de trois ans) permettant d’approfondir les recherches initiées précédemment, Les thèmes retenus sont les suivants : - Microflores pathogènes et protectrices du bois de la vigne et réponses adaptatives de la plante. Développement de marqueurs de tolérance et de diagnostic. - Etudier l’agressivité des champignons impliqués dans les maladies du bois de la vigne et comprendre le mode d’action de l’arsénite de sodium afin de proposer de nouveaux moyens de lutte efficaces. - Evaluer l’impact de techniques agricoles et des facteurs environnementaux pour prévoir et lutter contre les maladies du bois de la vigne. ACTION AGRICOLE Dossier spécial viticulture Rencontres nationales des vignerons indépendants de France 15 et 16 avril 2015 à Cahors Comment orchestrer sa stratégie commerciale ? Une occasion de faire le point, pour réussir à maîtriser sa stratégie multicanal et orchestrer sa commercialisation. Comment concilier les différents réseaux de ventes qui sont à la fois complémentaires et concurrents ? La vente des vins est un sujet phare pour les Vignerons Indépendants. Et elle impose de prendre en compte l’ensemble des circuits pour définir une stratégie “multicanal” adaptée à nos entreprises” précise Thomas Montagne, président de la confédération. Cela d’autant plus que 75,6 % des adhérents sont déjà présents sur la moitié des 8 Programme MERCREDI 15 AVRIL • À partir de 8 h 30 : Accueil des participants à la salle des fête de Puy L’Évêque. • 9 h 15 Ouverture des Rencontres par : Philippe Verax, Président des Vignerons Indépendants de Lot. Thomas Montagne, Président des Vignerons Indépendants de France. Anne Dubois de Montreynaud, Vice-présidente en charge des Rencontres. • 9 h 30 Table ronde : comment orchestrer sa commercialisation ? Débat animé par Olivier Dauvers - Réseaux de vente : rechercher la bonne harmonie. Claudine Colon - Vignerons Indépendants de France Emmanuelle Rouzet ERF Conseils Comment orchestrer ses réseaux de vente ? Philippe Lejeune Vigneron Indépendant du Lot Olivier Antoine - AOC Conseils - Tarifs : trouver l’accord parfait. Pierre Etienne Garzaro Vigneron Indépendant en Gironde. Emmanuelle Rouzet - ERF Conseils - E-commerce: la nouvelle mélodie du bonheur? Sylvain Dadé Sowine. Christophe Viet - Plugwine 12 h 45 : Départ des bus vers les circuits 13 h 15 : Déjeuner dans les domaines NOUVEAU 14 h 30 : Circuits découvertes chez les vignerons du Lot 18 h 30 : Retour vers les hôtels à Cahors. 20 h : Apéritif sur les rives du Lot et dîner de gala à l’Espace Valentré de Cahors. ALL YOU NEED 5 CIRCUITS DÉCOUVERTES IS LOT 01 CLOS TRIGUEDINA CHÂTEAU LATUC Le Clos Triguedina vous accueillera pour le déjeuner et partagera avec vous une nouvelle expression du Cahors. Jean-Luc Baldès expliquera son organisation pour monter en gamme sur tous les réseaux de distribution. La famille Meyan vous recevra au Château Latuc. JeanFrançois et Geneviève vous expliqueront, avec leur accent belge si charmant, comment ils commercialisent 85 % de leur production entre la Belgique et le Royaume-Uni. Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque. d’infos : www.jlbaldes.com www.latuc.com 02 CHÂTEAU FANTOU CHÂTEAU EUGÉNIE Que diriez-vous d’un déjeuner au bord du Lot au Château Fantou avec Aurélie et Loïc Aldhuy-Thevenot, avant de connaître les secrets de leur domaine ? Vous rejoindrez ensuite le joli village d'Albas pour visiter le Château Eugénie. La famille Couture vous présentera son exploitation et les actions menées pour équilibrer les différents réseaux de distribution sur lesquels le domaine est déjà présent. Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque. d’infos: www.chateau-fantou.com www.chateaueugenie.com 03 CHÂTEAU NOZIÈRES CHÂTEAU LAMARTINE Après un déjeuner dans le chai du Château Nozières, Olivier Guitard partagera avec vous les actions qu’il a mises en œuvre pour harmoniser ses réseaux de vente. Au Château Lamartine, Alain Gayraud décryptera l’organisation mise en place avec ses collègues vignerons, pour commercialiser auprès des cavistes et restaurateurs. canaux possibles, comme le relève notre Observatoire national. “Les 15 et 16 avril prochains dans le Lot, nous réfléchirons ensemble à une nouvelle partition, fondée sur l’harmonie nécessaire entre les réseaux de vente, à la fois complémentaires et concurrents, et sur les bons accords à imaginer pour mettre en musique les différents tarifs et positionnements” ajoute Anne Dubois de Montreynaud, viceprésidente en charge des Rencontres. “Et l’e-commerce aura une place importante dans les débats avec le lancement de notre site marchand”. Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque. d’infos : www.chateaunozieres.com www.cahorslamartine.com 04 CHÂTEAU ROUFFIAC CLOS TROTELIGOTTE CLOS DU CHÊNE CHÂTEAU SAINT SERNIN Vous serez accueillis pour le déjeuner au cœur du Clos du Chêne. Valérie Roussille partagera avec vous les astuces pour travailler à rendre cohérente sa grille tarifaire. Puis direction la Polynésie avec Anne et Heifara Swaertvagher au Château Saint Sernin où vous découvrirez le domaine, ses vins, dont une gamme aux couleurs polynésiennes : dépaysement garanti ! Retour direct à Cahors sans passer par Puy L’Évêque. Attention à votre véhicule. d’infos : www.closduchene-cahors.fr www.chateau-st-sernin.com 06 05 Le Château de Rouffiac situé au cœur du vignoble et des bois vous accueillera pour le déjeuner. La famille Pieron vous présentera les vins du domaine et ses activités de diversification telles que la visite de Cahors en train et celle du Lot en péniche. Puis au Clos Troteligotte, Emmanuel Rybinski présentera le domaine, ses réseaux de vente et sa gamme originale « K » et ses K-or, K-lys, K-me-Lot… Retour direct à Cahors sans passer par Puy L’Évêque. Attention à votre véhicule. d’infos : www.chateau-de-rouffiac.com www.clostroteligotte.com LES CIRCUITS-DÉCOUVERTES 5HIOH[ 7UDYDLOGXVROHQWUHSODQWV ,QWHUFHSVPRGXODEOHVELQDJHEXWWDJHGéFDYDLOORQQDJHHWWRQWHHQWUHSODQWV 7HOFRQWDFW#EHOKRPPHIUZZZEHOKRPPHIU 9 AVRIL 2015 mobile Votre partenaire en salon et déplacement Gain de temps Confort du tactile Tickets en attente Photographies non contractuelles 8 h 30 : Accueil des participants à l’Espace congrès Clément Marot de Cahors. 9 h 15 : Accueil en sous-groupes 2 choix possibles parmi les ateliers proposés NOUVEAU Atelier 1 : Politique tarifaire-trouver l'accord parfait. Pierre Bouchet- CPB Viti conseil Atelier 2 : Grande distribution: un circuit adapté pour un Vigneron Indépendant ? Caroline Cassot - Chateau la Coustarelle (Lot) Atelier 3 : Tout savoir sur le site de vente en ligne des Vignerons Indépendants. Florence Corre- Vignerons Indépendant de France Christophe Viet- Plugwine 12 h 15 : Clôture des Rencontres. Philippe Verax -Président des Vignerons Indépendants de Lot. Thomas Montagne -Président des Vignerons Indépendants de France. Anne Dubois de Montreynaud - Vice-présidente en charge des Rencontres. 12 h 30 : Déjeuner. 14 h 30 : Fin des Rencontres. Pb-RV Cahors-1415 - ISAGRI - SAS au capital de 5 100 000 euros - 327 733 432 RCS Beauvais JEUDI 16 AVRIL MATINÉES DÉBATS À CAHORS Historique clients L’ordinateur convertible en tablette, qui vous suit partout Pour plus de renseignements, contactez votre interlocuteur local : Samuel GOMBERT - Tél. : 06 80 11 74 03 - sgombert@isagri.fr ISAGRI - Avenue des Censives - TILLÉ - BP 50333 - 60026 BEAUVAIS Cedex - www.isagri.fr 14 ACTION AGRICOLE
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