Mise en page 1 - l`Action Agricole

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R
Dossier spécial viticulture
Vins du Sud-Ouest :
2400 ans d'histoire !
Dossier régional commun réalisé par les 7 titres : Action Agricole 82,
Avenir Aquitain 33, Défense Paysanne 46,
Trait d’union Paysan 31, Voix de la Terre 47, Volonté Paysanne 32,
Agriculteur des Pyréenées Orientales 66.
R
assembler les vignobles
du bordelais à ceux du
Sud-Ouest, c’est s’assurer d’une des plus belles
vitrines du vin au monde. Si le
vignoble de Bordeaux est le
plus prestigieux, celui du sudouest a le privilège de l’âge. Des
céramiques vinaires, datées du
2ème siècle avant JC, ont été
découvertes à Montans, dans la
région de Gaillac (Tarn). Elles
montrent que les Rutènes,
peuple celtique du
du
Massif
sud
Central, savaient
déjà faire du vin
avant l’arrivée des
romains, soit 4
siècles avant notre
ère !
Pyrénées et Massif Central, il a
pendant longtemps manqué
d’axes de communication et ses
petites productions restaient dans
l’ombre de leurs voisins bordelais. Ce n’est qu’à partir des
années 70 que le Sud-Ouest prend
réellement son envol. Ayant
aujourd'hui acquis ses lettres de
noblesse, il fonde sa force sur une
extraordinaire diversité de sols,
de climats et surtout de cépages.
Les 300 variétés référencées dans
le Sud-Ouest, dont 120 cépages
autochtones, sont ainsi sources de
vins très différents, à la palette de
saveurs très complète.
Identité marquée pour l’un et
réjouissante
diversité
pour
l’autre, ces deux bassins de production complémentaires ont de
nombreux atouts à faire valoir.
Mais aussi de nombreux défis à
relever…
Les vignobles du grand Sud-Ouest en chiffres
Vignobles du Sud-Ouest
Situation
Type de climat
Portée par les
échanges commerciaux avec l’Angleterre, les Flandres,
l’Allemagne, la Russie et l’Irlande depuis
le 17ème siècle, la
renommée des vins
de Bordeaux est
aujourd'hui internationale. La grande
qualité de ses vins et
sa régularité font de
ce vignoble une véritable locomotive des
vins de France. Son
chiffre d'affaires est
estimé à 3,4 milliards
d'euros. Le vignoble
du Sud-Ouest a lui
connu des débuts difficiles. Coincé entre
Superficie
Vins produits
Cépages
Vignobles de Bordeaux
Ariège (09), Aveyron (12), Dordogne
(24), Haute-Garonne (31), Gers (32),
Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne
Gironde (33)
(47), Pyrénées-Atlantiques (64),
Hautes-Pyrénées (65), Tarn (81) et
Tarn-et-Garonne (82)
Te m p é ré
o cé a n i q u e
semi-continental
et
57.500 hectares classés en AOC-AOP*
117.500 hectares classés en
AOC-AOP*
20% de vins blancs secs
80% de vins rouges et rosés
11% de vins blancs secs et doux
89% de vins rouges et rosés
Vin rouge : cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, malbec, duras,
Vin rouge : merlot, cabernet sauvitannat et négrette.
gnon, cabernet franc. Vin blanc : sauVin blanc : gros manseng, petit
vignon, sémillon et muscadelle
manseng, mauzac, sauvignon et
arrufiac.
Production en 2010 4.570.000 hectolitres
450 millions de bouteilles
Votre Coopérative
accompagne
les viticulteurs
Océanique
5.983.000 hectolitres
Types de sols
Sols argilo-calcaires, sables fauves,
Sols argilo-calcaires, graves et sables
galets, argiles et calcaires gréseux
Appellations
30 AOC-AOP* et 13 IGP**
Rendement
moyen
De 40 hl/ha pour le vin du Jurançon à De 25 hl/ha pour le Sauternes à 53 hl/
72 hl/ha pour le vin de Bergerac
ha pour le Saint Émilion
Domaines et
Châteaux
6.150 domaines, 150 maisons de né- 8.650 châteaux, 300 maisons de négoces, 23 caves coopératives et 1.000 goces, 45 caves coopératives et 93
caves particulières
courtiers
40 AOC-AOP* et 2 IGP**
1ère appellation
reconnue par INAO
11 septembre 1936
30 juillet 1935
Les plus grandes
années
1985, 1987, 1998
1900, 1929, 1949, 1961, 1982, 1990,
2000, 2005
Routes des vins
Plus de 800 km de Bergerac au nord à 110 km d'est en ouest et 130 km du
Jurançon au sud
nord au sud
*AOC-AOP : Appellation d’Origine Contrôlée - Protégée
**IGP : Indications Géographiques Protégées
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Ets Agri Quercy Lomagne
9 AVRIL 2015
11
ACTION AGRICOLE
Dossier spécial viticulture
L’ENTRETIEN
Dossier spécial viticulture
Les évolutions des pratiques
A
u cours de ces quinze dernières
années, on a encouragé et quasiment
généralisé l'enherbement des interrangs et des tournières. Cette méthode culturale présente des avantages notables, notamment sur le plan environnemental. Elle a
abouti à diviser environ par trois le recours
aux désherbants et joue un rôle fixateur des
différentes molécules, que ce soit l'azote ou
les produits phytosanitaires. Elle a également
permis d'augmenter la portance des sols, d'en
limiter les tassements et l'érosion mais aussi
de favoriser la vie de leur microfaune.
L'enherbement collait bien également aux
objectifs de nombreuses exploitations, à
savoir, diminuer la vigueur des vignes et en
limiter les rendements. Pour ce faire, deux
solutions ont été utilisées. La première, qui est
la plus répandue, est l'enherbement naturel
maîtrisé, qui consiste à laisser se développer
la flore autochtone des parcelles et à la
contrôler par le broyage. La seconde est l'enherbement semé, qui permet de maîtriser un
peu plus l'impact sur la vigueur de la vigne
suivant l'espèce implantée. Cette dernière présente cependant l'inconvénient de réduire fortement la biodiversité.
L'enherbement c'est bien,
c'est “écophyto”, mais...
Les évolutions climatiques et la succession
de périodes de sécheresse estivale ont cependant mis en évidence les limites du système.
Au cours de millésimes tels que 2003 par
exemple, les vignobles du département, étant
majoritairement implantés sur des sols relativement superficiels, ont payé un lourd tribut à
la sécheresse. Ainsi, de nombreux producteurs du département ont choisi un retour au
travail du sol 1 rang sur 2, voire même 2 rangs
9 AVRIL 2015
Pulvériser autrement
DES SOLS VITICOLES
Les nouvelles tendances
d’entretien de l’inter-rang et du rang
sur 3. Ce système permet de diminuer grandement la concurrence hydrique du couvert
végétal, tout en conservant le rôle tampon des
bandes enherbées et la diminution du recours
aux désherbants. On combine donc écologie
et productivité même si les temps de travaux
à l'hectare s'en trouvent un peu augmentés.
Et après...
Le recours aux désherbants a donc été fortement réduit en viticulture au cours de ces 15
dernières années. Cependant, la réglementation en la matière devient de plus en plus draconienne et plusieurs molécules devraient
encore prochainement être retirées du marché. Heureusement, avec l'essor de la viticulture biologique, de nombreux constructeurs
se sont penchés sur les outils de travail du sol
sous le rang. Ces derniers ont énormément
progressé et de plus en plus de solutions se
présentent aux viticulteurs. Le travail du sol
sous le rang présente un réel intérêt écologique mais reste cependant plus onéreux, de
par le coût des outils et les temps de travaux à
l'hectare.
L
Féveroles et avoine dans l’inter-rang.
A
fin d’illustrer ces nouvelles pratiques,
le 20 mars dernier, nous sommes allés
à la rencontre de trois viticulteurs du
Tarn-et-Garonne. Ils nous parlent de leurs
méthodes culturales.
Féverole et avoine un rang sur
deux et désherbage
chimique sous le rang
au Domaine de Guillau,
AOP Coteaux du Quercy
Des techniques innovantes
d'entretien des sols
La mise en place de l'enherbement a de
plus été fréquemment combinée à un arrêt de
toute fertilisation, dans l'optique de production d'AOC à faibles rendements. Cette stratégie a également montré ses limites et certaines
parcelles en ont vu leur vigueur trop fortement impactée. Conscients de ce problème,
de nombreux viticulteurs s'emploient maintenant à rétablir la vie et l'équilibre de leurs sols.
Pour cela, dans la plupart des cas, ils ont
recours à l'emploi d'engrais organiques,
fumiers et autres composts.
Certains producteurs
ont choisi quant à eux de
gérer le problème différemment ! Ils réalisent
pour cela des semis
d'engrais verts à l'automne, 1 rang sur 2,
voire même tous les
rangs. Les espèces les
plus
fréquemment
employées sont la féverole et l'avoine. La première, appartenant à la
famille des légumineuses, présente l'avantage d'être une grande
fixatrice d'azote. Elle est
généralement détruite
par roulage ou par des
disques dans le courant
du mois de mai. La
seconde, l'avoine, présente un intérêt majeur
en terme de décompaction des sols. Ces deux
espèces
permettent
d’avoir un couvert végétal sur les parcelles en
hiver et d'en limiter ainsi
les lessivages. De plus,
elles posent beaucoup
moins de problèmes de
concurrence hydrique
car elles sont soit
détruites (féverole), soit
sèches (avoine) avant la
période estivale.
■
Jean-Claude Lartigue, viticulteur à
Montalzat, soucieux de la gestion du stress
hydrique sur ses parcelles, avait repris depuis
quelques années le travail du sol un rang sur
deux. Pour la première fois à l’automne 2014,
il semé de l’avoine et des féveroles un rang sur
deux sur ses 9 hectares de vignes, principalement dédiés à la production d’AOC Coteaux
du Quercy qu’il vinifie lui même. “Il y a
quelques années que je le remettais, faute de
temps et de matériel adéquat, il a fallu trouver
un semoir que j’ai un peu bricolé” explique-til. Il a choisi de semer les féveroles sur les
vignes jeunes et vieilles, elles apportent de
l’azote et de la matière organique. Il les broiera au printemps, relativement tôt afin d’éviter
le risque de gelée si la végétation est trop
haute. L’avoine a été choisie parce qu’elle aide
à décompacter les sols. En mai-juin, elle
sèchera et ne concurrencera plus la vigne. Elle
sera broyée pour former un mulch et ne sera
pas retravaillée afin de conserver une bonne
portance pour les vendanges. Pour l’entretien
sous le rang, il a recours au désherbage chimique. Il apporte tous les ans des engrais
organiques, “ils ont un impact sur la structure des sols qui sont plus faciles à travailler.”
observe-t-il.
Désherbage mécanique
sur le rang et enherbement
naturel à l’EARL Terre
et Soleil, AOP Saint-Sardos
A Sérignac, Romain et Jacques Miramont,
adhérents à la Cave des vignerons de SaintSardos, cultivent 10 hectares de vigne. Depuis
quatre ans, lors de la conversion du vignoble
en agriculture biologique, ils ont choisi le
désherbage mécanique sur le rang. Pour limiter les herbes qui concurrencent la vigne et
montent dans les grappes, ils utilisent un interceps : “On passe quatre à cinq fois dans l’année. Tout dépend de la météo, du sol. On a
quatre modules différents pour un même
cadre, on n’a pas de programme défini.” précise Romain. Il estime que ce travail prend
trois heures/hectare minimum, la vitesse
d’avancement étant faible et le temps consacré
aux réglages important. Dans l’inter-rang, qui
est en enherbement naturel et travaillé un rang
12
sur deux avec un vibroculteur, ils aimeraient
faire des semis : “La féverole serait intéressante ici pour son action de décompactage et
l’apport non négligeable de bio-masse, mais il
faudrait arriver à trouver le temps et que la
météo s’y prête, ici c’est souvent sec à l’automne.” Ils apportent des engrais organiques
tous les ans.
Avoine un rang sur deux et
désherbage mécanique sous le
rang au Château Boujac, AOP
Fronton
Dans la zone d’appellation de l’AOP
Fronton, à Campsas, Philippe et Michelle
Selle cultivent 29 hectares de vigne. Ils ont
leur chai particulier et en sont à leur cinquième campagne en viticulture biologique. “Le
bio oblige à intervenir sur le sol, la tonte intégrale n’est pas possible ici à cause du climat.”
explique Philippe Selle. Il travaille un interrang sur deux, il est semé en avoine après les
vendanges, si le sol le permet, “l’avoine est un
très bon décompacteur du sol qui aide à drainer. Elle reste en place jusqu’à la fin du mois
d’avril, “je passe un coup de disque ou le cultivateur, il n’y a pas d’entretien et ça avance !
Je n’ai pas d’outil rotatif.” L’inter-rang, en
enherbement naturel, est tondu, “j’intervertis
tous les quatre ans”. Sous le rang, il fait
quatre à cinq passages dans l’année avec des
lames interceps ou un disque alsacien en frontal. “Cet après-midi, je vais mettre l’interceps
en route. C’est très visuel, on voit de suite si
on fait du bon boulot ou pas. Quand on ne
peut pas, on ne peut pas, il ne faut pas s’affoler.” Il recherche des outils qui vont vite et qui
sont économes en puissance et en hydraulique. Il ne fait pas d’apports organiques, “la
vigne exploite ce qu’elle trouve” et se contente de gérer le Ph du sol sur les parcelles les
plus acides, avec des apports de chaux. Avec
le recul, il constate que ses vignes sont “beaucoup plus faciles à travailler et beaucoup
moins sensibles aux variations climatiques”.
a conférence organisée par
l'Institut Français de la
Vigne et du vin (IFV) lors
de Vinitech s'intitulait "pulvériser
autrement". Plusieurs sujet ont été
développés : la dérive, la dose
effective, le calcul de la dose
appliquée ou encore la comparaison des matériels grâce à l'outil
EvaSprayViti.
Les “pertes dans l'environnement” (pertes au sol et dérive audelà de la parcelle) sont un des
enjeux majeurs pour la pulvérisation de demain. Globalement, quel
que soit le mode de pulvérisation
employé, plus on s'éloigne du
végétal à traiter, plus le risque de
dérive augmente. Et en début de
végétation,
avec
seulement
quelques feuilles étalées pour
intercepter la pulvérisation, les
pertes dans l'environnement sont
importantes. A noter que la technologie pneumatique n'offre ni la
possibilité de réduire la vitesse de
l’air ni celle de choisir la taille des
gouttes. Pour limiter cette dérive
Alexandre Davy, IFV a précisé
l'importance de l'orientation et de
la position des buses par rapport
au végétal à traiter. “Les diffuseurs
positionnés dans l'inter-rang
offrent de meilleures performances pour limiter la dérive.”
Autre possibilité intéressante sur
les rangs de bordure de parcelle
notamment : la possibilité de ne
traiter que le côté opposé aux habitations. Les buses antidérive sont
très performantes pour réduire la
dérive mais, étant plus sensibles au
bouchage, une filtration fine est
recommandée. Notons qu’elles
peuvent être panachées avec des
buses classiques en n’étant positionnées que sur le haut de la végétation par exemple. Quant aux
panneaux récupérateurs, nombre
d’entre eux ont été testés (voir les
résultats sur le site www.matevifrance.com). Ils sont extrêmement
performants pour réduire concomitamment la dérive et la quantité
de produits phytosanitaires utilisée
mais présentent d’autres inconvénients, dont la réduction du débit
de chantier.
Moduler la dose
de fongicide : plusieurs
pistes possibles
La modulation de la dose a également été évoquée. Une modulation qui pourrait se faire de différentes façons : en fonction du
développement végétatif de la
vigne et/ou d’une différence de
sensibilité de la zone traitée. Ces
modulations peuvent être envisagées à différentes échelles spatiotemporelles (au cours de la saison,
entre différentes parcelles, à
l’échelle intra-parcellaire). Ce
sujet de recherche a été présenté
par Marc Raynal de l’IFV. Autant
de pistes qui remettent en question
la notion de “dose cadastrale”
actuellement appliquée dans le
cadre de la règlementation française pour privilégier la notion de
“dose efficace”. Sébastien Codis,
IFV, a également présenté l'outil
EvaSprayViti, conçu en collaboration avec Irstea (2). Il s'agit d'une
vigne artificielle qui permet de
comparer à 3 stades végétatifs l’efficacité des pulvérisateurs pour, in
fine, mieux conseiller les viticulteurs. La qualité de la pulvérisation et la répartition du produit sur
le végétal cible sont ici mesurées.
L'outil EvaSprayViti a déjà permis, en collaboration avec les
techniciens de Chambres d'agriculture de plusieurs départements,
TURBMATIC
SAE
Turbines alu O/ 65 - 81 - 91
Portés : 300 - 400 - 500 - 600 L
Aspiration inversée,
flux tangentiel, biflux
Trainés :
1000 - 1500 - 2000 - 3000 L
Pour un vignoble
en bonne santé
L’interceps de Boisselet au travail chez
Miramont père et fils.
ACTION AGRICOLE
www.mispouille-hydraulique.fr
9 AVRIL 2015
MONTAUBAN 05 63 20 00 30
MOLIÈRES 05 63 67 76 30
Nouveau
Atomiseurs à panneaux
récupérateurs
Ultra bas volume
de rédiger des fiches et d'aboutir à
des conseils de réduction de dose
en fonction du type d'appareil et
du stade de la vigne au moment du
traitement. A terme, EvaSprayViti
est destiné à classifier les appareils
selon leurs performances agrienvironnementales pour permettre
aux viticulteurs d'orienter leur
choix au moment de l'achat.
MALADIES
Ajuster la dose
de traitement :
attention aux erreurs
de calcul
Etat des recherches
en France
La préparation de la bouillie de
traitement est soumise à un certain
nombre d’erreurs. En effet, il existe parfois de très grands écarts
“entre la dose appliquée par hectare lors d'un traitement et la dose
réellement souhaitée au départ.”
Un tel décalage peut avoir plusieurs origines car les sources
potentielles d'imprécisions lors du
calcul de la dose sont elles aussi
nombreuses. Marie-Pierre Vacavant, chef de projet viticulture du
CIVC (3) les a présentées : différence entre surface cadastrale et surface plantée, calcul du volume de
bouillie par hectare, ergonomie
plus ou moins adaptée du poste du
travail du préparateur, préparateur
lui-même, mesure du volume global d'eau utilisée pour un traitement avec des jauges plus ou
moins précises, conditions de remplissage sur terrain plus ou moins
plat mais aussi précision plus ou
mois bonne de tous les appareils
utilisés que ce soit lors de la préparation ou lors du traitement
(débitmètre, manomètre, capteur
de vitesse…).
(1) IFV : Institut Français de la
vigne et du Vin
(2) Irstea (ex Cemagref)
(3) CIVC : Comité Interprofessionnel du vin de Champagne
Précision
réglementaire
sur les moyens officiellement reconnus
pour réduire la ZNT
Actuellement, au regard de la
règlementation sur les ZNT
(Zone Non Traitée) situées à
proximité des points d’eau (arrêté du 12/09/2006), Alexandre
Davy, IFV, a précisé que
“contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'existe
qu'un seul matériel officiellement reconnu pour limiter la
dérive (et donc réduire la ZNT)
lors des traitements en couverture générale de la vigne, à savoir
les insecticides et les fongicides :
la rampe CG de chez Berthoud.
Cette reconnaissance n’est
valable que pour les vignes dont
l’inter-rang est inférieur à 1,6 m.
En revanche, pour le traitement
des cultures basses et le désherbage, de nombreux couples busepression ont été homologués.”
13
DARROUX
05 63 03 43 80
F
ace à l’inquiétante progression
des maladies du bois et à l’impasse technique dans laquelle
se trouve le vignoble hexagonal, le
MAAF a apporté en 2009 une enveloppe de 1.5 millions d’euros pour la
réalisation de cinq projets de recherche sur ces maladies.
Ces projets initiés sur trois années
(2010-2012) ont livré leurs premières conclusions.
Champignons pathogènes impliqués et
réponse de la plante
Les champignons Botryosphaeria
impliqués dans l’expression de
l’Esca/BDA ont été isolés et inoculés
artificiellement dans divers cépages.
Cela a permis de mieux comprendre
les mécanismes de contamination des
ceps : ces champignons présents dans
le tronc produisent des toxines qui
elles sont responsables de l’apparition des symptômes foliaires.
L’étude des réponses physiologiques et moléculaires de la plante à
l’infection est aussi essentielle pour
comparer le comportement de
cépages et de clones actuellement
cultivés et pour sélectionner des
cépages plus tolérants aux agents
pathogènes impliqués.
L’étude portant sur l’interaction
d’Eutypa lata , agent de l’eutypiose,
avec la vigne a permis d’identifier
deux gènes en tant que bons candidats de marqueurs potentiels de
tolérance.
Epidémiologie de
l’Esca/BDA et caractérisation du microbiote
colonisant le tronc
La caractérisation spatiale et spatio-temporelles liées à l’expression
de la maladie, a permis d’avancer les
conclusions suivantes :
- l’expression des symptômes est
aléatoire , il existe un phénomène
d’agrégation si la contamination croît
- la mort du cep provient le plus
souvent au bout d’un délai de 3 à 4
ans durant lequel la maladie se serait
exprimée à plusieurs reprises (2/3
fois). La plante met donc en place des
mécanismes de lutte durant un court
laps temps.
- Certains ceps ont une capacité
de résilience liée le plus souvent à la
conduite du vignoble (taille respectueuse des trajets de sève)
- les sols ayant une forte réserve
utile en eau sont favorables à l’installation de la maladie.
- Les champignons impliqués
sont déjà présents au sein des
souches saines, la présence de bacté-
DU BOIS
ries pourrait influer sur leur action
pathogène.
- Chez des ceps âgés ne présentant
pas de symptômes foliaires, une forte
proportion de champignons protecteurs ont été mis en évidence
(Trichoderma spp.).
Impacts des facteurs
culturaux
Le rôle des plants contaminés
dans la propagation de l’Esca/BDA
au vignoble reste un sujet d’étude
pour l’instant sans réponse claire.
Néanmoins, lors du processus de
fabrication des plants à la pépinière
l’étape de stratification et celle de
l’élevage au champ favorisent la
dissémination et l’infection des
plants par les champignons impliqués.
Un outil de détection (de type
PCR) de quatre champignons associés aux maladies du bois a été mis
au point, il servira pour améliorer les
étapes de production de plants et
pour la recherche de nouveaux
moyens de désinfection.
Le suivi pendant 10 ans au
vignoble des plants traités ou non à
l’eau chaude n’a pas montré de différence significative dans le taux
d’expression des maladies du bois
entre les deux lots.
De plus l’étude des facteurs culturaux a montré :
- Des différences de sensibilité
entre clones (doit être validé)
- La moindre expression de symptômes sur des parcelles a forte densité
- Les parcelles vigoureuses à forte
productivité sont plus exposées
quelque soit le type de sol
- La taille précoce en saison, les
plants provenant de pot, le sol travaillé sous le rang et l’absence de
prophylaxie, sont reliés à une plus
forte expression de maladies.
Un nouvel appel à projet a été
lancé en 2013 (toujours sur une
durée de trois ans) permettant d’approfondir les recherches initiées précédemment, Les thèmes retenus sont
les suivants :
- Microflores pathogènes et protectrices du bois de la vigne et
réponses adaptatives de la plante.
Développement de marqueurs de
tolérance et de diagnostic.
- Etudier l’agressivité des champignons impliqués dans les maladies
du bois de la vigne et comprendre le
mode d’action de l’arsénite de
sodium afin de proposer de nouveaux moyens de lutte efficaces.
- Evaluer l’impact de techniques
agricoles et des facteurs environnementaux pour prévoir et lutter contre
les maladies du bois de la vigne.
ACTION AGRICOLE
Dossier spécial viticulture
Rencontres nationales
des vignerons indépendants
de France
15 et 16 avril 2015 à Cahors
Comment orchestrer
sa stratégie
commerciale ?
Une occasion de faire le point,
pour réussir à maîtriser sa stratégie multicanal et orchestrer sa
commercialisation. Comment
concilier les différents réseaux de
ventes qui sont à la fois complémentaires et concurrents ?
La vente des vins est un sujet
phare pour les Vignerons Indépendants.
Et elle impose de prendre en
compte l’ensemble des circuits
pour définir une stratégie “multicanal” adaptée à nos entreprises”
précise
Thomas
Montagne, président de la confédération. Cela d’autant plus que
75,6 % des adhérents sont déjà
présents sur la moitié des 8
Programme
MERCREDI 15 AVRIL
• À partir de 8 h 30 : Accueil des participants à la salle des fête de
Puy L’Évêque.
• 9 h 15 Ouverture des Rencontres par :
Philippe Verax, Président des Vignerons Indépendants de Lot.
Thomas Montagne, Président des Vignerons Indépendants de
France.
Anne Dubois de Montreynaud, Vice-présidente en charge des
Rencontres.
• 9 h 30 Table ronde : comment orchestrer sa commercialisation ?
Débat animé par Olivier Dauvers
- Réseaux de vente : rechercher la bonne harmonie. Claudine
Colon - Vignerons Indépendants de France Emmanuelle Rouzet ERF Conseils
Comment orchestrer ses réseaux de vente ? Philippe Lejeune Vigneron Indépendant du Lot Olivier Antoine - AOC Conseils
- Tarifs : trouver l’accord parfait. Pierre Etienne Garzaro Vigneron Indépendant en Gironde. Emmanuelle Rouzet - ERF
Conseils
- E-commerce: la nouvelle mélodie du bonheur? Sylvain Dadé Sowine. Christophe Viet - Plugwine
12 h 45 : Départ des bus vers les circuits
13 h 15 : Déjeuner dans les domaines NOUVEAU
14 h 30 : Circuits découvertes chez les vignerons du Lot
18 h 30 : Retour vers les hôtels à Cahors.
20 h : Apéritif sur les rives du Lot et dîner de gala à l’Espace Valentré
de Cahors.
ALL
YOU
NEED
5 CIRCUITS DÉCOUVERTES
IS
LOT
01
CLOS TRIGUEDINA
CHÂTEAU LATUC
Le Clos Triguedina vous accueillera pour le déjeuner et
partagera avec vous une nouvelle expression du Cahors.
Jean-Luc Baldès expliquera son organisation pour monter
en gamme sur tous les réseaux de distribution.
La famille Meyan vous recevra au Château Latuc. JeanFrançois et Geneviève vous expliqueront, avec leur accent
belge si charmant, comment ils commercialisent 85 % de
leur production entre la Belgique et le Royaume-Uni.
Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque.
d’infos :
www.jlbaldes.com
www.latuc.com
02
CHÂTEAU FANTOU
CHÂTEAU EUGÉNIE
Que diriez-vous d’un déjeuner au bord du Lot au Château
Fantou avec Aurélie et Loïc Aldhuy-Thevenot, avant de
connaître les secrets de leur domaine ? Vous rejoindrez
ensuite le joli village d'Albas pour visiter le Château Eugénie.
La famille Couture vous présentera son exploitation et les
actions menées pour équilibrer les différents réseaux de
distribution sur lesquels le domaine est déjà présent.
Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque.
d’infos:
www.chateau-fantou.com
www.chateaueugenie.com
03
CHÂTEAU NOZIÈRES
CHÂTEAU LAMARTINE
Après un déjeuner dans le chai du Château Nozières,
Olivier Guitard partagera avec vous les actions qu’il a
mises en œuvre pour harmoniser ses réseaux de vente.
Au Château Lamartine, Alain Gayraud décryptera
l’organisation mise en place avec ses collègues vignerons,
pour commercialiser auprès des cavistes et restaurateurs.
canaux possibles, comme le relève notre Observatoire national.
“Les 15 et 16 avril prochains
dans le Lot, nous réfléchirons
ensemble à une nouvelle partition, fondée sur l’harmonie
nécessaire entre les réseaux de
vente, à la fois complémentaires
et concurrents, et sur les bons
accords à imaginer pour mettre
en musique les différents tarifs et
positionnements” ajoute Anne
Dubois de Montreynaud, viceprésidente en charge des Rencontres.
“Et l’e-commerce aura une place
importante dans les débats avec
le lancement de notre site marchand”.
Puis retour vers Cahors avec halte à Puy L’Évêque.
d’infos :
www.chateaunozieres.com
www.cahorslamartine.com
04
CHÂTEAU ROUFFIAC
CLOS TROTELIGOTTE
CLOS DU CHÊNE
CHÂTEAU SAINT SERNIN
Vous serez accueillis pour le déjeuner au cœur du
Clos du Chêne. Valérie Roussille partagera avec vous
les astuces pour travailler à rendre cohérente sa grille
tarifaire. Puis direction la Polynésie avec Anne et Heifara
Swaertvagher au Château Saint Sernin où vous découvrirez
le domaine, ses vins, dont une gamme aux couleurs
polynésiennes : dépaysement garanti !
Retour direct à Cahors sans passer par Puy L’Évêque.
Attention à votre véhicule.
d’infos :
www.closduchene-cahors.fr
www.chateau-st-sernin.com
06
05
Le Château de Rouffiac situé au cœur du vignoble et des
bois vous accueillera pour le déjeuner. La famille Pieron
vous présentera les vins du domaine et ses activités de
diversification telles que la visite de Cahors en train et celle du
Lot en péniche. Puis au Clos Troteligotte, Emmanuel Rybinski
présentera le domaine, ses réseaux de vente et sa gamme
originale « K » et ses K-or, K-lys, K-me-Lot…
Retour direct à Cahors sans passer par Puy L’Évêque.
Attention à votre véhicule.
d’infos :
www.chateau-de-rouffiac.com
www.clostroteligotte.com
LES CIRCUITS-DÉCOUVERTES
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9 AVRIL 2015
mobile
Votre partenaire
en salon et déplacement
Gain de temps
Confort du tactile
Tickets en attente
Photographies non contractuelles
8 h 30 : Accueil des participants à l’Espace congrès Clément Marot
de Cahors.
9 h 15 : Accueil en sous-groupes 2 choix possibles parmi les ateliers
proposés NOUVEAU
Atelier 1 : Politique tarifaire-trouver l'accord parfait. Pierre
Bouchet- CPB Viti conseil
Atelier 2 : Grande distribution: un circuit adapté pour un Vigneron
Indépendant ? Caroline Cassot - Chateau la Coustarelle (Lot)
Atelier 3 : Tout savoir sur le site de vente en ligne des Vignerons
Indépendants. Florence Corre- Vignerons Indépendant de France
Christophe Viet- Plugwine
12 h 15 : Clôture des Rencontres.
Philippe Verax -Président des Vignerons Indépendants de Lot.
Thomas Montagne -Président des Vignerons Indépendants de
France.
Anne Dubois de Montreynaud - Vice-présidente en charge des
Rencontres.
12 h 30 : Déjeuner.
14 h 30 : Fin des Rencontres.
Pb-RV Cahors-1415 - ISAGRI - SAS au capital de 5 100 000 euros - 327 733 432 RCS Beauvais
JEUDI 16 AVRIL
MATINÉES DÉBATS À CAHORS
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Pour plus de renseignements, contactez votre interlocuteur local : Samuel GOMBERT - Tél. : 06 80 11 74 03 - sgombert@isagri.fr
ISAGRI - Avenue des Censives - TILLÉ - BP 50333 - 60026 BEAUVAIS Cedex - www.isagri.fr
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ACTION AGRICOLE