[desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). ACADEMIE DE PARIS Année 2015 MEMOIRE Pour l’obtention du DES D’Anesthésie-Réanimation Coordonnateur : Monsieur le Professeur Benoît Plaud Par Freedom ANTUS Présenté et soutenu le 13 Avril 2015 Facteurs prédictifs de consommation morphinique post opératoire en pédiatrie Travail effectué sous la direction du Pr Dahmani 1 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Facteurs prédictifs de consommation morphinique post opératoire en pédiatrie Résumé : Objectifs : Déterminer les facteurs prédictifs de consommation morphinique post-opératoire dans la population pédiatrique. Matériel et méthodes : C’est une étude de cohorte prospective avec recueil des données démographiques, le type et la durée d’intervention, les antalgiques administrés en pré, intra et postopératoire pendant les 72 premières heures après chirurgie viscérale, urologique, orthopédique lourde (ostéotomies, arthrodèses rachidiennes) et carcinologique. Nous avons également étudié l’administration de kétamine, de lidocaîne en période peropératoire et la réalisation d’une analgésie locorégionale en injection unique ou continue en postopératoire. Les critères d’inclusion étaient tous les patients recevant de la morphine en postopératoire par auto ou hétéro administration (PCA ou NCA) selon un protocole standardisé, seule modalité d’administration de cette molécule par voie intraveineuse dans notre institution. Les données étaient exprimées en moyenne ± écart-type ou en pourcentage. Deux cohortes ont été utilisées pour cette étude, une pour construire le modèle et l’autre pour le valider. L’analyse statistique utilise une analyse univariée par une analyse de variance. L’analyse multivariée, avec un seuil de significativité de 0,05 s’est faite par un modèle de régression linéaire en entrant les variables ayant une significativité < 0,2 à l’analyse univariée. Résultats : Cent cinquante trois patients ont été inclus dans le modèle de construction et 40 dans le modèle de validation. L’âge était de 124 ± 63 mois et le poids 38 ± 19 Kg. La plupart des chirurgies étaient orthopédiques, abdominales et urologiques. Dans l’analyse multivariée, La consommation morphinique à J3 post-opératoire était associée indépendamment à l’âge, le sexe, la durée de la chirurgie, et la titration morphinique en SSPI. Le modèle explique 57% de la variabilité des besoins en morphine. Conclusion : L’âge, le sexe, la durée de la chirurgie et les doses de morphine en titration en SSPI sont les facteurs prédictifs forts de consommation morphinique au troisième jour post opératoire de chirurgie pédiatrique. Mots-clés : morphine, facteurs prédictifs, pédiatrie. Key words : morphine, predictors, paediatrics. 2 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Table des matières I Introduction .............................................................................................................................. 5 II Matériels et méthodes ........................................................................................................... 6 A. Design ................................................................................................................................. 6 B. Population ........................................................................................................................... 6 C. Protocole ............................................................................................................................. 6 D. Recueil des données ............................................................................................................ 8 E. Méthodologie statistique et analyses .................................................................................. 9 III Résultats .............................................................................................................................. 11 IV Discussion ........................................................................................................................... 17 V Conclusion ............................................................................................................................ 20 Bibliographie ............................................................................................................................ 21 Annexes : .................................................................................................................................. 24 3 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Liste des abréviations utilisées ASA : American Society of Anesthesia AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdiens ALR : Anesthésie loco-régionale CEERB : Comité d’Ethique de notre Etablissement, le Comité d’Evaluation de l’Ethique des Projets de Recherche Biomédicales DAN : Douleur Aigue du Nourrisson, EDIN : Echelle de Douleur et d’Inconfort du Nourrisson EVA : Echelle Visuelle Analogique, FPS : Facial Pain Scale MAC : Concentration Alvéolaire Minimale NCA : Analgésie contrôlée par l’infirmière OPS : Objectif Pain Scale PCA : Analgésie contrôlée par le patient SSPI : Salle de surveillance post-interventionnelle 4 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). I Introduction Malgré l’accroissement de l’utilisation des agents non morphiniques pour l’analgésie et l’utilisation de l’analgésie locorégionale en chirurgie pédiatrique, la morphine représente encore l’agent analgésique le plus utilisé durant la période post opératoire pour le traitement des douleurs modérées à intenses (1). La morphine peut entrainer de nombreux effets indésirables, incluant des nausées et vomissements post opératoires, une dépression respiratoire, une rétention aigue d’urine, une constipation et un prurit ; ces effets indésirables restent un vrai problème durant la période post opératoire et une source majeure d’inconfort pour les patients (1,2). De plus, une récente méta-analyse qualitative a évalué l’efficacité de la morphine chez l’enfant en post opératoire. Parmi ces résultats, la morphine était seule effective quand on la comparait à un autre traitement dans le bras contrôle (1). De plus, elle était associée à de nombreux effets secondaires de façon significative comme la nausée et la rétention aigüe d’urine. Afin de diminuer l’incidence de tels effets indésirables, les auteurs ont conclu de la nécessité d’une analgésie balancée en utilisant une épargne morphinique avec l’utilisation des antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS), du paracétamol, de la dexaméthasone et de la gabapentine (3-5), quand la morphine était utilisée. Enfin, bien que la kétamine et la lidocaïne ont été largement étudiées chez l’adulte pour leur propriété d’épargne morphinique et anti hyperalgésique, cela n’a pas été retrouvé chez l’enfant (kétamine) (6) ou n’a jamais été étudié en ce qui concerne la lidocaïne (3). La connaissance des facteurs associés à la consommation morphinique post opératoire pourrait aider à la diminution de cette consommation (7). Ces facteurs ont été largement étudiés chez l’adulte mais il existe peu de données à ce sujet chez l’enfant. Le but de ce travail était d’étudier les facteurs associés avec la consommation morphinique durant les trois premiers jours post opératoires en chirurgie pédiatrique. L’essentiel des données étaient recueillies durant la phase péri-opératoire par l’auteur de ce travail. 5 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). II Matériels et méthodes A. Design Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique, analytique de données postopératoires d’une population pédiatrique opérée à l’Hôpital Robert Debré à Paris de janvier 2012 à Mai 2013, nécessitant une administration post opératoire de morphine. Cette étude a été approuvée par le Comité d’Ethique de notre Etablissement, le Comité d’Evaluation de l’Ethique des Projets de Recherche Biomédicales (CEERB) Paris Nord. Les formulaires d’information et de consentement ont été obtenus pour tous les patients. B. Population Les critères d’inclusions étaient les suivants : - Toute chirurgie qu’elle soit programmée ou urgente pour une population pédiatrique - Anesthésie générale requise, avec ou sans ALR associée Les critères d’exclusions comportaient - L’utilisation exclusive d’une ALR pour la chirurgie. C. Protocole Selon nos protocoles locaux, les modalités de l’anesthésie étaient standardisées. 1. Période pré-opératoire Des enfants de 3 mois à 320 mois sont admis pour une intervention chirurgicale (chirurgie « tout venant »). Le patient pouvait être prémédiqué ou non au libre choix de l’anesthésiste assurant la visite pré-anesthésique. La prémédication était réalisée avec du Midazolam ou de l’Hydroxyzine. 2. Période per-opératoire Tous les patients ont eu une pré-oxygénation de trois minutes. L’induction était réalisée en utilisant soit des agents halogénés (Sévoflurane à 6% dans un mélange associant de l’Oxygène et du N2O à une fraction de 50% chacun), ou alors une anesthésie intraveineuse par Propofol 6 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). (5 à 7mg/kg). En cas de situation d’urgence (« estomac plein »), les patients avaient une anesthésie par séquence rapide en utilisant du Propofol et de la Célocurine (1,5 à 2mg/kg). L’entretien de l’anesthésie était assuré en utilisant du Sévoflurane à une MAC de 0,8. L’analgésie per opératoire était assurée en utilisant des doses de Sufentanil à 0,2µ/kg quand la fréquence cardiaque ou la pression artérielle moyenne augmentait de plus de 20% des valeurs préopératoires. L’intubation orotrachéale était réalisée chez tous les patients et un curare non dépolarisant était systématiquement donné afin de faciliter à la fois l’intubation orotrachéale et la chirurgie intra abdominale ou laparoscopique. Les patients étaient systématiquement « décurarisés » en fin d’intervention. Les solutés cristalloïdes per opératoires administrés étaient du Ringer Lactate donné à la posologie de 2ml/Kg/h avec un remplissage vasculaire en fonction du monitorage hémodynamique. Quand cela était possible et nécessaire, l’hémodynamique per opératoire était évaluée par le doppler œsophagien et le remplissage vasculaire était guidé afin d’optimiser le volume d’éjection systolique indexé (une diminution de plus de 15% indiquait une expansion volémique en utilisant 10ml/kg d’une solution de sérum salé isotonique ou de colloïdes (hydroxyethyl starch 130/0,4 , Voluven, FRESENIUS KABI France, Sèvres, France). Durant les procédures n’utilisant pas le doppler oesophagien, l’expansion volémique était réalisée en utilisant la formule de Holliday et Segar. La pression artérielle et la fréquence cardiaque étaient maintenues dans un intervalle de plus ou moins 20% par rapport aux données préopératoires en utilisant des doses de 10ml/kg de sérum salé isotonique ou de solutions colloïdes (hydroxyethyl starch 130/0,4 , Voluven, FRESENIUS KABI France, Sèvres, France) et/ou d’agents vasopresseurs (éphédrine 50µ/kg ou atropine 20µ/kg) en cas de diminution de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque, ou des doses de Sufentanil en cas d’augmentation de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque. 3. Période post opératoire L’analgésie post opératoire était standardisée et était basée sur la morphine et les analgésiques non opioïdes (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens). Les antalgiques non morphiniques étaient débutés au bloc opératoire 30 minutes avant la fin de la chirurgie. La morphine était administrée par voie intrathécale durant les chirurgies rachidiennes ou par voie intraveineuse durant la période postopératoire par titration en salle de surveillance post interventionnelle (SSPI) et par le patient ou l’infirmière dans le cadre d’une PCA ou d’une NCA 7 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). en SSPI ou dans le service de chirurgie du patient en fonction du protocole standardisé de notre institution (cf annexes). 4. Evaluation de la douleur L’évaluation de la douleur était réalisée en utilisant l’échelle visuelle analogique (EVA), la douleur aigue du nourrisson (DAN), l’échelle de douleur et d’inconfort du nourrisson (EDIN), l’objectif pain scale (OPS) et le facial pain scale (FPS) en fonction de l’âge du patient. Une évaluation de la douleur a été effectuée toutes les 5 minutes durant la titration morphinique et toutes les heures durant l’administration par PCA ou NCA. Une équipe spécialisée de la douleur (un médecin et une infirmière) était en charge du traitement de la douleur durant la période post opératoire depuis la sortie de SSPI. 5. Administration d’antalgiques morphiniques et non morphiniques. L’administration de morphine était reconsidérée tous les jours avec l’introduction ou le retrait de morphine en continu, ou le changement des doses de bolus (augmentation ou décroissance) selon la requête des patients et l’évaluation des douleurs. Selon nos pratiques, la morphine était prescrite pour les trois premiers jours post opératoires en intraveineux, puis elle était soit arrêtée ou alors remplacée par de la morphine par voie orale si nécessaire. L’administration d’antalgiques non morphiniques étaient également standardisée. Elle était basée sur l’administration par voie orale ou intraveineuse de paracétamol (15mg/kg toutes les six heures ou 10mg/kg toutes les six heures pour les patients de moins de 10kg), les AINS (kétoprofène en intraveineux à 1mg/kg toutes les huit heures, ou de l’ibuprophene per os à 10mg/kg toutes les six heures), et du néfopam (0,25mg/kg toutes les six heures pour les patients de plus de 16 ans). L’apport hydrique post opératoire était réalisé par une solution de Ringer Lactate à 2ml/kg jusqu’à l’autorisation de la voie orale. Après cela, les liquides et les solides étaient donnés ad libitum. D. Recueil des données Les données collectées et analysées étaient (cf annexe) : - Durant la période pré opératoire : l’âge, le sexe, le poids, le type de chirurgie, Le score ASA, l’administration préopératoire d’antalgiques morphiniques et non morphiniques, 8 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). l’utilisation ou non d’une prémédication, le caractère urgent ou non de la chirurgie l’intensité de la douleur postopératoire prédite (cf annexes); - Durant la période per-opératoire : la durée de la chirurgie, l’administration des antalgiques non morphiniques durant la chirurgie, l’utilisation d’une ALR durant la chirurgie, la dose de Sufentanil administrée en peropératoire en µg/kg/h, - Durant la période post-opératoire : la morphine titrée en SSPI en mg/kg, la consommation de morphine durant les trois premiers jours post opératoires en mg/kg, les antalgiques non morphiniques prescrits en post opératoire, la réalisation d’une ALR en post opératoire. E. Méthodologie statistique et analyses Le but de cette étude était d’évaluer les facteurs préopératoires prédisant la consommation morphinique cumulative durant les trois premiers jours postopératoires. Deux cohortes ont été utilisées pour cette étude : - La première a été conçue pour construire le modèle et était basée sur des patients traités durant une période de 12 mois. - La seconde était conçue pour valider le modèle et était basée sur des patients traités durant une période de 6 mois (avec une taille d’environ 30% de la cohorte de construction). 1. Construction du modèle : Des analyses univariées étaient réalisées en utilisant l’ANOVA (pour les variables continues avec une taille de l’échantillon d’au moins 30), le test de Mann Whitney (pour les variables continues avec une taille de l’échantillon inférieure à 30) et le X² ou test exact de Fisher (pour les variables discrètes). Les variables entrées dans l’analyse univariée qui montrait un niveau de significativité inférieur à 0,2 ont été entrées dans un modèle linéaire d’analyse multivariée. La multicollinéarité a été évaluée en utilisant la corrélation de Pearson entre les facteurs continus expliqués (une corrélation de Pearson de plus de 0,8 indiquait une forte probabilité de multicollinéarité). La tolérance de la collinéarité est une part de la variance d’une variable indépendante qui n’est pas expliquée par les autres variables indépendantes, ainsi, 1-tolérance représente le pourcentage de la variance dans un facteur prédictif qui ne peut être expliqué par d’autres facteurs prédictifs : plus ce facteur est petit, et plus grand est le risque d’interactions entre les facteurs expliqués et le facteur d’inflation de la variance (qui quantifie le risque de 9 changement de résultats quand les données sont modifiées). Généralement, des valeurs supérieures à 2 indiquent l’instabilité du modèle. Les analyses statistiques étaient réalisées en utilisant le logiciel SPSS 20.0 (IBM Company, Chicago, Illinois, USA). 2. Modèle de validation : En utilisant le modèle précédent, la consommation de morphine était estimée et une régression [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). linéaire entre ces valeurs et celles observées était réalisée en utilisant la corrélation de Pearson. 10 III Résultats 153 patients ont été inclus dans le modèle de construction et 40 ont été inclus dans la cohorte de validation. Le détail des caractéristiques cliniques est décrit dans la table 1. La plupart des chirurgies étaient orthopédiques abdominales et urologiques. Une grande proportion de ces chirurgies était classée dans le groupe des douleurs post opératoires prédictives sévères dans la cohorte de construction. La consommation morphinique en SSPI et durant la période postopératoire était plus grande [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). dans la cohorte de validation par rapport à la cohorte de construction. 11 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Table 1 : Caractéristiques clinico-démographiques de la population Facteurs Cohorte de construction Cohorte de validation N(%) /moyenne ± SD(N =153) N(%) /moyenne ± SD(N =40) Période pré-opératoire Sexe (féminin) 79 (51.6) 16 (40) Age (mois) 124 ± 63 133 ± 66 Poids (kg) 38 ± 19 41 ± 22 Chirurgie carcinologique 5 (3.3) 0 (0) Ostéosynthèse fémorale 16 (10.5) 0 (0) Chirurgie esthétique 7 (4.6) 1 (2.5) Ligamentoplastie 2(1.3) 0 (0) Ténotomie et/ou ostéotomie 14 (9.2) 9 (22.5) Non carcinologique abdominale : laparotomie 24 (15.7) 13 (32) ORL 3 (2) 0 (0) Scoliose 37(24.2) 8 (20) Thoracoscopie 5(3.3) 0 (0) Ostéosynthèse pour fracture 33(21.6) 7 (17.5) Véloplastie Type de chirurgie 7(4.6) 2 (5) Douleur attendue modérée 36 (23.5) 19 (45.5) Douleur attendue sévère 117 (76.5) 21 (52.5) Caractère urgent de la chirurgie 30(19.6) 13 (32.5) Douleurs chroniques pré-opératoire 6(3.9) 3 (7.5) Traitement par opiacés pré-opératoire 9(5.9) 6 (15) Prémédication 82(53.6) 13 (32.5) Période per-opératoire Durée de la chirurgie (min) 140 ± 92 133 ± 63 Doses per-opératoires de sufentanil (µg/Kg/h) 0.37 ± 0.23 0.35 ± 0.18 Administration per-opératoire de kétamine 59 (38.6) 14 (35) Administration per-opératoire de lidocaïne 6 (3.9) 1 (2.5) ALR per opératoire 26 (17) 10 (25) Période post-opératoire Analgésiques non morphiniques en SSPI Aucun 72 (47.1) 3 (7.5) Paracétamol 28 (18.3) 6 (15) Paracétamol et AINS 7 (4.6) 10 (25) Paracétamol, AINS et Néfopam 17 (11.1) 8 (20) Paracétamol et Néfopam 15 (9.8) 8 (20) AINS et Néfopam 2 (1.3) 1(2.5) Néfopam 6 (3.9) 1(2.5) AINS 6 (3.9) 3 (7.5) Nalbuphine durant séjour en SSPI 13 (8.5) 4 (10) Sédation à l’admission en SSPI 51 (33) 12 (30) Morphine titrée en SSPI (mg/Kg) 0.13 ± 0.22 0.32 ± 0.34 Morphine à J1(mg/Kg) 0.31 ± 0.30 0.81 ± 0.58 Morphine à J2 (mg/Kg) 0.53 ± 0.47 1.2 ± 0.95 Morphine à J3 (mg/Kg) 0.66 ± 0.56 1.5 ± 1.24 12 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). L’analyse univariée a trouvé les facteurs suivants comme statistiquement associés à une augmentation de la consommation morphinique à J3 post opératoire avec un p<0,2 : le sexe, L’âge, le poids, le caractère urgent de la chirurgie, la durée de la chirurgie, l’analgésie locorégionale per opératoire, le score de sédation à l’admission en SSPI (table 2). Table 2: Analyse univariée des facteurs prédictifs de consommation morphinique Facteurs Consommation Morphine à J3 (mg/Kg) p Période pré-opératoire Sexe Féminin 0.7 [0.10-1.90] Sexe Masculin 0.40 [0-4.2] Age (mois) - 0.001 Poids (kg) - 0.117 Douleur modérée attendue 0.30|0-4.2] Douleur sévère attendue 0.60 [0-1.9] Chirurgie urgente 0.50 [0.0-2,0] Chirurgie non urgente 0.6 [0 – 4.2] Douleur chronique pré-opératoire 0.70 [0.3-0.7] Pas de douleur chronique préopératoire 0.35 [0 – 4.2] Traitement morphinique pré-opératoire 0.60 [0.2-1.0] Pas de morphine pré-opératoire 0.5 [0 – 4.2] Prémédication 0.50 [0.1-1.6] Pas de prémédication 0.6 [0 – 4.2] 0.056 0.552 0.109 0.812 0.81 0.667 Période per-opératoire Durée de la chirurgie (min) - 0.01 Doses per-opératoire de Sufentanil (µg/Kg/h) - 0.3 Kétamine per-opératoire 0.60 [0.0-1.4] 0.918 Pas de Kétamine per-opératoire 0.5 [0 – 4.2] Lidocaïne per-opératoire IV 0.80 [0.8-1.2] Pas de Lidocaïne per-opératoire IV 0.5 [0 – 4.2] ALR per opératoire 0.60 [0-1.2] Pas d’ALR per-opératoire 0.5 [0 – 4.2] 0.035 0.195 Période post-opératoire Sédation à l’admission en SSPI 0.5 [0 – 2] Pas de sédation à l’admission en SSPI 0.7 [0 – 4.2] Nalbuphine en SSPI 0.55 [0.1-1.9] Pas de Nalbuphine en SSPI 0.5 [0 – 4.2] Morphine titrée en SSPI (mg/Kg) - 0.05 0.543 < 0.0001 13 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). L’analyse multivariée a été réalisée en utilisant tous ces facteurs sauf le poids car dépendant de l’âge. La consommation morphinique à J3 était associée indépendamment aux facteurs suivants : l’âge, le sexe, la durée de la chirurgie, et la titration morphinique en SSPI (table 3). Table 3: Analyse multivariée des facteurs prédictifs de consommation morphinique Coefficients non standardisés B Constant Std. Error Collinéarité Sig. Part Tolerance VIF ,557 ,095 ,000 Sexe (masculin = 1) -,147 ,064 ,023 -,125 ,938 1,067 Age -,002 ,001 ,005 -,155 ,864 1,158 Urgence ,038 ,084 ,653 ,025 ,847 1,181 Durée de la chirurgie ,001 ,000 ,036 ,115 ,828 1,208 Lidocaine per-opératoire ,184 ,159 ,249 ,063 ,960 1,042 ALR per-opératoire ,047 ,087 ,588 ,030 ,883 1,132 Morphine titrée en SSPI 1,728 ,148 ,000 ,634 ,901 1,110 Sédation à l’admission en SSPI ,064 ,069 ,349 ,051 ,903 1,107 14 Pearson entre la consommation morphinique observée et la consommation morphinique prédite à J3 post opératoire était de r=0,771, p<0,0001 (figure 1). Figure 1 : Corrélation de Pearson entre la consommation morphinique observée et la consommation morphinique prédite à J3 post opératoire Consommation de morphine prédite à J3 post-opératoire (mg/kg) [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). En globalité, le modèle explique 57% de la variabilité des besoins en morphine (corrélation de Consommation de morphine observée à J3 post-opératoire (mg/kg) 15 modèle. Appliquer le modèle à la cohorte de validation a montré une corrélation significative entre les valeurs observées et prédites du modèle de 0,67, p<0,0001(figure2). Figure 2 : Corrélation entre les valeurs observées et prédites de consommation morphinique appliquée à la cohorte de validation. Consommation morphinique prédite à J3 post-opératoire (mg/kg) [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). La corrélation partiale et l’analyse de tolérance n’ont trouvé ni de colinéarité ni d’instabilité au Consommation de morphine observée à J3 post-opératoire (mg/kg) 16 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). IV Discussion Le principal résultat de cette étude peut être résumé ainsi : la consommation de morphine durant les trois premiers jours post opératoires pour une population pédiatrique était statistiquement associée avec le sexe (les individus de sexe masculin étaient associés à une consommation inférieure de morphine par rapport à ceux du sexe féminin), l’âge des patients (corrélation inverse avec l’augmentation de l’âge), la durée de la chirurgie, et la titration de morphine en SSPI. Le modèle explique 57% de la variabilité de la consommation morphinique à J3 post opératoire. Ce modèle ne montrait ni de colinéarité ni d’instabilité. La validation en utilisant une seconde cohorte a montré que ce modèle était reproductible. Au total, notre étude a trouvé des résultats similaires à la population adulte. Une récente métaanalyse qualitative sur ce sujet a trouvé l’âge, des facteurs psychologiques, l’importance de la chirurgie, le sexe, la perception de la douleur, les chirurgies carcinologiques, le statut ASA et le poids comme facteurs prédictifs de consommation d’analgésiques post opératoires (8). De plus, la variabilité expliquée par le modèle était de 54% ce qui est similaire à celle de notre étude (57%). Avec les résultats de notre modèle de validation interne, cela renforce la validité de nos résultats. Les individus de sexe féminin ont montré une consommation de morphine plus importante dans notre étude. Cela a été retrouvé dans beaucoup d’études cliniques ou expérimentales, et fait suggérer des différences hormonales, génétiques, et psychosociales entre les deux sexes (9). Cependant la façon avec laquelle cela peut être appliqué à la population pédiatrique, spécialement chez les très jeunes patients reste à élucider. Notre étude inclut de nombreuses chirurgies scoliotiques (toutes idiopathiques). Cette maladie est généralement plus représentée chez les patients de sexe féminin et pose un vrai problème en termes d’analgésie post opératoire (douleurs post opératoires très intenses). Ces observations et cette association pourraient expliquer nos résultats. L’âge comme facteur prédictif est un résultat très intéressant de cette étude. La pharmacocinétique de la morphine et de ses métabolites est soumise à d’importants changements et maturations après leur administration (10-13). Il a été montré préalablement que l’immaturité des métabolismes hépatique et rénal chez les nouveau-nés et les nourrissons jusqu’à l’âge de un an a un impact sur la métabolisation de la morphine et l’élimination de la morphine et de la morphine-6-glucuronide. Cependant, étant donné la faible proportion de ces 17 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). patients dans notre cohorte, ces considérations pharmacocinétiques ont probablement un impact marginal sur nos résultats. Cela a été montré dans des études réalisées par Bouwmeester et al (11,12) qui ont étudié les concentrations sanguines de la morphine et de ses métabolites (morphine-3-glucuronide et morphine-6-glucuronide) chez l’enfant et le nouveau-né traités recevant la morphine par PCA. Ils ont mis en évidence des concentrations plus faibles chez les enfants les plus âgés. Cela suggère une plus grande sensibilité à la morphine et à son métabolite actif (morphine-6-glucuronide) chez l’enfant plus âgé et un besoin en morphine moins important chez ces patients comme suggéré par les résultats de notre étude. La durée de la chirurgie était également intéressante comme facteur prédictif indépendant de consommation morphinique. Ce facteur reflète l’importance de la chirurgie plus que la durée de la chirurgie elle-même, étant donné que plus la chirurgie se prolonge et plus le geste réalisé est invasif. En revanche, et de façon surprenante, notre étude ne met pas en évidence le type de chirurgie comme facteur prédictif indépendant de consommation morphinique à J3. Cela pourrait être expliqué par les caractéristiques spécifiques de la population de notre étude en incluant les chirurgies associées à des douleurs post opératoires modérées à sévères pour lesquelles la morphine est indiquée. La titration morphinique en SSPI était un facteur prédictif important durant la période post opératoire. Ce facteur est en adéquation avec d’autres facteurs prédictifs précédemment cités car il combine l’importance de la chirurgie (plus le geste est invasif et plus les doses de morphine en titration sont importantes), les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques individuelles. Notre modèle prédictif explique 57% de la variabilité totale des besoins en morphine, laissant 43% de la variabilité non expliquée. Cette variabilité peut être expliquée par des facteurs psychologiques. De nombreuses études ont montré que ces facteurs influençaient la perception de la douleur et le besoin en analgésique chez les populations pédiatriques et adultes (14,15). De plus, contrairement à la population adulte, les enfants attachent une importance particulière au comportement de leurs parents et sont moins capables de faire face à des situations anxiogènes (15). Cette hypothèse a été largement confirmée par beaucoup d’études dont ADVANCE développée par Kean et al.(14). Elle reposait sur la préparation d’une famille avant une chirurgie chez l’enfant, et a montré un réel bénéfice en termes d’anxiété préopératoire et de consommation morphinique post opératoire comparativement aux autres stratégies (prémédication par midazolam). Cependant, d’autres facteurs psychologiques ont été décrits 18 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). comme ayant une influence négative sur les douleurs postopératoires comme la dépression et la perception des douleurs préopératoires (8,16). De façon globale, ces résultats suggèrent le rôle important de ces facteurs psychologiques sur la douleur post opératoire. Une seconde explication pour la variabilité inexpliquée de la morphine dans notre étude est la variabilité génétique inter-individuelle. Beaucoup d’études ont montré beaucoup de polymorphismes en ce qui concerne les récepteurs opioïdes mu, les transporteurs d’opioïdes, les cytochromes qui pourraient interférer dans la variabilité individuelle des besoins en morphine(17). Cependant étant donné l’introduction de doses titrées de morphine dans notre modèle (qui peut également varier selon sa variabilité génétique inter individuelle), l’impact de ce facteur pourrait être moins important dans notre étude comparativement aux autres. Notre étude incluait une cohorte de validation qui a trouvé une forte corrélation entre la consommation morphinique prédite et celle observée à J3 post opératoire. Ce résultat conforte de façon importante la validation interne de notre modèle. Cependant, notre étude souffre de certaines limites qui doivent être soulignées. Premièrement les facteurs psychologiques mentionnés précédemment qui peuvent participer à la consommation d’analgésiques n’ont pas été étudiés. Deuxièmement, bien qu’elle soit standardisée par nos protocoles d’analgésie, l’administration d’antalgiques non morphiniques était donnée en fonction de la prescription de l’anesthésiste en charge du patient et certains patients ont probablement reçu plus d’antalgiques non morphiniques que d’autres. En connaissant l’effet d’épargne morphinique de ces agents (paracétamol, AINS, et néfopam), une telle différence a pu probablement jouer un rôle en termes de variation de consommation morphinique et sur la variabilité non expliquée des besoins en morphine dans notre étude. Troisièmement, selon nos protocoles, certains patients ont reçu de la morphine sur un mode continu lors de son administration par PCA en plus de son administration par bolus. Ce facteur a besoin d’investigations supplémentaires afin de clarifier son rôle dans les résultats observés. Enfin, du fait de son caractère monocentrique, les modalités d’administration de la morphine qui sont certes standardisées dans notre établissement ne sont probablement celles appliquées ailleurs. 19 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). V Conclusion En conclusion, l’âge, le sexe, la durée de la chirurgie, et les doses de morphine en titration en SSPI sont les facteurs prédictifs forts de consommation morphinique au troisième jour post opératoire de chirurgie pédiatrique qui ressortent dans notre étude. La connaissance de ces facteurs pourrait être un atout pour le clinicien dans la gestion des douleurs post opératoires en identifiant les sujets à risque de consommation importante d’opiacés. D’autres travaux seraient néanmoins nécessaires afin de déterminer des facteurs confondant non mis en lumière dans cette étude comme les facteurs psychologiques, prédisant la consommation morphinique dans le cadre de la chirurgie pédiatrique. 20 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Bibliographie 1. Duedahl TH, Hansen EH. A qualitative systematic review of morphine treatment in children with postoperative pain. Paediatr Anaesth 2007;17:756-74. 2. Verghese ST, Hannallah RS. Acute pain management in children. J Pain Res 2010;3:105-23. 3. Brasher C, Gafsous B, Dugue S, Thiollier A, Kinderf J, Nivoche Y, Grace R, Dahmani S. Postoperative pain management in children and infants: an update. Paediatr Drugs 2014;16:129-40. 4. Michelet D, Andreu-Gallien J, Bensalah T, Hilly J, Wood C, Nivoche Y, Mantz J, Dahmani S. A meta-analysis of the use of nonsteroidal antiinflammatory drugs for pediatric postoperative pain. Anesth Analg 2012;114:393-406. 5. Waldron NH, Jones CA, Gan TJ, Allen TK, Habib AS. Impact of perioperative dexamethasone on postoperative analgesia and side-effects: systematic review and meta-analysis. Br J Anaesth 2013;110:191-200. 6. Dahmani S, Michelet D, Abback P-S, Wood C, Brasher C, Nivoche Y, Mantz J. 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Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Intensité prédictive de la douleur post-opératoire Chirurgies 24 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa). Protocole de titration morphinique : Echelle de sédation : S0 : patient réveillé, S1 : patient endormi mais facilement réveillable, S2 : endormi mais réveillable par stimulation verbale, S3 : endormi mais réveillable par stimulation tactile. Titration morphinique intraveineuse. Bolus initial de 100µg.kg. Doses supplémentaires : 25µg.kg toutes les 5 à 7 minutes jusqu’à effet (EVA<30mm, douleur modérée, EDIN<5 , DAN<3 , échelle de douleur facial <3). Si score de sédation S2, arrêt de la sédation. Protocole de PCA : Schéma 1: Bolus unique pour les douleurs modérées, bolus de 15 à 25µg/kg Période réfractaire de 5 à 10 minutes, dose maximale des 4 heures : 400µg/kg Schéma 2: Bolus et débit continu pour des douleurs intense, période réfractaire : 5 à 10 min, Bolus de 20µg/kg, débit continu : 10-30µg/kg/h, dose max des 4 heures : 400µg/kg A utiliser surtout durant la nuit et dans les 24-48 premières heures post-opératoire. Moins de 3 mois : Réduire les doses de 50%, bolus de 10µg/kg, avec ou sans débit continu Débit continu de 10µg/kg/h, dose maximale des 4 heures : 200µg/kg Monitorage de l’échelle de sédation : Si S0 : toutes les 4 heures, si S1 : toutes les heures. Prescriptions additionnelles : Si prurit : nalbuphine : 0,12mg.kg.jour (10% de la dose analgésique), ± hydroxyzine Analgésie multimodale sauf si contre-indication : paracétamol, AINS, néfopam (si > 16 ans). PCA avec bolus et débit continu systématique pour des chirurgies rachidiennes Laxatifs systématiques, pas de débit continu et attention soutenue si insuffisance rénale. 25 26 [desarmi.org/]. Document sous License Crea6ve Commons (by-‐nc-‐sa).
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