CITIZEN KANE A l’occasion du 100ème anniversaire d’Orson Welles, CITIZEN KANE, le chefd’œuvre remasterisé en 4K à partir du master original, sort pour la première fois en Blu-rayTM en France dans une Edition Prestige le 13 mai 2015. Des suppléments collector inédits, dont un livre de 84 pages avec des photos rares, des story-boards, des anecdotes inédites sur le film et le tournage, des affiches et des documents d’époque accompagnent ce coffret exceptionnel Elu meilleur film de tous les temps par l’American Film Institute (AFI)i, Citizen Kane fête le 100ème anniversaire de Orson Welles avec une remastérisation 4K en haute définition (1080p) du master original et une piste audio numérique redynamisée. Grâce à cette édition prestige pour la première fois en Blu-rayTM, qui contient de nombreux bonus et des documents rares, une nouvelle génération de cinéphiles va pouvoir découvrir ce grand classique. Le coffret prestige inclut un livre de 84 pages magnifiquement illustré et documenté sur les coulisses du tournage, une série de photos affichées à l’époque dans les halls des cinémas, et des reproductions du programme. Le coffret prestige de CITIZEN KANE sera en vente au prix conseillé de 49.99€. NEWSROOM: warnerbros.fr/newsroom Tous nos dossiers de presse, communiqués, actus, projections de presse…etc. CONTACT PRESSE Warner Bros. Entertainment Caroline Maréchal 01 72 25 10 27 - caroline.marechal@warnerbros.com Interprété, produit, mis en scène et coécrit par Orson Welles, alors âgé de 25 ans, Citizen Kane est un film inoubliable sur la presse et le pouvoir. Il a obtenu neuf nominations aux Oscars®, dont meilleur film, meilleur acteur et meilleur réalisateur, et remporté celui du meilleur scénario. La version présentée dans cette édition spéciale est d’une qualité inégalée. « Pour recréer l’aspect original du film et endiguer les ravages du temps, nous avons dû nettoyer, image par image, un interpositif belge de 1941 que nous avions scanné en 4K », explique Janet Wilson, responsable de l’étalonnage chez Warner Bros. Motion Picture Imaging. « Pour certaines séquences, nous avons aussi utilisé une copie prêtée par le Museum of Modern Art. » Contenu du coffret Prestige - Le film en Blu-ray TM ( 119 minutes) – inédit : o Langues/ sous-titres : 1080p Haute Définition 16x9 Audio : DTS-HD Master Audio : Anglais 1.0 Dolby Digital : Allemand 1.0 Sous-titres : Français Pour malentendants : Anglais, Allemand o Bonus : Commentaires de Peter Bogdanovich et de Roger Ebert (119 min) Première Mondiale du film (1.03 min) Entretien avec Ruth Warrick (5.38 min) Entretien avec Robert Wise (3.02 min) Photographies avec commentaires de Roger Ebert (10.53 min) Story Boards et Feuilles de Service Campagne Publicitaire et Revue de Presse Bandes Annonces (3.44 min) - Le film en DVD (114 min) o Langues/sous titres : Audio : Dolby Digital : Anglais 1.0, Allemand 1.0 Sous-titres : Français Pour malentendants : Anglais, Allemand o - Bonus : Commentaires de Peter Bogdanovich et de Roger Ebert (115 min) Première Mondiale du film (1.55 min) Entretien avec Ruth Warrick (5.46 min) Entretien avec Robert Wise (3.50 min) Photographies avec commentaires de Roger Ebert (10.34 min) Bandes Annonces (3.50 min) Un livre de 84 pages contenant les story-boards, des anecdotes inédites sur le film et le tournage, des affiches et des documents d’époque. NOTES DE PRODUCTIONS Sortie le 1er Mai 1941 aux Etats-Unis 9 nominations aux Oscar® Lauréat d’un Oscar® du Meilleur Scénario Original CITIZEN WELLES ET LE PLUS GRAND FILM DE TOUS LES TEMPS Plus de 70 ans après sa sortie, Citizen Kane reste, à bien des égards, le plus grand film jamais réalisé. Et il n’y a là aucune hyperbole, nul besoin de faire appel à son imagination : le film qui a failli faire un flop au box-office et qui fut copieusement sifflé durant la 14ème cérémonie des Oscar®, le film qui peut être qualifié de miracle tant il contredisait les standards Hollywoodiens et auquel s’est opposé un homme immensément riche et puissant a finalement vu le jour et est devenu l’exemple prééminent du pouvoir de la réalisation cinématographique. En 1938, les Martiens attaquent le New Jersey, et l’Amérique se passionne pour Orson Welles et sa compagnie de théâtre, la Mercury Theatre company. « La Guerre des Mondes » était une émission de radio unique en son genre, une succession de « bulletins d’information » alarmants décrivant en temps réel une invasion d’extraterrestres. Des dizaines d’habitants du New Jersey, terrorisés, envahissent alors les rues pour défendre leur territoire pendant que d’autres, des habitués de la Mercury Theatre company, se délectent à l’écoute du classique de H.G. Wells dans la bouche de Welles. Hollywood écoute également et découvre, du Columbia Broadcasting Building sur Madison Avenue à New York, un conteur hors-pair capable de miracles derrière sont micro. Nelson Rockefeller suggère à George J.Schaefer, président de RKO Radio Pictures (à l’époque sur le déclin) que Welles est peut être ce dont la radio a besoin. Si Orson Welles pouvait mettre le pays sans dessus dessous en passant par la radio, que pouvait-il faire avec un film ? Welles était jeune et têtu, un artiste et un individu qui détenait le control créatif de sa radio et des pièces de théâtre. En 1936, il met en scène une production imposante, Macbeth en Haïti, « un Macbeth Vaudou ». Hollywood n’avait pas l’habitude de surprendre et de mettre au défi la créativité du public. La règle était de continuer à servir aveuglement l’industrie du divertissement. Et Welles, 25 ans à peine, ne voulait pas se faire de l’argent facile si cela signifiait une perte de control sur ses créations. Il refuse donc l’offre initiale de Schaefer de venir à Hollywood. Loin d’être dissuadé et, à l’inverse, sûr d’avoir entre les mains un esprit génial, Schaefer finit par céder : Si Welles accepte de venir à Hollywood pour faire un film pour RKO, cela se ferait dans une liberté artistique complète. Aucune intervention de la part de RKO et en dehors des contraintes budgétaires (budget qui était toutefois confortable), Welles avait le contrôle total. C’était ce que Welles voulait entendre. Dans ses bagages pour la côte Ouest, Orson Welles embarque tout la Mercury Theatre company, une troupe d’acteurs, d’artisans et de créatifs. Welles n’allait pas se plier aux règles d’Hollywood, Hollywood devait adopter les siennes. Après quelques faux départs dont un projet ambitieux à la première personne d’Au Cœurs des Ténèbres de Joseph Conrad et une adaptation de The Smiler with the Knife mettant en scène Lucille Ball, Welles et son scénariste Herman J.Mankiewicz se mettent d’accord sur un sujet, l'essor et le déclin d’un grand patron de la presse. Pour créer leur personnage de Charles Foster Kane, Welles et J.Mankiewicz avaient le modèle parfait, un certain William Randolph Hearst, un magnat de la presse à qui on doit la création d’un « journalisme jaune », ses tentatives politiques et sa vie privée scandaleuse faisaient de lui le sujet parfait. Mankiewicz était un acteur Hollywoodien qui, devenu l’ami du scénariste Charles Lederer, se retrouva à passer un certain temps aux côtés de Hearst et Marion Davies, une actrice et la maitresse de Hearst. Lederer était le neveu de Davies et invitait souvent Mankiewicz en vacances à San Simeon en Californie près du château de Hearst. Mankiewicz connaissait très bien Hearst, ses manigances et son comportement. Malgré leur insistance sur le fait que Citizen Kane n’était pas inspiré de Hearst, Welles et Mankiewicz en ont peut-être justement trop fait. Après tout, Welles n’avait pas encore réussi à laisser derrière lui sa vie de célébrité de la radio et d’innovateur des planches pour sa situation confortable de réalisateur de films inoffensifs. Il était du genre à chercher la controverse et à s’engager dans des projets ambitieux. Hearst était un homme très puissant et jouissait d’un réseau très riche, et avec autant de similitudes nullement cachées dans le script, les comparaisons entre Kane et Hearst étaient évidentes à quiconque connaissait le monde des affaires de l’époque. Peutêtre accentué par le penchant de Welles pour les polémiques, le parfum de scandale s’est vite répandu autour de Citizen Kane. La chute du perturbateur Welles était clairement prévisible, voire inévitable. La prochaine étape était de réussir à trouver assez de fonds pour produire le film, une tâche que Welles a relevé avec audace et bravoure. D’après Robert Wise, le monteur de Citizen Kane, « Orson a glissé le projet à RKO. Il a dit au studio qu’il était pratiquement en train de faire des tests d’image ». Pendant un mois entier, Welles a réalisé ces « tests » avec zèle et verve. Il était en plein cours intensif d’un art nouveau, la réalisation cinématographique mais était également en réaliser son film. D’après sa partenaire Dorothy Comingore, « tous ces tests ont été inclus au film, sans jamais être tournés à nouveau ». Ces tests ont finalement été projetés à Schaefer et aux décisionnaires de RKO qui furent tellement enthousiasmés par le résultat qu’ils donnèrent le feu vert immédiat au film. On peut aisément comprendre l’enthousiasme de ceux qui voyaient, sous leurs yeux, ce puzzle incroyable s’assembler. Welles plonge alors corps et âme dans la réalisation de son film, rien ne lui semble impossible, rien n’est insurmontable d’autant plus qu’il n’est pas assez au fait des réalités techniques pour s’en inquiéter. De ce fait, avec son collaborateur, le vétéran du cinéma Gregg Toland, Welles brise toutes les règles. Avant Citizen Kane, la technique du « deep fous » n’existait pas. Les lentilles permettant de voir de manière nette le premier plan et le second plan avec une clarté identique n’avaient pas encore été inventées. Welles ne voulait rien entendre. Il voulait du « deep focus » dans son film, coute que coute, ce qui devint possible grâce à Toland. C’est l’exemple parfait de ce qui a fait de Citizen Kane un film avant-gardiste et incroyablement influent. Une fois le film prêt à être sur grand écran en 1941, de nombreuses voix s’élèvent à son encontre et ce contre toute attente. Il se murmure alors que RKO se lancerait dans uen guerre contre Hearst en sortant le film et il ne fait nul doute que ce dernier serait capable de se défendre à travers son empire médiatique. Nicholas Schenck, un géant du show business et patron de Loews International (distributeur des films MGM), offre une porte de sortie à Schaefer qu’il ne pouvait refuser. Schenck devient l’intermédiaire entre Schaefer et Louis B. Mayer, le patron de la MGM, pour faire en sorte que le film soit acheté et enterré aussitôt sans même être commercialisé. L’offre est à hauteur de 842 000$ ce qui couvre les frais de production et permet de dégager un léger bénéfice. Cet argent ne sortait ni des caisses de la MGM ni de celles de Mayer mais plutôt d’un pot commun constitué par tous les magnats voulant tuer le film dans l’œuf et ainsi éviter bien des tracas à Hollywood. Schaefer, en businessman avisé, comprenant qu’il avait autant à perdre que les autres dans cette affaire, y trouve une manière de se débarrasser de ce désastre en devenir. Mais pour des raisons qui resteront peut-être à jamais incompréhensibles et contre toute attente, Schaefer décide de mener le projet jusqu’au bout et de remettre sur les rails Citizen Kane. Faire en sorte que le film soit un succès public n’est pas une mince affaire. Les diffuseurs (qui, à l’époque, sont aussi les distributeurs) refusent de montrer le film dans leurs cinémas. Warner Bros., Paramount, Loews et Fox ne veulent pas avoir affaire à la sortie du film (et, sans nul doute, ne veulent pas s’attirer les foudres de Hearst), ce qui pousse Schaefer à menacer de poursuites judiciaires ces grands studios. Face à la certitude de perdre la bataille et devoir payer des sommes non négligeables, ces studios plient. Contrairement à la croyance populaire, Hearst ne fait rien contre le film, il n’en a pas besoin. Le film n’est pas un succès au box office, le public n’est étonnamment pas intéressé. Le film arrive sur les écrans et les quitte par la petite porte malgré les critiques dithyrambiques, peut-être les plus élogieuses de l’histoire. En 1942, Schaefer est remercié par RKO et Welles et sa Mercury Theatre par la même occasion. La même année, le film est nommé à 9 Oscar® mais n’en remporte aucun. Une atmosphère malsaine entoure le film et Hollywood méprise ce nouveau venu qu’est Orson Welles et son film au gout de scandale. Le ressentiment est probablement le mot le plus approprié. Voici un jeune homme, un enfant en fait, qui se retrouve débarqué à Los Angeles avec une liberté jamais vue et qui décide de bousculer l’ordre établi. Son ascension est fulgurante. Sa chute également. D’après la légende, à chaque fois que le nom d’Orson Welles est cité pendant les Oscar®, le public s’agite et hue. Malgré sa défaite dans les catégories du Meilleur Son, Meilleure Musique, Meilleur Montage, Meilleure Direction Artistique, Meilleure Photographie, Meilleur Acteur, Meilleur Réalisateur et Meilleur Film, il rafle la statuette du Meilleur Scénario Original. Ce prix, accepté sur scène par Mankiewicz et Welles, est vu comme un geste de sympathie et de bonté envers Mankiewicz qui après des années de travail acharné à Hollywood délivre un script à couper le souffle. A quel point a-t-il été aidé par Welles ? La question reste entière. Malgré les succès indéniable dans la carrière de Welles, aucun n’atteint Citizen Kane. Il n’atteint plus jamais le même degré dans le contrôle de son art et ne réalise plus jamais de projet qui retentit aussi puissamment. Son prochain film fait office de jurisprudence en matière de déception et de compromis à côté de la plaque. Il réalise La Splendeur des Amberson pour RKO en 1942 mais il n’est plus aux manettes et le résultat es très loin de son idée initiale. Maintenant considéré comme un des plus grands films Américains, on ne peut qu’imaginer ce qu’a enduré Welles pour rester en poste. En regardant la cérémonie des Oscar® de cette année, on peut imaginer que si Citizen Kane avait été sacré Meilleur Film, chose qu’il méritait amplement, son potentiel au box office aurait été décuplé lui permettant ainsi d’engranger de larges bénéfices alors Orson Welles n’aurait pas été si malmené pour son second projet. Cela dit, son exubérance juvénile commence à disparaitre La Mercury Theatre company s’effrite. Ses membres, dont John Houseman, Joseph Cotten, Agnes Moorehead et Bernard Herrmann, trouve leur place dans l’industrie et deviennent pour la plupart des stars. William Randolph Hearst meurt en 1951 à l’age de 88ans. Welles, quant à lui, continue à réaliser des films jusqu’à sa disparition en 1985. Tout ce temps, il cherche à retrouver la magie de sa jeunesse, un peu comme un certain Charles Foster Kane. Peu importe la manière dont l’histoire finit, on doit se souvenir d’un fait réjouissant : Citizen Kane a peut-être été détruit, peut-être pas … Sans Citizen Kane, on ne saurait pas ce que la réalisation serait aujourd’hui. Une seule certitude, nous n’aurions pas le plus grand film de tous les temps. FICHE TECHNIQUE UNE PRODUCTION MERCURY PAR Orson Welles Avec Orson Welles Joseph Cotten Dorothy Comingore Evertt Sloane Ray Collins George Coulouris Agnes Moorehead Paul Stewart Raymond Ruth Warrick Erskine Sanford William Alland Charles Foster Kane Jedediah Leland Susan Alexander Mr.Bernstein Jim W.Gettys Walter Parks Thatcher Mary Kane Le Majordome de Mr. Kane Emily Monroe Norton Kane Herbert Carter Jerry Thompson Réalisé par Orson Welles Produit par Orson Welles Scénario original de Herman J.Mankiewicz et Orson Welles Musique de Bernard Herrmann Photographie de Gregg Toland, A.S.C. Montage de Robert Wise Effets spéciaux de Vernon L.Walker, A.S.C. i Le film est en première position de la liste 100 Years… 100 Movies de l’AFI
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