NUMERO 8938 MERCREDI 3 JUIN 2015 150 FCFA Spécial Investing in Niger PP 16-17 Visite officielle d’amitié et de travail du Président de la République Fédérale du Nigeria SEM Muhamadu BUHARI Welcome Mr President Visite du Président Muhammadu Buhari Editorial Barka Da zuwa, Buhari L e nouveau Président de la République fédérale du Nigeria, SEM. Muhamadu Buhari, entame à partir de ce matin, une visite officielle d’amitié et de travail de 48 heures dans notre pays. Cette sortie officielle du nouveau Président du Nigeria, moins d’une semaine après son investiture, est significative et symbolique à plus d’un titre. Elle prouve à suffisance, s’il en est besoin, l’excellence des relations nigéro-nigérianes, des relations tissées à travers les siècles, longtemps avant même l’existence des deux Etats. En effet, depuis la nuit des temps, bien avant les indépendances, les peuples nigériens et nigérians étaient unis par des liens séculaires tissés à travers les âges. Ces liens sont renforcés par leur appartenance à un espace géographique commun. Comme l'a dit le célèbre chanteur Mahamadou Gao, "Nageria da Niger daidai suke". Autrement dit, le Nigeria et le Niger sont comme des sœurs jumelles, pour ainsi dire. Cette visite est aussi une marque de sympathie du Président Buhari envers le peuple et les dirigeants nigériens qui, de tout temps et en toutes circonstances, sont restés aux côtés du vaillant peuple du Nigéria, dans les bons comme dans les mauvais moments. La visite du Président Buhari est enfin le symbole d’une fraternité agissante, d’une amitié cordiale et d’une solidarité sincère entre deux pays, en tous points similaires, mais que l’histoire coloniale a divisés. C’est donc un frère d’abord, puis un ami, qui vient chez lui, parmi les siens, qui vivent autant que ceux qui sont au Nigeria, les affres de la crise imposée au Nigeria par la nébuleuse Boko Haram, et qui partagent les angoisses de ce conflit sans nom. C’est un très grand honneur et une fierté pour nous, Nigériens, que de recevoir aujourd’hui cet homme qui, toute sa vie durant, a œuvré et œuvre encore pour la grandeur, la splendeur et la paix, d’abord de son pays, le Nigeria, puis de la sous-région. L’originalité de l’accueil d’aujourd’hui ne réside pas tant dans le déferlement des hommes et des femmes aux lisières des avenues de Niamey pour acclamer l’illustre hôte. L’originalité de l’accueil, c’est cette ferveur ressentie du fond du cœur de chaque Nigérien qui voit, à travers Buhari, considéré comme un homme à poigne, l’homme de la situation, l’homme providentiel qui doit ramener la paix et la prospérité au Nigeria. Le retour de la paix et la prospérité dans ce pays avec lequel nous partageons plus de 1500 km2 de frontières, 2 c’est également la paix et la stabilité dans notre pays. C’est dire que la rencontre entre le Chef suprême des Armées nigériennes et le « Commandant in chief » des Armées nigérianes traitera sans aucun doute de la question sécuritaire dans toute sa globalité. Notre sous-région est en proie depuis Par Mahamadou Adamou mahamadou.yaks@yahoo.fr quelques années à des récurrents problèmes de sécurité. Le Nigéria qui a une expertise avérée en matière de règlement de crises dans la sous-région ouest africaine (les multiples interventions de l’ECOMOG dans la crise libérienne et sierra léonaise pour ne citer que celles là, illustrent à merveille le savoirfaire de l’armée nigériane). Mieux, entre le Niger et le Nigeria, il existe un pacte de défense pour permettre à nos deux pays de faire face à toutes les éventualités. Aujourd’hui des militaires nigériens sont sur le terrain de combat à l’intérieur du Nigeria pour appuyer nos frères à extirper Boko Haram. Tout le monde connaît le rôle qu'a joué, et continue encore de jouer le Président Issoufou dans la résolution des conflits en Afrique. On connait son engagement salvateur contre les narco-jihadistes au Nord Mali, son intervention énergique pour attirer l’attention de la communauté internationale sur le drame libyen. Sa lutte sans merci contre Boko Haram. Fervent défenseur de la cause de l’Afrique et des Africains, le Président Issoufou a toujours plaidé en faveur de nos pays et du continent, lors des forums internationaux. Ce laborieux travail de lobbying mené tambour battant par le Président Issoufou sera certainement SPÉCIAL accompagné par le Président Buhari. Il n’est un secret pour personne que les Présidents Issoufou et Buhari partagent la même conviction et la même détermination pour mettre hors d’état de nuire Boko Haram et, au-delà, combattre et éradiquer de notre sous-région ce fléau du siècle qu’est le terrorisme. Nos deux Chefs d’Etat partagent également le même idéal de patriotisme et d’engagement, puisque la guerre contre Boko Haram exige l’union sacrée de toutes les forces politiques, de la société civile, de toutes les populations, pour que ce mal de siècle disparaisse définitivement et que ce nouvel élan de nos pays vers la paix et la stabilité indispensables à la prospérité soit renforcé. Boko Haram est ‘’haram’’, il symbolise le diable dans sa laideur et sa perfidie. Il symbolise le mal dans sa cruauté et sa laideur. C’est pourquoi, le 17 février 2015, tous les Nigériens épris de paix et aimant sincèrement leur pays ont répondu à l’appel de la Patrie. Ils étaient des centaines de milliers à avoir pris part à la gigantesque marche patriotique de soutien aux Forces de Défense et de Sécurité, autour du Président Issoufou Mahamadou, pour dire non à Boko Haram ! Non à l’obscurantisme! Non aux atrocités! Non et non au mal sous toutes ses formes! Tous avaient marché, la main dans la main, déterminés, unis comme un seul Homme, contre la terreur de Boko Haram, et pour la paix et la sécurité au Niger. C’était un monde bigarré qui regardait et marchait dans la même direction. Ce qui a fait dire au Président de la République, que ce jour mémorable du 18 février 2015 fait partie des grands jours que retiendra notre histoire, et que le Niger sera le tombeau de Boko Haram. En effet, on n'attaque pas impunément un pays comme le Niger, et Boko Haram l'a appris à ses dépens le 6 février dernier. Ce jour là, nos Forces de Défense et de Sécurité ont écrasé Boko Haram, a poursuivi le Chef suprême des armées. Il en sera ainsi chaque fois que le Niger est attaqué. L’agresseur trouvera en face de lui un peuple debout, prêt au sacrifice ultime pour défendre sa patrie. Pour sa part le Président Buhari, lors de la grande cérémonie de son investiture, le vendredi 29 mai dernier au Eagle Square d’Abuja, s'est engagé à éradiquer les rebelles "insensés et impies" de Boko Haram. "Boko Haram est un groupe de gens fous et sans Dieu, qui sont aussi éloignés de l'Islam qu'on peut l'imaginer", a lancé Muhammadu Buhari. "Nous ne permettrons pas que cela continue", a-t-il amartelé. "Les Forces Armées seront totalement chargées de poursuivre le combat contre Boko Haram", a-t-il promis. "Nous ne pourrons proclamer la victoire contre Boko Haram sans sauver les filles de Chibok et tous les autres innocents retenus en otage", a-t-il dit. "Ce gouvernement fera tout ce qui est possible pour les récupérer vivants", a-t-il ajouté. C’est dire que c’est à partir de Niamey que sonnera le glas pour Boko Haram. Welcome ! Barka da zuwa Buhari. Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPÉCIAL ! Fin de la visite de travail et d’amitié du Président de la République à Paris, en France ! Chaleureuse poignée de mains entre les Présidents Issoufou et Hollande à l’Elysée et d’amitié. A descente d’avion à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a que plusieurs personnalités civiles et militaires. Avant de quitter Paris, hier matin, le Président Issoufou Mahamadou était à l’Elysée où il a été reçu par le président François Hollande. Les questions de sécurité dans la zone sahélienne, frontalière du Niger étaient au centre de leur rencontre. Il a été notamment question de Boko Haram, de l'accord de paix au Mali et de la lutte contre l’organisation Etat islamique en Libye. Sur le point relatif à l’accord de paix au Mali, les présidents français et nigérien ont "appelé les différents groupes armés qui ne l'ont pas encore fait à signer, sans délai, l'accord d'Alger", selon un communiqué de la présidence française. Evoquant la visite dans notre pays du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, le Chef de l’Etat a indiqué que "c'est un signal très fort qui montre l'importance qu'il attache aux relations avec le Niger". "Avec la nouvelle administration au Nigeria, nous allons pouvoir rendre opérationnelle la force multina- ! été accueilli par le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Brigi Rafini, puis salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi DR e Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou a regagné Niamey, hier dans l’après midi, en provenance de Paris, en France où il a effectué une visite de travail DR SE. Issoufou Mahamadou reçu, hier matin, à l’Elysée L Echanges entre les deux Présidents tionale avec l'ensemble des pays du lac Tchad.", a souligné le Président Issoufou Mahamadou. Il faut préciser que le Chef de l’Etat était accompagné dans ce déplacement de M. Albadé Abouba, ministre d’Etat à la Présidence, M. Saidou Sidibé, ministre directeur de cabinet du Président de la République, M. Karidjo Mahamadou, ministre de la Défense nationale, Mme Kané Aïchatou Boulama, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’Extérieur et M. Abdourahamane Maiyaki, ambassadeur du Niger auprès de la République Française. ! A. Soumana ! Assemblée nationale/Clôture de la 1ère session ordinaire 2015 «Je réaffirme ici ma conviction que dans le cadre de la force multinationale, les Armées nigérienne, tchadienne, camerounaise et nigériane combattront les égarés de Boko Haram jusqu’au dernier», déclare SE Amadou Salifou Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs, La présente session se déroule hélas dans un contexte national où les esprits de nos concitoyens restent bien marqués par deux événements tristes: II s’agit, premièrement, de l’attaque barbare, le 25 Avril 2015, d’une base de l’armée nigérienne dans l’île de Karamga située dans le Lac Tchad, attaque perpétrée par des éléments de la secte Boko Haram, et qui malheureusement a fait des dizaines de morts et de blessés. Qu’un hommage mérité soit rendu à nos vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur et à ceux qui continuent jour et nuit à veiller à la sécurité du Niger et de son peuple ! A ce propos, je me félicite de la sérénité inébranlable dont ils ont fait preuve nos Forces de Défense et de Sécurité, en réaffirmant notamment à travers un communiqué, leur abnégation à combattre plus fort que jamais les forces du mal, et leur conviction à ne jamais baisser les bras, à se battre jusqu’au sacrifice ultime pour protéger l’intégrité territoriale de notre pays pour la paix totale et la sécurité de la population. C’est sans doute pourquoi je dois aussi me féliciter de la forte Jeudi 18 Décembre 2014 ! Bismillahi Rahamani Rahim Mesdames Messieurs, La cérémonie qui nous réunit ce jour 02 juin 2015, marque la fin de la durée légale de notre première session dite session de lois, au titre de l’année 2015. Au cours de cette session, nous nous sommes déterminés à travailler d’arrache-pied en votant des projets et propositions de lois soumis à notre appréciation, en contrôlant les actions du Gouvernement et en exécutant plusieurs actions de renforcement des capacités institutionnelles de notre parlement, des parlementaires et du personnel administratif et technique. Idrissa Hamadou /ONEP L’Assemblée nationale a clôturé, hier matin, les travaux de sa 1ère session ordinaire au titre de l’année 2015 dite session des lois. La cérémonie de clôture, à laquelle ont pris part le Premier ministre, SE M. Brigi Rafini, ainsi que plusieurs présidents d’Institutions, des membres du Gouvernement et du Corps Diplomatique, a été marquée notamment par le discours de clôture prononcé par le Président de l’Institution, SEM. Amadou Salifou, (dont nous publions ci-dessous l’intégralité). SE Amadou Salifou prononçant son allocution confiance et du profond amour que le peuple nigérien témoigne à son armée, et qui se sont matérialisés par l’organisation, par les médias nigériens à l’initiative de la 1ère Dame Dr Malika Issoufou, d’un téléthon en faveur des Forces de Défense et de Sécurité, action ayant permis de mobiliser plus de 2 milliards FCFA en faveur des FDS. A cela s’ajoute la forte compassion qui s’est manifestée le 1er mai dernier à l’occasion de la Fête de Travail, et le 13 mai lors de la commémoration de la Journée de la Femme Nigérienne. A ces différentes occasions, renonçant aux festivités traditionnelles qui commémorent ces événements et en se consacrant entièrement aux prières collectives, aux méditations et aux actes de piété, aussi bien vis-à-vis des combattants, des familles des victimes et des autres couches vulnérables de la population nigérienne, le peuple nigérien a donné la preuve de son génie et de son élan spontané de solidarité. En votre nom à tous, je félicite Madame la Présidente et les journalistes organisateurs de ce téléthon, mais également le peuple nigérien tout entier qui, comme un seul homme, s’est mobilisé contre le règne de l’arbitraire et de la terreur. - Deuxièmement, il y a l’épidémie de méningite qui a déjà occasionné plusieurs dizaines de morts dans des régions de notre pays, en dépit des efforts louables faits par le Gouvernement pour la circonscrire, à travers des campagnes de vaccination de la population dans toutes les zones affectées. C’est d’ailleurs pour contribuer, à ma manière, à la lutte contre cette psychose, et pour apporter un soutien moral aux malades et à leurs familles, que je me suis personnellement rendu sur le site de leur internement au quartier Lazaret de Niamey le 05 mai dernier, pour constater de visu l’état des malades, du personnel oignant et des infrastructures sanitaires. Je suis sorti réconforté de cette visite, au regard des dispositions qui ont été prises pour soulager les malades, mais aussi du sérieux et du dévouement avec lequel le personnel soignant nigérien et celui de la coopération travaillent d’arrache-pied pour combattre l’épidémie. C’est pour moi l’occasion de leur rendre ici un vibrant hommage et de les encourager pour qu’ils persévèrent dans cette mission humanitaire. Pour ces deux drames nationaux, en votre nom à tous, je présente mes condoléances les plus attristées aux familles des disparus et je souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés et à tous ceux qui souffrent encore de la méningite. Aussi dois-je demander à tous et à l’imam de la mosquée de dire une Fatiha pour le repos- en paix des disparus. Merci Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs, Sur le plan international, je m’en (Suite en page 4) 3 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari 4 ainsi de la loi de la sécurisation des biens et des personnes et de l’amélioration de certains secteurs vitaux de la Nation. Ainsi, le projet de loi portant code de procédures civiles, celui fixant les modalités de Gestion des Saisies, des confiscations et des gels en matière pénale ; un projet relatif aux principes fondamentaux de la protection des consommateurs au Niger ; le projet de loi portant organisation, attributions et fonctionnement des tribunaux de commerce en République du Niger, et bien d’autres, ont été adoptés dans l’unisson des cœurs et des esprits. Concernant l’immigration clandestine, notre pays a adopté, au cours de cette session, une loi réprimant le trafic illicite des migrants. C’est la parfaite manifestation de la volonté du Idrissa Hamadou /ONEP rieur, au cours de la première session extraordinaire tenue le 09 février 2015, nous avons, et ce de façon tout aussi unanime, accepté de reconduire l’état d’urgence pour créer, au profit de nos Forces de Défense et de Sécurité, de meilleures conditions d’action. Ceci démontre, si besoin est, notre conviction commune que seule la résistance de notre armée et de notre vaillant peuple à l’adversité peut nous permettre de mener une existence paisible et digne dans nos foyers. Cela démontre aussi que nous ne pouvons accepter l’idée de nous soumettre à la menace des fous qui, au nom des hérésies qu’ils ne maîtrisent guère, pillent et brûlent des villages, enlèvent femmes et enfants, et égorgent des vieillards. C’est pourquoi je réaffirme ici ! (Suite de la page 3) voudrais bien si je ne relève pas, avec joie, le déroulement des élections libres et transparentes au Nigeria, notre grand voisin et qui viennent consacrer, pour la première fois dans ce pays, une alternance démocratique qui a porté Son Excellence Muhammadu Buhari à la tête de ce géant d’Afrique. L’alternance au Nigeria prouve que les Africains sont capables, s’ils se décident, de prendre le destin de l’Afrique en mains, dans la paix et l’harmonie. Puissent tous les pays africains s’y inspirer dignement, et placer à chaque fois l’intérêt collectif au-devant de toute autre considération. La situation dans le monde se caractérise également par les conflits en Somalie, en Syrie, en Irak et au Yémen, à travers lesquels on enregistre des milliers de morts et aussi des millions de déplacés, créant ainsi des crises humanitaires qui attristent notre monde. Que Dieu ramène la paix dans les cœurs des Hommes ! Je pense également aux récents tremblements de terre intervenus à partir du 25 avril au Népal, et qui ont fait plus de 8000 morts et des milliers de sans-abris. Dans le même chapitre, je me dois de souligner la tragédie qui intervient dans les différentes mers de la planète. J’ai une pensée particulière pour les migrants d’Asie et d’Afrique, pour ces milliers de jeunes gens, de femmes et d’enfants, qui périssent dans les eaux à la recherche d’un bonheur incertain. Rien que la semaine écoulée, c’est environ 4200 jeunes Africains qui ont été secourus dans la mer méditerranée. Mais quelques jours auparavant, plus de 800 personnes y ont péri dans des circonstances dramatiques, et des centaines retrouveront difficilement leur équilibre mental. Face à cette tragédie de l’immigration, le monde doit se mobiliser! Aussi bien l’Europe, terre de prédilection, que l’Afrique, terre de départ et de transit. J’en appelle à la prise de conscience de tous, pour prendre des dispositions efficaces et arrêter cette hémorragie meurtrière. Les dirigeants africains se doivent pour cela de concevoir et mettre en œuvre des politiques ciblées, authentiquement africaines, de création d’emplois, et donc de rétention de cette main-d’œuvre utile. Quant aux jeunes euxmêmes, ils doivent se ressaisir et se convaincre que l’Afrique est le Continent d’avenir et qu’aucune autre partie du monde ne pourrait promettre mieux à sa jeunesse. Monsieur le Premier ministre, Honorables députés Mesdames et Messieurs, Pour revenir au déroulement de notre session, nous avons procédé à l’adoption de presque toutes les lois soumises par le Gouvernement et par les députés. Il vous souviendra à cet effet que suite au vote unanime de la résolution qui autorise le Président de la République à envoyer des troupes à l’exté- Une vue des officiels à la cérémonie de clôture ma conviction que dans le cadre de la force multinationale, les Armées nigérienne, tchadienne, camerounaise et nigériane combattront et extermineront les égarés de Boko Haram jusqu’au dernier. Nous avons aussi examiné onze (11) projets de loi portant ratification de certaines ordonnances prises par le Gouvernement pendant l’intersession, ordonnances relatives aux engagements de l’Etat visà-vis de ses partenaires, notamment sur la mobilisation des ressources financières au bénéfice de notre pays. Ces ordonnances permettent de poursuivre et de renforcer les actions du Gouvernement dans des secteurs vitaux tels que les infrastructures routières, le barrage de Kandagi, la santé des enfants, l’électrification rurale, la sécurité alimentaire. D’autres conventions non moins importantes permettant au Gouvernement de remplir ses engagements internationaux ont été discutées et approuvées lors de la présente session. C’est le cas notamment de l’ordonnance n°2015-07 du 29 janvier 2015 autorisant la ratification de la convention de l’Union Africaine sur la Coopération Transfrontalière, adoptée le 27 juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale). Monsieur le Premier ministre Mesdames et Messieurs, De même d’autres projets de loi non moins importants ont été concernés par l’effort législatif de l’Assemblée Nationale. Il est Gouvernement que vous dirigez, Excellence Monsieur le Premier ministre, sous la vision éclairée du Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou, de combattre sans réserve ce phénomène, car notre pays est ici doublement concerné, étant à la fois un pays de départ et une plateforme de transit. Dans le cadre de la réforme du service public des télécommunications, nous avons aussi, en toute souveraineté, voté deux importantes lois permettant au Gouvernement de mieux maîtriser ce secteur vital tant sur le plan économique que social. Il s’agit du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2012-70 du 31 décembre 2012, portant création, organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et de la Poste et celui instituant la passerelle unique pour mieux contrôler le trafic international et lutter contre la fraude. Il ne reste plus au Gouvernement qu’à mettre en œuvre ces instruments juridiques avec l’efficacité souhaitée. Sans les citer de façon exhaustive, cette session a été l’occasion de se pencher sur plusieurs projets et propositions de lois, et d’adopter plusieurs autres, à savoir le projet de loi déterminant les principes fondamentaux de l’enseignement et de la formation professionnels et techniques, ou ceux portant création d’un établissement à caractère culturel, scientifique et tech- nique dénommé Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), d’un autre établissement Public à caractère Culturel et Technique dénommé ‘’Musée National Boubou Hama’’, ou encore celui portant création de l’Agence de la Grande Muraille Verte (ANGMV), etc. Sur le plan de la coopération et de la diplomatie parlementaire, la présente session, on se le rappelle, avait commencé sous de bons auspices avec la participation record des présidents des Assemblées Nationales du Sénégal, du Tchad, de la Mauritanie, des vice-présidents des Assemblées Nationales du Mali et de la Guinée. Il vous souviendra qu’à l’occasion, nous nous sommes quittés sur l’engagement d’un renforcement de la coopération entre nos différents parlements pour mieux soutenir l’action de nos gouvernements respectifs. Dans le prolongement de cette idée, j’ai pu prendre part aux travaux de la 132ème Assemblée Générale de l’Union Interparlementaire (UIP) qui a eu lieu du 28 Mars au 1er avril à Hanoï au Viêtnam, puis de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), qui a eu lieu du 09 au 11 avril 2015 à Dakar. A ces deux forums, j’ai pu, en votre nom à tous, porter la voix de notre pays et pris part aux travaux. On peut noter comme résultats une participation remarquée et une meilleure visibilité à la rencontre l’UIP au ViêtNam et l’élection du Niger à la vice-présidence, en la personne de notre collègue Mme Zakari Aminatou Habibou, lors du sommet de l’APF de Dakar. C’est l’occasion de la féliciter et de l’encourager. Notre participation reste aussi active et visible dans toutes les autres organisations parlementaires sous-régionales, régionales, continentales et internationales où nos représentants s’illustrent et font honneur à notre pays. Au plan strictement interne, le déroulement de cette session a également permis de constater le retour progressif au calme et à la sérénité dans notre hémicycle. C’est le lieu de vous féliciter, chers collègues députés, car vous avez démontré votre hauteur d’esprit et votre sens de responsabilité lors des élections portant renouvellement du bureau de notre institution. Nous avons réussi à mettre en place le bureau de l’Assemblée et les bureaux des commissions dans le délai imparti par notre calendrier. Je me suis personnellement investi dans le cadre de cette recherche de consensus à travers laquelle les parlementaires que nous sommes, se sont parlé franchement et ont mis à l’avant le seul intérêt de notre pays. Sur tout un autre plan, l’organisation de plusieurs journées parlementaires d’information portant sur des thématiques aussi diverses que variées, les unes aussi pertinentes que les autres, était également à l’ordre du jour de notre session. Ce sont des thèmes sur la santé, les procédures judiciaires ou la lutte contre la corruption et le trafic des migrants qui ont été développés. Je voudrais ici adresser mes vifs remerciements aux différents partenaires qui nous ont accompagnés dans ces activités. Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs L’une des trois prérogatives du parlementaire est de contrôler l’action du Gouvernement. Au cours de cette session, les députés ont bien exercé cette fonction à travers des questions d’actualité, des questions orales et des interpellations. Des ministres en charge de divers portefeuilles ont été écoutés, notamment ceux en charge de l’Agriculture, de la Santé et des Télécommunications. Et tout au long des travaux dans les commissions permanentes, les députés ont travaillé, à chaque fois, main dans la main avec les membres du Gouvernement qui leur ont toujours apporté les éclairages nécessaires pour mieux apprécier les textes à examiner. C’est alors un devoir pour moi de vous féliciter, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, ainsi que vos cadres techniques, et de vous en remercier sincèrement. Je demeure convaincu que vous avez fait preuve d’efficacité tout au long de cette session et que je peux compter sur vous pour maintenir cet élan, les jours, semaines ou mois à venir. Cette efficacité qui n’aurait pas été possible sans la collaboration active du personnel de l’Assemblée Nationale, de la Presse et des Forces de Défense et de Sécurité, auxquels je rends un hommage bien mérité. Excellence Monsieur le Premier ministre, Honorables députés, Mesdames, Messieurs, Nous assistons en ce moment à une installation timide de la saison pluvieuse. Cela demeure une préoccupation fondée, justifiant l’inquiétude qui se lit sur les visages de la majorité de notre population dans un pays où l’agriculture et l’élevage constituent les activités principales des populations. Je vous invite alors à multiplier les prières pour que Dieu descende Sa Miséricorde sur notre pays et nous gratifier d’un hivernage fécond. Prions pour qu’Allah, Le ToutPuissant, nous mette à l’abri des inondations et des ennemis des cultures et nous garantisse d’excellentes récoltes sur l’ensemble de notre pays, qu’il ramène la paix et la sécurité nécessaires dans nos villes, nos villages et nos foyers respectifs. C’est sur cette note d’espoir que je déclare close la première session ordinaire pour l’année 2015, tout en souhaitant à mes collègues députés un bon retour dans leurs foyers. Que Dieu protège le Niger et son peuple ! Vive la République ! Vive te Niger ! Je vous remercie ! » Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPECIAL ! Entretien avec la ministre Déléguée en Charge de l’Intégration Africaine, Mme Kafa Rékiatou Christelle Jackou ‘’L’augmentation des échanges économiques et culturels avec les régions frontalières du Niger s’est caractérisée par un nombre de plus en plus accru d’accords d’intégration entre les deux pays’’ Madame la ministre, récemment, à l’occasion de la tenue de la fête tournante du 18 décembre, ‘’Dosso Sogha’’, un panel de chercheurs des deux pays s’est penché sur l’histoire de l’intégration des deux peuples. Quel est l’impact de cette intégration sur les relations entre les deux pays? Outre les liens historiques issus de la décolonisation qui unissent nos deux pays, on peut noter que le processus d’islamisation qui a commencé au IXème siècle (à la faveur du Jihad mené par Usman Dan Fodio entre 1804 et 1810, et sous l’influence du Califat de Sokoto dirigé ensuite par son fils et successeur, Muhammad Bello) qui englobe aujourd’hui le Niger et le Nord du Nige- Une coopération décentralisée existe entre les Etats fédérés du Nord Nigeria et certaines régions du Niger (Tahoua, Maradi, Zinder, Mercredi 3 Juin 2015 rité alimentaire et transfrontalière, à la gestion intégrée des écosystèmes, aux routes secondaires transfrontalières, etc. En matière d’intégration, est-ce qu’il existe de nouveaux chantiers entre le Niger et le Nigeria ? Archives/ONEP La République du Niger et la République Fédérale du Nigeria entretiennent d’excellentes relations politiques fondées sur l’appartenance à un même espace géographique, culturel, linguistique et religieux. Pour consolider ces relations spéciales et privilégiées, assurer le développement des deux pays respectifs, échanger les idées et les valeurs, et débattre des questions d’intérêts communs et des problèmes régionaux et internationaux, les deux pays, ont institué, le 03 mars 1971, la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération dotée d’un Secrétariat Permanent dont le siège est à Niamey. Cette commission Mixte, la plus régulière dans la sous région, se tient alternativement chaque année au Niger et au Nigeria. Son objectif est d’assurer la complémentarité entre les économies des deux pays, favoriser les échanges commerciaux et, de manière générale, institutionnaliser et organiser la coopération bilatérale dans tous les domaines (l’Agriculture, l’Élevage, les Ressources en Eau et Environnement, la Santé, le Transport, les Télécommunications, la sécurité transfrontalière, la culture, l’information, l’Energie Electrique, le commerce et la finance). ria d’une part, et d’autre part, le développement au XIème siècle de quelques Etats Haoussa du Nigeria comme Kano, Katsina, Gobir,... qui s’étaient développés en villes fortifiées actives dans le commerce et la production de biens, ont été les premiers vecteurs de cette intégration entre les deux peuples. Et cette augmentation des échanges économiques et culturels avec les régions frontalières du Niger, s’est caractérisée par un nombre de plus en plus accru d’accords d’intégration entre les deux pays. Dans le Mme but de relever les défis des lourds handicaps issus de la décolonisation tant sur le plan démographique, territorial qu’économique, et pour assumer pleinement les obligations découlant de leur statut d’Etats indépendants, la réalisation de l’unité à travers l’intégration régionale est apparue comme la réponse la plus adéquate pour nos deux Etats. C’est ainsi qu’a vu le jour la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération, un instrument exemplaire d’intégration sous-régionale. Pour rendre plus dynamique cette coopération multiforme et multisectorielle, elle est gérée par un vaste cadre juridique composé de plusieurs Accords Bilatéraux qui contribuent à la formalisation des relations qui lient les deux pays. Plusieurs projets dont certains sont en phase d’étude et d’autres au stade d’exécution sont élaborés dans le cadre de cette Coopération Nigéro-Nigériane. En raison de son cadre institutionnel, cette Commission Mixte constitue un modèle idéal d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Elle joue un rôle de consolidation des relations qui existent entre les deux pays à travers la prévention des conflits, la promotion de la coopération dans divers domaines, la lutte contre la pauvreté et le développement. ! Madame la ministre, le Niger et le Nigeria sont des pays voisins et amis, et ils partagent un même espace communautaire. Pouvezvous nous donner un aperçu de la coopération entre les deux pays? Kafa Rékiatou Christelle Jackou Dosso et Diffa) frontalières avec le Nigeria. Quelle est votre appréciation de cette coopération ? Plusieurs questions soulevées dans le cadre de la Commission relèvent des Etats Fédérés situés le long de la frontière nigéro-nigériane. Cette coopération décentralisée s’explique surtout du fait de leur proximité avec ces régions transfrontalières du Niger avec qui ces Etats Fédérés entretiennent directement des relations. C’est pourquoi la réalisation des réunions des experts dans ces régions transfrontalières des deux pays et leur participation sont aussi importantes pour pouvoir enrichir davantage les débats, notamment sur les questions relatives aux échanges commerciaux, à la sécu- Plusieurs chantiers sont en cours, notamment en ce qui concerne les infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aérienne pour faciliter le commerce entre les deux pays. Plusieurs projets de construction et de réhabilitation des routes principales et secondaires reliant les deux frontières sont en cours d’exécution dans le cadre de cette coopération. En ce qui concerne les liaisons ferroviaires, il y a le tronçon Kaura Namoda-Sokoto-Konni. La réalisation de ce projet est en cours, les études de faisabilité qui incluent le tronçon de 7 km en territoire nigérien ont déjà commencé. Le contrat pour les études de faisabilité sur le tronçon Zaria-Funtua-Gusau-Kaura-Namoda-Illéla-Birnin N’Konni, d’une longueur de 520 km, a été attribué. Il y a également le projet de chemin de fer Kano-Katsina-Maradi, dont le processus pour la réalisation des études de faisabilité de la liaison Kano-Magaria-Zinder a déjà été engagé. ! Réalisée par Oumarou Moussa Communiqué du Ministère en charge de l'Emploi et du Travail relatif à l’accueil de SE Muhammadu Buhari Le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale et le Gouverneur de la Région de Niamey ont l'honneur de demander aux employeurs des secteurs public, parapublic et privé, de la Communauté Urbaine de Niamey, de bien vouloir accorder des facilités aux travailleurs qui souhaiteraient participer à l'accueil de son Excellence MUHAMMADU BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigeria, qui, pour sa première visite of!icielle, a choisi d'honorer notre pays le mercredi 03 juin 2015 à partir de 08 heures. 5 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari ! Lutte pour l’éradication de Boko Haram Les Présidents Issoufou et Buhari, même détermination I ment connu. Cet engagement fort pour la cause sécuritaire, aussi bien au Niger que dans les pays voisins, a d’ailleurs fait du Président Mahamadou Issoufou un interlocuteur incontournable dans toutes les rencontres de haut niveau axées sur le règlement des crises au sein de la bande sahélienne, voire de la sous-région. Défenseur farouche de la paix et de la sécurité, le Président de la République n’a pas hésité un seul instant à engager un contingent militaire au Nord Mali croulant sous l’occupation des groupes terroristes qui y semaient la terreur en tuant des innocents et en coupant la main de beaucoup d’autres paisibles citoyens maliens. Pour combattre ces hordes de ‘’nouveaux barbares’’, il fallait s’armer d’une volonté inébranlable, mais aussi de courage. Ces deux valeurs n’ont jamais fait ! Les Nigériens sont sortis massivement lors de la marche patriotique du 17 février suite aux exactions perpétrées par la nébuleuse Boko Haram qui répétait les attaques au cours desquelles ses adeptes tuaient tout sur leur passage, brûlaient villes et villages, enlevaient femmes et enfants, le Président Issoufou Mahamadou a courageusement décidé de barrer la route à cette bande d’assoiffés de sang qui prétendent agir au nom de l’Islam, religion de paix et de fraternité. Pour ce faire, des troupes de nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité ont été mobilisées dans la zone de ! Archives/ONEP l faut se rappeler que le candidat à la présidentielle Muhammadu Buhari avait déjà annoncé les couleurs en prenant l’engagement, devant le peuple nigérian, qu’une fois élu, il se donnera tous les moyens et les forces pour éradiquer définitivement la nébuleuse Boko Haram qui a déjà répandu beaucoup de malheurs et de souffrances dans le Nord Nigeria. Président élu, SE. Muhammadu Buhari a réitéré, de vive et intelligible voix, depuis la place Eagle Square d’Abuja, sa détermination à éradiquer Boko Haram qu’il a d’ailleurs qualifié de ‘’groupe de gens fous et sans Dieu, qui sont aussi éloignés de l'Islam qu'on ne peut l'imaginer". "Nous ne permettrons pas que cela continue", a-t-il assuré. "Les Forces Armées seront totalement chargées de poursuivre le combat contre Boko Haram", a promis le nouveau Président, Archives/ONEP S’il est vrai que la visite du Président Muhammadu Buhari au Niger, la première qu’il effectue aussitôt après son investiture, vise de prime abord à revigorer les liens séculaires de fraternité et de bon voisinage qui existent entre nos deux pays, il n’en est pas moins vrai que le volet sécurité occupera une place centrale dans cette visite. Sur la question de la sécurité, on le sait les Présidents Muhammadu Buhari et Issoufou Mahamadou partagent la même vision. Celle de la fermeté dans la lutte contre les terroristes de Boko Haram. Pour les deux hommes d’Etat, la nécessité de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens est un enjeu qui ne doit souffrir d’aucune ambiguïté. Des militaires nigériens en opération à la frontière avec le Nigeria à Diffa Commandant en chef de l’armée nigériane, lors de son investiture. S’agissant du Président Issoufou Mahamadou, son engagement dans la lutte contre le terrorisme en général, et contre la nébuleuse Boko Haram en particulier, est un fait notoire- 6 défaut chez le Président Issoufou Mahamadou quand il s’agit d’agir là où la sécurité des populations est sérieusement ébranlée. C’est ainsi qu’à un moment où la situation sécuritaire est devenue critique dans la partie septentrionale du Nigeria voisin, Diffa où la menace des attaques de Boko Haram était perceptible. A partir de là, le Niger s’est déjà préparé à en découdre avec les terroristes de Boko Haram dont le chef, l’illuminé Abubakar Sekhau, jouait à narguer l’humanité entière, à coups de vidéos postées sur les réseaux sociaux, en menaçant de changer la face du monde. Et c’est sur ces entre-faits que, le 06 février 2015, des éléments du groupe terroriste Boko Haram ont déclaré la guerre contre le Niger en menant des attaques simultanées à Bosso et à Diffa. A partir de là, tout va aller très vite. Dans un sursaut patriotique, le Président de la République convoqua une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale à l’effet de voter une résolution l’autorisant à envoyer des troupes en République Fédérale du Nigeria dans le cadre de la Force mixte Multinationale dans le Bassin du Lac Tchad. Ayant bien perçu l’importance de cette mesure courageuse qui consiste à apporter le soutien du Niger à notre grand voisin, le Nigeria, les députés ont voté à l’unanimité ladite résolution, le 9 février 2015. ‘’Cela fait plusieurs années que Boko Haram est présent. Aujourd'hui, Boko Haram est devenu un monstre. Il faut bien que, quelque part, l'on s'organise pour arrêter effectivement cette menace’’, a déclaré le Président Mahamadou Issoufou à la veille du vote de la résolution. Aussi, ce sont 750 hommes que le Niger a envoyés au sein de la Force mixte dans le Bassin du Lac Tchad pour aider le Nigeria à combattre Boko Haram. Dans ce noble combat contre le terrorisme, le Président Issoufou peut compter sur le soutien de l’ensemble de la Nation nigérienne. En effet, le 17 février 2015, le peuple nigérien est massivement sorti derrière le Président Issoufou Mahamadou, au cours d’une marche populaire exception- nelle, pour lui exprimer son soutien sans faille dans toutes les actions visant à combattre Boko Haram jusque dans son dernier retranchement, aussi bien au Niger qu’en territoire nigérian. A partir de là, la peur changea de camp, et les jours de Boko Haram étaient comptés. Car, le dimanche 08 mars 2015, les troupes nigériennes engagées dans l’opération ‘’Maï Dounama’’ (du nom du célèbre empereur du Borno du 13ème siècle), jusque-là stationnées à Diffa et à Bosso, ont franchi la frontière pour se lancer aux trousses des terroristes de Boko Haram. Pourchassés et dispersés dans la nature par nos braves soldats opérant en parfaite collaboration avec les forces tchadiennes, les hommes du ténébreux Abubakar Shekau voient le mythe de leur invincibilité voler en éclats. Traqués de toutes parts par les Forces nigériennes, tchadiennes, nigérianes et camerounaises, les terroristes de la secte ont réussi, dans un dernier acte de désespoir, à surprendre lâchement, le 25 avril 2015, des éléments de l'armée nigérienne dans l'île de Karamga, en faisant malheureusement des dizaines de morts et de blessés. Un bilan certes ressenti comme un coup dur, mais qui n’entame en rien la détermination de nos hautes autorités et de nos vaillants soldats engagés au front à achever le travail amorcé. Eradiquer définitivement le démon nommé ‘’Boko Haram’’. C’est désormais à cela que travailleront les Présidents Issoufou et Buhari, pour le plus grand bien des populations sœurs de nos deux pays. ! Assane Soumana Mercredi 3 Juin 2015 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari ! Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération (CMNN) Un outil de coopération bilatérale unique en son genre Archives/ONEP La Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération (CMNN) a sonné le tocsin pour contribuer à réserver un accueil des grands jours à S.E.M. Mahammadu Buhari, Président de la République Fédérale et Commandant-en-Chef des Forces Armées du Nigeria, qui sera en visite officielle au Niger du 3 au 4 juin 2015. Pour ce faire, la Commission a mis les petits plats dans les grands et tout le personnel nigérien et nigérian est mobilisé ! Et il y a de quoi ! Les secteurs d’intervention de la Commission sont ‘’les domaines de l'intégration économique ; des transports aérien, routier et ferroviaire ; du système de surveillance de la sécurité des frontières ; des questions de santé ; de l'agriculture et de la lutte contre la désertification ; de la gestion des écosystèmes ; de la ré-démarcation des frontières ; de la fourniture d'électricité ; et du partage équitable des ressources en eau entre les deux pays, pour ne citer que quelques-uns’’. Comment la Commission opèret-elle ? ‘’Actuellement, selon la même note, il existe seize comités d'experts du Niger et du Nigeria qui se réunissent de temps en temps pour faire des recommandations au Conseil des ministres’’. C’est ainsi que, ‘’grâce aux efforts inlassables de la CMNN, la coopération bilatérale entre le Nigeria et le Niger est l'une des plus harmonieuses dans le monde. Les travaux de réhabilitation de la frontière internationale Niger/Nigeria, longue de 1500 kilomètres, sous la supervision de la CMNNC, sont des plus paisibles dans le monde. L'Union Africaine et la CEDEAO ont toutes salué les experts du Nigeria et du Niger pour le sens élevé de compréhension et de professionnalisme dont ils ont fait montre pendant l'exercice’’. De même, ‘’la CMNN, en collaboration avec la Banque Mondiale, a récemment lancé une initiative Kano-Katsina-Maradi (K2M) pour la sécurité Place du Petit Marché alimentaire et les BP 13182 Niamey (R. Niger) échanges commerTél : 20 73 34 86/87 ; Télécopieur : 20 73 30 90 ciaux, y compris le béE-mail : onep@intnet.ne tail et les produits Site web : www.lesahel.ne agricoles. Le principal objectif de cette initiaDirecteur de Publication tive était de promouvoir l'intégration éconoMAHAMADOU ADAMOU mique à travers les contacts entre les poDirection de la Rédaction et des Centres Régionaux (DR/CR) pulations tout au long Directeur : Assane Soumana ; 20 73 99 86 des frontières des deux Rédacteur en chef: Idé Fatouma pays. L'initiative vise également à assurer la Rédacteur en chef Adjt: Siradji Sanda libre circulation des Secrétaire de Rédaction: Oumarou Ali personnes, des capitaux, des biens et des Direction Technique (DT) services dans les deux pays sans aucun obsDirecteur: Issa Madougou ; 20 73 99 87 tacle injustifié. Le programme fournira une Réd. chef informatique adjt: Inoussa Oumarou grande occasion pour enregistrer le volume Direction Commerciale (DC) des échanges comDirecteur: Morou Hamadou 20 73 22 43 merciaux permettant Chef service Communiqué et Pub : Alhassane Assilila ainsi d'établir des informations commerciales Direction Administrative et Financière (DAF) fiables aux fins de géDirecteur: M. Ibrahim Garba Mahamane. 20 73 99 85 nération de revenus Chef service Recouvrement: Mme Ado Haoua Hachimou pour les gouvernements des deux pays’’. Composition : ONEP Tirage : 10 000 exemplaires La Commission ne va LE SAHEL Mercredi 3 Juin 2015 ! E n effet, la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération est l’un des instruments de la coopération bilatérale entre le Niger et son puissant voisin du Sud. Qui plus est, c’est la seule Commission mixte de coopération qui est permanente en Afrique et elle siège à Niamey depuis sa création, en 1971, par les Présidents Diori Hamani du Niger et Yakubu Gowon du Nigeria. Administrée de manière paritaire, elle est, depuis 2012, dirigée par le tandem composé de l’ambassadeur Abubakar Abdu Jalil Sulaiman du Nigeria comme Secrétaire Général, et Mme Touré Aminata Djibrilla Maïga du Niger comme Secrétaire Générale adjointe. Selon une note de son secrétariat général, la Commission a ‘’la compétence exclusive d'identifier les voies et moyens de coordonner et d'harmoniser les économies des deux pays dans tous les domaines pour parvenir à une coopération accrue et plus efficace. L'article 3 de la convention a également accordé à la Commission les responsabilités de proposer aux deux gouvernements les mesures et projets à entreprendre, pouvant favoriser à la fois la réalisation progressive d'une coopération rationnelle, harmonieuse et équilibrée et d'un développement significatif des deux pays à moindre coût et sans grand délai’’. Le Chef de l’Etat saluant le Secrétaire général de la Commission Mixte Nigéro-Nigériane pas en rester là ! D’abord, elle ‘’envisage actuellement d'ouvrir trois autres corridors commerciaux constitués de Kebbi-Sokoto-Zamfara au Nigeria, Dosso–Tahoua au Niger; Jigawa-Daura au Nigeria, Magaria-Zinder au Niger, et Borno - Yobe au Nigeria, Diffa au Niger. Ces trois corridors supplémentaires, lorsqu'ils seront pleinement opérationnels, favoriseront le renforcement des relations commerciales séculaires entre les deux pays’’. Ensuite, ‘’les deux pays ont également identifié Babura au Nigeria et Zinder au Niger pour la construction de postes de sécurité dans le but de créer un réseau efficace de communication entre les deux pays dans les domaines de la patrouille frontalière pour mieux contrôler le trafic des stupéfiants et la traite des humains, le trafic illicite des armes légères ainsi que le blanchiment d'argent et d'autres infractions assimilées. Les travaux sur la station de base sont achevés depuis janvier 2015, cependant les équipements de communication n'ont pas encore été installés’’. Par ailleurs, ‘’pour rassembler les opérateurs économiques des deux pays, la CMNN a réussi à mettre en place une Chambre Consulaire Nigéro-Nigériane (CCNN) dont le siège est à Kano! Grâce à cette Chambre Consulaire, la Commission mixte peut facilement organiser des foires commerciales au Nigeria et au Niger à l'instar des autres foires organisées par les diverses régions et états dans les deux pays’’. Comme gage du sérieux de cette volonté, il y a eu ‘’la signature d'un accord pour le retour des opérateurs économiques du Niger vers les ports maritimes du Nigeria, qui est également un autre jalon à l'actif de la CMNN. Actuellement, les opérateurs économiques du Niger disposent d'une représentation à Lagos avec immunité diplomatique en vue de faciliter l'acheminement rapide de leurs marchandises par les ports maritimes du Nigeria jusqu'à la destination finale’’. Mais, qui dit échanges, dit transport! C’est pourquoi, ‘’le Conseil des Ministres a également accordé son approbation pour l'extension de lignes ferroviaires de Kaura Namoda-Sokoto-Illéla à Konni; Kano - Magaria à Zinder, et Kano-Katsina-Daiyi-Jibiya à Maradi’’. Des accords sur la construction d’entrepôts, de centres de collecte, d’un service aérien entre les deux pays, d’usines de ciment et de charbon pour la production d’électricité, de routes, ainsi que d’autres ententes pour assurer la communication, la santé humaine et animale, la lutte contre la désertification, etc., ont été conclus dans le cadre de la Commission. Certes, beaucoup a été fait de 1971 à ce jour; mais, il reste des questions en suspens comme celle des sources alternatives de financement, la clause de la nation la plus favorisée entre les deux pays, la convertibilité du franc CFA et de la Naira, etc. Au regard de toutes ces questions, la Commission a émis trois recommandations. La première estime que ‘’l'essence de la commission mixte, qui est de promouvoir le développement économique et l'émancipation sociale des deux pays, demeure un objectif capital qui a été valorisé par la politique étrangère afro-centrique du Nigeria à travers la coopération bilatérale telle que celle-ci. Le Niger étant un voisin, représente un intérêt stratégique pour le Nigeria, surtout dans l'orbite du cycle concentrique de la politique étrangère du Nigeria et vice versa’’. La seconde recommandation est relative à ‘’l'offre pour le Nigeria de promouvoir la diversification économique en Afrique de l'Ouest qui servira d'outil important pour assurer l'intégration économique coordonnée avec les pays voisins tels que la République du Niger’’. Enfin, ‘’sur la question de la sécurité, il est très important pour les deux pays de poursuivre leur partenariat afin de sécuriser leur frontière commune de 1 500 km. Le Boko Haram, qui défie les deux pays, et par extension, le monde entier, ne peut être vaincu que par la coopération et, par conséquent, la garantie et promotion de la paix dans le monde ‘’ Ceci expliquant sans doute cela, ‘’dans le domaine de la sécurité transfrontalière, on pourrait rappeler que l'année dernière, le Nigeria a fait don au Gouvernement nigérien de quatorze véhicules doubles cabine HILUX, équipés de gadgets de surveillance de sécurité modernes. Suite à la réunion du comité d'experts sur la sécurité transfrontalière tenue en juin 2013 à Niamey, les experts ont recommandé que des véhicules supplémentaires et motos tout terrain soient fournis par le Nigeria en faveur de l'équipe mixte de patrouille de la frontière, qui comprend à la fois le personnel de sécurité du Niger et du Nigeria en vue de gérer efficacement les situations d'urgence. A cet égard, la Commission a adressé une correspondance au Nigeria pour demander les 14 véhicules double cabine HILUX et 150 motos tout terrain pour une patrouille frontalière efficace contre toutes sortes d'actes illicites. Outre ce qui précède, le Comité a également identifié et créé 10 nouveaux postes frontières dont cinq dans chaque pays. Le but recherché est de contrôler les entrées et sorties dans les deux pays’’. C’est la preuve que les deux parties ont compris qu’il n’y a pas de développement sans sécurité. C’est tout cela qui fait de la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération un outil bilatéral unique en son genre. ! Sani Soulé Manzo 7 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari ! Muhammadu Buhari, Président pour y proclamer un califat islamique. Toutes ces actions s’accompagnaient des shows du guru de la secte qui, dans un style provocateur et décousu, se livrait à des diatribes, narguait le pouvoir central du Nigeria. L’acte de naissance de ce califat islamique a été signé par le guru de la soit disant ‘’secte islamiste’’ Abubakar Shekau dans la ville de Ghoza qu’il a en même temps déclarée capitale de son califat d’où il planifiait ses attaques et autres attentats. Des centaines des milliers, voire des millions des personnes, se trouvent obligées de prendre le chemin de l’exil, fuyant les crimes à grande échelle auxquels se livraient les combattants mus par la soif du sang. L’enlèvement de près de 300 lycéennes dans le village de Chibock en mars 2014 a levé un coin du voile sur l’ampleur de ce groupe qui n’avait plus de limite dans son élan criminel. La série d’enlèvements a commencé depuis des années, mais c’est Chibock qui a véritablement permis un éveil de conscience de la communauté internationale. On estime à près de 10.000 le nombre des femmes et filles kidnappées par ce groupe pour en faire des esclaves sexuelles, domestiques ou candidates aux ! L a situation sécuritaire s’est dégradée ces dix dernières années au Nigeria, du fait des activités du groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans le nordEst du pays. L’enjeu sécuritaire a d’ailleurs été le principal sujet de préoccupation des populations nigérianes, voire de celles du Bassin du Lac Tchad. Au plan social, la situation d’insécurité a été le sujet qui a dominé les débats. Et la lutte contre le groupe terroriste né en 2003, a été le thème qui a occupé la campagne électorale nigériane, notamment celle des deux principaux candidats, le sortant Goodluck E. Jonathan et son challenger Muhammad Buhari. En une douzaine d’années d’existence, le groupe terroriste Boko Haram a accentué ses activités ces dernières années et s’est livré à des exactions contre les populations civiles. On dénombre plus de 15000 civils morts dans les différentes attaques tant dans les zones urbaines et que rurales. Les actions du groupe ont pris un tournant dangereux au cours de l’année 2014, lorsque ses combattants ont réussi à chasser l’armée régulière de certaines de leurs bases, à occuper des villes et villages au point de contrôler une grande partie de ce territoire DR Espoir de relever le défi sécuritaire Relever le défi sécuritaire en anéantissant Boko Haram attaques terroristes, notamment les actions kamikazes dans les grandes villes. Dans sa folie expansionniste sous-régionale, Boko Haram a tenté de s’exporter au-delà des frontières nigérianes, notamment vers les pays voisins que sont le Cameroun, le Niger et le Tchad, donnant de facto au conflit un caractère international. Des sommets et rencontres de haut niveau sont organisés sur la question de Boko Haram à Paris, à Niamey ou encore à Abuja pour planifier des stratégies de lutte contre ce mal. Finalement, la communauté internationale se décide à prendre à bras le corps ce problème qui menace l’ensemble du Bassin du Lac. A Addis Abeba, l’UA entérine l’idée de la force multinationale mixte pour la lutte contre Boko Haram. Elle comptera, à terme, environ 12.000 hommes venus du Cameroun, du Niger, du Tchad et du Bénin. L’objectif étant d’en finir avec le groupe. Face à l’urgence, le Tchad s’est engagé sans attendre l’acte formel de l’ONU ; il sera suivi du Niger. Les deux pays engagent des offensives le long des frontières, des offensives victorieuses qui ont permis de libérer la quasi-totalité des localités aux mains de crim- inels de Boko Haram, réduisant significativement sa capacité de nuisance et offrant à l’armée régulière nigériane la possibilité d’aller sur d’autres fronts pour combattre l’ennemi loin dans son sanctuaire de la forêt de Sambisa. Le nouveau Président Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram et l’insécurité, quelques-uns de ses défis à relever, prend la tête d’un pays éprouvé. Mais peut certainement compter sur la détermination de ses voisins pour arriver à bout de ce groupe criminel et redonner vie et espoir à cette zone du nord-est du Nigeria. ! Zabeirou Moussa ! Coopération bilatérale nigéro-nigériane Des liens séculaires de fraternité et de bon voisinage Les relations entre le Niger et le Nigeria sont très solides et profondes et tirent leur substance des liens séculaires de fraternité et de bon voisinage entre nos deux pays. Ces relations ont leurs racines dans le passé immémorial des habitants qui peuplent les deux pays et dans les échanges économiques et sociaux auxquels se livrent, au quotidien, les populations des deux pays, malgré la frontière imposée par les anciens colonisateurs français et anglais. En témoigne aujourd’hui, la création de collèges bilingues tant à Niamey (pour les garçons) et à Zinder (pour les filles) grâce aux efforts de certains Gouverneurs des Etats fédérés du Nigeria. L a Commission mixte nigéro-nigériane de coopération est l’un des instruments de promotion des relations entre nos deux pays frères et amis, ce depuis des décennies et malgré toutes les vicissitudes de la vie. La Commission mixte nigéronigériane de coopération a son siège à Niamey. Elle est dirigée par une personnalité du Nigeria, secondée par un Nigérien. Elle ne se substitue pas aux diplomates traditionnels accrédités à Abuja et Niamey ; elle en prolonge les missions en se réunissant 8 périodiquement autour de thématiques sectorielles ou multidisciplinaires. Outre le secrétariat basé à Niamey, la Commission mixte nigéro-nigériane de coopération a plusieurs organes : la Conférence des Chefs d’Etat, les Conseils des ministres sectoriels et les réunions des experts. Les rencontres bilatérales de la Commission mixte nigéro-nigériane de coopération se tiennent tantôt dans l’une des deux capitales, tantôt dans une des villes frontalières entre les deux pays : Maradi au Niger, Sokoto au Nigeria, ou autres cités provinciales. Les thématiques sectorielles ou multidisciplinaires sur lesquelles travaillent les deux pays membres de la Commission mixte nigéro-nigériane de coopération sont aussi variées que nombreuses au gré des attentes et des périodes. Autant dire qu’elles collent aux besoins réels des populations: de l’agriculture aux télécommunications en passant par la culture, la jeunesse et les sports, la presse, la sécurité, etc. Ainsi, à titre d’exemple, la 37ème session ordinaire de la Commission mixte nigéronigériane de coopération avait-elle examiné des thèmes sur la sécurité alimentaire, l'eau, l'énergie et le commerce mais aussi la lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Les décisions prises à cette session ont concerné notam- ment les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des ressources en eau, de la lutte contre les ennemis de cultures, de la santé, des transports (routes et rails), des télécommunications et poste, de l'énergie, du commerce, de la sécurité transfrontalière et alimentaire, de l’environnement, etc. La session avait instruit le secrétariat de la Commission d'impliquer les ministères concernés dans la mise en œuvre des décisions et d’encourager les Etats fédérés du Nigeria à apporter plus d’appuis aux régions frontalières du Niger. Autre exemple très évocateur, la 33ème session de la Commission mixte nigéronigériane de coopération s’était penchée sur la question de la mise en œuvre du Projet de gestion des écosystèmes au niveau des régions frontalières entre le Niger et le Nigeria. Ce Projet, financé par le Fond Mondial pour l'Environnement et mis en œuvre par l'ICRISAT au nom du PNUE, devrait être coordonné par la Commission mixte. La phase exécutoire du Projet avait démarré le 1er juillet 2006 et la première réunion du comité de pilotage s'était déroulée du 26 au 28 juin 2007 à Maradi! Selon les autorités de tutelle de la Commission mixte nigéro-nigériane de coopération, celle-ci doit continuer à rassembler ses forces ''afin de faire face aux défis que connaissent nos peuples, surtout qu'aujourd'hui la mondialisation s'est profondément ancrée dans nos mœurs et l'intégration économique est plus que jamais à l'ordre du jour''. La Commission mixte nigéro-nigériane de coopération travaille par conséquent à relever ce énième défi. ! S.S. Manzo Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPÉCIAL Le Président Buhari, fortement attendu sur ses promesses L es populations du nord du Nigéria qui s’estiment délaissés surtout face à la menace de Boko Haram, attendent beaucoup de l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari qui est investi officiellement ce vendredi 29 mai. Ses sympathisants voient en son passé de général, et sa connaissance du terrain, des atouts sur lesquels il peut s’appuyer pour venir à bout des atrocités que commet Boko Haram dans certaines zones du nord Nigéria depuis six ans. Que ce soit au sud comme Lagos, ou au nord comme Sokoto, et un peu partout, les attentes portent sur la construction des écoles, des hôpitaux, et de gros et nouveaux investissements dans des secteurs stratégiques de l’énergie, à même d’améliorer les conditions de vie des populations de ce pays, le plus peuplé d’Afrique avec plus de 173 millions d’habitants et première économie du continent. En fait, pour les Nigérians qui ont voté pour lui, Muhammadu Buhari incarne la fermeté, et inspire confiance quant à la nécessité de lutter contre la corruption, un des grands chantiers sur lesquels il est très attendu. En effet, la corruption est l’un des plus grands fléaux qui plombent le géant Nigéria, considéré comme la première économie africaine, dans son élan vers un véritable développement social et économique, malgré toutes les potentialités. Paradoxe, le Nigeria qui est aussi un des premiers producteurs africains de pétrole est sujette à de fréquentes pénuries de carburant dans les stationsservices. Le système de raffinage de pétrole et de distribution de carburant n’est pas des plus performants, ce qui provoque des pénuries comme celle vécue par le pays quelques jours avant l’investiture du nouveau président. La plupart des Nigérians qui se prononcent sur leurs attentes visà-vis de Buhari citent la question de l’électricité parmi les priorités. Jusque-là, les différents gouvernements qui se sont succédé ! DR Le Nigeria a changé de mains le 29 mai 2015, et cela à la faveur des élections du 28 mars dernier qui ont consacré la victoire de l’ancien Général et ancien Chef d’Etat militaire Muhammadu Buhari. Mais dans ce grand pays d’Afrique, les défis sont nombreux. L’enthousiasme, frôlant l’euphorie, qui s’est emparé des militants et sympathisants de l’APC à la proclamation de la victoire de Muhammadu Buhari lors des élections du 28 et 29 mars 2015, est à l’aune des espoirs suscités par l’arrivée à la tête du Nigéria de ce général âgé aujourd’hui de 72 ans. Explosion de joie dans les villes du Nigeria pour célébrer la victoire de Buhari satisfaire la demande nationale estimée à des milliers de mégawats. Les défis sont immenses, comme si tout est à refaire dans ce riche pays aux besoins pourtant multiples. Les attentes sont donc à la dimension des besoins et des espoirs suscités par le nouveau président qui avait battu campagne sur les thèmes accrocheurs de ‘’changement, discipline, sécurité et bonne gouvernance et d’un nouveau Nigéria’’. Et l’opinion nationale veille à la tenue de ces promesses, comme l’illustre ‘’akassa a tsaré’’, ce programme en langue haoussa spécialement conçu que l’on peut suivre sur les ondes de la radio, au niveau de l’Etat fédéré de Sokoto, et qui n’ont pas pu développer un système de production et de distribution de l’énergie électrique à même de satisfaire la demande trop forte. Ce qui a beaucoup d’impacts sur le développement du pays. L’un des premiers aspects qui marquent le visiteur du géant Nigéria, c’est le ronronnement des groupes électrogènes qu’utilisent tous ceux qui en ont les moyens pour s’alimenter en électricité et faire fonctionner les pompes qui font monter l’eau dans des réservoirs servant de château d’eau pour les nantis. Les moins nantis se contentent des puits pour s’alimenter en eau potable. Le réseau public de distribution d’électricité, celui de la PHCN (Power Holding Company of Nigeria), l’ex-NEPA, peine à porte sur le suivi de la mise en œuvre des promesses électorales. L’épouse du nouveau Président, Aisha Buhari, en est pleinement consciente. Juste après l’annonce de la victoire de son époux, elle déclarait sur les médias : ‘’Nous allons construire un nouveau Nigeria, comme mon mari l'a promis’’. Mais elle garde bien la tête sur les épaules : ‘’Ça va être dur. Les attentes sont immenses’’, reconnait-elle. Les quatre prochaines années diront aux Nigérians si les promesses de ‘’Baba Buhari’’, autrement ‘’Papa Buhari’’, comme l’appellent ses sympathisants, seront tenues. ! Souley Moutari le gouvernement civil "corrompu". Aussi, d’importantes réformes ont été aussitôt prises par Buhari en vue de reconstruire les systèmes sociopolitiques et économiques du Nigeria. Dans cette optique, il encourage l'industrialisation par substitution aux importations basée en grande partie sur l'utilisation de matériaux locaux et le resserrement du développement naSE. Muhammadu Buhari tional. Il centrera également sa politique durci le ton à l’encontre des économique sur le rééquiliressortissants étrangers dont brage des finances publiques, plusieurs centaines de milliers mais la limitation des importaont été simplement expulsés tions aura finalement pour du pays, mais aussi à l’enconséquence de nombreuses contre des citoyens nigérians. pertes d'emplois et la fermeCes derniers ont notamment ture d'entreprises. subi les rigueurs et la fermeté En 1985, à un moment où la des multiples décrets visant à criminalité augmentait et que combattre l'indiscipline dans l'économie du pays était le pays. Et c’est en août 1985 presque au ralenti, le gouque Muhammadu Buhari sera vernement de Buhari avait Mercredi 3 Juin 2015 ! L e nouveau Président élu de la République Fédérale du Nigeria, SE. Muhammadu Buhari, est originaire de Katsina où il naquit le 17 décembre 1942. Ancien Général, et homme d'Etat ayant dirigé le pays de 1983 à 1985, il revient au pouvoir, 30 ans après, cette fois-ci par la voie la plus démocratique, à l’issue des élections présidentielles qui viennent de se dérouler. Présenté par tous comme étant un homme de poigne, Muhammadu Buhari avait intégré, en 1961, le corps de l'armée nigériane où il passa une carrière militaire brillante. En décembre 1983, Muhammadu Buhari, alors Officier général Commandant (OGC) de la 3ème Division Blindée de Jos, dirigea un Coup d'Etat pour renverser le président démocratiquement élu, Shehu Shagari, mettant ainsi fin à la Seconde République du Nigeria, instaurée en 1979. Muhammadu Buhari justifia ce Coup d'Etat en fustigeant DR Muhammadu Buhari un homme à poigne renversé par un Coup d'Etat dirigé par le Général Ibrahim Babangida et d'autres membres du Conseil Militaire Suprême. Homme politique persévérant, Muhammadou Buhari a brigué le poste présidentiel à presque toutes les élections depuis 2003. Il était notamment candidat malheureux aux élections présidentielles du 19 avril 2003, du 21 avril 2007 et du 16 avril 2011. Et en décembre 2014, il se présente comme candidat du Congrès Progressiste (APC) pour l'élection présidentielle de 2015. Il remporte officiellement l'élection le 1er avril 2015 face au président sortant Goodluck Jonathan, avec 53,9% des voix. Avec l’élection de cet originaire de Daura, dans l'Etat de Katsina, qui s’est distingué par ses prises de position ouvertes et très acérées contre la secte Boko Haram, on peut dire que le peuple nigérian a choisi l’homme de la situation à un moment où les actions terroristes de la secte exaspèrent l’opinion nationale et internationale. Ainsi, après l'enlèvement des lycéennes de Chibok par Boko Haram, Buhari demandait ouvertement aux autorités ‘’d'écraser l'insurrection, attisée par des fanatiques insensées déguisés en musulmans’’. Quelques mois plus tard, en juillet 2014, il échappait à un attentat à la bombe revendiqué par Boko Haram à Kaduna et qui fait 82 morts. Réagissant à chaud après l’attentat, il s’est promis d'éradiquer la secte Boko Haram. Un engament qu’il a vivement réitéré au lendemain de son élection. "Je peux vous assurer que Boko Haram va vite mesurer la force de notre volonté collective et de notre engagement à débarrasser la Nation de la terreur et à ramener la paix", a déclaré le Président Buhari, ajoutant qu’aucun effort ne sera épargné pour vaincre le terrorisme. ! Assane Soumana 9 Visite du Président Muhammadu Buhari SPECIAL Images des rencontres au haut niveau e Juillet 1963/ Sardaouna Ahmadou Bello et le Président Diori Hamani en visite à Agadez 1972/ Le Général Yacubu Gowon accueilli à Niamey par le Président Diori Hamani Mai 1975 à Lagos/ Entretetien en tête à tête Kountché-Gowon 1978/Kountché et Olusegun signant un protocole Mars 1980/ Arrivée à Niamey du Président Aliu Shefu Shagari Novembre 1984 au Sommet de la CEDEAO à Lomé/ Les Présidents Seyni Kountché et Muhammadu Buhari Juin 1986 / Visite au Niger du général Ibrahim Badamassi Baban Guida Niamey 1988/ Entretien en tête à tête entre les Présidents Ali Saïbou et Ibrahim Baban Guida 10 Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPECIAL entre les autorités du Niger et du Nigeria Photos archives ONEP Abuja 1989/ De gauche à droite, Sani Abatcha, Ali Saïbou et Ibrahim Baban Guida Abuja 1994/ Le Président Mahamane Ousmane accueilli par Ibrahim Baban Guida Mars 1996/ Ibrahim Baré Maïnassara et Sani Abatcha à Abuja Juillet 1999/Le Chef d’Escadron Daouda Mallam Wanké et Oluségun Obasandjo à Abuja Mai 2007/Les Présidents Mamadou Tandja et Umar Yar Adua Juin 2010/L’ancien Président Abubakar Abdusalami et le Général Salou Djibo Octobre 2012/ Visite à Niamey du Président Good Luck Johnatan 2015/ Le Président Issoufou Mahamadou félicitant le Président élu Muhamed Buhari Mercredi 3 Juin 2015 11 SPÉCIAL Visite du Président Muhammadu Buhari ! La coopération entre le Niger et le Nigeria dans le domaine de l’éducation Collège bilingue Kano Niger, le bel exemple 12 lations séculaires de coopération qui existent entre nos deux pays. Elle constitue aussi un pari pour l'avenir de ces deux pays, car audelà de l'apprentissage du Français et l'Anglais, ces jeunes élèves sont appelés à vivre ensemble dans la recherche du savoir au profit des peuples et des nations déjà unis par l'histoire et la géographie. Depuis le début des cours dans cet établissement, les autorités en charge du secteur de l’Education ont toujours témoigné un réel intérêt à la formation et à la promotion de l’excellence au sein du collège bilingue Kano-Niger. C’est d’ailleurs ce qui explique les visites régulières de suivi de ! S ituée dans le quartier Niamey 2000, cette école, qui fonctionne sous régime d’internat, est le fruit de la coopération nigéro-nigériane dans le domaine de la formation. En effet, le collège bilingue Kano-Niger, qui porte le nom de l’ingénieur Rabi'u Musa Kwankwaso, compte à la rentrée 2014-2015 un effectif de 398 élèves en classes de 6ème et 5ème, dont 198 apprenants venus du Nigeria. Cet établissement accueille chaque année 100 élèves issus de l’Etat de Kano au Nigeria et 100 élèves venus de différentes régions du Niger. Cette école vise à consolider davantage les re- DR Facteur de développement intellectuel, l’éducation est aussi la clef de voûte pour comprendre le monde. C’est cette vision qui a conduit l’ancien Chef d’Etat de la République Fédérale du Nigeria, S.E Goodluck Ebélé Jonahattan, et le Président de la République du Niger, S.E Issoufou Mahamadou, à la création à Niamey, du Collège Bilingue Kano-Niger qui a officiellement démarré les cours le 28 août 2013. Une vue des élèves de l’école bilingue la ministre de l’Enseignement Secondaire dans cet établissement scolaire. En outre, à chacune de ses visites cette année, la ministre Bety Aichatou Habibou Oumani avait trouvé dans les classes des élèves qui ont soif d’apprendre à travers leur participation aux cours. On se rappelle que lors de la visite de la ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Pro- motion des Langues Nationales et l’Education, Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim en 2013 à Kano au Nigeria, le gouverneur de cet Etat soulignait que l'Etat de Kano et le Niger ont accompli des progrès notables dans le développement de leur coopération, notamment dans les domaines de la zoologie, du commerce, de la sécurité, de l'éducation et bien d'autres. Parlant, des objectifs du projet de l’école bilingue, le gouverneur de Kano avait précisé que cet établissement marquera davantage l'ouverture de l'Etat de Kano dans la recherche du partage d'expériences, du savoir, du savoir-faire, de la formation des élites et de la promotion de la culture de l'excellence, comme toutes les autres actions similaires réalisées ou en cours de réalisation avec d'autres pays à travers le monde. On peut dire sans risque se tromper qu’à travers le collège bilingue Kano-Niger, les deux pays ont accompli un pas de géant dans la consolidation de la coopération sud-sud. Cette coopération entre le Niger et le Nigeria sera davantage raffermie avec l’arrivée au pouvoir de S.E Muhammadu Buhari à l’issue d’une élection libre et transparente en mars dernier. ! Hassane Daouda Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPÉCIAL ! Coopération militaire nigéro-nigériane Des décennies d’histoire commune pour la paix, la sécurité et le développement des deux peuples D ans les années 60, la courageuse contribution militaire apportée par le Niger au grand voisin du sud lors de la guerre du Biafra a démontré toute l’importance qu’accordaient les autorités d’alors aux liens sacrés qui unissent les deux peuples et leurs gouvernements. Le rôle éminent joué par le Niger dans le conflit a permis au Nigeria d’arriver à bout de ce conflit et de maintenir son unité. Depuis lors, l’excellence de cette coopération n’a jamais faibli, entretenant ainsi la flamme de cette communauté de destin qui unit le Niger et le Nigeria. La coopération militaire s’est plutôt perpétuée et développée d’année en année, non seulement dans le cadre de la solidarité entre les peuples, mais aussi et surtout dans celui du renforcement des liens entre les deux armées nationales. Ce qui s’est concrétisé par des échanges d’expériences à travers des rencontres bilatérales de haut niveau ainsi que par les offres de formation mutuellement bénéfique. La montée des phénomènes du terrorisme, de la dégradation de la situation sécuritaire et des trafics en tout genre, qui menacent la sous-région ouest africaine et la zone sahélo-saharienne, ont amené les deux pays à davantage renforcer leur coopération militaire. L’une des plus grandes menaces de ces dernières années qui préoccupent le Niger et le Nigeria reste indubitablement celle du groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans le nordest du Nigeria. Les autorités de nos deux pays ont décidé de joindre leurs efforts pour lutter contre non seulement ce groupe mais aussi l’ensemble des fléaux qui minent le développement économique et ! DR Le Niger et la République Fédérale du Nigeria sont deux pays voisins qui entretiennent des relations bilatérales séculaires, unis par des liens historiques et géographiques. Avec une frontière longue de plus de 1500 km, notre pays entretient avec le Nigeria des relations dans tous les domaines. Les deux pays sont tous membres de plusieurs organisations sous-régionales comme la CEDEAO, l’ABN et la CBLT. Dès les premières années de leurs indépendances, le Niger et la République fédérale du Nigeria ont établi une coopération militaire, une coopération qui a traversé plusieurs décennies sans prendre la moindre ride et qui s’est surtout renforcée au fil des années. Une détermination commune pour vaincre Boko Haram social des populations. roristes transfrontalières, préqu’ils détenaient, de remporter C’est ainsi qu’en août 2013, le cisant que le Nigeria et le Niger, des victoires sans précédant Niger et son voisin ont signé un qui partagent une longue froncontre Boko Haram. accord Bilatéral de Coopération tière commune, ont des défis Le Niger sera un grand conde Défense. Un accord qui vise communs en matière de sécutributeur de la force multinaà fournir un soutien militaire rité. Le défi actuel commun est tionale mixte de lutte contre mutuel et à assurer la sécurité le groupe terroriste Boko Boko Haram dans le Bassin du à la frontière commune entre Haram. Le Niger apporte un lac Tchad dont l’opérationnaliles deux pays frères. Le minappui considérable dans la lutte sation permettra certainement istre nigérian de la Défense contre ce groupe. Sa participade finir avec la terreur dans le d’alors avait expliqué que l’action décisive, qui s’est effectuée nord-est du Nigeria et dans le cord leur permettra de travailler dans le respect des clauses de bassin du Lac Tchad. davantage en commun en traicet accord, a permis d’ores et tant les dossiers du terrorisme déjà de repousser les combat! Zabeirou Moussa et de la menace d'activités tertants de plusieurs localités ! Voyage d'étude des officiers stagiaires de l'Ecole de l'Etat-major de Jaji –Kaduna à Niamey A leur arrivée à l'EtatMajor du Niger, le Général Alufemi et ses collègues ont été accueillis par le responsable du Commandement des Organismes de Formation des Forces Armés Nigériennes (COFFAN), le Colonel Major Oumarou Namata. Les officiers d'encadrement ont par la suite eu un entretien en tête-à-tête avec le Chef d'Etat Major des Armées, le Général de corps d'armée Seyni Garba. Les officiers stagiaires nigérians de la 37ème promotion sont venus au Niger pour échanger, partager, apprendre et donner dans la fraternité d'armes avec leurs vis-à-vis nigériens. Ce voyage d'étude d'officiers stagiaires nigérians est organisé dans le cadre du programme académique de l'école dénommée ‘’Africa study tour 2015’’ et vise un enrichissement réciproque à travers les nombreux échanges d'expériences et les visites de terrain au cours de leur séjour au Niger. C'est ainsi qu'ils ont suivi une série de communications présentées par d'éminentes personnalités militaires et civils sur d'importants thèmes aussi divers que variés portant notamment sur la sécurité sur le Continent africain, l'histoire et la géographie du Niger et les activités socioéconomiques. Le chef de la délégation, le Général de Brigade Olufemi a indiqué que leur arrivée au Niger entre dans la droite ligne du renforcement de la coopération militaire bilatérale et l'objectif de ce voyage est de famil- Mercredi 3 Juin 2015 iariser les officiers stagiaires avec les questions sociopolitiques et économiques, mais aussi de les confronter à la réalité de l'environnement africain en plus de la formation théorique qu'ils acquièrent à l'école. Ce voyage d'étude leur permettra également de connaitre les problèmes et prospectives des pays d'accueil afin de mieux les comparer à ce qui se passe dans leur pays le Nigeria. Parlant du choix porté sur le Niger, le Général Olufemi a indiqué que le Niger partage l'une des plus importantes frontières avec le Nigeria, et qu'à chaque fois qu'il y a un problème qui concerne les deux pays, ils se joignent mutuellement pour y faire face. ‘’Lorsque nous avons des problèmes communs, nous avons besoin de développer une coopération bi et multilatérale pour résoudre ces problèmes. Nous savons que le Niger est une Nation bien engagée dans l'éradication du terrorisme, du trafic de drogue et d'êtres humains. En ! Une importante délégation de l'Ecole de l'Etat-major de Jaji–Kaduna des Forces Armées de la République Fédérale du Nigeria a séjourné du 27 mars jusqu'au 4 avril dans notre pays dans le cadre d’un voyage d'étude portant sur le thème ‘’Eradication du terrorisme en Afrique’’. Conduite par le Général de brigade Benjamin Olufemi Sawyeré, la délégation est constituée de 23 officiers stagiaires et trois (3) officiers d'encadrement nigérians. Idrissa Hamadou/ONEP Un bel exemple de coopération militaire et de promotion des échanges d'expériences Le CEMA (3ème à partir de la droitte) avec les encadreurs de la mission tant que voisin, nous voyons d’ailleurs le pays qui a miliet apprécions les efforts que tairement soutenu le Nigeria et déploie le Niger pour nous reconnu l'autorité du gouaider à lutter contre Boko vernement fédéral lors de la Haram. Pour nous, il est imguerre civile de la fin des anpératif que ces officiers stanées 60. Le Général a indiqué giaires viennent ici voir ces que le Niger fait partie de la efforts pour l'éradication de force multilatérale mixte de cette menace de terrorisme’’, lutte contre le groupe terroriste a dit le Général Olufemi. Boko Haram, avant d'ajouter Il a tenu à souligner que la que les relations bilatérales coopération militaire bilatérale doivent être maintenues et entre le Niger et le Nigeria est améliorées à travers ce genre ancienne, avant de rappeler de voyage. que le Niger a toujours été aux côtés du Nigeria. Il est ! Zabeirou Moussa 13 SPÉCIAL Visite du Président Muhammadu Buhari REPUBLIQUE DU NIGER SOCIETE NIGERIENNE DES PRODUITS PETROLIERS SONIDEP BP 11702 NIAMEY NIGER AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N°012/DAP/2015 pour les travaux de construction d’un château d’eau et équipement au siège de la Sonidep. 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de passation de marchés publié dans le journal «Le Sahel» N°8902 du 31 mars 2015. 2. Dans le cadre de l’exécution du projet de du programme d’activités 2015, en son volet construction d’infrastructures lance un Appel d’Offres National pour les travaux de construction d’un château d’eau et équipement au siège de la Sonidep sur financement des fonds propres. Les travaux sont repartis en deux (2) lots comme suit : -Lot n°1 : travaux de construction d’un château d’eau et équipement ; Lot n°2 : travaux d’installation de colonne d’alimentation pour sécurité incendie et raccordement. 3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les entreprises ou groupements d’entreprises disposant d’un agrément national option BTP 2ème catégorie au moins et en règle vis-à-vis de l’Administration pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction, d’exclusion ou de liquidation judiciaire. Les candidats ont la possibilité de soumissionner pour un, plusieurs ou l’ensemble des lots. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres au Département Achat et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP à partir du 3 juin 2015 entre 10 h et 16 h. 4. Le délai d’exécution est de quatre (4) mois maximum à compter de la notification de l’ordre de services de commencer les travaux.. 5. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acquérir un jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, au Département Achat et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP moyennant le paiement de la somme forfaitaire et non remboursable de cinquante mille (50 000) FCFA. 6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de l’acheteur et le maître d’ouvrage ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat. 7.Les offres présentées en un(1) original et quatre (4) copies, conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission fixée à 2% du Montant de l’offre (ce montant peut être remplacé par un chèque certifié), devront parvenir ou être remises à la Direction Générale de la SONIDEP le 7 juillet 2015 à 9 heures 30 minutes. L’ouverture des plis sera faite le même jour à 10 heures en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. 8. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt (120) jours, à compter de la date de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres. AVIS DE MANIFESTATION D’INTERET Dans le cadre du projet de construction d’un dépôt pétrolier à Maradi, la SONIDEP lance une manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un Cabinet pour une maîtrise d’œuvre, financée sur fonds propres. Le présent avis de manifestation d’intérêt a pour objet de présélectionner les candidats Nationaux et ou les ressortissants des pays membres de l’UEMOA ou des pays et/ou institutions prêteurs ou octroyant le financement. Pour être admis à concourir les candidats (y compris tous les membres d’un groupement de cabinets et tous les sous-traitants) ne doivent pas être associés aux marchés de travaux, fournitures et services qui résulteraient des prestations objet du présent avis de manifestation d’intérêt. Tout candidat intéressé par le présent avis, peut acquérir gratuitement un jeu complet du dossier de candidature auprès du Département des Achats et Patrimoine(DAP) à partir du 03 juin 2015. Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et accompagnées des documents indiqués au dossier de présélection doivent être déposées à la SONIDEP au plus tard le 7 juillet 2015 à 10 heures précises. L’ouverture des offres aura lieu le même jour à la SONIDEP à 11 heures précises. Des renseignements complémentaires pourront être obtenus auprès du Département des Achats et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP de 10 heures à 16 heures. LA SECRETAIREGENERALE MME SEYDOU FATIMA LA SECRETAIRE GENERALE MME SEYDOU FATIMA AVIS D’APPEL D’OFFRES REPUBLIQUE DU NIGER MINISTERE DE L’EQUIPEMENT DIRECTION GENERALE DES ROUTES RURALES DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES N° 2015/022/DGRR/DMP-DSP 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite au plan prévisionnel de passation des marchés publics de l’année 2015 (additif N°1), du Ministère de l’Equipement, publié dans le Sahel N°8913 du 21 avril 2015. 2. Dans le cadre des travaux de construction de routes rurales dans les régions de Maradi et de Tahoua, le Ministre de l’Equipement a l’honneur d’informer les entreprises de la catégorie 4, que la Direction Générale des Routes Rurales lance un Avis d’Appel d’Offres Ouvert pour les travaux de construction de 78 Km de Routes Rurales Répartis en quatre (4) lots. complémentaires et consulter le Dossier d’Appel d’Offres dans les bureaux de la Direction Générale des Routes Rurales – Direction des Etudes Techniques. BP 403 quartier YANTALA – NIAMEY Tél. : 20-72-22-09 ou 20-35-02-68 - Fax : 20-72-21-71 6. Acquisition du dossier Le Dossier d’Appel d’Offres pourra être retiré sur présentation d’un reçu de versement d’un montant non remboursable de deux cent cinquante mille francs CFA (250000 FCFA) au compte n° 251 110 18611/63 SONIBANK Ouvert au nom de la CAFER à l’adresse suivante : Direction des Marchés Publics et Délégations de Service Public BP 403 Place Nelson Mandela - NIAMEY - Tél. : 20-72-22-09 ; Fax : 20 72 21 71 3. Lots des travaux 7 - Remise des offres / Ouverture des plis Les offres doivent être déposées à la Direction des Marchés Publics et Délégations de Service Public au plus tard le 07 juillet 2015 à 9h 00. Les offres seront ouvertes le même jour à 10h00 dans la salle de réunion de la Direction Générale des Routes Rurales à Niamey en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants qui souhaitent assister au dépouillement. Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de cent vingt jours (120 jours) à compter de la date de remise des offres. Les offres seront remises en un (01) original et quatre (04) copies. Les candidats peuvent soumissionner pour tous les lots mais ne peuvent être attributaire que d’un (01) seul lot. 4. Financement : BUDGET D’INVESTISSEMENT DU NIGER (BIN) 5. Consultation du dossier / Informations Les soumissionnaires intéressés pourront 14 obtenir des renseignements Chaque offre doit être accompagnée d’une caution de soumission selon le modèle spécifié aux DPAO. 8- Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres. LE MINISTRE DE L’EQUIPEMENT IBRAHIM NOMAO Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPECIAL ! Echanges économiques entre le Niger et le Nigeria 67 milliards d’exportations et 41 milliards d’importations en 2014 pour le Niger L 2013 et à 67 milliards en 2014. D’après la Direction du Commerce Extérieur et du Partenariat Economique, cette baisse des exportations en 2014 s’explique par trois hypothèses essentielles. Il s’agit de l’arrêt de la raffinerie pour des travaux d’entretien, ensuite de l’indisponibilité du produit qui fait partir certains clients, et enfin de la chute des prix du baril (de 120 à 50 ! En 2014, le Niger a exporté pour 7 milliards de FCFA en bétail portations, le Nigeria nous fournit en divers produits. Les ! Archives/ONEP es principaux produits d’exportation du Niger sont les hydrocarbures, le bétail sur pieds, les cuirs et peaux, le niébé, les légumes, les dattes, le sel, le poisson frais et fumé, l’oignon, la gomme arabique, etc. A cela, il faut ajouter les produits de réexportation comme la friperie, le riz, le sucre, les huiles et les véhicules importés. Archives/ONEP Une frontière longue de plus de 1600 km, des liens historiques solides, des valeurs sociales communes, des potentialités diverses de part et d’autre de la frontière et une volonté politique partagée des dirigeants des deux pays. Tous les ingrédients sont réunis pour une coopération économique mutuellement avantageuse. Les chiffres le confirment. Le Nigeria est l’un des plus importants partenaires commerciaux de notre pays. En effet, selon les statistiques du Ministère du Commerce, le volume des exportations en direction de notre grand voisin du Sud a atteint en 2014 les 67 milliards de francs FCFA et celui des importations est d’un peu plus de 41 milliards, soit un excédent de 26 milliards. Le Nigeria reste le principal fournisseur d’énergie électrique au Niger Mercredi 3 Juin 2015 valeurs les plus importantes en 2014 sont l’électricité pour environ 1 milliard de FCFA ; les engrais pour 3,6 milliards Archives/ONEP dollars). Les relations économiques entre le Niger et Nigeria sont mutuellement avantageuses. Ainsi du point de vue des im- ! Selon la direction du Commerce Extérieur et du Partenariat Economique du Ministère du Commerce, notre pays, à titre indicatif, a exporté en 2014 pour 50 milliards de FCFA d’hydrocarbures, 7 milliards de FCFA en bétail, 468 millions de FCFA de poisson frais, environ 1,5 milliard de FCFA en légumes, 52 millions de FCFA cuirs et peaux, et 42 millions de FCFA d’oignon. A cela, il faut ajouter le transit des véhicules et la réexportation d’autres produits. Du reste, le volume des exportations en direction du Nigeria n’a fait qu’augmenter depuis 2010, exception faite de l’année 2011 où il s’est établi à 25 milliards de FCFA. Ainsi, de 66 milliards FCFA en 2010, il est passé à 74 milliards de FCFA en 2012, puis à 112 milliards FCFA en de FCFA ; le ciment pour 2,474 milliards de FCFA ; les préparations alimentaires pour 2,577 FCFA ; les produits du tabac pour 1,2 milliard FCFA. Les autres produits importés à partir du Nigeria sont entre autres les tubercules (pour 216 millions 879 mille 226 FCFA en 2014), les noix de cola (pour 182 millions 709 mille 730FCFA), les épices (pour 112 millions de FCFA), les céréales (pour 461 millions de FCFA), les farines (pour 108 millions de FCFA), les produits pétroliers (pour 250 millions de FCFA), la quincaillerie (pour 382 millions de FCFA), les pneumatiques (pour 43 millions de FCFA), les tissus (pour 142 millions de FCFA), les vêtements (pour 50 millions de FCFA), les motos (pour 194 millions 461 millions de FCFA de céréales importés de FCFA), la pomme de terre (pour 147 millions 466 mille 440 FCFA). A cela, il faut ajouter le poisson, les légumes, les dattes, les matières plastiques, les vaisselles, et divers autres produits manufacturés ou non. D’après la Direction du Commerce Extérieur et du Partenariat Economique, le volume des importations a atteint 41 milliards 257 millions en 2014. Cependant, il faut souligner que ces chiffres sont loin d’être exhaustifs quand on sait que les échanges commerciaux entre les deux pays sont dominés par le commerce frontalier. Une grande partie des transactions suivent les circuits informels et sont donc difficilement quantifiables. En outre, ces dernières années, les relations économiques entre les deux pays connaissent un regain de dynamisme avec notamment de l’exploitation du pétrole et les multiples chantiers de la Renaissance. Plusieurs entreprises et hommes d’affaires nigérians n’ont pas hésité un seul instant à venir investir dans notre pays. On peut citer entre autres le groupe Borkir International Limited du richissime Aliko Dangoté qui a investi dans la réalisation d’une cimenterie à Keita. D’autres hommes d’affaires ont opté pour le secteur du logement, du tourisme, les infrastructures diverses, etc. ! Siradji Sanda 15 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari most all monopolies, liberalization of foreign trade.. As investment codes, mining and petroleum grant specific advantages. Furthermore there is no expropriation against foreign investors. In terms of security Libyan and Mali crises revealed the strength of the security system of Niger. Best efforts are still being developed and strengthened particularly in this area. The stability of the legal framework, the fight against the money laundering through the Niger Money ! M y country Niger experienced free, transparent and fair elections in 2011. We definitely enter into a democratic system. The democratic exercise of power is a reality. Niger is a state law that provides legal security of the actors in the political and economic life, which promotes good governance to ensure transparency and efficiency in public and private affairs. The political and economic options of Niger are clear: free competition in all sectors of the economy, removing al- Archives ONEP Adress by the President of Niger President Issoufou Mahamadou Laundering Control Center (FIU) is to let us reason. I invite businessmen to come and invest in Niger. For this my country has various advantages: • Our basement is full of many mineral resources (uranium, oil, gold, iron, phosphates, coal, limestone, gypsum, cassiterite etc..) • We have a potential for agribusiness with cowpea, onions, souchet, sesame, gum arabic etc.. • Our livestock potential is estimated at about 38 million heads of all species. In my program as candidate for the highest office, I promised to rebuild Niger on solid pillars. This desire was clearly ex- pressed in the General Policy Statement of the Government. It is based on the safety of persons and property, the installation of stable democratic institutions, good governance, freedoms recognized and protected, but also an economic growth and sustainable development through the development of natural resources, development infrastructure and increasing agricultural production. Those are my ambitions for my country. Come invest in Niger. It is a land of opportunities Niger, a democratic country: N The rights guaranteed The promotion of human rights: the government managed its successful transition to the Universal Periodic Review June 11, 2011 during the 17 th Council of Human Rights United Nations in Geneva, which allowed Niger to be cited as a model of "good practices" in terms ! DR Strong institutions To sustainably build its actions, the Government has sought to install strong democratic institutions, credible and sustainable. These are the National Assembly, the Ombudsman, the Economic and Social Council, the High Court of Justice, the National Commission on Human Rights, the National Audit Office, the High Council of Communication and the Constitutional Court. Freedom of press Freedom of opinion and expression is effective with the decriminalization of press offenses in Niger, prompting Reporters Without Borders to reclassify Niger from the 175 th position to 29 th position in terms of press freedom in the world (ahead of countries like France and the United States of America) and 4 th position at the African level; No democracy without justice... 16 of respect of human rights. A growing economy Niger's economy is experiencing a strong growth supported by mining, oil, water, agricultural, forestry and tourism potentials. The Government has reaffirmed the choice of a market economy open to the world, and integrated in the sub-region. Thus: Support services to investors are implemented through: • a regulation aimed at reducing expense, time and red tape when starting a business, • a specialized structure, called “Maison de l’Entreprise”, which provides assistance and support for companies from their creation, • a National Private Investors Council (CNIP), a forum for analysis and decisions aimed at removing obstacles and impediments to private investment, has been created; Access to regional markets is facilitated through: • Government withdrawal from market sectors and free competition in all sectors of the economy • our membership in the West African Economic and Monetary Union (UEMOA) and in the Economic and Customs Community of West African States (ECOWAS), a market of over 300 million consumers; • Membership of Niger to the Multilateral Investment Guarantee Agency (MIGA) is a reality. It is expected that growth, supported by good governance, the implementation of the "3 Ns" (Nigeriens feed Nigeriens) Initiative, the development of transport and energy infrastructure, mineral and oil operation and diversification, and urban centres’ modernisation, will be boosted in 2012 up to a rate of 14% according to the International Monetary Fund (IMF) estimates. This trend should continue over the coming years. 1. 1. A SECURE LEGAL FRAMEWORK The legal framework provides: • the application of OHADA’s (Or- DR Security and peace preserved Niger is an island of stability and peace in an area characterized by armed conflict and all forms of terrorist threats. To preserve the atmosphere of peace, Niger has adopted a comprehensive solution involving both the security, economic and administrative aspects. Also, the Government has committed to ensure at all costs, the security of persons and goods throughout the national territory and through common responses to threats in the context of cooperation between the countries of the ECOWAS and the countries of the Sahel-Saharan Africa. Establishment of Good governance The Government is relentlessly fighting against corruption, influence-peddling and embezzlement of public funds and money laundering through strong actions taken by specific operational structures (the High Authority against Corruption and Related Offences the green line to receive complaints and denunciations ...). In addition, the Centre for the fight against money laundering, created as part of the UEMOA, has been strengthened. ! iger is a democratic country that has a real political and institutional stability: ... and obidance to laws ganization for the Harmonization of Business Law in Africa) provisions; • the opportunity to acquire and exercise all rights whatsoever in the ownership, concession and administrative authorization, and to bid for public contracts; • the possibility to transfer income of any kind from the capital invested and the proceeds of liquidation of the investment • the ability to perform all transfers to non-resident persons or entities; • the possibility of recourse to arbitration and to the International Centre for the Settlement of Investment Disputes (ICSID), in case of dispute; • open access to public procurement; • transparent procedures for awarding public contracts ; • the possibility of appealing to the Public Procurement Regulatory Council in case a third party challenges the procedure; • existence of simplified procedures for contracts of public-private partnership and the opportunity to make unsolicited offers; • freedom of prices and free competition • trade liberalization; 2. 2. A RENOVATED FISCAL FRAMEWORK To address the economic challenges of the contemporary world, Niger has conducted major reforms to liberalize the economy and give it a kick-start while providing efficiency and transparency. Our country has taken efficient steps to ensure investment security and sustainability in the best conditions. Thus, huge incentives are granted to investors through various codes. 2.1 A very favourable investment code . The registration to the code is granted to domestic and foreign investors for periods determined under the registration plan. Plan C called conventional is for large companies and in particular investors. It provides many tax benefits, both during the making of investments and in the operational phase. 2.2 A mining code to exploit huge resources For tax purposes, the Mining Code provides: • exemption from duties, taxes and import duties on all equipment, materials and products used directly in mining; • exemption of tax on business profits during the five (5) first years for the large mine and two (2) years for the small mine, from the first year of commercial shipping; • Stability of the tax system for the duration of the agreement. 2.3 A code for proved petroleum resources The benefits are: • total exemption from duties and taxes on imports for materials, supplies, equipment and spare parts for oil operations; • free import and export of petroleum products; • free conversion and the free transfer of funds; 2.4 A Safe and attractive Framework for Public Private Partnership The law on general public-private Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari 4.4. SAFE AND PROFITABLE INVESTMENT OPPORTUNITIES 4.1 Investing in Mining Niger’s basement is rich in mineral resources. It is filled with large reserves of uranium, iron, phosphates, coal, gold, limestone, gypsum, etc. The exploitation of Azelik and Imouraren deposits for 2013 will increase the country's uranium production from 4,000 to 10,000 tons per year. The Coal Potential Resources: • Tim Mersoï Basin: 15 million tons • Ader Doutchi (Salkadamna): 70 million tons Current Status of Permits: • Operating Permit: 1 • Exploration Permit: 2 • Permit Applied for: 1 • Non Attributed Permits: 48 The Iron Potential Resources: • Say, Kollo-Kirtachi (Liptako): 1.2 billion tons • Termit (Damagaram Mounio): 8 billion tons Current Status of Permit: • Permits Applied for: 5 • Non Attributed : 34 The potential phosphate Resources: • North Tahoua: 7 million tons • Say-Tapoa: 207 million tons Current Status of Permit: • Permit Applied for : 4 • Non Attributed Permits: 11 Gold Potential Resources: • Damagaram Mounio-Aïr: 6 tons of gold metal and interesting clues; • Liptako: 26 tons of gold metal Current Status of Permits: • Operating Permits: 2 • exploration permits: 15 • Permit applied for: 22 • Non attributed Permits : 46 ! DR The uranium Potential Resources: • Exploration Permits: 89 • Permits Applied for: 135 • Non Attributed Licences : 327 Uranium open of Somaïr in Arlit • Tim Mersoï Basin: 480 000 tons of uranium metal. Current Status of Permits: • Operating Licence: 4 4.2. Investing in the oil Sector Niger has oil potential associated with two major sedimentary basins, likely to contain hydrocarbons, Mercredi 3 Juin 2015 4.4. Invest in the industry In the domain of industrial development, opportunities are available for the processing and industrial exploitation of agro-pastoral products: cowpea, Shoveler, onion, hides and skins, meat and milk, etc. Apart from the existing industries, the following are planned for the coming years: the construction of two new cement plants in the region of Ader and the creation of a new industrial zone in Niamey. 4.5. Investing in infrastructure Investment opportunities exist: • In the field of transport: the creation of transport companies and the renewal of public transport fleet, the promotion of intermediate means of transport especially in rural areas, the creation of a viable airline, the rehabilitation of the Niamey International Airport; the standardization of the airports in Agadez, Zinder and Maradi, the realization of dry port in Dosso, the realization of the rail loop (Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan). The studies on All these projects are available. • In the field of communication services: the establishment and operation of telecommunications networks and services; the realization of a national optical fiber backbone, the realization of e-government project and the issueing of 3rd and 4 th generation internet licenses, the privatization of Niger Telecommunications Company (SONITEL) and its subsidiary Sahel Com (cellular) and the project of migration to digital terrestrial radio. • In the field of urban planning: Niger has huge investment opportunities in particular in the urban planning program such as ‘’Niamey Nyala'': the renovation of downtown Niamey, the development Saguia Plateau, urban sanitation, renovation of the administrative area, the development of the Yantala - GAMKALE cornices; • The development of GOUNTY yena, the construction of 5000 homes. 4.6. Investing in Agriculture The programs priority agricultural proposed for sourcing complementary investments by 2015 are: • The realization of 40 000 ha, under irrigation; • fodder production on 10,000 hectares and the creation of 500 modern livestock farms (open to investors); • purchase of agricultural inputs (seeds, fertilizers, pesticides , etc..) and equipment for production and product processing; • implementation and / or rehabilitation of 300 water mobilization works for multiple uses (agriculture, livestock, fisheries .) and 20 agricultural deep wells ; • construction / rehabilitation of 20 livestock markets, 20 grain markets, 30 marketing outlets, 150 shopping centers and marketing and construction of 1,500 km of service roads; Cash crops are a potential for agribusiness, agribusiness and export. These include: Cowpea: Niger is the largest producer of the sub region with two (2) cowpea varieties: red and white. Overall production is estimated at over 1.5 million tons in 2011. Nigeria is its main market, which absorbs almost all of the production. Onion: Niger is the largest producer and exporter of the sub-region with a production of nearly 600 000 tonnes in 2011. The ''purple'' of Galmi variety, a Niger label has a unique and very pungent taste. Its storability and processing gives this variety an exportable potential with interesting solids content. Shoveler/Sedge: With a production of over 50 000 tonnes in 2010, the industry is full of potential in terms of production and markets. Sesame: Production is estimated at more than 90 000 tonnes in 2011. Its market is booming worldwide. Peanuts: Peanuts are produced in all regions. Since 2006, there was a revival of peanut production in excess of 100 000 tonnes in 2011. the local production exceeds 4000 grams of livestock development.The opportunities are: the proposed construction of the modern tannery in Malbaza and animal feed plants in Niamey and Zinder, the construction of a cattle market on the border with Nigeria, the construction of a chain of slaughterhouses along the border with Nigeria. 4.8. Investing in the financial sector The banking sector comprises 10 commercial banks and an agricultural bank. In insurance, the sector is under-exploited with only four companies in a dynamic market. Opportunities existed for the creation of commercial banks and insurance institutions of all kinds to facilitate transactions with investors from UK and U.S.. 4.9. Investing in Tourism and Hotels Industry The Niger tourism product focuses on three destinations: the "Saharian Tourism" in the North, the "River tourism" in the valley of the River Niger, the "Cultural tourism" is dominant in the east-central Niger. For the operation and enhancement of this potential the government plans: • Construction of a 5 Stars hotel complex in Niamey in the vicinity of the Diori Hamani International Airport, the construction of a luxury hotel on the Right Bank of River Niger (5th District) in Niamey, the concessioning of the Hotel Gaweye in Niamey; Construction of Penthouse restaurant in Niamey, Travel Planning Site of the Tal Desert (DIFFA) Travel Planning Site for the TAFADEK Thermal Spring (Agadez) and the Valuation the Pond of Albarkaïzé (Dosso), Creation of a training center for careers in hospitality and tourism. All these projects can be realized through a public-private partnership. DR The first oil rafinery of Soraz in Zinder contract partnership allows a corporation under public law to appoint a legal person under private law, the provision of infrastructure or public utility works. It offers multiple benefits for accounting, financial and tax. 3. 3. A SUITABLE FRAMEWORK AND EMPLOYMENT To create a suitable environment for promoting private investment and job creation, labor and employment legislation has been reformed to: • Adapt vocational training to the requirements of the job market, for this purpose, Niger has a skilled workforce; • allow flexibility in employment ; • consider the organization of work required by the operation of companies in the mining and oil sectors; • Allow the possibility of appeal to the Minister responsible for labor in case of refusal of work visa to a foreigner. which cover 90% of the country (gaseous, liquid or solid). Oil reserves are estimated at more than 700 million tons. The Niger oil cadastre has: • 4 licensed blocks: Kafra, BILMA, and TENERE Agadem (Agadem Block is being exploited since November 2011); • 34 blocks are non attributed; • 30 applications for exploration permits are under review. In addition, Niger in collaboration with Algeria and Nigeria is considering the construction of the transSaharan gas pipeline (Nigeria-Niger-Algeria) to Europe. 4.3. Investing in energy In the field of energy, Niger is considering: the promotion of hydropower on the dam Kandadji on the River Niger with a power plant of 130 MW, the construction of a 2 nd coal fired power station at Salkadamna (the study of feasibility is almost finished and the power is estimated at between 200 and 500 MW), promotion of solar power plants. ! ! DR SPECIAL The ‘’ purple’’ of Galmi, a label of Niger onion tons. It is likely to progress rapidly to meet growing global demand. It is expected a quadrupling of exports in future years. Other vegetables such as garlic and peppers, are also promising sectors; 4.7. Invest in livestock In the field of livestock, the potential is huge with a farm animal numbers estimated in 2010 to over 38 million heads of all species. Investment opportunities are offered by the valuation hides and skins and the launching of ambitious pro- 4.10. Investing in crafts Crafts of Niger is rich and varied and its market and products are required on all continents. It adapts to the modernism oriented current context and has a high growth potential. Investment opportunities are available for: the production and marketing of jewelery, leather, weaving, traditional embroidery, basket weaving, stone carving and pyrography and the creation of a modern Ceramics and pottery unit in Boubon. 17 SPECIAL Visite du Président Muhammadu Buhari REPUBLIQUE DU NIGER Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEP/T) SECRETARIAT GENERAL DIRECTION DES MARCHES PUBLICS ET DES DELEGATIONS DE SERVICE PUBLIC AVIS D'APPEL D'OFFRES NATIONAL N°002/2015/MEP/T/SG/DMP/DSP POUR L’ACQUISITION DE FOURNITURES SCOLAIRES 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres Ouvert fait suite au plan prévisionnel annuel de passation de marchés publics et des délégations de service public approuvé par la DGCM/EF par lettre N° 070/MF/DGCMP/EF/DER du 27 janvier 2015 2. Le Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEP/T) invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter une offre sous pli fermé pour la fourniture des fournitures scolaires selon les détails ci-après: heures et 16 heures le lundi au jeudi et entre 9 heures et 12 heures le vendredi. 5. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès de la Direction des Marchés Publics et des Délégations de service Public (DMP/DSP)moyennant paiement d’un montant non remboursable de cent (100 000) mille francs CFA payables en espèces. 6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat. 7. Les offres présentées en un (1) original et quatre (4) copies, conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission, équivalent à 2% du montant de l’offre, devront parvenir ou être remises à la Direction des Marchés Publics et des Délégations de service Public (DMP/DSP) du Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEP/T) au plus tard le 14 juillet 2015 à 09 heures. 8. L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 10 heures dans la salle de réunion du Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques, en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants qui souhaitent y assister. 3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements en règle vis-à-vis de l’Administration pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension. 4. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’informations et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Direction des Marchés Publics et de Délégation de services Publics (DMP/DSP) entre 9 REPUBLIQUE DU NIGER Ministère de l’Agriculture Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) 9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt (120) jours, à compter de la date d’ouverture des plis. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’offres. Le Ministre des Enseignements Professionnels et Techniques CHAIBOU DAN -INNA AVIS D’APPEL D’OFFRES (NATIONAL) N°007/MAG/CAIMA/2015 RELATIF A LA FOURNITURE DE SEPT MILLE (7.000) TONNES D’ENGRAIS 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres National fait suite à l’Avis Général de Publicité des marchés de la CAIMA au titre de l’année 2015 publié dans le Sahel n°8874 du mardi 10 février 2015 et dans le Journal des marchés de l’ARMP n°225 du 15 février 2015 (pp.23 à 25). 2. Dans le cadre de l’exécution du budget 2015, la CAIMA se propose d’utiliser une partie de ses fonds propres afin d’effectuer des paiements autorisés au titre de la fourniture d’engrais. La CAIMA invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter une offre sous pli cacheté pour la fourniture de sept mille (7.000) tonnes d’engrais (UREE, DAP et NPK 15-15-15) sous financement défini aux DPAO repartis en en quatre (4) lots distincts comme suit : 3. Les candidats peuvent soumissionner pour un ou l’ensemble des lots, mais ne peuvent être attributaire de plus d’un (1) lot. 4. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes en règle vis-à-vis de l’Administration (voir les dispositions de l’article 2 des IS des DPAO) pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension et qu’elles soient en mesure de respecter scrupuleusement le délai de livraison de trente (30) jours maximum à partir de la date de réception de l’ordre de service de commencer la livraison. 5. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès du Directeur Commercial (DC) de la CAIMA les jours ouvrables de 8h00 à 16h30. 6. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres contre paiement en espèces d’un montant non remboursable de trois cent mille ( 300 000) francs CFA, auprès de la Secrétaire du Directeur Administratif et Financier (DAF) de la CAIMA, Bureau n°B05, Avenue des Armées, Rue des bâtisseurs, BP 11 364 Niamey-Niger, Tél. : (+227 20 73 39 59), Fax : (+227 20 73 50 23). 7. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat. 8. Les offres présentées en un original et 4 copies, conformément aux dispositions des Données Particulières de l’Appel d’Offres (DPAO), et accompagnées d’une garantie de soumission de 2% du montant de l’offre devront parvenir ou être remises à la Secrétaire du DAF, Bureau n°B05, Tél. :(+22720733959) au plus tard le vendredi 03 juillet 2015 à 09 heures 00 (heure locale GMT+1). 9. L’ouverture des plis aura lieu le vendredi 03 juillet 2015 à 09 heures 30 mn (heure locale GMT+1) dans la salle de réunion de la CAIMA en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. 10. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt (120) jours, à compter de la date de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres. Le Directeur Général ABDOU SIDI 18 Mercredi 3 Juin 2015 Visite du Président Muhammadu Buhari SPECIAL Accueil populaire au Président Nigérian massivement pour réserver un accueil exceptionnel à notre hôte. En prenant la parole à cette occasion, le gouverneur de la région de Niamey a d’abord indiqué que c’est un honneur pour notre pays d’accueillir le Président de la République Fédérale du Nigeria qui consacre sa première sortie officielle au Niger. A cet effet, il a demandé à l’ensemble des populations à prendre d’as- saut l’itinéraire officiel dès 8 heures du matin pour acclamer le Président nigérian SE Muhamed Buhari. L’itinéraire se présente ainsi: du Rond Point Aéroport au Rond Point 6ème pour les populations du 4ème Arrondissement; du Rond Point 6ème au Rond Point Commissariat Central pour les habitants du 5ème Arrondissement ; du Rond Commissariat Central à la BIA-siège, en passant par la Place de la Concer- ! A l’occasion de l’arrivée aujourd’hui à Niamey du Président de la République Fédérale du Niger SE Muhamadu Buhari, le gouverneur de la région de Niamey, M. Hamidou Garba, et le maire président du Conseil de Ville de Niamey, M. Assane Seydou, ont co-animé hier matin un point de presse au cours duquel ils ont invité les populations de la capitale et ses environnants à sortir Seyni Moussa/ONEP Le Gouverneur et le Maire central de Niamey appellent à la mobilisation Lors du point de presse conjoint Gawèye en passant par le tation ; de la BIA au Rond Rond Hôpital pour les habiPoint Justice concernant les tants du 1er Arrondissement. populations du 2ème Arrondissement ; et enfin du Rond Point Justice à l’hôtel ! Laouali Souleymane La Communauté nigériane mobilisée pour accueillir leur nouveau Président a première sortie du nouveau Président nigérian sur Niamey où il est en visite moins d’une semaine après son investiture, est une occasion supplémentaire pour le vice-président de l’association des Nigérians, M. Benjamin Okosun Obodor, de se réjouir de l’arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari dont il se dit très fier. ‘’On n’a pas été officiellement informé de l’arrivée du nouveau Président à Niamey, mais on va se mobiliser pour l’accueillir’’, assure M. Benjamin Okosun Obodor. ‘’Nous sommes tous très contents de son élection, et personnellement je suis très content parce que ce n’est pas la première fois qu’il dirige le Nigéria. Nous avons très bien apprécié son premier passage à la tête du pays en 1984. Maintenant, on sait très bien qu’il va faire mieux’’, estime le vice-président de l’association de la communauté nigériane au Niger. ‘’Nous l’avons soutenu pour son élection. Actuellement, notre préoccupation, comme beaucoup de Nigérians, porte surtout sur la sécurité. Tout le monde sait que ! L Kader Amadou/ONEP Le Niger abrite une importante communauté nigériane qui exerce paisiblement dans divers domaines d’activités. Comme la plupart de leurs compatriotes vivant au Nigéria, les membres de la communauté nigériane vivant à Niamey ont accueilli favorablement l’élection de Muhammadu Buhari sur lequel ils fondent beaucoup d’espoirs de changement. M. Benjamin Okosun Obodor le pays est dans l’insécurité soutien du Niger, car les deux avec les attaques de Boko pays sont très liés’’, affirme M. Haram. Mais, avec le président Benjamin Okosun Obodor. En effet, poursuit-il, les membres Muhammadu Buhari, nous esde la communauté nigériane se pérons une solution rapide et considèrent comme étant ‘’chez durable à ce problème, avec le eux’’ au Niger. Le seul accroc dans la vie de cette communauté, c’est ‘’le blocage’’ des activités de l’association, suite au non renouvèlement de leur bureau, faute de l’implication attendue de leur représentation, a dit M. Benjamin Okosun Obodor. Cependant, comme beaucoup d’autres Nigérians, M. Benjamin Okusun Obodor, qui revendique vingt-deux ans de vie au Niger, exerce paisiblement ses activités. ‘’C’est ma famille ici ; le pays est bon pour moi. Nous y vivons et exerçons nos activités sans problème’’, exulte Benjamin Okosun Obodor. Et, espère-t-il, l’arrivée au pouvoir du nouveau Président va davantage renforcer les bonnes relations entre les deux pays et leurs peuples. ! Souley Moutari ! Début aujourd’hui des opérations du recensement porte à porte des électeurs Le Président de la CENI appelle les électeurs à s’inscrire massivement Electoral Biométrique (CFEB, bras technique de la CENI), engage officiellement, et pendant trois semaines, la phase de recensement porte à porte, en vue de la mise en place de notre registre national des électeurs. En tant que premier responsable de la structure chargée de l'organisation et de la supervision des opérations électorales au Niger, le président de la CENI a salué l'engagement très fort des plus hautes autorités de notre pays dans l'accompagnement du processus. Dans cette phase de collecte de données des électeurs, dirat-il, il s'agit pour chaque citoyen en âge ou en droit de voter, dans une démarche volontaire, d'exercer son droit et aussi son devoir civique. Il s'agit d'une phase absolument critique pour la démocratie parce que le fichier à produire servira de base aux prochaines élections dans notre pays. Mercredi 3 Juin 2015 ! D ans son message, le Président de la CENI M. Boubé Ibrahim a déclaré que depuis le mois d'avril 2014, notre pays s'est doté d'un nouveau dispositif légal de gestion des élections. C'est ainsi qu'après un long processus, trois (3) lois ont été élaborées et promulguées, encadrant le cycle électoral. Au nombre de ces textes figure la loi organique n° 201403 du 15 avril 2014, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette loi, a-t-il expliqué, a été modifiée et complétée par la loi n° 2015-20 du 14 avril 2015, pour mieux encadrer l'élaboration d'un fichier électoral classique. Rappelant que notre pays se prépare aux échéances électorales de l'année 2016, M. Boubé Ibrahim a dit que le Comité national chargé du Fichier Ibro Youka/ONEP Aujourd’hui 3 juin, débute sur toute l’étendue du territoire national le recensement porte à porte des électeurs. Les brigades de recensement seront pendant trois semaines dans tous les ménages et prêteront à l’exercice très exigeant de collecte des données pour les besoins du fichier électoral. A la vieille du début de cette opération, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) M. Boubé Ibrahim a livré un message, dans lequel il invite l’ensemble des Nigériens en âge de voter à s’inscrire massivement. M. Boubé Ibrahim «Nous avons donc besoin d'un fichier vantage avec professionnalisme, électoral fiable, exhaustif et accepté transparence, intégrité et avec tout l'inpar tous. C'est le gage d'élections livestissement que requiert leur misbres, transparentes et crédibles» a-t-il sion. Tout en soulignant les efforts souhaité avant d’inviter toutes les pardéployés par sa structure pour mieux ties au processus d'élaboration de ce outiller les agents recenseurs, il a fichier électoral à adhérer pleinement mentionné l’élaboration avec profesà l'opération du recensement porte à sionnalisme d’un manuel décrivant le porte. Il demande à la classe politique processus opérationnel sur le terrain. de continuer à promouvoir le consenAussi, plus de 15.000 agents resus sur toutes les questions (en fait les censeurs seront déployés sur le terdéfis et les obstacles) qui seront sur le rain, constituant avec des assesseurs chemin. Le Président de la CENI a indes brigades de recensement. vité les agents du CFEB à travailler daChaque brigade, a-t-il précisé, se dé- placera avec des matrices de recensement, ménage par ménage, autrement dit porte à porte et sera constituée d’un agent recenseur, en principe bien identifié par sa combinaison, d’un représentant du groupement des partis de la majorité ; d’un représentant du groupement des partis de l'opposition, d’un représentant du groupement des partis non affiliés et d’un représentant du responsable de la localité de résidence. Les brigades de recensement sillonneront toute l'étendue du territoire national. Elles seront dans tous les ménages et se prêteront à l'exercice très exigent de collecte de données pour les besoins du fichier électoral. IL a ensuite rappelé que, conformément à la loi, les électeurs sont inscrits par commune, ambassade et ou consulat sur présentation de l'une des pièces d'état civil notamment la carte nationale d'identité ; la carte d'identité militaire, le passeport, l’acte de naissance, le jugement supplétif, le certificat de nationalité, le livret de pension civile ou militaire, la carte consulaire, le livret de famille ou carnet de famille. ! Aïssa Abdoulaye Alfary 19 Visite du Président Muhammadu Buhari 20 SPÉCIAL Mercredi 3 Juin 2015
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