Sahel Spec. M. Buhari

NUMERO
8938
MERCREDI
3 JUIN 2015
150 FCFA
Spécial
Investing
in
Niger
PP 16-17
Visite officielle d’amitié et de travail du Président de la
République Fédérale du Nigeria SEM Muhamadu BUHARI
Welcome Mr President
Visite du Président Muhammadu Buhari
Editorial
Barka Da zuwa,
Buhari
L
e nouveau Président de la
République fédérale du Nigeria,
SEM. Muhamadu Buhari, entame
à partir de ce matin, une visite
officielle d’amitié et de travail de
48 heures dans notre pays. Cette sortie
officielle du nouveau Président du Nigeria,
moins d’une semaine après son investiture,
est significative et symbolique à plus d’un titre.
Elle prouve à suffisance, s’il en est besoin,
l’excellence des relations nigéro-nigérianes,
des relations tissées à travers les siècles,
longtemps avant même l’existence des deux
Etats.
En effet, depuis la nuit des temps, bien avant
les indépendances, les peuples nigériens et
nigérians étaient unis par des liens séculaires
tissés à travers les âges. Ces liens sont
renforcés par leur appartenance à un espace
géographique commun. Comme l'a dit le
célèbre chanteur Mahamadou Gao, "Nageria
da Niger daidai suke". Autrement dit, le
Nigeria et le Niger sont comme des sœurs
jumelles, pour ainsi dire.
Cette visite est aussi une marque de
sympathie du Président Buhari envers le
peuple et les dirigeants nigériens qui, de tout
temps et en toutes circonstances, sont restés
aux côtés du vaillant peuple du Nigéria, dans
les bons comme dans les mauvais moments.
La visite du Président Buhari est enfin le
symbole d’une fraternité agissante, d’une
amitié cordiale et d’une solidarité sincère entre
deux pays, en tous points similaires, mais que
l’histoire coloniale a divisés.
C’est donc un frère d’abord, puis un ami, qui
vient chez lui, parmi les siens, qui vivent
autant que ceux qui sont au Nigeria, les affres
de la crise imposée au Nigeria par la
nébuleuse Boko Haram, et qui partagent les
angoisses de ce conflit sans nom. C’est un
très grand honneur et une fierté pour nous,
Nigériens, que de recevoir aujourd’hui cet
homme qui, toute sa vie durant, a œuvré et
œuvre encore pour la grandeur, la splendeur
et la paix, d’abord de son pays, le Nigeria, puis
de la sous-région.
L’originalité de l’accueil d’aujourd’hui ne réside
pas tant dans le déferlement des hommes et
des femmes aux lisières des avenues de
Niamey pour acclamer l’illustre hôte.
L’originalité de l’accueil, c’est cette ferveur
ressentie du fond du cœur de chaque Nigérien
qui voit, à travers Buhari, considéré comme
un homme à poigne, l’homme de la situation,
l’homme providentiel qui doit ramener la paix
et la prospérité au Nigeria. Le retour de la paix
et la prospérité dans ce pays avec lequel nous
partageons plus de 1500 km2 de frontières,
2
c’est également la paix et la stabilité dans
notre pays.
C’est dire que la rencontre entre le Chef
suprême des Armées nigériennes et le «
Commandant in chief » des Armées
nigérianes traitera sans aucun doute de la
question sécuritaire dans toute sa globalité.
Notre sous-région est en proie depuis
Par Mahamadou Adamou
mahamadou.yaks@yahoo.fr
quelques années à des récurrents problèmes
de sécurité. Le Nigéria qui a une expertise
avérée en matière de règlement de crises
dans la sous-région ouest africaine (les
multiples interventions de l’ECOMOG dans la
crise libérienne et sierra léonaise pour ne citer
que celles là, illustrent à merveille le savoirfaire de l’armée nigériane).
Mieux, entre le Niger et le Nigeria, il existe un
pacte de défense pour permettre à nos deux
pays de faire face à toutes les éventualités.
Aujourd’hui des militaires nigériens sont sur le
terrain de combat à l’intérieur du Nigeria pour
appuyer nos frères à extirper Boko Haram.
Tout le monde connaît le rôle qu'a joué, et
continue encore de
jouer le Président
Issoufou dans la résolution des conflits en
Afrique. On connait son engagement
salvateur contre les narco-jihadistes au Nord
Mali, son intervention énergique pour attirer
l’attention de la communauté internationale
sur le drame libyen. Sa lutte sans merci contre
Boko Haram. Fervent défenseur de la cause
de l’Afrique et des Africains, le Président
Issoufou a toujours plaidé en faveur de nos
pays et du continent, lors des forums
internationaux. Ce laborieux
travail de
lobbying mené tambour battant par le
Président Issoufou sera certainement
SPÉCIAL
accompagné par le Président Buhari.
Il n’est un secret pour personne que les
Présidents Issoufou et Buhari partagent la
même conviction et la même détermination
pour mettre hors d’état de nuire Boko Haram
et, au-delà, combattre et éradiquer de notre
sous-région ce fléau du siècle qu’est le
terrorisme.
Nos deux Chefs d’Etat partagent également le
même idéal de patriotisme et d’engagement,
puisque la guerre contre Boko Haram exige
l’union sacrée de toutes les forces politiques,
de la société civile, de toutes les populations,
pour que ce mal de siècle disparaisse
définitivement et que ce nouvel élan de nos
pays vers la paix et la stabilité indispensables
à la prospérité soit renforcé.
Boko Haram est ‘’haram’’, il symbolise le
diable dans sa laideur et sa perfidie. Il
symbolise le mal dans sa cruauté et sa
laideur. C’est pourquoi, le 17 février 2015, tous
les Nigériens épris de paix et aimant
sincèrement leur pays ont répondu à l’appel
de la Patrie. Ils étaient des centaines de
milliers à avoir pris part à la gigantesque
marche patriotique de soutien aux Forces de
Défense et de Sécurité, autour du Président
Issoufou Mahamadou, pour dire non à Boko
Haram ! Non à l’obscurantisme! Non aux
atrocités! Non et non au mal sous toutes ses
formes!
Tous avaient marché, la main dans la main,
déterminés, unis comme un seul Homme,
contre la terreur de Boko Haram, et pour la
paix et la sécurité au Niger. C’était un monde
bigarré qui regardait et marchait dans la
même direction. Ce qui a fait dire au Président
de la République, que ce jour mémorable du
18 février 2015 fait partie des grands jours que
retiendra notre histoire, et que le Niger sera le
tombeau de Boko Haram.
En effet, on n'attaque pas impunément un
pays comme le Niger, et Boko Haram l'a
appris à ses dépens le 6 février dernier. Ce
jour là, nos Forces de Défense et de Sécurité
ont écrasé Boko Haram, a poursuivi le Chef
suprême des armées. Il en sera ainsi chaque
fois que le Niger est attaqué. L’agresseur
trouvera en face de lui un peuple debout, prêt
au sacrifice ultime pour défendre sa patrie.
Pour sa part le Président Buhari, lors de la
grande cérémonie de son investiture, le
vendredi 29 mai dernier au Eagle Square
d’Abuja, s'est engagé à éradiquer les rebelles
"insensés et impies" de Boko Haram. "Boko
Haram est un groupe de gens fous et sans
Dieu, qui sont aussi éloignés de l'Islam qu'on
peut l'imaginer", a lancé Muhammadu Buhari.
"Nous ne permettrons pas que cela continue",
a-t-il amartelé. "Les Forces Armées seront
totalement chargées de poursuivre le combat
contre Boko Haram", a-t-il promis. "Nous ne
pourrons proclamer la victoire contre Boko
Haram sans sauver les filles de Chibok et tous
les autres innocents retenus en otage", a-t-il
dit. "Ce gouvernement fera tout ce qui est
possible pour les récupérer vivants", a-t-il
ajouté. C’est dire que c’est à partir de Niamey
que sonnera le glas pour Boko Haram.
Welcome ! Barka da zuwa Buhari.
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPÉCIAL
! Fin de la visite de travail et d’amitié du Président de la République à Paris, en France
!
Chaleureuse poignée de mains entre les Présidents
Issoufou et Hollande à l’Elysée
et d’amitié. A descente
d’avion à l’Aéroport international Diori Hamani de
Niamey, le Chef de l’Etat a
que plusieurs personnalités
civiles et militaires.
Avant de quitter Paris, hier
matin, le Président Issoufou
Mahamadou était à l’Elysée
où il a été reçu par le président François Hollande. Les
questions de sécurité dans
la zone sahélienne, frontalière du Niger étaient au
centre de leur rencontre. Il
a été notamment question
de Boko Haram, de l'accord
de paix au Mali et de la lutte
contre l’organisation Etat islamique en Libye. Sur le
point relatif à l’accord de
paix au Mali, les présidents
français et nigérien ont "appelé les différents groupes
armés qui ne l'ont pas encore fait à signer, sans
délai, l'accord d'Alger",
selon un communiqué de la
présidence française.
Evoquant la visite dans
notre pays du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, le Chef de
l’Etat a indiqué que "c'est un
signal très fort qui montre
l'importance qu'il attache
aux relations avec le Niger".
"Avec la nouvelle administration au Nigeria, nous
allons pouvoir rendre opérationnelle la force multina-
!
été accueilli par le Premier
ministre, Chef du gouvernement, M. Brigi Rafini, puis
salué par les présidents des
institutions de la République, les membres du
gouvernement et ceux du
corps diplomatique ainsi
DR
e Président de la République, Chef de
l’Etat, SE. Issoufou
Mahamadou a regagné
Niamey, hier dans l’après
midi, en provenance de
Paris, en France où il a effectué une visite de travail
DR
SE. Issoufou Mahamadou reçu, hier matin, à l’Elysée
L
Echanges entre les deux Présidents
tionale avec l'ensemble des
pays du lac Tchad.", a souligné
le
Président
Issoufou Mahamadou.
Il faut préciser que le Chef
de l’Etat était accompagné
dans ce déplacement de M.
Albadé Abouba, ministre
d’Etat à la Présidence,
M. Saidou Sidibé, ministre
directeur de cabinet du
Président de la République,
M. Karidjo Mahamadou,
ministre de la Défense nationale, Mme Kané Aïchatou Boulama, ministre des
Affaires étrangères, de la
Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’Extérieur et M.
Abdourahamane Maiyaki,
ambassadeur du Niger
auprès de la République
Française.
! A. Soumana
! Assemblée nationale/Clôture de la 1ère session ordinaire 2015
«Je réaffirme ici ma conviction que dans le cadre de la force multinationale, les Armées nigérienne, tchadienne,
camerounaise et nigériane combattront les égarés de Boko Haram jusqu’au dernier», déclare SE Amadou Salifou
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs,
La présente session se déroule
hélas dans un contexte national
où les esprits de nos concitoyens restent bien marqués par
deux événements tristes: II
s’agit, premièrement, de l’attaque barbare, le 25 Avril 2015,
d’une base de l’armée nigérienne dans l’île de Karamga située dans le Lac Tchad, attaque
perpétrée par des éléments de
la secte Boko Haram, et qui malheureusement a fait des dizaines de morts et de blessés.
Qu’un hommage mérité soit
rendu à nos vaillants soldats
tombés sur le champ d’honneur
et à ceux qui continuent jour et
nuit à veiller à la sécurité du
Niger et de son peuple !
A ce propos, je me félicite de la
sérénité inébranlable dont ils ont
fait preuve nos Forces de Défense et de Sécurité, en réaffirmant notamment à travers un
communiqué, leur abnégation à
combattre plus fort que jamais
les forces du mal, et leur conviction à ne jamais baisser les
bras, à se battre jusqu’au sacrifice ultime pour protéger l’intégrité territoriale de notre pays
pour la paix totale et la sécurité
de la population.
C’est sans doute pourquoi je
dois aussi me féliciter de la forte
Jeudi 18 Décembre 2014
!
Bismillahi Rahamani Rahim
Mesdames Messieurs,
La cérémonie qui nous réunit ce
jour 02 juin 2015, marque la fin
de la durée légale de notre première session dite session de
lois, au titre de l’année 2015. Au
cours de cette session, nous
nous sommes déterminés à travailler d’arrache-pied en votant
des projets et propositions de
lois soumis à notre appréciation,
en contrôlant les actions du
Gouvernement et en exécutant
plusieurs actions de renforcement des capacités institutionnelles de notre parlement, des
parlementaires et du personnel
administratif et technique.
Idrissa Hamadou /ONEP
L’Assemblée nationale a clôturé, hier matin, les travaux de sa 1ère session ordinaire au titre de l’année
2015 dite session des lois. La cérémonie de clôture,
à laquelle ont pris part le Premier ministre, SE M.
Brigi Rafini, ainsi que plusieurs présidents d’Institutions, des membres du Gouvernement et du Corps
Diplomatique, a été marquée notamment par le discours de clôture prononcé par le Président de l’Institution, SEM. Amadou Salifou, (dont nous publions
ci-dessous l’intégralité).
SE Amadou Salifou prononçant son allocution
confiance et du profond amour
que le peuple nigérien témoigne
à son armée, et qui se sont matérialisés par l’organisation, par
les médias nigériens à l’initiative
de la 1ère Dame Dr Malika Issoufou, d’un téléthon en faveur des
Forces de Défense et de Sécurité, action ayant permis de mobiliser plus de 2 milliards FCFA
en faveur des FDS. A cela
s’ajoute la forte compassion qui
s’est manifestée le 1er mai dernier à l’occasion de la Fête de
Travail, et le 13 mai lors de la
commémoration de la Journée
de la Femme Nigérienne.
A ces différentes occasions, renonçant aux festivités traditionnelles qui commémorent ces
événements et en se consacrant entièrement aux prières
collectives, aux méditations et
aux actes de piété, aussi bien
vis-à-vis des combattants, des
familles des victimes et des autres couches vulnérables de la
population nigérienne, le peuple
nigérien a donné la preuve de
son génie et de son élan spontané de solidarité. En votre nom
à tous, je félicite Madame la
Présidente et les journalistes organisateurs de ce téléthon, mais
également le peuple nigérien
tout entier qui, comme un seul
homme, s’est mobilisé contre le
règne de l’arbitraire et de la terreur.
- Deuxièmement, il y a l’épidémie de méningite qui a déjà occasionné plusieurs dizaines de
morts dans des régions de notre
pays, en dépit des efforts louables faits par le Gouvernement
pour la circonscrire, à travers
des campagnes de vaccination
de la population dans toutes les
zones affectées. C’est d’ailleurs
pour contribuer, à ma manière,
à la lutte contre cette psychose,
et pour apporter un soutien
moral aux malades et à leurs familles, que je me suis personnellement rendu sur le site de
leur internement au quartier Lazaret de Niamey le 05 mai dernier, pour constater de visu l’état
des malades, du personnel oignant et des infrastructures sanitaires. Je suis sorti réconforté
de cette visite, au regard des
dispositions qui ont été prises
pour soulager les malades, mais
aussi du sérieux et du dévouement avec lequel le personnel
soignant nigérien et celui de la
coopération travaillent d’arrache-pied pour combattre l’épidémie. C’est pour moi l’occasion
de leur rendre ici un vibrant
hommage et de les encourager
pour qu’ils persévèrent dans
cette mission humanitaire.
Pour ces deux drames nationaux, en votre nom à tous, je
présente mes condoléances les
plus attristées aux familles des
disparus et je souhaite un
prompt rétablissement à tous les
blessés et à tous ceux qui souffrent encore de la méningite.
Aussi dois-je demander à tous
et à l’imam de la mosquée de
dire une Fatiha pour le repos- en
paix des disparus. Merci
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs,
Sur le plan international, je m’en
(Suite en page 4)
3
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
4
ainsi de la loi de la sécurisation
des biens et des personnes et
de
l’amélioration
de
certains secteurs vitaux de la
Nation. Ainsi, le projet de loi portant code de procédures civiles,
celui fixant les modalités de
Gestion des Saisies, des confiscations et des gels en matière
pénale ; un projet relatif aux
principes fondamentaux de la
protection des consommateurs
au Niger ; le projet de loi portant
organisation, attributions et
fonctionnement des tribunaux
de commerce en République du
Niger, et bien d’autres, ont été
adoptés dans l’unisson des
cœurs et des esprits.
Concernant l’immigration clandestine, notre pays a adopté, au
cours de cette session, une loi
réprimant le trafic illicite des migrants. C’est la parfaite manifestation de la volonté du
Idrissa Hamadou /ONEP
rieur, au cours de la première
session extraordinaire tenue le
09 février 2015, nous avons, et
ce de façon tout aussi unanime,
accepté de reconduire l’état
d’urgence pour créer, au profit
de nos Forces de Défense et de
Sécurité, de meilleures conditions d’action. Ceci démontre, si
besoin est, notre conviction
commune que seule la résistance de notre armée et de
notre vaillant peuple à l’adversité peut nous permettre de
mener une existence paisible et
digne dans nos foyers. Cela démontre aussi que nous ne pouvons accepter l’idée de nous
soumettre à la menace des fous
qui, au nom des hérésies qu’ils
ne maîtrisent guère, pillent et
brûlent des villages, enlèvent
femmes et enfants, et égorgent
des vieillards.
C’est pourquoi je réaffirme ici
!
(Suite de la page 3)
voudrais bien si je ne relève
pas, avec joie, le déroulement
des élections libres et transparentes au Nigeria, notre grand
voisin et qui viennent consacrer,
pour la première fois dans ce
pays, une alternance démocratique qui a porté Son Excellence
Muhammadu Buhari à la tête de
ce géant d’Afrique. L’alternance
au Nigeria prouve que les Africains sont capables, s’ils se décident, de prendre le destin de
l’Afrique en mains, dans la paix
et l’harmonie. Puissent tous les
pays africains s’y inspirer dignement, et placer à chaque fois
l’intérêt collectif au-devant de
toute autre considération.
La situation dans le monde se
caractérise également par les
conflits en Somalie, en Syrie, en
Irak et au Yémen, à travers lesquels on enregistre des milliers
de morts et aussi des millions de
déplacés, créant ainsi des crises
humanitaires qui attristent notre
monde. Que Dieu ramène la
paix dans les cœurs des
Hommes !
Je pense également aux récents tremblements de terre intervenus à partir du 25 avril au
Népal, et qui ont fait plus de
8000 morts et des milliers de
sans-abris. Dans le même chapitre, je me dois de souligner la
tragédie qui intervient dans les
différentes mers de la planète.
J’ai une pensée particulière pour
les migrants d’Asie et d’Afrique,
pour ces milliers de jeunes
gens, de femmes et d’enfants,
qui périssent dans les eaux à la
recherche d’un bonheur incertain. Rien que la semaine écoulée, c’est environ 4200 jeunes
Africains qui ont été secourus
dans la mer méditerranée. Mais
quelques jours auparavant, plus
de 800 personnes y ont péri
dans des circonstances dramatiques, et des centaines retrouveront difficilement leur équilibre
mental.
Face à cette tragédie de l’immigration, le monde doit se mobiliser! Aussi bien l’Europe, terre de
prédilection, que l’Afrique, terre
de départ et de transit. J’en appelle à la prise de conscience de
tous, pour prendre des dispositions efficaces et arrêter cette
hémorragie meurtrière. Les dirigeants africains se doivent pour
cela de concevoir et mettre en
œuvre des politiques ciblées,
authentiquement africaines, de
création d’emplois, et donc de
rétention de cette main-d’œuvre
utile. Quant aux jeunes euxmêmes, ils doivent se ressaisir
et se convaincre que l’Afrique
est le Continent d’avenir et
qu’aucune autre partie du
monde ne pourrait promettre
mieux à sa jeunesse.
Monsieur le Premier ministre,
Honorables députés
Mesdames et Messieurs,
Pour revenir au déroulement de
notre session, nous avons procédé à l’adoption de presque
toutes les lois soumises par le
Gouvernement et par les députés. Il vous souviendra à cet
effet que suite au vote unanime
de la résolution qui autorise le
Président de la République à
envoyer des troupes à l’exté-
Une vue des officiels à la cérémonie de clôture
ma conviction que dans le cadre
de la force multinationale, les Armées nigérienne, tchadienne,
camerounaise et nigériane combattront et extermineront les
égarés de Boko Haram jusqu’au
dernier.
Nous avons aussi examiné onze
(11) projets de loi portant ratification de certaines ordonnances
prises
par
le
Gouvernement pendant l’intersession, ordonnances relatives
aux engagements de l’Etat visà-vis de ses partenaires, notamment sur la mobilisation des
ressources financières au bénéfice de notre pays. Ces ordonnances
permettent
de
poursuivre et de renforcer les
actions du Gouvernement dans
des secteurs vitaux tels que les
infrastructures routières, le barrage de Kandagi, la santé des
enfants, l’électrification rurale, la
sécurité alimentaire.
D’autres conventions non moins
importantes permettant au Gouvernement de remplir ses engagements internationaux ont été
discutées et approuvées lors de
la présente session. C’est le cas
notamment de l’ordonnance
n°2015-07 du 29 janvier 2015
autorisant la ratification de la
convention de l’Union Africaine
sur la Coopération Transfrontalière, adoptée le 27 juin 2014 à
Malabo (Guinée Equatoriale).
Monsieur le Premier ministre
Mesdames et Messieurs,
De même d’autres projets de loi
non moins importants ont été
concernés par l’effort législatif
de l’Assemblée Nationale. Il est
Gouvernement que vous dirigez, Excellence Monsieur le
Premier ministre, sous la vision
éclairée du Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou, de combattre
sans réserve ce phénomène,
car notre pays est ici doublement concerné, étant à la fois un
pays de départ et une plateforme de transit.
Dans le cadre de la réforme du
service public des télécommunications, nous avons aussi, en
toute souveraineté, voté deux
importantes lois permettant au
Gouvernement de mieux maîtriser ce secteur vital tant sur le
plan économique que social. Il
s’agit du projet de loi modifiant
et complétant la loi n°2012-70
du 31 décembre 2012, portant
création, organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation
des
Télécommunications et de la
Poste et celui instituant la passerelle unique pour mieux
contrôler le trafic international et
lutter contre la fraude. Il ne reste
plus au Gouvernement qu’à
mettre en œuvre ces instruments juridiques avec l’efficacité
souhaitée.
Sans les citer de façon exhaustive, cette session a été l’occasion de se pencher sur plusieurs
projets et propositions de lois, et
d’adopter plusieurs autres, à savoir le projet de loi déterminant
les principes fondamentaux de
l’enseignement et de la formation professionnels et techniques, ou ceux portant création
d’un établissement à caractère
culturel, scientifique et tech-
nique dénommé Centre National
de la Recherche Scientifique
(CNRS), d’un autre établissement Public à caractère Culturel
et Technique dénommé ‘’Musée
National Boubou Hama’’, ou encore celui portant création de
l’Agence de la Grande Muraille
Verte (ANGMV), etc.
Sur le plan de la coopération et
de la diplomatie parlementaire,
la présente session, on se le
rappelle, avait commencé sous
de bons auspices avec la participation record des présidents
des Assemblées Nationales du
Sénégal, du Tchad, de la Mauritanie, des vice-présidents des
Assemblées Nationales du Mali
et de la Guinée. Il vous souviendra qu’à l’occasion, nous nous
sommes quittés sur l’engagement d’un renforcement de la
coopération entre nos différents
parlements pour mieux soutenir
l’action de nos gouvernements
respectifs.
Dans le prolongement de cette
idée, j’ai pu prendre part aux travaux de la 132ème Assemblée
Générale de l’Union Interparlementaire (UIP) qui a eu lieu du
28 Mars au 1er avril à Hanoï au
Viêtnam, puis de l’Assemblée
Parlementaire de la Francophonie (APF), qui a eu lieu du 09 au
11 avril 2015 à Dakar. A ces
deux forums, j’ai pu, en votre
nom à tous, porter la voix de
notre pays et pris part aux travaux. On peut noter comme résultats
une
participation
remarquée et une meilleure visibilité à la rencontre l’UIP au ViêtNam et l’élection du Niger à la
vice-présidence, en la personne
de notre collègue Mme Zakari
Aminatou Habibou, lors du sommet de l’APF de Dakar. C’est
l’occasion de la féliciter et de
l’encourager. Notre participation
reste aussi active et visible dans
toutes les autres organisations
parlementaires sous-régionales,
régionales, continentales et internationales où nos représentants s’illustrent et font honneur
à notre pays.
Au plan strictement interne, le
déroulement de cette session a
également permis de constater
le retour progressif au calme et
à la sérénité dans notre hémicycle. C’est le lieu de vous féliciter,
chers collègues députés, car
vous avez démontré votre hauteur d’esprit et votre sens de
responsabilité lors des élections
portant renouvellement du bureau de notre institution. Nous
avons réussi à mettre en place
le bureau de l’Assemblée et les
bureaux des commissions dans
le délai imparti par notre calendrier. Je me suis personnellement investi dans le cadre de
cette recherche de consensus à
travers laquelle les parlementaires que nous sommes, se
sont parlé franchement et ont
mis à l’avant le seul intérêt de
notre pays.
Sur tout un autre plan, l’organisation de plusieurs journées
parlementaires
d’information
portant sur des thématiques
aussi diverses que variées, les
unes aussi pertinentes que les
autres, était également à l’ordre
du jour de notre session. Ce
sont des thèmes sur la santé,
les procédures judiciaires ou la
lutte contre la corruption et le
trafic des migrants qui ont été
développés. Je voudrais ici
adresser mes vifs remerciements aux différents partenaires
qui nous ont accompagnés dans
ces activités.
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs
L’une des trois prérogatives du
parlementaire est de contrôler
l’action du Gouvernement. Au
cours de cette session, les députés ont bien exercé cette fonction à travers des questions
d’actualité, des questions orales
et des interpellations. Des ministres en charge de divers portefeuilles ont été écoutés,
notamment ceux en charge de
l’Agriculture, de la Santé et des
Télécommunications.
Et tout au long des travaux dans
les commissions permanentes,
les députés ont travaillé, à
chaque fois, main dans la main
avec les membres du Gouvernement qui leur ont toujours apporté les éclairages nécessaires
pour mieux apprécier les textes
à examiner. C’est alors un devoir pour moi de vous féliciter,
Mesdames et Messieurs les
membres du Gouvernement,
ainsi que vos cadres techniques, et de vous en remercier
sincèrement.
Je
demeure
convaincu que vous avez fait
preuve d’efficacité tout au long
de cette session et que je peux
compter sur vous pour maintenir
cet élan, les jours, semaines ou
mois à venir. Cette efficacité qui
n’aurait pas été possible sans la
collaboration active du personnel de l’Assemblée Nationale,
de la Presse et des Forces de
Défense et de Sécurité, auxquels je rends un hommage
bien mérité.
Excellence
Monsieur
le
Premier ministre,
Honorables députés,
Mesdames, Messieurs,
Nous assistons en ce moment à
une installation timide de la saison pluvieuse. Cela demeure
une préoccupation fondée, justifiant l’inquiétude qui se lit sur les
visages de la majorité de notre
population dans un pays où
l’agriculture et l’élevage constituent les activités principales
des populations. Je vous invite
alors à multiplier les prières pour
que Dieu descende Sa Miséricorde sur notre pays et nous
gratifier d’un hivernage fécond.
Prions pour qu’Allah, Le ToutPuissant, nous mette à l’abri des
inondations et des ennemis des
cultures et nous garantisse d’excellentes récoltes sur l’ensemble de notre pays, qu’il ramène
la paix et la sécurité nécessaires
dans nos villes, nos villages et
nos foyers respectifs.
C’est sur cette note d’espoir que
je déclare close la première session ordinaire pour l’année
2015, tout en souhaitant à mes
collègues députés un bon retour
dans leurs foyers.
Que Dieu protège le Niger et
son peuple !
Vive la République ! Vive te
Niger !
Je vous remercie ! »
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPECIAL
! Entretien avec la ministre Déléguée en Charge de l’Intégration
Africaine, Mme Kafa Rékiatou Christelle Jackou
‘’L’augmentation des échanges économiques et culturels avec les
régions frontalières du Niger s’est caractérisée par un nombre de
plus en plus accru d’accords d’intégration entre les deux pays’’
Madame la ministre, récemment,
à l’occasion de la tenue de la fête
tournante du 18 décembre,
‘’Dosso Sogha’’, un panel de
chercheurs des deux pays s’est
penché sur l’histoire de l’intégration des deux peuples. Quel est
l’impact de cette intégration sur
les relations entre les deux pays?
Outre les liens historiques issus de
la décolonisation qui unissent nos
deux pays, on peut noter que le processus d’islamisation qui a commencé au IXème siècle (à la faveur du
Jihad mené par Usman Dan Fodio
entre 1804 et 1810, et sous l’influence du Califat de Sokoto dirigé
ensuite par son fils et successeur,
Muhammad Bello) qui englobe aujourd’hui le Niger et le Nord du Nige-
Une coopération décentralisée
existe entre les Etats fédérés du
Nord Nigeria et certaines régions
du Niger (Tahoua, Maradi, Zinder,
Mercredi 3 Juin 2015
rité alimentaire et transfrontalière, à
la gestion intégrée des écosystèmes,
aux
routes
secondaires transfrontalières, etc.
En matière d’intégration, est-ce
qu’il
existe
de
nouveaux
chantiers entre le Niger et le
Nigeria ?
Archives/ONEP
La République du Niger et la
République Fédérale du Nigeria entretiennent
d’excellentes
relations politiques fondées sur l’appartenance
à
un
même
espace géographique, culturel, linguistique et religieux.
Pour consolider ces relations spéciales et privilégiées, assurer le développement des deux pays
respectifs, échanger les idées et les
valeurs, et débattre des questions
d’intérêts communs et des problèmes régionaux et internationaux,
les deux pays, ont institué, le 03
mars 1971, la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération
dotée d’un Secrétariat Permanent
dont le siège est à Niamey.
Cette commission Mixte, la plus régulière dans la sous région, se tient
alternativement chaque année au
Niger et au Nigeria.
Son objectif est d’assurer la complémentarité entre les économies des
deux pays, favoriser les échanges
commerciaux et, de manière générale, institutionnaliser et organiser la
coopération bilatérale dans tous les
domaines (l’Agriculture, l’Élevage,
les Ressources en Eau et Environnement, la Santé, le Transport, les
Télécommunications, la sécurité
transfrontalière, la culture, l’information, l’Energie Electrique, le commerce et la finance).
ria d’une part, et d’autre
part, le développement
au XIème siècle de
quelques Etats Haoussa
du Nigeria comme Kano,
Katsina, Gobir,... qui
s’étaient développés en
villes fortifiées actives
dans le commerce et la
production de biens, ont
été les premiers vecteurs
de cette intégration entre
les deux peuples.
Et cette augmentation
des échanges économiques et culturels avec
les régions frontalières
du Niger, s’est caractérisée par un nombre de
plus en plus accru d’accords d’intégration entre
les deux pays. Dans le
Mme
but de relever les défis
des lourds handicaps
issus de la décolonisation tant sur le plan démographique,
territorial qu’économique, et pour
assumer pleinement les obligations
découlant de leur statut d’Etats indépendants, la réalisation de l’unité à
travers l’intégration régionale est apparue comme la réponse la plus
adéquate pour nos deux Etats. C’est
ainsi qu’a vu le jour la Commission
Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération, un instrument exemplaire d’intégration sous-régionale.
Pour rendre plus dynamique cette
coopération multiforme et multisectorielle, elle est gérée par un vaste
cadre juridique composé de plusieurs Accords Bilatéraux qui contribuent à la formalisation des relations
qui lient les deux pays. Plusieurs
projets dont certains sont en phase
d’étude et d’autres au stade d’exécution sont élaborés dans le cadre
de cette Coopération Nigéro-Nigériane.
En raison de son cadre institutionnel, cette Commission Mixte constitue un modèle idéal d’intégration
régionale en Afrique de l’Ouest. Elle
joue un rôle de consolidation des relations qui existent entre les deux
pays à travers la prévention des
conflits, la promotion de la coopération dans divers domaines, la lutte
contre la pauvreté et le développement.
!
Madame la ministre, le Niger et le
Nigeria sont des pays voisins et
amis, et ils partagent un même
espace communautaire. Pouvezvous nous donner un aperçu de
la coopération entre les deux
pays?
Kafa Rékiatou Christelle
Jackou
Dosso et Diffa) frontalières avec
le Nigeria. Quelle est votre appréciation de cette coopération ?
Plusieurs questions soulevées dans
le cadre de la Commission relèvent
des Etats Fédérés situés le long de
la frontière nigéro-nigériane. Cette
coopération décentralisée s’explique
surtout du fait de leur proximité avec
ces régions transfrontalières du
Niger avec qui ces Etats Fédérés
entretiennent directement des relations. C’est pourquoi la réalisation
des réunions des experts dans ces
régions transfrontalières des deux
pays et leur participation sont aussi
importantes pour pouvoir enrichir
davantage les débats, notamment
sur les questions relatives aux
échanges commerciaux, à la sécu-
Plusieurs chantiers sont en cours,
notamment en ce qui concerne les
infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aérienne pour
faciliter le commerce entre les deux
pays. Plusieurs projets de construction et de réhabilitation des routes
principales et secondaires reliant les
deux frontières sont en cours d’exécution dans le cadre de cette coopération.
En ce qui concerne les liaisons ferroviaires, il y a le tronçon Kaura Namoda-Sokoto-Konni. La réalisation
de ce projet est en cours, les études
de faisabilité qui incluent le tronçon
de 7 km en territoire nigérien ont
déjà commencé. Le contrat pour les
études de faisabilité sur le tronçon
Zaria-Funtua-Gusau-Kaura-Namoda-Illéla-Birnin N’Konni, d’une
longueur de 520 km, a été attribué.
Il y a également le projet de chemin
de fer Kano-Katsina-Maradi, dont le
processus pour la réalisation des
études de faisabilité de la liaison
Kano-Magaria-Zinder a déjà été engagé.
! Réalisée par
Oumarou Moussa
Communiqué du Ministère en charge
de l'Emploi et du Travail relatif à
l’accueil de SE Muhammadu Buhari
Le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité
Sociale et le Gouverneur de la Région de Niamey ont
l'honneur de demander aux employeurs des secteurs
public, parapublic et privé, de la Communauté Urbaine
de Niamey, de bien vouloir accorder des facilités aux
travailleurs qui souhaiteraient participer à l'accueil de
son Excellence MUHAMMADU BUHARI, Président de la
République Fédérale du Nigeria, qui, pour sa première
visite of!icielle, a choisi d'honorer notre pays le
mercredi 03 juin 2015 à partir de 08 heures.
5
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
! Lutte pour l’éradication de Boko Haram
Les Présidents Issoufou et Buhari, même détermination
I
ment connu. Cet engagement
fort pour la cause sécuritaire,
aussi bien au Niger que dans
les pays voisins, a d’ailleurs fait
du Président Mahamadou Issoufou un interlocuteur incontournable dans toutes les
rencontres de haut niveau
axées sur le règlement des
crises au sein de la bande
sahélienne, voire de la sous-région.
Défenseur farouche de la paix
et de la sécurité, le Président de
la République n’a pas hésité un
seul instant à engager un contingent militaire au Nord Mali
croulant sous l’occupation des
groupes terroristes qui y semaient la terreur en tuant des
innocents et en coupant la main
de beaucoup d’autres paisibles
citoyens maliens. Pour combattre ces hordes de ‘’nouveaux
barbares’’, il fallait s’armer
d’une volonté inébranlable,
mais aussi de courage. Ces
deux valeurs n’ont jamais fait
!
Les Nigériens sont sortis massivement lors de la marche patriotique du 17 février
suite aux exactions perpétrées
par la nébuleuse Boko Haram
qui répétait les attaques au
cours desquelles ses adeptes tuaient tout sur leur passage,
brûlaient villes et villages, enlevaient femmes et enfants, le
Président Issoufou Mahamadou a
courageusement décidé de barrer
la route à cette bande d’assoiffés
de sang qui prétendent agir au
nom de l’Islam, religion de paix
et de fraternité.
Pour ce faire, des troupes de
nos vaillantes Forces de
Défense et de Sécurité ont été
mobilisées dans la zone de
!
Archives/ONEP
l faut se rappeler que le candidat à la présidentielle
Muhammadu Buhari avait
déjà annoncé les couleurs en
prenant l’engagement, devant
le peuple nigérian, qu’une fois
élu, il se donnera tous les
moyens et les forces pour éradiquer
définitivement
la
nébuleuse Boko Haram qui a
déjà répandu beaucoup de malheurs et de souffrances dans le
Nord Nigeria. Président élu, SE.
Muhammadu Buhari a réitéré,
de vive et intelligible voix,
depuis la place Eagle Square
d’Abuja, sa détermination à
éradiquer Boko Haram qu’il a
d’ailleurs qualifié de ‘’groupe de
gens fous et sans Dieu, qui sont
aussi éloignés de l'Islam qu'on
ne peut l'imaginer". "Nous ne
permettrons pas que cela continue", a-t-il assuré. "Les Forces
Armées seront totalement
chargées de poursuivre le combat contre Boko Haram", a
promis le nouveau Président,
Archives/ONEP
S’il est vrai que la visite du Président Muhammadu Buhari au Niger,
la première qu’il effectue aussitôt après son investiture, vise de
prime abord à revigorer les liens séculaires de fraternité et de bon
voisinage qui existent entre nos deux pays, il n’en est pas moins
vrai que le volet sécurité occupera une place centrale dans cette
visite. Sur la question de la sécurité, on le sait les Présidents
Muhammadu Buhari et Issoufou Mahamadou partagent la même
vision. Celle de la fermeté dans la lutte contre les terroristes de Boko
Haram. Pour les deux hommes d’Etat, la nécessité de garantir la
sécurité des personnes et de leurs biens est un enjeu qui ne doit
souffrir d’aucune ambiguïté.
Des militaires nigériens en opération à la frontière avec le Nigeria à Diffa
Commandant en chef de l’armée nigériane, lors de son investiture.
S’agissant du Président Issoufou Mahamadou, son engagement dans la lutte contre le
terrorisme en général, et contre
la nébuleuse Boko Haram en
particulier, est un fait notoire-
6
défaut chez le Président Issoufou Mahamadou quand il
s’agit d’agir là où la sécurité des
populations est sérieusement
ébranlée.
C’est ainsi qu’à un moment où
la situation sécuritaire est devenue critique dans la partie
septentrionale du Nigeria voisin,
Diffa où la menace des attaques de Boko Haram était
perceptible. A partir de là, le
Niger s’est déjà préparé à en
découdre avec les terroristes de
Boko Haram dont le chef, l’illuminé Abubakar Sekhau, jouait à
narguer l’humanité entière, à
coups de vidéos postées sur les
réseaux sociaux, en menaçant
de changer la face du monde.
Et c’est sur ces entre-faits que,
le 06 février 2015, des éléments
du groupe terroriste Boko
Haram ont déclaré la guerre
contre le Niger en menant des
attaques simultanées à Bosso
et à Diffa. A partir de là, tout va
aller très vite.
Dans un sursaut patriotique, le
Président de la République convoqua une session extraordinaire
de l’Assemblée Nationale à l’effet
de voter une résolution l’autorisant à envoyer des troupes en
République Fédérale du Nigeria
dans le cadre de la Force mixte
Multinationale dans le Bassin du
Lac Tchad. Ayant bien perçu
l’importance de cette mesure
courageuse qui consiste à apporter le soutien du Niger à
notre grand voisin, le Nigeria,
les députés ont voté à l’unanimité ladite résolution, le 9 février
2015. ‘’Cela fait plusieurs années que Boko Haram est
présent. Aujourd'hui, Boko
Haram est devenu un monstre.
Il faut bien que, quelque part,
l'on s'organise pour arrêter effectivement cette menace’’, a
déclaré le Président Mahamadou Issoufou à la veille du
vote de la résolution. Aussi, ce
sont 750 hommes que le Niger
a envoyés au sein de la Force
mixte dans le Bassin du Lac
Tchad pour aider le Nigeria à
combattre Boko Haram.
Dans ce noble combat contre le
terrorisme, le Président Issoufou peut compter sur le soutien de l’ensemble de la Nation
nigérienne. En effet, le 17
février 2015, le peuple nigérien
est massivement sorti derrière
le Président Issoufou Mahamadou, au cours d’une
marche populaire exception-
nelle, pour lui exprimer son soutien sans faille dans toutes les
actions visant à combattre Boko
Haram jusque dans son dernier
retranchement, aussi bien au
Niger qu’en territoire nigérian.
A partir de là, la peur changea
de camp, et les jours de Boko
Haram étaient comptés. Car, le dimanche 08 mars 2015, les troupes
nigériennes engagées dans l’opération ‘’Maï Dounama’’ (du nom du
célèbre empereur du Borno du
13ème siècle), jusque-là stationnées à Diffa et à Bosso, ont
franchi la frontière pour se
lancer aux trousses des terroristes de Boko Haram. Pourchassés et dispersés dans la
nature par nos braves soldats
opérant en parfaite collaboration
avec les forces tchadiennes, les
hommes du ténébreux Abubakar
Shekau voient le mythe de leur invincibilité voler en éclats. Traqués
de toutes parts par les Forces
nigériennes,
tchadiennes,
nigérianes et camerounaises,
les terroristes de la secte ont
réussi, dans un dernier acte de
désespoir, à surprendre lâchement, le 25 avril 2015, des éléments de l'armée nigérienne
dans l'île de Karamga, en
faisant malheureusement des
dizaines de morts et de blessés.
Un bilan certes ressenti comme
un coup dur, mais qui n’entame
en rien la détermination de nos
hautes autorités et de nos vaillants soldats engagés au front à
achever le travail amorcé.
Eradiquer définitivement le
démon nommé ‘’Boko Haram’’.
C’est désormais à cela que travailleront les Présidents Issoufou et Buhari, pour le plus
grand bien des populations
sœurs de nos deux pays.
!
Assane Soumana
Mercredi 3 Juin 2015
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
! Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération (CMNN)
Un outil de coopération bilatérale unique en son genre
Archives/ONEP
La Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération (CMNN) a
sonné le tocsin pour contribuer à réserver un accueil des grands
jours à S.E.M. Mahammadu Buhari, Président de la République
Fédérale et Commandant-en-Chef des Forces Armées du Nigeria,
qui sera en visite officielle au Niger du 3 au 4 juin 2015. Pour ce faire,
la Commission a mis les petits plats dans les grands et tout le
personnel nigérien et nigérian est mobilisé ! Et il y a de quoi !
Les secteurs d’intervention de la
Commission sont ‘’les domaines
de l'intégration économique ; des
transports aérien, routier et ferroviaire ; du système de surveillance de la sécurité des frontières
; des questions de santé ; de
l'agriculture et de la lutte contre la
désertification ; de la gestion des
écosystèmes ; de la ré-démarcation des frontières ; de la fourniture d'électricité ; et du partage
équitable des ressources en eau
entre les deux pays, pour ne citer
que quelques-uns’’.
Comment la Commission opèret-elle ? ‘’Actuellement, selon la
même note, il existe seize comités d'experts du Niger et du Nigeria qui se réunissent de temps en
temps pour faire des recommandations au Conseil des ministres’’. C’est ainsi que, ‘’grâce aux
efforts inlassables de la CMNN,
la coopération bilatérale entre le
Nigeria et le Niger est l'une des
plus harmonieuses dans le
monde. Les travaux de réhabilitation de la frontière internationale
Niger/Nigeria, longue de 1500 kilomètres, sous la supervision de
la CMNNC, sont des plus paisibles dans le monde.
L'Union Africaine et la CEDEAO
ont toutes salué les experts du
Nigeria et du Niger pour le sens
élevé de compréhension et de
professionnalisme dont ils ont fait
montre pendant l'exercice’’.
De même, ‘’la CMNN, en collaboration avec la Banque Mondiale, a récemment
lancé une initiative
Kano-Katsina-Maradi
(K2M) pour la sécurité
Place du Petit Marché
alimentaire
et
les
BP 13182 Niamey (R. Niger)
échanges
commerTél : 20 73 34 86/87 ; Télécopieur : 20 73 30 90
ciaux, y compris le béE-mail : onep@intnet.ne
tail et les produits
Site web : www.lesahel.ne
agricoles. Le principal
objectif de cette initiaDirecteur de Publication
tive était de promouvoir
l'intégration
éconoMAHAMADOU ADAMOU
mique à travers les
contacts entre les poDirection de la Rédaction et des Centres Régionaux (DR/CR)
pulations tout au long
Directeur : Assane Soumana ; 20 73 99 86
des frontières des deux
Rédacteur en chef: Idé Fatouma
pays. L'initiative vise
également à assurer la
Rédacteur en chef Adjt: Siradji Sanda
libre circulation des
Secrétaire de Rédaction: Oumarou Ali
personnes, des capitaux, des biens et des
Direction Technique (DT)
services dans les deux
pays sans aucun obsDirecteur: Issa Madougou ; 20 73 99 87
tacle injustifié. Le programme fournira une
Réd. chef informatique adjt: Inoussa Oumarou
grande occasion pour
enregistrer le volume
Direction Commerciale (DC)
des échanges comDirecteur: Morou Hamadou 20 73 22 43
merciaux permettant
Chef service Communiqué et Pub : Alhassane Assilila
ainsi d'établir des informations commerciales
Direction Administrative et Financière (DAF)
fiables aux fins de géDirecteur: M. Ibrahim Garba Mahamane. 20 73 99 85
nération de revenus
Chef service Recouvrement: Mme Ado Haoua Hachimou
pour les gouvernements des deux pays’’.
Composition : ONEP
Tirage : 10 000 exemplaires
La Commission ne va
LE SAHEL
Mercredi 3 Juin 2015
!
E
n effet, la Commission
Mixte Nigéro-Nigériane de
Coopération est l’un des
instruments de la coopération bilatérale entre le Niger et son puissant voisin du Sud. Qui plus est,
c’est la seule Commission mixte
de coopération qui est permanente en Afrique et elle siège à
Niamey depuis sa création, en
1971, par les Présidents Diori
Hamani du Niger et Yakubu
Gowon du Nigeria. Administrée
de manière paritaire, elle est, depuis 2012, dirigée par le tandem
composé de l’ambassadeur Abubakar Abdu Jalil Sulaiman du Nigeria comme Secrétaire Général,
et Mme Touré Aminata Djibrilla
Maïga du Niger comme Secrétaire Générale adjointe.
Selon une note de son secrétariat
général, la Commission a ‘’la
compétence exclusive d'identifier
les voies et moyens de coordonner et d'harmoniser les économies des deux pays dans tous
les domaines pour parvenir à une
coopération accrue et plus efficace. L'article 3 de la convention
a également accordé à la Commission les responsabilités de
proposer aux deux gouvernements les mesures et projets à
entreprendre, pouvant favoriser à
la fois la réalisation progressive
d'une coopération rationnelle,
harmonieuse et équilibrée et d'un
développement significatif des
deux pays à moindre coût et sans
grand délai’’.
Le Chef de l’Etat saluant le Secrétaire général de la Commission Mixte Nigéro-Nigériane
pas en rester là ! D’abord, elle ‘’envisage actuellement d'ouvrir trois
autres corridors commerciaux
constitués de Kebbi-Sokoto-Zamfara au Nigeria, Dosso–Tahoua au
Niger; Jigawa-Daura au Nigeria,
Magaria-Zinder au Niger, et Borno
- Yobe au Nigeria, Diffa au Niger.
Ces trois corridors supplémentaires, lorsqu'ils seront pleinement
opérationnels, favoriseront le renforcement des relations commerciales séculaires entre les deux
pays’’.
Ensuite, ‘’les deux pays ont également identifié Babura au Nigeria et Zinder au Niger pour la
construction de postes de sécurité dans le but de créer un réseau efficace de communication
entre les deux pays dans les domaines de la patrouille frontalière
pour mieux contrôler le trafic des
stupéfiants et la traite des humains, le trafic illicite des armes
légères ainsi que le blanchiment
d'argent et d'autres infractions
assimilées. Les travaux sur la
station de base sont achevés depuis janvier 2015, cependant les
équipements de communication
n'ont pas encore été installés’’.
Par ailleurs, ‘’pour rassembler les
opérateurs économiques des
deux pays, la CMNN a réussi à
mettre en place une Chambre
Consulaire
Nigéro-Nigériane
(CCNN) dont le siège est à
Kano! Grâce à cette Chambre
Consulaire, la Commission mixte
peut facilement organiser des
foires commerciales au Nigeria et
au Niger à l'instar des autres
foires organisées par les diverses
régions et états dans les deux
pays’’.
Comme gage du sérieux de cette
volonté, il y a eu ‘’la signature
d'un accord pour le retour des
opérateurs économiques du
Niger vers les ports maritimes du
Nigeria, qui est également un
autre jalon à l'actif de la CMNN.
Actuellement, les opérateurs économiques du Niger disposent
d'une représentation à Lagos
avec immunité diplomatique en
vue de faciliter l'acheminement
rapide de leurs marchandises par
les ports maritimes du Nigeria
jusqu'à la destination finale’’.
Mais, qui dit échanges, dit transport! C’est pourquoi, ‘’le Conseil
des Ministres a également accordé son approbation pour l'extension de lignes ferroviaires de
Kaura Namoda-Sokoto-Illéla à
Konni; Kano - Magaria à Zinder,
et Kano-Katsina-Daiyi-Jibiya à
Maradi’’. Des accords sur la
construction d’entrepôts, de centres de collecte, d’un service aérien entre les deux pays, d’usines
de ciment et de charbon pour la
production
d’électricité,
de
routes, ainsi que d’autres ententes pour assurer la communication, la santé humaine et
animale, la lutte contre la désertification, etc., ont été conclus
dans le cadre de la Commission.
Certes, beaucoup a été fait de
1971 à ce jour; mais, il reste des
questions en suspens comme
celle des sources alternatives de
financement, la clause de la nation la plus favorisée entre les
deux pays, la convertibilité du
franc CFA et de la Naira, etc.
Au regard de toutes ces questions, la Commission a émis trois
recommandations. La première
estime que ‘’l'essence de la commission mixte, qui est de promouvoir
le
développement
économique et l'émancipation
sociale des deux pays, demeure
un objectif capital qui a été valorisé par la politique étrangère
afro-centrique du Nigeria à travers la coopération bilatérale telle
que celle-ci. Le Niger étant un
voisin, représente un intérêt stratégique pour le Nigeria, surtout
dans l'orbite du cycle concentrique de la politique étrangère du
Nigeria et vice versa’’.
La seconde recommandation est
relative à ‘’l'offre pour le Nigeria
de promouvoir la diversification économique en Afrique de
l'Ouest qui servira d'outil important pour assurer l'intégration
économique coordonnée avec
les pays voisins tels que la République du Niger’’. Enfin, ‘’sur la
question de la sécurité, il est très
important pour les deux pays de
poursuivre leur partenariat afin de
sécuriser leur frontière commune
de 1 500 km. Le Boko Haram, qui
défie les deux pays, et par extension, le monde entier, ne peut
être vaincu que par la coopération et, par conséquent, la garantie et promotion de la paix dans le
monde ‘’
Ceci expliquant sans doute cela,
‘’dans le domaine de la sécurité
transfrontalière, on pourrait rappeler que l'année dernière, le Nigeria a fait don au Gouvernement
nigérien de quatorze véhicules
doubles cabine HILUX, équipés
de gadgets de surveillance de sécurité modernes. Suite à la réunion du comité d'experts sur la
sécurité transfrontalière tenue en
juin 2013 à Niamey, les experts
ont recommandé que des véhicules supplémentaires et motos
tout terrain soient fournis par le
Nigeria en faveur de l'équipe
mixte de patrouille de la frontière,
qui comprend à la fois le personnel de sécurité du Niger et du Nigeria en vue de gérer
efficacement les situations d'urgence. A cet égard, la Commission
a
adressé
une
correspondance au Nigeria pour
demander les 14 véhicules double cabine HILUX et 150 motos
tout terrain pour une patrouille
frontalière efficace contre toutes
sortes d'actes illicites. Outre ce
qui précède, le Comité a également identifié et créé 10 nouveaux postes frontières dont cinq
dans chaque pays. Le but recherché est de contrôler les entrées
et sorties dans les deux pays’’.
C’est la preuve que les deux parties ont compris qu’il n’y a pas de
développement sans sécurité.
C’est tout cela qui fait de la Commission Mixte Nigéro-Nigériane
de Coopération un outil bilatéral
unique en son genre.
!
Sani Soulé Manzo
7
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
! Muhammadu Buhari, Président
pour y proclamer un califat
islamique. Toutes ces actions
s’accompagnaient
des
shows du guru de la secte
qui, dans un style provocateur et décousu, se livrait à
des diatribes, narguait le
pouvoir central du Nigeria.
L’acte de naissance de ce
califat islamique a été signé
par le guru de la soit disant
‘’secte islamiste’’ Abubakar
Shekau dans la ville de
Ghoza qu’il a en même
temps déclarée capitale de
son califat d’où il planifiait
ses attaques et autres attentats. Des centaines des milliers, voire des millions des
personnes, se trouvent obligées de prendre le chemin de
l’exil, fuyant les crimes à
grande échelle auxquels se
livraient les combattants mus
par la soif du sang. L’enlèvement de près de 300 lycéennes dans le village de
Chibock en mars 2014 a levé
un coin du voile sur l’ampleur
de ce groupe qui n’avait plus
de limite dans son élan criminel. La série d’enlèvements
a commencé depuis des années, mais c’est Chibock qui
a véritablement permis un
éveil de conscience de la
communauté internationale.
On estime à près de 10.000
le nombre des femmes et
filles kidnappées par ce
groupe pour en faire des esclaves sexuelles, domestiques ou candidates aux
!
L
a situation sécuritaire
s’est dégradée ces dix
dernières années au
Nigeria, du fait des activités
du groupe terroriste Boko
Haram qui sévit dans le nordEst du pays. L’enjeu sécuritaire a
d’ailleurs été le
principal sujet de préoccupation
des
populations
nigérianes, voire de celles du
Bassin du Lac Tchad. Au
plan social, la situation d’insécurité a été le sujet qui a
dominé les débats. Et la lutte
contre le groupe terroriste né
en 2003, a été le thème qui a
occupé la campagne électorale nigériane, notamment
celle des deux principaux
candidats, le sortant Goodluck E. Jonathan et son challenger Muhammad Buhari.
En une douzaine d’années
d’existence, le groupe terroriste Boko Haram a accentué
ses activités ces dernières
années et s’est livré à des
exactions contre les populations civiles. On dénombre
plus de 15000 civils morts
dans les différentes attaques
tant dans les zones urbaines
et que rurales. Les actions
du groupe ont pris un tournant dangereux au cours de
l’année 2014, lorsque ses
combattants ont réussi à
chasser l’armée régulière de
certaines de leurs bases, à
occuper des villes et villages
au point de contrôler une
grande partie de ce territoire
DR
Espoir de relever le défi sécuritaire
Relever le défi sécuritaire en anéantissant Boko Haram
attaques terroristes, notamment les actions kamikazes
dans les grandes villes.
Dans sa folie expansionniste
sous-régionale, Boko Haram
a tenté de s’exporter au-delà
des frontières nigérianes, notamment vers les pays
voisins que sont le Cameroun, le Niger et le Tchad,
donnant de facto au conflit
un caractère international.
Des sommets et rencontres
de haut niveau sont organisés sur la question de Boko
Haram à Paris, à Niamey ou
encore à Abuja pour planifier
des stratégies de lutte contre
ce mal. Finalement, la communauté internationale se
décide à prendre à bras le
corps ce problème qui menace l’ensemble du Bassin du
Lac. A Addis Abeba, l’UA entérine l’idée de la force multinationale mixte pour la lutte
contre Boko Haram. Elle
comptera, à terme, environ
12.000 hommes venus du
Cameroun, du Niger, du
Tchad et du Bénin. L’objectif
étant d’en finir avec le
groupe. Face à l’urgence, le
Tchad s’est engagé sans attendre l’acte formel de l’ONU
; il sera suivi du Niger. Les
deux pays engagent des offensives le long des frontières,
des
offensives
victorieuses qui ont permis
de libérer la quasi-totalité des
localités aux mains de crim-
inels de Boko Haram, réduisant significativement sa
capacité de nuisance et offrant à l’armée régulière
nigériane la possibilité d’aller
sur d’autres fronts pour combattre l’ennemi loin dans son
sanctuaire de la forêt de
Sambisa. Le nouveau Président Buhari, qui a fait de la
lutte contre Boko Haram et
l’insécurité, quelques-uns de
ses défis à relever, prend la
tête d’un pays éprouvé. Mais
peut certainement compter
sur la détermination de ses
voisins pour arriver à bout de
ce groupe criminel et redonner vie et espoir à cette
zone du nord-est du Nigeria.
! Zabeirou Moussa
! Coopération bilatérale nigéro-nigériane
Des liens séculaires de fraternité et de bon voisinage
Les relations entre le Niger et le Nigeria sont très solides et profondes et tirent leur substance des liens séculaires de fraternité et
de bon voisinage entre nos deux pays. Ces relations ont leurs racines dans le passé immémorial des habitants qui peuplent les deux
pays et dans les échanges économiques et sociaux auxquels se livrent, au quotidien, les populations des deux pays, malgré la frontière imposée par les anciens colonisateurs français et anglais. En
témoigne aujourd’hui, la création de collèges bilingues tant à Niamey (pour les garçons) et à Zinder (pour les filles) grâce aux efforts
de certains Gouverneurs des Etats fédérés du Nigeria.
L
a Commission mixte
nigéro-nigériane
de
coopération est l’un des
instruments de promotion des
relations entre nos deux pays
frères et amis, ce depuis des
décennies et malgré toutes
les vicissitudes de la vie. La
Commission mixte nigéronigériane de coopération a
son siège à Niamey. Elle est
dirigée par une personnalité
du Nigeria, secondée par un
Nigérien. Elle ne se substitue
pas aux diplomates traditionnels accrédités à Abuja et Niamey ; elle en prolonge les
missions en se réunissant
8
périodiquement autour de
thématiques sectorielles ou
multidisciplinaires.
Outre le secrétariat basé à
Niamey, la Commission mixte
nigéro-nigériane de coopération a plusieurs organes : la
Conférence des Chefs d’Etat,
les Conseils des ministres
sectoriels et les réunions des
experts. Les rencontres bilatérales de la Commission
mixte nigéro-nigériane de
coopération se tiennent tantôt
dans l’une des deux capitales, tantôt dans une des
villes frontalières entre les
deux pays : Maradi au Niger,
Sokoto au Nigeria, ou autres
cités provinciales.
Les thématiques sectorielles
ou multidisciplinaires sur
lesquelles travaillent les deux
pays membres de la Commission mixte nigéro-nigériane de coopération sont
aussi variées que nombreuses au gré des attentes
et des périodes. Autant dire
qu’elles collent aux besoins
réels des populations: de l’agriculture aux télécommunications en passant par la
culture, la jeunesse et les
sports, la presse, la sécurité,
etc. Ainsi, à titre d’exemple, la
37ème session ordinaire de
la Commission mixte nigéronigériane de coopération
avait-elle
examiné
des
thèmes sur la sécurité alimentaire, l'eau, l'énergie et le
commerce mais aussi la lutte
contre l'insécurité et le terrorisme.
Les décisions prises à cette
session ont concerné notam-
ment les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des
ressources en eau, de la lutte
contre les ennemis de cultures, de la santé, des transports (routes et rails), des
télécommunications et poste,
de l'énergie, du commerce,
de la sécurité transfrontalière
et alimentaire, de l’environnement, etc. La session avait
instruit le secrétariat de la
Commission d'impliquer les
ministères concernés dans la
mise en œuvre des décisions
et d’encourager les Etats
fédérés du Nigeria à apporter
plus d’appuis aux régions
frontalières du Niger.
Autre exemple très évocateur, la 33ème session de la
Commission mixte nigéronigériane de coopération s’était penchée sur la question
de la mise en œuvre du Projet de gestion des écosystèmes au niveau des régions
frontalières entre le Niger et
le Nigeria. Ce Projet, financé
par le Fond Mondial pour
l'Environnement et mis en
œuvre par l'ICRISAT au nom
du PNUE, devrait être coordonné par la Commission
mixte. La phase exécutoire
du Projet avait démarré le 1er
juillet 2006 et la première réunion du comité de pilotage
s'était déroulée du 26 au 28
juin 2007 à Maradi!
Selon les autorités de tutelle
de la Commission mixte
nigéro-nigériane de coopération, celle-ci doit continuer à
rassembler ses forces ''afin
de faire face aux défis que
connaissent nos peuples,
surtout qu'aujourd'hui la mondialisation s'est profondément
ancrée dans nos mœurs et
l'intégration économique est
plus que jamais à l'ordre du
jour''. La Commission mixte
nigéro-nigériane de coopération travaille par conséquent
à relever ce énième défi.
! S.S. Manzo
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPÉCIAL
Le Président Buhari, fortement attendu sur ses promesses
L
es populations du nord du
Nigéria
qui
s’estiment
délaissés surtout face à la
menace de Boko Haram, attendent beaucoup de l’arrivée au
pouvoir de Muhammadu Buhari
qui est investi officiellement ce
vendredi 29 mai. Ses sympathisants voient en son passé de
général, et sa connaissance du
terrain, des atouts sur lesquels il
peut s’appuyer pour venir à bout
des atrocités que commet Boko
Haram dans certaines zones du
nord Nigéria depuis six ans. Que
ce soit au sud comme Lagos, ou
au nord comme Sokoto, et un peu
partout, les attentes portent sur la
construction des écoles, des hôpitaux, et de gros et nouveaux investissements dans des secteurs
stratégiques de l’énergie, à
même d’améliorer les conditions
de vie des populations de ce
pays, le plus peuplé d’Afrique
avec plus de 173 millions d’habitants et première économie du
continent.
En fait, pour les Nigérians qui ont
voté pour lui, Muhammadu Buhari
incarne la fermeté, et inspire confiance quant à la nécessité de lutter contre la corruption, un des
grands chantiers sur lesquels il
est très attendu. En effet, la corruption est l’un des plus grands
fléaux qui plombent le géant
Nigéria, considéré comme la première économie africaine, dans
son élan vers un véritable
développement
social
et
économique, malgré toutes les
potentialités. Paradoxe, le Nigeria
qui est aussi un des premiers producteurs africains de pétrole est
sujette à de fréquentes pénuries
de carburant dans les stationsservices. Le système de raffinage
de pétrole et de distribution de
carburant n’est pas des plus performants, ce qui provoque des
pénuries comme celle vécue par
le pays quelques jours avant l’investiture du nouveau président.
La plupart des Nigérians qui se
prononcent sur leurs attentes visà-vis de Buhari citent la question
de l’électricité parmi les priorités.
Jusque-là, les différents gouvernements qui se sont succédé
!
DR
Le Nigeria a changé de mains le 29 mai 2015, et cela à la faveur des
élections du 28 mars dernier qui ont consacré la victoire de l’ancien
Général et ancien Chef d’Etat militaire Muhammadu Buhari. Mais
dans ce grand pays d’Afrique, les défis sont nombreux. L’enthousiasme, frôlant l’euphorie, qui s’est emparé des militants et sympathisants de l’APC à la proclamation de la victoire de Muhammadu
Buhari lors des élections du 28 et 29 mars 2015, est à l’aune des espoirs suscités par l’arrivée à la tête du Nigéria de ce général âgé aujourd’hui de 72 ans.
Explosion de joie dans les villes du Nigeria pour célébrer la victoire de Buhari
satisfaire la demande nationale
estimée à des milliers de mégawats. Les défis sont immenses, comme si tout est à
refaire dans ce riche pays aux besoins pourtant multiples.
Les attentes sont donc à la dimension des besoins et des espoirs suscités par le nouveau
président qui avait battu campagne sur les thèmes accrocheurs de ‘’changement,
discipline, sécurité et bonne gouvernance et
d’un nouveau
Nigéria’’. Et l’opinion nationale
veille à la tenue de ces
promesses, comme l’illustre
‘’akassa a tsaré’’, ce programme
en langue haoussa spécialement
conçu que l’on peut suivre sur les
ondes de la radio, au niveau de
l’Etat fédéré de Sokoto, et qui
n’ont pas pu développer un système de production et de distribution de l’énergie électrique à
même de satisfaire la demande
trop forte. Ce qui a beaucoup
d’impacts sur le développement
du pays. L’un des premiers aspects qui marquent le visiteur du
géant Nigéria, c’est le ronronnement des groupes électrogènes
qu’utilisent tous ceux qui en ont
les moyens pour s’alimenter en
électricité et faire fonctionner les
pompes qui font monter l’eau
dans des réservoirs servant de
château d’eau pour les nantis.
Les moins nantis se contentent
des puits pour s’alimenter en eau
potable. Le réseau public de distribution d’électricité, celui de la
PHCN (Power Holding Company
of Nigeria), l’ex-NEPA, peine à
porte sur le suivi de la mise en
œuvre des promesses électorales.
L’épouse du nouveau Président,
Aisha Buhari, en est pleinement
consciente.
Juste après l’annonce de la victoire de son époux,
elle déclarait sur les médias :
‘’Nous allons construire un nouveau Nigeria, comme mon mari l'a
promis’’. Mais elle garde bien la
tête sur les épaules : ‘’Ça va être
dur. Les attentes sont immenses’’,
reconnait-elle.
Les quatre prochaines années
diront aux Nigérians si les
promesses de ‘’Baba Buhari’’,
autrement ‘’Papa Buhari’’, comme
l’appellent ses sympathisants,
seront tenues.
! Souley Moutari
le gouvernement civil
"corrompu".
Aussi,
d’importantes réformes
ont été aussitôt prises
par Buhari en vue de
reconstruire les systèmes sociopolitiques
et économiques du
Nigeria. Dans cette optique, il encourage l'industrialisation
par
substitution aux importations basée en
grande partie sur l'utilisation de matériaux locaux
et
le
resserrement
du
développement
naSE. Muhammadu Buhari
tional. Il centrera également
sa
politique
durci le ton à l’encontre des
économique sur le rééquiliressortissants étrangers dont
brage des finances publiques,
plusieurs centaines de milliers
mais la limitation des importaont été simplement expulsés
tions aura finalement pour
du pays, mais aussi à l’enconséquence de nombreuses
contre des citoyens nigérians.
pertes d'emplois et la fermeCes derniers ont notamment
ture d'entreprises.
subi les rigueurs et la fermeté
En 1985, à un moment où la
des multiples décrets visant à
criminalité augmentait et que
combattre l'indiscipline dans
l'économie du pays était
le pays. Et c’est en août 1985
presque au ralenti, le gouque Muhammadu Buhari sera
vernement de Buhari avait
Mercredi 3 Juin 2015
!
L
e nouveau Président élu
de
la
République
Fédérale du Nigeria,
SE. Muhammadu Buhari, est
originaire de Katsina où il
naquit le 17 décembre 1942.
Ancien Général, et homme
d'Etat ayant dirigé le pays de
1983 à 1985, il revient au
pouvoir, 30 ans après, cette
fois-ci par la voie la plus démocratique, à l’issue des
élections présidentielles qui
viennent de se dérouler.
Présenté par tous comme
étant un homme de poigne,
Muhammadu Buhari avait intégré, en 1961, le corps de
l'armée nigériane où il passa
une carrière militaire brillante.
En décembre 1983, Muhammadu Buhari, alors Officier
général Commandant (OGC)
de la 3ème Division Blindée
de Jos, dirigea un Coup d'Etat
pour renverser le président
démocratiquement
élu,
Shehu Shagari, mettant ainsi
fin à la Seconde République
du Nigeria, instaurée en 1979.
Muhammadu Buhari justifia
ce Coup d'Etat en fustigeant
DR
Muhammadu Buhari un homme à poigne
renversé par un Coup d'Etat
dirigé par le Général Ibrahim
Babangida et d'autres membres du Conseil Militaire
Suprême.
Homme politique persévérant,
Muhammadou Buhari a
brigué le poste présidentiel à
presque toutes les élections
depuis 2003. Il était notamment candidat malheureux
aux élections présidentielles
du 19 avril 2003, du 21 avril
2007 et du 16 avril 2011. Et
en décembre 2014, il se
présente comme candidat du
Congrès Progressiste (APC)
pour l'élection présidentielle
de 2015. Il remporte officiellement l'élection le 1er avril
2015 face au président sortant Goodluck Jonathan, avec
53,9% des voix.
Avec l’élection de cet originaire de Daura, dans l'Etat de
Katsina, qui s’est distingué
par ses prises de position ouvertes et très acérées contre
la secte Boko Haram, on peut
dire que le peuple nigérian a
choisi l’homme de la situation
à un moment où les actions
terroristes de la secte exaspèrent l’opinion nationale et
internationale. Ainsi, après
l'enlèvement des lycéennes
de Chibok par Boko Haram,
Buhari demandait ouvertement aux autorités ‘’d'écraser
l'insurrection, attisée par des
fanatiques
insensées
déguisés en musulmans’’.
Quelques mois plus tard, en
juillet 2014, il échappait à un
attentat
à
la
bombe
revendiqué par Boko Haram à
Kaduna et qui fait 82 morts.
Réagissant à chaud après
l’attentat, il s’est promis
d'éradiquer la secte Boko
Haram. Un engament qu’il a
vivement réitéré au lendemain de son élection. "Je
peux vous assurer que Boko
Haram va vite mesurer la
force de notre volonté collective et de notre engagement à
débarrasser la Nation de la
terreur et à ramener la paix",
a déclaré le Président Buhari,
ajoutant qu’aucun effort ne
sera épargné pour vaincre le
terrorisme.
! Assane Soumana
9
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPECIAL
Images des rencontres au haut niveau e
Juillet 1963/ Sardaouna Ahmadou Bello et le Président Diori Hamani en visite à Agadez
1972/ Le Général Yacubu Gowon accueilli à Niamey par le Président Diori Hamani
Mai 1975 à Lagos/ Entretetien en tête à tête Kountché-Gowon
1978/Kountché et Olusegun signant un protocole
Mars 1980/ Arrivée à Niamey du Président Aliu Shefu Shagari
Novembre 1984 au Sommet de la CEDEAO à Lomé/ Les Présidents Seyni Kountché et Muhammadu Buhari
Juin 1986 / Visite au Niger du général Ibrahim Badamassi Baban Guida
Niamey 1988/ Entretien en tête à tête entre les Présidents Ali Saïbou et Ibrahim Baban Guida
10
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPECIAL
entre les autorités du Niger et du Nigeria
Photos archives ONEP
Abuja 1989/ De gauche à droite, Sani Abatcha, Ali Saïbou et Ibrahim Baban Guida
Abuja 1994/ Le Président Mahamane Ousmane accueilli par Ibrahim Baban Guida
Mars 1996/ Ibrahim Baré Maïnassara et Sani Abatcha à Abuja
Juillet 1999/Le Chef d’Escadron Daouda Mallam Wanké et Oluségun Obasandjo à Abuja
Mai 2007/Les Présidents Mamadou Tandja et Umar Yar Adua
Juin 2010/L’ancien Président Abubakar Abdusalami et le Général Salou Djibo
Octobre 2012/ Visite à Niamey du Président Good Luck Johnatan
2015/ Le Président Issoufou Mahamadou félicitant le Président élu Muhamed Buhari
Mercredi 3 Juin 2015
11
SPÉCIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
! La coopération entre le Niger et le Nigeria dans le domaine de l’éducation
Collège bilingue Kano Niger, le bel exemple
12
lations séculaires de coopération qui existent entre nos
deux pays. Elle constitue
aussi un pari pour l'avenir
de ces deux pays, car audelà de l'apprentissage du
Français et l'Anglais, ces
jeunes élèves sont appelés
à vivre ensemble dans la recherche du savoir au profit
des peuples et des nations
déjà unis par l'histoire et la
géographie. Depuis le début
des cours dans cet établissement, les autorités en
charge du secteur de l’Education ont toujours témoigné
un réel intérêt à la formation
et à la promotion de l’excellence au sein du collège bilingue Kano-Niger. C’est
d’ailleurs ce qui explique les
visites régulières de suivi de
!
S
ituée dans le quartier
Niamey 2000, cette
école, qui fonctionne
sous régime d’internat, est
le fruit de la coopération nigéro-nigériane dans le domaine de la formation. En
effet, le collège bilingue
Kano-Niger, qui porte le
nom de l’ingénieur Rabi'u
Musa Kwankwaso, compte
à la rentrée 2014-2015 un
effectif de 398 élèves en
classes de 6ème et 5ème,
dont 198 apprenants venus
du Nigeria.
Cet établissement accueille
chaque année 100 élèves
issus de l’Etat de Kano au
Nigeria et 100 élèves venus
de différentes régions du
Niger. Cette école vise à
consolider davantage les re-
DR
Facteur de développement intellectuel, l’éducation est aussi la clef
de voûte pour comprendre le monde. C’est cette vision qui a conduit
l’ancien Chef d’Etat de la République Fédérale du Nigeria, S.E Goodluck Ebélé Jonahattan, et le Président de la République du Niger,
S.E Issoufou Mahamadou, à la création à Niamey, du Collège Bilingue Kano-Niger qui a officiellement démarré les cours le 28 août
2013.
Une vue des élèves de l’école bilingue
la ministre de l’Enseignement Secondaire dans cet
établissement scolaire. En
outre, à chacune de ses visites cette année, la ministre
Bety Aichatou Habibou Oumani avait trouvé dans les
classes des élèves qui ont
soif d’apprendre à travers
leur participation aux cours.
On se rappelle que lors de
la visite de la ministre de
l’Enseignement Primaire, de
l’Alphabétisation, de la Pro-
motion des Langues Nationales et l’Education, Mme
Ali Mariama Elhadj Ibrahim
en 2013 à Kano au Nigeria,
le gouverneur de cet Etat
soulignait que l'Etat de Kano
et le Niger ont accompli des
progrès notables dans le développement de leur coopération, notamment dans les
domaines de la zoologie, du
commerce, de la sécurité,
de l'éducation et bien d'autres.
Parlant, des objectifs du
projet de l’école bilingue, le
gouverneur de Kano avait
précisé que cet établissement marquera davantage
l'ouverture de l'Etat de Kano
dans la recherche du partage d'expériences, du savoir, du savoir-faire, de la
formation des élites et de la
promotion de la culture de
l'excellence, comme toutes
les autres actions similaires
réalisées ou en cours de
réalisation avec d'autres
pays à travers le monde.
On peut dire sans risque se
tromper qu’à travers le collège bilingue Kano-Niger,
les deux pays ont accompli
un pas de géant dans la
consolidation de la coopération sud-sud. Cette coopération entre le Niger et le
Nigeria sera davantage
raffermie avec l’arrivée au
pouvoir de S.E Muhammadu
Buhari à l’issue d’une élection
libre et transparente en mars
dernier.
! Hassane Daouda
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPÉCIAL
! Coopération militaire nigéro-nigériane
Des décennies d’histoire commune pour la paix, la sécurité et le développement des deux peuples
D
ans les années 60, la
courageuse contribution
militaire apportée par le
Niger au grand voisin du sud
lors de la guerre du Biafra a démontré toute l’importance
qu’accordaient les autorités
d’alors aux liens sacrés qui
unissent les deux peuples et
leurs gouvernements. Le rôle
éminent joué par le Niger dans
le conflit a permis au Nigeria
d’arriver à bout de ce conflit et
de maintenir son unité. Depuis
lors, l’excellence de cette
coopération n’a jamais faibli,
entretenant ainsi la flamme de
cette communauté de destin
qui unit le Niger et le Nigeria. La
coopération militaire s’est plutôt
perpétuée et développée d’année en année, non seulement
dans le cadre de la solidarité
entre les peuples, mais aussi
et surtout dans celui du renforcement des liens entre les
deux armées nationales.
Ce qui s’est concrétisé par des
échanges d’expériences à travers des rencontres bilatérales
de haut niveau ainsi que par les
offres de formation mutuellement bénéfique. La montée des
phénomènes du terrorisme, de
la dégradation de la situation
sécuritaire et des trafics en tout
genre, qui menacent la sous-région ouest africaine et la zone
sahélo-saharienne, ont amené
les deux pays à davantage renforcer leur coopération militaire.
L’une des plus grandes menaces de ces dernières années
qui préoccupent le Niger et le
Nigeria reste indubitablement
celle du groupe terroriste Boko
Haram qui sévit dans le nordest du Nigeria. Les autorités de
nos deux pays ont décidé de
joindre leurs efforts pour lutter
contre non seulement ce
groupe mais aussi l’ensemble
des fléaux qui minent le
développement économique et
!
DR
Le Niger et la République Fédérale du Nigeria sont deux pays voisins
qui entretiennent des relations bilatérales séculaires, unis par des
liens historiques et géographiques. Avec une frontière longue de
plus de 1500 km, notre pays entretient avec le Nigeria des relations
dans tous les domaines. Les deux pays sont tous membres de
plusieurs organisations sous-régionales comme la CEDEAO, l’ABN
et la CBLT. Dès les premières années de leurs indépendances, le
Niger et la République fédérale du Nigeria ont établi une coopération
militaire, une coopération qui a traversé plusieurs décennies sans
prendre la moindre ride et qui s’est surtout renforcée au fil des
années.
Une détermination commune pour vaincre Boko Haram
social des populations.
roristes transfrontalières, préqu’ils détenaient, de remporter
C’est ainsi qu’en août 2013, le
cisant que le Nigeria et le Niger,
des victoires sans précédant
Niger et son voisin ont signé un
qui partagent une longue froncontre Boko Haram.
accord Bilatéral de Coopération
tière commune, ont des défis
Le Niger sera un grand conde Défense. Un accord qui vise
communs en matière de sécutributeur de la force multinaà fournir un soutien militaire
rité. Le défi actuel commun est
tionale mixte de lutte contre
mutuel et à assurer la sécurité
le groupe terroriste Boko
Boko Haram dans le Bassin du
à la frontière commune entre
Haram. Le Niger apporte un
lac Tchad dont l’opérationnaliles deux pays frères. Le minappui considérable dans la lutte
sation permettra certainement
istre nigérian de la Défense
contre ce groupe. Sa participade finir avec la terreur dans le
d’alors avait expliqué que l’action décisive, qui s’est effectuée
nord-est du Nigeria et dans le
cord leur permettra de travailler
dans le respect des clauses de
bassin du Lac Tchad.
davantage en commun en traicet accord, a permis d’ores et
tant les dossiers du terrorisme
déjà de repousser les combat! Zabeirou Moussa
et de la menace d'activités tertants de plusieurs localités
! Voyage d'étude des officiers stagiaires de l'Ecole de l'Etat-major de Jaji –Kaduna à Niamey
A
leur arrivée à l'EtatMajor du Niger, le
Général Alufemi et ses
collègues ont été accueillis par
le responsable du Commandement des Organismes de
Formation des Forces Armés
Nigériennes (COFFAN), le
Colonel Major Oumarou Namata. Les officiers d'encadrement ont par la suite eu
un entretien en tête-à-tête
avec le Chef d'Etat Major des
Armées, le Général de corps
d'armée Seyni Garba.
Les officiers stagiaires nigérians de la 37ème promotion
sont venus au Niger pour
échanger, partager, apprendre
et donner dans la fraternité
d'armes avec leurs vis-à-vis
nigériens. Ce voyage d'étude
d'officiers stagiaires nigérians
est organisé dans le cadre du
programme académique de
l'école dénommée ‘’Africa
study tour 2015’’ et vise un enrichissement réciproque à travers les nombreux échanges
d'expériences et les visites de
terrain au cours de leur séjour
au Niger.
C'est ainsi qu'ils ont suivi une
série de communications
présentées par d'éminentes
personnalités militaires et
civils sur d'importants thèmes
aussi divers que variés portant
notamment sur la sécurité sur
le Continent africain, l'histoire
et la géographie du Niger et
les
activités
socioéconomiques. Le chef de la
délégation, le Général de
Brigade Olufemi a indiqué que
leur arrivée au Niger entre
dans la droite ligne du renforcement de la coopération
militaire bilatérale et l'objectif
de ce voyage est de famil-
Mercredi 3 Juin 2015
iariser les officiers stagiaires
avec les questions sociopolitiques et économiques, mais
aussi de les confronter à la
réalité de l'environnement
africain en plus de la formation
théorique qu'ils acquièrent à
l'école. Ce voyage d'étude leur
permettra également de connaitre les problèmes et
prospectives des pays d'accueil afin de mieux les comparer à ce qui se passe dans
leur pays le Nigeria.
Parlant du choix porté sur le
Niger, le Général Olufemi a indiqué que le Niger partage
l'une des plus importantes
frontières avec le Nigeria, et
qu'à chaque fois qu'il y a un
problème qui concerne les
deux pays, ils se joignent
mutuellement pour y faire
face. ‘’Lorsque nous avons
des problèmes communs,
nous avons besoin de
développer une coopération bi
et multilatérale pour résoudre
ces problèmes. Nous savons
que le Niger est une Nation
bien engagée dans l'éradication du terrorisme, du trafic de
drogue et d'êtres humains. En
!
Une importante délégation de l'Ecole de l'Etat-major de Jaji–Kaduna
des Forces Armées de la République Fédérale du Nigeria a séjourné
du 27 mars jusqu'au 4 avril dans notre pays dans le cadre d’un
voyage d'étude portant sur le thème ‘’Eradication du terrorisme en
Afrique’’. Conduite par le Général de brigade Benjamin Olufemi
Sawyeré, la délégation est constituée de 23 officiers stagiaires et
trois (3) officiers d'encadrement nigérians.
Idrissa Hamadou/ONEP
Un bel exemple de coopération militaire et de promotion des échanges d'expériences
Le CEMA (3ème à partir de la droitte) avec les encadreurs de la mission
tant que voisin, nous voyons
d’ailleurs le pays qui a miliet apprécions les efforts que
tairement soutenu le Nigeria et
déploie le Niger pour nous
reconnu l'autorité du gouaider à lutter contre Boko
vernement fédéral lors de la
Haram. Pour nous, il est imguerre civile de la fin des anpératif que ces officiers stanées 60. Le Général a indiqué
giaires viennent ici voir ces
que le Niger fait partie de la
efforts pour l'éradication de
force multilatérale mixte de
cette menace de terrorisme’’,
lutte contre le groupe terroriste
a dit le Général Olufemi.
Boko Haram, avant d'ajouter
Il a tenu à souligner que la
que les relations bilatérales
coopération militaire bilatérale
doivent être maintenues et
entre le Niger et le Nigeria est
améliorées à travers ce genre
ancienne, avant de rappeler
de voyage.
que le Niger a toujours été aux
côtés du Nigeria. Il est
! Zabeirou Moussa
13
SPÉCIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
REPUBLIQUE DU NIGER
SOCIETE NIGERIENNE DES PRODUITS PETROLIERS SONIDEP
BP 11702 NIAMEY NIGER
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL
N°012/DAP/2015 pour les travaux de construction d’un château
d’eau et équipement au siège de la Sonidep.
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de passation de marchés publié dans
le journal «Le Sahel» N°8902 du 31 mars 2015.
2. Dans le cadre de l’exécution du projet de du programme d’activités 2015, en son volet construction
d’infrastructures lance un Appel d’Offres National pour les travaux de construction d’un château
d’eau et équipement au siège de la Sonidep sur financement des fonds propres.
Les travaux sont repartis en deux (2) lots comme suit :
-Lot n°1 : travaux de construction d’un château d’eau et équipement ;
Lot n°2 : travaux d’installation de colonne d’alimentation pour sécurité incendie et raccordement.
3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les entreprises ou groupements d’entreprises
disposant d’un agrément national option BTP 2ème catégorie au moins et en règle vis-à-vis de
l’Administration pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction, d’exclusion ou de
liquidation judiciaire.
Les candidats ont la possibilité de soumissionner pour un, plusieurs ou l’ensemble des lots.
Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires et consulter gratuitement
le Dossier d’Appel d’Offres au Département Achat et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP à partir du 3
juin 2015 entre 10 h et 16 h.
4. Le délai d’exécution est de quatre (4) mois maximum à compter de la notification de l’ordre de
services de commencer les travaux..
5. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acquérir un jeu complet du Dossier d’Appel
d’Offres, au Département Achat et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP moyennant le paiement de la
somme forfaitaire et non remboursable de cinquante mille (50 000) FCFA.
6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge
de l’acheteur et le maître d’ouvrage ne peut être responsable de la non réception du dossier par le
candidat.
7.Les offres présentées en un(1) original et quatre (4) copies, conformément aux Instructions aux
Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission fixée à 2% du Montant de l’offre
(ce montant peut être remplacé par un chèque certifié), devront parvenir ou être remises à la
Direction Générale de la SONIDEP le 7 juillet 2015 à 9 heures 30 minutes.
L’ouverture des plis sera faite le même jour à 10 heures en présence des représentants des
soumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.
8. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt (120) jours,
à compter de la date de remise des offres.
Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie
du présent Appel d’Offres.
AVIS DE MANIFESTATION D’INTERET
Dans le cadre du projet de construction d’un dépôt pétrolier à Maradi, la
SONIDEP lance une manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un
Cabinet pour une maîtrise d’œuvre, financée sur fonds propres. Le
présent avis de manifestation d’intérêt a pour objet de présélectionner
les candidats Nationaux et ou les ressortissants des pays membres
de l’UEMOA ou des pays et/ou institutions prêteurs ou octroyant le
financement.
Pour être admis à concourir les candidats (y compris tous les membres
d’un groupement de cabinets et tous les sous-traitants) ne doivent pas
être associés aux marchés de travaux, fournitures et services qui
résulteraient des prestations objet du présent avis de manifestation
d’intérêt.
Tout candidat intéressé par le présent avis, peut acquérir gratuitement
un jeu complet du dossier de candidature auprès du Département des
Achats et Patrimoine(DAP) à partir du 03 juin 2015.
Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et
accompagnées des documents indiqués au dossier de présélection
doivent être déposées à la SONIDEP au plus tard le 7 juillet 2015 à 10
heures précises.
L’ouverture des offres aura lieu le même jour à la SONIDEP à 11 heures
précises.
Des renseignements complémentaires pourront être obtenus auprès du
Département des Achats et Patrimoine(DAP) de la SONIDEP de 10
heures à 16 heures.
LA SECRETAIREGENERALE
MME SEYDOU FATIMA
LA SECRETAIRE GENERALE
MME SEYDOU FATIMA
AVIS D’APPEL D’OFFRES
REPUBLIQUE DU NIGER
MINISTERE DE L’EQUIPEMENT
DIRECTION GENERALE DES ROUTES
RURALES
DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES
N° 2015/022/DGRR/DMP-DSP
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite au plan prévisionnel de passation des
marchés publics de l’année 2015 (additif N°1), du Ministère de l’Equipement, publié
dans le Sahel N°8913 du 21 avril 2015.
2. Dans le cadre des travaux de construction de routes rurales dans les régions de
Maradi et de Tahoua, le Ministre de l’Equipement a l’honneur d’informer les entreprises
de la catégorie 4, que la Direction Générale des Routes Rurales lance un Avis d’Appel
d’Offres Ouvert pour les travaux de construction de 78 Km de Routes Rurales
Répartis en quatre (4) lots.
complémentaires et consulter le Dossier d’Appel d’Offres dans les bureaux de la
Direction Générale des Routes Rurales – Direction des Etudes Techniques. BP 403
quartier YANTALA – NIAMEY
Tél. : 20-72-22-09 ou 20-35-02-68 - Fax : 20-72-21-71
6. Acquisition du dossier
Le Dossier d’Appel d’Offres pourra être retiré sur présentation d’un reçu de versement
d’un montant non remboursable de deux cent cinquante mille francs CFA (250000
FCFA) au compte n° 251 110 18611/63 SONIBANK
Ouvert au nom de la CAFER à l’adresse suivante :
Direction des Marchés Publics et Délégations de Service Public
BP 403 Place Nelson Mandela - NIAMEY - Tél. : 20-72-22-09 ; Fax : 20 72 21 71
3. Lots des travaux
7 - Remise des offres / Ouverture des plis
Les offres doivent être déposées à la Direction des Marchés Publics et Délégations
de Service Public au plus tard le 07 juillet 2015 à 9h 00.
Les offres seront ouvertes le même jour à 10h00 dans la salle de réunion de la
Direction Générale des Routes Rurales à Niamey en présence des soumissionnaires
ou de leurs représentants qui souhaitent assister au dépouillement.
Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de cent vingt
jours (120 jours) à compter de la date de remise des offres.
Les offres seront remises en un (01) original et quatre (04) copies.
Les candidats peuvent soumissionner pour tous les lots mais ne peuvent être
attributaire que d’un (01) seul lot.
4. Financement : BUDGET D’INVESTISSEMENT DU NIGER (BIN)
5. Consultation du dossier / Informations
Les soumissionnaires intéressés pourront
14
obtenir
des
renseignements
Chaque offre doit être accompagnée d’une caution de soumission selon le modèle
spécifié aux DPAO.
8- Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite
à tout ou partie du présent Appel d’Offres.
LE MINISTRE DE L’EQUIPEMENT
IBRAHIM NOMAO
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPECIAL
! Echanges économiques entre le Niger et le Nigeria
67 milliards d’exportations et 41 milliards d’importations en 2014 pour le Niger
L
2013 et à 67 milliards en
2014. D’après la Direction du
Commerce Extérieur et du
Partenariat
Economique,
cette baisse des exportations
en 2014 s’explique par trois
hypothèses essentielles. Il
s’agit de l’arrêt de la raffinerie
pour des travaux d’entretien,
ensuite de l’indisponibilité du
produit qui fait partir certains
clients, et enfin de la chute
des prix du baril (de 120 à 50
!
En 2014, le Niger a exporté pour 7 milliards de FCFA en bétail
portations, le Nigeria nous
fournit en divers produits. Les
!
Archives/ONEP
es principaux produits d’exportation
du Niger sont les hydrocarbures, le bétail sur pieds, les cuirs et
peaux, le niébé, les légumes,
les dattes, le sel, le poisson
frais et fumé, l’oignon, la
gomme arabique, etc. A cela,
il faut ajouter les produits de
réexportation comme la friperie, le riz, le sucre, les huiles
et les véhicules importés.
Archives/ONEP
Une frontière longue de plus de 1600 km, des liens historiques
solides, des valeurs sociales communes, des potentialités diverses
de part et d’autre de la frontière et une volonté politique partagée
des dirigeants des deux pays. Tous les ingrédients sont réunis pour
une coopération économique mutuellement avantageuse. Les
chiffres le confirment. Le Nigeria est l’un des plus importants
partenaires commerciaux de notre pays. En effet, selon les
statistiques du Ministère du Commerce, le volume des exportations
en direction de notre grand voisin du Sud a atteint en 2014 les 67
milliards de francs FCFA et celui des importations est d’un peu plus
de 41 milliards, soit un excédent de 26 milliards.
Le Nigeria reste le principal fournisseur d’énergie électrique au Niger
Mercredi 3 Juin 2015
valeurs les plus importantes
en 2014 sont l’électricité pour
environ 1 milliard de FCFA ;
les engrais pour 3,6 milliards
Archives/ONEP
dollars).
Les relations économiques
entre le Niger et Nigeria sont
mutuellement avantageuses.
Ainsi du point de vue des im-
!
Selon la direction du Commerce Extérieur et du Partenariat
Economique
du
Ministère du Commerce,
notre pays, à titre indicatif, a
exporté en 2014 pour 50 milliards de FCFA d’hydrocarbures, 7 milliards de FCFA en
bétail, 468 millions de FCFA
de poisson frais, environ 1,5
milliard de FCFA en légumes,
52 millions de FCFA cuirs et
peaux, et 42 millions de
FCFA d’oignon. A cela, il faut
ajouter le transit des véhicules et la réexportation d’autres produits.
Du reste, le volume des exportations en direction du Nigeria n’a fait qu’augmenter
depuis 2010, exception faite
de l’année 2011 où il s’est
établi à 25 milliards de FCFA.
Ainsi, de 66 milliards FCFA
en 2010, il est passé à 74
milliards de FCFA en 2012,
puis à 112 milliards FCFA en
de FCFA ; le ciment pour
2,474 milliards de FCFA ; les
préparations alimentaires
pour 2,577 FCFA ; les produits du tabac pour 1,2 milliard FCFA. Les autres
produits importés à partir du
Nigeria sont entre autres les
tubercules (pour 216 millions
879 mille 226 FCFA en
2014), les noix de cola (pour
182 millions 709 mille
730FCFA), les épices (pour
112 millions de FCFA), les
céréales (pour 461 millions
de FCFA), les farines (pour
108 millions de FCFA), les
produits pétroliers (pour 250
millions de FCFA), la quincaillerie (pour 382 millions de
FCFA), les pneumatiques
(pour 43 millions de FCFA),
les tissus (pour 142 millions
de FCFA), les vêtements
(pour 50 millions de FCFA),
les motos (pour 194 millions
461 millions de FCFA de céréales importés
de FCFA), la pomme de terre
(pour 147 millions 466 mille
440 FCFA).
A cela, il faut ajouter le poisson, les légumes, les dattes,
les matières plastiques, les
vaisselles, et divers autres
produits manufacturés ou
non. D’après la Direction du
Commerce Extérieur et du
Partenariat Economique, le
volume des importations a
atteint 41 milliards 257 millions en 2014.
Cependant, il faut souligner
que ces chiffres sont loin
d’être exhaustifs quand on
sait que les échanges commerciaux entre les deux pays
sont dominés par le commerce frontalier. Une grande
partie des transactions suivent les circuits informels et
sont donc difficilement quantifiables.
En outre, ces dernières années, les relations économiques entre les deux pays
connaissent un regain de dynamisme avec notamment
de l’exploitation du pétrole et
les multiples chantiers de la
Renaissance. Plusieurs entreprises et hommes d’affaires nigérians n’ont pas
hésité un seul instant à venir
investir dans notre pays. On
peut citer entre autres le
groupe Borkir International
Limited du richissime Aliko
Dangoté qui a investi dans la
réalisation d’une cimenterie
à Keita. D’autres hommes
d’affaires ont opté pour le
secteur du logement, du tourisme, les infrastructures diverses, etc.
!
Siradji Sanda
15
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
most all monopolies, liberalization of foreign trade.. As
investment codes, mining
and petroleum grant specific
advantages.
Furthermore there is no expropriation against foreign investors.
In terms of security Libyan
and Mali crises revealed the
strength of the security system of Niger. Best efforts are
still being developed and
strengthened particularly in
this area.
The stability of the legal
framework, the fight against
the
money
laundering
through the Niger Money
!
M
y country Niger experienced
free,
transparent and fair
elections in 2011. We definitely enter into a democratic
system. The democratic exercise of power is a reality.
Niger is a state law that provides legal security of the actors in the political and
economic life, which promotes good governance to
ensure transparency and efficiency in public and private
affairs.
The political and economic
options of Niger are clear:
free competition in all sectors
of the economy, removing al-
Archives ONEP
Adress by the President of Niger
President Issoufou Mahamadou
Laundering Control Center
(FIU) is to let us reason.
I invite businessmen to come
and invest in Niger. For this
my country has various advantages:
• Our basement is full of
many mineral resources
(uranium, oil, gold, iron,
phosphates, coal, limestone,
gypsum, cassiterite etc..)
• We have a potential for
agribusiness with cowpea,
onions, souchet, sesame,
gum arabic etc..
• Our livestock potential is
estimated at about 38 million
heads of all species.
In my program as candidate
for the highest office, I promised to rebuild Niger on solid
pillars.
This desire was clearly ex-
pressed in the General Policy Statement of the Government. It is based on the
safety of persons and property, the installation of stable
democratic institutions, good
governance, freedoms recognized and protected, but
also an economic growth and
sustainable
development
through the development of
natural resources, development infrastructure and increasing
agricultural
production.
Those are my ambitions for
my country.
Come invest in Niger.
It is a land of opportunities
Niger, a democratic country:
N
The rights guaranteed
The promotion of human rights: the
government managed its successful transition to the Universal Periodic Review June 11, 2011 during
the 17 th Council of Human Rights
United Nations in Geneva, which
allowed Niger to be cited as a
model of "good practices" in terms
!
DR
Strong institutions
To sustainably build its actions, the
Government has sought to install
strong democratic institutions, credible and sustainable. These are
the National Assembly, the Ombudsman, the Economic and Social
Council, the High Court of Justice,
the National Commission on
Human Rights, the National Audit
Office, the High Council of Communication and the Constitutional
Court.
Freedom of press
Freedom of opinion and expression
is effective with the decriminalization of press offenses in Niger,
prompting Reporters Without Borders to reclassify Niger from the
175 th position to 29 th position in
terms of press freedom in the world
(ahead of countries like France and
the United States of America) and
4 th position at the African level;
No democracy without justice...
16
of respect of human rights.
A growing economy
Niger's economy is experiencing a
strong growth supported by mining,
oil, water, agricultural, forestry and
tourism potentials. The Government has reaffirmed the choice of
a market economy open to the
world, and integrated in the sub-region. Thus:
Support services to investors are
implemented through:
• a regulation aimed at reducing expense, time and red tape when
starting a business,
• a specialized structure, called
“Maison de l’Entreprise”, which provides assistance and support for
companies from their creation,
• a National Private Investors
Council (CNIP), a forum for analysis and decisions aimed at removing obstacles and impediments to
private investment, has been created;
Access to regional markets is facilitated through:
• Government withdrawal from
market sectors and free competition in all sectors of the economy
• our membership in the West African Economic and Monetary Union
(UEMOA) and in the Economic and
Customs Community of West African States (ECOWAS), a market of
over 300 million consumers;
• Membership of Niger to the Multilateral Investment Guarantee
Agency (MIGA) is a reality.
It is expected that growth, supported by good governance, the implementation of the "3 Ns" (Nigeriens
feed Nigeriens) Initiative, the development of transport and energy infrastructure, mineral and oil
operation and diversification, and
urban centres’ modernisation, will
be boosted in 2012 up to a rate of
14% according to the International
Monetary Fund (IMF) estimates.
This trend should continue over the
coming years.
1. 1. A SECURE
LEGAL FRAMEWORK
The legal framework provides:
• the application of OHADA’s (Or-
DR
Security and peace
preserved
Niger is an island of stability and
peace in an area characterized by
armed conflict and all forms of terrorist threats. To preserve the atmosphere of peace, Niger has
adopted a comprehensive solution
involving both the security, economic and administrative aspects.
Also, the Government has committed to ensure at all costs, the security of persons and goods
throughout the national territory
and through common responses to
threats in the context of cooperation between the countries of the
ECOWAS and the countries of the
Sahel-Saharan Africa.
Establishment of Good
governance
The Government is relentlessly
fighting against corruption, influence-peddling and embezzlement of public funds and money
laundering through strong actions
taken by specific operational structures (the High Authority against
Corruption and Related Offences
the green line to receive complaints
and denunciations ...). In addition,
the Centre for the fight against
money laundering, created as part
of the UEMOA, has been strengthened.
!
iger is a democratic country
that has a real political and
institutional stability:
... and obidance to laws
ganization for the Harmonization of
Business Law in Africa) provisions;
• the opportunity to acquire and
exercise all rights whatsoever in
the ownership, concession and administrative authorization, and to
bid for public contracts;
• the possibility to transfer income
of any kind from the capital invested and the proceeds of liquidation
of the investment
• the ability to perform all transfers
to non-resident persons or entities;
• the possibility of recourse to arbitration and to the International
Centre for the Settlement of Investment Disputes (ICSID), in case of
dispute;
• open access to public procurement;
• transparent procedures for awarding public contracts ;
• the possibility of appealing to the
Public Procurement Regulatory
Council in case a third party challenges the procedure;
• existence of simplified procedures for contracts of public-private
partnership and the opportunity to
make unsolicited offers;
• freedom of prices and free competition
• trade liberalization;
2. 2. A RENOVATED FISCAL
FRAMEWORK
To address the economic challenges of the contemporary world,
Niger has conducted major reforms
to liberalize the economy and give
it a kick-start while providing efficiency and transparency.
Our country has taken efficient
steps to ensure investment security
and sustainability in the best conditions. Thus, huge incentives are
granted to investors through various codes.
2.1 A very favourable investment
code
. The registration to the code is
granted to domestic and foreign investors for periods determined
under the registration plan. Plan C
called conventional is for large
companies and in particular investors. It provides many tax benefits,
both during the making of investments and in the operational
phase.
2.2 A mining code to exploit huge
resources
For tax purposes, the Mining Code
provides:
• exemption from duties, taxes and
import duties on all equipment, materials and products used directly in
mining;
• exemption of tax on business
profits during the five (5) first years
for the large mine and two (2) years
for the small mine, from the first
year of commercial shipping;
• Stability of the tax system for the
duration of the agreement.
2.3 A code for proved petroleum
resources
The benefits are:
• total exemption from duties and
taxes on imports for materials, supplies, equipment and spare parts
for oil operations;
• free import and export of petroleum products;
• free conversion and the free
transfer of funds;
2.4 A Safe and attractive Framework for Public Private Partnership
The law on general public-private
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
4.4. SAFE AND PROFITABLE INVESTMENT OPPORTUNITIES
4.1 Investing in Mining
Niger’s basement is rich in mineral
resources. It is filled with large reserves of uranium, iron, phosphates, coal, gold, limestone,
gypsum, etc. The exploitation of
Azelik and Imouraren deposits for
2013 will increase the country's
uranium production from 4,000 to
10,000 tons per year.
The Coal Potential
Resources:
• Tim Mersoï Basin: 15 million tons
• Ader Doutchi (Salkadamna): 70
million tons
Current Status of Permits:
• Operating Permit: 1
• Exploration Permit: 2
• Permit Applied for: 1
• Non Attributed Permits: 48
The Iron Potential
Resources:
• Say, Kollo-Kirtachi (Liptako): 1.2
billion tons
• Termit (Damagaram Mounio): 8
billion tons
Current Status of Permit:
• Permits Applied for: 5
• Non Attributed : 34
The potential phosphate
Resources:
• North Tahoua: 7 million tons
• Say-Tapoa: 207 million tons
Current Status of Permit:
• Permit Applied for : 4
• Non Attributed Permits: 11
Gold Potential
Resources:
• Damagaram Mounio-Aïr: 6 tons of
gold metal and interesting clues;
• Liptako: 26 tons of gold metal
Current Status of Permits:
• Operating Permits: 2
• exploration permits: 15
• Permit applied for: 22
• Non attributed Permits : 46
!
DR
The uranium Potential
Resources:
• Exploration Permits: 89
• Permits Applied for: 135
• Non Attributed Licences : 327
Uranium open of Somaïr in Arlit
• Tim Mersoï Basin: 480 000 tons
of uranium metal.
Current Status of Permits:
• Operating Licence: 4
4.2. Investing in the oil Sector
Niger has oil potential associated
with two major sedimentary basins,
likely to contain hydrocarbons,
Mercredi 3 Juin 2015
4.4. Invest in the industry
In the domain of industrial development, opportunities are available
for the processing and industrial
exploitation of agro-pastoral products: cowpea, Shoveler, onion,
hides and skins, meat and milk,
etc.
Apart from the existing industries,
the following are planned for the
coming years: the construction of
two new cement plants in the region of Ader and the creation of a
new industrial zone in Niamey.
4.5. Investing in infrastructure
Investment opportunities exist:
• In the field of transport: the creation of transport companies and the
renewal of public transport fleet,
the promotion of intermediate
means of transport especially in
rural areas, the creation of a viable
airline, the rehabilitation of the Niamey International Airport; the standardization of the airports in
Agadez, Zinder and Maradi, the
realization of dry port in Dosso, the
realization of the rail loop (Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan). The studies on All these
projects are available.
• In the field of communication services: the establishment and operation of telecommunications
networks and services; the realization of a national optical fiber backbone,
the
realization
of
e-government project and the issueing of 3rd and 4 th generation
internet licenses, the privatization
of Niger Telecommunications Company (SONITEL) and its subsidiary
Sahel Com (cellular) and the project of migration to digital terrestrial
radio.
• In the field of urban planning:
Niger has huge investment opportunities in particular in the urban
planning program such as ‘’Niamey
Nyala'': the renovation of downtown Niamey, the development Saguia Plateau, urban sanitation,
renovation of the administrative
area, the development of the Yantala - GAMKALE cornices;
• The development of GOUNTY
yena, the construction of 5000
homes.
4.6. Investing in Agriculture
The programs priority agricultural
proposed for sourcing complementary investments by 2015 are:
• The realization of 40 000 ha,
under irrigation;
• fodder production on 10,000 hectares and the creation of 500 modern livestock farms (open to
investors);
• purchase of agricultural inputs
(seeds, fertilizers, pesticides , etc..)
and equipment for production and
product processing;
• implementation and / or rehabilitation of 300 water mobilization
works for multiple uses (agriculture,
livestock, fisheries .) and 20 agricultural deep wells ;
• construction / rehabilitation of 20
livestock markets, 20 grain markets, 30 marketing outlets, 150
shopping centers and marketing
and construction of 1,500 km of
service roads;
Cash crops are a potential for agribusiness, agribusiness and export.
These include:
Cowpea: Niger is the largest producer of the sub region with two (2)
cowpea varieties: red and white.
Overall production is estimated at
over 1.5 million tons in 2011. Nigeria is its main market, which absorbs almost all of the production.
Onion: Niger is the largest producer and exporter of the sub-region
with a production of nearly 600 000
tonnes in 2011. The ''purple'' of
Galmi variety, a Niger label has a
unique and very pungent taste. Its
storability and processing gives this
variety an exportable potential with
interesting solids content.
Shoveler/Sedge: With a production
of over 50 000 tonnes in 2010, the
industry is full of potential in terms
of production and markets.
Sesame: Production is estimated
at more than 90 000 tonnes in
2011. Its market is booming worldwide.
Peanuts: Peanuts are produced in
all regions. Since 2006, there was
a revival of peanut production in
excess of 100 000 tonnes in 2011.
the local production exceeds 4000
grams
of
livestock
development.The opportunities
are: the proposed construction of
the modern tannery in Malbaza
and animal feed plants in Niamey
and Zinder, the construction of a
cattle market on the border with Nigeria, the construction of a chain of
slaughterhouses along the border
with Nigeria.
4.8. Investing in the financial
sector
The banking sector comprises 10
commercial banks and an agricultural bank. In insurance, the sector
is under-exploited with only four
companies in a dynamic market.
Opportunities existed for the creation of commercial banks and insurance institutions of all kinds to
facilitate transactions with investors
from UK and U.S..
4.9. Investing in Tourism and Hotels Industry
The Niger tourism product focuses
on three destinations: the "Saharian Tourism" in the North, the
"River tourism" in the valley of the
River Niger, the "Cultural tourism"
is dominant in the east-central
Niger.
For the operation and enhancement of this potential the government plans:
• Construction of a 5 Stars hotel
complex in Niamey in the vicinity of
the Diori Hamani International Airport, the construction of a luxury
hotel on the Right Bank of River
Niger (5th District) in Niamey, the
concessioning of the Hotel Gaweye
in Niamey; Construction of Penthouse restaurant in Niamey, Travel
Planning Site of the Tal Desert
(DIFFA) Travel Planning Site for
the TAFADEK Thermal Spring
(Agadez) and the Valuation the
Pond of Albarkaïzé (Dosso), Creation of a training center for careers
in hospitality and tourism.
All these projects can be realized
through a public-private partnership.
DR
The first oil rafinery of Soraz in Zinder
contract partnership allows a corporation under public law to appoint a legal person under private
law, the provision of infrastructure
or public utility works. It offers multiple benefits for accounting, financial and tax.
3. 3. A SUITABLE FRAMEWORK
AND EMPLOYMENT
To create a suitable environment
for promoting private investment
and job creation, labor and employment legislation has been reformed
to:
• Adapt vocational training to the requirements of the job market, for
this purpose, Niger has a skilled
workforce;
• allow flexibility in employment ;
• consider the organization of work
required by the operation of companies in the mining and oil sectors;
• Allow the possibility of appeal to
the Minister responsible for labor in
case of refusal of work visa to a foreigner.
which cover 90% of the country
(gaseous, liquid or solid).
Oil reserves are estimated at more
than 700 million tons.
The Niger oil cadastre has:
• 4 licensed blocks: Kafra, BILMA,
and TENERE Agadem (Agadem
Block is being exploited since November 2011);
• 34 blocks are non attributed;
• 30 applications for exploration
permits are under review.
In addition, Niger in collaboration
with Algeria and Nigeria is considering the construction of the transSaharan
gas
pipeline
(Nigeria-Niger-Algeria) to Europe.
4.3. Investing in energy
In the field of energy, Niger is
considering: the promotion of hydropower on the dam Kandadji on
the River Niger with a power plant
of 130 MW, the construction of a 2
nd coal fired power station at Salkadamna (the study of feasibility is
almost finished and the power is
estimated at between 200 and 500
MW), promotion of solar power
plants.
!
!
DR
SPECIAL
The ‘’ purple’’ of Galmi, a label of Niger onion
tons. It is likely to progress rapidly
to meet growing global demand. It
is expected a quadrupling of exports in future years.
Other vegetables such as garlic
and peppers, are also promising
sectors;
4.7. Invest in livestock
In the field of livestock, the potential is huge with a farm animal numbers estimated in 2010 to over 38
million heads of all species. Investment opportunities are offered by
the valuation hides and skins and
the launching of ambitious pro-
4.10. Investing in crafts
Crafts of Niger is rich and varied
and its market and products are required on all continents. It adapts
to the modernism oriented current
context and has a high growth potential. Investment opportunities
are available for: the production
and marketing of jewelery, leather,
weaving, traditional embroidery,
basket weaving, stone carving and
pyrography and the creation of a
modern Ceramics and pottery unit
in Boubon.
17
SPECIAL
Visite du Président Muhammadu Buhari
REPUBLIQUE DU NIGER
Ministère des Enseignements Professionnels et
Techniques (MEP/T)
SECRETARIAT GENERAL
DIRECTION DES MARCHES PUBLICS ET DES
DELEGATIONS DE SERVICE PUBLIC
AVIS D'APPEL D'OFFRES NATIONAL
N°002/2015/MEP/T/SG/DMP/DSP
POUR L’ACQUISITION DE FOURNITURES SCOLAIRES
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres Ouvert fait suite au plan prévisionnel annuel
de passation de marchés publics et des délégations de service public
approuvé par la DGCM/EF par lettre N° 070/MF/DGCMP/EF/DER du 27
janvier 2015
2. Le Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEP/T)
invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter une offre
sous pli fermé pour la fourniture des fournitures scolaires selon les détails
ci-après:
heures et 16 heures le lundi au jeudi et entre 9 heures et 12 heures le
vendredi.
5. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu
complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès de la Direction des Marchés
Publics et des Délégations de service Public (DMP/DSP)moyennant paiement
d’un montant non remboursable de cent (100 000) mille francs CFA payables
en espèces.
6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y
afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché
ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat.
7. Les offres présentées en un (1) original et quatre (4) copies,
conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une
garantie de soumission, équivalent à 2% du montant de l’offre, devront
parvenir ou être remises à la Direction des Marchés Publics et des Délégations
de service Public (DMP/DSP) du Ministère des Enseignements
Professionnels et Techniques (MEP/T) au plus tard le 14 juillet 2015 à 09
heures.
8. L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 10 heures dans la salle de
réunion du Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques, en
présence des soumissionnaires ou de leurs représentants qui souhaitent y
assister.
3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes
physiques ou morales ou groupements en règle vis-à-vis de l’Administration
pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension.
4. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’informations et
consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Direction des
Marchés Publics et de Délégation de services Publics (DMP/DSP) entre 9
REPUBLIQUE DU NIGER
Ministère de l’Agriculture
Centrale d’Approvisionnement en
Intrants et Matériels Agricoles
(CAIMA)
9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de
cent vingt (120) jours, à compter de la date d’ouverture des plis.
Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune
suite à tout ou partie du présent Appel d’offres.
Le Ministre des Enseignements Professionnels et Techniques
CHAIBOU DAN -INNA
AVIS D’APPEL D’OFFRES (NATIONAL)
N°007/MAG/CAIMA/2015 RELATIF A LA FOURNITURE
DE SEPT MILLE (7.000) TONNES D’ENGRAIS
1. Le présent Avis d’Appel d’Offres National fait suite à l’Avis Général de Publicité des
marchés de la CAIMA au titre de l’année 2015 publié dans le Sahel n°8874 du mardi 10
février 2015 et dans le Journal des marchés de l’ARMP n°225 du 15 février 2015
(pp.23 à 25).
2. Dans le cadre de l’exécution du budget 2015, la CAIMA se propose d’utiliser une partie
de ses fonds propres afin d’effectuer des paiements autorisés au titre de la fourniture
d’engrais. La CAIMA invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter
une offre sous pli cacheté pour la fourniture de sept mille (7.000) tonnes d’engrais
(UREE, DAP et NPK 15-15-15) sous financement défini aux DPAO repartis en en quatre
(4) lots distincts comme suit :
3. Les candidats peuvent soumissionner pour un ou l’ensemble des lots, mais ne peuvent
être attributaire de plus d’un (1) lot.
4. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou
morales ou groupements desdites personnes en règle vis-à-vis de l’Administration (voir
les dispositions de l’article 2 des IS des DPAO) pour autant qu’elles ne soient pas sous le
coup d’interdiction ou de suspension et qu’elles soient en mesure de respecter
scrupuleusement le délai de livraison de trente (30) jours maximum à partir de la date
de réception de l’ordre de service de commencer la livraison.
5. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consulter
gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès du Directeur Commercial (DC)
de la CAIMA les jours ouvrables de 8h00 à 16h30.
6. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du Dossier
d’Appel d’Offres contre paiement en espèces d’un montant non remboursable de trois cent
mille ( 300 000) francs CFA, auprès de la Secrétaire du Directeur Administratif et
Financier (DAF) de la CAIMA, Bureau n°B05, Avenue des Armées, Rue des bâtisseurs,
BP 11 364 Niamey-Niger, Tél. : (+227 20 73 39 59), Fax : (+227 20 73 50 23).
7. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la
charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable de
la non réception du dossier par le candidat.
8. Les offres présentées en un original et 4 copies, conformément aux dispositions des
Données Particulières de l’Appel d’Offres (DPAO), et accompagnées d’une garantie de
soumission de 2% du montant de l’offre devront parvenir ou être remises à la Secrétaire
du DAF, Bureau n°B05, Tél. :(+22720733959) au plus tard le vendredi 03 juillet 2015
à 09 heures 00 (heure locale GMT+1).
9. L’ouverture des plis aura lieu le vendredi 03 juillet 2015 à 09 heures 30 mn (heure
locale GMT+1) dans la salle de réunion de la CAIMA en présence des représentants des
soumissionnaires qui souhaitent y assister.
Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.
10. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt
(120) jours, à compter de la date de remise des offres.
Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite
à tout ou partie du présent Appel d’Offres.
Le Directeur Général
ABDOU SIDI
18
Mercredi 3 Juin 2015
Visite du Président Muhammadu Buhari
SPECIAL
Accueil populaire au Président Nigérian
massivement pour réserver un
accueil exceptionnel à notre
hôte.
En prenant la parole à cette
occasion, le gouverneur de la
région de Niamey a d’abord indiqué que c’est un honneur
pour notre pays d’accueillir le
Président de la République
Fédérale du Nigeria qui consacre sa première sortie officielle au Niger. A cet effet, il a
demandé à l’ensemble des
populations à prendre d’as-
saut l’itinéraire officiel dès 8
heures du matin pour acclamer le Président nigérian
SE Muhamed Buhari. L’itinéraire se présente ainsi: du
Rond Point Aéroport au Rond
Point 6ème pour les populations
du 4ème Arrondissement; du
Rond Point 6ème au Rond Point
Commissariat Central pour les
habitants du 5ème Arrondissement ; du Rond Commissariat
Central à la BIA-siège, en passant par la Place de la Concer-
!
A
l’occasion de l’arrivée
aujourd’hui à Niamey
du Président de la
République Fédérale du Niger
SE Muhamadu Buhari, le gouverneur de la région de
Niamey, M. Hamidou Garba,
et le maire président du Conseil de Ville de Niamey, M. Assane Seydou, ont co-animé
hier matin un point de presse
au cours duquel ils ont invité
les populations de la capitale
et ses environnants à sortir
Seyni Moussa/ONEP
Le Gouverneur et le Maire central de
Niamey appellent à la mobilisation
Lors du point de presse conjoint
Gawèye en passant par le
tation ; de la BIA au Rond
Rond Hôpital pour les habiPoint Justice concernant les
tants du 1er Arrondissement.
populations du 2ème Arrondissement ; et enfin du
Rond Point Justice à l’hôtel
! Laouali Souleymane
La Communauté nigériane mobilisée pour accueillir leur nouveau Président
a première sortie du nouveau Président nigérian
sur Niamey où il est en
visite moins d’une semaine
après son investiture, est une
occasion supplémentaire pour
le vice-président de l’association des Nigérians, M. Benjamin
Okosun Obodor, de se réjouir
de l’arrivée au pouvoir de
Muhammadu Buhari dont il se
dit très fier. ‘’On n’a pas été officiellement informé de l’arrivée
du nouveau Président à
Niamey, mais on va se mobiliser
pour l’accueillir’’, assure M.
Benjamin Okosun Obodor.
‘’Nous sommes tous très contents de son élection, et personnellement je suis très content
parce que ce n’est pas la première fois qu’il dirige le Nigéria.
Nous avons très bien apprécié
son premier passage à la tête
du pays en 1984. Maintenant,
on sait très bien qu’il va faire
mieux’’, estime le vice-président
de l’association de la communauté nigériane au Niger. ‘’Nous
l’avons soutenu pour son élection. Actuellement, notre préoccupation, comme beaucoup de
Nigérians, porte surtout sur la
sécurité. Tout le monde sait que
!
L
Kader Amadou/ONEP
Le Niger abrite une importante communauté nigériane qui exerce
paisiblement dans divers domaines d’activités. Comme la plupart
de leurs compatriotes vivant au Nigéria, les membres de la communauté nigériane vivant à Niamey ont accueilli favorablement
l’élection de Muhammadu Buhari sur lequel ils fondent beaucoup
d’espoirs de changement.
M. Benjamin Okosun Obodor
le pays est dans l’insécurité
soutien du Niger, car les deux
avec les attaques de Boko
pays sont très liés’’, affirme M.
Haram. Mais, avec le président
Benjamin Okosun Obodor.
En effet, poursuit-il, les membres
Muhammadu Buhari, nous esde la communauté nigériane se
pérons une solution rapide et
considèrent comme étant ‘’chez
durable à ce problème, avec le
eux’’ au Niger. Le seul accroc
dans la vie de cette communauté, c’est ‘’le blocage’’ des
activités de l’association, suite
au non renouvèlement de leur
bureau, faute de l’implication attendue de leur représentation, a
dit M. Benjamin Okosun
Obodor. Cependant, comme
beaucoup d’autres Nigérians,
M. Benjamin Okusun Obodor,
qui revendique vingt-deux ans
de vie au Niger, exerce paisiblement ses activités. ‘’C’est ma
famille ici ; le pays est bon pour
moi. Nous y vivons et exerçons
nos activités sans problème’’,
exulte
Benjamin
Okosun
Obodor. Et, espère-t-il, l’arrivée
au pouvoir du nouveau Président va davantage renforcer les
bonnes relations entre les deux
pays et leurs peuples.
!
Souley Moutari
! Début aujourd’hui des opérations du recensement porte à porte des électeurs
Le Président de la CENI appelle les électeurs à s’inscrire massivement
Electoral Biométrique (CFEB, bras
technique de la CENI), engage officiellement, et pendant trois semaines,
la phase de recensement porte à
porte, en vue de la mise en place de
notre registre national des électeurs.
En tant que premier responsable de la
structure chargée de l'organisation et
de la supervision des opérations électorales au Niger, le président de la
CENI a salué l'engagement très fort
des plus hautes autorités de notre
pays dans l'accompagnement du
processus. Dans cette phase de collecte de données des électeurs, dirat-il, il s'agit pour chaque citoyen en âge
ou en droit de voter, dans une démarche volontaire, d'exercer son droit
et aussi son devoir civique. Il s'agit
d'une phase absolument critique pour
la démocratie parce que le fichier à
produire servira de base aux
prochaines élections dans notre pays.
Mercredi 3 Juin 2015
!
D
ans son message, le Président
de la CENI M. Boubé Ibrahim a
déclaré que depuis le mois
d'avril 2014, notre pays s'est doté d'un
nouveau dispositif légal de gestion des
élections. C'est ainsi qu'après un long
processus, trois (3) lois ont été
élaborées et promulguées, encadrant
le cycle électoral. Au nombre de ces
textes figure la loi organique n° 201403 du 15 avril 2014, portant création,
attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI). Cette
loi, a-t-il expliqué, a été modifiée et
complétée par la loi n° 2015-20 du 14
avril 2015, pour mieux encadrer
l'élaboration d'un fichier électoral
classique.
Rappelant que notre pays se prépare
aux échéances électorales de l'année
2016, M. Boubé Ibrahim a dit que le
Comité national chargé du Fichier
Ibro Youka/ONEP
Aujourd’hui 3 juin, débute sur toute l’étendue du territoire national le
recensement porte à porte des électeurs. Les brigades de recensement
seront pendant trois semaines dans tous les ménages et prêteront à
l’exercice très exigeant de collecte des données pour les besoins du
fichier électoral. A la vieille du début de cette opération, le Président de
la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) M. Boubé
Ibrahim a livré un message, dans lequel il invite l’ensemble des
Nigériens en âge de voter à s’inscrire massivement.
M. Boubé Ibrahim
«Nous avons donc besoin d'un fichier
vantage avec professionnalisme,
électoral fiable, exhaustif et accepté
transparence, intégrité et avec tout l'inpar tous. C'est le gage d'élections livestissement que requiert leur misbres, transparentes et crédibles» a-t-il
sion. Tout en soulignant les efforts
souhaité avant d’inviter toutes les pardéployés par sa structure pour mieux
ties au processus d'élaboration de ce
outiller les agents recenseurs, il a
fichier électoral à adhérer pleinement
mentionné l’élaboration avec profesà l'opération du recensement porte à
sionnalisme d’un manuel décrivant le
porte. Il demande à la classe politique
processus opérationnel sur le terrain.
de continuer à promouvoir le consenAussi, plus de 15.000 agents resus sur toutes les questions (en fait les
censeurs seront déployés sur le terdéfis et les obstacles) qui seront sur le
rain, constituant avec des assesseurs
chemin. Le Président de la CENI a indes brigades de recensement.
vité les agents du CFEB à travailler daChaque brigade, a-t-il précisé, se dé-
placera avec des matrices de recensement, ménage par ménage, autrement
dit porte à porte et sera constituée d’un
agent recenseur, en principe bien
identifié par sa combinaison, d’un
représentant du groupement des partis de la majorité ; d’un représentant du
groupement des partis de l'opposition,
d’un représentant du groupement des
partis non affiliés et d’un représentant
du responsable de la localité de résidence. Les brigades de recensement
sillonneront toute l'étendue du territoire
national. Elles seront dans tous les
ménages et se prêteront à l'exercice
très exigent de collecte de données
pour les besoins du fichier électoral. IL
a ensuite rappelé que, conformément
à la loi, les électeurs sont inscrits par
commune, ambassade et ou consulat
sur présentation de l'une des pièces
d'état civil notamment la carte nationale d'identité ; la carte d'identité
militaire, le passeport, l’acte de naissance, le jugement supplétif, le certificat de nationalité, le livret de pension
civile ou militaire, la carte consulaire,
le livret de famille ou carnet de famille.
!
Aïssa Abdoulaye Alfary
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Visite du Président Muhammadu Buhari
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SPÉCIAL
Mercredi 3 Juin 2015